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palais de jade inondé // yori
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PALAIS DE JADE INONDE
05.12.96
05.12.96
Alors tu es là, les chaussures dans le sable, observant ce dôme que tu peux presque toucher du bout des doigts, mais tu n'oses pas le faire. Tu as l'impression qu'il pourrait s'effondrer au moindre frôlement, et en même temps, tu as l'impression qu'il peut supporter tout le poids du monde.
Les yeux fixés sur les poissons qui te semblent si proches, tu attends Yori, sans bouger. Tu ne savais pas trop si être enfermé, protégé du reste du monde te plaisait ou te terrifiait. Il te faudrait du temps pour vraiment le savoir, pour vraiment le comprendre.
Des pas derrière toi te font te retourner et tu lui souris : Salut toi. Mais finalement, vous étiez ensemble, et c'est tout ce qui compte.
Yori Hayashi
Palais de jade inondé05.12.96
En échange d’une prison matérielle, tu avais gagné une liberté immatérielle. Certes, vous ne pouvez savoir quand vous sortirez de cette situation et, en soi, tu commences déjà à te sentir claustrophobe à l’idée de ne plus pouvoir quitter Minami Iwo. En revanche, si cette prison aqueuse vous gardez en son sein durant une période indéterminée, elle pouvait autant repousser les prochaines vacances qu’elle pouvait empêcher les échanges de courrier avec l’extérieur – pas que tu n’en reçoives souvent, mais tu appréciais savoir que tes parents ne pourraient pas te contacter, qu’ils en aient envie ou non. Et il ne s’agit pas là de la seule liberté gagnée.
Le cœur presque léger – même les meilleures nouvelles ne suffiraient pas encore à compenser les mois de poisse, les années d’affliction et les événements qui ont précédés – c’est jusqu’à la plage que tu te diriges. Un rendez-vous préalablement décidé, avec Jian. Un face-à-face devenu bien particulier, avec l’océan.
A ton arrivée, il se retourne et tu ne peux déjà retenir un sourire, approchant jusqu’à pouvoir le toucher.
« Salut. »
Un baiser sur ses lèvres et ta main se perd brièvement le long de sa nuque.
« Avant de s’intéresser au dôme, j’ai deux nouvelles et, pour une fois, les deux sont bonnes. Par laquelle est-ce que je commence ? »
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05.12.96
05.12.96
Avant de s'intéresser au dôme, j'ai deux nouvelles et, pour une fois, les deux sont bonnes. Un rire t'échappe, et tu lâches, trop taquin : Deux bonnes nouvelles ? Mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Yori ?! Tu glisses tes lèvres sur sa joue, puis sur sa mâchoire, et elles glissent, glissent encore jusqu'à son cou que tu viens marquer d'un baiser, d'une morsure trop appuyée. Et tu chuchotes, le serrant encore plus contre toi : Je t'écoute. Mais, encore trop joueur, tu continues d'embrasser la peau fine de son cou.
Yori Hayashi
Palais de jade inondé05.12.96
Mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Yori ?! Le sourire joueur, tu profites de ton petit effet avant de te décider à parler ; finalement coupé dans ton élan quand ses lèvres s’égarent dans le creux de ton cou.
« Si tu commences à me déconcentrer, je ne suis pas près de te les donner. »
Tu serais plutôt tenté de laisser place à d’autres idées.
« Premièrement… tu le prononces lentement, effleurant sa nuque de tes doigts. Nous sommes vraisemblablement coincés ici, pour le moment. »
Peut-être pas si longtemps. Peut-être que le problème sera réglé d’ici février, il n’y a pas tant de quoi se faire de faux espoirs, mais tu ne peux que te réjouir d’être coupé du monde et, principalement, de tes parents. D’autant plus au vu de la seconde information.
« Deuxièmement… et cette fois, tu glisses ta main sous son menton, pour le relever vers toi. Il semblerait que mes fiançailles soient annulées. »
Et tu te doutes, oh, que ce ne sera pas si simple, mais tu ne demandes qu’à profiter de cette joie d’aussi courte durée qu’elle soit.
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05.12.96
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Ses doigts remontent le long de ta nuque, la caressent et tu continues de jouer avec la peau de son cou. Nous sommes vraisemblablement coincés ici, pour le moment. Oui, c'était en soit une bonne nouvelle. Enfin, mauvaise, mais au final, très bonne. Car si vous étiez ici, vous n'aviez aucune nouvelle du monde extérieur, que ce soit de ce qu'il se passait, comme de vos parents : vous pouviez vivre encore un petit moment ensemble, et non pas seulement jusqu'à février comme tu l'avais pensé.
Tes doigts glissent dans le bas de son dos, tu le rapproches de toi, mais il te coupe dans ton élan alors qu'il vient relever ton visage. Il semblerait que mes fiançailles soient annulées. Et tu t'arrêtes un instant, tes sourcils se froncent sans que tu ne te rendes encore vraiment compte de ce que ça voulait dire. Comment ça, annulées ? Comment l'avait-il appris ? Et... oh. Oh. Ses fiançailles étaient annulées. Tu te redresses soudain, tes mains saisissant ses hanches avant un peu plus de force. Vraiment ? Et y'a ta voix, qui part un peu dans les aiguë, parce que tu n'y crois pas trop, parce que c'est trop beau. Tes parents te laissent libre de ton choix ? Ils ne te font pas la misère et ne te forcent pas à te marier ? Et tu attends la confirmation, pour être vraiment heureux, pour être vraiment sûr ; parce que ce bonheur te semble si irréel, si illusoire, que t'as l'impression que tu vas te réveiller d'un doux rêve.
Yori Hayashi
Palais de jade inondé05.12.96
La bombe lâchée, tu attends sa réaction, un sourire au coin de tes lèvres. Le temps de réalisation et c’est avec plus de fermeté que ses mains enserrent ton bassin. Vraiment ? A sa place, toi aussi tu peinerais à y croire ; d’ailleurs, tu n’y as pas cru de suite, quand on te l’a annoncé. Tu as même encore du mal à en être certain – Ishvar pourrait très bien te faire une sale blague.
« Ce serait bien trop espérer, de la part de mes parents. »
Qu’ils te libèrent d’eux-mêmes de ces fiançailles, tu t’en serais d’autant plus méfié que tu aurais supposé qu’ils te réserveraient pire encore, en contrepartie.
« Non, nous devons cette chance aux Fujiwara, qui ont visiblement trouvé parti plus intéressant pour Eirin, et à Ishvar Tsukino pour leur avoir… proposé l’idée ? »
Le ton se fait ironique : si la situation t’arrange, tu ne te sens pas reconnaissant pour autant. Dans le fond, tu ne te sens même pas réellement concerné – tu n’as toujours fait que subir les dommages collatéraux de cette décision de mariage, sans accepter d’y prendre part.
« Ceci dit, ça semble évident qu’ils n’abandonneront pas là. Seulement, pour le moment, ils n’ont aucun moyen de nous le faire savoir. »
Et ça, ça t’amuse grandement.
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05.12.96
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Tes doigts se serrent sur ses hanches, le rapprochent de toi ; encore plus, toujours plus proche de toi, et tu glisses tes lèvres sur les siennes, les embrasses, tendrement, doucement, amoureusement. Puis un souffle, un murmure : Donc... tu es officiellement à moi, désormais ? Avec un besoin d'appartenance, avec ce besoin de lui dire qu'il est à toi, entièrement à toi, sans des liens sacrés, entachés par le pouvoir. Il a à toi, Jian, pendant quelques instants, entièrement à toi, complètement à toi.
Et ta voix, plus douce contre ses lèvres alors que tu murmures, fermant les yeux, de peur de voir le refus dans son regard, le refus, Jian, celui qui te dirait que non, non, il ne t'appartient pas : Jure-moi l'éternité, Yori. Épouse-moi, marie-moi. Sois mien à tout jamais.
Yori Hayashi
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Tu longes son visage d'une de tes mains. Caresse la pommette, jusqu'à glisser sous sa mâchoire que tu viens embrasser.
« Je pense que déjà toute l'école l'avait compris. Que je ne suis qu’à toi. »
Ses yeux se ferment et c'est un nouveau murmure qui lui échappe, qui accélère les battements de ton cœur, qui écarquille tes yeux, qui te laisse silencieux quelques secondes. Jure-moi l'éternité, Yori. Ça sonne comme une déclaration, une demande, une promesse, comme un peu tout ce qui t'effraie dans une relation. Et à choisir, c'est lui que tu voudrais épouser – un sang-pur, oui, mais d'un genre que tes parents ne pourraient accepter. Mais à choisir, entièrement libre, tu ne veux pas te marier – jurer l'éternité ; mais où serai-je dans une éternité ?
« Jian… »
C'est frustrant, tu as l'impression que ce genre de phrase commence si mal.
« Tu sais que je ne fais pas de promesse que je ne suis pas sûr de tenir. Ce n'est pas… »
Ce n'est pas que je ne t'aime pas, ce n'est pas que je ne veux pas, ce n'est pas que je ne peux pas, c'est juste que…
« Je ne sais pas. J'aimerais pouvoir te le jurer et que ce soit vrai. Mais on ne sait pas de quoi demain est fait. »
Et toi, tu n'as jamais été fait pour l'art de la divination. Toi, tu as même du mal à y croire – peut-être que tu ne veux pas y croire. Alors comment pourrais-tu prévoir, jurer un avenir ?
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05.12.96
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Et oui, tu sais, tu sais qu'il ne fait pas de promesse qu'il ne peut tenir. Et alors, le rejet. Et c'est un léger rire qui t'échappe, un rire presque amusé, finalement. Tes doigts se détachent de ses hanches alors que tu te recules légèrement. Je sais. Et c'est pas comme si je te la promettais aussi, n'est-ce pas ? Il y a dans ta voix une pointe de sarcasme que tu ne peux empêcher, une pointe de tristesse que tu ne peux enlever. Parce que si vous remontiez demain, alors il ne vous restait qu'un mois ensemble, et tu le quitterais, l'abandonnant. Alors à quoi bon prétendre l'éternité, si tu sais que tu ne pourras pas la tenir ? Mais après tout, Jian, tu lui appartiendras pour l'éternité, mais tu sais, tu sais que Yori ne peut pas te promettre de t'aimer aussi longtemps.
Ta main se glisse dans sa nuque alors que tes lèvres viennent se déposer sur son front dans un baiser tendre. Au moins, au moins, pendant quelques secondes encore, pendant une courte infinité, il sera à toi, juste aujourd'hui au moins. Juste aujourd'hui, et c'est déjà tant.
Yori Hayashi
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Je sais. Et c'est pas comme si je te la promettais aussi, n'est-ce pas ? Tu supposes qu’il pense à cette conversation, sous le cerisier, quand il a dit qu’il prévoyait de te quitter.
Il y a un peu d’amertume dans ton regard quand ses lèvres se dépose sur ton front, mais tu ne te retiens pas de l’enlacer entre tes bras, venant reposer ton visage contre son épaule.
« Tu sais que je tiens à toi. »
Ce n’est encore pas aujourd’hui que tu pourras lui prouver toute ta sincérité. Alors tu te détaches finalement de ses bras pour reporter ton attention sur la limite de la plage, observant quelques poissons contourner le dôme.
« Ça fait un moment que je me demande : est-ce que notre position est fixe ou est-ce qu’on dérive au gré des flots ? »
Après tout, vous n’aviez aucun moyen de le savoir.
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05.12.96
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Il t'enlace, alors que tu déposes ce baiser sur son front, et son murmure te fait légèrement rire. Oui, il tient à toi. Et oui, tu le sais. Mais des fois, tu aimerais juste qu'il te le montre plus, qu'il te le dise plus, et tu sais que c'est égoïste, et tu sais qu'il ne faut pas, et tu sais que c'est terrible de penser comme ça... Il brise l'étreinte, et tu viens attraper ton coude d'une de tes mains alors qu'il observe le dôme. Et toi, toi, tu détailles son dos.
Tu as toujours aimé Yori, tu ne sais pas quand tu as commencé à l'aimer, mais tu sais seulement quand tu t'en es rendu compte. Peu après ce baiser, quand tu l'as vu vagabondé dans les couloirs, main dans la main avec Nanami. Jalousie qui murmurait à tes oreilles de t'effacer, et tu l'as fait sans hésiter. Tu as toujours observé Yori, son dos, sa carrure, sa posture. Tu l'as toujours détaillé, ses mimiques, ses moues, ses expressions. Toujours. Et tu as aimé chaque seconde, chaque instant, chaque chose que tu as découvert sur lui. Résoudre chaque énigme qui se pose à lui est l'une des raisons pour laquelle ton regard s'est posé avec un peu plus d'attention sur ses épaules.
Car tu n'as toujours fait que regarder ses épaules, Jian.
Je ne sais pas. On ne le sentirait pas, si on bougeait ? Notre corps le ressentirait, non ? Ou du moins, tu penses qu'il le ressentirait, un peu comme lorsque l'on sait qu'on est sur un bateau. Mais bon... en savais-tu vraiment quelque chose, après tout ?
Yori Hayashi
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Tu réfléchis à la remarque de Jian : est-ce que vous vous sentiriez bouger, si c'était le cas ? C'est justement ce que tu te demandais. Après tout, vous n'aviez pas le moindre notion du temps en dehors du dôme et si l'océan s'avérait agité, vous n'en saviez rien. Tu ne voyais pas de changement particulier autour de vous – vivre sous l'eau, finalement, c'est assez flou.
« Comme un mal de mer ? Peut-être. Je me disais, on ne voit pas le dôme bouger sous les intempéries, alors on ne sait pas s'il les encaisse sans bouger d'un millimètre ou s'il se laisse porter par les vagues. »
Tu te retournes, constatant avec regret que Jian est resté en arrière, t’avances alors vers lui, jusqu'à pouvoir récupérer son visage entre tes mains.
« Je doute qu'il y ait grand-chose de plus à découvrir sur ce dôme. »
Il vous serez bien futile d'en connaître l'épaisseur, la résistance ou sa constitution – si ce n'est pour vous assurer qu'il ne va pas se briser, mais pour avoir résisté au tsunami, tu ne doute pas de ce point.
Tu t’acappares à nouveau ses lèvres, décidé à réduire la tension qui s'est créée entre vous deux – et pas de la façon dont tu l’espérais. Et tu aimerais lui répéter encore à quel point tu l'aimes. Et tu voudrais revenir à vos premiers projets : la plage, lui et toi.
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Il se tourne vers toi, s'avance pour revenir à tes côtés et ses mains viennent prendre ton visage en coupe. Le sourire étire tes lèvres légèrement alors qu'il semble laisser tomber ses recherches : Tu abandonnes déjà ? Surprenant. Mais il capture tes lèvres sans te répondre, et, instinctivement, tes doigts viennent saisir ses hanches. Et tu l'embrasses sans y penser, sans même hésiter, car embrasser Yori est devenu pour toi une seconde nature, quelque chose que tu fais sans y songer tellement ça semble être une part de toi.
Un soupir d'aise que tu laisses échapper alors que tu reprends ton souffle, à quelques millimètres de ses lèvres. Puis de nouveau, des baisers, tendres, si tendres, si doux. Et tu pourrais rester là toute la vie, Jian, tes doigts serrés sur ses hanches, tes lèvres à la conquête des siennes, et ton cœur battant pour le sien.
Yori Hayashi
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Et comment pourrais-tu regretter ce choix, quand tes lèvres sont liées à celles de Jian et vos corps si proches – et comment pourrais-tu ne serait-ce que penser à ce foutu dôme qui, finalement, vous avantage plus qu’il ne vous dérange ?
« C’est de ta faute, je t’ai dit que tu me déconcentres. »
Sourire joueur à tes lippes, alors que tu viens mordiller les siennes. Et ton attitude se fait plus provocante, loin d’avoir oublié les envies qui ont précédées votre discussion.
« Et j’aurais encore tout le temps de faire des recherches sur ce dôme. Alors que je n’ai pas pu profiter de toi, depuis un moment. »
Tu glisses tes doigts le long de son torse, jusqu’à empoigné sa hanche et coller ton corps contre le sien. Tes baisers dévient, eux, de ses lèvres, à sa mâchoire, pour enfin terminer leur course dans le creux de son cou.
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Tes pouces caressent l'aine alors que les ongles s'enfoncent dans les hanches, et tu le resserres contre toi, collant vos corps un peu plus, ton souffle s'accélérant alors que tu libères la place dans ton cou. Ô qu'il te dévore, qu'il te tue, qu'il t'assassine. Tu acceptais tout de lui. Tout. Et alors, une pensée sérieuse vient se mêler dans ton esprit, arriver à ta bouche et tu murmures, déjà le souffle court, parce que tu sais ce qui vous attend si l'un de vous n'arrêtez pas : Ici ? A la vue de tous ? Vraiment ? Pas que ça te surprenne, pas que ça te gêne non plus, tu n'en avais que faire, qu'ils détournent les yeux s'ils ne voulaient pas vous voir... mais le risque, même si pas forcément grand, était quand même présent.
Et tu as l'impression de l'aimer comme la première fois. Et pourtant, depuis quelques temps, tout à le goût d'une dernière fois.
Yori Hayashi
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« N’essaie même pas. »
Ultime menace, afin de le dissuader de ne serait-ce qu’y penser. Tes dents continuent leur œuvre, agressant la peau de quelques morsures impatientes, avides de laisser des preuves de leur possessivité. Ici ? A la vue de tous ? Vraiment ? Tu ne te laisses même pas le temps d’y réfléchir sérieusement.
« Oui. »
L’indécence t’as souvent donné l’envie d’oublier la pudeur, mais rare sont les fois où la raison ne t’a pas rattrapé pour te signifier les risques encourus. Aujourd’hui, tu n’as pas la moindre envie d’y songer. Rare sont les élèves se rendant sur la plage, au mois de décembre. Plus rare encore seront ceux qui le feront alors que l’océan se trouve désormais derrière un dôme.
« J’ai envie de narguer le monde entier, là, sur cette plage. Et plus encore, que tu me prennes sur le sable. »
Que tu puisses jouir qu’il te considère comme sien, avant que l’euphorie de l’instant ne soit définitivement oubliée.
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Oui.
Yori a toujours été de ceux qui se foutaient de la bienséance, mais pas à ce point-là. Et pourtant, il continue, son souffle contre tes lèvres à moitié embrassées. J'ai envie de narguer le monde entier, là, sur cette plage. Et plus encore, que tu me prennes sur le sable. Oh. Oh, il a toujours eu ce qu'il voulait de toi, il a toujours su te faire marcher, courir, accourir à ses pieds et ton souffle s'accélère un peu alors que, lentement, tes lèvres abandonnent les siennes, viennent glisser le long de sa mâchoire, viennent couler dans son cou que tu mordilles, suçotes, embrasses. Je ne suis pas sûr que le sable sera très confortable pour toi. Ou même pour toi, mais Jian, tu n'as jamais véritablement pensé à toi, toujours à lui en premier, car c'est le plus important, celui qui doit passer avant toi, avant tout. Et je suis sûr qu'on peut trouver plus confortable que tu sables qui va aller partout. Et ton regard retrouve le sien, et tu ne peux t'empêcher de pouffer légèrement.
Ah, t'es si heureux, en cet instant, que le monde pourrait s'écrouler, tu n'en aurais rien à faire.
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