— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -15%
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
Voir le deal
169.99 €

j'ai cramé tous ses rêves • K A G A M I
Sora Nishimura
 j'ai cramé tous ses rêves • K A G A M I MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura



stop running away //« souvent je mens pour faire croire à mon dedans qu'il vit démesurément et qu'il peut même plaire à plein temps avec juste un ou deux baisers que je chope à l'envolée je m'imagine des volcans qui inonderaient mes champs de plaies » — eddy de pretto in random◄ M U S I Q U E ► « Pfff, tu racontes tellement n'importe quoi ahaha ! » Le soleil, plus cours. Juste lui, les potes et le vent qui souffle court. Le sourire étiré, les yeux rieurs, il se laisse allé. Sora est apaisé, un peu plus dernièrement depuis qu'il a craqué. Incapable de faire des choix, il reste là, à parler, à s'esclaffer à gorge déployée, par nécessité. Se vider la tête, oublier les problèmes ; juste les laissés s'envoler. Et comme ses prunelles qu'il laisse vagabonder, il fini forcément par tomber sur toi, croiser ton regard, que tu détournes comme à l'accoutumer. Son coeur rate instantanément un battement ; un peu circonspect, énormément vexé. Et le temps qu'il se détourne de toi pour s'excuser auprès des amis qu'il va délaisser pour te rejoindre, il contemple ta silhouette au loin. Tu détales bien vite Kagami, comme d'habitude. Les sourcils froncés, les mains moites qu'il fourre sans ménagement dans les poches de son uniforme, le jeune homme s'excuse rapidement et part aussi vite que possible avec sa jambe boitante. La course n'est pas son fort, mais étrangement, il ne se laisse pas le choix. Ses poumons de fumeur lui rappelle à quel point courir n'est pas une mince affaire, que ce n'est pas donné à tout le monde ; qu'il faut comme le reste du corps, qu'il se préserve. Mais il continue encore, trace sa route, sans réfléchir ; agir et après réfléchir ; encore une fois, il use de ce principe.

Les muscles endolori par sa course endiablé, qui néanmoins ne lui permet pas de te rattraper, il use de son cerveau de fin calculateur un peu trop observateur, pour deviner ou tes petits pas te mènes. Et c'est en freinant d'un coup sec, que Sora reprend sa marche, nonchalance, boitante, réfléchissant à commencer amorcer la bombe qu'il allait lâcher. Tu ne peux pas le nier Kagami, il y a bien quelque chose qui te gêne chez lui, tu ne le fuis pas pour rien, il en est convaincu, il en est persuadé ((mais il n'est pas capable d'être résigné à cette fatalité.)) Soupirant longuement, le jeune préfet s'avance, marche avec une nouvelle cadence, essayant de reprendre le contrôle sur sa respiration qui part en vrille, comme son coeur qui découvre la dérive. Usant de sa main droite pour se masser la nuque et s'ébouriffer les cheveux, il regarde autour de lui, il sait très bien où tu te diriges. C'est en suivant son instinct et en priant légèrement de ne pas s'être trompé dans son équation que Sora s'avance, découvrant les jardins japonais, havre de paix, baignant de sérénité. Ses prunelles vont et viennent jusqu'à te discerner et c'est en douceur qu'il s'approche, à pas feutré, pour ne pas que tu te mettes à courir une nouvelle fois. L'étaux se resserre sur son coeur, Sora ne sait pas par quoi commencer ; clairement pas doué avec ce genre de scénario. Nouveau soupir, cette fois-ci un peu plus bruyant qu'il ne l'aurait voulu, c'est sa main gauche qui vient se poser sur ton épaule alors que tu es dos à lui, te forçant à te tourner pour affronter ses iris. « Je te tiens... » Rien de plus, rien de moins. Le regard un peu dur, le voilà qui s'accroupit, le souffle court, pas encore bien rétabli d'avoir couru comme un dératé. « Bon, par quoi commencer... ? »

Une question f u t i l e
Que son air j u v é n i l e
Finalement l' h o r r i p i l e
Avoue que tu j u b i l e s

« C'est quoi le soucis Kagami ? Pourquoi tu me fuis comme la peste ? J'ai fais quelque chose de mal ? J'peux pas le deviner si tu me dis rien, alors parle moi. » Il ne se fait pas autoritaire, juste inquiet et énormément frustré. Il déteste ça, que la situation lui échappe, qu'il ne comprenne pas pourquoi la terre se dérobe sous ses pieds. Il ne sait pas ce qu'il a bien pu te faire Kagami, il ne sait pas pourquoi c'est de la peur qu'il t'inspire... Tout ce que Sora veut, c'est comprendre, pour pouvoir régler votre différent. « Je te laisserais pas partir tant que j'aurais pas de réponses... » Sa main reste sur ton épaule, son regard dur s'adoucis ; il restera là, quitte à ne pas faire de bruits, jusqu'à ce que tu trouves la force d'enfin, lui dire ce qui te turlupine.

hrp :Et voilàààà c'est posté, j'espère que ça te conviendra 8DDD n'hésite pas si un truc ne va pas !
Invité
Invité
Invité
Anonymous
Un regard. Encore un. Parmi la myriade qu'il t'a déjà dérobé. Un sourire. Qui effleure ton cœur. Jusqu'à le malmener. Et un rire. Qui vibre dans le creux de tes oreilles. T'attachant à lui. De loin, le regard clair s'entrechoque à la réalité. À la vérité des sentiments qui enserrent la poitrine si furieusement. Bousculant ce petit monde qui s'abrite au fin fond de ton être. Teinté de solitude et d'amertume. Sentiment faussé d'une sécurité. D'une sérénité. Tu ne veux pas l'approcher.

Te blesser.

Avoir le courage d'accepter qu'un jour, il aura changé. Que si tu venais à le frôler. À le toucher. Le lendemain, il ne serait plus qu'un reflet. Lui aussi. Une image vide qui ne se résume qu'à un passé oublié. Kagami. Kagami. Kagami. Fuis pour ne pas te confronter à sa présence. Aux sensations qui te rongent. Il a heurté si brutalement ton cœur il y a de cela, des années. Jusqu'à s'y imprégner. Jusqu'à s'y loger. Dévoilant les côtés les plus humains que tu tentes de nier. D'abandonner. De briser. Il te plaît, Sora. De loin. D'un regard éphémère. Et lorsqu'il a le malheur de se retourner sur ton chemin, tu t'en vas. Comme toujours. Éprise d'une émotion trop grande. Qui surpasse tes barrières si bien dressées. Celles que tu as construites avec tant de minutie. Tant de précaution. Lâchement, tu vois dans la fuite ton seul moyen de survie.

Cours, Kagami.

Parce que tu vois son ombre te suivre. Emboîter tes pas pressés. Pourtant si hésitants. Tu as peur de tomber. De crever. Si ton cœur heurtait le sien, tu ne pourrais plus l'en décrocher. Tu aimes comme tu fuis, Kagami. Avec ardeur. Avec passion. Avec peur. Avec intensité. Tu aimes jusqu'à oublier que tout change. Le monde. Les autres. Ceux à qui tu tiens si farouchement. Alors tu cours. Indéfiniment. Sentant ton souffle s'épuiser. Sentant ton thorax se soulever frénétiquement. Ça fait mal. Tellement mal. D'être si faible. D'être si lâche. D'être tant effrayée. Il te fait peur, Sora. Autant qu'il te plaît. Il cherche désespérément les réponses que tu refuses de lui donner. En te courant après, tu le sais. Pourquoi. Il se formalise de ton ignorance. De ta froideur. Pourquoi. Il te regarde encore. Après tant d'années. Pourquoi. Pourquoi. Pourquoi. Tu voudrais crier, Kagami. Laisser tes sentiments vivre. T'égosiller à lui raconter à quel point tu y tiens. Il trouverait cela bien stupide. De t'entendre lui dire que ce qui passe pour du désintérêt c'est ta façon d'aimer.

Enfant dévorée.

Et ta course se termine enfin. Inspirant longuement. Relevant les orbes clairs sur le ciel. C'est une blessure. Béante et ouverte qui voile tes traits. Ça fait mal. « Je suis désolée. » que tu murmures. Fatiguée. Éreintée. Comme à ton habitude. Tu t'écorches le cœur avec tant de violence. Dans ce lieu de paix, tu t'échappes. Vainement. Tu crois être plus libre ici. Il ne fera jamais l'effort de te suivre si loin. Et pourtant. Tu sursautes en sentant sa main. Soudaine et intrusive. Tournant un regard paniqué sur lui. Laissant tomber ton masque. Une brève seconde avant de le raccrocher.  J'ai fais quelque chose de mal ? Ça résonne. Dans tout ton crâne. Non. Non. Non. Ce n'est pas lui. Ça ne peut être que toi, Kagami.

Inspire.
Garde ton calme.
Malgré ce son pressant.
Des battements affolés.
Qui ravagent ta poitrine.
Tel un raz-de-marée.


« Est-ce que j'ai dit quelque chose comme ça ? ... » qu'il s'en aille. En fermant les yeux, tu y crois. Presque. Mais sa chaleur parcourt ton être. C'est si vivant. Réconfortant. Éprouvant. Tu oses un regard. Déglutissant douloureusement. Si tu pouvais le lui dire simplement. Retirer l'épine qui creuse si profondément. Qui obstrue ta trachée. Si tu pouvais, Kagami.
Mais tu ne peux pas.
« Tu pourrais... me lâcher, So... Sora ? S'il te plaît ? » ce prénom qui brûle tes lèvres. Tu entends ton propre cœur battre un tempo enflammé. Ça fait mal. « Les gens n'ont pas le droit de ne pas avoir envie de te parler ? » c'est froid. Brutal subitement. Tu te sens piégée dans cet endroit apaisé. Empoissonnée par tes propres mensonges. « Je n'ai rien à te dire... laisse-moi. » quelques mots qui s'effritent dans un murmure. D'un mouvement lent, tu dégages sa main pour te relever. Fuir encore une fois. Échapper à l'horreur -la beauté- de ce que tu ressens. Échapper à cette pensée qui traverse tes songes parfois. Celle qui se répète en boucle à chaque fois que tu le vois. « Merci d'exister, Sora. »



Tu aurais souhaité être une poussière au milieu des étoiles.
Pour le regarder briller sans avoir à lui expliquer.
Sora Nishimura
 j'ai cramé tous ses rêves • K A G A M I MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura



stop pretending please //« parfois j'ai un cœur de pierre c'est difficile je ne m'comprends pas je m'demande à quoi ça sert, les trucs d'amour c'est du charabia, parfois j'voudrais plus sortir, juste rester enfermé chez moi, six mois sans faire un sourire, c'est trop l'enfer vraiment pas la joie » — stupeflip in lonely loverz◄ M U S I Q U E ►Un poids sur ton épaule, mais un trou béant dans sa poitrine. Il sent bien que ses doigts frôlent une surface frêle et tremblante, apeuré comme jamais par sa simple présence. Sora ne sait pas quoi faire pour mener la danse, pour donner le change. Son regard rencontre le sol, alors que ta voix, elle, nie tout en bloc. Toujours la même rengaine, toujours ce même enfer. Sauf que cette fois, il ne lâchera pas l'affaire, trop longtemps il a tourné les talons te concernant, se contentant de tes excuses un peu trop bateaux pour être prises au sérieux… Il s'est fait patient Sora, docile aussi, mais le poids sur son coeur et l'étaux qui lui comprime le cerveau le pousse à agir ainsi. Alors c'est en s'enfermant dans un mutisme de plomb que le jeune homme attend, chercher ses mots ; beaucoup de choses s'enchaînent et pourtant, rien ne lui semble vraiment adapté. "Tu pourrais… Me lâcher. So… Sora ? S'il te plaît ?" Tellement perturbé par tout ce qu'il se passe qu'il n'avait pas remarqué que son étreinte sur ton épaule s'était renforcé. Il a tellement peur qu'en te lâchant, tu finisses encore une fois par t'envoler. Profond soupir, le voilà tiraillé.

Est-ce qu'il est vraiment parano, ce fait-il vraiment des idées ? Non. Certainement pas. Il y a bien un truc qui ne va pas ; le problème, c'est qu'il n'arrive pas à mettre le doigts dessus. S'ébouriffant les cheveux, toujours accroupi à la façon d'un yakuza, encore essoufflé, le genou tremblant et la sueur dégoulinant de son front, il ne sait vraiment plus quoi faire. Te regarder lui pompe toute son énergie et te voir le fuir, le brise. "Les gens n'ont pas le droit de ne pas avoir envie de te parler ?" Cling. La teinte d'un grelot, la sonate de son coeur en morceaux. Ce n'est pas ça, certainement pas ça. Bien sûr que les gens peuvent ne pas lui parler ; mais il y a une différence entre l'ignorance et la fuite… Tu ne l'ignores pas Kagami, tu l'observes pour une raison qu'il ignore, mais dès qu'il amorce un mouvement vers toi, tu détales, comme un lapin ayant peur du coup de fusil… Comme s'il était ton bourreau, comme s'il pouvait te blesser. "Je n'ai rien à te dire… Laisse-moi." Et c'est là lui demander quelque chose de quasi impossible. Il ne sait pas renoncer Sora, ô que non. Toujours là, à la poursuite du temps qui passe, fugace ; et même si ça t'agace, tu devras lui faire face. Le voilà qui se masse la nuque, tousse un peu pour se racler la gorge beaucoup trop comprimé par toute la pression environnante.

Et tu le fuis, te dégages de lui, te retourne sans un bruit. Mais voilà. Sora, sur le qui-vive, il en a fait autant. S'est relevé, t'as attrapé le poignet avec délicatesse, mais fermeté. Hors de question, pas cette fois, que tu le veuilles ou non Kagami, tu dois rester ici, l'écouter parler, déblatérer ses inepties ; parce qu'il doit te mettre devant l'amère vérité ; te dire ce qui, finalement, lui reste définitivement coincé. « J'ai pas fini de te parler, alors reste ici... » Son ton est bien trop agressif, il le sent, la colère est monté et a grondé sans qu'il ne puisse la réfréner. Soupirant légèrement, caressant du bout du doigt la surface de ta peau pâle, il rajoute alors sur un ton quasi implorant, un peu insistant. « S'il te plaît... ? » Il relâche petit à petit son étreinte, le coeur battant à un rythme démesuré ; la fuite de quelqu'un, lui rappelle vraiment de mauvais souvenirs. C'est un étaux qui se resserre sur ses entrailles, de nombreux doutes, qui subitement, l'assaille. « Kagami, met toi à ma place, s'il te plaît. C'est... Pas facile comme situation. » Et c'est encore moins facile pour lui de trouver ses mots, car ce n'est pas une situation à laquelle il est souvent confronté ; beaucoup trop déterminé pour toujours mettre fin à ce genre d'affaire. « Si je me mettais à courir dès que je te vois, je pense que toi aussi tu chercherais à vouoir comprendre, non ? » Le voilà qui lâche définitivement ta main, le regard de nouveau baissé sur le sol, le coeur flottant comme sa jambe boitante ; il sait très bien que si tu te remet à courir, il n'aura pas la force de te poursuivre ; son genou le lui interdirait très certainement. « Est-ce que... J'ai fais quelque chose de mal ? Est-ce que je t'ai fais du mal ? » Les mots lui brûlent la gorge, le stress lui éviscère l'estomac ; c'est une possibilité, amère, qu'il n'ose s'avouer, mais c'est belle et bien possible ; et si c'est le cas, il serait rongé par la culpabilité. « On ne fuit pas quelqu'un sans raison Kagami... Qu'est-ce qui te pousse à faire ça ? »

Et il a ce besoin de réponses ; v r a i m e n t
Une envie de comprendre ; i n d u b i t a b l e m e n t
Son coeur se serre ; s o u f f r a n t
Ne fait pas ça Kagami ; s u p p l i a n t

Jamais, ô grand jamais, il n'aurait pensé ramper un jour comme ça, pour comprendre quelqu'un à ce point ((tout cela pour soulager cette peur d'être haïs, d'être encore une fois rejeté.)) Son coeur a été capturé à la volée ; il attend d'en être libéré.
hrp :est-ce que le drama nous appelles déjà ? nooooon, du touuuut 8D (ouais bon ok j'ai mentis, forcément que ça va être drama jpp)(hésite pas si tu trouves que c'est pas ouf ou qu'il y a pas assez de matières)
Invité
Invité
Invité
Anonymous
Un contact. De la chaleur qui irradie. Des battements qui s'intensifient. Et cette douleur qui erre une énième fois. Étalant des morceaux déjà brisés d'un cœur en sursis. D'un simple regard, il a balayé l'acier dans lequel tu l'avais enveloppé avec soin. Pour le protéger de tout. De la pluie, du vent, des ouragans. Pour qu'il se meurt. Dans un silence assourdissant. Pour qu'il se terre. Dans une masse amère ; de solitude. Jusqu'à son dernier souffle. Jusqu'à son dernier cri de vie. Tu voulais mourir seule, Kagami. Au milieu d'un océan de bruit. Il serait superficiel tant il ne pourrait t'atteindre, mais l'entendre te ferais croire. Que la solitude est éphémère. Qu'elle n'est que passagère. Qu'elle n'aurait été qu'une vague amie. Rien de plus qu'une partie de ta vie. Tisser un mensonge pour oublier la peur ; de n'avoir rien ressenti.

Un mensonge.
Si misérable.
À ton image.


Il manque le courage. De te défaire de sa main. De le repousser encore une fois. D'échapper à sa douceur qui te tien. Qui te fait du bien. À cette caresse discrète sur ta peau pâle. Triste contradiction qui resserre les toiles qu'il est en train de tisser. Tout autour de toi. Pour t'empêcher de courir à toute enjambée. Sa voix résonne pour assener le coup fatal. Ça fait mal. Tu ne le penseras jamais assez. Parce que tu as peur d'exister ; pour quelqu'un. Tu sens la salive acide remonter. Glisser contre ta langue muette à présent. Et tu déglutis à nouveau. Baissant les yeux au sol à ton tour. Tu ne peux pas le voir. Regarder la vérité en face. Lui avouer à quel point ; oui ; il te plaît. « Alors ne me regarde pas... » amère. Tu en arrives à te blesser seule. Et tu l'entends crier. Cette voix affreusement bruyante qui bourdonne dans tes oreilles. Celle du cœur. Regarde-moi. Tu veux qu'elle se taise. Parle-moi. Tu veux qu'elle disparaisse. Dis le encore une fois. Crève. « Je ne te demande pas de t'intéresser à moi !! » un cri. Et dans le regard qui heurte le sien subitement, on y voit la colère, mais surtout la supplique interdite qui erre. Celle qui résonne si vivement. Tout ce que tu n'oses jamais dire, Kagami.

Ces mots prohibés.
Que tu n'oses prononcer.
De peur te t'échouer.


Un tremblement qui t'assaille à présent. Tu vois ton masque se briser. Craqueler en morceaux l'espace d'une conversation forcée. « Pourquoi... Pourquoi tu veux tellement le savoir ? On n'est pas amis toi et moi. On est... rien de plus que des camarades, tout simplement. Ce n'est pas grave si on ne se recroise jamais après. Si la vie finit par nous séparer !! Ce n'est rien !! Parce que tout ceci... ce ne sera qu'un vague souvenir ! Rien de plus qu'une image qu'on finit par délaisser ! » et des images, tu en connais, Kagami. Tu en as repeint ton monde si souvent. « Je ne comprends pas... Pourquoi tu t'acharnes tellement ? C'est si grave que ça ? » ta voix se meurt. Lentement, elle s'éteint, elle aussi. « Tu ferais quoi si je te disais que je te hais, hein ? » mais les yeux disent le contraire. Parce qu'ils l'appellent si fortement. Ils quémandent tant à ce qu'il reste encore. Rien qu'un instant. Même si sa chaleur disparaît, ils veulent encore pouvoir l'apprécier. Lui et son sourire. Même si ce n'est qu'une minute. Qu'une seconde de plus. Ils te trahissent cette fois-ci.

Tu aurais tant souhaité ne jamais être blessée, Kagami.
Pour qu'il n'ait pas à le remarquer.
Pour qu'il n'ait pas à se confronter à ta propre stupidité.


Ses blessures. Que tu lui infliges par tes silences. Par tes absences. Par tes fuites incessantes. Lorsque tu les croises dans son regard, tu t'étrangles si violemment. Et cette culpabilité te dévore. Inlassablement. Je suis désolée. Je suis désolée. Je suis désolée, Sora. Pardonne-moi. Mais il est trop tard pour le penser.
Sora Nishimura
 j'ai cramé tous ses rêves • K A G A M I MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura



飛び立て今 //« ori kasanaru asa to yoiyami to wo mui ni kami kudaki mabuta tojiru wakeaeru mono nado saisho kara nainda hitori hadashi no mama kimi e te wo nobasu yo  » — in no hurry to shout in spiral◄ M U S I Q U E ►Les yeux écarquillés, il a l'impression qu'il est en train de faire du surplace ; qu'il stagne dans la mélasse et qu'il va finir par s'y noyer. Le coeur en vrac, qui craque, comme le masque qu'il arbore, il continue néanmoins de te faire face. Depuis le temps que Sora t'observes, il sait qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, que tu le fuis plus que de raisons… Et si jusqu'à maintenant il a été assez patient pour attendre, pour ne pas vraiment insister, aujourd'hui, il n'y arrive pas. Kagami, t'es comme un canari, enfermé dans une cage, qui ne demande qu'à exploser, à retrouver sa liberté volé ; et ça t'enrages. Sora ne le sait pas, il ne sait pas que tu n'es pas comme tu le voudrais, au contraire, il ne comprend pas ce qui t'exècre à ce point, ce qui te fais fuir de la sorte.

Se forçant au calme, patient, Sora ne s'attendait pas à ce que tu exploses, littéralement. Tu lui as d'abord demandé de ne pas te regarder ; mais c'est impossible ; tes yeux sur lui le font automatiquement se retourner, il en a toujours été ainsi. Tu l'observes et il en fait de même, parce qu'il est attiré vers toi, aimerait apprendre à te connaître ; c'est ce qu'il est devenu Sora, quelqu'un d'assez sociable. Et dans un cri, tu as énoncé un fait ; tu ne lui as pas demandé son intérêt pour toi, il est vrai ; mais en le disant de cette manière, c'est comme si tu le poussais au contraire. Sa respiration est désormais bloqué, aucun son ne sort, ni sa respiration, ni son exaspération, ni son incompréhension ; rien. Tu es bel et bien un canari qui piaille pour sortir d'un enfer qu'il ne comprend pas… Tu es bloqué quelque part Kagami, Sora le voit bien, mais s'il a bien apprit quelque chose en grandissant, c'est qu'il ne peut pas aider quelqu'un qui ne souhaite pas l'être.

Et ton visage se craquèle
Cette vision de toi l'ensorcèle
Ta voix et ton regard l'écartèle
Beaucoup de pièces s'entremêles

Pourquoi il veut savoir ? Mais parce qu'il est comme ça, qu'il a toujours été comme ça et que rien ne pourrait le changer. Certes, vous n'êtes pas amis, mais vous n'êtes pas des étrangers pour autant ; il ne peut pas te considérer comme telle ; pas quand ton regard se pose sur lui comme si c'était tout à fait naturel. Il ne sait pas pourquoi tu as ce regard bienveillant à son égard et encore moins pourquoi tu réagis ainsi quand il t'approche. C'est normal de vouloir savoir ; c'est vital de comprendre pourquoi. Tu n'es pas une image qu'il veut oublier ou délaisser, même s'il n'y a aucun lien de tisser, Sora ne peut pas considérer quelqu'un qu'il a autant vu ainsi ; comme un vague souvenir, non. Kagami, tu n'es pas qu'un reflet, tu n'es pas éphémère ; même si ton visage change avec les années ; tu resteras là même, celle à qui il a couru après ; pour te comprendre, toi. Et cette vérité, il voudrait te la hurler, te la faire comprendre ; mais tu enchaînes, encore et encore, le laissant un peu plus sur le carreau, comme percuté par une voiture, incapable de se relever. Non Kagami, ce n'est pas si grave que ça, ou peut-être que si, c'est juste que ce n'est pas normal ; ce n'est pas une situation banal. Et te voir le fuir, comme ça, tout le temps, c'est blessant, vexant, déroutant ; horriblement terrifiant. S'il s'acharne, c'est parce que tu en vaux la peine… Tout simplement ?

"Tu ferais quoi si je te disais que je te hais, hein ?"

Kagami, le canari qui cri ; qui ment ; tu le sais que ton regard contredit tes boniments ? Un soupir, long ; pas en signe de son naturel blasé, non, pas cette fois ; il soupir juste de soulagement… Même s'il ne devrait pas ; Sora il ne réfléchit pas, rarement ; il agit et s'en mord les doigts ensuite. Alors, peut-être qu'il va dire une connerie, le regretter toute sa vie ; mais il est persuadé d'avoir compris. « T'as pas le regard de quelqu'un qui me hais Kagami. » De sa main, il redresse ton menton, caresse ton visage, te force à lui faire face. Tu ne peux pas continuer comme ça, c'est ce que son regard t'explique. « Tout ce que tu m'as dis, je l'imprime, sans vraiment le comprendre ; je sais que je suis agaçant à insister... Mais. » Sa main quitte la surface de ta peau opaline, cherchant ses mots, s'ébouriffant les cheveux en signe d'une concentration extrême. « Je peux pas t'ignorer, j'en suis pas capable. Et je comprend, t'as le droit de vouloir te barrer, m'ignorer, ou ce que tu veux d'autres. Mais y'a pas de cohérence dans tout ça. » Son ton se fait de plus en plus dur, sans comprendre pourquoi, elle monte, vrille un peu ; ça le rend fou, sauf qu'il ne sait pas pourquoi, juste que c'est là, c'est un fait et que la coupe est désormais pleine. « Tu me regardes, m'observe avec insistance ; avec un regard doux et bienveillant. Et quand je te prend à le faire, tu détournes le regard, tu fuis, comme si je provoquais une soudaine agonie... » Nouveau soupir, il tente Sora, de reprendre le contrôle sur sa voix, sur ses mots, sur ses gestes. Il tente vainement, de reprendre contenance, mais c'est la décadence, la dégénérescence. « Tu ne me hais pas Kagami, je le sais. Mais je te fais peur et je ne comprend pas pourquoi... »

Accroupi de nouveau, vidé de son énergie, Sora se masse le front avec insistance, comme pour virer ses mauvaises pensées, comme pour se soulager ; se masser les méninges ; arrêter de cogiter. « Mais... Si tu veux vraiment que je te foute la paix ; alors soit. Je n'insisterais plus. »

Et même si ça le détruit
Même si ça l'ennui
Sora respectera ton envie
Même si c'est un beau gâchis.
hrp :ouais bon je sais pas trop c'que j'ai fais faire à sora, mais j'le voyais pas partir ou lâcher l'affaire, donc non, il a continué à insister mdr et t'façon il continuera on le sait /ZBAF/ hésite pas si un truc te vas pas 8)))
Invité
Invité
Invité
Anonymous
C'est si doux. Une caresse brève. Qui te force à le regarder. Et tu t'en délecte ; de le voir de si près. C'est une vision qui se grave. Qui ne devrait pas, mais qui se marque. Qui ensorcelle. Elle s'agrippe si profondément au fin fond de tes plus beaux songes. De ceux qui se comptent dans une seule poignée. D'une beauté rare ; impossible à effacer. Tu le vois de si près, Kagami. Pour la première fois. Pour la première fois, tu n'es pas obligée de t'en détourner pour qu'il ne le remarque pas. Parce que c'est lui qui l'a incité. Seulement voilà, c'est fugace. Sa voix se casse. De l'incompréhension. Elle s'entremêle aux mensonges que tu sers. Que tu offres aux autres. Surtout à lui. De l'incompréhension qui t'explose à la face. Ça te transperce de part en part. Mais y'a pas de cohérence dans tout ça. Non, c'est vrai. Tu ne peux le nier.

Tu existes.
Dans une contradiction.
Un mélange sombre d'émotions.


Il se laisse glisser ; vers le sol. Et tu baisses les yeux. Une nouvelle fois. Regardant sa chevelure de jais. Tu souhaiterais tant pouvoir l'attraper. Tendre la main et le toucher. Lui dire qu'il n'y est pour rien. Que si tu fuis, c'est parce que tu n'es pas assez forte. Que si tu détournes les yeux c'est parce que tu crains que le lendemain, il ait changé. - Comme tout ceux près de toi. - Qu'il te manque tant de choses ; pour avoir de l'intérêt. Dans sa voix, tu reconnais un écho. D'une frustration qui vagabonde chez toi. Tu reconnais le mal que tu lui fais. À cette personne que tu aimes pourtant tant regarder. Observer. Aimer. En silence. Le masque se meurt dans les larmes qui te montent. Ça te brise, Kagami. D'être responsable de ce qu'il subit. Juste devant toi.

Elle perle sans un mot.
Cette unique goutte d'eau.
Qui roule sur la peau.


Mais... Si tu veux vraiment que je te foute la paix ; alors soit. Je n'insisterais plus. ▬
Ne t'en vas pas.
Elle enchaîne, cette voix apeurée. Reste avec moi. Qui hurle à l'aide. Qui se fracasse à l'intérieur de toi. C'est une mer agitée que tu combat. Que tu n'arrives pas à surmonter. Plus cette fois. L'amère réalité coule. Le long de tes traits crispés. S'arrête à la lisière de ton menton. Avant de tomber pitoyablement. Retiens-toi, Kagami. Tu n'en as pas le droit. De pleurer devant lui. « Oui, tu le fais. C'est ça que tu veux tant savoir ? » ta voix tremble. « Cette agonie, tu ne te l'imagines pas, ce n'est pas un fait que tu t'inventes... Et après ? Il n'y a rien que tu puisses faire contre ça. Rien que tu ne puisses changer !! » se relève encore une fois. Un ton qui ne se contrôle pas. Bousculé entre l'agonie et la survie. « Alors tu veux continuer ? À me courir après pour essayer de comprendre quelque chose que je ne dirais jamais ?! Pourquoi est-ce que c'est ça que tu n'arrives pas à voir ?! Je ne peux pas te le dire !! » parce que c'est trop difficile. Ça te fend le cœur rien que de le penser. De le conter à voix haute dans tes silences. De te le répéter chaque nuit. Il n'y a que le ciel étoilé qui a le droit à tes confidences. Aux secrets que tu enfermes jalousement au plus profond de ton être. Tout ce qui est impossible à dire, mais que tu aimerais pouvoir crier.

Tu relèves les yeux.
Pour rencontrer les étoiles.
Raconter tes histoires.
Qui finalement voilent leur beauté.


Tu le sais bien ; que tu es laide. À mentir. À fuir. À courir. Jusqu'à perdre haleine. Jusqu'à t'écrouler au sol. Seule. Comme à cet instant. Droite sur tes pieds, tu n'en reste pas moins ravagée. Incapable de bouger. Exténuée. « Ce n'est pas... comme si tu pouvais changer qui tu es Sora... » une vérité à moitié révélée ; qui te fait trembler ; terrifiée. Parce que tu es fatiguée ; de devoir l'affronter. De le voir frapper tes barrières avec tant de violence pour passer. Pour chercher à comprendre qui tu es.

Les perles au bord des yeux, tu les lèves au ciel.
Pour t'échapper de sa présence imposante ; si enivrante.

Sora Nishimura
 j'ai cramé tous ses rêves • K A G A M I MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura



飛び立て今 //« ori kasanaru asa to yoiyami to wo mui ni kami kudaki mabuta tojiru wakeaeru mono nado saisho kara nainda hitori hadashi no mama kimi e te wo nobasu yo  » — in no hurry to shout in spiral◄ M U S I Q U E ►C'est dur, cette situation. Vous comprendre l'un l'autre, c'est une impossible mission. Et pourtant, Sora essaye, de te comprendre, de capter ce qui se cache derrière tes fuites ; ôte ce masque et livre toi ; c'est ce qu'il aimerait te demander ; et pourtant, il y a quelque chose en lui qui est bloqué, scellé. Il n'arrive pas à te demander les choses clairement, il tente, mais se retrouve bien vite paralysé. Mais voilà, prendre son courage à deux mains et se lancer, se confier, se dévoiler ; c'est ce qu'il a fait, sans vraiment se contrôler, sans pouvoir se réfréner. Peut-être bien que Sora va s'en mordre les doigts, te connaissant, il serait curieux qu'il en soit autrement. Tu suis son mouvement Kagami, tu rencontres toi aussi le sol… Et tu te lâches. Tu dis les choses comme elles te viennent. Oui, il te fout à l'agonie. Et il ne pourra rien y changer. Et tu ne lui en diras pas plus, tu as bien été clair à ce sujet. Le souffle lui manque, autant que les mots, son coeur s'est arrêté, pas par la force des sentences employées, mais plutôt parce que soudainement, ta voix, s'est mise à trembler.

Sourcils froncés, son regard se pose ailleurs, loin de toi, pour fuir cette amère réalité. C'est difficile de comprendre ce qu'il ressent en cet instant ; il n'y est pas souvent confronté. Et pourtant, y'a des similitudes qui sont en lui, ancré. Et il repense à Kaori, il repense aux nuits qu'il a volé par la suite à diverses filles sans pour autant jeter son dévolu sur l'une d'entre elles, il repense à pleins de choses, mais rien n'est logique, toutes situations est différentes, il faut qu'il l'imprime, qu'il l'accepte. Sa main vient se loger sur sa nuque, qu'il masse, avec lenteur, mais férocité. Il déteste ça Sora, être en proie à autant de dilemme, pas savoir vers où il se dirige avec tout ça. Il se sent comme spationaute en orbite autour de la terre, avec trois minutes restantes d'oxygène, incapable de regagner son port d'attache. Perdu, paumé, vidé, il reste là, accroupi, le regard en biais, les sourcils froncés et la mâchoire serré. Il aura beau essayé, il aura beau t'harceler, il n'aura jamais les réponses qu'il cherche. Abandonné ? Cela lui paraît être la solution toute tracée ; mais cela serait renié sa propre fierté ; il n'est pas du genre à lâcher l'affaire, ô que non, bien au contraire.

"Ce n'est pas… Comme si tu pouvais changer qui tu es Sora…" Les yeux sont désormais écarquillés, les lèvres entrouvertes ; il reste sur le cul, un peu sidéré ; estomaqué. Qu'est-ce que tu voulais dire par là ? Qu'est-ce que tu cherches à insinuer Kagami ? Ce qu'il est te fout à l'agonie ? Il est si détestable que ça ? Il est si toxique pour toi, que ça ? Son corps tremble, pas à cause d'un frisson, mais pour cause d'un trop plein d'émotion. Ce qu'il aimerait en cet instant ? Avoir mal entendu… Il aimerait que ça ne soit pas vrai, que tu ai lâché ça pour le faire fuir, pour abandonner. Sora ne comprend pas, décidément, tu es une énigme, mais voilà la douleur que tu lui infliges… Changer. Pourquoi changer ? Pourquoi devrait-il changer ? Qu'est-ce qui en lui te provoque autant de douleur ? Qu'est-ce qui chez lui te donne à ce point envie de le fuir ? Ce n'est pas cohérent, rien de tout cela n'est logique. Profond soupir qui est lâché, Sora se redresse, les mains dans les poches, un peu vidé de cet échange qui ne va nul part ; et pourtant déterminé à continuer de te faire face. Tu peux fuir autant que tu veux Kagami, lui il restera planté là, il ne tournera jamais les talons, il ne sera pas le fuyard.

« Changer qui je suis, hein ? » Un sourire mélancolique, en coin, qui ne laisse place qu'à son incompréhension fasse à cette sentence volée. Qu'est-ce que tu veux dire par là Kagami ? Qu'est-ce que tu essayes de faire passer comme message ? Et encore une fois, Sora se retrouve paumé, perdu dans les tréfonds de ses pensées, à s'imaginer tout et n'importe quoi… Et y'a l'image de son père qui lui revient en mémoire, homme profondément détestable, mais à qui il commence à ressembler, à devenir le portrait craché. Est-ce que c'est de là que vient le problème ? Le jeune préfet ne saurait le dire, trop perturbé et déboussolé pour avoir une quelconque lucidité sur le sujet. Toujours accroupi, le regard baissée, il en subitement à rire ; rire jaune, à la sonorité mélancolique ; preuve qu'il est en train de chavirer ; de penché du mauvais côté. « Et comment je devrais être alors ? Qu'est-ce que je devrais changer ? » Cinglant, il ne veut pas l'être, mais c'est un terrain qu'il aurait préféré ne pas arpenter ; tu viens de te lancer toute seule sur un terrain glissant Kagami et malheureusement, il ne peut pas t'en sortir. « Qu'est-ce que tu sais de moi au juste au final ? Rien. Tu ne fais que m'observer et me fuir, alors qu'est-ce que tu crois connaître... ? » Parler de lui, ainsi, à le don de le faire partir en vrille ((parce qu'il sait très bien qu'il est son propre problème ; son épouvantard après tout, c'est lui-même.)) « Je ne te connais pas non plus, mais je tente d'apprendre à te connaître ; mais n'utilise pas ce genre d'inepties avec moi. Je peux accepter l'indifférence et le rejet, mais pas ça. »

Et il se redresse, lentement
Se retourne tout doucement
Te toise de sa hauteur, furtivement
Amorce sa sentence, implacablement

« J'ai bien compris, je t'ai bien entendu, et si c'est ce que tu veux vraiment, alors soit, je te foutrais la paix, j'arrête de te courir après. » Et il reste là, te laissant son dos pour seul comparse, tentant de réfréné sa frustration et de ne plus laisser exploser sa colère. Difficile est cette situation, cruelle est l'acceptation. « Je compte pas bouger d'ici en revanche, donc si tu veux fuir, vas y, je te suivrais pas. » Et finalement, même Sora, en devient, incohérent.
hrp :mon dieu je sais pas où j'vais, mais j'y vais ptdr désolé encore pour l'attente bb chat, j'ai zéro excuse, surtout que c'est pas ouf jpp.
Invité
Invité
Invité
Anonymous
Une voix cinglante. Qui résonne brutalement. Qui brûle les quelques espoirs qui restaient. L'espoir que tout ne change jamais. Que demain serait simplement comme ce jour-là. Il aurait ce même regard. Tu aurais cette même fuite. C'est ce que tu croyais ; stupidement. Mais voilà, Sora craque. Assez pour te toucher. Assez pour te heurter. C'est violent. Ce que tu reçois de plein fouet. Pourtant, c'est si vrai. Qu'est-ce que tu sais ? Rien. Il te rappelle simplement une condition innée à ta vie : Tu n'es rien, Kagami. Rien de plus qu'un morceau du décor. Qui n'arrive pas à se sortir de sa propre situation. Qui a peur des autres ; simplement. Tu l'encaisses. Non en fait... tu ne l'encaisses pas, tu le subis. C'est terminé, pas vrai ? De toute façon, c'est quelque chose qui devait arriver. Irrémédiablement. Tout a une fin. On ne sait simplement pas quand elle est venu. Mais tu n'aurais pas cru que cela ferait si mal. De le voir se redresser. Te tourner le dos. Cette vision ramène des souvenirs. Tant de souvenirs qui ont brisé une enfant.

Elle le faisait aussi.
Je vais changer, qu'elle disait.
En te tournant le dos.
Comme lui.


Rien n'a jamais changé. Sora, il te complaît dans tes faiblesses à cet instant. Il y a ce sentiment ; effroyablement insupportable. Qui ronge. Qui remonte au fond de ta trachée. Tu essayes en vain de déglutir pour le faire partir. Cette sensation de vouloir vomir. De vouloir hurler. De vouloir briser ce que tu as construit. Tu ne peux pas, Kagami. Tu ressens le rejet si pleinement. Si fortement.

Tu cherches seulement à te préserver.
Parce que rien n'arrivera.
C'est un espoir que tu ne veux pas créer.
Il ne te le rendra jamais.


Sur la froideur du sol, tu crispes tes mains dans l'herbe. Essayant de le retenir. Ce sentiment immonde qui te prend. Est-ce que c'est ce qu'elle ressentait ? Quand il est parti sans un bruit ? Est-ce que c'est lui qui a détruit ta mère ? Ce même sentiment amer. Il devait être plus profond. Bien plus ancré que le tien. Ce n'est pas comparable. Mais tu le sens te rendre plus laide encore. Tellement plus laide. « C'est vrai... Je ne sais rien. » elle tremble. Une corde sensible qui s'échappe. Incapable de se retenir. Elles coulent encore. Un peu plus nombreuses à chaque fois. À chaque mot. Mais tu tentes de te contrôler. De retrouver ce détachement qui éloigne les gens. « Mais ne vient pas me dire que je ne te l'ai pas dit... Je t'ai dit que toi et moi nous ne serions rien de plus que des souvenirs. » pour lui, mais pas pour toi. « Qui a dit que tu devais changer ? Je n'ai jamais rien dit de tel. N'invente pas ce que tu veux à ta convenance pour me cracher ça ! » elle s'élève. Plus forte. Tu cries. Non pas ce qui pourrait te soulager. Juste ce qui te blesse. Encore une fois. Tu sais que c'est de ta faute ; Il n'a pas besoin de le dire. Tu sais que tu n'es rien ; Il n'a pas besoin de l'exprimer. Tu sais où est ta place ; Il n'a pas besoin de t'y remettre. Un frisson. Il est si froid alors qu'il dévale ta colonne. Avec tant d’appétit.

Tu es empli de ce tourment.
De ces regards volés.
Que l'on nomme Sora.


Posant une main sur ton genou, tu te redresses. Sans fierté. Sans honneur. Dans cette situation, il ne reste rien. Rien d'autre que cette fuite que tu affectionnes tant. Et pourtant, tu observes son dos. Plus tu le vois, Kagami. Plus tu serres les dents. Ça fait mal. Ça fait mal. Ça fait mal. Il ne te reste aucun choix autre que de t'en détourner. Pour ne pas sombrer. Pour ne pas pleurer à ne plus pouvoir t'en contrôler. Un pas. Deux. Trois. Et tu t'arrêtes. Le dos tourné également. Tu laisses échapper quelques mots. « Tu ne veux pas savoir qui je suis, Sora. Tu cherches seulement à satisfaire une curiosité malsaine... Pour savoir pourquoi je ne te parle pas. Rien de plus. Comme tous les autres. » tu n'en sais rien. Tu ne sais pas, Kagami. Et tu ne sais pas pourquoi tu dis cela. Parce que tu ne pourras jamais le blesser comme lui le fait. Il n'est pas à ta portée. Tu préfères te rabaisser que d'espérer. Tu préfères ignorer que de te briser. Tu préfères qu'il te haïsse que de faire face au rejet. Parce que tu n'as plus la force de l'accepter. Tu le reconnais.

Alors seulement là, tu t'en vas.
En ne laissant derrière toi qu'une haine supplémentaire.
Cachant à quel point tu te sens dévastée.
Avant de t'effondrer contre ce mur froid.
Incapable de voir devant toi.
Laissant échapper la voix cristalline qui se brise.
Ça fait mal.

Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé