— MAHOUTOKORO
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promesse éclipsée (shizue)
Kohaku Tsugikuni
次国琥珀
Citation : I like to just lie on the floor and feel like garbage.
Age : 27 ans. 18/04/1970.
Rang : -
Orochi
Orochi
Kohaku Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1693-embracing-life-means-accepting-death-kohaku
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1698-topic
Kohaku Tsugikuni
Le temps file, s'affole
Et ma fierté s'affale, sur le seuil familial
D'impatience, de fierté, et de reconnaissance
Quelques minutes d'attente
Quelques mois de silence
Quelques années de souffrance
Le masque est ôté, cette armure tissulaire
Le sourire est masqué, sans ce tissu enneigé
Les éclats d'une promesse que l'éclipse occultait
Réveillés aujourd'hui, des bienfaits de tes doigts
Nos prunelles s'apparient
Nos souvenirs se lient
Le silence s'amasse, et la douleur s'amplifie
Née des abîmes de mes caprices d'antan
Arrachés à la tristesse de ta culpabilité désuète
Un cri, peut-être
Deux, si je parviens à étouffer
Le prolongement d'une note qu'un masque n'arrête
Ma voix, comme rarement s'expose
Une agonie nébuleuse, les ténèbres,
Et aussitôt, le monde disparaît
Avec toute émotion, toute responsabilité.
Shizue.
Comme une voix d'outre-tombe hissée à la surface
Lentement, je reviens
Doucement, je m'immisce
Tendrement, je m'impose
Ma gorge s'enlise de mes souffrances récentes
Mes doigts s'éclipsent, s'aventurent
Mon esprit s'ancre au monde dont je me suis évadé
Notre promesse trouve son terme ici, ma chère cousine. Je te félicite, mais surtout, je te remercie.
Un éclat de malice, étendard de fierté
L'ombre d'un supplice, appel à la fidélité
Nos regards se délient lorsque le mien s'élève
Jusqu'à ce ciel dont il me peine de me rappeler l'éclipse
Offre-moi ce cœur en deuil, que ta fierté ravive
Ici, et maintenant.
Shizue Tsugikuni
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : vingt-cinq
Rang : A2
Seimei
Seimei
Shizue Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1795-car-j-aimais-tant-l-aube-deja
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1857-les-roses-shizue
Shizue Tsugikuni
Vint le temps où je découvris,
comme au premier jour
la courbe de son ris !

J’avais au bord des yeux des perles humides que je retenais avec peine, et à mes lèvres s’esquissait une trouble félicité. Toutes ces émotions, si saisissantes furent-elles, je tâchais de les couvrir sous le noble drapé de l’humilité. Mon énergie, ma dévotion, mon infaillible volonté, se trouvaient toutes trois récompensées au-delà même de mon espérance. Il m’avait semblé avoir attendu si longtemps, avoir étudié avec tant d’acharnement et avoir eu l’esprit occupé par le souvenir d’une promesse si lointaine, dans le seul but de son achèvement, que je m’en sentais, à cet instant, certes soulagée, mais aussi, d’une certaine manière, rompue et vacante.

Mon corps était, tout à coup, désoccupé — et je portais à mon bas ventre une main qui ne rencontra que l’étoffe lisse et souple de mon vêtement, comme on cherche un fantôme, une absence. Une certaine légèreté m’envahissait, rivalisant pleinement avec le poids des futures responsabilités imposées par l’accomplissement d’un serment autrefois formulé. Pourtant, lorsqu’il articula mon prénom avec cette superbe solennité, je ne ressentis aucune crainte.

Depuis longtemps, je n’avais pas eu l’esprit aussi clair. J’avais chassé de mes pensées les parasites qui s’y logeaient habituellement d’un battement de cil — pareil à une rafale emportant avec elle tous les reliquats indésirés, ne laissant sur son passage qu’une calme immensité propice au renouveau. J’inspirais doucement, puis soufflais, avant d'acquiescer. Je ne faillis jamais à mes promesses. Tout du moins, j’y aspire. J’appréhendais cette clarté soudaine avec timidité et pudeur, car depuis des années à présent j’avais pris le pli de vivre avec mes cauchemars et mes fantaisies, ces minuscules chimères qui, dissimulés dans les recoins de ma propre conscience, me hantaient de jour comme de nuit. Elles riaient et vivaient sans trop de fracas, avec tout juste assez de bruit pour me distraire parfois. Ce jour-là, elles se taisaient et je respirais mieux.

Je rompais un peu plus encore la distance entre mon cousin et moi, aussi bien pour admirer de plus près l’accomplissement de mon œuvre que pour affirmer une intimité qui me semblait nécessaire. Et en gage de cette promesse, Kohaku, il est de mon devoir de te jurer fidélité. Puissent les kami en être témoin. Je m’inclinais, maintenant la pose quelques secondes avant de me redresser. Ici, et maintenant, je fais le serment de te prêter allégeance, ainsi qu’à ce nom que nous partageons, dès aujourd’hui et ce jusqu’à mon trépas. Et même dans la mort, je songeais, ma fidélité n'eût su être troublée.