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Je trouve pas de refrain à notre histoire // Kiyo
Yume Ueda
Je trouve pas de refrain à notre histoire // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
Age : 18 (8/11/79)
Ryujin
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Yume Ueda
https://mahoutokoro.forumactif.com/t703-your-savior-is-here-yume
https://mahoutokoro.forumactif.com/t750-hello-it-s-me-yume
Yume Ueda


Je trouve pas de refrain à notre histoireMake me blind. Cover my eyes you can do what you want
I'm paralyzed by the perfect mood
When we're dancing with blindfolds on
You make it easy to love you and hate you— Last Waltz// The Rasmus


I can't explain it I feel insecure
You say it's simple you die just to live again
You say we're waiting for the last waltz
Déjà un mois d’écoulé. Un mois, séparés. Un mois, éloignés.

Tels deux inconnus ; évitant chaque rencontre, chaque confrontation, chaque discussion. Tels deux inconnus dont l’histoire n’aurait connu ni début, ni fin. Tels deux inconnus, choisissant l’ignorance comme éloquence, pour ne plus entrer en résonnance. Quelle aberrance – non, quelle arrogance ; quelle insolence même – que de feindre d’ignorer l’existence de l’être que tu as aimé avec, certes, tant de discordance.

Si le temps panse les plaies, il ne parvient encore pas à atténuer une douleur si souvent ravivée que celle de le croiser – à chaque détour de couloir, aux cours communs, aux repas. Les nuits ont perdu de leur sommeil, l’apprentissage de ton sérieux et les repas de ton appétit.
Tu te laisses errer, te force à garder un peu de dignité – pas pour toi, mais pour ceux qui veulent te veiller. Tu ne parviens pas à cesser de l’aimer.

Les derniers cours de la semaine ont sonnés, emportant avec eux la foule d’élève impatient de profiter du week-end arrivé. Toi, tu t’es dirigé jusqu’à la bibliothèque, espoir dérisoire de travailler, de t’occuper, d’oublier. Et c’est le destin – ta chance incroyable, ta vie misérable, le hasard abominable – qui cherche à nouveau à vous rapprocher. Parce qu’il est déjà là, paisiblement installé : Kiyo.

Ça t’arrive, parfois, d’esquiver ceux que tu connais, juste pour ne pas avoir à parler. Mais ici, c’est la lâcheté qui te pousse à reculer, te détourner et t’en aller – faire comme si rien n’était arrivé.
Le futur n’en a pas décidé ainsi. Et c’est acculé par des étagères – mouvante et certainement pas bienveillantes – que tu te retrouves enfermé.

D’elles. De ce lieu.
De lui.

« C’est une blague, tu laisses échapper. »

Agacé, mais surtout résigné.

Tu finis par te retourner, après avoir contemplé – un long moment – la cage vous retenant prisonnier – espérant trouver une solution pour t’échapper. Ton regard plonge dans le sien : mélange d’hésitation et d’appréhension ; un peu de confusion, mais surtout de l’oppression. Et tu n’as pas quitté ta place, appuyant ton dos à l’étagère derrière toi.

Coincé.
Invité
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Which was worst? To feel nothing, or to grieve something you no longer remembered?
il y avait de nouveau des journées normales.
c’était une chose étrange de soudainement se rendre compte du calme qu’il pouvait y avoir -juste là, vraiment pas loin, à deux millimètres de mes neurones, dans l’atmosphère tout autour de mes deux hémisphères.
je n’étais pas apaisé, non, pas vraiment, pas totalement,
je crois que je ne vais pas l’être avant longtemps, ah
(peut-être pas avant toute une vie, mais ça n’annonce que le meilleur pour celles d’après)
et je repense souvent à ce que je fais, à ce que j’ai fait
et je repense souvent à ce que je dis, à ce que j’ai dit
et j’ai du mal -comment savoir ? ce qui est normal de ce qui ne l’est pas ?
j’ai tellement à apprendre ah, des montagnes m’attendent et surtout surtout je dois
comprendre qui je suis et
c’est une chose qui fait peur comme elle donne envie
j’ai déjà tant lu mais jamais vraiment, à passer les yeux entre les lignes plutôt que de m’attarder sur ces mots dont je voulais tellement tellement tellement me dissocier
mais c’est terminé
enfin, ça ne le sera jamais totalement
ça n’arrive pas comme ça, en un instant
ça prendra du temps et du temps et du temps et déjà un mois et j’ai
j’ai fait des choses qui étaient oh, impossibles auparavant
je crois que j’ai peur que tout s’arrête, ou que ça aille moins vite, ou que tout aille trop bien
c’est comme si, depuis toujours, j’avais un index de malheur sur mon échelle de bien-être, et qu’il n’augmentait que par l’absence de corbeaux -pas par la présence de colibris
il faut que je réapprenne (comme les rires de kyoko quand on avait cinq ans et qu’on se chatouillait à chaque fois que les domestiques nous lâchaient du regard ah comme mamoru quand on jouait à cache-cache derrières les riches étoffes qui ne nous importaient pas (mamoru, kyoko) (kyoko, mamoru) (des corbeaux, des colibris ; des colibris, des corbeaux pour d’autres jours))
ça fait peur
comme le gros livre que je retiens tout bien contre moi (histoire de la corée ah c’est vraiment ma réalité ?) je ne sais pas ce que j’y trouverai -des mensonges comme pour mon invocations, des choses si moches qu’un japonais voudrait y croire, des vérités si horribles que je ne voudrais pas les accepter ?
et quand je marche sans regarder, il y a soudainement du bois qui vient m’arrêter
à droite aussi et ah quand je relève le regard je vois le cube de livres qui m’a assailli
ah, quelle ironie, d’être piégé devant ces rayons-ci
et je me retourne, au son d’une autre voix -ah, je ne serais pas robinson crusoé
mh. je savais que la bibliothèque était mouvante, mais pas qu’elle aimait enfermer les gens. et c’est un maigre sourire ah un peu d’ironie qui vient alimenter cette confiance à s’en sortir vite qui, vraiment, n’existe pas encore. tu sais si on risque de rester coincés longtemps ? je dis ça en glissant doucement, bientôt au sol, le livre sur mes cuisses. d’ailleurs ! on m’a pas mal parlé de toi dernièrement, mais je ne crois pas qu’on ait vraiment déjà discuté ? c’est drôle, qu’on se retrouve coincés comme ça, maintenant. moi, c’est kiyo (min-soo // trop tôt) ninomiya. on est dans la même année. je suis la catastrophe en potion qui fait toujours tout exploser. si doué que j’en ai eu les cheveux décolorés. dis-je avec un sourire enchanté.
Yume Ueda
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Je trouve pas de refrain à notre histoireMake me blind. Cover my eyes you can do what you want
I'm paralyzed by the perfect mood
When we're dancing with blindfolds on
You make it easy to love you and hate you— Last Waltz// The Rasmus


I can't explain it I feel insecure
You say it's simple you die just to live again
You say we're waiting for the last waltz
Il y a de bons et de mauvais côtés à la magie. Grandissant entre le monde moldu et celui sorcier, tu avais eu l'occasion de t'en faire un avis tout tranché. La magie peut être aussi pratique que catastrophique. Entre de mauvaises mains, bien sûr, mais entre de bonnes aussi. Si les moldus pouvaient créer des armes parfois plus destructrice qu'une simple baguette entre les mains d'un sorcier, la magie, elle, pouvait engendrer des désastres bien plus importants par simple accident. Il suffit de voir certaines explosions engendrées par des potions mal préparées.

En l'occurrence, ensorceler certains objets pour se faciliter les tâches de la vie quotidienne s'avère particulièrement pratique. Les objets magiques faisant preuve d'une volonté propre, en revanche, tu as tendance à t'en méfier. Cependant, les étagères de la bibliothèque, bien que tu te sois parfois perdu dans le labyrinthe qu'elles choisissaient de former, tu n'étais jamais parvenu à leur en vouloir – trop enchanté de l'étalement de lecture offert.
En cet instant, pourtant, tu as envie de les détester.

Si ça n'avait tenu qu'à te retrouver seul en ce lieu, tu te contenterais de t'installer : assis par terre, bien entouré par les ouvrages disposés. Seulement, voilà : Kiyo est là.

Sa voix s'élève et. Ça semble si naturel. Si simple. Si étrange – pour toi. Il y a les battements de ton cœur qui, à nouveau, s'agitent. Sans que tu ne puisses définir s’il s'agit d'une quelconque anxiété ou si c'est ton l'amour que tu ne cesses d'éprouver – et qui ne cesse d'être éprouvant.
À sa question, tu hausses les épaules ; elles s'affaissent, principalement, renchérissant ton air déboussolé.

« Ça dépend. J'en sais trop rien. Ça m'est arrivé une fois, un soir… et j'ai fini par m'endormir, donc je sais pas vraiment combien de temps ça a duré. »

Ça te rassure pas vraiment, d'y penser. Tu te demandes combien de temps vous allez rester là, à vous tourner les pouces en attendant que votre liberté soit retrouver.
Et tu songes, un peu soudainement, un peu malheureusement, qu’il y a un mois encore – deux, peut-être, pour remonter à avant le baiser – vous auriez considéré ce désagrément comme un petit havre de paix offert. Une occasion pour vous retrouver, à l'abri des regards indiscrets. Tu te fais sûrement un peu trop de mal à y songer.

D’ailleurs ! On m’a pas mal parlé de toi dernièrement. La tension – la tienne ; celle de tes épaules, celle de tes artères – augmente à cette simple éventualité. Mais surtout, tu ne comprends pas le ton employé. Pourquoi est-ce aussi léger ? Mais je ne crois pas qu’on ait vraiment déjà discuté ? Comment ça ? Comment considère-t-il les années passées à rêver et à vous enchanter ?

Il te sert des présentations, de son sourire aisé, te laissant bordé d'incompréhension, de consternation, de… d'irritation. Et d'une certaine douleur.

« C'est quoi l'idée ? Tu peux pas m'éviter, alors tu fais comme si tu ne me connaissais pas ? »

Est-ce qu'il allait voulu dire par "savoir qui il peut rayer de sa vie" ?
Tu admets que, peut-être, il y a un peu de colère dans ta voix. Que tu te sens, vraiment, agacé. Mais, qu'au fond, tu es surtout blessé.

« C'est un peu simple, non ? À choisir... je crois que je préfère quand tu m'ignores. »

Les mots bloquent dans ta gorge, peinent à en sortir. Tu penses à ces larmes qui pourraient si vite venir.
Et ces meubles qui t'empêchent de partir.
Invité
Invité
Invité
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Which is worst ?
j'ai les doigts qui tracent les lettres gravées sur la grosse couverture de, ah, l'encyclopédie au moins -comme un dictionnaire temporel plutôt qu'alphabétique, une autre organisation pour d'autres objectifs mais moi je veux bien d'une définition et je crois que pour le moment ça donnerait ça :
kiyo min-soo ninomiya (n. m.) : surtout japonais et un peu coréen, adolescent à l'origine d'un nombre important d'erreurs, mais caractérisé par sa forte proportion à essayer de les réparer malgré le flou de ses idées.
et il -je, plutôt
je veux juste un peu d'air frais avant de plonger tête baisser sans savoir à quel moment je pourrais de nouveau respirer
ce livre c'est -des cauchemars par carton, et c'est d'autant plus effrayant pour celui qui ne rêve jamais
(je ne me rappelle que d'un de ses mauvais songes, quand on m'a agressé sans même que je ne m'en rende compte)
ah. c'est vrai que ce n'est pas si mal, d'être enfermé avec des livres. ça pourrait être pire. (avec son ultime hantise) et je ris
et il y a un moment de flottement -rien de bien méchant mais je relève enfin les yeux
et je vois -ah.
encore cette histoire.
mh, je ne sais pas trop quoi répondre. j'en ai déjà parlé avec kiyoshi nakamura -bon, j'imagine que de toutes manières, tu es au courant comme toute l'école ? comme quoi je l'ai agressé. je suis allé m'excuser, et lui n'a pas arrêté de parler de toi. d'un baiser et de tetsuya miura, enfin, c'est assez confus, globalement. des fous qui ne se comprennent pas quand ils ouvrent la bouche ; des éléments de désordre qui veulent juste crier plus fort -c'est à n'y rien comprendre, tout ça. il a dit des choses ... ça n'a pas de sens. je veux dire, je sais encore ce que je fais de ma vie. enfin, non, mais -bref. je sais ce que j'ai fait. et je sais ce qui existe. et j'y ai réfléchi, et j'y ai pensé, et il y a un peut-être qui a fleuri mais vraiment, vraiment, j'ai déjà été si monstrueux, qu'est-ce qui peut bien justifier de tout vouloir oublier ? (une personne à effacer) mais comme tu sembles être le principal concerné, peut-être que tu peux m'éclairer. les yeux braqués sur mon principal suspect.
Yume Ueda
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Qu’il te dise que c’est une blague. Tu n’as même pas pris la peine de répondre à sa première remarque parce que, réellement, ça a les allures d’une farce et tu espères presque que s’en soit une. Que ce ne soit qu’une blague, destinée à le venger de ce que tu lui as fait. Que, peut-être, la bibliothèque c’est son idée à lui aussi. Qu’il ne va pas tarder à en rire ou, comme la dernière fois, à s’énerver. Que, dans tous les cas, il va cesser de te parler et de te regarder comme s’il ne te connaissait pas. Comme si votre histoire n’avait jamais existé.
Et, au fond, est-ce que ce n’est pas un peu le cas ? Au fond, est-ce que ce n’est pas ce qu’il a toujours fait ? – en public, vous n’aviez jamais été un tout. Que, maintenant que c’est terminé, vous devriez vous en tenir à cette mascarade ?

Mais alors. Alors, alors, pourquoi te demander de lui expliquer ?

« T’éclairer sur quoi, exactement ? Je comprends pas. »

Tu ne veux pas comprendre, non plus. Tu ne veux pas, parce que ça semble tellement réel, alors que ça ne devrait pas l’être. Ça ne peut pas l’être.
Et pourtant, pourtant. Tu vis à moitié dans un monde où c’est possible. Où le sortilège oubliette existe, où les potions d’amnésie existe. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Serait-ce inquiétant ? – il s’est déjà passé tant de choses étranges, cette année. Est-ce lui qui a choisi ?

« Je sais pas quoi te dire. Je sais même pas si tu te moques de moi ou non. »

Tu ne sais même pas ce que tu préfères. Dans tous les cas, ça voudrait dire tant de choses.
Ça détruirait tant de chose.

« Je ne sais pas non plus ce que t’as dit Kiyoshi. Et je suis même pas sûr de vouloir m’y attarder. »

Tu as juste envie de pleurer.

« Tout ce que je sais, c’est que moi je te connais Kiyo min-soo. Je sais que tu es une catastrophe en potion, mais que ce n’est pas une question de volonté ; que tu aimerais vraiment y arriver. Je sais que t’as une passion immuable pour les plantes et que ta chambre en est infestée. Que tu as besoin de toutes les nommer. Que tu adores la divination ; que les étoiles te font rêver. Que c’est compliqué, avec ta sœur, depuis quelques années ; avec ta famille, en général, parce que tu as toujours l’air soucieux, quand tu rentres de vacances et que t’es toujours assez évasif sur le sujet. Que le livre que t’as entre les mains… il doit surement représenter un désir d’obtenir des réponses, mais aussi beaucoup de crainte. Que quand tu parles, tu ne sais jamais vraiment comme t’exprimer, parce que tu as toujours peur que tes mots ne correspondent pas à ce que tu souhaites dire et que, de toute façon, les autres comprendront ce qu’ils voudront. Et… Et… Tu sais quoi ? »

Tu reprends ta respiration dans un sanglot, la tirade prononcée dans ce qui t’as semblé n’être qu’un seul souffle. Les larmes bordant tes yeux.

« Quelle importance, maintenant ? »
Invité
Invité
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Which is worst ?
sur quoi ?
oh, sur tout, si c'était possible. tout -sur moi, toi, eux, sur le passé, le présent, le futur, sur pourquoi, comment, quoi, sur mes veines, mes peines, mes haines,
sur moi, le moi avec toi, le moi qui n'est pas moi (et l'autre qui se noie)
mais tu n'es qu'un homme
un étranger
quelqu'un qui aura beau parler, que je ne croirais jamais (balivernes)
j'ai dans la tête tout ce qu'on m'a dit, ces choses folles qui n'ont pas de logique oh elles viennent et ne demandent rien, non, elles prennent juste (ma sanité et ce que j'ai bien pu ranger ; elles viennent tout mélanger)
et toi tu es plus destructeur encore tu ne me laisses que des malheurs des bonheurs, qu'en sais-je, au fond du cœur, là où ils deviennent sans chaleur, d'une fadeur ah d'une pâleur, sans plus aucune couleur
et je vois
ta peine
elle occupe toute la pièce elle vient en écho à ta colère et à ton envie de tout effacer faire comme si tu avais toi aussi oublié ces années où on arrivait à se parler sans se regarder -mais moi je n'en sais rien je ne fais qu'imaginer
nakamura aurait pu être un menteur
miura un complice
(mais ueda ça fait trois, ça créé sa propre loi)
et quand tu
quand tu
quand tu dis -
mon nom mes peurs mes pensées mes joies mes angoisses mes habitudes mes tics mes défauts mes qualités mes parents mes passe-temps (mon identité)
tu viens tout chambouler tout remuer tout désosser tu tires si juste qu'il ne sert à rien d'essayer d'esquiver tu as si raison et tu sais un instant je me suis dis
ah
c'est donc ça, moi
(le vrai pas celui des autres ou pas vraiment juste un peu pas assez pour m'embrouiller)
mais voilà : je ne suis pas qui je suis -ah, c'est que je commençais à le comprendre, mais si j'oublie même ce qui fait ma vie ici, qu'est-ce qu'il reste de moi ? (réponse : ce qu'il y a chez toi)
quelle importance ?
(tout)(l'univers tout entier)(réponse : ce qu'il y a chez toi)
miura m'a dit que je t'aimais. j'ai les larmes qui commencent à couler. à en crever. elles continuent, ne s'arrêteront pas avant de m'assécher. et j'ai oublié. ce sont des pleurs sans bruit, de ceux qui existent juste pour eux-mêmes. qu'est-ce qu'il s'est passé ? je veux te dire tellement de choses ah si tu savais j'ai tant besoin de comprendre parce que tout s'échappe j'essaie de me battre de remettre en question tout ce qui a mené à mon annihilation mais ça semble si logique que ça pique ça pique et ça réplique, ça revient pour un rien (pléthorique, luciférien)
ça me semble si impossible
(un sang-mêlé)(quatre ans)(aimer)
qu'est-ce que j'ai fait ? qu'est-ce qui faisait si mal que je n'arrivais pas à vivre avec ?
cascade
j'aurais aimé qu'elle enfante des arc-en-ciels
au lieu de devenir grêle
tu peux me raconter tout depuis le début ? enfin, si ce n'est pas trop difficile. si tu ne m'en veux pas trop. si tu t'en sens capable.
et je me demande à quel point tu me haïs
ou si tu m'aimes trop pour le faire.
Yume Ueda
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Tu ne pensais pas faire cette tirade. Les mots t’ont échappé, plus nombreux et plus conséquents que tu ne t’y attendais, nés de la frustration, mais emportés par l’affection. Tu ne peux te résoudre à l’idée d’être seul possesseur de vos souvenirs communs. Se rappeler les moments passés, sans même que lui ne se souvienne d’avoir partagé quoi que ce soit avec toi.
Il t’a cité Kiyoshi puis, maintenant, Tetsuya. Et tu songes que, sans eux, tu serais seul témoin de la relation qui vous a liée. Que, si tu n’avais pas non plus accepté d’en parler à Ange et Masachige, s’il n’y avait pas eu cette histoire de baiser alors, il n’y aurait que toi pour savoir que ça a existé. Mais, s’il n’y avait pas eu le baiser, serait-ce vraiment arrivé ?

Ces seules pensées te paraissent aussi insupportables que méritées.

Miura m’a dit que je t’aimais. Tu te figes. Immobile, de longue seconde, face à lui. Souffle coupé, battements de cœur ratés. A en crever. Tes pensées s’entrechoquent, sans trouver d’ordre ; s’emmêlent, se tordent.
Aimer. A en crever.
Alors même qu’aucun de vos sentiments n’a jamais été avoué.
Aimer.
A en crever.

« Wow… attend. »

C’est trop. Trop. Trop soudaine. Trop brusque. Trop violent. Ses larmes. Ses interrogations. Son désarroi.
Sa perte de mémoire.

« C’est beaucoup d’un coup… »

Tu hésites : avancer, reculer ? Le réconforter, t’écrouler ?
Tu as envie de sécher ses pleurs, de plonger tes mains dans ses cheveux, d’embrasser ses joues, de promettre que ça ira. Mais : tu ne sais pas. Parce que rien ne va, depuis des mois. Parce que ça empire, à chaque fois. Mais : tu ne peux pas. Parce que vous n’être plus ensemble et que t’en a perdu le droit. Pire : vous êtes désormais inconnus.

Alors tu te laisses glisser au sol, contre la bibliothèque. Faisant barrière de tes jambes, ramenées contre ta poitrine. Tu le regardes, la douleur dans les yeux.
Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce qui faisait si mal que je n’arrivais pas à vivre avec ? Ce sont les questions qui te hantent le plus ; les phrases qui tournent dans ton esprit. Était-ce si douloureux, pour lui aussi ? Votre relation était-elle aussi destructrice, pour vous deux ?
Au point d’oublier ? De vouloir oublier ? Et de le faire pour de vrai ?

« D’après toi ? »

Ta voix est faible, basse. Tu ravales ta salive, tentant de te montrer plus affirmer – ou seulement plus compréhensible.

« Qu’est-ce que tu penses de l’idée d’avoir été avec quelqu’un comme moi ? »

Avec toi, justement. Mais toi. Toi. Qui es-tu pour lui, maintenant, à part un élève parmi tant d’autre ? Qui es-tu, si ce n’est un garçon de même année ? Si ce n’est un sang-mêlé ? Si ce n’est un Ueda qui n’a même pas la filiation susceptible de l’intéresser ?
Tu réfléchis surement encore trop.
Mais votre promesse a déjà été rompue. (Quand on est tous les deux, on arrête de trop penser.)

« Je peux pas… je suis pas capable de raconter tout ça, comme ça. »

Comme s’il s’agissait d’une simple histoire.
Comme s’il n’était qu’extérieur.
Invité
Invité
Invité
Anonymous
me or our story ?
c'est trop, dit-il
il y en a trop
des émotions
elles -tu sais, on les sent presque, et j'ai l'impression d'observer des étoiles en plein mois d'août
elles sont belles, brillantes ah pleines de rêves et d'inconnus, de mots et de choses qu'on n'arrive pas à dire
elles semblent presque flotter, parfois elles voyagent et parfois elles atteignent un rivage (la fin de leur pèlerinage) mais ça n'est jamais triste, la fin d'une étoile (rien ne se perd rien ne se perd rien ne se perd)
et là, juste entre nous, il y a ta constellation
ta constellation et tes astres d'émotions
c'est ira qui brûle le plus fort mais vraiment, ce n'est pas la plus grande ni la plus impressionnante
agape dans un coin ah si loin, as-tu voulu le faire fuir ?
ou peut-être est-ce eros, qu'en sais-je
j'ai la mémoire qui sèche
et mon visage cascade
le plafond céleste
et tes effondrements ouragans
je te regarde
c'est d'un égoïsme -désolé. opia. yeux dans les yeux, à deux mètres de distance (souffrance)
j'aimerais pouvoir dire -parler. mais tu sais, à quel point c'est difficile de communiquer (pour moi, mais peut-être moins quand il s'agissait de toi)
tu craques
tu craques tu glisses tu abandonnes tu acceptes et tu essaies
et moi

anoesis.
je ne suis plus sûr de bien savoir penser, tu sais
et je veux dire : tu es un
(garçon)(sang-mêlé)(oublié)
sorcier qui a des cheveux aussi noirs que le jais mais des étincelles aux bords des yeux quand il arrive à vaincre l'épreuve qu'est un sourire
je pense que je suis malhonnête, de ceux qui déclament si fort qu'ils disent la vérité que c'en est trop suspect et j'aimerais pouvoir réussir à bien traduire, je me dis que sûrement tu n'étais pas de ceux qui en avaient besoin et je te vois je te vois je me souviens de tetsuya de toute sa colère envers tous les autres sauf moi (non accusé de trahison, droit dans mes choix ?) j'entends kiyoshi et tout tout ce qu'il m'a dit (réparer des erreurs qu'il n'a pas vraiment commises ?)
j'étais moi
et que ça me terrifiait
je suis désolé d'encore encore encore parler de, tu sais
moi
mais c'est un mot synonyme d'effroi et digne des plus acharnés combats
je serre le livre entre mes bras -c'est un soutien qui n'existait pas il y a quelques mois (il y a des semaines, et avant ce moi et avant encore)
et je crois que je parle encore trop de moi moi moi moi je t'ai fait beaucoup de mal ça se voit ça se sent (anoesis anoesis anoesis) et je crois que ça serait plus qu'injuste de te demander de me pardonner alors que j'ai oublié mes péchés, alors que tu serais le seul à porter nos regrets
je crois que je veux me souvenir, mais comment te le dire ?
Yume Ueda
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Ça ne devrait pas être permis :
De perdre si facilement des fragments de notre vie.
Que des conversations puissent être aussi destructrice, sans que les mots ne soient utilisés comme armes.

Je pense que j’étais moi et que ça me terrifiait. Si tu as souvent eu envie de connaître l’envers du décor, les détails te paraissent terrifiants, maintenant que tu leur fait face. Maintenant que les choses se déroulent ainsi. C’est comme sa déclaration : tu aurais tout donner pour qu’il avoue t’aimer, dans d’autres circonstances.
Celles-ci ne font qu’offrir des regrets.

L’emploi du passé est pire encore ; ce n’est pas tant qu’il rappelle que ce n’est plus d’actualité, mais surtout qu’il y a une barrière entre ce qu’il était et ce qu’il est désormais. Entre l’époque où il se souvenait et maintenant que tu as disparu de sa mémoire.
Mais, concernant ses hypothèses, tu dois au moins lui céder qu’il n’est surement pas loin de la vérité.
Sauf que tu aurais surement préféré lui expliquer. A ta façon.

Et je crois que je t'ai fait beaucoup de mal. Les larmes au bord de tes yeux parlent pour toi, la peine ne t’a pas demandé de permission pour s’exprimer. Pourtant.

« Non. »

Ta gorge se serre sous le mensonge.

« Je veux dire. Ça n’a pas toujours été facile. Mais, tu sais, c’était juste une histoire sans importance. Et ça n’a même pas duré si longtemps. On s’est peut-être juste… un peu trop laissé emporter. Et Kiyoshi t’as expliqué comment ça s’est terminé, non ? Donc, tu vois, on avait des tords tous les deux. »

C’est tellement, tellement, tellement faux. Et tu vois, mentir, au fond, c’est si facile. C’est plus simple, même. C’est mieux pour tout le monde, parfois.
Et de toute façon, comment pourrait-il s’assurer que ce n’est pas vrai, alors que c’est le mensonge dont vous vous êtes vous-même bercés, pendant des années.

Tu aimerais te persuader, aussi, que tu n’as pas tant envie de pleurer, mais tu crois que les larmes ont déjà commencé à s’écouler. Tu le devines à ta vue brouiller et à l’humidité qui prend possession de tes joues.

« On devrait surement laisser ces souvenirs être enterrés. »

Après tout, pour lui, c’est déjà fait.
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million pieces
anoesis anoesis anoesis
c'est un supplice que de voir, que de sentir tous ces émois tous ces mots toutes ces fins (faims)
il les veut, on dirait, il les invoque de toutes ses forces, des tréfonds de ce qu'il peut bien encore sortir de son co(eu)r(ps) -je ne suis pas le seul à me débattre avec la (mé)moire (mort d'un amour sans qu'il n'ait vu aucun jour)
tu nies, comme si ça pouvait
comme si
comme si ça pouvait tout effacer, changer quoi que ce soit, me tromper et toi avec
et tu pleures, ah, quel duo on fait, sanglotants au bout de peines qui n'ont plus l'air de réalité, qui n'ont peut-être jamais existé (pas prouvées, pas justifiées, pas d'identités)
mais tu mens
tu mens tu mens tu mens ça se sent et j'essaie, je te jure, de tout comprendre ah de faire des jolis traits entre les bulles dézinguées par trop de flou et beaucoup de manquant, entre les reproches de nakamura les témoignages de miura les pleurs d'ueda et ça fait trop trop trop pour moi mais
ai-je vraiment le choix ?
je le sens comme si c'était le mien -le pouls qui suffoque, le reste qui continue de fonctionner comme si de rien n'était
(c'est ce qui m'est arrivé quand elle a annoncé qu'elle partait pour une demie-année)
(c'est ce qui m'est arrivé quand il a crié à travers des bouts de papier)
(c'est ce qui m'est arrivé quand il n'a pas cherché à me recontacter)
((c'est un corps sans poumons et sans foie et sans ongles et sans reins et avec quelques bouts de cœurs))
(((menteur)))
je me rapproche (prédateur peut-être oh pour ta sanité et ta mauvaise manière de te planquer) tes pieds devant mes jambes pliées kiyoshi m'a dit, oui. mais pourtant, t'es là. et tu pleures. et vous n'êtes pas ensemble. et tu me l'as confessé, ce baiser, et kiyoshi voulait que je te demande pardon. que je recolle les morceaux. et je crois qu'il te connaît bien. ah peut-être même mieux que toi-même mais nakamura a d'autres problèmes pour que vraiment il puisse comprendre, c'est un gosse qui pense n'avoir que des piques sur le dos mais il sait au moins ce qu'il a perdu (est-ce vraiment mieux ?)
et je sais qu'on a été ensemble pendant des années. c'est une affirmation si fermement ancrée
ce n'est pas la peine de me mentir, yume. d'une familiarité si risquée
et si ... et si je me suis fait oublier, si c'est ce qui est arrivé, si j'ai par miracle réussi à faire une potion une fois dans ma vie, ou si j'étais si désespéré que j'avais la puissance nécessaire pour me jeter un sort, je crois que ce n'était pas sans importance. pour moi. au moins pour moi. et je ne peux pas parler pour toi mais ça se voit ça crève les yeux et j'ai ces instincts ah émotionnels ces trucs qui me démangent dérangent cette envie de te donner une vingtaine de mouchoirs et de t'entourer dans mes bras mais
(je ne te connais pas)
j'ai toujours été lâche. enfin, tu dois savoir. mais je veux -enfin, je ne veux plus ne pas faire face à ce que je crée comme chaos. je veux -j'essaie de devenir meilleur et c'est sûrement stupide de te dire ça parce que j'imagine que j'ai dû te parler de mes doutes milles fois et aussi de ma soeur et mamoru et surtout surtout mon père mais je -c'est pas moi. est-ce que tu comprends ça ?
et toi - le seul reste de ce qu'il a pu exister un jour oh j'ai envie de dire la seule sincérité que je pourrais comprendre accepter aimer mais comment faire si tu ne veux pas en parler (?), vraiment, je ne peux pas te forcer. je n'en ai pas le droit. je ne peux pas. c'est trop pour moi. mais je crois que ce n'est pas le cas. dis-moi dis-moi, mais ne mens pas.
Yume Ueda
Je trouve pas de refrain à notre histoire // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
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Je trouve pas de refrain à notre histoireMake me blind. Cover my eyes you can do what you want
I'm paralyzed by the perfect mood
When we're dancing with blindfolds on
You make it easy to love you and hate you— Last Waltz// The Rasmus


I can't explain it I feel insecure
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Il n’abandonne pas. Non, non, ce serait trop demandé que d’espérer qu’il lâche l’affaire aussi facilement. C’est lui qui est sans souvenir, mais qui se raccroche aux bribes qu’on lui offre, aux morceaux de puzzle qu’il tente de recoller ; et c’est toi, toi qui te souviens, qui demande à oublier, qui tente de modifier ce que tu sais. Que ce soit toi qui n’aies pas de talent pour le mensonge ou lui qui te connais – connaissais ; désormais tu sais que c’est toi qui ne sais mentir – trop bien, Kiyo a toujours su quand tu mentais.

Il se rapproche et tu te retiens de te recroqueviller, pour y échapper.

Kiyoshi lui a dit, mais Kiyoshi a pris ta défense ; ami fidèle cherchant, lui, à recoller les morceaux d’une relation éclatée. Et je sais qu'on a été ensemble pendant des années. Est-ce lui aussi qui a vendu la mèche ? Qu’importe, ce sont tes arguments qui volent en éclats, un par un, ne t’offrant plus aucune porte de sortie – pas plus que la bibliothèque ne t’en laissait.

Ce n'est pas la peine de me mentir, Yume. Tu resserres tes bras contre ta poitrine, étouffant tes sanglots. Tu ne veux plus écouter, mais est-ce qu’on t’en laisse seulement le choix ? Tu le laisses parler. Tu veux t’empêcher de pleurer. Tu finis par t’exprimer.

« Qu’est-ce que tu veux dire par : ce n’est pas toi ? »

Tu réussi à le regarder. Le bleu de ses yeux – vert d’eau, turquoise, milles reflets dont tu as admiré toutes la nuancier – te transperce d’autant de peines que de regrets.
Mais tu fais face.

« Je sais pas quoi te dire de plus, tu as l’air d’en savoir déjà beaucoup. L’important, surtout, c’est… qu’est-ce que tu veux faire de ça ? Je comprends que tu veuilles savoir, mais si tu as choisi d’oublier alors, c’est un peu tard, tu crois pas ? »

Si le but de la manœuvre était de tirer un trait, alors à quoi bon s’acharner à vouloir se rappeler ? Et mince, c’est trop tard. Le mal est déjà fait. Tu as l’impression que tout ce que vous faites, c’est retourner le couteau dans les plaies. Celle, plus ancienne, de votre relation bousillée, peinant déjà à cicatriser. Celle, récente, de vos souvenirs communs effacés.

« Et oui, je t’en veux. Je t’en voulais déjà, Kiyo. Parce que tu as frappé Kiyoshi, alors qu’il n’avait rien fait. Et aussi, parce que c’était injuste de me quitter, juste pour un baiser. Après tout ce que j’ai accepté, pour toi… Et je crois que je t’en veux encore plus, maintenant, d’avoir préféré oublier. »

Tu exploses. D’autant de larmes que de vérités étouffées. Et tu te lèves – soudain besoin de bouger, de te détourner, de lui échapper. Mais il n’y a que les murs pour te faire face et tu t’arrêtes, à quelques pas.

« Moi aussi, parfois, je me dis que ce serait plus simple d’effacer. Mais… je veux pas t’oublier. Parce que t’étais trop important. Et que j’ai jamais pu m’empêcher de continuer d’espérer. Et toi, toi, tu décides de flinguer des souvenirs qui n’avaient de sens qu’à deux. Donc, non. J’ai pas envie de m’enfoncer dans ce sujet. »
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je n'en ai pas le droit
c'est des étoiles -des boules de pics, des choses qui harponnent, du pollen à grande échelle, invisible, intouchable, mais qui perce les yeux qui transperce et qui renverse
j'aurais voulu être rassurant, mais je ne suis pas un étranger qui est tombé sur la peine d'un autre étranger. je suis oh, comme un conquérant. j'ai mon étendard, haut dans le ciel, qui flotte à la hauteur des choses qu'il me manque mais lui, lui, lui
je lui ai volé bien trop pour pouvoir m'en plaindre, pour jouer les rois et exiger qu'il me recolle alors qu'il vient de s'effondrer en poussière (si fine si fine, tellement fine)
évidemment, qu'il se recroqueville, et l'espace d'un instant -juste un instant, yeux dans les yeux

opia

comme jamais avant
il y a tellement de choses dans tes iris : du bleu ancolie, du vert hellébore, du mauve de chrysanthèmes.
à quoi penses-tu ?
tu n'as pas compris. est-ce que tu me connais aussi bien que j'aimerais le croire ? (que je le fantasme, que j'aimerais voir ?)
qu'est-ce que je ferais de tout ça ? de bouts de cœur balancés par la fenêtre comme pour faire taire un de ces prétendants trop bruyant, qui n'a pas compris qu'il fait valser sans sommeil celui à qui il chante l'amour
(danse macabre)
je ne sais pas, si c'est trop tard
c'est à toi de me le dire (même si c'est rhétorique, j'ai comme l'impression que tes piques cachent des vérités non assumées)
et j'ai envie de te demander -est-ce que tu t'es déjà demandé et si ?
c'est large, et si. on pourrait refaire le monde avec. est-ce qu'on l'a déjà fait ? transformé la planète. les gens. le japon. je crois qu'on l'aurait fait dans la clairière. ou sur la plage. à la falaise. à côté de la rivière. peut-être sous le sakura en plein avril.
peut-être tous à la fois.
mais qu'en sais-je ?
je ne suis qu'un de ces pleutres, et ça me frappe.
je ne suis pas digne de toi.
pas tant que -ça prendra du temps. et peut-être, vraiment, que tu as raison.
pardon mais je ne demande pas pardonne-moi parce que je n'en ai pas le droit
je suis désolé mais je me doute bien que ça ne sera jamais assez, que je ne sais pas de quoi je parle de ce qu'il se passe dans sa tête des mots qu'il relie et des moments qu'il revit
j'aurais dû te rendre heureux. mais nous voilà dos contre dos, les nuques raides et les yeux au sol,
mes genoux se sont remontés contre ma poitrine et je sais que je n'ai pas le droit.
c'est trop égoïste. je ne peux pas te demander tout ça.
je ne peux pas.
(pardonne-moi)
Yume Ueda
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Tu trouves la vie parfois bien ironique. Comme quand tu rêves – ah, rêver, c’est un mot qui correspond à nombreuses de tes pensées ; ce sont des espoirs qui ne se réalisent jamais – de choses qui n’ont finalement lieu que dans des circonstances qui n’en valent plus la peine. Comme ses excuses qui, avant, auraient su te combler, mais qui sonnent désormais avec une telle fatalité.

Serait-il seulement désolé, s’il se souvenait ? Y-a-t-il encore quelque chose à pardonner, si ce n'est d'avoir si facilement oublié ? Car, si tu espérais voir un jour votre relation changer – mais juste un peu, le nécessaire seulement, parce que changer et un mot effrayant et que tu ne voulais pas risquer qu’il en vienne à détruire l’essence même de ce que vous étiez – tu n’as jamais demandé, pour autant, à ce qu’il soit désolé. La seule chose pour laquelle tu considères qu'il doit s'excuser, c'est pour avoir frappé Kiyoshi, mais ça, il semblerait qu'il l'ait déjà fait – mais surement qu'il ne se souvient pas de pourquoi c'est arriver, alors est-ce que cela peut compter ?

Il y a trois formes d’excuses. Il y a : pardon. C’est laconique, ça veut tout et rien dire. C’est un nom qui n’est même pas supposé le demander, mais le donner – les dérives de langage ont leurs mystères. Il y a : je suis désolé, qui sonne comme quand on se sent d’avantage concerné. Il y a : j’aurais dû te rendre heureux et ça, ce ne sont pas vraiment des excuses, mais c’est presque pareil, parce que ce sont des regrets – ou de la culpabilité ; les deux vont généralement de pair.

Tu te retournes.
C’est dur de faire face, vraiment. Et tu ne sais pas, s’il y avait eu une échappatoire, est-ce que tu aurais fuis ? Mais tu t’avances et tu te rassois, à côté de lui, face à lui. Une même position, à l’opposée, tel un yin et yang – sur lequel vos cheveux s’accordent.

« Tu l’as fait. »

Ce n’est qu’un murmure, affrontant la barrière de tes lèvres.

« J’étais heureux, malgré tout… Plus que maintenant, en tout cas. »

Le bonheur, tu en as perdu la signification depuis qu’il t’a quitté. Le bonheur, c’est ce que tu éprouvais à chaque fois que vous vous retrouviez. Le bonheur, c’est ce que tu as tendance à oublier, quand tu te sens cerner par les mauvaises pensées. Le bonheur, c’est pourtant ce que tu as souhaité faire passer avant le reste, quitte à t’effacer.
Le bonheur est une notion compliquée.
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a different kind of hurting
le silence n'a jamais été aussi saisissant
il est partout : entre nous, dans ma tête, dans la salle, peut-être dans l'école toute entière
ça n'est pas reposant
à vrai dire, il paraît que le silence rend fou, parce qu'on ne supporte pas d'entendre son propre cœur pulser pulser pulser
et je crois que je comprends, maintenant, parce que je l'entends
tu as aimé
tu as embrassé
j'ai ralenti en le voyant
j'ai accéléré en le touchant
tu as regardé bien trop longtemps
tu as voulu le voir bien plus souvent
j'ai associé son image à la sérénité
j'ai transformé ses traits en félicité
tu as oublié.

c'en est assez.
tu viens me sauver, toi, l'autre étranger (après moi), de ta voix qui craque, de tes yeux qui s'enfuient
et pourtant, te revoilà (même toi, opia)
combat d'océans qui ne se mélangent pas -pas assez amoureux de la lune pour que la houle les fassent migrer, trop entiché à l'idée de continuer à s'observer sans jamais oser risquer à commencer à bouger pour réellement commencer
je ne sais rien, yume.
je devine, à partir de ce qu'on me donne, à partir de qui je suis (qui j'ai pu être, et qui je peux être, et qui je veux être)
dis-moi : qui des trois ?
est-ce que tu crois en moi ? est-ce que tu as confiance, est-ce que tu pense suffisamment me connaître pour t'y jeter contre vents et marées ? est-ce que tu me croirais si je voulais essayer de nager contre les courants de la terre et de la mer pour quelqu'un que je ne connais pas ? est-ce que tu comprendrais si je te dis que j'ai besoin de toi ?
moi je -je ne pense pas. même dans ma tête, ça n'a aucun sens.
je ne t'aime pas. pas maintenant. pas ce moi(s)-ci. et je crois que c'est tout ce que tu veux.
mais qui nous dit que ça n'existera plus ?
est-ce que c'est fini ?
qu'il n'y a plus rien à (mau)dire
et plus rien à chérir
juste quelques souvenirs de ce qu'il y avait de pire et ton amour qui respire
moi, là, repentir
avec des désirs qui me déchirent ah que je ne peux pas te faire subir
pourtant, j'ai annulé mon hégire.
Yume Ueda
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Dilemme. Des envies contradictoires qui s'emmêlent.
Confronter ; fuir. Oublier, se souvenir. Enlacer ; se retenir. Et ses yeux océans qui te font perdre toute volonté ; auxquels tu n'as jamais su résister, uniquement capable de les aimer. Et tu ne sais pas si tu dois laisser cette relation se finir ; encore moins avec l'impression que ta décision pourrait le détruire – il a l’air si faible, comme si le moindre impact était capable de le briser ; et tu ne veux pas, certainement pas, être celui qui va l’achever. Mais tu n’imagines pas non plus endosser le rôle de celui qui va le réparer.
Il t’a cassé le premier.

Tu as déjà la réponse à sa question. L'entendre, pourtant, augmente ta peine, autant que ton hésitation. Est-ce que tu crois que c'est fini ?
Tu te remémore vos derniers échanges avant son amnésie. Est-ce que ça signifie que tu comptes me rayer moi aussi ?
Ça ne me concerne plus.

Tu te remémore les nombreuses semaines passées à s’éviter. Les regards détournés et son air épuisé. Ton cœur abimé, tes illusions effondrées.

« Oui. »

Tu baisses les yeux, résigné.

« Ça l'était avant même que tu oublies. »

C'est lui-même qui l'a décidé, il y a un mois, que tout était terminé. Et ce n'est pas avec un cœur brisé, des espoirs envolés, des souvenirs oubliés et des regrets dévoilés que vous pourrez vous réparer. Ce n'est pas avec le cœur au bord des lèvres et tes rêves mièvres que tu pourras te résoudre à aller à l'encontre de ce qu'il a décidé. L'oubli est une faiblesse dont tu ne veux pas profiter.

Il y a un grincement, qui retentit près de vous et quand tu redresses la tête, tu vois la bibliothèque reprendre vie ; se déplacer, s'écarter, se repositionner. Il n'y aura pas fallu des heures pour voir votre liberté être retrouvée. Juste assez pour vous expliquer, vous torturer, vous achever.
Alors, il y a un nouveau dilemme dans tes pensées : rester ; partir.

« C’est ouvert. »

Tu le prononces faiblement, ton regard esquivant son visage. Tu te redresses, te lèves, mais tu ne t’avances pas, prenant le temps de jouer de tes doigts bagués et de défroisser tes vêtements avec légèreté – anxiété.

« On devrait en profiter. »
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a different kind of hurting
j'aurais aimé pouvoir t'expliquer.
j'aurais voulu mettre des étiquettes sur ta peine, la ranger dans une boîte avec un libellé écrit au crayon à papier, pour que tu puisses le gommer au fil des années -quand elle deviendra rancune, puis expérience ratée, et finalement souvenirs qui feront même flétrir la feuille encore à moitié collée
j'aurais voulu savoir te dire pourquoi, et comment, et d'où ça vient, et où ça ira, et quand ça ira mieux, et quand tout a mal tourné, et quand tout était bien, et j'aurais voulu te dire que c'était juste un début, un brouillon, quelque chose à ne pas garder en tête, parce que la vraie version est encore à venir mais
je n'en sais rien.
je vois oh tout ce que j'ai causé
et je n'avais aucune idée de la marée goudronnée que j'ai été
j'espère, yume, que tes ailes pourront de nouveau voler
peut-être que quelqu'un d'autre, toi-même, arrivera à les laver
à enlever tout le (sinistre) bistre qui t'empêche d'être utopiste
j'espère que -ce n'était pas si mal
que dans quelques années, tu sourira à ma pensée et
j'aurais aimé, vraiment, voulu y associer des idées jumelles
des choses qui n'appartiendront qu'à nous, pour toujours
je t'ai abandonné.
c'est ce que je viens de réaliser, et je n'ai oh aucune autorité, aucun droit d'être comme ça avec toi
non.
alors vas-y : vraiment. vas-t'en. c'est tout ce que je peux te souhaiter, c'est ce qu'il y a de mieux entre nous deux.
d'accord, dis-je, à tout, à rien, à ce que tu dis et à ce que je pense
je vais rester un peu ici, là, un garçon, un livre et des étagères ; peut-être que la bibliothèque sera si en colère qu'elle me gardera prisonnier pour quelques heures encore, et sûrement que je ne m'en rendrais pas compte -les yeux sur le sol,
vides.
Yume Ueda
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D’accord. Une réponse unique, pour un tout – pour un rien, aussi ; ça veut un peut tout et rien dire. C’est bien, un accord. C’est facile, un accord. Accepter, passer à autre chose et contenter tout le monde. Mais, est-ce vraiment le cas ? Tu ne te sens pas soulagé. Ni pas la finalité de cette conversation, ni par l’issu de secours qui t’es offerte.

Oh, tu sais que tu es celui qui a mis votre échange en échec. Celui qui s’est impatienté, énervé, écarté ; qui a accusé, reproché. Alors que lui s’est incliné et excusé – pour des choses qu’il ne se souvient même pas avoir fait.
Sauf qu’il y a ta rancœur, la blessure et même de la peur. Et tes pensées qui se mêlent et tes sentiments qui s’y entremêlent.

Je vais rester un peu ici. Ta gorge se noue à l’idée de le laisser ici, seul parmi les étagères, solitaire. Et peut-être qu’une fois ton dos tourné, la bibliothèque se refermera sur lui, une nouvelle fois et l’avalera. Mais, qu’est-ce que tu peux y faire ? L’obliger à se relever ? – comme si tu le pouvais. Rester avec lui ; deux inconnus qui ne savent plus se parler ?
Vous pourriez réapprendre.

« D’accord. »

C’est à ce mot que vous en revenez, finalement.
Et oui, vraiment. C’est si facile, de juste être d’accord. De l’user pour clore une discussion à laquelle on ne sait plus quoi ajouter.

Le cœur en peine, l’esprit fatigué et le courage envolé ; tu t’en vas.
Et tu te retiens, vraiment, de ne pas te retourner.
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