— MAHOUTOKORO
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<kiyoshi> guns for hands
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you all have guns, and you never put the safety on
quand le papier s'est envolé oh je l'ai regardé partir pendant des éternités
il était si vibrant, si vrai, si impossible à rater -il était envoyé.
c'était un fait sur lequel je n'avais plus aucun impact. c'était fait. c'était une action du passé, et
je n'ai jamais eu d'ego suffisamment gros pour refuser de m'excuser, non
mais parfois, souvent, je ne comprenais pas, et il m'arrivait de demander pardon en voyant les peines que j'ai causé, et il m'arrivait de ne pas demander pardon en ne voyant pas de raisons
j'aimerais que ça soit anodin que ce ne soit qu'un jour comme un autre, deux élèves qui se retrouvent et qui travaillent ou qui rigolent ou qui parlent ou qui
qu'importe
mais voilà : c'est important
et je ne veux pas prétendre le contraire.
c'est moi -c'est à moi d'essayer oh de tout réparer de scotcher les gros morceaux que j'ai dispersé aux quatre vents, je suis certain que ce n'est pas définitif qu'il y a encore des choses à en sortir qu'on pourra faire la paix (et que moi et mon autre moi on soit d'accord qu'on arrête ces choses stupides)
j'attends
depuis ah si longtemps
(probablement depuis le moment où mon poing venait toucher ses dents)
hypnotisé par la fontaine, mué dans un mélange de stress d'appréhension d'envie de gêne de lâcheté de bravoure
et pourtant -l'origami, de sa place de juge, avait dit tu as peur
et il a probablement raison.
si raison.
un oreiller enlacé contre mon torse, deux thés juste à côté du canapé, mon discours déjà tout préparé,
j'ai peur.
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guns for hands
feat. kiyo
Tes journées étaient bien vides et fades, depuis... depuis plus de deux semaines, maintenant. Tu avais l'impression de te retrouver quelques mois auparavant, seul. Terriblement seul. Sauf que cette fois-ci, tu ne l'étais pas complètement. Yume, mais Mikado aussi, Yori, bizarrement. Et d'autres. Mais le vide restait là, entièrement, complètement. Tetsuya t'ignorait. Il ne t'évitait pas, non, il n'essayait pas de faire ça discrètement, non, il t'ignorait, te méprisait, et tous les origamis que tu lui envoyais restaient sans réponse, et tous les appels au détour d'un couloir n'avait pour écho que son brutal silence.

Alors quand l'origami était venu se poser auprès de toi, pendant un instant, un court instant, tu avais eu l'espoir qu'enfin, qu'enfin, il te réponde. Mais ce n'était pas lui. La surprise, puis l'incompréhension. Ninomiya semblait être une autre personne à travers cet origami. Une autre que celle que tu avais rencontré deux semaines auparavant. Et c'était confus que tu lui avais répondu que oui, tu le verrais dans la salle commune après les cours. Mais tu avais rajouté, rapidement, que finalement, ce n'était pas à toi qu'il fallait s'excuser. Et dans ton esprit tourne et tourne encore le visage baigné de larmes de Yume. Et sa douleur, et sa peur, et sa terreur, et sa solitude, et son isolement, et son abandon, de Kiyo, et de lui-même. Et plus tu y penses, et plus ton cœur se serre.

Tu entres dans la salle commune, la lanière de ton sac sur ton épaule, et tu l'aperçois, assis sur un des canapés, et tu t'arrêtes un moment. Il veut s'excuser, c'est ce qu'il t'a dit, mais... mais tu n'es pas prêt à accepter ses excuses tant qu'il ne les aura pas présentées à Yume. Et en même temps, peut-être que tant que tu ne les auras pas acceptées, il ne se sentira pas capable de s'excuser auprès de Yume ? Une inspiration, et tu viens t'installer à côté de lui, tu t'assois sans trop demander la permission, mais c'est lui qui t'avais invité, non ?

Tu lui jettes un regard, l'observes un instant, et tu remarques ce comportement défensif. Et tu sais qu'il est défensif, car tu as le même. Il veut se protéger, de quelque chose, de toi, de sa peur, de ce que tu pourrais lui dire, de ton mépris, de ta colère ? Tu ne sais pas trop.

« Salut. »

Et tu te contentes de glisser ton regard sur les deux tasses qui fument, et tu ne sais pas, Kiyoshi, comment commencer cette conversation, et en même temps, tu n'es pas sûr que ce soit à toi de le faire. Après tout, tu n'es là que pour l'écouter, et pour accepter, pour lui dire d'avancer, de laisser tomber, que ce n'était pas si grave, que tu y as survécu, et que tu ne lui en veux pas... parce que c'est vrai, tu ne lui en veux pas. Tu préfères sa colère au mépris de Tetsuya. Au moins... au moins il a regardé Yume, il a pensé à lui, et il ne l'a pas tout simplement effacé, oublié.

Il y a encore une chance, pour tous les deux.
Peut-être.
Tu espères.
Comme un enfant qui croit aux contes et aux grands rois.
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take it, don't take it
ce n'est pas parce que j'ai peur que je ne peux pas -oh, que je ne peux plus- sortir mon cœur, là, dans le grand dehors
je crois qu'il était depuis longtemps coincé entre deux barreaux, qu'il voulait s'échapper pour mieux m'appartenir, pour devenir un avenir qui m'aurait fait rire il y a encore quelques jours (ah il y a une décennie, presque)
j'étais ah si stressé hypnotisé par des choses ridicules sans importance et pourtant si intéressantes -je ne t'ai pas entendu arriver, non, il y a juste eu cette présence à côté comme si c'était ordinaire naturel ah d'une normalité qui n'en viendrait pas à nous essouffler
mais voilà : je t'ai frappé
et je regarde les coins de ton visage même si je sais que je n'y verrais rien, peut-être que j'essaie d'imaginer parce que vraiment, je ne me souviens de rien rien rien si ce n'est cette furie et cette déréliction et cette sensation sur mon poing tout craquelé (légèrement recouvert de ton sang séché ; parfois je le revois et je me mets à gratter gratter pour essayer d'enlever ce fantôme qui peuple mon cervelet)
j'admire ton calme et je
j'aurais aimé dire que tu as du courage mais si j'avais été toi je sais que je serais venu aussi, parce qu'on est de ceux qui ont trop d'espoir, de ceux qui ne veulent pas tout ruiner tout gâcher on a trop peur de blesser et pourtant : je t'ai frappé
et j'ai dis d'autres choses horribles à des gens qui ne le méritaient pas et j'ai des milliards de choses à rattraper mais tu sais
il faut commencer par un côté avant de vraiment avancer
merci c'est une salutation honnête c'est ce que je voulais dire en premier parce que je sais je sais que c'est un sacrifice de soi que de venir aux pieds d'un ancien bourreau ah que même si ça ne t'importes pas -comme tu le penses, ah !- ça reste d'une violence qu'on ne peut pas trop comprendre et moi je t'ai déjà dit ce que je voulais te dire mais même en le répétant ça ne sonnera jamais trop juste je me suis entraîné devant le miroir et quand je marchais tout autour de l'île : je sais que je suis sincère. mais j'ai juste la sensation que
je ne sais pas. je ne me comprends pas, mais pour autant ah laisse-moi te dire que c'est important pour moi et que j'essaie vraiment et que ça fait un mois ah si tu savais.
je suis désolé.
je sais que ça n'enlèvera rien au moment, et de toutes manières ça ne doit pas. ça a existé, et je l'assume. enfin, j'ai encore un peu de mal, mais j'y travaille. et je crois que j'aurais beaucoup de choses à dire, mais honnêtement, je n'ai pas envie de t'embêter. je veux juste te dire que je suis désolé de t'avoir attaqué, et encore plus de tout ce que je t'ai dit.
et oh loin de moi l'idée de demander à me faire pardonner ce n'est pas une option envisagée, moi je crois qu'il faudra juste avancer et porter ce de quoi on est fait -peut-être qu'un jour je me pardonnerais moi-même,
ah, dans un autre temps, sûrement,
et en attendant je te regarde doucement ; j'ai plein d'idées qui fourmillent mais j'ai si peu vraiment à ajouter parce que je ne veux surtout surtout surtout pas te déranger
te démanger
t’agacer
te rappeler
l'âpre sensation de fer sur les papilles et des mots canifs et des accusations d'autrui
je crois que ce jour-là, nous avons perdu tous les deux.
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guns for hands
feat. kiyo
Merci. D'être venu, d'être là, de ne pas avoir refusé, sûrement. Et tu comprends le remerciement, même si tu n'en vois pas l'utilité. Il te l'a demandé, tu as accepté, à quoi bon refuser ? Tu supplies Tetsuya depuis des semaines maintenant, pour avoir l'espoir de t'expliquer, de demander pardon... et ça fait si mal, si mal, de n'avoir que son refus, de n'avoir que son mépris, de n'avoir rien d'autre que le vide de sa présence, que la douleur de son absence. Et le silence a repris ses droits, il semble chercher les mots qu'il connaît déjà.

Ton regard vagabonde, trouve son visage. Il te semble être une toute autre personne. Il te semble différent. Il te semble... il te semble soudain plus accessible, moins distant. Ou peut-être était-ce tout simplement parce que tu étais désormais plus ouvert aux autres. Et alors il reprend, il essaie, il butte sur certains mots, des fois.

Mais.

Ce n'est pas parce que tu sais, que tu comprends, qu'il t'a déjà demandé pardon sur un origami que tu ne dois pas l'écouter. Ce n'est pas parce qu'il l'a déjà fait qu'il ne faut pas qu'il le refasse, de vive voix. Tu le sais, tu comprends. Tu comprends parfaitement. Il en a besoin. Et au fond de toi, tu sais que tu en as besoin aussi. Et alors, il te présente ses excuses. Il est désolé, Kiyoshi. Il est désolé pour ce qu'il a fait, pour ce qu'il a dit.

Je pense qu’il faudrait cesser d’exister.

Et tu baisses les yeux sous le souvenir qui n'a cessé de te hanter, qui, pendant de longues nuits, t'a semblé si réel, si vrai, telle la meilleure des idées. Ne pas vivre, ne pas mourir juste... juste cesser d'exister, cesser d'être, disparaître, tout simplement. Le silence est accablant. Moins que les coups, moins que les mots. Il est accablant, te gêne, te rend mal à l'aise. Tu es mal, Kiyoshi, mal, terriblement mal. Dans tes pensées dansent les paroles de Yume, ses yeux embués, ses lèvres tremblantes, sa voix brisée. Comme son cœur. Tu n'en veux pas à Ninomiya pour ce qu'il t'a fait. Tu lui en veux pour ce qu'il a fait à Yume. Pour tout ce qu'il a détruit sans même hésiter. Et c'est ça, qui te fait mal, Kiyoshi, c'est ça, que tu ne peux pas lui pardonner. Je te pardonne. Un murmure, un souffle lâché. A vrai dire, je ne t'en ai jamais vraiment voulu pour ça. Elle se fait plus forte, ta voix, plus sûre d'elle, moins tendre, moins douce.

Tu te redresses un peu sur le canapé, comme pour appuyer tes dires, comme pour ne pas qu'il parte, comme pour ne pas qu'il t'efface. Mais ce n'est pas à moi qu'il faut présenter tes excuses. C'est à Yume. Et je t'en veux, pour ce que tu as fait à Yume. C'est pas moi, le plus important dans l'histoire. Ce n'est pas toi, le plus important, ça n'a jamais été toi. Tu ne vis pas ta vie, Kiyoshi, tu ne fais que la subir, et à chaque fois que tu as l'impression que tout va mieux, que tout s'arrange, que l'air semble enfin respirable... alors tu as l'impression d'étouffer, d'inspirer du poison, létal, qui viendrait engourdir le bout de tes doigts, qui viendrait compresser ta poitrine, qui viendrait faire imploser ton cœur.

Ce n'est pas toi, le plus important.
Tu ne l'as jamais été.
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i'm trying to sleep, but i can't
c'est arrivé.
c'est une chose immuable oh c'est si étrange -ça a parfois l'air d'un mauvais rêve, avec des détails bien trop semblables, et des histoires qui tiennent debout
et des mots qui
devaient bien venir de quelque part, mais maintenant,
ah, maintenant, quand je regarde en arrière, je n'ai
rien
aucune justification et au lieu de m'y arrêter je relève la tête, je veux lui prouver que j'avais tord et que ça n'a aucune importance
aucune importance
aucune importance
et je crois que je me souviens aussi de combien au final on était parallèles
semblables sans jamais se croiser
je crois qu'il est temps d'y remédier.
je n'ai pas demandé pardon.
j'aurais pu avoir l'air impérial mais oh non -c'est presque chuchoté, un mot après l'autre, doucement semé le long de la phrase, c'est des graines d'humilité et de respect de soi, c'est les racines de quelque chose que je ne connais pas trop et j'espère qu'il n'est pas trop tard (l'hiver arrive si vite), que je saurais les faire grandir (garder un été dans mes idées)
je n'ai pas demandé pardon
parce que je ne pense pas en être digne pour le moment.
je ne le dis pas.
je pourrais.
mais je crois que ça en perdrait de sa pureté, de sa noblesse, de sa clareté (清い)
de sa véracité et de son entièreté
et je t'écoute oh, si bien -je crois qu'on a tant de choses à se dire, je crois qu'on pourrait partager des montagnes de souvenirs pour mieux préparer ce qui est à venir ah pour adoucir ces faux martyrs qu'on excusaient sans savoir mentir,
mais je ne comprends pas de quoi tu parles. c'est déroutant ah c'était si sérieux et tout d'un coup j'ai presque l'impression que tu me fais une blague, qu'au final tu te moques et je comprendrais, au fond, parce que je t'ai si bien effacé que tu aurais bien le droit de me railler (rayer)
pour autant
ça m'étonne vraiment, et je ne vois aucune malice dans tes yeux dans tes sourcils froncés et ta moue (pas défoncée)
hum ... yume, ueda ? pourquoi lui ? je veux dire ... c'est délicat parce que tu as l'air oh si sûr de toi et moi je n'y vois rien ; tu as plein d'espoirs et d'attentes sur le bout de la langue -ah, j'ai presque promis en avance de les gagner mais comment faire si ça n'a aucun sens ? on ne se connaît presque pas ? et j'hausse les épaules parce que je suis perdu et on est juste tous les deux en dixième année. je ne sais même plus si je lui ai parlé un jour.
et surtout, je ne vois pas le rapport avec, hum, ce pourquoi on est là.
ça me ferait presque rire si je n'étais pas si anxieux, si sérieux.
(j'ai encore du mal à le dire : je t'ai agressé frappé défiguré)
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guns for hands
feat. kiyo
Il est surpris. Surpris par le prénom qui s'échappe de tes lèvres, ce prénom qui sonne si doux à tes oreilles, qui a du sonner si tendre aux siennes. Et c'est la surprise qui éclaire son visage, qui étire ses traits, et tes sourcils se froncent un peu plus.

Yume. Ueda ? Pourquoi lui ?

Parce qu'il t'aime. Parce que tu l'aimes ! as-tu envie de lui hurler. Et tu as envie de lui demander s'il se fout de toi, s'il pense vraiment ce qu'il dit, s'il pense vraiment qu'il ne le connaît pas, qu'il ne lui a jamais parlé, qu'il n'a aucun rapport avec pourquoi vous êtes là. Et ton cœur se brise, Kiyoshi. Parce que c'est pire, pire, pire que le mépris de Tetsuya, et à la place de Yume, tu aurais l'impression de t'effondrer. Il fait simplement comme s'il n'avait jamais existé, comme s'il n'était plus rien, comme s'il ne l'avait jamais rencontré.

T'as le cœur qui s'affole, qui fait une embardée.
T'as la respiration qui s'emmêle, qui s'effraie.

Tu secoues la tête de gauche à droite, et la colère monte doucement, tendrement. Elle te semble si douce que tu as envie de la laisser parler, de la laisser s'échapper, de la laisser exploser. Parce que... parce que... t'as pas le droit de faire ça, de faire comme s'il n'existait pas. Ça va le détruire si tu fais ça. Tu tentes de garder ta voix basse, pas trop forte, car tu n'es pas à l'abri des oreilles baladeuses. Mais tu as envie de hurler, hurler, hurler si fort, Kiyoshi. Il n'a pas le droit de faire ça, il n'a pas le droit de faire comme s'il n'existait pas, comme s'il ne le connaissait pas. Yume ne s'en remettrait pas. Et tu ne sais pas si tu pourrais te remettre d'avoir tout brisé comme tu le fais si souvent.

Brisé un amour tendre, un amour caché. Brisé les caresses et les baisers. Brisé. Brisé. Tout brisé. Tout briser sans l'avoir souhaité, sans l'avoir pensé, sans l'avoir désiré. Tout briser par ta simple présence, seulement parce que tu es là, seulement parce que tu existes, seulement parce que tu es. Tout briser, Kiyoshi. Comme tu l'as toujours fait.

Tes yeux s'embuent sans même que tu ne t'en rendes compte, et tu continues : T'as pas le droit de faire ça, parce que ce n'était qu'un baiser, et ça ne signifiait rien du tout. Rien. Rien. du. tout. Tu peux pas... t'as pas le droit de faire comme s'il n'existait pas.

Pitié pitié. Ne l'oublie pas. Ne fais pas comme s'il n'existait pas. C'est pire que tout, pire que ton ignorance, pire que ton mépris, pire que tes insultes, pire que tes coups, pire que ton amour sans retour. Ne fais pas ça, ne fais pas ça. Ne fais pas comme si tu pouvais l'oublier, comme s'il n'avait jamais existé, comme si tu ne l'avais jamais aimé.
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when you all have guns for hands
je suis un peu désemparé un peu déboussolé, accroché à ses mots pour essayer de mettre du sens sur ce qu'il vient de se passer et ah il
il a l'air tout aussi surpris que moi, c'est à n'y rien comprendre ; comment peut-on être déconcerté par une chose qui est sensée nous lier ?
peut-être qu'il y a, sur une facette de son visage, un aplat de colère froide (pas réchauffée, abandonné sur ses sourcils froncés, qui n'a pas maturé)
elle s'anime doucement, prend des formes plus étranges encore, oh sa voix veut tonner l'orage mais il ne laisse passer que quelques pluies diluviennes qui ne m'inquiètent pas
comment ça, comme s'il n'existait pas ? attends, kiyoshi, je comprends plus rien. je n'ai rien compris depuis le début ah si c'est une blague elle est bien faîte et tu es un acteur formidable mais voilà : il y a ta manière de regarder autour et d'enfermer tes mots et de répéter des vérités générales qui n'ont d'échos que dans ta tête -je n'ai pas le droit, c'est ce que je pense encore bien trop souvent et j'ai dû me pencher au bord d'une falaise pour le réaliser alors tu ne vas pas m'y enfermer
juré.
je veux dire, t'embrasses qui tu veux, ça me regarde pas. pas moi et le cœur naufragé, des tristes années qui s'enlisent dans un vide affectif -ah, si j'avais quelqu'un à embrasser, je crois que je ne voudrais jamais la lâcher (oh, même pour respirer)
mais voilà : ce n'est pas le cas
et j'ai assez de soucis ah de choses à déblayer pour m'en inquiéter
je pourrais bien trouver quelqu'un plus tard, quand j'aurais ma vraie liberté
bien sûr que ueda existe. mais je ne vois vraiment pas le rapport. recommence depuis le début, tu veux ? je peux aussi te donner un mouchoir. pour sécher tout ce qui perle au bout de tes pensées -un appel au calme, pour espérer mieux recommencer.
((finalement -finalement, c'est lui qui a cessé d'exister))
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Comment ça, il ne comprend plus rien. Comment il ne peut pas comprendre ? Comment ne peut-il pas comprendre que c'est horrible, horrible, ce qu'il est en train de lui faire subir. Et alors. Alors cette phrase, sortie de nul part, qui vient te donner un coup de poing dans l'estomac, qui arrête ta respiration.

Violemment.
Brutalement.

Je veux dire, t'embrasses qui tu veux, ça me regarde pas.

Et tu ouvres la bouche, la refermes, le regardes sans comprendre. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends rien. Comment... comment ça ? Mais de quoi parle-t-il ?

Je ne vois vraiment pas le rapport.

Comment peut-il ne pas le voir ? Tout... tout n'était qu'à cause d'un simple petit baiser idiot, un simple baiser que vous aviez partagé, d'une simple erreur parce que vous étiez tous les deux à la recherche d'une éternité que personne ne pouvait vous promettre... et que vous vous étiez promis tous les deux. Et tes yeux brûlent, brûlent et tu ouvres de nouveau la bouche pour parler, la refermes et tu secoues la tête de gauche à droite. Non. Non. Non.

Il ne peut pas. Tu ne comprends pas. On dirait. On dirait, qu'il a tout oublié. Qu'il l'a oublié, vraiment oublié. On dirait qu'il ne se souvient pas, qu'il ne sait pas. Et ton cœur bat si fort, trop fort, beaucoup trop fort. Ta voix reste coincée dans ta gorge, et tes larmes restent aux coins de tes paupières. Est-ce que... Ta voix tremble. Tu déglutis, inspires, expires. Les tremblements viennent font frissonner tous tes membres. Est-ce que tu te souviens pourquoi tu m'as frappé ? Est-ce qu'il se souvient que c'était à cause d'un baiser avec Yume ? A cause d'un baiser avec le garçon qu'il aimait ?
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tout ce qui m'entoure m'a rendu méchant
j’ai les tissus au bord des empreintes, aussi près de toi que possible prêt à glisser pour venir à ta rescousse pour te secourir de ces diamants coupants qui viennent, de leurs fragments, border tes yeux mouillés
ils sont là, mais si loin encore et tu vois, j’aurais pu les presser contre tes paupières mais je ne te connais qu’à travers plus de momentum (de la vitesse et trop de chaire) et ce n’est pas le genre de choses que l’on fait face à quelqu’un en colère
alors j’attends -je me sens toujours coupable mais j’ai comme une double peine sur les épaules et je ne sais pas ce qui me vaut la moitié de ma condamnation
(je suis prêt à tout accepter à baisser la tête et déblayer ma nuque mais j’aimerais savoir
il paraît que c’est la clé pour pouvoir continuer)
mais tu reviens de nouveau ah du côté d’une flamme que je connais
tu es sûr de vouloir aller vers là ?
c’est … tu sais, c’est compliqué de répondre.
je te jure ce n’est pas très joli
mais si tu le veux, je peux t’ouvrir ma cosmogonie
(l’anthologie de toutes mes félonies)
c’était beaucoup de choses. c’était mal identifier ce qui fait son malheur. c’était refuser de voir la réalité. c’était se faire rejeter par les autres. c’était placer ses croyances dans des mauvais endroits. c’était perdre ses fondations, ce qui n’a jamais pu être considéré comme temporaire. c’était faire comme si de rien n’était. c’était essayer de se relever sans sol sur lequel s’appuyer. c’était de la colère généralisée. des choses qui se sont passées. ce qu’on m’a toujours dit et que je n’ai pas assez remis en question, et toute la pression. c’était ta maladresse qui a explosé comme une agression dans mon cerveau en surtension. c’était … j’ai du mal à le dire, mais c’était surtout, ah, surtout ton sang, ton rang. et aussi -je ne sais pas si je devrais le dire. j’ai les lèvres pincées, le coeur un peu assommé par ces choses que j’essaie de rejeter mais ah qui rient avec tant de familiarité. ta mère. ta famille. tu sais, tout ce que je déteste, mais en même temps que j’envie. enfin -c’est. c’est compliqué, bien sûr. et peut-être que tu ne comprends pas grand chose à ce que je dis mais -je crois que j’ai des choses mal organisées dans ma tête. je pense que c’est un bon résumé. point d’arrêt pour me laisser respirer. c’est un gros chantier. je crois que ça commence par le refus de la violence. je l’ai laissée m’emporter. tu sais, c’était tellement facile, c’était effrayant. et quand mon poing … enfin, quand ça s’est passé, je crois que je t'agressais autant que je m’agressais moi. tu vois ce que je veux dire ? quand tu rejettes tout sur les autres parce que c’en est trop. c’est pas une excuse, hein. mais tu m’as demandé pourquoi, et je crois qu’en vérité je n’ai pas de réponse à ta question.
réelle aliénation.
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feat. kiyo
Cachez ce mensonge que je ne saurais voir.

Tu veux hurler, hurler, hurler encore. Cette colère qui te prend, Kiyoshi, tu la détestes, tu la hais, tu l'exècres. Tu la comprends plus que nécessaire. Tu détestes cette voix, hésitante, tu détestes ces raisons, fausses, terriblement fausses. Ça n'a rien à voir avec une colère généralisée. Ça n'a rien à voir avec une explosion d'un trop plein de sentiments. Ça n'a rien à voir avec ton sang, le sien, ta mère, ton père. Et tu l'écoutes. Tu l'écoutes attentivement. Et tu veux, hurler, hurler, hurler.

Cachez cette haine que je ne saurais voir.

Cette haine pour toi, cette haine contre toi. Oh, par Merlin, Kiyoshi, tu te dégoûtes. Tu te dégoûtes avec violence, et il te dégoûte d'autant plus. Il fout tout en l'air et ne l'assume pas. Il détruit tout et ne te regarde même pas. Non. Et ta voix sort trop forte. Elle est si brutale qu'elle te surprend autant qu'elle doit le surprendre. Quelques têtes se sont tournées vers vous, quelques regards viennent vous dévisager, vous observer. Et tu te souviens de Yume, Yume, Yume, Yume. Yume qui te répétait que c'était secret, Yume qui te disait qu'il ne fallait rien dire, que personne ne devait être au courant.

Yume.

Tu serres les dents, elles grincent et tu attends. Tu attends que les regards vous abandonnent, que les oreilles disparaissent, et tu reprends après une profonde inspiration : Tu m'as frappé parce que j'ai embrassé Yume. Et que vous étiez ensemble. Mais je ne le savais pas, quand ça s'est passé. Tu le regardes, plonges tes yeux dans les siens. Il te semble si éloigné, si loin de cette personne qui a marqué ton visage. Inspiration, expiration. Il ne te croira sûrement pas. Comment tu peux l'avoir oublié... ? Vous avez été ensemble des années. Pourquoi pourquoi ? Pourquoi fait-il comme s'il n'avait jamais existé ? Je comprends pas pourquoi tu fais ça. Non, non tu ne comprends pas.

Tu ne sais même plus quoi faire, Kiyoshi. Tu ne sais pas. Alors tu te lèves, prêt à partir, prêt à t'effondrer, loin de tout, loin de tous. Était-ce pour ça que tu avais perdu Tetsuya ? Pour quelqu'un qui n'assumait même pas ces actes ? A cause de quelqu'un qui ne cherchait pas à comprendre ? Qui préférait simplement oublier, faire comme si rien n'avait existé ?

Cachez cette peine que je ne saurais voir.
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Ne jamais tout donner de moi ; dans ce monde c'est le diable qui est roi
et moi j'ai les yeux rivés vers le sol oh j'ai de la honte qui glue mes paupières demi-ouvertes, ah si je savais ce que j'ai déclenché sans rien n'y comprendre sans rien en savoir, et il
refuse
c'est un phare au-dessus des vagues de ce que j'ai dit ah j'ai la caboche remplie d'échos mais lui il vient et hurle bien trop fort pour que quoi que ce soit puisse ne pas être en tord oh pourtant je suis allé si loin les chercher ça m'a brisé le cœur de me rendre compte de toute la rancœur que j'ai envers celle qui vraiment n'a jamais rien fait (justement ; mater)
et j'entends des choses ; je sais qu'elle parle de moi mais ce n'est pas moi
moi, celui-là
les deux, qu'on a façonné et qui a un peu exister
le mien et celui du droit divin (pater)
faut-il croire, maintenant, que bien d'autres existent encore -ah, c'est trop d'efforts
et quand tu te lèves c'est d'une violence sourde oh je pense que tu n'en as même pas conscience mais moi ça me blesse oh tu sais kiyoshi on a trop de choses en commun désaccord pour bien s'entendre se comprendre je ne sais pas pourquoi mais je continue d'être tendre et quand j'entends de quoi tu parles ça me grille les oreilles parce que vraiment - je te l'ai déjà dit. il est temps de passer à autre chose. tu ne peux pas dire que je mens sur mes sentiments. pas quand ils viennent du plus loin de moi qu'ils ont tout cassé quand ils sont sortis et qu'ils n'en ont largement pas encore fini réfléchis, je le saurais quand même, si j'avais été soit-disant en couple avec ce yume pendant des années, de toutes manières je n'ai jamais été amoureux et encore moins d'un garçon (je sais je sais je sais mais c'est trop pour moi maintenant ça ne fait que deux semaines et j'en ai pris plein les dents je n'ai pas eu le temps de penser réfléchir me poser ah laisse-moi continuer) et d'un sang-mêlé (pas sa faute pas sa faute pas sa faute je suis bien d'accord et au fond je sais que ça n'est pas important mais laisse-moi du temps du temps du temps -vraiment)
aie un peu de respect envers moi, s'il-te-plaît. je sais que je suis en tord mais c'est- c'est difficile pour moi d'en parler, et toi tu- je ne sais même pas, tu parles de choses qui n'ont pas de sens. honnêtement, si c'est une blague, elle est vraiment de mauvais goût. et j'ai des perles au coin de l'oeil, celles qui disent :
j'ai l'impression de ne pas avoir été écoutée et pourtant j'existe si fort qu'on ne peut pas vraiment m'ignorer juste me laisser passer oh non je fais des ravages et des naufrages et j'éloigne les rivages parce qu'il faudra nager nager nager longtemps pour enfin être en sûreté.
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guns for hands
feat. kiyo
Il t'appelle, par ce prénom qui ressemble tant au sien. Et tu as envie de lui dire qu'il n'a aucun droit de t'appeler comme ça. Aucun. Aucun. Aucun. Et pourtant, il continue dans son mensonge, il continue dans sa méconnaissance, dans son ignorance. Et il te parle, il te dit. Qu'il ne sait pas, qu'il faut passer à autre chose, qu'il le saurait, si c'était vrai. Et tu sais, tu sais que Yume ne t'a pas menti, et tu sais que c'est vrai parce que Yume était si mal, si mal, si mal lorsqu'il t'en a parlé. Et tu secoues la tête de gauche à droite. Non, tu refuses, tu refuses ça. Qu'a-t-il fait ? Qu'a-t-il fait pour l'oublier ?

Les nombreux items de la boutique éphémère te reviennent à l'esprit, et tu ouvres la bouche, la refermes. Il ne sera pas allé jusque là, si ? Non ? Tu ne sais pas, tu ne le connais pas. Et tu l'observes, là, debout, alors qu'il reste assis. Tu n'aimes pas cette position, parce que tu n'aimes pas voir le coin de ses yeux s'humidifier. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends vraiment pas. Ce n'est pas une blague. Et c'est vrai. Et je sais de quoi je parle. Tu sais, parce que tu l'as vu si mal, si mal, tellement mal, Yume. Il s'est laissé aller, il s'est abandonné, et il a tant, tant pleuré. Dans tes bras, mais pas que. Tu es persuadé qu'il s'est glissé sous les couvertures, qu'il a pleuré à s'en étouffer, à en être essoufflé, à s'en laissé crever.

Tu ouvres la bouche, la refermes. Tu réfléchis, cherches, à comment lui prouver, mais il n'y a rien que tu pourrais lui montrer, comme pour lui mettre le doigt dessus, comme pour lui dire que c'est lui, lui, qui veut tout oublier. Tetsuya le sait aussi. Parce que... Pourquoi le sait-il ? Comme il a su pour le baiser. Et y'a qu'une seule façon dont il aurait pu le savoir. Et tes bras entourent ton torse, comme une dernière protection. Parce qu'il a lu dans nos pensées, à tous les trois, quand ça s'est passé. Alors il sait. Tu peux aller lui demander, si tu veux être sûr que je ne mens pas. Tetsuya, Tetsuya, Tetsuya. Et y'a ton cœur qui bat trop vite, et ta respiration qui s'est accélérée. Et tu veux juste le secouer, lui faire ouvrir les yeux. Lui faire comprendre qu'il était deux.
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Si je pouvais je vivrais seul, loin des problèmes et des dilemmes
il y a la froideur du moment qui réveille mes sens
l'alerte se déclenche : warning, warning
tu es en train de laisser quelqu'un décider
et tu n'es pas prêt oh non, petit kiyo encore mal formé, prématuré, sans colonne vertébrale sur laquelle s'appuyer, à peine né, tu vas trop vite, tu cherches trop loin, et lui il veut t'imposer sa réalité quand c'est tout ce qui t'a immolé
ne te laisse pas faire
c'est une question de survie
c'est un besoin pour la suite
c'est une nécessité pour pouvoir te concentrer sur ce qui -sur tout ce qu'il reste.
tu n'as pas le temps, pas l'énergie, pas
c'est trop- il a l'air trop sérieux et trop honnête et trop impliqué et trop émotionnel et trop vrai et trop en colère et trop
pour que ce soit anodin mais toi toi toi kiyo
tu sais ce que tu as dans la tête et ah
la seule personne que tu as embrassé de ta vie, c'est ton (ancien) meilleur ami
(mamoru mamoru c'était pour rigoler s'entraîner à cause de la curiosité)
et jamais tu n'aurais -non. pas avant. (c'est un sorcier, sang-mêlé, pas particulièrement intéressant)
et tu le regardes l'autre, ce prophète d'une autre réalité, ce destructeur de pensées (ne le laisse pas te manger t'envahir te mentir)
honnêtement, miura n'avait pas l'air très intéressé par mes pensées, tu vois. je ne sais pas ce qu- un geste de la main, dans l'air, pour désigner tout ça ce qu'il y a entre vous, ça ne me regarde pas, et justement. justement justement comme une feuille ballottée par le vent un dommage collatéral quelque chose qu'on oublie si rapidement qu'on ne s'en souvient pas vraiment. si ça peut te calmer, je peux te promettre de lui demander. peut-être qu'il faudrait que j'envoie un origami à ce yume pour éviter toutes rumeurs, aussi. j'aimerais bien éviter des potins bonus, pour la peine. parce que les murs ont des oreilles et que ah, même les yata ne sont pas irréprochables (perfection de demi-ton) ça n'enlève rien à ce que je t'ai dit avant. ça vient de loin, kiyoshi. (du fond de mes entrailles là où il reste un peu de verdure et de pâtures)
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guns for hands
feat. kiyo
Il t'appelle Kiyoshi. Alors qu'il appelle Tetsuya, Miura, alors qu'entre lui et toi, c'est bien lui le meilleur des deux ; meilleur sang, meilleure année, meilleur caractère, meilleur sorcier, meilleur, meilleur, meilleur. Il balaie d'un geste de la main ce que vous êtes, ce que vous avez été dans tes rêves les plus fous et tu déglutis. Tu te sens presque insulté, et t'en as marre, t'en as marre, de te sentir si mal, Kiyoshi. Pourquoi tu te sens si mal ? Pourquoi t'as l'impression que tu vas vomir, que tu vas t'effondrer, que quoi que tu fasses, tu ne pourras pas respirer ?

Si ça peut te calmer.

Comme si tu étais un simple enfant qui fait un caprice, que l'on congédie en soupirant, en offrant une peluche pour que les geignements cessent. Il te fatigue, il te rend malade. Son regard sur toi te dégoûte, parce qu'il te renvoie l'image de tout ce que tu as toujours détesté de toi.

A ce Yume.

Comme s'il était un objet, comme s'il ne l'avait jamais aimé. Et ça ne peut pas être une comédie, ce n'est pas possible. Alors pourquoi ? Et comment ? Est-ce que tu dois en parler à Yume ? Non, non il faut que tu sois sûr avant, il faut que tu cherches pourquoi, et comment. Tes bras t'enserrent encore, toujours. Tu veux respirer, Kiyoshi, respirer à plein poumons, inspirer, expirer, essayer de ne pas t'effondrer. Et pourtant, y'a rien qui sort, y'a rien qui s'échappe, y'a rien qui entre... y'a rien, Kiyoshi, y'a rien qui vient gonfler tes poumons, qui vient te donner cette bouffée d'oxygène dont tu as tant besoin.

Y'a rien.
Et y'a surtout personne.
Pas de meilleur ami, pas d'amoureux.
Pas de Yume, pas de Tetsuya.
Personne.
Y'a seulement toi qui vagabonde avec toi-même.

Et il continue et la colère t'abandonne, tes bras se détendent, comme si un poids venait de disparaître de tes épaules. Tu ne peux rien faire, et il ne veut rien y faire non plus. Pas maintenant du moins, et tu te sens incapable de continuer cette conversation stérile. Incapable, Kiyoshi, comme tu l'as toujours été.

Tu hausses les épaules. Merci ? Je suppose. Qu'es-tu censé dire de plus ? Mais ne parle plus jamais de ma mère. Jamais, Ninomiya. Elle est la meilleure personne que j'ai connu. Parce qu'il n'est que Ninomiya, et que tu n'es que Nakamura. Tu ne comprends pas pourquoi il cherche à te nommer, à lâcher ton prénom comme s'il te connaissait. Et dans tous les cas, tu n'es qu'une personne, qu'un objet, qu'il va se dépêcher d'oublier.
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Si je pouvais je vivrais seul, loin de mes chaines et des gens que j'aime
et je vois -mais tu sais, c'est une chose qui n'a pas de sens (j'ai essayé de comprendre à l'endroit à l'envers et de travers et il n'y a rien à faire jamais ça ne me donne de quoi être fier ou mortifère et j'ai construit des schémas mais vraiment ça a l'air trop
impossible
pour être réaliste)
et je vois -ta manière d'abandonner
c'est la même que quand je t'ai frappé
je ne suis pas le seul à avoir des problèmes
c'est une chose qui n'est pas dur à comprendre mais toi toi, on dirait que tu te caches derrière cette face toute blême
et que tu n'essaies pas de régler tes dilemmes
tu sais, ça va un jour se développer dans ton phloème, ton xylème, l'hème
ça va devenir une si grande haine que tu n'y trouvera que des astroblèmes
crois-moi, personne ne veut trouver des chants pour ton requiem
je t'entends. je t'entends je t'entends je t'entends et je
j'aurais aimé
mais -pas maintenant. je ne peux pas. ça serait m'oublier pour aider, sacrifier ce que j'ai commencé et repartir du début de ma fin(alité)
et j'ai envie de dire
je sais
justement
cruellement

mais ça ne t'aidera pas. alors je me tais. et je reprends.
nakamura j'ai noté tes mots et ta distance et je te dis je la respecte je vais lui envoyer un message. mais comprends-moi. si quelqu'un, quelqu'un que tu ne connais pas trop, te disait ça -comme ça, alors que tu crois fermement savoir ce qu'il s'est passé ses dernières années ... ça paraît insensé. je veux dire tellement de choses mais ça se voit que tu n'es pas prêt à m'écouter il y a trop d'émotions dans les paquets sous tes iris embrumées et je pourrais parler mais est-ce que ça a un intérêt si tu ne sais pas m'écouter ? à t'entendre, je suis devenu fou. (qu'est-ce que j'ai oublié pourquoi comment combien de temps qui quoi où comment comment comment est-ce que c'est moi ou toi ou quelqu'un d'autre mais déjà est-ce que c'est vrai est-ce que c'est pour se venger me triturer l'âme ou ce qu'il en reste est-ce que je peux me croire est-ce que je peux le croire qui a tord et où est la vérité ah je je je -)
et c'est une dernière chose que je te dis avec l'assurance que j'ai dans mes doutes oh le bloc de pierre qui surplombe ma tête, soutenu par deux colonnes d'air.
en tous cas, merci d'avoir bien voulu discuter. j'imagine que ce n'est pas fini, mais c'est déjà ça.
et je ne t'attends pas -ça se voit que c'est déjà trop pour toi, alors vas, enfuis-toi.
je sors, de l'intérieur de mon uniforme, de quoi écrire ces messages si étrangers.
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