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broken // rajan
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BROKEN
You are broken on the floor and you’re crying, crying. He has done this all before, but you’re lying, lying to yourself, that he’ll find help, that he will change, to someone else. But you’re broken on the floor, still asking him for more
Tu quittes l'infirmerie, le pas lourd, le poignet droit dans ta main. Fêlé, abîmé, brisé. Un peu comme ton cœur déchiré. Il avait tout réparé, d'un coup de baguette magique, mais les souvenirs étaient là, dans ta tête, dans ton esprit, à tourner, tourner, tourner jusqu'à ce que tu ne puisses plus les chasser.

Le coeur battant la chamade, tu quittes le château, te dirigeant sur le terrain d'entrainement si proche des hauts murs. Pourquoi, pourquoi si proche, toi qui as besoin de liberté, toi qui a besoin de t'échapper, toi qui a besoin de voler ? Pourquoi si proche, alors que tu veux seulement hurler, hurler, encore et encore, encore et toujours ? Pourquoi tu n'arrives plus à respirer ? Pourquoi tu ne respires plus, Hajime ?

Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi l'air n'entre-t-il pas dans tes poumons ?
Pourquoi ne ressort-il pas ?
Pourquoi les souvenirs viennent t'étouffer comme le démon ?
Pourquoi les vestiges viennent signer ton trépas ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Pas de quidditch. Une semaine. Ce n'est rien, une semaine. Mais tu as l'impression que tu vas t'effondrer, parce que ton père est là, présent, dans ton poignet. Il est si proche de toi, toi qui avait réussi à t'échapper. Il est là, en toi, il sera toujours là, toujours présent, au-dessus de ton épaule, à te susurrer ces douces paroles, qui vont, qui viennent, qui arrivent, qui repartent. Les insultes, les coups, ils restent, au plus profond de ton âme, au plus profond de ton être. Ils sont là, partout, partout, sur ton corps. Ton père est là, en toi, il t'a bousillé, Hajime.

Et tu t'effondres sur le sol.
Sans trop savoir pourquoi,
Tu ne peux plus respirer.


hrp : MDRR JE SAIS PAS POURQUOI JE SUIS PARTIE DANS CETTE DIRECTION ? PARDON POUR LE DRAMA. J'AI PAS CONTROLE.
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
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Hajime
broken ;
Il y a ces journées sans grand intérêt mais que ne peux t’empêcher d’apprécier. C’était si différent de la vie que tu avais connu avant d’adopter l’étiquette de professeur. Le bonheur ne provenait plus de toi, mais de ceux qui étaient là, tout autour de toi. Leur joie, leur acharnement, leur réussite comme leurs échecs, ça te rappelait celui que tu étais. Tu entendais les mêmes railleries que ceux de tes camardes de l’époque, les mêmes sujets de disputes et éclats de rires. Ah, Rajan, tu te faisais vieux.

Tu as les mains dans le dos et regarde l’entraînement arriver à sa fin, les élèves se rassembler pour un dernier petit mot de ta part, tu les encourages, parce que tu es fier d’eux comme on l’était de toi quand tu te tenais dans droit dans ces même rangs. Et ils filent avec qu’une hâte, se laver et manger avant de pouvoir se coucher. Pourtant, à cet entrainement, il y en avait un qui était manquant.

Tu avais une affection un peu particulière pour cet enfant. Il te ressemblait plus qu’on ne l’imaginerait, et si tu te voyais à travers ceux qui jouaient et se battaient entre eux, en ce qui concerne Hajime, tu te reflétais dans ces yeux.

Et puis tu te retournes, laissant ton passé s’échapper jusqu’à percevoir Hajime. Cette forme isolée, cette silhouette pliée, ce garçon effondré. Tu ne reconnaitrais parmi milles. Sans réfléchir, tu te précipites. Tu te laisses presque tomber à ses côtés et prononçant son nom.

La situation t’échappait comme la respiration lui manquait.

Tu passes tes bras autours de ses épaules et le redresse pour que le souffle cesse de venir à lui manquer. Tu le laisses reposer son dos sur ton bras.

« Hajime. Tout va bien. Respire. Doucement. Ecoute le son de ma voix, d’accord et : respire. Expire. »

Respire.
Expire.
Encore une fois.

Doucement.
Tranquillement.
Tout va bien.
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Une présence, une voix. La sienne. Un prénom. Le tien. Un bras qui t'entoure, qui te serre, et cette voix qui souffle à tes oreilles. Pourquoi l'air ne veut pas entrer dans tes poumons, pourquoi ne veut-il pas en ressortir ? Tu ne sais pas, tu ne sais plus, et ça te panique. Pourquoi ton corps réagit comme ça ? Pourquoi il réagit si violemment, si brusquement ? Pourquoi tu n'arrives pas à contrôler tes tremblements, ta respiration ? Pourquoi tu n'arrives pas à... à...

Respire.

Tu essaies, tu essaies vraiment, mais tu n'y arrives pas. Tu te raccroches à cette voix comme tu te raccroches physiquement, ta main attrapant ce bras, cette main, ce torse, tu ne sais pas, mais tu serres, tu serres jusqu'à ce que tes jointures en deviennent blanches.

Respire. Expire.

Oui. Oui il faut que tu y arrives, il faut que tu te concentres sur cette voix qui parvient à tes oreilles dans un chuchotement, et pas celle qui hurle à l'intérieur de ton cerveau, étouffant tous les bruits autour. Elle est horrible, cette voix, tu la détestes, quand elle part dans les graves, quand elle monte, crescendo, que tu recules malgré ta taille, malgré ta force, parce qu'il reste la chose qui te terrifie le plus après leur perte.

Terrifié, terrifié tu es,
Hajime, comme un enfant apeuré.

Et enfin, tu ne distingues plus cette voix qui arrive à tes oreilles, tu l'entends enfin, entièrement, dans son intégralité. Ta respiration semble vouloir fonctionner, comme une bonne machine bien huilée. Et alors, alors tu t'appuies dans cette étreinte fraternelle, sans trop savoir pourquoi, sans trop vraiment penser que ça ne se fait pas. Paupières closes et larmes glissantes, tu ne bouges plus, restes silencieux, tentant de trouver une respiration à peu prêt normale.

Tu n'y arrives pas vraiment,
Elle s'accélère de temps en temps.
Mais tu peux enfin respirer.

« Merci... »

Un souffle, un soupir, tu ne sais pas trop. Peut-être même que ta voix n'est pas assez forte, tes membres tremblent encore, un peu comme ton souffle si tu prends une inspiration trop profonde. Et tu veux juste fermer les yeux, et te laisser sombrer.
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Hajime
broken ;
Il y a cet enfant auquel Rajan était particulièrement attaché. Il y avait ce gamin toujours très juste, toujours si précis et dont tu appréciais observer le contrôle. Cet enfant qui soudait s’était retrouvé tremblotant. En bien des années, c’était la première fois qu’il observait son élève porté d’une telle fragilité, qu’il le retrouvait tremblotant dans ses bras. Alors, il fait ce qu’il y a de mieux à faire : garder son calme, le rassurer, le guider afin de sortir de ce mal, de trouver la lumière pour pouvoir de nouveau prendre une bouffée d’air frais.

C’est alors que les mains incertaines viennent s’accrocher à lui comme s’il était le seul rempart le gardant encore en vie ; comme si s’étouffer de sa présence pouvait l’aider à respirer. Alors, il n’est plus un professeur bienveillant, il est un ainé, inquiet.

Il passe alors une main rassurante dans les cheveux d’Hajime, il le berce de sa présence, le protège de sa silhouette. Il est là. Il répète ces quelques mots, jusqu’à qu’ils le lui parviennent, jusqu’à qu’elle arrivent à l’apaiser.

« Tu n’as rien à craindre.  » en même temps, tu réalises qu’il est blessé, la main bandée. Il fait attention à ne pas le bousculer et se permet de jouer un rôle qui n’est pas le sien. De le bercer, jusqu’à ce qu’il aille mieux. Tu sais qu’il n’y a rien à faire dans ces moment-là, simplement être là. 


Merci.
Ce mot avait bien plus de valeur qu’un simple signe de respect envers un enseignant. Sa main continue de lui caresser la tête d’un rythme régulier, lui rappelant sa présence et lorsqu’il l’en sentait capable, il finit par demander. « Que s’est-il passé, Hajime ?   » Pour sa main. Pour sa réaction. Pour cette peur accablante et ces frissons.

Il avait bien vu que Kuro l’avait soigné. Il reconnaissait sa façon de faire, lui-même passait bien du temps à lui couvrir après pour qu’il lui vienne en aide. Alors, ce n’était certainement pas la douleur. La douleur, ne fait pas ça. Elle ne rend pas les gens comme ça. Il y avait autre chose et il était bien décidé à le découvrir pour au mieux l’aider.

Parce qu’il est incapable d’abandonner qui que ce soit.
Et ce, depuis bien longtemps.


hrp : déso je change de narration jsp trop ce que je faisoiqshfk
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Tu sens enfin les caresses dans tes cheveux, comme si tes sens revenaient petit à petit, lentement, mais sûrement et tu restes là, les yeux fermés, blotti dans cette étreinte fraternelle, bien plus que proche que ne devrait l'être un élève avec son professeur, un professeur avec son élève.

Tu n'as rien à craindre, Hajime, tu es en sécurité.
Tu n'as rien à craindre, Hajime, il est là, il te protégera.

Son étreinte te protège de tous les mots, de tous les maux. Ses caresses font fuir les mauvais souvenirs, les chassent avec tendresse. Et tu restes les yeux fermés, blotti, serré contre cet homme que tu aimes tant, cet homme qui est ton mentor, ton modèle, ton idole. Cette figure paternelle et fraternelle, celui que tu admires plus que tout, plus que n'importe qui dans ce monde.

Et alors, la question terrifiante arrive à tes oreilles ; et tu te rends compte dans la position dans laquelle tu es. T'en rendant soudain bien trop compte, tu te redresses, t'échappes de l'étreinte qui te rassurait, qui te calmait, et ton cœur recommence à battre si vite dans ta poitrine que ça en ferait presque mal. Tu mets une certaine distante entre vous, quelques dizaines de centimètres, assez pour qu'il ne puisse plus voir ton visage, assez pour que tu puisses te recroquevillé sur toi-même, assez pour que tes cheveux glissent devant tes yeux, assez pour ne pas qu'il sente que tout va mal.

Pourquoi cette crise soudaine, toi qui a un si bon contrôle sur tes émotions d'habitude ? Pourquoi la voix de ton père hurle toujours à tes oreilles ? Pourquoi n'arrives-tu pas à la faire taire ? Ton regard dérive sur le léger bandage à ton poignet, tu déglutis, laisses échapper ton souffle tremblant entre tes lèvres, et tu te rends compte de l'humidité de tes joues. Tu les essuies. Rapidement. Brusquement. D'un revers de poignet encore en état de fonctionner.

« Rien. » Il ne s'est rien passé. « C'est rien, c'est passé. » Tu ne veux plus y penser. « Je suis désolé, professeur. »

Et tu t'éloignes, encore, mais ce n'est plus physiquement, non, c'est mentalement, psychologiquement. Tu ne veux pas qu'il te voit dans cet état, pas maintenant, alors que tu ne contrôles rien, tu ne voulais pas, non. Pas comme ça.

« Je ne peux plus jouer pendant une semaine, à cause de mon poignet. »

Une semaine, ce n'est rien, une semaine, Hajime. Et tu pries, tu pries pour qu'il oublie cette crise, ton rythme cardiaque qui ne se calme pas, ton cœur qui tambourine, tes larmes qui dégoulinent alors que tu les essuies, encore, encore, encore. Il n'y avait que dans cette étreinte que tu avais trouvé un certain réconfort, que tu avais réussi à faire taire cette voix terrifiante dans ta tête. Il n'y avait que sa voix à lui qui avait réussi à la calmer, et ça te rend malade, Hajime, parce que finalement, t'es qui, pour avoir le droit à ses mots bienveillants, à ses étreintes fraternelles ? T'es qui, Hajime, à part un gosse paumé ? T'es rien, rien du tout. T'es pas sa sœur, t'es pas son frère. Tu fais pas parti de sa vie. T'es qu'un élève, un fan parmi tant d'autres, un admirateur. T'as pas le droit de trouver du réconfort chez quelqu'un qui est bien trop bien pour toi, qui est tellement mieux que toi.

Te pensées s'emmêlent, la migraine vient frapper contre tes tempes. Pourquoi tu paniques pour un simple poignet qui sera réparé la semaine prochaine ? Pourquoi t'arrives pas à penser à autre chose qu'à ton père, qu'à ses coups, qu'à ses insultes ? T'es qu'un bon à rien, Hajime. Pourquoi t'arrives même pas à soigner ton corps ? Pourquoi ton corps t'abandonne ? T'es qu'un bon à rien, Hajime. Pourquoi ton coeur ne veut pas cesser de battre ? Pourquoi il bat si vite ? Tu veux qu'il ralentisse. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un gosse comme toi bordel ! T'arrives pas à te calmer, tu veux juste que tout s'arrête, tu ne veux plus entendre cette voix. Tu caches ton poignet sous ta main. Tu ne veux pas le voir. Tu ne veux pas Le voir. T'es qu'un bon à rien, Hajime ! Ton père a toujours eu raison. T'es qu'un putain de bon à rien, Hajime.

« C'est qu'une semaine, c'est rien, » lâches-tu dans un murmure.

T'es qu'un bon à rien, même pas capable de pas t'effondrer.
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Hajime
broken ;
On dit que l’ignorance est le meilleur des remèdes, on dit qu’un beau mensonge vaut pour cent fois la vérité. On raconte que peut l’on vivre heureux tant qu’on ne sait pas, on peut apprécier les fleurs à l’instant où elles sont épanouies tant qu’on ne revient pas le lendemain pour réaliser à quel point elles manquaient d’eau. T’as vécu trop longtemps pour le savoir Rajan, tu sais que ce n’est pas en fermant les yeux que l’on devient heureux. Alors, ta question pouvait bien faire mal, si c’était pour l’aider à mieux se relever, c’était sans grand regrets. Parce que ce gamin, il te ressemble, mais il n’est pas comme toi. Son amour et sa détermination sont sans faillir, mais sa faiblesse n’en est que démesurément plus grande.

Il s’éloigne. Il instaure une distance alors qu’il a tant travaillé pour abolir les murs qui pouvaient se dresser entre lui & toi. Il te rappelle un peu ton jeune frère, c’est peut-être pour cette raison, que tu appréciais ce garçon.

Rien.
Il le clame comme si ce n’était vraiment rien. Il le clame comme pour l’effacer, comme pour se convaincre qu’il a raison. Tu l’observes en silence et il répète. C’était une prière, qu’il vous répétait oublier cet instant. Un souhait formulé, mais que tu te décides de ne pas accorder. Parce que c’est aussi cela ton travail, faire comprendre qu’il ne suffit pas de vouloir, mais que pour surmonter les épreuves comme les échecs, il fallait faire tout ce que était en son pouvoir.

Je suis désolé, professeur.
Tu ne l’accordes pas, pas aujourd’hui.

«  Tu essaies de convaincre qui exactement, Hajime ?   »
Ce n’est pas envers toi qu’il est désolé, mais envers lui-même. Ce n’est pas à toi, qu’il veut faire croire qu’il ne s’est rien passé, mais à lui-même. Tu es dur avec lui, mais c’est aussi parce que tu crois en lui. Tu sais qu’il est capable de se confronter à la réalité & s’il n’y arrives pas, alors tu seras là pour l’aider, pour le protéger de ses démons le temps qu’il se remette de ses émotions.

Tu attrapes en douceur son poignet. «  Ça, ce n’est pas grave. Une semaine, un mois. Qu’importe, c’est ce que tu veux qui compte.   » Kuro t’avais interdit tant de fois d’entrer sur le terrain. Il t’avait tant de fois disputé tu fais que tu n’écoutais pas. Mais, ce n’est pas ce que tu sous-entends à cet instant-là, n’est-ce pas ? Un joueur qui se blesse, c’est commun, c’est un incident des plus anodin. Ce n’est, en effet, rien. Il y avait autre chose. Il y a toujours eu autre chose derrière cette chute. Parce qu’il y a toujours, une chute.

«  Si tu as besoin de pleurer. Tu as le droit. Si ça ne va pas, tu as le droit aussi.  Ta voix redevient douce. Tu te penches, lui fais un sourire.  N’oublie pas, je suis là pour te rattraper. Ce n’est pas grave, si tu tombes. Tu en as le droit.   »

Tu ne le laisserais pas tomber.
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Tu essaies de convaincre qui exactement, Hajime ? Qui esssaies-tu de convaincre, Hajime ? Qui, hein, Hajime ? Lui, ou toi ? Toi ou lui ? Vous deux. Le monde entier. Qui est-ce que tu essaies de convaincre, Hajime, avec tes murmures et tes complaintes, tes prières et appels à l'aide à peine cachés ? Qui essaies-tu de convaincre alors que tu pleures comme un enfant, alors que les larmes coulent, coulent encore et toujours sans que tu ne puisses les arrêter.

Il attrape ton poignet, le tient entre ses doigts et tu ne peux t'empêcher d'essayer de ravaler tes larmes. C'est ce que tu veux, qui compte, Hajime, il te le dit, il te le répète. Ce que toi tu veux, c'est ça qui est important. Et que veux-tu, Hajime ? Tu veux vivre, tu veux t'envoler, t'échapper, tu ne veux plus jamais y retourner, plus jamais. Et en même temps, sans toi, comment vont-ils faire ? Tu peux pas les abandonner, ils ont trop besoin de toi, ils ont besoin de leur frère aîné, de celui qui se bat, qui se met entre eux et leur plus grande peur. Ils ont besoin de toi. T'es qu'un bon à rien, Hajime, t'es bon qu'à encaisser. Encaisser les insultes, encaisser les coups, encaisser l'ignominie. T'es bon que pour encaisser. Un bon à rien, juste bon à prendre des coups, Hajime.

Il te rassure, il te rassure, te dit que t'as le droit. T'as le droit de pleurer. Tu étouffes un sanglot, ta main se pose sur ta bouche pour bloquer les pleurs, les sanglots, les hoquets. Pourquoi tu pleures, Hajime ? T'es qu'un bon à rien, arrête de chialer ! Arrête de pleurer, Hajime. Tu pleures pour rien, bordel, arrête de pleurer, arrête !

Et ses yeux attrapent les tiens, et tes dernières barrières lâchent, Hajime. Il sera là pour te rattraper, il est là pour t'empêcher de t'effondrer. Mais comment faire, comment faire, Hajime, si ton père est toujours là, hurlant dans ta tête, te massacrant tes rêves, ton passé resurgissant avec la même violence, la même brutalité que les coups qui pleuvaient, que les larmes qui s'abattaient.

Respire, Hajime. Tu te forces à respirer. Stoppe tes larmes, elles sont inutiles, elles montrent simplement à quel point tu es faible, inutile, qu'un bon à rien, celui qu'on a jamais voulu. Les minutes passent, s'égrènent et enfin, enfin tu te calmes, enfin tu arrives à respirer, à calmer les battements de ton cœur. Tu essuies les larmes, serres sa main dans la tienne sans t'en apercevoir.

« Je veux passer pro. »

Tu veux t'échapper.

« Et je veux voler. »

Et tu veux t'échapper, redécouvrir à chaque fois que tu montes sur un balais l'adrénaline qui coule dans tes veines, redécouvrir le plaisir, redécouvrir cette sensation divine de liberté.

Tu veux et tu exiges, Hajime, tel le prince que tu es.
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Hajime
broken ;
Y a ces sentiments qu’on ravale, ces cris que l’on veut taire et ces larmes que l’on cherche indéfiniment à retenir. Il y a cet instinct qui nous pousse à toujours nous retenir comme si si on ne le faisait pas, on finirait par se noyer dans le flot de nos émotions. T’as toujours longtemps cru que t’empêcher de pleurer te rendrait plus fort, que ça te donnait de l’assurance, du contrôle. Mais c’est faux. Faux. Archifaux. Ce n’est que s’infliger toute cette douleur, ce n’est que l’ingurgiter pour ne jamais la digérer. Parce que ça ne se consomme pas, parce que si on ne les laisse pas s’échapper ils s’accumuleront, jusqu’à éclater. Tu connais bien ça, Rajan. Il y a des silhouettes que t’as jamais su oublier, comme tu n’as jamais su les pleurer. Alors ça te hante, mais cet enfant, il n’a pas à subir ça. Il n’a pas à s’imposer ce poids. Tu essayes de t’en convaincre tout comme tu cherches à le persuader que tu es là. Et que tant que tu le seras, il pourra compter sur toi.

Mais tu vois Rajan, on n’obtient jamais rien du premier coup. Une victoire, ça se travaille, une victoire ça se mérite et t’en es encore loin du compte. Alors, ce serait point par point que tu le laisserais venir à toi. Que tu le laisserais se livrer. Alors tu attendras, jusqu’à qu’il déclare forfait.

Aujourd’hui il te livre la première page de son histoire. Elle est similaire à la tienne, elle raconte l’histoire d’un garçon qui admire des adultes, d’un enfant qui rêve de devenir comme eux, de s’élever dans les cieux. Si tu as écrit l’épilogue de cet ouvrage, alors tu l’aiderais à rédiger chaque ligne, chaque page, chaque chapitre, jusqu’à que le jeune garçon devienne assez grand pour voler de ses propres ailes.

«  Je t’aiderais.   » Ce n’est pas une promesse, c’est un fait. «  Tu es capable, de tout ce dont tu rêves, Hajime. Si tu crois en moi et encore plus en toi; tout ira bien.  »

Et tu te relèves tout en le tirant avec toi. Il est capable de tenir par lui-même, il en a toujours été capable. On n’oublie simplement sa force, lorsqu’on se souvient de ses faiblesses. Ce qui compte, c’est ce en quoi on croit.

«  Kuro a dit quelque chose ? Mh, je ne l’ai jamais écouté.   Il allait te tuer, mais tu gardes ça pour plus tard. Tu te sens capable de gérer avec une seule main ?  » Il y a une première fois à tout.

A cet instant, tu voulais lui prouver, qu’il n’y avait rien pour l’arrêter,
Qu’il était plus fort que ce qu’il pensait,

Que personne ne pouvait l’empêcher d’aller là où il voulait,
Et qu’il n’y avait personne pour l’en empêcher.
Tu ne le laisserais pas tomber.
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Il t'aidera. Une certitude, un fait, quelque chose de tangible, quelque chose que tu peux toucher du doigt ; comme cette main dans la tienne que tu serres, serres si fort alors que tu ne devrais pas. Tu t'accroches à lui comme t'accrocherais à une bouée de sauvetage en plein naufrage. Il te relève, physiquement, mentalement, il t'oblige à te mettre sur tes pieds et tu t'ancres bien au sol malgré tes jambes un peu tremblantes.

Kuro. L'infirmier. Oui. Il t'a dit quelque chose. Oui, il t'a dit que tu pourrais plus jouer si tu continuais, mais tu ne veux pas y croire, sinon, y aurait plus beaucoup d'athlètes sorciers sur le terrain. Et puis, une question. Une question qui veut dire tellement de choses, Hajime. Ton regard trouve le sien, et tu as toujours cette main dans la tienne. Tu hoches la tête, vigoureusement, sûr de toi :

« Oui. J'le laisserai pas m'empêcher de voler. »

Ton père ne sera pas celui qui te dira de te taire, ton père ne t'empêchera pas de rêver, ton père ne t'empêchera pas de réaliser ton rêve. Et qu'importe le poignet brisé, qu'importe les blessures d'une enfance échouée. Tu vas vivre, Hajime. Tu vas vivre sans jamais t'arrêter, à voler et à t'échapper, courir derrière l'immensité, à tenter de rattraper l'horizon.

T'es capable de tout, Hajime. Et tu le crois surtout car c'est lui, cet homme que tu admires tant qui te le dit. Tu le crois surtout car il est là, il te relève et te tient, et qu'Hajime, c'est lui qui t'a donné envie de voler, et c'est sûrement lui qui t'aidera à jamais t'effondrer.
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Hajime
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Oui. J'le laisserai pas m'empêcher de voler.

Ces mots. Cette détermination. C’est ce qui t’as charmé chez ce gamin. C’est ces sentences qui t’ont susurré qu’il te ressemble tant. Tu revois ces jours où rien ne semblait pouvoir t’arrêter ou tu te sentais capable de tout surpasser. Ces jours où tu croyais encore fièrement en tes idéaux. Le quidditch, tu t’y es accroché, c’est ce qui t’as permis de tenir, c’est ce qui a réussi à te secourir. 



C’est bien parce qu’il est le miroir de ton toi passé, que tu aimerais lui offrir au moins ça. Cette chance de pouvoir s’accrocher à quelque chose si tout s’envole. Si tout lui tourne le dos. S’il est à l’origine de bien des maux. Tant qu’on a quelque chose qui nous tient à cœur, on est capable d’avancer. Tu l’as appris à tes dépends.

Lui transmettre cet amour, c’est tout ce que tu as à offrir. Lui faire hériter de cette détermination, c’est tout ce que tu peux faire. Parce viendra le jour, où il en aura bien besoin.

D’un geste vif tu appelles ton balais, Hayate un beau modèle artisanal et japonais de 1989, celui dont il s’est servi sur la dernière coupe du monde à laquelle il avait eu la chance de participer. D’un geste vif, tu en saisi le manche et t’approche de nouveau de ton élève. Tu prends sa main et lui glisse l’objet entre les doigts à l’instar d’un flambeau que tu relayerais.

« Il est un peu vieux, maintenant. Mais, il est incroyablement résistant.   »


Il t’avait accompagnée toutes ces derniers année. Tu t’étais accroché à lui, lorsque vous aviez perdu une énième fois la coupe, lorsque tu as décidé de prendre ta retraite, lorsque tu as foulé une nouvelle fois le sol de l’île de Minami-Iwo.

« Il est à toi maintenant.  »

Un présent que tu n’avais jamais fait auparavant. Pour toi, ça avait tellement de sens. En même temps que tu l’encourageais. Tu abandonnais. Tu acceptais que ces lendemains de compétition ne soient plus les tiens.

« Montre-moi de quoi tu es capable, Hajime.  »

Montre à tous ceux qui t’ont dit d’arrêter, qu’il y a rien qui puisse te freiner.
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Tu passes les mains dans tes cheveux, chasses les dernières traces de larmes sur ton visage et tu pends quelques profondes inspirations pour souffler lentement. Tu rejettes les quelques mauvaises pensées qui vagabondent encore dans ton esprit avant de lancer un léger regard à ton poignet. Tes mains sont froides sur ton visage, et tu soupires d'aise.

Tu ne comprends qu'à moitié la crise de panique, et tu te sens soudain vidé de toutes tes forces, mais pas question de refuser de voler avec ton professeur. C'était un moment bien trop privilégié pour toi, pour le refuser. Tu vas pour quitter ton professeur, pour aller récupérer ton balai quand il appelle le sien, et tu observes avec une certaine admiration le balai qui vient se loger dans la main de son propriétaire.

Il n'est plus ton professeur, mais il est cet homme que tu as admiré pendant tant d'années, et que tu admires encore, tel l'enfant que tu es.

Et puis, et puis il cale le balai dans ta main, fermement, referme ton emprise dessus et tu le regardes, les yeux grand ouverts sous la surprise. Oui. Oui tu sais qu'il est résistant, il volait souvent dessus de temps en temps, et tu l'observais faire, les yeux plein d'étoiles.

Il est à toi maintenant.

Et ton souffle se coupe, ton cœur se serre, et ta bouche s'ouvre, se referme. Tu regardes le balai, pas un balai, pas n'importe quel balai, non le balai, celui de Rajan Tsukino, celui qui l'a accompagné pendant la coupe du monde de quidditch et tu ne sais pas comment réagir. Tu ne sais pas, Hajime, et tu te contentes de laisser ton regard aller de l'un à l'autre, la bouche ouverte sans savoir quoi dire.

Montre-moi de quoi tu es capable, Hajime.

« Je... » Tu déglutis, ouvres la bouche, la refermes, continue : « Je peux pas c'est... c'est votre balai. C'est, enfin, c'est... wow. Il est magnifique je... »

Et tu perds tes mots, observes enfin avec détail le visage de ton professeur, de ton mentor, de celui que tu admires tant, et les larmes te montent de nouveau aux yeux, Hajime, sans trop savoir pourquoi ni comment tu pourrais les stopper.
Rajan Tsukino
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Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
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Rajan Tsukino
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Hajime
broken ;
Ce balai, tu t’es souvent demandé si tu devais ou non l’offrir à Ishan. Tu t’es souvent questionné sur le chemin qui se dessinait pour ton jeune frère, marchant dans chacune de tes traces de pas et ce dans l’espoir de te surpasser. A vrai dire, tu en serais heureux, mais tu as toujours eu la sensation que ce présent serait pour lui un poids. Alors, pourquoi Hajime ? Pourquoi cet enfant qui n’a rien à voir avec toi ? Ce gosse qui comme pleins d’autres te regardent avec les étoiles dans les yeux ? Sûrement, parce qu’il n’en saisit pas le sens. Sûrement, parce qu’il l’acceptera et le chérira sans connaitre et s’imaginer la souffrance. Parce que du poids qu’il représente, tu sais qu’il sera capable d’en changer sa nature, d’en faire une force.

Et son visage radieux, te prouve que tu ne t’es pas trompé. Tu espères seulement à cet instant, d’avoir bien fait. Non. C’est faux. Qu’importe les conséquences, tu ne regretteras pas.

« Tu ne refuserais quand même pas mon cadeau ?   » Tu glisses tes mais de chaque côté de ta taille avant de sourire. Tu aurais certainement réagi pareil si l’un des membres de l’équipe de ton enfance t’avais fait présent de son balai.

« Tu sauras en faire bon usage.  » Aujourd’hui, à toi, il ne te sert plus. Il n’est que l’objet de tes démonstrations et encore. Il n’est que l’ombre d’un regret, un sentiment de défaite, une culpabilité d’avoir manqué le dernier coup. Il est tout ce que tu as abandonné pour jouer, pour rester sur le terrain, il est tout ce que tu n’as pas pu accomplir, ces espoirs et ces rires, ces larmes de quand vous avez baissez les armes. Défaite.

Tu passes ta main sur la tête de ton élève, lui ébouriffant sa chevelure d’ébène. Père, frère, professeur. Tes identités se mêlaient un peu.

« Fais-ça pour moi. »

Parce que toi, tu ne retourneras plus sur le terrain.

Ishan. Hajime. Tu aimerais les voir voler. Tu aimerais les voir accomplir ce que tu n'as pas été capable. Tu veux qu'ils soient capable d'arracher cette victoire qui t'as tant de fois vu te glissé entre les doigts. Tu veux pouvoir vivre assez vieux et voir ça de tes propres yeux.
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You are broken on the floor and you’re crying, crying. He has done this all before, but you’re lying, lying to yourself, that he’ll find help, that he will change, to someone else. But you’re broken on the floor, still asking him for more.
Tu secoues la tête de gauche à droite, brusquement, violemment, une ou deux larmes perlant au coin de tes paupières avant de glisser le long de tes joues.

« Non, non c'est juste... »

C'est juste quoi, Hajime ? Tu ne sais pas. C'est juste, trop. Ce balai désigne bien trop de choses, il te montre un rêve accompli et surtout, surtout, il te tend le relais, Hajime. C'est à toi, désormais, et ça veut dire, tellement, tellement de choses venant de lui. C'est tout ce que tu as toujours souhaité, qu'il reconnaisse ton travail, qu'il reconnaisse ton dur labeur, qu'il te reconnaisse, toi, Hajime, futur joueur de quidditch, parce que c'est ton plus grand rêve, et là... là, en te donnant son balai, il te dit que tu en es capable, que tu peux le faire.

Et qu'importe si tu ne le deviens pas.
Qu'importe si ça ne fonctionne pas.
Parce qu'il te dit que tu en es capable.
Que tu peux le faire.

Une main qui passe dans tes cheveux, les ébouriffe et tu rougis, baisses les yeux sans même t'en rendre compte. Et t'as ce baume au cœur, cette impression que tu pourrais tout faire, parce que finalement, Hajime, t'attendais ça depuis si longtemps, qu'on te dise que tu en étais capable, que tu pouvais le faire. T'attendais que ça, Hajime, d'être reconnu par quelqu'un. Et si c'est lui, si c'est lui c'est tellement plus.

Tu chasses les larmes qui perlent au coin de tes yeux, encore, et tu souris.

« J'en prendrai soin, c'est la chose la plus précieuse que j'ai. »

Et tu lui souris, heureux, avant de serrer de tes deux mains le manche du balai qui marque un nouveau chapitre de ta vie.
Rajan Tsukino
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Hajime
broken ;
Rendre une personne heureuse, c’est un sentiment particulier qui appartient à un moment tout aussi particulier. T’avais l’impression d’être quelqu’un de bien dans ces moment-là. T’avais l’impression que ça pouvait soigner les plaies causées. T’avais l’impression que ça t’aiderais à te faire pardonner. De quoi, te demande-t-on, mais c’est un secret des mieux gardés.

T’as une vie qui a été exposée sous le feu des projecteurs ces quinze dernières années, on t’a observé, on t’a jugé, idolâtré, détesté, aimé, oublié. Pourtant, personne ne sait de quoi était fait t’as vie avant que tu n’arrives sur ce vaste terrain, personne ne sait, que tu ne te le pardonnes pas. Cette époque, t’as laissé des stigmates que tu ne peux pas effacer et maintenant, tu es obligé de les garder, de les panser. Elles font partie de toi et sans ça, tu ne serais pas là aujourd’hui. C’est un mal, pour un bien. Un bien, venant d’un mal.

Il sourit. Il rayonne, lorsque ses lippes s’étirent. C’est un gamin plein de charme, plein de potentiel. C’est un enfant qui a encore toute la vie devant lui. Qui est pleins de promesses et d’espoirs. Alors, tu lui confis un peu des tiens, demain, ce sera lui qui confiera les siens.

Il serre le manche.  Clame que c’est son bien le plus précieux. Tu secoues légèrement la tête. C’est le plus précieux en ce moment, mais il ne le sera pas éternellement. Un soir, il reposera dans un coin, il prendra l’âge et la poussière, il sera oublié avec ton nom.

« Un jour, tu trouveras quelque chose d’encore plus précieux.  Toi, tu l’avais trouvé et tu l’avais perdu. Tu l’avais laissée s’en aller. Tu l’avais tant regrettée. En attendant, je compte sur toi pour y faire attention.   »

Tu croises les bras, reprend ton pseudo masque d’instituteur.

« Maintenant, monsieur Sakurai. Vous me ferez le plaisir de faire le tour du terrain avec votre nouveau balai, maintenant.   »

Tu avais dit, que tu le ferais voler.
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T'as le cœur qui tremble, Hajime. T'as le cœur qui s'emballe, qui s'émerveille. T'as le cœur d'un enfant qui vient de réaliser son plus grand rêve. Et il te répond. Oui, oui peut-être que plus tard, tu trouveras un objet plus précieux encore, mais ce balai... ce balai c'est tout ce qu'il te faut pour te relever, Hajime, tout ce qu'il te faut pour exister. Alors tu ne penses pas qu'il sera dépassé. Il ne prendra pas la poussière au fin fond d'un placard, tu te le refuses, Hajime. Et peut-être qu'un jour, tu iras voir cet homme qui t'a redressé, et que tu pourras enfin lui rendre la pareille, qui sait.

Puis il t'ordonner d'aller faire un tour, d'aller voler, et tu lâches un rire. Un rire heureux, un rire joyeux. Ton regard se pose un instant sur ton poignet, mais tu n'y penses pas, tu n'y songes pas, tu n'y réfléchis pas. Qu'importe, Hajime, ce n'est pas le souvenir d'un poignet cassé qui va te bloquer. Ce n'est pas toi, ça, non. Toi, tu te bats, toi, tu te relèves, toi, tu voles.

T'es un être créé pour voler.

Alors tu enfourches ton balai, donne un coup de pied sur le sol pour t'élancer. Et le vent vient souffler brutalement sur ton visage alors que tes pieds ne touchent plus le sol. Tu es si haut, tellement haut dans le ciel, et tu inspires profondément, gonfles tes poumons de cet oxygène, de cet air que tu ne trouves jamais ailleurs à part dans les cieux.

Ô Hajime,
Tu es la liberté.
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Hajime
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Et tu laisses un nouveau gamin s’envoler à dos de ton balai. Tu le laisses comme un oisillon qui apprend à battre des ailes tenter les choses par lui-même. Ton regard bienveillant l’observe enfourcher ce qui t’avais accompagné durant tant d’année. Maladroitement, dans un premier temps, mais tu le voyais corriger rapidement sa posture. Tu laisses tes bras retomber le long de ton corps, tes yeux suivre cette silhouette qui goutait au plaisir de la liberté, à cette sensation que toi aussi tu as ressenti, quand tu as compris que rien ne t’empêcherait de virevolter. . De prendre de la hauteur, de te surpasser comme jamais. Rien n’a su t’arrêter, même quand il le fallait.


«  N’hésite pas à prendre appuis du côté inverse de ta blessure. Adapte ton poids et contrebalance lorsque tu te sens emporté.   »

Tu hausses la voix pour que tes conseils parviennent jusqu’à ses oreilles. Tu ne peux t’empêcher de le guider, même quand tu te promets que tu vas le laisser galérer un peu. Parce que t’es plus capable de laisser les gens s’écrouler, Rajan. Tu n’aimes pas ça. Alors, si tu pouvais guider ce gamin un tant soit peu, tu le ferais. Aussi longtemps que tu le pourrais. Parce que l’éternité, trouve toujours une fin à sa route.


«  Tu peux être fier de toi, Hajime.   »

Parce que toi, tu es fier de lui. Tu sais qu’il est capable de grande chose, tu sais que c’est un bon et gentil garçon. Tu sais, qu’il est capable de ne pas marcher sur tes pas, qu’il est capable de ne pas faire les mêmes erreurs que toi. Parce qu’il n’est justement pas toi, Rajan.
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Ton poignet n'accepte pas la prise, comme si l'infirmier n'avait rien fait, comme si ton corps se souvenait encore de la douleur, comme si tu ne pouvais pas le soigner. Mais tant pis, Hajime, tu forces dessus, peut-être trop, car tu entends la voix de ton professeur venant d'en bas. Côté inverse. Adapter ton poids. Contrebalancer. Et c'est ce que tu fais, presque instinctivement, sans même y penser une fois que la consigne a été donnée.

Tu voles encore quelques instants avant de reposer pieds au sol, et tu arrives au moment même où il lâche que tu peux être fier de toi. Tu peux être fier de toi, Hajime, et tu rougis brusquement, détournes les yeux, la tête, tenant fermement le balai dans ta main saine. Comment ça, tu peux être fier de toi ? Comment tu peux... ah. Tu te racles la gorge, cherches tes mots avant de lâcher :

« Merci. »

Tu observes le balai serré entre tes doigts et tu restes un instant sans rien dire, sans bouger, avant de relever la tête vers ton professeur :

« Vous êtes sûr que vous ne voulez pas le garder ? C'est quand même... enfin, vous êtes allé à la coupe du monde avec. C'est... enfin. »

Et tu t'arrêtes, te mordilles la lèvre inférieure sans savoir quoi rajouter. Tu as l'impression d'avoir quelque chose de beaucoup trop précieux entre tes mains.
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