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avant que se meure la dernière fleur † takeo
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Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins, Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettesUne nouvelle année qui commence et avec elle, son lot de souffrance, de manque de confiance. Une envie irascible, de s'améliorer, de ne plus être un boulet que l'on traîne, de peur d'être délaissé. Non, jamais, Setsuna ne s'était senti aussi démuni qu'aujourd'hui et les vacances ne l'ont pas aidé à apaiser son esprit. Un père furieux, un entrainement encore plus draconien, se soldant de nombreux bleus et de regards qui ne dépasse pas la hauteur de son seiza. Jamais ses prunelles n'ont croisé celle de son paternelle ; honteuse d'avoir été aussi inutile. Mais en tant qu'ombre, qu'aurait-elle dû faire de plus ? Un profond soupir vient s'échapper de ses lèvres décharnées, rongées par ses canines, signe de sa foutue anxiété. Elle n'a pas été à la hauteur, n'a pas pu mettre Kaori à l'abri, n'a pas fait l'éloge de ses talents ; et donc, les Tsukikage sont restés dans l'oubli. Parfois, elle se demande Setsuna, ce que son père souhaite ; rester dans la face cachée de la lune, ou enfin, briller au grand jour, être une source de lumière…

Haussant les épaules face à cette interrogation muette, la jeune femme se munie de ses bouquins, profitant de son temps libre pour parfaire ses connaissances en botanique - connaître les plantes pour mieux les manipuler ((c'est la confection de potion qu'il lui faudra ensuite parfaire…)) Une chose à la fois pense-t-elle, avant de sortir du bâtiment, son sac portée sur une épaule, le pas nonchalant, mais néanmoins assuré. Avec de la chance, vous serez toujours à la serre et si ce n'était pas le cas, elle vous enverrait sans aucun doute un origami pour vous demander un cours supplémentaire. Oui, Setsuna avait du toupet, un culot dont on ne devait pas douter, mais c'est ce qu'il l'a si souvent aidé ((parfois même sauvé.)) S'étirant de tout son long, ramenant sa chevelure pâle en arrière, la jeune femme déambule sur l'île, avant de rejoindre l'endroit souhaité. La serre. Cependant, la Kitsune ne s'approche pas, au contraire, elle s'arrête, resserrant sa prise sur la bandoulière de son sac. Et si elle dérangeait ? Et si elle faisait encore une fois n'importe quoi ? Et si elle finissait une fois de plus à l'infirmerie ? Non. Hors de question qu'elle retrouve l'infirmier Natsuo, beaucoup trop insupportable à ses yeux…

Faire preuve de patience, ne pas se précipiter, être calme et concentrée ; en agissant ainsi, Setsuna n'aurait aucune raison de paniquer. Humant l'air presque chaud qui plane autour d'elle, la demoiselle relâche toute la pression qu'elle emmagasine depuis son retour des vacances en un soupir bref, expéditif ; comme catégorique. Il lui fallait s'entraîner, étudier, s'améliorer, c'était tout ce qu'elle souhaitait et il n'y avait aucune raison pour elle de douter. Nouvellement décidée, la jeune femme s'élance vers la porte, l'ouvrant avec délicatesse, avant de pénétrer dans l'enceinte de la serre. Comme elle l'avait prédit, vous êtes là et non pas ailleurs ; parfait, elle n'aurait pas à envoyer un origami ou à vous chercher partout. S'approchant doucement, avec une démarche presque féline, Setsuna finie par lâché, sur un ton enjoué et déterminé. « Professeur Shikibu ! Comme depuis le début de cette année, je viens de nouveau vous demander votre aide avec un cours digne d'une séance de rattrapage ! » Au garde à vous pour accentuer la grandeur de sa demande, la jeune femme reprend son sérieux, les mains jointes devant son visage comme pour commencer une prière devant le saint autel.

« Je vous en conjure, j'ai réellement besoin de votre aide, j'ai besoin d'améliorer mes connaissances sur certaines plantes toxiques. Vous voulez bien ? » Une courbette en avant vient agrémenter sa demande, elle n'oublie jamais la politesse, pas quand elle est en position de faiblesse.

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Takeo Shikibu
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Citation : The easiest enemy. Can only deal 1 damage.
Age : 29 ans. 16/04/1968.
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Takeo Shikibu
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Takeo Shikibu
Il n’y a que deux choses infinies, avait un jour dit Einstein. L’univers, et la bêtise de Takeo. La veille, il avait tenté de reproduire un château avec du papier bristol qu’il réservait pour distribuer des fiches de révision à ses élèves—initiative qui s’était soldée par un lamentable échec. Dans le même temps, il avait échoué à préparer son cours puisque, en toute sincérité, le chapitre sur les Branchiflore était intéressant, même pour lui.

Takeo avait déjà du retard : il n’avait rien foutu des vacances, prétextant que sa parfaite inutilité lors de l’arrivée de Seimei avait été un véritable traumatisme pour lui et sa procrastination le faisait généreusement tendre vers le statut d’enseignant méprisable. Pour autant, il assurait ses cours, si “assurer” était le terme adapté—il faisait acte de présence. Une fois déjà, c’est l’une des têtes de sa classe de 5ème année qui l’avait repris pour bavardage : il aurait presque cédé sa place à la demoiselle en question, mais le cuir de son siège de professeur était bien trop confortable pour cela.

Faute de mieux, et abattu par la dureté de tels souvenirs, il avait fabriqué un jeu de fléchettes et s’était amusé à marteler le visage de l’ancien directeur qu’il n’avait lui-même pas connu—en tant que professeur, du moins. L’idée avait été plutôt amusante, mais même avec la présence de Natsuo, une demi-heure avait suffit à s’en lasser. Le botaniste l’avait congédié pour ne pas culpabiliser de s’ouvrir une bouteille de saké et il avait passé la moitié de la nuit bourrée à renvoyer des origami à ses plus grandes tragédies amoureuses.

Dans la majorité des cas, le terme “d’ex” se limitait à un regard partagé qui, de son point de vue ahuri, traduisait le désir imminent de projets de vie en commun. Il finissait souvent ses soirées seul, pour cette stupidité chronique et regrettait d’avoir manqué l’occasion de grandir. Tous les jours, à presque trente ans, il passait des heures avec ses fleurs où les étiquettes sur les pots traduisaient sa solitude sexuelle—et lorsqu’on le questionnait, il aimait à comparer ces noms avec ses conquêtes précédentes ; ou, dans ses meilleurs jours, l’interminable progéniture que son succès sans limite lui avait garanti.

Ce jour-là, c’est sans la moindre trace de magie qu’il promenait son arrosoir entre les rangées de fleurs pour les AAAAaaaah putain j’ai eu peur s’exclama-t-il un peu abruptement lorsque Bri… Cin… lorsque Setsuna, oui, c’est vrai, entra dans la pièce. En conséquence, c’est son t-shirt qu’il avait arrosé. Il soupira de dépit, régla l’humidité d’un coup de baguette et fit face à sa fidèle élève, si assidue—ah, que la jeunesse débordait de bêtise. Il hocha néanmoins la tête avec docilité, si aisément capturé par les flatteries d’une demande de soutien : et, il devait l’avouer, le “monsieur Shikibu” le faisait toujours planer.

Bien sûr, bien sûr.

Merde, réagit-il un peu tard. Il avait accepté. Il aimait bien Setsuna, il n’avait aucun doute là-dessus—après tout, il se souvenait de son prénom—mais venir le voir aujourd’hui pour lui imposer des heures supplémentaires en tout bénévolat ? Elle abusait grave. Or, si elle croyait que sa petite courbette suffisait à lui garantir les faveurs de son enseignant, elle se mettait le doigt dans l’oeil.

Depuis le décès de sa famille, Takeo avait appris à se méfier de tout, et les vues des rapaces cupides lui donnaient la gerbe. On avait assez convoité son héritage pour qu’il ne cède pas à C’est d’accord, je vais t’aider. C’est demandé si gentiment, après tout. Quelle grosse merde, cet homme. Il posa son arrosoir avec délicatesse, intima un Accio informulé pour faire venir à lui le livre de botanique de son année et le mit entre les mains de la petite demoiselle.

Nomme-moi trois plantes toxiques parmi cet encyclopédie et retrouve-les dans la serre. Si tu connais leurs caractéristiques, deviner leur emplacement sera un jeu d’enfant.
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Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins, Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettesUn sursaut, elle ne s'était pas attendue à cela, bien au contraire ; en tant que professeur, elle s'était imaginée Setsuna, que vous étiez toujours conscient de vos environs, de ce qui pouvait bien se passer derrière… Mais apparemment, vous en sembliez dépourvu. Se massant la nuque un brin gênée, la demoiselle attend, ne sachant pas quelle réponse vous alliez bien pouvoir lui donner. Vous étiez connu et redouté pour être un professeur "différent" des autres - en tout cas c'est ce que les bruits de couloirs disaient ; mais aux yeux de Setsuna, c'était autre chose qui se décrivait. La matière que vous enseignez la passionne depuis toujours, sans pour autant qu'elle s'ancre dans ses préférées, néanmoins, vos cours avaient le mérite de la faire s'investir comme personne. Douée en manipulation du sabre, elle n'était pourtant pas aussi attentive aux mots du professeur Fujiwara.

La réponse positive lui arrache un sourire, de ceux que l'on peut qualifier de béat ; tapant des mains de contentement, elle se retient de sauter sur place, même si c'est difficile pour la demoiselle de ne pas bouger dans tous les sens. Voilà que sa politesse est de nouveau saluer, ce qui lui décroche un regard brillant, sourire mutin. Avoir des manières de filles de bonne famille, Setsuna en usait rarement ; seuls les professeurs y avaient droit ((pour s'attirer des faveurs, il faut savoir se faire bonne actrice.)) Une encyclopédie lui atterrit dans les mains, plutôt bien épaisse, lui arrachant une moue contrite, qui s'estompe dès lors qu'elle entend votre consigne. Un exercice qui devrait s'avérer être effectivement un jeu d'enfant ; car vous n'étiez pas au courant… Elle arpente souvent votre serre quand celle-ci est close, quand personne ne la regarde ; ce qui lui a valut plusieurs allées simples vers l'infirmerie. Setsuna se garde bien d'en faire la remarque, ouvrant l'encyclopédie et partant d'un pas lent vers certaines rangés de plantes. La première sur laquelle la jeune femme tombe est bien évidemment sa plante de prédilection ; l'aconit.

Sortir des sentiers battus ? Pour accéder plus rapidement à sa requête, à savoir la manipulation ? Ou tenter de prendre un chemin totalement différents ? Haussant les épaules, la demoiselle n'arrive pas à se décider, alors elle feuillette les pages, unes après unes ; elle connaissait assez bien cette ouvrage à force de le parcourir chaque jours depuis la rentrée… Une nouvelle plante lui saute aux yeux quand elle se retrouve face à elle, l'adonis vernalis, plus communément appelé adonis de printemps. Une main sous le menton en signe de réflexion, la demoiselle se rappelle très bien avant même de lire le paragraphe de l'explication que ce sont les racines, les tiges, ainsi que les graines qui sont toxiques, provocant vomissements, paralysie respiratoire et quelques autres symptômes. La notant avec l'adonis, Setsune repart en quête d'une autre plante qu'elle ne connaît pas plus que cela. Cherchant des yeux, faisant attention aux détails du grimoire, la jeune femme s'avance vers la plante qui l'intrigue depuis toujours, la Belladone. Appelée belle cerise, elle sait Setsuna, que cette plante est bien plus dangereuse qu'il n'y paraît… Risque de mort par paralysie respiratoire, provocant tachycardie ; ce sont les fruits, racines et feuilles qui sont à redouter… La plante entière en somme.

Refermant le bouquin et s'approchant de vous d'un pas de félin assuré, la demoiselle repose l'encyclopédie, les pages marqués d'un morceau de papier en guise de marque page. Les bras croisés, Setsuna répertorie ce qu'elle a trouvée. « J'ai trouvé l'aconit sur la première rangée en partant de la droite, j'ai ensuite trouvée de l'adonis vernalis, plus communément appelé adonis de printemps sur la troisième rangée et enfin j'ai fini avec de la belladone que je ne pensais d'ailleurs pas trouvé ici sur la dernière rangée de gauche. » Ses prunelles claires avaient suivis du regard les fameuses plantes, rajoutant alors… « Je me suis permise de ne pas toucher les plantes n'ayant pas de gants de protection sur moi et n'ayant aucune envie de les abîmer… Elles sont rangées par ordre de toxicité n'est-ce pas ? » Ses yeux reviennent sur vous, son sourire relevant le coins de ses lippes. « Dans quel cas useriez vous de ses trois plantes Professeur ? »

L'avis d'un expert, il n'y a rien de mieux pour s'améliorer, n'est-ce pas ?

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Takeo Shikibu
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Takeo Shikibu
Takeo s’attendait à tout : à un élève à l’absentéïsme déprimant qui avait reçu une lettre de sa mère pour le forcer à prendre des cours supplémentaires, ou une adolescence cherchant à l’aguicher pour ses qualités physiques enviables—encore que la seconde n’était pas totalement démentie. Ce à quoi il ne s’attendait pas, c’est qu’une kitsune débarque à une heure pareille en espérant sincèrement que ses enseignements lui apporteraient une quelconque plus value dans sa scolarité.
Que Dieu maudisse les élèves sérieux.
Takeo n’était pas seulement flemmard—il avait le profond désir de poursuivre une existence productive tout en minimisant les efforts. Y avait-il une meilleure sensation que d’être apprécié pour une dure labeur inexistante ? Combien de temps avait-il attendu pour jeter un regard condescendant envers les plus sérieux enseignants qui, à son époque d’élève, déjà, lui prédisaient un avenir misérable adapté à ses pitoyables comportements ?

Il pouvait se vanter de s’en sortir en dépit de ces affreux jugements—être un formidable branleur, ça finissait toujours pas payer, et pas qu’au sens propre. Et pour cela, il avait des techniques ; éluder les questions superflues, par exemple.

En aucun cas, trancha-t-il cependant.

Bien qu’elles faisaient de formidables ingrédients de potion—ce qui n’était pas de son domaine. Ces plantes, à blanc, n’étaient qu’un danger pour autrui : mieux valait les laisser s’épanouir dans un coin de la serre sans chercher à en user. Dans ce cas, Takeo préférait s’en référer au maître des potions—il avait beau être étroitement lié à sa discipline, il n’avait pas fait preuve d’assez de maturité pour l’étudier avec suffisamment de sérieux.

Les plantes, une fois mélangées à la potion, n’étaient plus des plantes. Elles sortaient du cadre de ses connaissances, et certainement de sa serre.
En d'autres termes, il s'en tamponnait.

Mon travail est d’entretenir les plantes avec soin ce qui, dans le cas des plus toxiques d’entre elles, une opération pour le moins délicate.

Il se rappelait de l’une de ses rares nuits de folie en la présence d’une idiote finie—il fallait au moins ça pour accepter sa compagnie, après tout : l’opération nécessitait prudence et délicatesse ; et c’est dans la finesse de ses doigts que se nichait le secret de son succès. Planter l’engrain pour favoriser la fleuraison, arroser et enfin, dépoter soigneusement la bestiole pour la confier à ces barbares d’alchimistes, tel était son devoir.

C’est avec des larmes déchirantes qu’il faisait ses adieux à bien des plantes, à de nombreuses reprises : avec le temps, il avait appris à se détacher de cette affection instinctive qu’il leur avait si longtemps loué… l’amour était un sentiment déchirant. Il n’y avait pas que pour l’entretien qu’il passait régulièrement voir ses plantes, mais aussi pour payer ce tribut envers ces arrivistes de l’autre département.

À contrecoeur, il intima à la jeune Setsuna de le suivre jusqu’à la première plante qu’elle avait repéré, et lui ôta le bouquin d’entre les mains pour le balancer en arrière sans aucune retenue. Même élève, il avait toujours rêvé de faire ça.

Tu trouveras des gants et toutes sortes d’ustensiles dans un sac en bout de chaque allée. Bubu… pardon, monsieur Ueda ayant besoin régulièrement de ce genre de plantes pour sa matière, tu vas les lui fournir. Certaines sont très précieuses, je te suggère donc d’agir avec prudence. Ne t’en fais pas, j’interviendrai en cas de problème.
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Un soupir court à pourfendre néanmoins l'âme vient s'échapper de ses lippes alors que vous vous décidez enfin à rompre le silence qui s'est installé, d'une explication qu'elle avait comprise toute seule en se perdant dans ses pensées. « Mon travail est d'entretenir les plantes avec soin ce qui, dans le cas des plus toxiques d'entre elles, une opération pour le moins délicate. » Elle voulait bien le croire, ce n'était pas une mince affaire de s'occuper de telles plantes ; surtout qu'il devait y avoir au bas mots plus d'une centaine d'espèces différentes dans cette serre ; au moins ? Croisant les bras, le grimoire dans les bras, la demoiselle rétorque en baissant la tête, légèrement honteuse. « Je comprend ; en effet, vous avez du mérite pour vous occuper d'autant d'espère différentes ; ça force le respect. »

Ce n'est pas de la flatterie, Setsuna le pense réellement. Chez les Tsukikage, s'occuper des plantes toxiques pour concocter des poisons est une tradition, un rituel auquel on échappe pas. Cobaye depuis sa plus tendre enfance, Setsuna sait quels effets ont la plupart des plantes sur l'organisme vivant, les ayant subit afin d'accroitre sa résistance aux toxines… Comme chaque membre de sa branche, comme son père et sa mère avant elle. Elle sait donc, à quel point il est dur d'en cultiver certaines et ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir, comme qui dirait, la main verte. Attendant patiemment, son regard, dans un premier temps dans le vague, tombe sur certaines variété de fleurs, d'autres plantes qu'elle ne connaît pas ; toujours autant fasciné par cette matière.

Elle se risque à ouvrir la table des matière, cherchant de nouveau dans son bouquin, l'existence de cette plante qu'elle ne connaît pas… Cependant, son entreprise est vite mise à mal, car vous lui intimer l'ordre de vous suivre devant l'aconit, première plante qu'elle avait reconnue. Ses yeux intrigués se posent sur vous, puis sur le bouquin que vous lui ôtez des mains avant de le jeter en arrière comme si ce n'était qu'un vulgaire magazine. Interdite de nouveau, la demoiselle croise les bras devant elle, attendant les nouvelles instruction… Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle vous entendit l'ouvrir. Fournir les prochaines plantes pour le professeur Ueda ? Arquant un sourcil, le sourire disparaissant aussitôt, pour laisser place à un faciès un peu plus dans le jugement et inquisiteur, la demoiselle lâche sur un ton de reproche. « Professeur Shikibu, nous sommes d'accord que c'est votre travail ça, non ? Je ne suis pas en pleine heure de colle que je sache. »

Les mains se posent sur ces hanches, la voilà qui se met à rouspéter ; presque prête à vous réprimander dans votre entreprise. Setsuna oublie parfois, à cause de votre jeune âge, que vous êtes un professeur. Si seulement vous arrêtiez d'agir ainsi… « C'est mal d'exploiter vos élèves monsieur. J'espère que vous en avez conscience. » Se détournant finalement pour enfiler une paire de gants, la demoiselle attrape une sorte de cisaille, pour ne pas aller jusqu'au déracinement ; cela faciliterait la repousse, la plante entière était déjà toxique, les racines n'étaient donc, à son sens, pas nécessaire. Commençant son entreprise, la jeune femme commence son dur labeur, une plante, puis deux, puis trois. Avant de poser la question qui lui triture le bout des lèvres depuis bien une dizaine de minutes. « Seulement de l'aconit ? Ou dois-je m'occuper d'une autre plante ? »

Elle était peut-être, beaucoup trop volontaire, pour son propre bien. Néanmoins, cela lui apprenait à être méticuleuse et prudente, alors, il lui fallait voir cela comme un mal, pour du bon.

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Takeo Shikibu
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Takeo Shikibu
Il ne s’était pas fait aussi brutalement engueuler depuis la fois où il avait par mégarde enfermé le soutien-gorge de l’une de ses ex-conquêtes dans son réfrigérateur. La boisson avait joué ; du saké à effusion, une soirée assez mouvementée pour qu’il se souvient d’y avoir perdu autant de vêtements que de dignité—mais elle n’avait rien voulu savoir.

Ses médiocres performances nocturnes n’avaient pas rattrapé sa bêtise et, sur une baffe, elle était partie pour ne plus revenir. Douloureusement, Takeo se massa la joue, comme si la simple mémoire de ce déchirant instant était ravivée par le ton de reproche de Setsuna. Personne ne lui parlait comme ça ; personne, du moins, de la gente masculine. Les femmes étaient particulières, comme si son attrait le rendait suffisamment idiot pour lui valoir de telles reproches.

Le pire, c’est qu’il n’avait pas à contester : elle avait raison sur toute la ligne, et il ne voyait qu’une façon de se tirer de cette misère. Son regard d’émeraude se troubla d’une tristesse si profonde qu’il en parut définitivement abattu, comme si le masque de bouffon qu’il arborait si fièrement était arrivé à terme. Le mensonge n’était pas une discipline foncièrement difficile, surtout lorsqu’il s’agissait de tristesse—il lui suffisait de penser au seul et plus horrible moment de sa pittoresque existence.

Avec le temps, la boule au ventre avait fini par s’estomper au profit d’une culpabilité dont il ignorait la présence : ce n’est pas les bons sentiments qui feraient revenir sa famille. Il avait décidé de mener sa vie à sa façon ; et tout adulte qui était, se complaisait loin des politiques déprimantes qui lui avaient fallu ce deuil. Reprendre le flambeau ne l’intéressait pas ; une petite vie tranquille se suffisait, dans le confort de ses imbécilités.

Tu as raison… J’ai vraiment honte. Mais, depuis ma dernière rupture, je sens que… ça ne pfffrrr Il place son poing devant sa bouche, retient le rire un peu trop spontané qui s’en échappait. Bon acteur peut-être, lorsque le mensonge avait un réel intérêt—mais se jouer d’une élève n’était même pas amusant. Haussant les épaules sous l'emprise de cette terrible vérité, il concéda sa défaite.

Ok, j’abandonne. Puisque tu insistes, je vais t’aider dans ton travail personnel.

Il retroussa ses manches, enfila une paire des gants et avec une dextérité honteusement parfaite pour un clown de son envergure, préparait les plantes pour le bon vouloir de Saburoo. Son rythme, lui non plus, n’était pas le même : il enchaînait avec une efficacité surprenante, et pourtant, avait déjà ralenti sa cadence pour permettre à Setsuna d’observer les étapes de ses actes.

Lorsqu’ils eurent fini une partie du travail incombé, il secoua négativement la tête comme toute réponse à sa question. Il n'était pas question qu'elle se rende coupable d'un tel altruisme—Takeo détestait avoir des dettes. Il reposa ses gants dans le sac et, dans un élan de ce qui se rapprochait de la maturité, l’invita à ôter les siens.

L’aconit s'utilise pour la Tue-loup et à la potion d’éveil. La première ne te servira sans doute pas et je te déconseille d’abuser sur la seconde, quel qu’en soit le motif.

Alors qu’il prenait toute la peine du monde (mais surtout la sienne) à lui étaler ses connaissances, il combina sa méticulosité à des mouvements précis de baguette pour ranger soigneusement les aconit. Avec un soupir résolu, il désigna une plante bien plus laide qui trainait au bout de l’allée : une tentacula vénéreuse. Connais-tu celle-ci ? Il coula un regard sérieux en sa direction—elle l’avait engueulé, grand bien lui fasse, après tout, Takeo en avait bien besoin; mais si elle voulait des cours particuliers, elle serait servie. Sans encyclopédie, je veux son nom et sa classe, et pourquoi elle n’a rien à faire ici.

Il y avait plusieurs plantes qu’il avait fait venir ou élevé dans des conditions obscures : sa serre n’était pas juste un extraordinaire recueil de plantes, mais un centre de biodiversité d’un niveau rarement atteint. Des années durant, il s’était concentré sur l’affinement de ce lieu de contemplation—et cela avait commencé dans ses jours d’élève. Cette serre faisait sa fierté, comme peu de ses caractéristiques, à son grand dam.

Celle-ci, son doigt désigna la rosée de lune. Son nom, et une potion dont elle est l’ingrédient.
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Espionnant méticuleusement vos gestes, elle les reproduit sans pour autant être dans la hâte. Setsuna sait mieux que quiconque que la précipitation n'engendre que des malheurs - et finir sur un lit à l'infirmerie n'était pas dans ses projets de la journée, certainement pas ! Son front déborde de sueur, plus elle était concentrée, plus elle transpirait ; toujours tourmenté par cette peur étrange d'échouer ou de faire n'importe quoi ((Setsuna détestait l'échec.)) Voilà que vous brisez de nouveau le silence et elle se fait attentive comme jamais ; si elle s'y connaissait en plante, elle n'avait cependant aucune notion en potion… Elle se souvient de l'effet de la potion Tue-loup, mais en aucun cas de celle de la potion d'éveil. Pourquoi ne pas en abuser ? Ne pouvant réfréner cette question, la demoiselle, en continuant son labeur, la laisse s'échapper. « Excusez moi professeur, mais étant… Euh… Comment dire… Je ne suis pas douée dans le domaine des potions ; à quoi sert la potion d'éveil et pourquoi ne faut-il pas en abuser ? Quelles en seraient les conséquences ? »

C'est dans ces moments là que l'on reconnaît son assiduité, son envie de faire des efforts ; mais surtout son manque cruel de talent dans le domaine… Vraiment, des cours de soutien avec le professeur Ueda ne serait clairement pas de refus. Elle se sent bien nul en cet instant, de quoi lui faire baisser la tête de honte. Un regard sur une tentacula vénéneuse, une question de cours lui parvient et c'est sans hésiter que la demoiselle répond. « Tentacula vénéneuse, de classe C. Elles sont interdites à la vente et sont dangereuses dû à leur dents, elles peuvent mordre les élèves et cela peut entraîné la mort… Par contre, je ne connais pas de potion dont elle est l'ingrédient… Désolé. » Plusieurs anecdotes sur le sujet lui était parvenu. Cette plante est une hantise pour beaucoup de sorciers. « Quant à la deuxième, c'est la rosée de lune, une plante qui entre dans la composition de la potion de wiggenweld, la seule que je connaisse parfaitement... Je ne me souviens plus de sa classe en revanche... Il me semble cependant qu'elle a été découverte au moyen-âge, par des druides en Irlande ? » La voilà qui s'arrête dans son récit, soupirant. Elle n'était pas douée dans le domaine des potions, vous deviez l'avoir compris depuis le temps et il fallait que Setsuna avoue, que c'était l'un de ses plus grands complexe. Entraîné comme une kunoichi, mais incapable de confectionner un breuvage sans être un danger pour elle-même ou pour ceux qui l'entourent… C'était pitoyable et indigne de son héritage familiale. Sa mère était une sorcière très doué dans cette matière.

« J'aime les plantes, c'est un domaine qui me fascine ; c'est pourquoi j'adore vos cours et votre matière. Il faudrait que je demande cependant des cours de soutien au professeur Ueda, je suis un cas désespéré pour sa discipline... »

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De cette dextérité sans commune mesure, expérience écrasée par les pitreries qui formaient ses jours, il avait appris à se délester de l'image imposante d'un professeur hors d'atteinte au profit de cette familiarité parfois ridicule. Ses traits foncés se marquaient de ses perpétuels sourires, fossettes aux coin des yeux, les dents éclatantes ; il laissait parfois une feinte tristesse prendre le pas.

Tout en lui n'était que l'immense atelier d’œuvres qu'il présentait au monde ;  boucliers d'expressions, armé de mensonge, l'armure d'un mystère si large qu'il en assumait le secret. Cette jovialité se devait menaçante, les sourires chaleureux masquaient toute l'importance d'un passé enfoui—et n'importe quel adulte aurait pu en référer à ses années d'étude. Takeo n'avait pas toujours été aussi désespérant et dans ses premières années, avant que le drame ne fasse basculer les certitudes de son âme, on trouvait le lointain écho de sa sincérité.

Il n'en restait rien, rien de plus que cette application chirurgicale, le sérieux monstrueux d'une entité qui se voulait méprisante envers un système auquel elle s'était déjà ployé. Force d'efforts, il s'était hissé entre les rouages d'une méritocratie que le sang n'avait pas encore corrompu. Le savoir, entre bien des choses, était respecté, et Takeo était beaucoup trop brillant pour que ses facéties ne suffisent à lui ôter les agréments de son parcours.

Tu portes l'expérience du contact avec les plantes. J'ignore de quoi ton éducation est faite, mais tes gestes sont très bons—tu peux féliciter celui qui te les a appris.

Il dégoupillait la grenade d'un mystère, sans pour autant chercher à en savoir davantage. L'analyse découlait avec la neutre froideur d'un adulte désintéressé, et pour qui seule la finalité faisait sens. Le passé des autres l'intéressait au plus haut point—il y avait un désir ironique dans le fait de rechercher chez les autres ce qu'il se refusait obstinément à avouer de lui. Pour cette même raison, et l'écrasante méfiance que son regard témoignait à ce monde imbécile, Takeo savait battre en retraite. D'expérience, forcer le passage n'avait rien de bon—si seulement il avait retenu la leçon pour les femmes.

La potion d'éveil repousse la sensation de sommeil, je te laisse imaginer les conséquences à plus haute dose.

De ses nuits perturbées, il avait rêvé qu'elle en soit responsable et que l'effet, comme les images des corps gagnés par le givre en ce morbide souvenir, finirait par se dissiper. Depuis des années, rien n'y faisait : il tournait en rond, hachait cette solitude navrante de quelques messages dispersés à sa seule compagnie—et Natsuo ne l'en haïssait que davantage. Il  semblait bien dommage, s'était-il fait la réflexion, qu'il s'agisse de leur tout premier point commun.

Correct, répondit-il sobrement. Dans les deux cas. Les potions dont cette plante est l'ingrédient sont, tu l'imagines, interdites à la fabrication et... à l'enseignement.

D'un geste de main, il intima son regard en la direction de la rosée de lune, cloîtrant le sujet de la plante précédente. Il n'avait certainement pas la rigueur de ses collègues, mais ses principes l'empêchaient d'outrepasser la légalité.

L'histoire n'a pas d'importance, miss Setsuna. Tu as juste, à l'exception près que cette plante s'utilise davantage dans les philtres de Mort Vivante, mais tu ne gagneras pas à retenir les détails historiques. Je leur ouvrirai un livre d'or si ça leur fait plaisir, mais l'identité de ces gens nous sont égales, du moins, tant que je serai celui qui évaluera la botanique.

Ses cours étaient bien atypiques, et ses élèves l'avaient très vite compris. Au diable la barbante mise sur papier de ces anecdotes indignes d'intérêt—la pratique était prioritaire, et dans un second plan, la connaissance des propriétés et dangers de ces plantes. Les noms, tout comme l'histoire relative à la flore, lui étaient complètement égaux.

Connais-tu cette serre par cœur ? Il pivota sur lui-même avec grâce, et arrêta son regard sur elle. Tu en as l'air. Je vais te dire, la politique ne m'intéresse pas : qu'un dangereux arriviste gâche nos vacances, ça m'est complètement égal. Mais, j'ai certaines responsabilités, et je ne compte pas m'y dérober.

La malice de ses yeux s'était atténuée au profit d'une lueur sérieuse. On lui connaissait rarement de telles expressions, mais il en conservait la légèreté d'un cœur désintéressé de tels propos. Seuls ses restes d'humanité l'empêchaient de basculer vers l'antipode de son propos—ou peut-être aurait-il éprouvé quelques bribes de culpabilité ? Takeo dormait déjà bien assez mal, sans avoir envie de justifier ses insomnies.

D'un geste sec, il sortit une petite clef argentée de sa poche et la brandit devant lui ; elle menait à une réserve personnelle de sa serre où trônaient des plantes d'une dimension toute autre.

Ce que je veux dire, c'est que le savoir est une force, et on ne confie pas de la force à quelqu'un qui ne s'en montre pas digne. Alors dis-moi, qu'en est-il de toi ?
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Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins, Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettesLe temps passe et le cours particulier que vous lui offrez augmente son expérience, l'aide à se familiarisé finalement avec une matière qu'elle ne connaît absolument pas. Demander au professeur Ueda un cours de rattrapage puissance maximale ne lui paraissait pas dérisoire, bien au contraire. Notant sur son carnet quelques notes, notamment le nom des potions qu'elle ne connaissait pas, la demoiselle redresse la tête à l'entente de vos félicitations. Ses joues s'empourprent, elle le sent, elle le sait et c'est pourquoi elle détourne la tête Setsuna, rapidement et sans attendre. Répliquant alors, les jambes un peu tremblotantes ; comme un faon venant de naître. « Ma famille - ou plutôt, ma mère. C'était une adepte dans le domaine ; j'ai ensuite appris seule. » Ne pas en dire plus, car ce qui se passe dans sa famille et surtout dans la branche dont-elle fait partie, doit rester secret.

Votre ton désintéressé ne lui donnait de toute façon, pas envie de s'épancher sur le sujet ; ce n'était pas ce qu'il y avait de plus intéressant. Cette matière, en revanche, l'était totalement et de bien des façons. Elle note encore les détails de ce que vous lui énumérer, potion d'éveil, risque à grande échelle… S'imaginer les conséquences, ce n'est pas les connaître… Elle ne voulait pas se faire passer pour plus stupide qu'elle ne l'était, mais l'entendre l'aiderait certainement à comprendre ; en quoi les potions peuvent parfois être dangereuse pour l'être humain. « J'essaye de m'imaginer les conséquences professeur, mais à part rester éveillé… Cela ne peut pas entraîner la mort par un trop plein de fatigue et de manque de sommeil… Si ? » Véritablement une novice en la matière, c'était peut-être bien à pleurer. Haussant les épaules et continuant son inspection de la serre d'un oeil distrait, elle écoute. Des potions interdites à l'enseignement… Encore une question que la jeune femme devrait soumettre au professeur Ueda un de ses jours.

Un sourire transparaît sur ses lèvres lorsqu'elle écoute votre discours suivant, il est vrai que vos cours n'étaient semblables à aucun autre ; ce pourquoi elle affectionnait encore plus cette discipline. Manipulant son stylo avec dextérité pour faire passer le temps, la demoiselle rétorque sur un ton enjoué et également sur celui de la confidence. « Loin de moi l'idée de vouloir passer pour une lèche botte, mais c'est justement pour les raisons énumérées que votre cours est le plus divertissants. Vous rendez votre matière intéressantes et vous captivez votre auditoire. C'est impressionnant. » Setsuna n'était pas vraiment une élève assidue, elle se perfectionnait surtout dans les matières qu'elle adoraient et tentait de sauver les meubles avec le reste. La botanique, c'est vraiment son monde, une matière qui la captive et qui l'intéresse vraiment. Qu'elle souhaite perfectionner et connaître du bout des doigts.

Vient une question à laquelle la jeune femme ne s'attendait pas ; connaître cette serre par coeur ? Son fonctionnement oui, mais toutes les plantes ici, non, pas totalement. Elle avait des lacunes. Avant qu'elle n'ait le temps de répliquer, la suite de la sentence survient et avec elle, la paralysie d'un corps et l'arrêt d'un souffle. Ou vouliez vous en venir ? Ce sérieux ne vous ressemblait pas et les mots qui s'échappent de votre bouche lui semble totalement venir de nul part. Suivre le fil devient difficile pour Setsuna qui tente de respirer calmement. « Je. Euh. Je ne comprend pas. » Voilà qu'elle lâche ceci, dans un murmure, mais la suite la laisse encore plus sur le carreau. Fronçant les sourcils, la demoiselle reste quelques secondes interdites, avant de rétorquer, son sourire quittant ses traits. « Moi ? Je me fiche de la force, mais j'aime l'apprentissage et le savoir. C'est quelque chose dont j'ai besoin. Pourquoi ? Vous ne m'en pensez pas "digne" professeur ? »

Elle ne comprend pas ce qui se passe, elle a l'impression étrange d'avoir appuyé sur un mauvais bouton et qu'une force supérieur à prit soudainement place ici. Troquant son professeur par quelqu'un d'autre. Qu'est-ce que tout cela vient faire là-dedans ? « Veuillez éclairer ma lanterne s'il vous plaît… Car je ne… Comprend pas. » Et cela pouvait se lire sur son faciès ; en effet, Setsuna était belle et bien perdue.
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Takeo Shikibu
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Takeo Shikibu
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Takeo Shikibu
La mort est une conséquence. Mais je ne doute pas que tu saurais te montrer raisonnable si d'aventure, tu devais user d'une pareille potion.

Il avait foi. Foi en la maturité d'une âme si noble et sobrement présentée à l'amas de cynisme que lui-même laissait percevoir ; foi en cette demoiselle dévouée à un avenir dont elle n'avait nulle garantie, sinon celui de sa propre famille. Foi en ses observations, son admiration si soudaine qu'elle en devenait presque gênante—car son visage clignait sous une surprise si abrupte que le rouge lui serait monté aux joues s'il n'avait pas connu bien pire déjà : rares étaient les élèves qui s'adonnaient à de si franches confessions, et force était d'admettre qu'elle savait jouer des mots.

Sans ne trouver réponse appropriée quant à de telles énumérations, le sang-mêlé hocha délicatement la tête, appréhendant en silence les qualités dont lui-même n'avait pas reconnu l'existence, car s'il se savait doué d'éloquence, il n'avait jamais pensé pouvoir captiver la totale attention d'une jeune élève. La cacophonie de certaines heures de cours (lorsque la fatigue l'empêchait de mener une discipline sans faille sur sa classe) en témoignait : rares étaient les étudiants de Mahoutokoro à même de reconnaître l'importance de leurs enseignements, et de si pures aveux ne manquaient jamais de lui faire plaisir.

La franchise avait du bon, mais lui en était dénué : il jouait d'artifices et de sous-entendus si profondément enfouis qu'il en fit perdre le fil à son élève privilégiée, au point que son visage ne se trouble d'incompréhension. Tout en faisant tournoyer sa clef entre ses mains rendues rêches par un ouvrage quotidien, lui vint la possibilité d'avoir offensé la demoiselle—et l'enseignant reprit aussitôt, plus distinctement :

Tout au contraire, miss Setsuna. Car tu ne recherches pas le pouvoir pour ton bénéfice personnel, tu es, plus que quiconque, digne de ce savoir.

Un rictus imperceptible vint voiler ses lèvres, mais pour un instant seulement : la compassion ne devait se faire mère de ses décisions, sans quoi Takeo craindrait de les mener à bien. Dans le respect des règles qu'il estimait nécessaire au bien-être des plantes auxquelles il tenait considérablement, il se devait de se montrer aussi inflexible que juste—et sa décision, si soudaine et regrettable qu'elle lui parut être, quelques instants après qu'il n'ait présenté sa clef, était déjà prise.

Bien qu'il fut aimant entre ses élèves, dans une moindre mesure, Takeo ne faisait que rarement confiance aux autres quand il s'agissait de ses plantes—et au même titre que le travail d'équipe lui était désagréable, confier ses enfants aux bons soins d'un autre lui demeurait inconcevable. Pour qui lui hurlait à l'agonie lorsque maigre portion de ses plantes lui était arraché au bon vouloir de Saburoo Ueda, se montrer ainsi enclin à partager sa réserve personnelle témoignait d'une confiance sans nulle comparaison, ou presque—car Saburoo, lui aussi, possédait un double de la clef.

Je n'ai encore montré ma réserve à aucun élève, mais sache ceci : la serre n'est qu'une infime partie de ma collection, ou du moins, contribue à la dissimulation d'un plus précieux trésor encore. Les plantes que je vais te montrer sont autrement plus rares que ce que tu as eu l'occasion de voir, aussi te demanderai-je de les manipuler avec précaution. Si tu as des questions, je serai ravi de te répondre dans l'instant, car aucun de ces éléments ne quittera cet endroit.

D'un coup de baguette, l'enseignant dévoila une trappe dont l'entrée se dissimulait des faits d'un sortilège de camouflage, et y inséra la clef d'argent qu'il tenait fermement en main : les engrenages entamèrent une rotation infernale et silencieuse avant de ne céder place à un escalier souterrain et ténébreux. Si une pléthore de sécurités supplémentaires contribuaient à la bonne préservation des plantes ainsi cachées aux yeux du monde, Takeo en connaissait les moindres méfaits, et les désamorça sans hésitation : son pas décidé guida la jeune Tsukiyomi jusque dans les entrailles de ce qui ressemblait moins à une pièce qu'un laboratoire dédié à une maigre quantité de plantes, certes, mais toutes aussi incongrues les uns que les autres.

À propos, miss Setsuna, as-tu pensé à l'avenir ? Si à l'issue de ta scolarité, tu ne trouvais nul parti, je serai ravi de t'accueillir comme assistante.
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Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse S'élancer vers les champs lumineux et sereins, Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettesPour certain, vous étiez dépourvu de sagesse, mais pas pour elle. Vos mots possèdent la douce sonate de la bienveillance, vos sourires se veulent tantôt cyniques, mais également rassurants. Avec vous, Setsuna se sent bien, en osmose avec celle qu'elle a toujours souhaitée être ((mais qu'elle se doit d'oublier.)) Alors elle écoute. S'abreuve de connaissance, se lance corps et âme dans cette envie lancinante de pouvoir s'extraire de sa condition, l'espace de quelques heures. La mort est une conséquence, mais c'est également le cycle normal d'une fin. La mort va de paire avec la vie. Il ne faut pas la précipiter, il faut la chérir. Mais que dire de sa vie ? Setsuna n'a pas apprit à préserver les autres, on lui a apprit à ôter la vie, pour en sauvegarder une - et on lui a apprit à mourir pour elle.

User d'une potion, quelconque, elle en était capable, y serait contrainte, mais non forcée. Elle le ferait sans ciller, ni même broncher ; c'est ce pourquoi elle avait signer. Elle se le répétait en boucle, comme un mantra, comme une leçon bien apprise ; mais que rien ne motive. Oui. Elle aime Kaori, elle l'aime de tout son coeur, souhaite pouvoir la servir, mais elle ne souhaite pas, ô non, mourir. Chérir sa vie, c'est tout ce qu'elle désire, mais ses envies entre en contradictions avec les motivations et l'existence même de sa famille… Tourner en boucle dans sa tête, mise en déroute par les déboires que lui débites son subconscient, elle voit ses anges d'épaules Setsuna, mais ne communique pas avec ; elle écoute juste, poupée de chiffon ballottée ; pantin désarticulée soit disant ôtée de toutes objectivité et d'émotivité. La voilà qui se triture les doigts, les frottants pour s'occuper, perdant le fil de la discussion ; de son apprentissage.

Et une clé vient prendre place entre vos doigts, suscitant son intérêt, mais faisant naître avant tout un air perplexe sur son visage. Est-ce bien ce qu'elle croit ? Setsuna n'en est point certaine. Et voilà que vous lui dite qu'elle est digne, digne de ce savoir que vous pouvez et que vous souhaitez lui transmettre. Mais non. Vous vous trompez lourdement professeur. Setsuna n'est pas digne, pas avec tout ce bordel constant qui plane au-dessus de sa tête. Porter un masque qui se fragilise, qui s'effrite, dont les morceaux s'amoncellent, pour revenir - se reconstruire, mais ne plus être aussi efficace. Bientôt, vous pourrez y voir, toute la crasse qui ternit, son soit disant "beau visage". Setsuna n'est pas belle, ni digne ; elle n'est rien. Si ce n'est une bonne menteuse et vous ne méritez pas, d'être ainsi mené en bateau. Le coeur se serre, se craquèle et les barrières de sa résolution, s'émiettent. Un mouvement de recul est amorcé mais votre tirade à le don, de la clouer sur place.

Vous comptez réellement lui montrer votre collection, les pièces cachées que tout bon connaisseurs et fanatique de plantes souhaite voir, apprendre, convoité. Il y a un tremblement d'excitation, déformé par l'inquiétude et le parjure qu'est son constant mensonge. Non. Ne lui montrer pas, elle ne le mérite pas. Un débarras de pensées s'envolent dans sa tête, bousculant tout, ravageant tout ; mais aucune réponse ne lui vient ni le courage de freiner votre envie nouvelle. Des questions, Setsuna en avait des tas, mais aucune ne sort de sa bouche. La trappe arrive, la clé est insérer ; mais rien. Aucun mouvement, si ce n'est celui d'un corps qui tremble imperceptiblement.

Arbore de nouveau ton masque
Repense à toutes tes frasques

Amorcer un pas et découvrir votre monde, la ramène alors dans le plus odieux et le plus indélébile des mensonges. Mais vous finissez de l'achever, avec cette sentence, bousculant les fondations de sa dévotion. Penser à l'avenir. L'avenir. Avec un grand A. Quelque chose d'abstrait, d'indiscernable pour elle. Voilà que les sueurs froides reviennent la laissant sur le carreau. ((L'accueillir comme assistante. Une porte de sortie.))

Non.
Non.
Ô non.
Pitié non.
Ne lui faite pas ça, non.
Elle ne le mérite pas, ô non.

« Je. » Un pronom, même pas un mot. Rien. Non, plus rien ne tourne rond. Plus rien ne sera pareil ; car vous avez disséminé dans son esprit, une idée tangible, concrète ; celle de vouloir s'échapper, pour pouvoir vivre sa vie. Et être votre assistante… Mon dieu… Qu'elle en mourrait d'envie. « Je vous respecte énormément… » Oui, c'est vrai, elle vous respecte comme personne. Souvent, on peut penser d'elle qu'elle se donne un genre, qu'elle n'est assidue que pour récolter des lauriers, pour le prestige et la renommée. Mais non. Elle se donne seulement dans les matières qui la passionne et qui lui seront utile. ((Chasser le naturel, il revient au galop.)) Et les larmes, étranges et disparates, commencent à choir de ses orbites. « Mais. Mais l'avenir est une chose abstraite pour moi et. » CHUT. Elle entend raisonner, au fond d'elle-même, les lois qu'on lui a apprit, qu'on l'a forcé à taire. Les Tsukikage ne doivent rien dire, rien révéler.

La voilà qui se mord la lèvre inférieure, mentir, encore. « Enfin. Je veux dire qu'il est déjà tracé. Mais j'aurais tant aimé, pouvoir enseigner à vos côtés. » Et c'est horrible, car pour la première fois, Setsuna ressent vraiment la torture, le drame qu'est sa vie. On ne lui laisse aucun choix, aucun libre arbitre ((on lui vole ses rêves et on les piétines.)) « Je. Excusez-moi, mais je ne suis pas digne d'être ici. Je ne devrais pas être ici. Je ne le mérite pas. »

Mais elle ne trouve pas, ni la force, ni le courage de partir.
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Takeo Shikibu
avant que se meure la dernière fleur † takeo XlARcpL
Citation : The easiest enemy. Can only deal 1 damage.
Age : 29 ans. 16/04/1968.
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Takeo Shikibu
Dans l'ombre du silence, la main se déploie, colorée de cette obsidienne propre à la plus vive cruauté. La main d'un destin imposé, d'une autorité supérieure, omnisciente, submergeant la seule et indémodable volonté. Les griffes du désespoir, de l'amertume, d'une austérité que le quotidien force à adopter : les sourires ne sont qu'un pâle réconfort ; les rires, l'hystérie de cet avenir incolore. Le froid domine, comme jeté sur un instant de partage printanier.

Le secret s'éternise, gardant tout espoir dans la plus profonde stérilité. Un nom résonne, sans qu'il ne soit prononcé ; un nom est tu, car Takeo se détourne des traditions japonaises, d'une identification de masse : par l'emploi du prénom, l'enseignant se démarque de cette catégorisation si forte qu'elle en devient dépréciative, et la cantonne à ce qu'elle est, et demeurera toujours. Il n'existe d'homme moins naïf que celui qui joue d'une audace clairvoyante, faisant fi des traditions pour imposer sa volonté seule.

Setsuna est qui elle est, aime-t-il à penser. Mais de telles ambitions ne suffisent pas toujours, car sa parole seule ne saurait faire ployer l'entièreté d'un monde, et la jeune kitsune le réalise pleinement. Son visage s'enlise de la pâleur de la lune qu'elle représente, la voix accablée par une peine que son professeur se garde bien d'observer : ses yeux divergent sur la variété fantastique de ce qui constitue son magnifique et pittoresque monde et dont elle vient subrepticement de refuser le confort.

Je n'ai pas entendu ta réponse.

Cette fois, ses iris forcent le contact des siens alors qu'il s'avance de quelques pas, assez pour s'assurer de son attention, mais suffisamment loin pour ne pas l'oppresser. Sous l'éclairage tamisé qui régit les lieux, la mate peau de son visage n'en est que plus voyante : son expression est neutre, privée du moindre préjugé ni de toute trace d'émotivité, car l'instant lui appartient à elle.

Il n'y a nul nom, nul sang, nul devoir, nulle obligation. Le vent souffle par la trappe laissée ouverte et dont l'issue lui est toute indiquée ; la liberté lui tend les bras, car la demande n'est jamais que le caprice d'un passionné en recherche de quelqu'un avec qui partager ses recherches.

Tu n'as pas besoin de me donner des raisons, et tu es libre de refuser. Mais si tu acceptes, tu seras sous ma tutelle, et que l'on se comprenne bien à ce sujet : je n'ai pas peur de contester l'autorité de qui que ce soit.

Sans qu'elle ne pipe mot au sujet d'une angoisse si évidente que toute son éloquence s'en trouvait nouée, celle-ci faisait l'objet d'une évidence sans nom. Plus tôt, Takeo n'aurait jamais engagé sa parole en une idée si téméraire, mais témoigner d'un tel amour pour sa matière avait suffi à ébranler ses principes de distance. En y repensant, sans doute avait-il perdu son pari avec Natsuo, car ce dernier était bien incapable de définir le principe de passion.

Regretterait-il cette émotivité impulsive qui avait perdu sa mère, tant d'années auparavant ? Cette émotivité, voilée sous un cynisme adressé au monde, auquel chacun feignait de se soumettre docilement, comme le cours naturel des choses. Au fond, Takeo se doutait bien qu'il ne parviendrait à se mentir encore longtemps, car pour lui, n'acceptait l'inégalité du monde que celui qui n'était maintenant plus humain, de par sa cruauté ou une lâcheté sans nom.

Je ne te demande pas de me répondre tout de suite. Je te demande de me répondre honnêtement. Quant au mérite, jeune fille, c'est à moi d'en décider.
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