— MAHOUTOKORO
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Bittersweet Encounter - Takumi
Kanata Kondo
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Seimei
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Kanata Kondo
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Kanata Kondo


Bittersweet Encounter - 16.02.98 Est-ce qu’elle pouvait mettre mot sur les sentiments qui l’animaient en ce moment ? Ils étaient trop nombreux pour qu’Ayumi puisse tous vous les citer.
Une touche de culpabilité mélangé à de la rancœur, une douleur et un deuil qu’elle ne pensait pas devoir supporter aussi proche de celui de la disparition de ce paternel.
Ayumi n’avait pas perdu de temps pour s’attacher à une divinité : Amaterasu qui animait ses pensées et intentions.
Une magie qu’elle commençait à peine à maitriser, ressentir et ne plus se sentir inutile comme il y a quelques jours.
Sa vie et celle de son frère étaient en train de changer pour un avenir meilleur, plus radieux sans un paternel qui pouvait les détruire en quelques secondes. Tout semblait se calmer, n’est-ce pas ?
Même si les événements avaient été dur… Les pertes, tout ce sang… Cette confusion et ce questionnement.

Alors Ayumi c’était directement rendu au domaine Awataguchi pour simplement avoir réponses à ses questions : Pourquoi est-ce qu’Himawari était-elle morte ?
L’adolescente n’était pas bête, elle savait le danger qui pouvait l’entourer dans un aussi grand domaine d’un clan de sang-pur.

Mais aucune mauvaise intention l’animait : simplement cette envie de savoir, ne plus être dans l’ignorance (et se donner la possibilité de tourner la page.)

Droite et ne cherchant pas à faire la fière, c’était devant toi qu’elle se trouvait maintenant, chef de la famille. Ses yeux cherchant les tiens, ce fut dans une courbette polie qu’elle te salua avant de prendre la parole.

« Bonjour Monsieur Awataguchi, je vous remercie d’accepter d’user de votre temps et de me recevoir. » Remise de sa politesse, se fut droite qu’elle repris la parole.
« Puis-je vous parler dans un endroit plus discret ? Cela concerne Himawari. » Autant poser le sujet tout de suite, elle ne se sentait pas à l’aise de pouvoir être autant observée.

Et le sujet pouvait être sensible, la jeune Hayashi se doutait même avoir un refus sur son sujet, mais elle avait besoin de savoir… C’était vital… (Pour soigner ce cœur meurtri…) 
Takumi Awataguchi
*hurle*
Citation : Ok.
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Orochi
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Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
Bittersweet Encounter あなたは今笑えてますか
16 février 1998
Il l’avait vu mourir. Ce jour-là, il l’avait condamné, suite de longues heures de discussion, conscient que le destin des traîtres était rarement rayonnant : la sentence avait été prononcé. Takumi se souvenait du fin sourire qui avait fleuri sur ses lèvres, de ses épaules qui s’étaient lentement affaissées, comme si elles avaient été débarrassées d’un poids bien trop lourd à porter. Himawari lui avait semblé soudainement plus solaire que jamais elle ne l’avait été, libérée des chaines qui entravaient ses rêves, prête pour une vie nouvelle.

Elle avait été soulagée d’une pression qui l’étouffait, l’étranglait lentement, et finalement elle avait accepté sans larmes la sanction qui lui coûterait la vie.
Himawari était forte.
Et Takumi l’avait regardé s’en aller sans jamais détourner le regard.

Rapidement, le corps sans vie avait été récupéré, puis nettoyer, son jigai pour pardon, elle méritait des funérailles à la hauteur de son nom. Incinérée, un autel de prière avait été installé dans son ancienne chambre pour les quarante neuf jours de deuil. Le chef y allait parfois, priant pour qu’elle puisse se réincarner aussi libre qu’elle avait souhaité l’être.

Quelques minutes auparavant, le seigneur des lieux se trouvaient dans son bureau, le changement de la magie l’avait rendu plus occupé qu’il ne l’était – si cela était même possible. Mais la vision de la jeune Hayashi l’avait interpellé et il s’était rendu dehors afin de l’accueillir, parfaitement conscient qu’elle venait pour discuter de la mort récente de la jeune héritière Awataguchi. Il saluait sobrement la jeune femme alors qu’un papillon translucide se posait sur son épaule. Bienvenue mademoiselle Hayashi. Je vous en prie. Cette fois-ci, il hochait simplement la tête avant de lui montrer le chemin vers son bureau.

Les feuillages de quelques momijis s’écrasaient au sol alors que de nombreux shikigami virevoltaient dans le domaine. Des renards tout comme des nombreux papillons semblables à celui qui ne quittait pas l’épaule de Takumi se déplaçaient librement. Il était commun de trouver ici ces êtres, car ils étaient également les gardiens des lieux, prévenant du moindre soucis les membres du clan.

Désormais dans le bureau, le chef s’installait sur son zabuton, invitant la demoiselle à faire de même sur celui qui faisait face à son bureau. Je vous écoute.


Kanata Kondo
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Bittersweet Encounter - 16.02.98 Même si le moral n’était pas au plus haut, sa curiosité demeurait la même et cet étrange lieu avait attiré son attention. Le monde des sang-purs est si différent… Une preuve que personne n’était au même niveau, n’est-ce pas ?

Ses prunelles attirées par ces papillons, ce fut sur celui qui se posa sur toi que son attention suivit avant que ses yeux ne reviennent à toi, politesse qu’elle n’aimerait perdre même si ses membres étaient tendus de par les questions qui allaient quitter le coin de ses lippes.

Un retour de politesse s’en suivit d’une invitation dans cette bâtisse. Ce fut une première surprise de ne pas avoir reçu réponse négative et ses muscles se raidirent sous la tension qu’elle avait l’impression de ressentir. (Ou la tension qu’elle se créait elle-même d’avoir ainsi osé venir pénétrer dans l’antre du diable.)
Peut-être que finalement, ce n’était pas un démon qu’elle allait apercevoir dans ton œil ?

Aussi silencieuse que les pas d’un chat, aucun mot ne sortit de sa bouche suivant sagement sans pour autant la classer de docile. (Depuis que son père était dans le coma, jamais elle ne laissera quelqu’un employer ce terme sur sa personne.)

Assis derrière un bureau et sur un Zabuton, tu lui offris une nouvelle invitation : celle de s’assoir en face de toi signe que l’invitation était maintenant définitive.

D’un poli hochement de la tête, Ayumi s’installa sans perdre seconde, mais sans y montrer une quelconque précipitation. La jeune femme savait que le moindre mauvais pas la ferait dégager de cet endroit ou encore pire… (Mais son cœur lui demandait de parler, ce trou béant qu’Himawari avait laissé en disparaissant ainsi…)

« Je vous remercie une nouvelle fois d’accepter de bien vouloir prendre de votre temps pour accueillir une étrangère tel que moi. » Cette politesse ne lui plaisait pas plus que ça, mais si on ne brosse pas un chat dans le bon sens du poil, aucun moyen de s’apporter sa sympathie.

« Comme annoncé précédemment, je suis venue dans l’espoir d’en apprendre plus sur la disparition d’Himawari. Nous étions des amies proches, membres de la même équipe de Quidditch à Mahoutokoro. » Argumenté ses intentions sans trop en dire. Tu n’avais pas besoin de savoir ses vrais sentiments.

« Nous communiquions souvent par origami, j’ai… Rapidement compris qu’elle s’était envolée en voyant mon origami me revenir. » Sa voix avait légèrement dérapé, elle n’avait l’habitude de ce sentiment.

« Mon intention est d’en savoir plus… » Même si elle savait que les sangs-purs n’allaient surement jamais tout révéler à une sang-mêlée et non une de leur semblable… 
Takumi Awataguchi
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Takumi Awataguchi
Bittersweet Encounter あなたは今笑えてますか
16 février 1998
Proprement installé face à la jeune fille, le dos droit alors qu’il portait son unique œil sur sa personne, écoutant avec attention les questionnements qui l’avait poussé à venir. Il n’était pas dupe, se doutant que des jeunes gens allaient venir pour mieux comprendre la disparition d’Himawari, et il n’avait pas de raison de mentir : le monde sang-pur était ainsi, et la faute dont elle était coupable résultait généralement à la mort.

Elle le savait, et elle avait agis en âme et conscience.
Parce que dans le fond, peut-être qu’elle souhaitait mourir.

Je ne vois aucun intérêt à te cacher la vérité. Sa voix était aussi limpide qu’un ruisseau, alors qu’il jetait un regard rapide aux érables flamboyants qui ornaient les jardins. Himawari est bel et bien décédée, elle a été exécutée il y a quelques jours pour un acte de haute trahison lors du coup d’Etat. Les règles sont qu’elles sont, et la sentence ne pouvait être plus légère. Il n’était pas dans sa nature de mentir, car il faisait preuve d’une extrême sincérité, qu’importe l’identité de son interlocuteur. Takumi n’avait pas l’intention de décrire tout ce qu’il avait vu, que ce soit le sourire chaleureux d’Himawari ou la manière dont elle avait été mise à mort, il ne trouvait pas ces informations intéressantes, elles n’étaient dans le fond que des détails incertains.

Après tout, qui était-il pour parler en son nom ? Lui qui l’avait condamné à la mort, lui qui s’était enlaidit plus encore.  Il savait qu’il avait pris la bonne décision, le clan passait bien avant la vie d’une seule personne. Il n’éprouvait aucune sympathie face à ses actes, mais il était apaisé de l’avoir vu partir si sereine. Si vous le souhaitez, vous pouvez vous rendre à son autel funéraire. Peut-être était-elle une traitresse, mais elle avait eu le droit à des funérailles dignes de son nom. Elle s’était repentie d’un jigai, de ce fait, elle en avait le droit. Si vous n’avez pas d’autres questions, je peux vous y conduire.


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Bittersweet Encounter - 16.02.98 La vie n’était pas chose facile, notre petit oiseau l’avait compris depuis bien des années, ses ailes tâchées non par le sang de quelqu’un d’autre, mais du sien. Ce coma qu’elle avait donné à ce paternel qui méritait la mort, mais cette envie ne pouvait être assouvie à cause d’un uniforme qu’elle ne voulait voir se blanchir.

La mort…
N’est-ce pas ce qui régnait en ce moment dans le monde magique ? Ce goût amer d’avoir vu découvert des camarades sans vie, de ne rien avoir pu faire et d’être à ce point inutile.
Aujourd’hui, la blanchette écoutait attentivement ce que tu acceptais de lui transmettre, ses ongles se plantant à l’intérieur de sa main de n’avoir été aux côtés de son amie lors de ce coup d’état. Peut-être aurait-elle pu l’empêcher de commettre l’irréparable ?

Connaissez-vous ce goût amer d’impuissance et de dégout envers soi-même ?

« Je comprends que punition soit nécessaire contre un comportement contraire aux règles, je vous remercie et j’accepte votre proposition d’aller me recueillir sur sa tombe, mais avant ça.... » Commença-t-elle, serrant ses poings pour ne pas émettre un mot de travers.
« La mort était-ce la meilleure solution ? N’avons-nous pas eu assez de perte à cause de ce coup d’état… ? Ne teniez-vous pas à Himawari ? » Ce cœur meurtrit parlait à la place de cette tête d’habitude pensante, prévoyante.

Mais la corneille ne comprenait pas comment l’on pouvait porter si peu d’importance à une vie humaine, innocente… Car oui, Ayumi connaissait assez bien Himawari pour savoir qu’elle n’était une terreur, une meurtrière ou quelqu’un de mauvais. Alors… Pourquoi voler une vie qui ne demandait qu’à s’épanouir ?

«  Son existence avait-elle si peu d’importance pour vous ? Un bannissement n’aurait-il pas été une meilleure solution sans gaspiller une vie qui venait à peine d’atteindre sa majorité, finir sa scolarité… » Comment pouvait-il combler le trou qu’un être aimé avait laissé en s’envolant dans le ciel pour y devenir une étoile brillante ?

La rentrée allait lui paraitre fade… La mort d’Himawari, le départ de Naomi… Il lui restera quelques amis, mais les plus proches ne seront plus là pour la relever et soutenir cette âme qui avait maintenant un poids si lourd à porter sur les épaules. (Son secret ne sera-t-il pas découvert avec cette trahison ?)

« Vous le savez certainement déjà, mais je tiens à vous le dire de vive voix. Himawari était une précieuse amie, une douce et bonne personne. Elle a toujours été à mon écoute, là pour ceux qui étaient proches d’elle. Vous avez retiré une perle à ce monde que personne ne pourra jamais remplacer. » Peut-être que tu n’avais pas de cœur, Takumi ?

Peut-être cherchait-elle quelque part à retranscrire une expression triste ou ne serait-ce que désolé sur ce visage impassible ?
Car pour une fois, l’adolescente ne retenait rien, son expression était dévastée et voir que toi, tu pouvais sortir des explications sans émotions, commençait à faire monter un sentiment de colère en elle.

La vie est précieuse, ce n’est pas un jouet qu’on jette, qu’on décide pour les autres. Ayumi avait retrouvé ses ailes, mais à peine déployées, qu’elles avaient déplumées…
Takumi Awataguchi
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16 février 1998
Être chef c’était endossé un rôle complexe, être celui qu’on pointait du doigt si les décisions ne plaisaient pas, ou celui qu’on acclamait comme héros lorsque tous étaient ravis. Nombreuses étaient les rumeurs qui couraient sur lui, monstre aux yeux de certains, leader pour d’autres. Et Takumi savait qu’il n’était nullement un être doux, sentimentalement inerte, il n’éprouvait en cet instant qu’une indifférence habituelle. Il pouvait comprendre sa peine, sans la vivre, conscient que tous ne pouvaient supporter la mort comme lui le faisait.

Qu’est-ce que la vie d’une personne face à un clan ? Sauriez-vous me le dire, Hayashi ? Il fermait un instant son unique œil avant de reprendre. Himawari avait commis de nombreuses erreurs, vient un moment où il est impossible de sauver ceux qui ne respectent pas les règles, elles sont là afin de protéger le clan, et non pas un unique individu. La demoiselle avait raison sur un point, l’exil aurait pu lui sauver la vie cependant, il ne pouvait déroger aux lois des siens. Comment pouvais-je faire confiance à une personne qui a trahi son propre nom ? Elle portait des secrets, elle est morte pour les préserver. Être un sang-pur ne veut pas dire vivre dans le bonheur, nous avons notre façon de fonctionner, et nous savons tous ce que nous risquons à contourner nos principes. J’appréciais cette jeune fille, mais en tant que chef du clan, ce n’est pas mon cœur que je dois écouter mais ma raison. Si je devais la condamner une fois encore pour sauver le clan, je le ferais sans hésiter. Il portait désormais son regard sombre sur l’amie d’Himawari, ce même manque d’expression sur ses traits.

Si pour les miens je devais devenir un démon et créer des rivières de sang, je le ferais sans regret.

Parce qu’il était conscient qu’il ne pouvait sauver le monde. Les mains empourprées, témoins des horreurs commises, le cœur lourd face à cette réalité. Il fallait faire des choix, Takumi l’avait parfaitement compris. Et alors que petit, les larmes ravageaient son visage, désormais, il ne faisait preuve d’aucune mimique face à la mort.

Dans le fond, elle était si banale.


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Bittersweet Encounter - 16.02.98 Jamais elle n’avait pensé tenir une telle conversation, encore moins avec quelqu’un d’une telle notoriété, toi qui tenais un clan et rumeurs couraient que tes mains étaient tâchées de sang. Néanmoins, la corneille ne se serait pas douté que tu acceptes de lui divulguer certaines informations, elle qui pensait n’être qu’une moins que rien issue de la pire espèce, un cracmol.

Alors que son cœur saignait de cette plaie qui ne voulait se refermer, tes mots ne firent qu’agrandir cette brèche si dur à colmater pour une adolescente qui portait un tel poids sur ses épaules n’ayant pas encore atteint sa majorité.

Commettre des erreurs… C’est bien ça que tu étais en train de lui révéler ? Quelles erreurs Himawari avait-elle pu bien faire pour qu’elles deviennent aussi importantes à en lui retirer la vie… Ne pas lui permettre une exile.

C’est l’histoire d’un sang pur que tu étais en train de lui narrer, de lui apprendre à cette hirondelle qui ne connaissait la magie que depuis que ses pieds avaient touchés le sol de Mahoutokoro car issue d’un père qui refoulait ce qu’il n’avait jamais pu avoir. Néanmoins, tes paroles lui firent comme un électrochoc. Mourir pour préserver un secret, dis-tu ? L’espace d’un instant, un rire ironique fut étouffé entre ses lèvres, cette tête baissée pour cacher son expression avant de la relever et que ces yeux cendrés fixent cet œil vidé de toute expression, toute émotion. (Monstre…)

«Eh bien, je ne suis pas issue de votre sang, vous m’en voyez désolé je ne suis pas aussi pure… Je ne peux vous répondre positivement, je ne saurais jamais quel poids vous devez porter. Cependant, si vous avez besoin de tuer une jeune femme pour garder certains secrets, j’imagine que votre clan ne doit pas être tout blanc. » Chemin risqué qu’elle empruntait, réponse qu’elle connaissait. Aucune famille de sang-pur ne pouvait se prétendre aussi blanc que neige.

Pour Ayumi, il était impensable de sacrifier une vie aussi facilement, peut-être que ses sentiments l’empêchaient de réfléchir raisonnablement, mais ton expression ne l’aidait pas, le sais-tu ?

Toi qui disais apprécier cet enfant, ta voix ne portait aucune culpabilité, aucune tristesse alors que pour une foi, l’Hayashi n’arrivait plus à taire sa tristesse, sa fatigue… Ses réflexions et ses plans qui commençaient à devenir trop dangereux pour un petit frère qu’elle voulait tant protéger.

Et en cet instant, ton œil lui rappelait celui de son père qu’elle avait réussi à terrasser.

« Rien ne peut égaler une vie humaine, le meurtre n’est pas la solution. Comment pouvez-vous dire aussi sereinement tenir à elle et n’éprouver aucunes émotions ? » Sa voix se brisait tout comme son cœur qui saignait.
« Au moins, je ne peux qu’être en accord avec vous, c’est un démon que j’aperçois au fond de votre œil. » Un soupir brisé finit sa phrase.

Impossible… Ce monde était réellement impossible dans les yeux d’Ayumi.

Mère… Père… Oncle… Ou juste un nom de famille. Comment pouvait-on ôter la vie d’un des siens ? Himawari avait-elle tué quelqu’un ? Impossible, son uniforme n’avait jamais été blanc. ( Tu es un monstre.)

Obnubilée par ses pensées, la phrase de trop avait été donnée. S’imaginer cet homme commettre ce crime à répétition s’imageait dans cette imagination trop débordante. (Si seulement elle avait la capacité à ne voir aucune image se former…)

Non… Rien ne lui promettait que tu n’allais pas recommencer, que d’autres de ses amis n’allaient pas périr de ses griffes acérées dont tu avais parlé. Peut-être même que cette conversation allait mettre Kazuki ou Naomi en danger ? Se serait-elle piégée depuis que son pied avait foulé ce domaine ?

Depuis l’enfance, Ayumi était devenue une protectrice, un bouclier pour son petit frère et de sa vie elle était prête à parer chaque attaque qui avaient eu lieu et si risque il y avait : elle le ferait taire à jamais.

En silence, sa tête se baissa à nouveau, comme pour cacher ce sel qui perlait de ses iris qui se vidaient de toute âme qui y vivait. Discrètement, sa main se plongea dans sa poche, espoir d’un omamori offert comme talisman alors que ses mains se joignirent entre elles.

« Saike » murmura-t-elle de lippes non tremblantes car elle savait que de part ta puissance, c'était le seul moyen de gagner.

Tout avait disparu autour d’elle, ses pensées plongées dans cette prière qu’elle allait offrir à ce nouveau pouvoir qu’Amaterasu allait lui transmettre. Ce n’était plus du sang qui coulait dans ses veines, mais les flammes d’une vengeance qu’elle voulait te permettre, Himawari.

Il y avait cette pensée qui lui susurrait qu’une fois son devoir fait, elle allait disparaitre, ne plus avoir le droit de mettre un pied dans ce pays et couper tout contact avec son frère, Naomi, Yori, Ritsuka… (Elle était décidée à te terrasser de ce pays. )

Nous pouvons dire que, même si elle n’était au courant, que l’opposition de vos dieux aideraient à ce cœur meurtri d’accomplir cette prière, c’était bien ça qu’il fallait faire ?

Rien ne la retenait de perdre quelques années de vie, elle s’en fichait… Elle qui ne se voyait avant cet empoisonnement, ne pas dépasser les trente ans.

Incontrôlable était les flammes embrasant son âme, ses entrailles et la douleur des larmes ruisselantes sur ses joues d’adolescente qui n’avait demandé qu’à vivre pour une fois dans un bonheur dont elle n’avait jamais eu le droit.

Prunelles te fixant maintenant, son regard avait retrouvé sa détermination et ce n’était qu’une réponse qu’elle attendait et qui n’allait prendre que quelques secondes. Elle le savait, qu’Amaterasu sera à ses côtés. (Ce monstre ne fera plus souffrir ses êtres aimés.)
Takumi Awataguchi
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16 février 1998
Toute naissance était à célébrer, qu’importe si la vie ne tenait qu’à un fil, elle restait une chose à chérir avant que la fin ne vienne sonner son glas. Chérissez ce que vous êtes, que vous soyez sang-pur ou non, vous pouvez être fière. Mais vous avez raison, outre son sang, nul clan ne peut prétendre être pur. Car tous, dans l’Histoire, avait un jour versé le sang d’un innocent. Takumi se savait être monstrueux pour certains, et s’en fichait pertinemment, acceptant sa laideur pour survivre à travers les âges. Il se fichait qu’un étranger ne soit pas en accord avec ses décisions, jamais il n’avait regretté ses choix, encore moins sous les paroles insensées d’une enfant incapable de voir l’horreur du monde. La vie ne serait jamais aussi douce qu’on le souhaiterait, car rien ne pouvait déroger au feu, nul ne pouvait vivre sans peine.

Le bonheur, tout comme la vie, n’était qu’une chose éphémère, si fragile qu’il se brise sans arrêt.

La vie d’une personne ne possède pas la valeur de celles d’un clan tout entier, Hayashi. Être un monstre ne lui posait aujourd’hui nul problème, peut-être qu’enfant, il aurait eu envie de s’arracher le cœur à l’idée de briser des vies. Cependant, il avait accepté le destin qu’on désirait pour lui, qu’importe ses utopies, ses horreurs, ses peines. Je le sais. Et il ne regrettait rien. Ses choix étaient ceux qui lui semblaient justes, car jamais un clan ne changerait par la simple volonté d’un rêveur. Il fallait énormément de temps, de monde, de tout, pour que les mœurs viennent à changer, pour qu’enfin, nul enfant ne périsse sous les lois millénaires.

Exécuter un saike n’était pas une mauvaise idée en soit, cependant, le faire à découvert lui semblait terriblement idiot. Inutile. Cachée, peut-être aurait-elle eut une chance de l’abattre. Mais ainsi, elle était une cible immobile et incapable de se défendre, une proie qui sans le savoir, courrait tout droit dans les bras de la mort.  Et sa haine serait sa perte.

Sans hésitation, Takumi dégainait son arme avant de foncer droit sur l’Hayashi, attrapant son cou afin de la poussée contre un mur. Sa main enserrait sa gorge avec force alors qu’il lui jetait un regard semblable à une tempête. Sachez, Hayashi, que ce soit celle d’Himawari ou bien la vôtre, une vie ne saura jamais équivalente à un millier. L’instant suivant, la froideur de la lame s’enfonçait d’un coup sec dans sa chair, transperçant le corps encore chaud de la demoiselle. Son unique œil se posa sur elle, nulle expression ne déforma ses traits, son épée désormais immaculée de sang.


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Bittersweet Encounter - 16.02.98(Musique d'ambiance en lisant)

Jamais je ne me serais douté arriver dans un tel endroit, faire face à un démon de mes propres yeux, un être dénoué d’émotion qui me rappelait ce père qui me battait à chaque fois qu’il avait besoin de se défouler depuis la mort de ma génitrice. Après sa disparition, j’étais devenu un bouclier pour mon petit frère et je le serai jusqu’à ma mort.

Est-ce que vous connaissez ce goût amer d’impuissance quand l’un de vos proches perds la vie ? Que vous n’êtes encore qu’une adolescente sans aucun pouvoir, nulle importance ? C’est ce que mon cœur meurtri par la perte d’un être cher était en train de se déchirer.

Voilant mes iris cendrées, c’était ce frisson, cette frayeur qui m’avait poussé à agir en sachant pertinemment les conséquences que mon acte allait avoir sur ma propre vie. Si ma prière était entendue, je serais en fuite pour le reste de mon existence… N’étant une réelle Hayashi, Yori n’aura aucun problème. Si je n’y arrivais pas ? Je faisais confiance à ce dernier pour s’occuper de mon frère, exaucer ce dernier souhait que je lui avais soumis.

Oui, c’était de belles paroles que vous me soumettiez, Takumi… Mais des mots ont-ils véritables valeurs s’ils ne sont pas réellement pensés ? Car ton expression me tétanisait, me terrifiait… Comment pouvait-on être aussi cruel alors que vous disiez tenir à elle ? Non, je ne suis pas issue du même monde que vous et je crois que c’est bien la seule chose dont je suis heureuse : je n’aurai jamais accepté me transformer en tel monstre. (Mes mains ne seront couvertes de sang que pour protéger mes êtres aimés.)

Unies étaient-elles dans cette prière, cette demande que je te faisais Amaterasu. Je ne savais pas que l’opposition de nos dieux jouaient en ma faveur, mes mots précis que mon cœur saigne entre tes mains. Ô déesse, je t’implore la vengeance d’un être unique, une âme innocente retirée sans une once d’empathie. Que tes flammes montrent la réalité d’une justice aveuglée par des lois sans foi.

Si seulement j’avais été plus rapide, plus discrète et que mon expérience m’avait permis de ne pas prononcer ces mots… Peut-être que j’aurai eu gain de cause ?

Aimantée contre ce mur de cette pulsion meurtrière qui dévorait ton regard tel un ouragan sans noyau. Je pouvais sentir cette main entouré mon cou, ma respiration se couper et mon sang bouillonner. Cette adrénaline, je la connaissais déjà… Je l’avais ressenti en plongeant mon père dans le coma.

Il n’y eut aucune seconde ou mes yeux se détournèrent de ton œil, ma main agrippant ton poignet par reflexe humain alors qu’un sourire narquois se logea sur mes lippes.

« Merci, je le sais déjà. »  Car jamais je n’avais donné une once de valeur à ma vie, c’est ce que mon père m’avait appris. Une simple poupée, une marionnette dont il se servait depuis l’enfance.

En premier lieu en intégrant les Yuutsu alors qu’il prônait cet ancien Ryusen… Après en voulant lui rapporter la moindre information sur les familles de sang-pur qui apprenaient dans cet établissement qui me sortait de cette cage paternelle. J’ai vite appris à être malicieuse et qu’aucune information sur mes proches ne lui parvienne. (Il n’a jamais compris à quel point j’étais plus maline que lui.)

Tout ce que je désirais, c’était une vie normale et comme les autres. Voir mon frère grandir et peut-être avoir la chance que quelqu’un m’aime une fois et ne s’intéresse pas qu’à mon corps.

Oh que mon cœur s’emballe, qu’il se le permette car cette déchirure n’était pas qu’illusion, la douleur bien réelle. Depuis que mes jambes ont frôlé ce domaine, cette plaie ne faisait que s’agrandir autant que ma haine.  (Elle se vidait si rapidement…)

Une de mes pensées parti en direction de mon nid. Qu’est-ce que tu étais en train de faire, Kazuki ? Attends-tu que je rentre pour souper ? Promis je te ferai quelque chose que tu aimes, tu le mérites ! Tu as tellement mûri. Je crains le jour où tu trouveras quelqu'un.

Sinon, Naomi… Crois-tu que nous pourrons à nouveau voler ensemble même si tu n’es plus à Mahou ? Jamais je ne pourrais te remercier pour toute l’aide que tu m’as apporté.

Vils étaient nos plans, n’est-ce pas Yori ? Je suis sûre que nous formerons un duo menaçant dans le futur car nos vies se rapprochent, se comprennent. Nous voulons la même chose : la protection de nos cadets. D’ailleurs, il faudra que je vienne prendre des nouvelles de Kazami. Je lui ai promis de lui en apprendre plus sur le monde moldus…

Il y a aussi des professeurs dont j’ai hâte de revoir ce printemps. Douce Manami qui est devenu comme une nouvelle mère pour moi, la première à avoir pu tenter de recoudre mes plaies laissées par cet enfoiré… Tout comme Ryouei dont je suis bien heureuse d’avoir échoué la mission, qu’il ne soit pas blessé. J’aimerai qu’il m’en apprenne plus sur la calligraphie, je dois lui rendre ce qu’il m’a prêté.

Vite, vite ! Je dois aussi retrouver Kayo car son cœur doit toujours être en peine d’avoir perdu sa petite sœur. Je n’ose imaginer sa douleur… J'aimerai encore la réconforter... Ou encore Ritsuka qui m’inquiète depuis sa chute. J’espère que son traumatisme ne s’est pas développé tout comme Nowaki que je dois t’en faire réviser.

Est-ce qu’il y avait un vent aussi glacial avant que je n’entre dans votre antre, Takumi ? Il fait si froid depuis que cette lame a transpercé ma chair, mon cœur en pleure, que seul le son irrégulièrement désagréable des gouttes tombant sur ce parquet.

Zen…. Je crois que c’est le mot qui décrit le mieux mon état d’esprit actuellement, seul le ciel étoilé me manque, mais je ne ressens aucun regret, je lui fais confiance, c'est la meilleure chance que je pouvais te donner.

« Seulement…. Je suis… désolé… » furent les mots qui sortirent si difficilement d’une fatigue qui m’engouffrait.

Vous qui me tenez toujours aussi fermement. C’est ma vie que vous ne pourrez jamais mettre en cage, l’enfermer… Mes paupières s’endormirent pour à perpétuité et cacheront cette couleur déjà si terne.

Pour l’éternité… Maintenant je me transformerai dans une véritablement une étoile qui veillera sur vous, mes amis, mon frère, vous qui m’avez permis de vivre quelques années de plus. (Je vous aime.)
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