— MAHOUTOKORO
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la peur du jugement dernier s’efforcer d’arriver premier • I E Y A S U
Minato Tsukino
 la peur du jugement dernier s’efforcer d’arriver premier • I E Y A S U X8oUxeE
Citation : le corps meurt, mais les écrits et le souvenir lui survivent.
Age : 40 ans
Rang : ?
Amaterasu
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Minato Tsukino
Minato Tsukino
LES SOUVENIRS SONT ( CORS DE CHASSE ) DONT MEURT LE BRUIT
( PARMI LE VENT )
music ; Le bruit de l'écorce qui se brise sous son poids, sous celui de ses pas. Le craquement des feuilles en font de même, comme si le monde pouvait se fissurer à cause de son avancé - il ne manquerait plus que la terre elle-même se mette à se déchirer. Les mains dans les poches, le jeune homme continue son ascension, sa maigre traversé. Marche nonchalante, mais peu assurée, Kyōsuke a cette impression étrange, de ne plus qu'être dans l'errance, en quête d'une réponse vaine, qui lui permettrait de se raccrocher à des branches certaines. La tête en arrière, la capuche tombe, délivrant son visage de la pénombre. Les yeux scrutent les environs - lui qui connaît si bien l'île se retrouve désormais perdu. Ce qu'il ne sait pas, c'est que c'est son palais mental qui lui joue des tours. Il ne souhaite pas se l'avouer Kyōsuke, mais les événements et la découverte de ce corps désormais disparu, l'avait bien plus chamboulé qu'il ne l'avait songé.

Le sang, le feu, la peur, les non-dits ; tout lui revient comme un raz-de-marée dans la face ; le sang de cette créature, le feu destructeur causé par le directeur, la peur pour ses amis, les non-dits du corps enseignant. Stupide, c'est bien là quelque chose qu'il n'est pas, mais il ne tolère pas qu'on le prenne comme tel et cette école, s'amusait à jouer avec ses nerfs. Ployer n'était pas dans son vocabulaire, ni dans les codes de sa vie ; abandonner non plus. Alors il chercherait la vérité, à sa façon, que cela plaise, ou non. Soupirant en reprenant sa route, le jeune homme pourrait rouspéter à haute voix, son mécontentement d'être collé jusqu'à ce que dieu s'en décide à le relâcher - merci à Takamori Fujiwara. Tout l'agaçait, tout l'horripilait et c'est pourquoi, il avait décidé Kyōsuke, de maniére arbitraire, que cette fois, il n'en ferait un peu qu'à sa tête. Les heures sont passées, il s'est tiré, sans demander son reste et n'a pas cherché à rentrer.

Un besoin d'air, une envie de se sentir libéré ; celui de ce poids qui malaxe son coeur avec habilité. Il ne sait pas pourquoi tout cela le pèse, pourquoi les souvenirs l'oppresse. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il ne peut pas retourner dans sa chambre, pas maintenant - rester loin des gens, pour ne pas se sentir opprimé. L'esprit biaisé, la tête écorchée, il ne sait plus ce qu'il veut réellement Kyōsuke et cela ne lui ai jamais arrivé jusqu'à maintenant. Jamais de sa vie il ne s'est senti perdu, même après l'abandon de sa mère, il savait où aller ; peiné certes, mais pas dans l'errance d'une vie gâchée… Mais aujourd'hui est une première - car oui, il se sent totalement perdu. La psychologue Kamishirai n'est plus et s'il avait su qu'elle partirait aussi vite, peut-être qu'il aurait fait plus d'efforts finalement ; pour apprendre à l'ouvrir, à parler quand il le faut… Et non pas à accumuler comme il le fait.

Le temps qui passe n'attend personne et, dans le début de cette soirée, de ce soleil qui commence à se coucher, il est capable de voir le temps défiler. Il retrace sa vie, emboîte les chemins de son parcours, le coeur battant et le corps lourd. Pantin désarticulé qui ne sait pas quand est-ce qu'il va arrêter de marcher. Le souffle court, il se sent à moitié tombé ; mais avec toute la force du monde, Kyōsuke, il fini toujours par se rattraper, ou à se relever. Tentant de reprendre un rythme plus constant sur sa respiration, le jeune homme tombe face à face au fameux temple, le temple yōkais. Accoudé sur le torii, son regard se perd sur le fameux escaliers ; gravir les marches ? Mais dans quel but ? Il n'en sait rien Kyōsuke, mais sa quête de l'inconnu, son éternelle curiosité, le pousse à avancer… En pestant certes, mais le voilà qui se met à grimper.

Plus d'une trentaine de minutes d'ascension, d'envie de faire demi-tour, pour finalement arriver devant le complexe. Pourquoi est-il ici ? Les images se succèdent. La mort de ce yōkai l'avait peiné - lui qui était autant fasciné par eux, se sentait triste de cette disparition. Une envie de rendre un hommage, peut-être, à sa façon… Il n'en est pas conscient, il n'est plus capable de réfléchir raisonnablement. C'est pourquoi il fini par s'assoir parterre, adossé à une grosse pierre, la capuche de nouveau sur la tête. Seul. Il est seul. J'suis vraiment con. La solitude appelle sa peine - est-ce que cette épopée était… Vaine ?

quiétude with ieyasu // ceci est un grand moment, j'suis genre ravie d'enfin rp avec toi après tant d'années, j'espère que le post d'ouverture te conviendra, c'est pas mon fort ni ma tasse de thé ((et bref que mon style te brûlera pas les yeux)) amour sur toi jtm fort ;w;
TEMPLATE BY MINNIE OF SHINE

Ieyasu Masamune
 la peur du jugement dernier s’efforcer d’arriver premier • I E Y A S U Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
Age : 19 (02/11)
Amaterasu
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Ieyasu Masamune
https://mahoutokoro.forumactif.com/t699-saints-lendemains-ieyasu
https://mahoutokoro.forumactif.com/t815-ieyasu
Ieyasu Masamune

la longue ascension
au gré de tant de chemins
piètre absolution

Sur sa langue se déversait épaisse et âpre une vérité absconse mais non point dénuée de sens, au chevet de laquelle Ieyasu entreprenait le pèlerinage de sa propre turpitude ; à l’assaut du sentier qui s’y était dessiné, il s’était perdu dans l’astre à la poursuite de l’aube, mu du vain espoir d’en capturer les rayons et voué à la terrible force de l’habitude. Entre l’émail de ses dents se tranchaient de vains aphorismes trémulants, d’horribles rancœurs tassées et si tant empilées qu’elles menaçaient d’en déborder de l’enclavation de ses lèvres –assailli à chaque heure de sermons éreintants, fustigé sous la véhémence de perpétuelles fièvres. De ses molaires cimentées au carmin de gencives ignescentes, coulait à chacune de ses déglutitions de violentes bravades solidement harnachées mais terriblement incessantes.
Ses jambes fébriles arquées contre les marches de pierre –l’allure inconstante, si tant fragile que sa corpulence paraissait cacochyme, d’une subsistance si peu massive sans en être famélique, le voilà qui extirpait de sa maigre carcasse le moindre de ses sucs et y fondait la chair étirée sur la moelle de ses os. Au substratum de cette fougue il se voyait armé d’une telle hargne que des pôles aux méridiens il aurait pu en gravir la terre, celle qui craquelle sous ses pas à l’instar de coups de butoir. Ainsi animaient-elles sa volonté, la haine mêlée de peine drapée de honte, qui saignaient jusque dans ses pores et s’y échouaient en incontestables déboires. Ieyasu se sentait épris du vertige de sa moindre hauteur, alimentant les braises de ses maigres protestations sans parvenir à purger son malheur.

Car l’enfer, Ieyasu le bâtissait sous ses propres pieds.
Il dressait de sa main le bûcher qui le verrait brûler, fomentait en toutes pièces ce qui serait le spectacle de sa perdition. L’ascension du temple revêtait en ce sens toute la dimension sépulcrale de l’absolution. Taraudé des nuances mordorées du soleil d’automne, d’immatérielles flammes en ourdissaient son crin, si tant saturé à l’œillade vivace de l’étoile qu’elles s’en voyaient tangibles et décomposées en myriades cuivrées de braises mourantes.
Comme il se hissait sur le chemin, pesait contre sa tempe moite toute la lourdeur de son existence ; intrinsèquement moldu, extrinsèquement sorcier, dérogeait à son être la substance factice mais si tant essentielle à sa reconnaissance – ou bien y était-elle que trop présente, souvent la notion échappait même à sa conscience.
Le prix du sang n’était en cela rien de plus que celui d’une rançon inatteignable.

La religion en son empire demeurait un carcan de fer à défaut de foi, et pour Ieyasu ne restait prostré au repli de ses divagations qu’un concept que trop pantois. Au sein de ce mysticisme il parvenait à trouver la quiétude sur le timbre doux de cantiques susurrés de la même ferveur que l’on prêtait aux soupirs langoureux d’amants retrouvés. Sous la verve d’adages prônant truismes à renfort d’ordalies eut éclos en son méat l’acoustique de quelques psaumes dévoués. Son périple loin d’être atteint, déjà il semblait s’échoir sur l’autel pour y laisser putréfier sa dépouille taraudée d’obsessions grandissantes, pour y déblatérer, misérable, son acrimonie en prières navrantes.
On l’y avait assassiné et son corps s’imprégnait de l’arôme fané d’encens brûlé.

Il se noyait : dans l’éclat des aubes nouvelles qui perçait sa paupière aux premières heures du jour ; dans l’amas putrescent que tant d’outrages faisaient peser à son oreille d’un son si lourd ; dans le fracas qui assourdissait malsain ce que certains osaient nommer amour.
Il se serait noyé, si tant est qu’au paroxysme de son asphyxie se distillait au repli de ses neurones un axiome pervers porté en relents d’épinéphrine : tandis que ses bronches essoufflées engageaient la cadence effrénée d’un staccato bouleversé, il puisait dans cette douleur un agréable sentiment et lorsque l’apothéose l’emportait il se sentait gracié de ses tourments passés. Les lointaines joutes infantiles s’étaient revêtues pugilats et Ieyasu s’en était retrouvé entravé sous le joug adverse de machinations ; incontestable esclave, enchaîné à nul autre que l’objet de ses propres perditions, mutilé par ses propres ambitions.
Et sa conscience hurlait Justice.
Eut-elle voulu dire Vengeance.
Quand bien même se serait-il couché dans le lit du diable, au grand jamais il n’aurait accepté la résignation de sa race : dès lors aurait-il pu rebrousser chemin et tasser sa carcasse dans les draps déjà faits d’un héritage moldu; son désir de reconnaissance se révoltait et régnait pugnace.
Ieyasu y ferait à nouveau couler son propre sang si celui-ci pouvait se concrétiser.

Et si parfois ses os étaient trop lourds pour sa propre peau –sa peau trop étroite pour ses pauvres os – Ieyasu était coutumier à la douleur perpétuelle.
Mais déjà l’ascension s’achevait, élaguant le fil de pensées familières et laissant paraitre celui beaucoup moins d’un corps prostré, la blondeur masquée par une capuche en seul indice d’identité. Un bref instant le rouquin hésita, un pas encore suspendu à la marche finale et doutant d’être le glas qui en achèverait toute quiétude, avant qu’un irrépressible besoin n’en vienne imposer son éclat.

Ishikawa, mais quel bon vent te mène. Aucun sourire, car nul ne s’y prêtait. Permets-moi d’empiéter sur ta solitude, si tu le veux bien. A l’appui de ces propos il termina son pèlerinage, tandis qu’à défaut d’encens et de cierges entamés, Ieyasu, altesse des ultimatums, puiserait dans cette présence inespérée le baume placebo de son absolution.
!!! je suis encore en retard
bon maintenant c'est officiel il va falloir sabrer le champagne
ps : j'espère sincèrement que ça te convient
parce que je me suis perdue en chemin ///
Minato Tsukino
 la peur du jugement dernier s’efforcer d’arriver premier • I E Y A S U X8oUxeE
Citation : le corps meurt, mais les écrits et le souvenir lui survivent.
Age : 40 ans
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Amaterasu
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Minato Tsukino
Minato Tsukino
LES SOUVENIRS SONT ( CORS DE CHASSE ) DONT MEURT LE BRUIT
( PARMI LE VENT )
music ; Beaucoup trop perdu dans ses pensées, il ne t'entend pas arriver à ses côtés Kyōsuke. Le bruit de tes pas sur le pavé ne l'atteint pas ; en fait, il se met à douter à l'entente de ta voix ; peut-être était tu l'as avant lui ? Il ne saurait le dire. Son regard vaque dans le vague, ne sachant absolument pas quoi dire, ni quoi faire. Dépité de lui-même, il ne sait pas comment inverser sa tendance. Que faire ? Que dire, dans un moment pareil ? Rien ne lui vient ; alors il se tait. Parler pour ne rien dire, ce n'est pas pour lui. La tête toujours baissée, la capuche vissée sur la tête, il ne s'est même pas rendu compte, malgré ses membres ankylosés, qu'il était là depuis déjà un bon moment. Ses fesses sur le macadam commence à le faire souffrir, mais ce n'est pas pour autant qu'il se résous à se relever. Les bras croisés sur son torse, les yeux rivés sur le sol, il reste là, esseulé et en proie à sa solitude. Il sait Kyōsuke, qu'il est impoli en cet instant ; mais il a l'impression étrange que tu viens de lui voler son moment de félicité. Le voilà qui se masse la nuque, espérant que ce geste à la nature rude pourrait l'aider à dire quelque chose, mais rien. Sa gorge est nouée, sa mâchoire serrée ; il est totalement vidé - et cela ne l'aide pas à surpasser son trouble, d'ou son incapacité à te parler. C'est un profond soupir qui rompt le silence qui s'est installé, alors qu'il décroise les jambes, s'allongeant sur le sol comme il avait l'habitude de le faire sous ce lampadaire dès que ça allait mal avec sa mère. Ne pas se rappeler de ça, pas maintenant, ressaisis toi…

Trouver le courage de l'ouvrir, ce n'est pas donné à tout le monde, mais il fait parti de ces gens qui déteste paraître faible, c'est pourquoi il secoue la tête d'indignation afin de se donner une sorte de contenance, avant de relever la tête vers toi, un sourire bien faux figé sur le coin de ses lèvres. « Désolé Masamune, j'étais dans les tréfonds de mes pensées, je t'ai pas entendu arriver. » Mensonge éhonté, ce n'est pas son genre normalement de faire dans le paraître, il est tellement impulsif Kyōsuke, qu'il se demande en cet instant pourquoi il ne t'a pas dit clairement la vérité. C'est là qu'opère sa contradiction éternelle ; vouloir être seul, mais ne pas vouloir l'être totalement. C'est un concept étrange qu'il n'arrive toujours pas à apprivoiser. Le coeur lourd, la main portée à sa cage thoracique, il hume l'air froid qui s'offre à lui ; ce besoin d'oxygène pour ne pas sombrer ; cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas fait une crise d'anxiété. Haussant les épaules, le jeune corbeau se redresse doucement, se massant les genoux et les mollets ou les fourmis commencent à grouiller ; il avait réussi à se bloquer la circulation avec ses conneries. « C'est pas vraiment le vent qui m'a mené ici, mais plus une sorte de curiosité maladive. J'me pose trop de questions et être enfermé dans ma chambre ça m'aide pas du tout à faire le vide. » Pourquoi mentir ? Autant dire la vérité. Depuis cet évènement dans la forêt, depuis la découverte de ce corps et sa disparition, Kyō se sent épié. Il sait très bien que tout cela n'est du qu'à sa foutus paranoïa.

« Mais je t'en prie, empiète donc sur ma solitude, cela me permettra peut-être de voir un peu plus loin que l'bout d'mon nez. » Loin de là l'idée de vouloir te prendre pour le saint messie qui pourrait l'empêcher de se remuer les méninges ; mais il sent que tu fais parti de ces gens, qui aident à y voir plus clair. S'étirant de toute sa longueur en lâchant un gémissement mêlé à un soupir d'aise, le yatagarasu commence à faire les cent pas, son regard se posant par ici et par là ; ce n'est pas un endroit qu'il fréquente réellement d'habitude ; l'ascension à tendance à décourager les moins téméraires. L'odeur des encens attira subitement son attention, le figeant sur place pendant quelques secondes avant de s'y diriger, d'un pas à la fois nonchalant, mais également mal assuré. Accroupi devant une sorte de stèle, le voilà qui joint les deux mains - la prière. Depuis quand s'adonnait-il à de telles activités ? Aucune idée, mais bizarrement, quelque chose lui avait donné envie de s'y mettre, ou du moins, d'essayer. Il s'est toujours dit Kyōsuke, que c'était bien débile de prier un dieu ; à quoi cela sert vu qu'il ne répond jamais ? Mais voilà qu'aujourd'hui, il s'y essaye ; ne sachant pas comment formuler ses mots à voix haute, il tente donc d'y parvenir dans sa tête. Clap. Une première frappe, clap,puis une deuxième. Humer l'odeur des encens l'apaise, soulage le poids sur son coeur décontenancé, calme les remous de son anxiété.

« Quoi de neuf pour toi ? Depuis… Ce soir là ? » Cela ne remontait pas à loin, mais pour lui, se remémorer la frayeur qu'a été ce jour provoque une amertume profonde ; le genre d'évènement que l'on aime pas remuer, mais dont on se sent obligé d'évoquer les funestes conséquences ((séquelles ancrés dans la chair.)) « T'as l'air de te porter comme un charme. » Cela pourrait sonner comme un reproche, mais ce n'en est pourtant pas un. Kyōsuke ne sait juste pas comment faire de même. Envieux, peut-être même jaloux des gens qui sont capables d'aller de l'avant sans broncher, sans un regard en arrière - ce n'est pas dans ses capacités - et c'est aujourd'hui, évidemment, qu'il en prend cruellement conscience. Les genoux collés sur le sol, son fessier posés sur ses talons, il continue Kyōsuke, de prier, de parler dans sa tête, de lâcher ce qui lui vient ; des interrogations, des jurons, son incompréhension. Peut-être qu'après tout ça, il aura enfin la force, de dire les choses, de les laisser s'échapper. Il l'espère, cela le soulagerait ; d'un infime poids certes, mais pour lui, ça serait déjà exceptionnel.

pray with ieyasu // j'ai mis mille ans mdr, j'espère que ça te conviendra, j'sais trop pas c'que j'ai fais j'suis parti en steak xD des bisous jtm
TEMPLATE BY MINNIE OF SHINE

Ieyasu Masamune
 la peur du jugement dernier s’efforcer d’arriver premier • I E Y A S U Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
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Ieyasu Masamune

la longue ascension
au gré de tant de chemins
piètre absolution

A sa mesure fantasque de vieil enfant, Ieyasu s’obstinait au plus bruyant des silences, le regard inlassablement dardé sur une capuche élevée dans l’insurmontable espoir que sa hargne parviendrait à en extraire le corbeau qui consciencieusement y nichait. Si son œil brûlant lui faisait payer le prix un tel entêtement, il ne se permit pour autant d’en abréger sa persistance —fier, sinon odieusement comparable au chien dont les mâchoires se révélaient trop pugnaces et qui, par un navrant destin, avait maturé de manière extraordinairement prolifique au sein de son esprit, si inhospitalier soit-il.
Lorsqu’enfin la victoire lui fut accordée au doux son de quelques excuses faussées et d’une digne reconnaissance de sa présence, ce n’est qu’alors que le borgne daigna détourner son œillade inquisitrice, humidifiant son unique cornée sous le bienheureux prétexte de contempler les étendues abandonnées à son regard, ponctuant dérisoirement : Ravi de l’entendre, Ishikawa.
Et ces premières paroles avaient ébréché le barrage maussade qui avait trouvé, sans bruit, à s’appesantir sur leurs pauvres têtes ingénues : animé par de vagues inspirations, Ieyasu prêtait pieusement l’oreille aux flots qui semblaient désormais se déverser d’Ishikawa en inextinguibles cascades sous le subterfuge —presque insolent— d’une impassible contemplation fondée sur quelques faux-semblants d’intimité. Il avisa, du coin d’un œil où s’adonnait une dévorante curiosité, l’effervescence qui se glissait dans les membres de son comparse, gémissant, s’élançant, se mouvant en cadences incessantes pour s’échoir au joug d’une invraisemblable prière.  
Maladivement curieux, Ieyasu l'imita.

J’ai l’habitude d’empiéter là où on ne me désire pas. Et je m’en réjouis. Curiosité maladive, n’est-ce pas ? Dire que le vent nous mène en ce lieu donne une tournure plus poétique à la scène, cependant.
Tous les sangs, si purs soient-ils, retenaient leur souffle dans l’impatience de voir couler celui indésiré, versé au creux de calices taillés dans une chair indésirable ; sur l’instant, ni désiré ni désirable, Ieyasu souhaitait ardemment inspirer l’encens et en psalmodier muettement quelques vains éloges, aussi vides et indigestes que demeurait sa foi. L’acte, toutefois, s'il n’attendait aucun mérite par sa nature, lui apportait par de douteuses vraisemblances un simulacre de sérénité. Nul camphre cependant, nul santal, nul parfum parvenu de temps ancestraux venant hanter sa narine, aucun arôme d’humanité en repentir ne saurait tempérer l’inquiète colère qui macérait en son sein. Seul Ishikawa, étrange étranger auquel Ieyasu n’avait jusqu’alors prêté outre attention, venait prétendre au douteux mérite d’un pèlerinage partagé.
Mais Ieyasu célébrait la plus horrible des pugnacités comme seuls les imbéciles semblaient pouvoir s’en prévaloir : lorsqu’un ordre –osant émaner de toute autorité autre que sa propre personne– tombait dans le méat de son oreille dans un fracas de fin du monde, ses muscles s’ébrouaient en spasmes intangibles comme si sa peau se frottait au vif d’un fer chauffé, sa mâchoire scellait ses crocs d’un carcan indéfectible, l’émail fermement accroché à ses frères en un monstre inflexible. C’était davantage un chien qu’un homme qui se dressait là, au plus haut de cette montagne pèlerine qui semblait cueillir d’indignes profanes sous le couvert d’un traditionalisme inlassablement forcé de ne pas céder à la désuétude.
Et Ieyasu persévérait indéfiniment, aussi ne souhaitait-il nulle tranquillité.

En effet, Ishikawa, je suis le charme même. Ainsi transparaissait le véritable sourire, premier de son espèce, furtivement dépeint sur des lèvres asséchées par la virulence des vents et l’assaut inquiet de dents à l’émail élimé : sous les esquisses de rictus qui se succédaient sans relâche, lorsqu’elles étiraient leur propre peau, les crevasses s’accentuaient, creusant tant de douloureux sillons que de d’immenses vallons ne cessaient d'en naître. Hm, oh, tu sais, l’habituel : le jour se lève chaque matin et à chaque heure je trouve à me demander ce qu’il adviendra de nous. Le borgne les humectait, parlant d’un pavlovisme latent plutôt que de toute douleur qu'il pouvait en percevoir, puis fredonnait alors en désignant vaguement le temple : Ce lieu aide-t-il ? A faire le vide, je veux dire. Il faut admettre qu’il est assez distrayant, si l’on a l’âme volage.
Il l’observa un temps, permettant au silence de s’enliser sur sa langue, de peser entre ses dents en marquant un tempo à la fortuité de cette rencontre : Toi qui es corbeau, ton âme est-elle volage Ishikawa ? Il suffisait que le rire timidement se niche au creux abrupt de ses lèvres : si le borgne ne souhaitait ressasser les évènements récents, la curiosité cependant tiraillait inlassablement son estomac et il n’était pas dans son habitude de s’y soustraire ; ainsi sa langue se mouva saisie d’une extraordinaire volubilité pour quidam n’était pas familier de l’araignée. Tu crois qu’ils ont incinéré le yokai ici même ? Dispersé ses cendres entre les feuilles de ces arbres et sur l’herbe de cette colline ?

Ieyasu incarnait le frêle élan de la rébellion constante : se riant perpétuellement de son existence tout en macérant l’immarcescible révolte. Il couchait ses propres tords sur le vélin ingénu de sa propre peau ; forçait de misérables faussets dans les trouées béantes qui dégueulaient ses insécurités manifestes. Mais là, échu aux côtés d’Ishikawa, la révolution prenait des airs aussi adoucis que solennels.
Si la tragédie n’avait que trop durée, celle-ci semblait pourtant s’accrocher à l'existence, celle de Mahoutokoro et à la sienne avec un particularisme qui coudoyait l’inconvenant : insatiablement, elle avalait l’espace lacunaire de ses synapses, faisait claquer ses os les uns contre les autres dans un choc de calcium et de désespoir. Sa lutte perpétuelle ayant en nom et pour cause la disgrâce de son sang ne voyait nul triomphe, nulle victoire si pyrrhienne soit-elle, et de l’ostracisation évidente de sa race, Ieyasu n’en soustrayait que l’évident venin qui s’amusait alors à couler dans ses propres veines, bleuâtres et gonflées par une fougue de tempête : à chaque offense, chaque injure ou outrage qui échouait sur sa tête, longeait sa peau et s’ensevelissait dans ses pores, le rouquin s’emplissait d’une rage tranquille à défaut d’être muette, mais nullement indolore pour ceux qui s’y trouvaient concernés.  
Minato Tsukino
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LES SOUVENIRS SONT ( CORS DE CHASSE ) DONT MEURT LE BRUIT
( PARMI LE VENT )
listen ; Les mots sont parfois dépourvus de sens ; alimentés par une source qu'on appelle le respect ou la bienséance… Mais Kyōsuke était plutôt du genre à ne pas respecter ce genre de règle ; ce n'est à ses yeux que de cruels boniment. Pourquoi faire semblant ? Pourquoi tenter tout bonnement de communiquer si on se considère cancre en la matière ? Ne pas avoir l'âme à discutailler ; juste à être en quête d'une félicité, d'un moment de calme et de paix. C'est ce qu'il avait cherché pour aujourd'hui, ce pour quoi il avait quitté l'enceinte de l'école pour vaquer sur l'île, la tête baissée et six pieds sous terre dans les limbes de ses pensées. Une colère sourde gronde en lui depuis cette funeste nuit dans la forêt ; le corps sans vie de ce pauvre yokai toujours en mémoire, lui volait la plupart de ses nuits, les écourtant sans qu'aucun médicament ni remède ne puissent y remédier. Vouloir oublier, mais ne pas en être capable, accepter la réalité ; aussi sombre soit-elle. Si Kyōsuke n'avait pas participé, peut-être se porterait-il comme un charme ; comme toi. Mais non. La peur était là, ancrée dans ses veines, dans sa chair ; marquée par la maltraitance de ses assauts répétés sur un mur en béton armé - sur du chêne centenaire massif qu'il était bien incapable d'égratigner. Les sens sont en alerte lorsque tu prends place à ses côtés ; toujours perdu dans ses pensées, le corbeau écoute, mais ne répond pas tout de suite - son esprit trop concentré sur sa prière.

Mais à quoi bon prier ? À qui s'adresser ? Depuis le début, il psalmodie des paroles, lâche ce qui lui vient, mais Kyōsuke n'a aucune destinataire ; c'est comme si ses mots étaient mis dans une bouteille, puis, jeter à la mer. Qui pourrait bien les recevoir ? Qui les écouteraient ? Les prières ne sont qu'une vaste blague et le corbeau sait en cet instant, pourquoi il ne priait jamais. Les mains restent néanmoins jointes, position d'oraison ; même si le gardien n'est pas pieux, il le serait au moins pour aujourd'hui. Les mots continuent de virevolter dans sa tête, se mélangeant avec ce que toi, son comparse du jour, lui disait. Les turbines de son cerveau tournent alors à plein régime avant d'enfin rétorquer quelque chose. « Poétique, ou ironique ? Telle est la question. » Haussant les épaules pour ponctuer son sarcasme, Kyōsuke ne bouge pas ; malgré la douleur qu'il pouvait éprouver dans cette position ; c'était une sorte de mal nécessaire. Les réminiscences de cette soirée continuent de lui apparaître comme les souvenirs d'un mauvais rêve au réveil - Hidenori lui semblait beaucoup trop serein, trop suspect aussi. Cet homme ne lui avait jamais réellement inspiré confiance - peut-être parce que la perfection qui semblait transpirer de chacun de ses pores lui criait que ce n'était qu'une illusion. Avoir de l'instinct, mais également du ressentiment… Il ne saurait le dire Kyōsuke, s'il a raison ou tort. Et ce lieu, malgré son calme, pouvait avoir des oreilles.

Le charme même continue de piailler, alors le corbeau ouvre un de ses yeux, pour contempler un sourire qui venait de pointer le bout de son nez sur ton visage - un élargissement des lippes qui lui semblait ma foi, très naturelle ; et réel ; vrai. Comme si ton visage était incapable d'exprimer une émotion faite de fausseté, les traits n'étant pas forgés pour le mensonge. Les yeux de Kyōsuke s'ouvrent définitivement, assez surpris de lui-même, de t'analyser comme il le faisait ; ce qui n'était pas son genre, trop blasé par la vie pour se lancer dans des observations trop longues. Mais les événements le font changer, évoluer ; pour mieux se méfier… De tout le monde - car il ne sait pas finalement en qui il peut avoir confiance. Les mots s'agglutinent dans sa tête et sa bouche libère son flot de paroles pour libérer un poids sur ses entrailles qui se compriment à cause de l'angoisse. « Je ne saurai te dire si ce lieu aide réellement à faire le vide Masamune. J'ai beau être un corbeau et avoir des ailes, j'ai bien l'impression qu'on me les a ôtées. Subtilisés pour mieux me clouer au sol. » C'est dramatique, Kyōsuke en a cruellement conscience. Mais ne pas avoir les réponses, ni même savoir poser les bonnes questions, le détruisait à petit feu. S'il y a bien quelque chose que le gardien détestait par-dessus tout, c'était l'ignorance - à égalité avec l'hypocrisie qu'il subissait au quotidien à coup de rumeur sur sa pomme ; incessantes et indécentes.

« Et toi ? Que penses-tu ? Que ce yokai est réellement mort comme on nous l'a suggéré ? J'ai de gros doutes là-dessus. J'ai plutôt l'impression qu'on nous a mit dans la confidence pour mieux tromper notre vigilance. » Ce n'est pas pour rien qu'il avait décrété une entrevue avec Hidenori Kurosawa. Mais rien. Aucune réponse. Hajime et lui avaient fait chou blanc. Un mur incapable à franchir ; à se cacher derrière des tasses de thé et à répondre à des questions par d'autres. De quoi l'agacer ; le pousser à douter. « Je me demande encore aujourd'hui, pourquoi j'ai été là ce soir-là. J'en ai perdu la capacité à rêver ; à trouver la quiétude du sommeil. » La façon dont il s'exprimait le prouvait. Aucune once d'énervement, pas d'insultes non plus, ni de propos véhéments ou virulents. Kyōsuke était lasse, beaucoup trop lasse, la fatigue pouvait se lire sur son visage blafard naturellement plus teinté - ses cernes creusés et sa mine renfrognée. Le jeune homme cesse désormais son manège, les mains se délient et c'est avec précipitation, trop peut-être, qu'il se relève, perdant néanmoins l'équilibre pour se retrouver genou au sol et paume devant les yeux. Une baisse de tension, signe cruel de sa fatigue, le corbeau ponctue néanmoins, avant ta prochaine supplique. « S'ils ont incinéré ce yokai, alors fais comme moi et prie pour le salut de son âme. Car il n'avait pas mérité ce triste sort... »

tired with ieyasu // je sais que tu le sais déjà, mais j'aime trop ce duo et ce rp ; laisse béton je décède
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