— MAHOUTOKORO
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feel your pain, you feel mine † fuyuki
Byakuya Tokizawa
feel your pain, you feel mine † fuyuki BM6tvRb
Citation : drift into a vivid reality
Age : 42 ans
Rang : 90
Orochi
Orochi
Byakuya Tokizawa
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1530-les-soirs-ou-l-enfant-joue-et-souris-de-joie-aussi-la-lune-s-arrondit-u-c
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1713-song-from-her-memory-byakuya
Byakuya Tokizawa
I'm just so fuckin' depressed I just can't seem to get out this slump If I could just get over this hump But I need something to pull me out this dump I took my bruises, took my lumpsL'hésitation, un sentiment qui ronge, jusqu'à la déraison. Son regard perdu sur le bois de sa nouvelle demeure, l'homme sirote le coeur amer, un verre de saké à la mémoire de sa tendre et cher. Kaoru. Le prénom reste terré dans le silence, alors que le shishi odoshi le rompt, se remplissant d'eau pour mieux se déversé et ce de manière perpétuelle. Et l'homme se sent lasse, terriblement lasse, car c'est un schéma qu'il voit au quotidien depuis beaucoup trop de temps - mais sans celle qu'il aime à ses côtés.

C'est ce qui le dérange… Et pourtant, il s'en contente, cherche à s'extirper des méandres de la mélancolie sans réellement y parvenir. L'hésitation est là ; boire pour oublier en camouflant cela derrière un verre en sa mémoire ; seulement ce n'est pas le premier ((et ça ne sera certainement pas le dernier.)) Le coeur se serre alors qu'un sanglot s'échappe en même temps qu'un soupir fatigué ; il est usé de la vie, de ce qu'elle lui apporte ; mais il ne peut finalement pas se résoudre à disparaître. Quelqu'un doit se souvenir d'elle, vivre pour elle, continuer de subsister - même si cela le détruit.

C'est avec cette idée, que Byakuya allume son tourne disque, écoule une musique zen au koto, en fumant avec son kiseru, un tabac qu'elle affectionnait. Où qu'il soit, où qu'il aille, l'esprit de la défunte est avec lui. Allongé sur le sol, le psychologue regarde son plafond, se remémorant grâce aux vapeurs d'alcool, son ancienne demeure. L'odeur du bois de chêne et d'épicéa, les paravents en tissus brossés, les cerisiers du jardin et le petit ruisseau qui y passait. Le temple et son calme lui manque, mais il ne peut plus y retourner, il le sait ; les souvenirs sont encore trop frais ((malgré les années qui passent à un rythme effréné.))

Il aimerait Byakuya, pouvoir remonter dans le temps, retourner dans le passé, pour l'empêcher de partir avant lui ; de se sentir aussi abandonné qu'il ne l'a jamais été. Mais la phase de deuil est importante, il doit la surmonter ; alors c'est en se redressant, qu'il descend de nouveau un verre en quelques lampées. Son origami griffonné à la va vite à ton attention, il se laisse de nouveau choir à vitesse grand v ; son kimono mal ajusté, sa chevelure blanche totalement dérangé.

Voir quelqu'un dans un tel état de faiblesse ? Ce n'est pas vraiment lui ; mais les faux semblants sont difficiles à user. La tête posée sur un de ses bras, il attend, le coeur battant, que l'alcool fasse son effet ; qu'il lave ses amères pensées, ses innombrables tourments, pour pouvoir de nouveau aller de l'avant. La musique douce le berce, lentement, mais il doit faire un effort, il le sait. Alors avec lenteur, l'homme se lève, réajuste son kimono, balance son immense chevelure vers l'arrière et va se passer un coup d'eau sur le visage pour t'accueillir avec un air un peu plus réveillé et moins dépressif.

Massant ses muscles courbaturés par l'âge et les folies de sa jeunesse, Byakuya prend place derrière le plan de travail de sa cuisine, concocte un repas rapide qu'il avale pour décuver un peu, avant de retourner dans le salon, le kiseru niché aux coins des lèvres. Assis sur le péron qui donne sur son jardin, les pieds nus dans l'herbe, il attend ta venu, comme celle d'un nouveau mécène.

kaspbarks


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi
Feel your pain
Cela faisait des années qu'il connaissait Tokizawa, il l'avait vu grandir et inversement l'autre l'avait vu vieillir. Un client régulier de l'atelier, qui à l'époque, ne lui appartenait en rien. Il se souvient encore de la première fois où il avait croisé cet homme venu chercher une commande tout à fait unique, il n'était alors qu'un enfant. Avec le temps, ce client est devenu une connaissance, aujourd'hui il était un ami. Ils avaient tout deux partagés des moments de joie et de tristesse.

Ils avaient emménagé la même période à Iwomachi et quelque part, ça faisait plaisir au jeune Awataguchi. Il était rassuré de savoir qu'il connaitrait au moins un visage dans ce petit village tout juste fondé.

Il répondit rapidement à l'origami, mais il s'inquiétait de savoir que Byakuya ne se sentait pas en forme, il le savait que la mort de sa femme était un coup dur. Il l'avait vu sombré comme lui s'était laissé aller lorsque son frère avait quitté ce monde pour un autre, paix à son âme.

Il prépara quelques écorces de saule blanche bien connu pour soulager les maux de têtes et autres douleurs, et emballa soigneusement la table de chevet encore désassemblée dans un tissu de soie.

Il ajusta son kimono et son haori avant de sortir les mains chargées de sa livraison. La demeure de Byakuya n'était pas si loin de son atelier, le village avait l'avantage de pas être très grand. Arrivé, il réalisa qu'il était attendu dans le jardin, près de l'entrée. Il était peu agréable de marcher dans l'herbe avec des Geta. Il posa près de Byakuya le meuble enveloppé avant de défaire le noeud de soie pour laisser les morceaux de bois apparaitre et d'un souffle de magie s'assembler en une somptueuse table de chevet. Tu auras beau le cacher, je suis le seul que tu ne puisses pas duper Byakuya.

Il passait une main sur sa création, vérifiant l'oeuvre finale, lui soufflant un peu de vie et d'amour sans adresser un regard à son cher ami. Je vais te faire un peu de thé, tu permets ?

Il retire ses geta et se permet de les déposer soigneusement devant l'entrée. Les yeux perdus sur ses semelles, il se doute de ce qui traverse l'esprit du psychologue. A moi aussi, ils me manquent, souvent.

Ils ne sont pas seuls.


Byakuya Tokizawa
feel your pain, you feel mine † fuyuki BM6tvRb
Citation : drift into a vivid reality
Age : 42 ans
Rang : 90
Orochi
Orochi
Byakuya Tokizawa
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Byakuya Tokizawa
I'm just so fuckin' depressed I just can't seem to get out this slump If I could just get over this hump But I need something to pull me out this dump I took my bruises, took my lumpsAssis sur le sol en bois, une jambe croisée sous son fessier, l'autre se balançant au rythme de la musique qui raisonne derrière lui - Byakuya attend, patiemment - mais tu fais très vite ton apparition devant lui Fuyuki. Et un sourire, de ravissement, naît instinctivement sur ses traits. Il y a très peu de personne en ce monde, qui arrive encore à lui ôter un rictus et tu en fais parti. T'approchant avec ton paquet commandé sous le bras que tu déposes finalement à ses côtés pour le voir prendre forme comme par magie, l'homme de la lune ne peut s'empêcher, de siffler de contentement. Une belle pièce, comme à chaque fois. Et voilà que tu lances Fuyuki, comme pour le conforter dans l'idée, que jamais il ne pourra se cacher derrière un masque. C'est vrai, tu as raison, il ne pourra jamais le cacher. Tête baissée, un sourire mélancolique étire ses traits, mais la sentence que l'homme lâche, n'a rien d'amusante. « Tu as raison, je suis un piètre comédien et tu es un fin analyste Fuyuki. »

Frôlant l'objet du bout des doigts, il en fait de même ; la qualité du bois était remarquable et ta création sans pareille ((et pourtant, il était un adepte de tes confections.)) Voilà que tu lui proposes de lui préparer un thé ; ce à quoi l'homme ne répond rien, t'indiquant seulement de faire comme chez toi d'un mouvement de la main. Tu étais un habitué des lieux. Se redressant pour t'y accompagner, histoire de ne pas être pris pour un mauvais hôte, Byakuya repasse un peu plus son kimono sur son corps, rajustant également sa tignasse pour éviter qu'elle ne lui tombe devant les yeux. Et voilà que tu lui assène un nouveau coup, sans le vouloir. A toi aussi ils te manquent… ? C'est normal. La perte d'être chers n'est pas facile à apaiser. On ne peut tout simplement pas oublier. Se laissant choir non loin de son tatami favori, c'est à coup de baguette qu'il rentre ta nouvelle création, la calant proche de l'escalier en colimaçon près de l'entrée. « Ce n'est jamais facile, pour personne. »

Ce sont des mots qui sortent instinctivement, trop habitués à les lâcher. Parfois, l'homme se sent hypocrite, comme si sa peine n'était point légitime. Chaque être à déjà connu la perte d'un être cher et si ce n'est pas encore le cas, il en fera un jour les frais - c'est comme ça. C'est ce qu'on appel le cycle de la vie et il est inhumain de vouloir le briser. Chaque chose vie et meurt ; seulement ; mourir trop tôt, dans des conséquences atroces, ce n'est pas normal, ce n'est pas juste. Attendant patiemment le thé que tu es en train de concocter, Byakuya fait virevolter sa baguette pour sortir des dangos et autres daifuku. « Ne parlons pas de sujet déprimant, veux-tu ? Comment vont les affaires pour toi en ce moment ? » S'allongeant sur le flan, un bras sous la nuque, la tête sur le côté, il enchaîne. « Vu la table que tu m'as confectionné, je constate que ton talent est toujours aussi parlant. Une merveille qui s'accorde au reste de mon mobilier. » Parler, penser à autre chose, c'est bien là tout ce qu'il souhaite, tout ce qu'il demande.

Mais Byakuya n'est pas dupe et tu n'es pas naïf Fuyuki, user de subterfuge ne te trompera pas. Tu sais très bien qu'il va mal et qu'il n'a toujours pas sorti la tête de l'eau, malgré les efforts qu'il a pu faire. Le kiseru déposé retrouve sa place initiale, entre ses lèvres ((il pourrait goutter celle de sa chère et tendre s'il partait un peu plus dans les limbes de ses souvenirs.)) « Mais il est vrai, elle me manque, atrocement. Et je ne sais absolument pas comment aller de l'avant. » C'est lâché, c'est dit, mais tout le monde le sait, ce n'est une nouveauté pour personne. Et certainement pas pour toi Fuyuki.
kaspbarks


Fuyuki Awataguchi
fuyuki
Citation : Tout bois est gris quand il est réduit en cendres.
Age : 27 ans
Rang : A2
Susanoo
Susanoo
Fuyuki Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1433-requiem-of-red-fuyuki#11532
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1520-calligraphie-fuyuki#12189
Fuyuki Awataguchi
Feel your pain
La théière entre les doigts, il s’attardait à la préparation de l’infusion comme s’il était ici, chez lui. Il avait toujours apparenté Byakuya à une forme d'aîné à mi-chemin entre la figure fraternelle et paternelle. Il se sentait en sécurité, écouté, apprécié. A l'abri de tous les regards et ensemble ils partageaient une douleur commune, un vide laissé par ceux qui ont bercé leurs souvenirs d’antan. Je suis loin d’être aussi clairvoyant que ça, mais toi et moi, on se connait depuis trop longtemps pour que je puisse l’ignorer. Il prépare le plateau orné de deux tasses. Fuyuki est conscient d’être ignorant du monde, il y a trop de choses qu’il ne sait pas, qu’il ne comprend pas et elles lui portent tant préjudice qu’il se contente d’être constamment dans la retenue. Pourtant, en ce qui concerne la solitude, il était le plus à même de le déceler dans l’attitude de ses pairs, dans les regards des âmes égarés. Parce qu’entre êtres similaires, ils se reconnaissent. Toi aussi.

Il remplit leur deux verres avant de venir porter l’ensemble près de la table où s’est installé l’hôte des lieux après avoir disposé la création du jeune ébéniste. L’emplacement était parfaitement choisi, comme à son habitude. Tu me flattes beaucoup trop, je connais tes goûts après tout, ce n’est pas comme si tu étais un client d’hier. Il s’installe à son tour, prend soin de retenir la manche de son hanfu lorsqu’il dresse les boissons, toujours aussi méticuleux.  Toutefois, je m'habitue peu à peu à Iwomachi, il est plaisant d’être parfois loin  du clan et des brimades imposées. Et de tout ce qui lui rappelait son frère, ses responsabilités. Les journées où on ne lui parlait pas de mariage et de l’honneur de son clan se faisaient rares lorsqu’il résidait dans la demeure familiale. Alors, ici au moins, il avait l’esprit tranquille. Il pouvait s’attarder à ce qui l’intéressait, échanger sans retenue, sans différence de classe ou de philosophie. Un semblant de liberté.

Il porte alors le thé jusqu’à ses lèvres et sous la forme d’un aveux, Byakuya murmure les pensées qui l’ont toujours hanté. Il comprend, il les entend, ils sont pareils. En cet instant, il a la sensation que les rôles s’inversent. Le psychologue aussi avait besoin de se confier, comme l’enfant que tu étais en avait toujours eu la nécessité. Parfois, on a l’impression de ne pas avancer, pourtant regarde nous aujourd’hui : nous sommes là. Ensemble. Il pose son regard sur celui de son aîné. Il ne sait pas s’il est le plus à même de parler, de se prononcer, mais il est certain d’une chose : il n’est plus le même qu’à l’époque et Byakuya non plus.  Tant que nous ne devenons pas l’ombre de nous-même, alors je suppose, peut-être mal : tu le sais mieux que moi, que ça ira. Que l’on a progressé un tant soit peu sans le savoir. Il porte aussitôt sa main sur ses lèvres comme s’il en avait trop dit, comme s’il avait été offensant. Je ne veux pas paraître grossier, mais, tu as fait de ton mieux et je pense qu’ils attendent de nous qu’on continue sur cette voie-là. Quand bien même c’est un chemin loin d’être aisé ; quand bien même il reside des soirs où vous ne faites que les pleurer ; vous ne deviez pas vous arrêtez ; pour vous, pour eux.


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