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épistolaire
Eirin Fujiwara
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Age : 18 ans
Rang : 76/100
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Eirin Fujiwara
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Eirin Fujiwara
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fujiwara
à: chihiro fujiwara Chère mère,
Je vous écris cette missive compendieuse, afin de vous faire part de mon avancée. Nul changement dans ma condition physique, leur uniforme primaire peine sans surprise à me ceinturer la taille et je me vois continuellement forcée de le rehausser du netsuke dont vous m’avez gracieusement fait don avant mon arrivée. Je ne peux qu’admirer votre perspicacité et votre prévenance, Mère, et vous en suis, naturellement, reconnaissante.
Au sujet des désirs de Père, je me dois de vous confesser mes appréhensions les plus puériles. Les hommes qu’il attend de voir à mon bras ne sont encore que des garçons, et j’ai surpris l’un d’entre eux en compagnie d’une sang-de-bourbe peu recommandable. Sans émettre la moindre objection quant aux impératifs de Père, je souhaiterais cependant vous avouer à vous, ma tendre Mère, que mes obligations me paraissent—à défaut d’impossibles—byzantines. Cependant, ne craignez nul abandon de ma part, au contraire ; mes complaintes n’ont pour visée de porter atteinte à vos espérances, et je compte bien vous rendre honneur. Non, comprenez ma pensée : je viens quérir vos conseils. Quel serait, d’après votre auguste opinion, le meilleur moyen d’arriver à mes fins ?
Notre famille—proche, s’entend—nourrit de sombres desseins, et c’est une opportunité sans équivoque que d’en être un maillon.

Bien à vous,
Eirin.
17.05.1993



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à: shion fujiwara Ma chère cousine,
C’est toujours avec un plaisir sans pareil que je me risque à t’écrire. Chaque jour passé sans ta présence à mes côtés creuse une angoisse que je ne saurais décrire, mais je la hasarde née de l’affection que je te porte. Triste vie que je me décide à mener sans tes conseils, crois-le ; t’arracher de mon esprit ne t’auras fait que plus prépondérante dans mon coeur, et j’ai le sentiment ineffable qu’importe mes efforts, ce dernier aspire à ma perte. L’amour n’a causé sur mon sillage que désolation et ruine, et c’est non sans émoi que j’ose aujourd’hui prétendre quêter tes sages paroles.
Cousine, je t’en veux, et je ne te pardonnerai certainement jamais. C’est par amour que j’ai manqué de suivre le même chemin maudit qui t’a condamnée à la cendre—et c’est ce même amour qui m’a fait croire, un terrible instant, que telle scorie serait supportable face à la force de ma tendresse.
Cousine, peut-être devrais-je te remercier. Ta désolation me fait office d’exemple à ce jour, la consécration nécessaire de tout ce qui me terrifie. Je préfère me crever le coeur et étouffer dans l’oeuf quelque triste amour qui oserait poindre en mon sein—quand bien même suis-je persuadée que nulle affection, autre que celle que je voue à mon bien amiteux cousin, ne saura me happer—plutôt que de le laisser régner sur mes désirs comme un animal.
Cousine, c’est avec le coeur lourd, bien qu’étiolé, que je te dis adieu. Cette lettre ne te parviendra jamais, et restera soigneusement dissimulée parmi mes biens les plus précieux. Les souvenirs que j’ai de toi s’effaceront avec le temps et, avec force conviction, à terme, je t’oublierai. Ton nom ne m’est plus d’aucune utilité, mais j’ose espérer que les autres tendrons qui t’entoureront alors sauront le faire rouler sur leurs langues sans l’écorcher. Si les dieux le veulent, nous nous retrouverons sur les terres Tsukino—sinon, ainsi soit-il.

Bien à toi,
Eirin.
06.01.1997



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à: shinobu fujiwara Cher Père,
Je vous salue. J’écris alors que l’océan m’entoure et me piège loin de vous—ne vous méprenez pas, nul langueur ne me happe à cette pensée. Je ne regrette que de pouvoir alors vous annoncer la rupture de mes fiançailles avec les Hayashi, au profit d’une union qui ne vous sera que plus bénéfique : Tsukino. Oui ! après tant de heurts, d’efforts de ma part et avec force doux sourires, j’ai finalement dompté le corbeau pour le guider à mon bras. Il a été délaissé par sa jouvencelle dès lors que le château s’est trop agité à ses goûts d’occidentale, et c’est à présent votre glorieuse fille qui portera tant son nom que son engeance. J’espère par la présente vous rendre heureux, à défaut de fier—croyez bien mon Père, que rien ne m’émeut plus que de vous imaginer satisfait. Je travaille ardemment à concrétiser les plus sombres desseins que vous nourrissez, et n’aspire aujourd’hui qu’à vous servir.

Bien à vous,
Eirin.
26.12.1996



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à: naomi nishimura Mon cher cousin,
Je ne te hais point. C’est un bien misérable amour qui continue d’agiter mes tripes, même après que je me fûs risquée à les vider tantôt dans les latrines, tantôt sur le sol. Si mon coeur jadis s’embrasait à la moindre pensée de tes mains, c’est aujourd’hui mon estomac qui se soulève à l’ouïe de ton nom. Tu te présentes à présent pour moi comme une gangrène, des cellules cancéreuses que je ne parviens à détruire totalement. Pareil à la nécrose, tu te propages jusque dans les coins les plus obscurs de ma conscience, et putréfies tout sur ton passage en souvenirs langoureux et bien piteux.
Je t’abhorre—c’est un fait. Ta mort serait un réconfort certain, mais je crains par-dessus tout qu’elle arrache les lambeaux fragiles de ma raison, et me fasse finalement trébucher dans le gouffre aliéné qui me tend les bras depuis tes adieux. Plus que toi, c’est ma propre faiblesse que je méprise ; je voudrais te rayer de ma vie glorieuse, savourer la réussite qui diapre à présent mes épaules, mais rien n’y fait. Cette victoire laisse dans ma bouche un arrière-goût similaire à l’âpreté qui envahissait certainement celle de Pyrrhus—je goûte à son amertume dans tous les plats qu’ils me servent, et mon dégoût n’a jamais été plus grand.
Je te blâme—c’est une évidence. Ta venue dans ma vie a mis en péril jusqu’à la plus basique faste de mon avenir, et j’exècre la vulnérable force chimérique qui m’a poussée à considérer la fuite. La chute de cet empire n’aura été que bénéfique, et c’est dans les ruines de notre amour que j’espère puiser mon pouvoir.
Cette lettre ne verra jamais le jour. Je l’enterre avec mes sentiments et, je l’espère, ma crédulité. Que ce jour marque mon avènement : nul autre amour ne saura gangréner mes chairs comme le tien, et nul homme n’aura l’occasion de me toucher avec autant de tendresse. J’espère mon époux dur et impitoyable, car c’est là la seule forme d’intimité que je désire, que je mérite. Avec ce message ne mourra cependant cet amour—il perdurera piégé dans l’or de mon coffre, serti des rubis de ma passion meurtrie. Crois-le bien, Naomi, tu étais, es, et sera à tout jamais le seul que j’ai pu aimer. J’espère te voir mourir, pour convaincre mon coeur pourri qu’il ne sert à rien de se battre—de battre.

Adieu,
Eirin.
07.01.1997



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à: ryuu fujiwara Mon tendre petit frère,
Mon dragon, mon bien le plus précieux, je te demande pardon. J’ai faibli sous le joug d’un infâme sortilège, envoûtée par le plus mauvais des nectars : l’amour. Je prie les dieux qu’il t’épargne, qu’en aucun cas son bourgeon délétère ne se plante entre tes côtes—nul autre que celui qui nous lie, toi et moi, car il s’agit là de la plus pure affection. La pensée de te quitter me hante, et celle d’en avoir frôlé la consécration me révulse ; je ne regrette rien de plus que d’avoir fouillé mes chairs avec cette lame maudite, sans même t’avoir à mes côtés pour m’arracher un ultime baiser.
Oh, petit frère, mes lèvres restent salies de bien abjectes jumelles. Mes péchés sont mille, et aucune supplique ne saurait m’en laver. Je demeure souillée de mes horreurs, elles-mêmes guidées par l’émotion que j’abhorre et méprise depuis qu’elle m’a trahie. Je t’en prie, mon tendre dragon, plutôt que de me sauver de ses griffes malignes, sauve-toi de ses crocs, avant qu’il ne creuse dans ta nuque sa marque indélébile. Nul malheur ne serait plus grand que de t’y perdre, et mon esprit me souffle qu’il est déjà trop tard. Je me risque à espérer que c’est la raison qui te ramènera dans mes bras, quitte à ce qu’il s’agisse de notre dernière étreinte. Unis jusque dans le trépas, du moins j’y aspire ; je te dis adieu.

Tendrement,
Eirin.
08.12.1996



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