Et te voilà Maiko, devant cet océan, tu retire vite tes chaussures et tes collants pour les laisser sur le sable, tu fonce dans l’eau froide au vu de la saison mais, cela t’importe peu, tu regarde l’horizon, comme avant, tes cheveux volant à peine malgré le vent, une larme coincé aux bords des yeux.

Tu as sentis les regards, tu as entendus les mots, que ce soit des élèves ou bien des adultes…

Ta faute, de vouloir protéger à tout prix les plus jeunes…

Personne ne te fait confiance désormais mais, t’a-t-on fait confiance déjà ?

Tu aimerais te laisser tomber dans cette eau salée, que les vagues t’emporte au loin, que ce ciel remplis de liberté ne soit qu’un souvenir amer comme à chaque fois.

Sauf que revenir à cette époque insouciante n’est pas permis, tu es punie par les Dieux, d’avoir jouer avec une vie, d’avoir provoqué la colère de cette île, d’avoir participé à la victoire de cette affiliation.

Pourtant…

Pourtant tu ne regrette rien, peut-être d’avoir trop grandi, de ne pas pu avoir vécue des choses que les autres ont vécus…

Et cette larme coule, accompagnés par d’autres, tu laisse ses larmes tomber dans cette eau salé, remplir cet océan d’un peu plus de sel ne va pas lui faire de mal comparé au mal que tu te fais Maiko.

Même si tu sais que tu es entouré Maiko, tu as toujours cette impression d’être seule, que malgré ta cage, tu t’es forgé un mur pour que personne ne puisse voir cette tristesse que tu as toujours trouvé dégoûtante.

Et ton regard se perd dans ce ciel, d’un bleu infini, celui que tu as toujours admiré au travers de tes barreaux d’or, celui qui te sert de toit à ce mur maintenant.

Et tu inspire pour hurler ce désespoir, cette peine qui te comble encore le cœur, tu voudrais qu’elle s’en aille définitivement.

Tu dois te reprendre maiko, tu es devenu préfète en chef, alors que les paroles et les regards des personnes autour de toi ne font que te sentir misérable et indigne de ce poste.

Tu as eu droit à un flot de responsabilité, que tu avais oublié au vu de ton rôle de préfète vite enlever de tes mains, une année auparavant, comme pour ça, tu te pense indigne, tu ne mérite pas un tel poste au sein de cette école.

Et tu soupire, passant une main dans cette eau salée et puis finalement tu te laisse tomber dans cette eau salé, elle se mélange à tes larmes, caressant tes cheveux.

Tu te laisse aller Maiko, puisque tu es seule, horriblement seule, tu as l’habitude maintenant…

Alors pourquoi ça te fait plus mal que d’habitude ?

Tu as toujours supporté cette solitude, tu ne devrais pas en souffrir autant, est-ce l’effet de cette liberté retrouvé ?

De ce mur qui est apparut dans ton esprit ?

Trop tourmenté pour le savoir, tu te laisse allé, tu laisse la mer engloutir tes pensées, tu laisse le soleil réchauffer ton âme.

Le froid qui parcourait ton corps maiko te faisait du bien mais, il ne faut jamais abuser des bonnes choses, tu t'étais assise toujours dans l'eau, tes larmes étaient mélangées à ton visage trempé et salé, tes pensées se perdaient sur l'horizon que tu regarder.

Tu étais bien en fait, pourquoi chercher le malheur partout ?

Accepté ta nouvelle position n'était pas choses aisé mais, tu allais t'y faire, si on t'a choisis c'est qu'il y'a une bonne raison, tu veux l'ignorer même si au fond de toi tu pense que les évènements que tu as provoqué autour de toi y sont pour quelque chose.

Le vent balaie ce mur dans ton esprit plus vite que tu le pensais quand une voix masculine que tu connaît bien te fait sortir de ta rêverie.

Ritsuka Miura ?

Que fait-il ici ? Pourquoi ce regard sur toi maiko ? Et cette question ?

Il devrait te détester, te haïr, entre les Kondo et toi, vous n'avez fait que faire tourner en bourrique le pauvre jeune homme et sa famille.

Si tu pouvais remonter le passé, tu lui dirais de ne pas s'attacher à toi, de dire à ses parents de refuser la rencontre que tu pensais bénéfique et définitif... C'était encore un mensonge dans lequel tu t'étais plongé bien à l'encontre des Kondo.

Tu devrais arrêter de penser à cette famille, tu as abandonné ce nom de famille à la fin de ta onzième année, tu l'as pensé inconsciemment après avoir prononcé ce sort interdit.

- Tu devrais t’éloigner, les rumeurs vont vite tu sais.

Ton regard est dur maiko, tu fais exprès de ne pas répondre à sa question, Ritsuka n'a aucunement besoin de savoir si tu vas bien, après tout pourquoi on ferait confiance à la préfète en chef devenue ainsi grâce à ses actions ?

Tu te le demande maiko mais, cela te fait sourire plus qu'autre chose, ce sourire mauvais qui se montre depuis que cette cage n'existe plus...

Tu soupire devant le mensonge de ton ex fiancé, il est évident qu'il est au courant de tout ce qui s'est passé entre la fin de notre onzième année et le début de notre douzième année, il ne peut pas te duper maiko, à quoi bon duper quelqu'un entré dans les ténèbres d'elle-même.

- Tes blagues sont nulles...

Tu ne ris pas et regard l'horizon, alors que le yatagarasu reprends ses mots, avec plus de sérieux, une pointe d'autorité, qui t'oblige à nouveau à le regarder avec cette noirceur dans tes pupilles.

- Je ne souffre pas comparé à toi, Miura.

Et tu prends entre tes mains, cette eau salée, entre l'étendue d'eau au goût iodé et tes larmes, tu en bois, sans en recracher, comme si cela apaiser cette âme noir qui est la tienne désormais.

- QUI A DIT QUE JE NE SAVAIS PAS ÊTRE JUSTE ?

Ta voix était monté dans les graves, une colère justifié, tu avais accepté ce rôle de préfète en chef pour une seule et unique raison, non parce que tu avais eu les honneurs de Seimei et ses partisans.

- Est ce qu'au moins les rumeurs disent pourquoi j'ai tué gonosuke ?

Et tu te lève pour surpasser provisoirement le jeune homme qui t'aborder en riant, tu le sais bien que personne n'a rien dit à ce sujet Maiko, toi seule sait cette vérité.

- J'ai sauvé une vie en échange d'une autre et tu sais quoi Ritsuka ?

Tu ris à te reculant, ce rire malsain qui sort à chaque fois que tu vois le corps de cet homme tombait au sol.

- Je ne regrette pas d'avoir lancé ce sort, que mon uniforme que je ne portais pas soit devenue blanc.

Alors que tu te calme Maiko, enlevant une mèche de cheveux collé à ton cou par la mer.

- Tout ce que je regrette maintenant, ce sont mes frères et sœurs Kitsune qui me regarde comme si j'avais changé, le fait que tu me prenne en pitié pour quelque chose qui n'existe même pas.

Tu soupir maiko, tu es peut-être allé trop loin dans tes paroles sauf que cela t'importe peu, tu n'a pas besoin qu'on te plaigne, tu as d'autre chose à faire.

- Ce n'est que dix mois à supporter encore cette école, les gens et autres personne avant que je m'en aille et abandonne tout sur mon passage, plus rien ne me retient donc garde tes belles paroles pour d'autre et retourne auprès des gens qui tiennent à toi Ritsuka.

Et tu te rassoit dans l'eau Maiko, l'eau froide te permet de remettre de l'ordre dans tes pensées et surtout d'oublier toute cette mélancolie qui n'a rien à faire dans ton cœur maintenant.

Tu écoutes, Maiko, à demi mots, les personnes qui ont fait ta connaissance sont têtus et veulent un bien pour toi que tu as du mal à comprendre.

Est-ce un souhait qu’ils veulent réaliser à ta place ?

Et encore une fois, tu soupir Maiko, en comprenant à moitié que c’est peut-être toi qui est têtue, qui a surtout peur de voir couler entre tes mains ce bonheur que tu souhaite, comme le sang de cet homme qui dans ton esprit fait une tâche sur tes mains malgré qu’elles brillent à cause de l’eau salée.

- Je n’ai pas besoin d’aide Ritsuka…

Il est trop tard de toute façon.

- J’ai accepté la personne que je suis devenue.

Tu as accepté cette personne que tu es devenue, Maiko, donc tu accepte tout, le bien, le mal, qu’on peut dire sur toi… Tu cache encore ses larmes comme aujourd’hui, au milieu de la mer bleu, une mauvaise habitudes qui sera sûrement difficile à perdre même si bientôt tu n’aura plus personne à inquiéter et aucune raison de verser de larmes.

Et vient cette question, question à double tranchant, tu détache ton regard de l’horizon, continuant de jouer avec l’eau autour de toi, le froid de celle-ci ne te fait plus rien, tu t’y habitué, tu gagne ce calme qui devrait alarmer tout tes sens sauf que rien d’alarmant ne s’enclenche dans ton cœur.

Ce calme que tu avais en regardant Ueda et ce qui restait d’Ishikawa, tes yeux vides de toutes émotions, peut-être une lueur de colère, parce que tu avais sauvé le jeune Tasha de son oncle, que tu voulais lui donner cette liberté qu’on t’avait donné aussi.

- J’étais calme, peut-être un peu trop calme, une envie moyenne de continuer les combats ailleurs qu’à l’école, de continuer à être la yuutsu que je désirais montrer.

Tu ricane vu qu’une fois au milieu des flammes d’Iwomachi, cette envie de te battre et peut-être celle de sang s’était doucement ancré un peu plus en toi Maiko sauf que les combats étaient finis, tu as laissé le jeune Tasha aux adultes présent pour rejoindre Mariko.

- Mais, je me dit que j’ai d’une manière sauvé le jeune Tasha d’être malmené par sa famille…

Même si tu sais bien que rien ne se passe comme on le prévoit maiko… tu grimace parce que tu sais que les vacances de Tasha était horrible et tu n’a pas sur être à ses côtés comme tu aurais du l’être mais, tu as quand même des propositions à lui faire sauf que vu son état actuelle, tu ne veux pas le brusquer et qu’il tombe dans ce précipice dans lequel tu as du mal à te relever.

- Tu devrais m’oublier Ritsuka, vraiment, c’est le mieux à faire.

Un simple sourire, ton regard maiko, se perds à nouveau vers l’horizon, tu veux que les gens que tu as côtoyer pendant quelque instant à Mahoutokoro, t’oublient, qu’ils ne pensent pas à te revoir, à te retrouver, cela ne servirait à rien vu que dans ton esprit maiko, tout était clair, simple et bien ordonnée.

Disparaître.

C’est ce que tu allais faire au bout de ses dix mois, sans laisser aucune trace, où quelques unes jusqu’à ce qu’elles s’effacent complètement avec le temps, cela blessera sûrement des gens au début mais, de ton point de vue Maiko c’est le mieux, seul certaines personnes auront les clés pour te revoir et tu sais bien que Ritsuka n’aura pas cette clé, autant qu’il t’oublie pour construire sa vie tranquillement.

Alors que ton regard se perdait sur l'horizon Maiko, ce bleu moins pur que celui du ciel se reflétait dans tes yeux brun noisette, cela t'apaiser, tu écoutais quand même ce camarade qui essayait de résonner une vérité qui n'a plus lieu d'être.

- De toute façon rien n'est joué, peut-être que le destin cruelle va me jouer un nouveau tour.

Tu savais qu'au dessus de toi, quelque chose planait, tu ne sais pas quoi, tu n'a pas de don pour voir le futur, tu peux seulement l'imaginer, ce futur qui plane au dessus de ta tête va peut-être te faire rester dans le monde magique.

- Oui, maintenant que j'ai les clés pour être heureuse, je peux bien accepter la personne que je suis devenue.

Et un sourire fleurit sur ton visage, tu pense à cet appartement à Tokyo, tu pourrais seulement partir du monde magique définitivement, embarquer avec toi Tasha et Mariko, vous vivrez ensemble heureux sans aucune pression social, même si tu sera aussi considérer comme une traître par les personnes qui ont loué tes actions sur la fin du mois de janvier.

Et tu tourne ton visage pour observer Ritsuka sur la plage, un rire, un vrai rire sort de ta bouche où est toujours logé ce sourire.

- Ce sera avec plaisir, j'y penserais, j'ai hâte de voir la tête de Ashe par contre.

Oui malgré vos émois, que ce soit toi ou bien Ritsuka, la vie continue et tu relève de cette eau salée et glacé, tu reprends tes affaires laissé sur la plage, de tes doigt traçant les Kanji, feu modérer, vent faible pour essayer de sécher tes vêtements, tu avais des choses à faire, les rumeurs pouvaient bien attendre le week-end pour te retourner la tête vu que tu serais à Tokyo dans ton appartement.