Oups, tu es tombé ? - Sora
Hiiro Oikaze
Les jours se sont rallongés, le soleil ne s’en va dormir que plus tard, et c’était tant mieux pour Hiiro et son nouveau poulain qui verront peut-être le soleil se mettre au lit. Hiiro était arrivé à point nommé dans cette école, les élèves avaient perdu; pour les plus malheureux, le goût du vent. L’écoute de la nature n’était-elle pas la base de toute éducation magique ? La respiration et la concentration n’étaient-elles pas liées à l’air ? Toute une éducation magique à refaire !
Il avait sorti son beau balais rose - customisé par ses soins - et avait pris la direction de la falaise; il attendait, en l’air, face au bord terreux que Sora Nishimura dont on lui avait conté les mésaventures, n’arrive pour son cours particulier.
D’un geste d’ennui, il se pend tel un cochon sur son balais; tête en bas vers le chemin pédestre, à la recherche d’une silhouette bien trop grande pour ne pas être aperçue. Il croise ses bras, pensant jouer le professeur terrible et sévère, mais déjà sa cape était à l’envers, formant une couronne à damiers au-dessus de sa tête (ou une crête de vieux coq gay ?).
« Le chemin n’a pas été trop rude, mon cher Nishimura ? » dit-il lorsque déjà apparaissait le front de son élève, la tête toujours en bas et la théière s’excitant comme une puce d’être envie délivrée de son liquide brûlant.
Il avait sorti son beau balais rose - customisé par ses soins - et avait pris la direction de la falaise; il attendait, en l’air, face au bord terreux que Sora Nishimura dont on lui avait conté les mésaventures, n’arrive pour son cours particulier.
C’est une bonne idée ça « cours particuliers » ahah, ça fait vraiment très prof. En plus il fait beau aujourd’hui, le coucher de soleil va être terrible……………………….. j’espère que ce ‘tio pensera pas à mal.
j’espère qu’il aime le thé.
Noir.
Je n’ai fait chauffer que l’english breakfast que j’ai ramené. Ça aura le mérite de le réveiller.
J’espère qu’il ne va pas me dégobiller en plein vol. Je commence par quoi ? Le vol, le grand saut, le thé ? Ou le thé pour la récompense ? Mais j’ai envie de thé. On fera le thé avant et après, les pâtisseries pour la faim… la fin … AH AHHAHA. J’suis vraiment pas mauvais moi-aujourd’hui.
Il est pas du genre à poser des lapins; au pire j’irai le déterrer. J’espère qu’il ne s’est pas cassé une cheville pour venir ? Je devrais peut-être aller le chercher ? ………Non, non on a dit ferme, Hiiro, faut être ferme avec ces chairs tendres.
Il vole sur son balais, au bord de la falaise, dos à la terre, le visage ouvert sur l’océan. À côté de lui flottent une théière fumante et deux tasses, il s’inquiète de l’infusion des feuilles; plus il tarde à arriver, plus le thé sera amer; personne n’aime l’amertume d’un thé bien noir. D’un geste d’ennui, il se pend tel un cochon sur son balais; tête en bas vers le chemin pédestre, à la recherche d’une silhouette bien trop grande pour ne pas être aperçue. Il croise ses bras, pensant jouer le professeur terrible et sévère, mais déjà sa cape était à l’envers, formant une couronne à damiers au-dessus de sa tête (ou une crête de vieux coq gay ?).
« Le chemin n’a pas été trop rude, mon cher Nishimura ? » dit-il lorsque déjà apparaissait le front de son élève, la tête toujours en bas et la théière s’excitant comme une puce d’être envie délivrée de son liquide brûlant.
Sora Nishimura
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Sora Nishimura
Attrapant son balai, le "sien", celui qu'il a toujours enfourché, fraichement réparé des flammes qui l'avait calciné, le corbeau sort de sa chambre, son cache-oeil pour éclipser sa cicatrice et le trou béant qu'arbore le côté droit de son visage est placé. Démarche lente, le boiteux évite les regards, se focalise sur son objectif, sur ce qu'il allait accomplir aujourd'hui. Faire un grand pas en avant, être en quête de changement ; c'est ce qu'il avait tant cherché, sans pour autant y être réellement arrivé. À force d'aider les gens, Sora s'était complètement oublié dans le processus, distrait, sa dévotion pour autrui était une bonne source de distraction. Évincer ses propres problèmes, en ayant espoir de les faire disparaître. L'homme s'était attaché à cette possibilité, mais malheureusement pour lui, au galop, tout ce qu'il avait enfouis venait de le rattraper. Sora s'est vu mourir plus d'une fois, à réchapper aux bras de la faucheuse un nombre qu'il préfère ne pas compter, considérant que dépasser le nombre deux était déjà de trop.
Grimpant les pentes avec difficultés, sa jambe comme un fardeau qu'il continu de traîner, Sora accède au lieu de rendez-vous bien plus vite qu'il ne l'aurait présagé. C'est votre silhouette virevoltant dans les airs qui accueil sa caboche morne, l'oeil brille de vous voir exécuter cette danse sobre, quand lui est voué à rester cloué au sol. Pouvoir voler, cela lui manque ; ce magnifique sentiment de liberté quand il s'élevait dans les airs pour danser avec les astres une fois la nuit tombée, il en était autrefois dépendant. Aujourd'hui, le corbeau se sent comme un oiseau privé de ses ailes, blessées ; qu'il lui tarde de retrouver. Votre supplique rencontre son air circonspect, un peu froid, malgré lui blasé. « Rude comme jamais. Je n'ai plus réellement mal à la jambe, mais je la traîne quand même derrière moi comme un boulet. » Tous les professeurs étaient au courant de sa mésaventure passée, de ce que son père lui a, à l'adolescence, infligé. Tête baissée, dos voûté, le corbeau maintien le manche de son balai comme une lance sur son épaule - empoigné une arme, qui pouvait le délivrer, le défendre, comme l'achever.
« J'espère que vous ne m'avez pas attendu trop longtemps professeur. » Marcher ne lui était pas difficile, plus maintenant ; mais Sora continuait de traîner la patte, comme une casserole, sa guibole lui rappelait bien trop souvent, combien effacé les sévices du passé lui était impossible. Devoir vivre avec, qu'il le veuille ou non - incapable de trouver le courage de soigner par des opérations la cruauté de son géniteur. Un choix que le corbeau allait assumer, en toute connaissance de cause, comme la perte de son oeil qu'il s'est lui-même arraché. Aujourd'hui, son patriarche et lui ne se ressemblait presque plus ; seule sa tignasse ébène le rapprochait des Nishimura ; mais bientôt, cela ne serait plus le cas. « Je ne vais pas vous mentir professeur. Je suis anxieux. Monté sur un balai pour s'enfuir, pour survivre… Ce n'est pas la même chose que le faire par envie. » La peur est là, celle d'apprécier de nouveau tout cela - mais cette frayeur aussi, que tout lui sois de nouveau arraché ; en un battement de cil.
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