— MAHOUTOKORO
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Lost - Hiiro
Aiichiro Okano
Lost - Hiiro 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
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Aiichiro Okano

Demain en début de soirée.
Au salon de thé.

Il est peut-être un peu tard dans les faits, le début de soirée est bien entamé désormais alors que l’on se dirige d’un pas vif vers le dit salon de thé. Oh, en retard comme toujours, quelques dizaines de minutes tout juste, ce n’est pas là notre meilleur score. Ou notre pire score, devrait-on dire. Dans tous les cas, les retards ne nous sont pas étrangers, toute notre vie on a été en retard. Des cours, le travail, des rendez-vous galants ou médicaux, on a loupé de nombreuses choses à cause de ces retards mais jamais l’on a réussi à les effacer de notre vie.

C’est comme ça.
C’est ainsi.

Aujourd’hui, on s’est juste perdu dans nos pensées, allongé sur le lit du studio où l’on vit en attendant que l’heure du rendez-vous ne finisse par arriver, à songer à ce qui s’est dit et à ce qui se dira, ce qui se fera. Et finalement, on aura fini par se mettre en retard à trop y penser. Comme souvent il est vrai. Trop songer au monde qui nous entour sans qu’on le comprenne pour finalement rater la plupart des évènements qui s’y passent.

Dommage.

On arrive, on se regarde rapidement dans le miroir pour voir si l’on est présentable. C’est bientôt l’anniversaire du frangin, songe-t-on soudainement sans trouver un quelconque rapport avec ce qui se passe autour de nous. On cligne des yeux en se regardant dans le reflet de la vitre, l’esprit soudainement à demi-vide. Et on nous bouscule, tout nous revient, le rendez-vous et le retard, les quelques origamis échangés et le stress dans le fond du bide. On te cherche un instant du regard à travers le vitrage en restant un instant sur place. Sans vraiment oser rentrer.

Oh parfois, on ressemble encore à un enfant.
Qui ne sait pas trop où est sa place.
Qui ne sait pas trop où il est tout court.

Finalement, on se présente à l’accueil, buée sur les verres de nos lunettes et encore emmitouflé dans une écharpe en laine.

- Aiichiro Okano. (on souffle un moment sur nos mains, les joues rougis du froid et du stress, on a l’impression de passer pour un idiot - comme souvent il est vrai - à se présenter de la sorte) J’ai rendez-vous avec euh... Euh, Hiiro euh... Oikaze. (toussotement, momentanément ton nom s’était envolé de notre mémoire) Il m’a dit qu’il v’nait souvent et qu’il avait une table ?

Et c’est bien vrai.
Puisque l’on nous conduit à toi.

On reste longtemps debout à côté de la table, à te regarder dans les yeux et sans savoir quoi faire. Perdu, comme toujours il est vrai, mais actuellement encore plus. Et finalement, on se contente de lever une main afin de saluer comme on peut - maladroitement probablement.

- Bonjour ?

Hiiro Oikaze
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Cui cui cui
Age : 42
Rang : 85
Susanoo
Susanoo
Hiiro Oikaze
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Hiiro Oikaze

Grand habitué du salon de thé, Hiiro était connu comme un des plus fidèles dont la bourse s’apparentait à une passoire. Trou sans fond, il dépensait en breuvages et mochis dont il raffolait et lorsqu’Okano vint devant lui, il pouvait alors constater de l’abondance de douceurs et de plaisirs.

Le professeur de vol en était déjà à sa deuxième théière et trois pipis. Penché sur un dernier roman conseillé par Takumi ou Saburoo, il relève la tête dans un sourire calme, tandis qu’au fond de lui régnait la tempête de l’échec, peur d’échouer à répondre aux interrogations de ce jeune homme perdu. Ne pas être à la hauteur de ses craintes était le fondement même du moineau Oikaze.

« Okano-san ! Quel plaisir de vous voir ! » Il se lève et d’un geste amical; après s’être incliné, lui prend le bras pour l’inviter à s’installer face à lui autour de la table basse. Hiiro n’avait jamais eu la distance physique des manières nippones et traditionnelles, après les salutations formelles, n’était-il pas plus agréable de s’entretenir d’humain à humain sans faire fi de toutes les restrictions pompeuses ? En période de dangers et d’insécurités, c’était même nécessaire.

« J’ai commandé un assortiment d’un peu de tout, ne connaissant pas vos préférences et pour tout vous avouer, j’ai déjà pris quelques douceurs mais je suis comme un enfant… » confesse-t-il. « Préférez-vous du thé ou une autre boisson ? Venez-vous souvent ici ? »

Après lui avoir bourré les mains de choses à déguster, Hiiro le regarde un long moment, d’un air indescriptible. « Comment allez-vous aujourd’hui, Okano-san ? Ah, d’ailleurs, appelez-moi directement Hiiro, je vous en prie. » Son sourire était plus tendre et doux, tout ouïe pour son interlocuteur; le coeur battant la cadence de l’anxiété. Il avait prié Asanaga-sama, il espérait alors être sous le joug des kamis les plus pédagogues et tendres pour guider au mieux cet homme dont il espérait qu'il trouverait bientôt le calme.
Aiichiro Okano
Lost - Hiiro 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
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Aiichiro Okano
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Aiichiro Okano

On est stressé un peu, sur les bords, par la suite. On ne sait pas trop à quoi s’attendre de toi, en toute franchise, car l’on ne t’a qu’une fois et dans un contexte sacrément différent. Le bureau du ministère, l’on n’était pas aussi libre dans nos mots et nos paroles là-bas, juste des sous-entendus mais tout le monde sait que les sous-entendus peuvent être mal compris. Alors c’est pour quoi on a préféré te contacter directement, par origami. As-tu vu par ailleurs à quel point nos pliages étaient brouillons, rapidement faits ? Les tiens étaient bien plus soignés, il est vrai.

Mais directement, il y a quelque chose qui toi qui nous met à l’aise. Peut-être est-ce parce que tu parais moins pompeux que d’autres adultes que l’on rencontre habituellement - ceux qui disent de nous que l’on n’est pas assez poli pour évoluer dans ce monde de règles et de formalités. Ou peut-être est-ce grâce à toutes ces mignardises que l’on voit sur la table basse devant toi. Peut-être. Mais il y a quelque chose.

- Euh oui, je viens de temps en temps avec euh... Une amie.

Les oreilles qui chauffent légèrement.
Quand on pense à toi, Juri.

Mais rapidement on pense à autre chose - comme toujours, on a l’esprit qui s’envole et part dans tous les sens - parce que voilà que tu nous fourres les bras de multiples sources de grignotages. Mauvaise idée sans que tu ne le saches, car dès que le stress monte c’est par la faim que systématiquement on réagit. D’ailleurs on goulotte déjà un petit gâteau en s’asseyant gauchement, et l’on remercie rapidement également, la bouche pleine et les mots peu clairs. Mais l’attention est là.

- Euh ça va, oui. (on avale difficilement la première bouchée, ça rend la gorgé douloureuse car on a oublié de bien mâcher) Et vous ?

On trouve cette question un peu idiote.
Un peu toute faite.
Mais tant pis.

On repose sur la table les quelques mignardises avec lesquels on s’était retrouvé, on en prend une nouvelle tout en passant la commande d’un jus de sanbokan que l’on prend régulièrement lorsque l’on vient ici. Tant pis si l’on passe pour un enfant, et d’ailleurs on se justifie vaguement : Je bois pas de thé, qu’on marmonne à moitié car l’on aime pas ce goût trop peu sucré pour des papilles infantiles mais aussi parce que la théine a tendance à nous mettre sur les nerfs, à nous exciter plus que l’on ne l’est déjà.

D’ailleurs, notre jambe commence à se mouvoir, à se secouer. Le talon claque au sol, ça résonne un peu autour de nous. On a l’air stressé, et c’est bien vrai pour une fois mais ce n’est pas pour ça que notre jambe bouge seule, non. Si on reste trop longtemps immobile, on commence à avoir mal en vérité. Tu sais, c’est bien rare que l’on se retrouve comme ça, avec bien peu de mots sur le bord des lèvres. Mais pourtant on parle quand même, pour ne rien dire et juste évacuer ce trop plein de pensées qui hantent notre esprit. Tant pis si l’on passe pour un idiot ou un malpoli.

- En vérité, je pensais pas qu’on se retrouverait là, j’me disais que ce serait un truc (une réunion, a-t-on voulu dire) plus formel, plus carré en fait. (on te regarde dans le blanc des yeux durant les quelques secondes de silence qui suivent, avant enfin de songer que ces mots pourraient être mal pris) Mais c’est bien comme ça ! C’est même mieux en fait, les trucs (réunions) trop formels, ça m’fout mal à l’aise de toute façon. Donc c’est bien comme ça en fait, M.Oi- Hiiro ! Hiiro... J’y arrive pas, désolé...

As-tu vu maintenant ? A quel point on parle vite ?  Toujours, tout le temps, en toute circonstance ? Et la jambe qui sur le sol n’arrête pas de claquer ? Les ratures sur les quelques origamis que l’on a envoyé s’entendent même à l’oral car on arrive à parler autant que l’on arrive à écrire, c’est encore bien plus pénible en toute franchise car là, on ne peut pas rayer ce qui a été mal dit.

As-tu vu maintenant ?
A quel point on semble perdu ?

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