— MAHOUTOKORO
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cette histoire me rend malade • eirin
Naomi Fujiwara
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Citation : la vengeance se mange froide
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Susanoo
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Naomi Fujiwara
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Naomi Fujiwara


la douleur s'est ramenée à l'arrache—le cœur arraché. une seconde pour que ça parte en vrille. pour que l'humeur allègre se fêle. pour que la joie te plaque.
encore une fois.
en un instant.
l'instance a cloué tes pieds. brièvement. appel désespéré pour te foutre en l'air. c'est réussi. le malaise s'installe. il flirte avec ce mal-être constant niché sous ta cage thoracique. maintenant les idées claires maculées, l'averse d'émotions te salit d'aversion. le retour forcé aux académies a empiré la situation. leur contenu t'échappe—obnubilé à contenir la bile menaçante d'imploser.

stockholm syndrome—tu fantasmes que la mort te kidnappe.
se débarrasse de toi pour que cette affliction constante cesse.
t'as beau exécuter le lunatisme avec excellence; y a toujours un maestro pour saccager ton tempo. poupée de tes sentiments, tu lui renvoies la faute. ses battements de cils dérobés à ton cœur. à agir comme si de rien n'était.
la vie est une pute. doublée de sa pétasse d'amie nommée destinée. être né dénué de sorcellerie ne suffisait pas. alors il a fallu rajouter eirin. si présente en toi, t'en oublies de penser à ta propre gueule. et les poignées d'introspection t'écœurent. tu t'écœures des vérités scellées. qui bousculent tes mœurs. des vérités qui ne te laissent que choix de les accepter.

l'amour—ah!
la faute, ton dos la trimballe tel atlas.
injustice fatale pour un péché bilatéral.
mais t'es la risée de l'histoire—même ta dulcinée se fout de toi. captif par la conscience de ses sentiments, aujourd'hui est un de ces jours où la lucidité frappe. rappel à la réalité de l'histoire. ni romeo ni juliette elle t'oblige à assister aux tendresses qu'elle distribue sans t'en donner. ou même laisser qui que ce soit t'en gracier.
t'es amoureux, mais pas assez aveugle pour t'en délecter. promis. t'as essayé de changer le cap de tes affections.
mais rien n'y fait.
la boussole de ton cœur a choisi eirin pour nord.

tumulte émotionnelle. son visage, présentement, te provoque des hauts-le-cœur. la haine s'est installée.
à t'en faire perdre l'horizon.
et ça t'effraie. de perdre le contrôle. que cette hystérie éclate au monde. que ton peu d'équilibre devienne tacheté d'irréversibles.
et la carcasse percée par la peur que tes immondes secrets ne se dévoilent. que cette comédie entretenue laborieusement se réduise à un effort futile. voilà la délivrance. la fin du cours. la fin du jour. tes amis ont voulu conversé. expression stoïque—il a fallu murmurer des excuses bêtes pour s'extorquer du groupe. pour justifier un soudain départ solitaire.
incapable de vocaliser cette peine te pliant à l'isolement.

barrage de chair que sont paupières empêche un torrent d'inonder les avals sinueux de ta figure. longues rames que sont jambes maintiennent le cap avec difficulté. la structure a beau navigué—le cœur central a chaviré. empressé d'arriver à bon port pour réduire les dégâts—t'as pas remarqué que l'origine de cette tempête a suivi ta direction. les cigarettes se grillent. consommées à la chaîne. pour calmer ces mains emprises de spasmes. l'une cramponnée fiévreusement a la nuque, la côte se dévoile. relâchement radin. le calme se compte en larmes que tu serais prêt à verser.
mais une voix t'appelle.
et le sang se fige.
volte-face. t'aperçois son regard—la voilà pour constater les dégâts. le regard anéanti en dit trop. Pourquoi t'es là, la dernière chose dont j'ai envie; c'est de te voir.
ça fait mal. de la voir là. en face de toi.
ça te fait mal. cet amour infernal.
mais tes souffrances ne lui importe guère.
à eirin.
à ta cousine.
Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
hématomes crochus

A l’interne conflit agitant chairs et mental, elle rongeait sa cheville ; animal blessé périssait à la lumière du jour, consumé par d’incommensurables désirs qu’il rêvait d’enfouir si profondément dans la terre qu’aucun labrador, si habitué à la fragrance du péché soit-il, ne saurait l’en déterrer. Au lieu de cela, Eirin chassait invisible poussière et froissement de son uniforme, revêtait ses plus beaux sourires et s’accaparait les plus intenses louanges.

Elle s’en abreuvait comme un alcoolique aurait enquillé kils et kils d’eau dans l’espoir de tromper sa fièvre - comme un fumeur en désintox enfouissait un paquet de gommes anti-tabac dans son gosier pour enticher son insatiable convoitise. Car elle ne savait te qualifier autrement qu’au travers d’assassines addictions, ses tripes se retournant chaque fois qu’elle se risquait à penser ton nom ; elle ne parvenait à t’associer à autre entité que le mal, quand bien même danserait-elle autour de Lucifer.


Coupable d’aimer, voilà ce qu’elle était. Muselée de désirs scandaleusement carnaux et d’immondes sentiments corrodant sa tenue, elle redressait ses épaules sous leur joug et s’égarait entre d’autres bras - si tant était qu’ils lui rappelaient les tiens, une fois ses yeux fermement clos. Elle voyait dans leur yeux d’imparfaites nuances obsidiennes, se pâmait de mèches trop vulgairement teintes, ses doigts effleuraient des mains à peine assez délicates pour souffler faste et des mots ficelés d’excessif euphuisme nécrosaient ses tympans dans leur prononciation bâclée.
Au final, peu importait ; elle finissait toujours par te toiser de ses iris charbonnés, brillant des palabres qui n’osaient franchir la lisière charnue de ses lippes. Elle finissait par se repaître de ta posture et de tout ce qu’elle y lisait - de la haine à l’amour à la rage, tant qu’une émotion luisait dans le fond de ton oeil, elle était satisfaite.

Pourquoi t’es là, la dernière chose dont j’ai envie; c’est de te voir. Ses talons claquèrent contre la roche, maudite Méduse rongeant la distance pour sentir le fumet - pour voler la cigarette et en inhaler le venin d’une ou deux inspirations, sans que son regard n’ait quitté le tien. Le contrôle, souffla-t-elle dans un sourire carnassier. Fumée se mêla à ses syllabes vipérines, Princesse replaçant la tige entre tes doigts - en profitant pour les frôler, vicieuse. Tes cigarettes sont dérisoires, Naomi.

Elle avait laissé ton nom rouler le long de sa langue comme une incantation, immunisée contre la brûlure qu’il y causait. Autant que tes mensonges. Hâbleries ignominieuses qu’elle déblatérait sans honte, l’arrogance d’un sourire ourlant sa lippe. Qui essayes-tu de convaincre, toi ou moi ? L’oeil erra le long de ta silhouette, ridiculement long.


Naomi Fujiwara
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sick
flick
elle me suit. elle me pousse au bout plus je la repousse. si lèvres agonisent d'avaler chaque courbe de son visage, pupilles se restreignent d'immortaliser chaque recoin d'elle, c'est pour notre mieux—mais eirin ne le voit pas ainsi, eirin ne voit que le jeu. quand aie-je trop détourné des yeux pour que l'enfant si attachante se transforme en vipère assoiffée de succès.

contrôle.

contrôle de qui pour elle ; contrôle de soi pour moi. notre univers s'est scindé, nos utopies s'entrechoquent, nos caractères s'effritent. où est passée la fille qui s'accrochait à mes leçons, qui me prenait pour son grand-frère d'adoption. à quel instant elle a préféré les sournoiseries de notre famille à nos franchises d'amis.
le sentiment amoureux m'étrangle tandis que la fierté du gain empire les tristes desseins d'eirin. une colère étrange soulève ma poitrine. mixture de haine, de trahison, d'incompréhension retenue de se déverser sur elle pour empêcher mes vérités d'éclater au grand jour. d'avouer tout haut ce qu'elle connait déjà tout bas.

collision des épidermes. je réprime misérablement la chaire de poule qui gagne du terrain dans mes passions. ses séductions basses m'exaspèrent, vidées de sincère, j'entrevois qu'à travers la rage sourde qui me prend. mon amour comme piétiné, une petite voix me souffle d'oublier—mais si j'oublie, j'oublierai que le remède à mes peines se nomme fin. impossible de détourner du regard, l'iris montre une conviction que je maintiens avec peine. mon prénom sur le bout de sa langue est un poison qui me réchauffe d'amour. de bile. et je chasse les émotions ostentatoires au profit d'une logique contradictoire au cœur.

cigarette jetée pour que mains s’abritent d'attaques dans mes poches. eirin déploie sa question cul-de-sac sans comprendre le poids de ma demande précédente. à chercher la petite bête qui la satisfait. gorge prête à rembarrer des mots qu'elle attend. prêt à éclater mes propres attentes par soucis d'arrogance. Elles sont effectivement dérisoires maintenant que ta présence cancéreuse est là. ça me rend malade. ça me crève de l'intérieur. foutez-y un terme. à ce sentiment écœurant. à cette relation contre-nature. à ces pensées qui m'amènent aux tréfonds des enfers. le poids des nishimura suffisait pas pour foutre ma tête en l'air—il a fallu qu'eirin engendre une obsession pareille. Toi, Eirin avant qu'elle ne brise mes barrières, avant qu'elle ne clame ma défaite sois docile et va-t'en, toi qui sais si bien le faire à nos réunions de famille pourtant.



hrp— ok y a de la première personne expérimentale. idk. qui ne tente rien n'a rien


Eirin Fujiwara
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Les injures étaient jetées au vent et il n’y avait aux yeux d’Eirin qu’une détresse similaire à la sienne - sentiments extériorisés sous toutes leurs formes impies, là où elle trônait souveraine du déni tu t’abandonnais à la rage aveugle. Le tableau dépeint mêlait alors le vermeil de ta colère et le turquoise de sa vilénie entrelacée de triste affection, et elle se pâmait d’une part de t’avoir si proche, et d’autre part de ne pouvoir t’effleurer. Sa certitude s’effritait contre tes rejets, mais princesse trop têtue pour admettre sa défaite dressait le menton et froncer le sourcil. Bel esprit. Ta répartie flambe plus vite que cette misérable clope. Et le venin s’écoulait de son croc dévoilé, demi-sourire teinté d’un arrogant déplaisir.

sois docile et va-t’en, toi qui sais si bien le faire à nos réunions de famille pourtant. A ces mots, ses lèvres se pincèrent ; l’injustice dégoulinait le long de sa gorge, plongée dans son gosier pour en tirer l’arrière-goût de bile qui peinait chaque jour à s’en extirper. Elle déglutit sur une effusion maniaque d’émotions, la peau à vif dès lors que tu paradais trop proche d’elle. Avide d’aggraver sa propre déchéance, elle dessina une avancée ténue du bout de son pied minuscule, cherchant à envahir tant bien ton espace personnel que les moindres recoins de ton esprit. Tes accusations sont léonines. De tes canines émoussées, tu la rongeais. Pourquoi serais-je la seule fautive ? Tu t’es plié à mes exigences sans grande insistance - si le résultat te déplaisait, Naomi, tu aurais mieux fait de m’en faire part.

Elle abhorrait votre situation au moins autant que toi, simple actrice dissimulant ses tourments derrière pléthore de sourires aiguisés. Tu parles comme si tu étais la seule victime de notre affaire, et c’est proprement injuste. Le vide était enjambé en une poignée de foulées impérieuses, Eirin ne souffrant guère longtemps qu’on lui refuse l’objet de ses désirs. Elle te toisait de son regard âpre, luisant de tout ce qui se bousculait à la lisière docile de ses lèvres ; finalement, sa prestance s’affaissa d’un imperceptible geste, sa bouche recroquevillée en une grimace défaitiste. Tu n’as pas le droit de me blâmer pour avoir favorisé la logique au- au reste, marmonna-t-elle sur un vague mouvement de main, Quand tu n’orchestres nul effort pour m’en dissuader. Pareille au mégot abandonné sur le sol, elle se laissait silencieusement consumer par un kaléidoscope infernal d’acerbes états d’âme ; et il n’y avait que dans l’espérance de ton tourment gémeau qu’elle tirait son secours.


Naomi Fujiwara
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sick
flick
à peine ta dernière syllabe prononcée que sa première s'échappe à pleine vitesse. le regard ne faillit pas du sien. bras de fer. rester ferme. rester calme. les efforts surhumains pour calmer l'ardeur de tes méchancetés. d'empêcher les vilenies réelles de se déverser. le souhait qu'elle parte malmené par la pointe d'envie incisive qu'elle reste. de la regarder dépourvu du filtre de tes obligations. de lever l'auto-censure que tu t'affliges. tu aurais mieux fait de m’en faire part. ah, elle est bonne celle-là. que ta voix ne s'interdit de résonner. Je te l'ai répété maintes et maintes fois. Seulement, tu as préféré les statuts à mes conseils, le contrôle à mes avis.

les accusations flambent. ballet de mauvaises langues voués à expulser des sentiments restreints par des ressentiments. à effacer la douceur de vos liens pour y rajouter une nouvelle rancœur. un ping-pong de comportements opposés. dirigés par ses manies et tes lubies. hier vous riez. aujourd'hui vous haïssez. demain vous recommencerez. Injuste ? Injuste ? tu brises chacune de mes relations, tu me traites comme un moins-que-rien tout en me demandant d'être constamment à ta disponibilité et d'arranger les piteux résultats de petites liaisons  ? un soupir alors que la tête s'éjecte face aux accusations. Une victime ? Oh, Eirin, tu es ta propre victime. Tu t'emprisonnes dans les schèmes de ton père et les rêves de ton frère. J'ai toujours été là pour toi. Je me briserais pour que tu décroches un véritable sourire, mais tu préfères t'autodétruire.

des mains tu ramènes tes cheveux en arrière. revenus à l'air libre ils se figent dans les airs. l'intérieur de la joue mordue. les phrases ricochent dans la tumulte. les comptes sont mis à table. il y a débat pour en désigner le coupable. elle se rapproche. et sa dernière offensive est lame incisive. droit au cœur. t'obligeant à souffler un désespoir. les bras s'abaissent. claquent contre le reste du corps. et tu te résignes en excuse Car ce que je désire est en conflit avec ce que tu désires. mensonge. ils sont parfaitement alignés. mais tu te convaincs que. tu la voudrais au bras de quelqu'un. de quelqu'un de bien. de quelqu'un pour l'épanouir au grand jour. et non dans l'ombre et l'anxiété de la honte. mais rien que d'y penser—ça te crève de l'intérieur.


Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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Je te l’ai répété maintes et maintes fois. Seulement, tu as préféré les statuts à mes conseils, le contrôle à mes avis. D’une poignée de mots, elle fulminait. Chaque refus, chaque rejet qu’elle avait soufflé avait arraché à son âme un lambeau piteux, que le sort s’était empressé de glisser dans tes poches ; il n’y avait guère plus de souffrance dans ton iris que dans la sienne, mais chacun se drapait d’égoïsme et Eirin ne voyait chez toi que l’orchestrateur de ses tourments, une épine si profondément enfoncée dans son talon qu’elle obstruait le moindre de ses pas et la guidait sur d’autres terres arides ; ces terres étaient alors saturées de sa jalousie et de ses plus primales émotions, et elle les abhorrait autant qu’elle haïssait les doigts entrelaçant les tiens, les regards lascifs lancés dans ta direction - l’idée même que tu t’égares entre d’autres bras rongeait son poitrail d’un putride élan, et elle n’avait jamais su en réprimer les conséquences.

Dans cette joute verbale, chaque coup était porté avec soin. Elle en absorbait les impacts d’un regard sévère, s’attelant plus à en rendre la force qu’à panser les plaies que tu tranchais dans le noeud de sa poitrine. Foutaises. Tu ne déblatères qu’un monceau ridicule de foutaises. Qu’est-ce que tu espères ? Que ton analyse miteuse de mes motivations va me faire changer, et te donner raison ? Rien de ce que tu ne dis ne me paraît nouveau. C’était une danse entre sa logique et ses sentiments, et Eirin avait toujours pris un soin considérable à étouffer ces derniers dans l’oeuf, quand bien même en subissait-elle les frais. Tu me blâmes d’avoir favorisé le bon sens au sentimentalisme, et c’est sûrement là que réside notre plus grand différend. Il n’y a toujours eu que deux choix, pour toi et moi - tout, ou rien. Tu ne peux décemment pas me reprocher d’avoir pris une décision. Et la facétie glissait sur sa langue avec l’aisance de l’habitude ; aucune décision réelle n’avait encore été prise à ton sujet, Eirin se contentait de repousser la piteuse échéance de vos fiançailles, et de savourer les instants fragiles de vos ententes.

Tu me parles de véritables sourires, comme si tu ne connaissais pas aussi bien que moi le monde dans lequel nous vivons. Ce que tu vois est ce qu’il y aura de plus vrai chez moi, mais au lieu d’en accepter la réalité, tu réclames plus, et plus encore. Si tu désirais réellement ce que tu dis, alors je n’aurais jamais eu à briser la moindre “relation”. Elle-même s’emmêlait entre arguments et vérités ; assujettie à des sentiments qu’elle préférait d’ordinaire ignorer, Eirin perdait le peu de contrôle qu’elle avait déjà sur la situation. Tu te contredis constamment, et tu me condamnes pour avoir osé adopter la même attitude.

Finalement, tout lui paraissait futile - elle s’était autrefois convaincue que son engouement à ton égard n’avait été qu’une nécessité dans sa croissance, un amour de passage qui aurait eu tôt fait de se muer en affection fraternelle. Au lieu de ça, elle trônait parmi la roche et les ruines de ses débauches, à se débattre misérablement pour une cause stérile. Car ce que je désire est en conflit avec ce que tu désires, et toute rationalité l’abandonna. Sur un éclat de rire morbide, elle fracassa les restes déjà harassés de sa raison.

Imposture. Tu le crois vraiment ? Ne t’ai-je pas signifié mille fois que tes talents en duperie étaient pitoyables ? Mais soit. Alors dis-moi, Naomi, quels sont ces désirs qui t’habitent, si différents des miens ? Ose me dire que tu ne veux pas la même chose que moi, je t’en prie. Ose bafouer ses plus profondes certitudes - il n’y avait peut-être que dans l’insistance calomnieuse qu’elle saurait tirer sa rédemption.


Naomi Fujiwara
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ses réponses te condamnent. flèches en plein cœur. t'aimerais ne pas écouter. ne considérer que ton côté de l'affaire, pas la sienne. au final. combien tu les emballes de bons sentiments. de bonne raison. lui forcer tes idéaux n'est en rien différent de son père. de son frère. mais tu rejettes cette proximité entre eux et toi, dégoûté d'être mis dans le même sac. tu démontes ses défenses, eirin explose tes murs. aussi désagréable que bénéfique, à mesure qu'elle met à nu les contradictions que tu prononces.

il n’y a toujours eu que deux choix, pour toi et moi - tout, ou rien. et il t'est impossible d'objecter. seulement que, pour vous, tout signifie perte et, rien, gain. vos différences vous vouant à l'échec. aux antipodes, vous vous languissez l'un de l'autre. vous rêvez de vos erreurs. de vos abandons face à vos pulsions. et tout. tout. tout. te rend dingue. sa voix emplie de lames. ses yeux te frappant d'éclairs. le tout teinté d'un désir ardent auquel ton corps se violente pour ne pas succomber.  

tu voudrais juste la sauver.
d'elle. de toi. de votre famille.
et qu'elle te sauve, toi.

et sa tirade délivre le coup de grâce. ose me dire que tu ne veux pas la même chose que moi, je t’en prie. tu as pris pour vilaine manie de formuler l'inverse de tes désirs. anxieux d'être avalé par la déferlante de tes émotions. avec le temps. tu crains d'être trahis constamment. et tu sais que tu ploies ou garde la face. eirin finira par guérir une part de toi—
pour en annihilé une autre.

mais tu es stupide, naomi. stupide car tu sautes à pied joint dans le brasier de tes passions. tu finis toujours par oublié tes raisons. et ça fera mal. vraiment mal. autant que maintenant. autant que d'aimer avec distance. alors tu enserres ce corps trop frêle. trop faible. trop maigre. à lui en rompre les os. nichant le visage au carrefour de son épaule et cou. comme un hérétique avouant ses pêchés. comme un homme vaincu par sa propre folie.

Non, parce que j'ai besoin de te duper pour réussir à tricher tout ce que j'éprouve. le monde se fendrait. s'anéantirait. tu n'en aurais que faire. tu es prisonnier d'une panique bien plus terrifiante. d'un amour bien trop torturant.


Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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C’était le silence qui se heurtait à sa haine et une singulière nervosité qui affluait dans ses veines - Eirin n’appréciait que la réciprocité, et honnissait qu’on l’humilie en ne lui cédant qu’un chut déstabilisant. Elle s’apprêtait, les dents et poings serrés, à faire entendre son déplaisir ; à cracher un venin préfabriqué de toutes pièces, voué à museler les piètres relents de son amour dans l’espoir vain d’y celer sa confusion.

Mais tu t’étais emparé du contrôle qu’elle avait si durement acquis. Là où elle avait bravé l’illicite pour envahir ta proximité, la sotte ne s’était attendue à ce que la stratégie se retourne contre elle - d’une étreinte, sa résolution vola en éclats muets, à peine signifiée par la saccade anarchique de son souffle. A la provocation répondait le drame, et sous le joug de vos désirs vous ployiez ; l’étreinte était abrupte, saturée d’un dépouillement qu’elle ne saisissait pas plus que ses bras n’osaient bouger. Sensation tant étrangère que familière, un front trop pâle contre ses os saillants et des mains trop larges qui cerclaient sa taille juste assez doucement pour se révéler dangereux - c’était sa chute, et elle ne comptait partir sans mettre des cités à feu et à sang dans son sillage.

Eirin n’avait jamais su abandonner ailleurs qu’entre tes doigts. Elle le savait, avait par cent fois abâtardi cette faiblesse en force. Effort titanesque pour annihiler de vos écarts la dimension dantesque, il n’y avait à cet instant que ses poumons pour expulser des souffles tressautants et sa surprise pour amputer le moindre de ses réflexes. Chaque mur soigneusement construit s’effondrait à ton simple contact et elle abhorrait sa lâcheté, nourrissait tant bien le désir incandescent que la révulsion insupportable de ton trépas. Aux mots susurrés, sa gorge se serra prestement et ses griffes s’agrippèrent d’un geste fébrile au tissu flavescent - il n’y avait autour d’elle que l’immonde couleur, et ta tendre odeur. Elle inspira, et laissa ses paupières se rabattre piteusement sur ses yeux. Je suis une bien meilleure menteuse que toi, tu ne pourrais jamais me duper, marmonnait-elle à un cheveu de ta crinière, l’une de ses mains grelottant dans son irrépressible envie de s’y perdre. Cesse de te débattre. Tu n’avais aucune chance - et elle non plus. Il n’y avait que la désolation sur votre sillage et, dans cet instant impi, Eirin se risqua à trouver au bord acéré de la côte des allures de salvation inespérée.


Naomi Fujiwara
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la nature hurle. le gémissement des cigales. le claquement des vagues. mais l'instant a muselé toute sonorité. autour de vous ne se perçoivent que respirations et battements de l’artère. ses mains abattues contre tes vêtements, une sérénité soudaine harponnait cette existence affublée de doutes. d'anxiétés. d'épouvantes. lavée de l'angoisse existentielle, des pénibles limites imposées par toi-même. tu as déposé les armes aux pieds de ta bien-aimée. paupières closes, le parfum de sa chair réconfortait tes nerfs malmenés, tes lubies déréglées. une prison salvatrice. une sentence qui courrait à sa perte. des instants fébriles dont tu haïssais la fragilité et la fatalité.

et tu ne savais t'empêcher de les languir ;
alors tu t'y abandonnais.

tes sentiments ne sont qu'un boomerang : plus tu les tiens à distance, plus ils reviennent brutalement. tu ne sais que fantasmer d'aimer eirin. incapable de laisser ce sentiment gambader à l'air libre. il prend poussière derrière la cage thoracique. et pourtant. il bat si fort présentement. à t'en arracher la poitrine.  

une main se glisse en amont de son échine pour en saisir la naissance de sa nuque. la caresser du bout des doigts. le front se nichant un peu plus contre sa clavicule. quelques instants en suspend. pour s’imprégner d'elle. en entier. pour te faire avaler par elle. en entier. puis le nez sillonne la montée de son cou, frôlé par tes lippes qui se buttent momentanément contre sa mâchoire pour en entrelacer l'os. désormais front contre front. pommettes contre pommettes. saillies du visage emboîtées aux siennes.

tu cédais.

et tu susurres au creux de son oreille je t'aime des mots rien que pour elle c'est douloureux, mais je t'aime. 


Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
hématomes crochus

Il brillait dans son regard une indicible envie, pernicieuse et insatiable - c’était un désir au-devant duquel Eirin n’avait jamais courbé l’échine, étouffant dans l’oeuf l’essor immonde de ses sentiments tabous. Nulle faiblesse n’était tolérée en ses chairs impérieuses, et elle se vantait sans cesse de la maîtrise exceptionnelle qu’elle exerçait sur son âme meurtrie de trop de retenue.

L’indolence bouillait sous le bout de ses doigts, battait la mesure de son myocarde au creux malingre de ses veines ; à la perspective de la désobéissance, elle jubilait tant qu’elle se renfrognait, arrêtée nette par la soumission animale qui s’impliquait en conséquence. Céder à ses pulsions revenait à admettre une défaite qu’elle n’aurait su tolérer, trop avide des victoires qui constellaient encore le voile de son histoire ; c’était une bataille acharnée entre l’envie et la raison, et Dieu savait qu’à ton contact impi, la dernière avait tôt fait de déclarer son piteux forfait.

Ses ongles grattèrent le derme pâle de ta nuque, leur pointe autrement acérée radoucie à la perspective de te toucher. Sans serre ni crocs, échoué entre tes bras gorgés d’une affection évangile, il lui semblait n’être plus qu’humaine. Et la sensation était si grisante qu’effrayante, les murs séculaires érigés autour de sa frêle silhouette s’ouvrant de leur plein gré à l’ouïe tendre de tes discours - aucune chute, Rome ne souffrit guère et il n’y avait pas le moindre cheval de Troie faufilé dans tes phonèmes.
Alors, elle plia.

Embrasse-moi, voulut-elle ordonner (finit-elle par supplier). La détresse discordante rongea l’harmonie de son timbre, y glissant la fêlure d’une vulnérabilité qu’elle n’était prête à avouer ; au-delà du commandement était ficelé la puissance brutale de ses sentiments, ses artères brûlantes sous l’assaut insensé de ses battements arythmiques. Elle avait clos ses yeux sur une inspiration anarchique, tout son être envahi par toi, toi, toi. Embrasse-moi, se risquait-elle à répéter frénétiquement - et si aucune confession n’osa franchir la barrière charnue de ses lippes, tout son corps en exhortait la puissance dans un fébrile frisson lui traversant le flanc, dans le courroux éperdu qui suintait de la moindre de ses syllabes.


Naomi Fujiwara
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les mains indécollables. même s'il y eut volonté de les retirer, tu en serais incapable. tel un mendiant, les doigts attrapent n'importe quelle miette. de son attention. de son affection. et en étais-tu vraiment certain, de l'intensité équivalente de ses sentiments face aux tiens. peut-être est-elle capable de respirer sans toi. mais le fil des années t'a appris à éviter les vérités. préférer les mensonges qui feront mal aux réalités qui abattent. être un idiot qui ne sait rien—ça te siérait bien.

faible en magie, faible d'esprit—faible de raison, faible d'abandon—paraître fort, ça t'échappe. tu te hais. mais quelqu'un met une valeur à cette pitoyable existence—l'unique que tu saches voir dans la pléthore d'un entourage bienveillant—et il s'agit d'une cousine nommée eirin.

les hésitations submergent ton toi. une déception. de n'avoir eu retour à cette émotion mise à nue. de l'écho réprimé dans les tréfonds de son gosier. dans son hostile fierté. le désir d'en confirmer une autre. le visage encore contre le sien, paupières rouvertes, pupilles ternes, le cœur tordu. des millisecondes d'indécision, la révendication abscond derrière la frontière des lèvres. les bras ne font que serrer eirin un peu plus fort. de peur que l'instant t'échappe. encore. encore. encore et encore.

les supplications. tu n'y trouves pas autre réponse qu'un murmure sans confiance pourquoi pourquoi céder. encore. pourquoi franchir ses lèvres. encore. pourquoi succomber. encore. à une liaison instable. fatale. bancale. infernale. tu ne connais que les malheurs. le bonheur t'effraie. il t'effleure. et se fend la gueule. et tu as peur. ô tellement peur. de donner suite à ses ordre. d'une réplique à ton interrogation. immobile sur ton îlot solitaire—à visionner ton présent en spectateur inquiet—t'aimerais qu'elle te secoure plutôt qu'elle ne te secoue.  

car les devants te sont inconnus ;
à toi,
élu des perdants.   


Eirin Fujiwara
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Peu habituée à ce qu’on s’oppose à ses désirs, pour la simplissime raison qu’elle ne les exprimait qu’une fois sûre de les voir satisfaits, elle serra des crocs émoussés de rage à ton hésitation ; s’il y avait une chose, un infâme détail duquel elle était si certaine qu’il lui ouvrait le poitrail à toute heure du jour, c’était qu’elle t’aimait, et te voir en douter fichait entre ses côtes un sentiment désagréable de suspicion. Trop égotiste pour en constater la logique, aveugle aux affres qui te tourmentaient, elle n’apercevait que la traîtrise et un objectif, bien simple : te défaire de tes craintes.

Ses serres s’enroulèrent, vicieuses, autour de ton col. Elle se hissait déjà sur la pointe des pieds, son poignet tordu pour t’attirer à elle - et qu’importait l’angle douloureux, la flamme indicible du regard. Parce que, Naomi, souffla-t-elle contre ta lippe, juste assez loin pour te dévorer de l’oeil, je n’ai, pour nul autre, ressenti ce qui me brûle quand je te vois. Les griffes plantées dans le tissu, l’iris dévalait les reliefs de ton visage et s’en imprégnait - si proche, elle ne manquait aucun détail, jusqu’au grain frêle de ton derme.

Quelques secondes, obscènes, étirèrent le silence d’un fil rougeâtre. Elle en savoura la saveur, se permit un instant pour s’abreuver de la sensation, jusqu’alors si illicite - enfin, ses lèvres se mouvèrent de scandaleuse audace. Dans un contrôle affûté par l’habitude, Eirin s’empara en un fiévreux - et si court - baiser de ce qui lui revenait de droit, sans se risquer à laisser son appétit prendre le dessus. A peine un instant et, pareille à la caresse du vent, elle s’écartait ; pourléchait ses babines pillardes, l’ombre monstrueuse d’un sourire y faisant danser ses commissures.

Enfin, ses poumons se délièrent d’un souffle trop longtemps retenu, la main moite de l’émoi qu’elle n’avait su refouler. Et je crains que cette agitation ne soit de l’amour, susurra-t-elle dans le creux de ton oreille, le nez alors niché juste en-dessous de l’appendice. Le sang battait fébrilement dans les siennes, alors même que l’albâtre de sa peau d’ordinaire soigneusement poli se couvrait d’un embarras cramoisi qui l’enflammait d’un insolite souci.


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des mains chaudes prennent le cou en otage. et si sûre d'elle. et si sûre des sentiments qui lui reviennent de droit. elle te force à regarder droit. à la regarder, elle. à regarder les faits. des phrases si douces qui mettent baume au cœur. cœur battant, véritable frénésie dans la cage thoracique. plus fort que lorsque le doute l'ébranlent. balayé maintenant qu'eirin t'enserre si fort. les pupilles ne savent se tenir en place. à vouloir capturer ce visage inoubliable sous toutes ses coutures. sans qu'elles en aient le temps. si assurée de sa passion, si décidée à obtenir ses ordres que la belle les dépose au seuil de ta bouche. abdique la fierté, la troque pour des vérités. proximité du corps à corps, impossible de savoir quel cœur rugit autant en cacophonie.

quittant sa nuque dans une dernière caresse, la paume se cale contre les bordures de son visage, décidé à la prendre en otage car le bras enserre sa taille. un pouce contre ses côtes, un pouce contre sa pommette. qu'es-tu en mesure de faire si ce n'est que bloquer ses yeux dans les tiens. l'espace si étriqué entre vos regards qu'à peine l'iris capte les joues teintées de rouges—et elle, voit-elle les coins de tes commissures incapables de s'abaisser.

prisonniers par volonté, voilà votre geôle réelle. l'interdit l'intensifiait, boîte de pandore dont vous vous fichez désormais des conséquences, tout feu dorénavant en liberté. les paupières tombent, pas assez pour que son image ne disparaisse. et si eirin n'eut osé sceller avec ardeur cette passion ; ce sont tes lèvres qui, à leur tour, se portent volontaires. collision des épidermes rosées, fortes. à chaque contact croît l'ardeur. la langue contre des barrières charnelles, résolue à les pénétrer, déterminée à s'unir à cette jumelle d'un autre corps. les doigts reprennent sa nuque pour s'assurer de recouvrir toute distance, même des plus infimes. à s'oublier quelques instants dans sa bouche. lui refiler la fièvre de tes sentiments, leur chaleur à chaque battement entre vos lippes. à ne s'en séparer que par la crainte d'une œillade étrangère qui mettrait terme à tout éventuelle suite, un dernier pressement contre les siennes, un véritable dernier contre les pommettes. avant de rompre entremêlement des corps, un susurre final ne me laisse plus, eirin. fous-moi en flammes, qu'importe, je crèverai des milliers de fois pour t'avoir.


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