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aurore boréale, peur du noir (kuro)
Ange Ueda
aurore boréale, peur du noir (kuro) 5d2070a4fa38dd86cc7dd7d7eea5c1f5
Citation : risus abundat in ore stultorum -- à la bouche du sot, le rire abonde
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Ange Ueda
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Ange Ueda
comme si c'monde n'était pas fait pour moi


Riche idée qui le conduit à peindre la clairière en officieux repaire - Ange et ses avant-bras à vif, les ongles rongés et les épaules tremblantes. Elle est loin la sérénité des beaux jours, l’insouciance qui le prenait aux tripes et le venin, le venin lui fait aujourd’hui dégobiller tout ce qu’il a le malheur d’ingurgiter. Bouteilles d’eau vidées maladroitement, rien n’y fait ; c’est une soif qu’aucun aliment ne saurait étancher, une ineffable faim qui taille son chemin à coups de griffes dans les entrailles de l’enfant-roi. Bien déchu qu’est l’Ange, épuisant ses dernières ressources à la gloire d’un bonheur de toutes pièces fabriqué.

Lucide, il l’est encore - toujours apte à guider ses pas de faon nouveau-né au travers de l’indocile forêt, quand bien même serait-elle ravie de l’engloutir entre ses feuilles menaçantes. L’obscurité pousse l’écorché à cadencer sa marche, ses pieds butant contre pléthore de racines vicieuses ; il se fraie un chemin jusque dans le petit havre improvisé, ensorcelle un origami pour le guider jusqu’à son bienfaiteur - s’endort bêtement sur l’herbe piquante, vulnérable et fatigué, si fatigué.

Les prémices du manque perforent son crâne dès lors que ses yeux s’ouvrent, l’aiguille sage et patiente dissimulée sous les sous-vêtements. Troisième tiroir à gauche, entre un caleçon bob l’éponge et une paire de chaussettes à l’effigie des Kitsune. Ange, quant à lui, se concentre. Des branches craquent alentours, attirent son attention si soudainement acérée - quelques gouttes de transpiration dégoulinent du front plissé jusqu’à la craquelure de sa nuque et il glisse entre ses lèvres le premier placebo, yeux fermés sous la rudesse de sa mâchoire. Crocs refermés sur l’aubaine, un petit paquet de pilules qui ne l’aideront qu’au terme de quelques jours - il a besoin de rentrer.

Finalement tu le bénis de ta présence et il est forcé de ravaler un sanglot, éprouvé par l’attente ; Ange n’aura jamais été un exemple de patience. Hey- salut- bonjour. Il trébuche sur ses mots comme il trébuchait sur les racines, son esprit en jungle hostile - ah ! Qu’elle est loin, la désinvolture ! Kur- Monsieur. J’ai besoin d’aide. Je sais, vous allez crier, peut-être vouloir me frapper. Ah. Vous pourriez le faire, ici. Personne ne le saurait, et je dirais rien. Pourquoi ? Parce que je comprends. Vous seriez pas- vous seriez pas le premier qui veut me frapper. Pas pour ça, en tout cas. Les mots se bousculent sur ses lèvres gercées et Ange se languit d’un bain brûlant, regrettant de ne pas avoir orchestré cette insidieuse rencontre dans le confort des sources chaudes. Peut-être y songera-t-il, la prochaine fois.

Est-ce qu’on peut abréger la routine ? J’ai vraiment envie de me baigner. Ou me laver, au moins. L’arrogance qui transpire de ses pores - Ange inhabituel, Ange qui sent l’agacement s’enrouler autour de sa colonne vertébrale, nécroser ses trapèzes pour les tendre sur un poids duquel il ne saurait se défaire. Les vacances ont été annulées, j’ai pas pu rentrer. J’essaye d’économiser, mais c’est… C’est tellement dur. Ton suppliant, les octaves décalées dans son discours plaintif - quelques jours, il lui reste quelques jours tout au plus. S’il vous plaît.
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@Ange Ueda
Tu as reçu un origami un peu étrange, sa couleur t'a averti immédiatement. On aurait dit un message d'urgence. Comme s'il fallait tout abandonner et te faire guider jusqu'à son émetteur. C'était inattendu et, pas inespéré, mais tu ressens la gravité de la situation. Tu as une certaine appréhension, et s'il y avait du sang. Tu as une mallette de premiers secours, celle que tu n'utilises qu'en cas de déplacements en ville ou hors de l'école. Tu la gardes précieusement chez toi. Et quand bien même tu te fais tirer de ton de lit, sortir de ta solitude et de ton calme olympien. Le stress te foudroie et tu te dépêche. Tu n'es pas habillé, ou en civil tout au plus, pas de blouse rien. Tout est à l'infirmerie.
Tu l'attrapes, et sors immédiatement.Tu aurais bien pris ton balai, mais ce n'est pas ta spécialité. Tu préfères ne pas tenter le diable et ne blesser personne. Tu cours, l'origami te mène aux abords de la forêt, vers l'ouest, proche de la zone d'arrivée des étudiants. A cette vue, tu te rends compte que tu as bien fait d'y aller à pieds. Les jours précédents ont été éprouvants psychologiquement et tu aurais aimé un cas plus tranquille, moins complexe. Tu t'enfonces dans la forêt, toujours guidé par cet origami. On se croirait presque dans une partie de cache-cache, accélérée, moins calme. Plus angoissante. Un film d'horreur en construction. Tu aurais bien pris un yokaï avec toi, mais tu ne penses pas que l'un d'eux aurait accepté de te suivre, ou pire, si Hidenori aurait été d'accord avec ça.
L'origami se détruit en arrivant aux alentours d'une petite clairière, particulièrement paisible, illuminée difficilement par les rayons du soleil qui traversent les feuilles. On dirait un coin de paradis, où le temps s'est arrêté, furtivement. Tu avances pas à pas, cherchant du regard l'auteur du message d'alerte. Et il ne te faut pas longtemps avant d'observer Ueda. Couvert de vomi, trempé de sueur et d'eau. Il est en descente ou en manque. Tu le sais tu as eu plusieurs fois à faire à lui dans cet état. C'est coutumier, mais là. Complètement affolé, tu hurles.

- MAIS BON SANG UEDA QU'EST CE QUE T'AS FOUTU ?!

Tu accours auprès de lui, t'agenouilles à ses côtés et ouvre ta mallette à outils. Tu lui mets ton blouson autour de ses épaules, il semble fiévreux. Un tissu mouillé sur le front et tu commences les formalités de base : prise de température, vérification des bras, des narines, pansements si blessures. Tu reprends ton calme car tu sais que crier ne changera rien à la situation.

- Ueda, bien sûr que non je vais pas te frapper. Mais faut que t'arrêtes de déconner. Sérieux... Regarde dans quel état t'es.

Tu le fais boire un peu, doucement, évitant qu'il vomisse ou recrache. Tu lui donnes une potion qui le fera se sentir mieux. Quelques gouttes, mais tu vas devoir l'emmener à l'infirmerie, pour qu'il se repose, pour des analyses plus poussées. Il te faut du concret, de la stabilité, du matériel, l'aval du directeur aussi. Cette clairière est très sympa mais ne suffira pas ni ne fera l'affaire. Tu essayes de le soulever, mais sans aide ou sortilège, il t'es impossible de le déplacer. Tu vas devoir agir sur place.

- Je sais Ueda, je sais. Mais tais-toi et garde de tes forces. C'est la même chose que d'habitude ou tu as... Changé ?

Tu poses la question sans vraiment attendre de réponse.Tu es conscient qu'il ne lui reste pas longtemps et tu te demandes bien comment tu vas pouvoir user de créativité pour lui sauver la vie. Façon sorcier ou façon moldu ? Tu sais que tant qu'il n'aura pas tout vomi, il restera mal. Tu sais aussi qu'après ça il faudrait, chez les moldus, le perfuser pour lui redonner les minéraux et autres éléments essentiels pour le corps, distribués en douceur par intraveineuse. Et tu sais aussi qu'il va falloir qu'il se réhydrate, mais en l'état tout ce qui entrerait par sa bouche ne ferait que ressortir immédiatement. Possède-t-on des sortilèges spéciaux pour les vomissements, pour les overdoses ? A part quelques soins mineurs tu ne pourras pas le remettre en état avec un coup de baguette magique. Il va falloir du temps. Chose dont vous manquez.
Heureusement, il ne semble pas souffrir de douleur, car des cris pourraient attirer des bêtes sauvages, ou bien des élèves, ou des professeurs. Il ne faut absolument pas qu'il hurle de douleur. En te disant ça, tu réalises que tu as toi-même hurlé à la vue de l'élève. Tu espères secrètement que personne ne vous a entendu. Au moment où tu vas pour lui parler, il vomit. Encore. Tu le penches immédiatement, lui tournes la tête vers le bas. Il ne faut pas qu'il s'étouffe avec son vomi ou sa langue. De plus, si on peut lui éviter de se salir encore plus...

- Vaut mieux que ce soit dehors. Aller mon grand.

Tu veux qu'il s'en sorte. Il a ses problèmes mais c'est un garçon qui apporte tant de bonne humeur à l'école.

- Survis Ange...
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Ange Ueda
(trigger warning: je parle bcp trop de vomi dans ce rp g juré + c'est super extra & emo bye)

comme si c'monde n'était pas fait pour moi


Mais bon sang Ueda qu’est-ce que t’as foutu ?! Un rire penaud s’extirpe d’entre ses lippes gercées, il tente de redresser sa carcasse esseulée - mais tu sais, il est tellement fatigué. Désolé. Murmure à peine audible, il racle sa gorge asséchée et un chuintement lui échappe lorsque le froid du tissu s’abat sur son crâne. Fraîcheur qu’il accueille à bras ouverts, l’enfant déchu rapidement pliable entre tes bras savants. Je sais Ueda, je sais. Mais tais-toi et garde de tes forces. C’est la même chose que d’habitude ou tu as… Changé ?

Aucune réponse - l’agonie fait rage en son sein et l’excessif artiste qu’il est le rejoue au centuple. Ah, peut-être qu’il a fait son temps. A force de tirer sur la corde il a fini par la déchirer et le voilà qui chute, rapide et seul, si seul. Quelques larmes sauvages coulent sur ses joues et il se brûle la trachée en dégobillant le venin, à peine assez conscient pour réaliser qu’il allait s’étouffer ; la gangrène est forcivement arrachée d’entre ses viscères et la bile qui l’accompagne se fait feu follet contre sa langue pâteuse. Il a déjà été là, s’est plusieurs fois retrouvé à vomir tripes et boyaux et à sentir le souffle blafard du jour dernier le long de sa nuque au duvet hérissé.

Tu poursuis tes encouragements et lui lève un pouce faiblard, dans une tentative mort-née de te rassurer - nouveau haut-le-coeur qui ampute son désir de répondre, il sent d’autres sanglots agiter ses épaules amaigries. Quelques jurons se taillent une place entre les gémissements vomitifs et il se redresse après plusieurs minutes de tourment, la main tendue dans la supplication silencieuse qu’on lui donne de l’eau. J’ai pas changé.

Bien sûr ; l’insouciance ne se refait guère. Ange navigue en eaux troubles sans en être tellement conscient, et le danger qui plane par-delà sa tignasse multicolore prend des allures d’épée de Damoclès. Je veux pas partir. Il chuchote entre deux gorgées, l’oeil fou et les ongles plongés dans les mains - il le sait, quelque part, qu’il risque l’expulsion. Secret gardé par quelques tendres amis tient sur le fil des relations infantiles ; et Dieu sait qu’il en mourrait, si on l’arrachait à la quiétude de cette école, si on lui interdisait l’usage de la magie. Les mèches surplombant son crâne fiévreux se couvrent d’une teinte sombre, si noire qu’elle en paraît décorée de reflets bleus. Ca va aller. Ca va aller.

Et sur ce mensonge il régurgite encore, l’estomac vide mais le mal ancré dans ses poumons. Il se plaint vivement de la lave coulant dans ses artères, des bruits infernaux de la nature autour de vous - tout paraît trop et il meurt aussi bien de chaud que de froid, consumé par la redescente et toute la haine que les piqûres parviennent à refréner. S’il vous plaît, je veux juste arrêter d’avoir mal. Qu’on l’achève, qu’on le soulage - qu’on le guillotine ou qu’on le soigne, il n’en a cure. Il veut juste que ça cesse.
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@Ange Ueda
C'est la merde. Concrètement. C'est intersidéral à ce stade-là. Tu le vois dégueuler tout ce qu'il a, et même ce qu'il n'a pas. Il est dans un état proche de l'Alaska et toi tu le tiens dans tes bras. Lui tournes la tête au besoin, lui humidifies le visage, l'abreuves. C'est vraiment de l'assistance à personne en danger. Il n'est pas question de soin pour le moment. A l'heure actuelle le seul moyen d'avancer vers une guérison, ou plutôt une détoxification, une purification, c'est de tout vider. Expulser le mal, si on peut dire. Donc même si ça te fait de la peine, tu n'as d'autres choix que de le laisser vomir, encore plus.
C'est un spectacle des plus atroce. On pourrait presque imaginer un freak show. Ces grands chapiteaux où l'on exposait à la vue de tous des monstruosités, pour divertir le commun des mortels. Sauf que la monstruosité, ici c'est Ueda. Et toi, tu es l’infâme prince des charlatans. Tu ne sais quoi faire, si ce n'est attendre que le temps passe. Un sort ou une potion calmerait sans doute la douleur, qui semble le tenailler violemment. Mais ça n'ôterait pas l'origine du mal être. Non pas qu'il faille le purger. Il n'est pas possédé. C'est juste que... Ben t'as pas vraiment le choix. Tu dois attendre qu'il n'ait plus rien à vomir pour pouvoir t'occuper pleinement de sa convalescence. En te disant ça, tu l'entends te dire qu'il veut que ça cesse. Qu'il ne veut plus souffrir. Qu'il veut partir.
On croirait t'entendre. Toi qui a tant voulu disparaître. Toi qui connait la dépression et les envies suicidaires inabouties. Toi qui donnerait tout pour échanger ta place avec cet élève, pour qu"il ne connaisse pas la douleur. Et tu veux le secouer. Le faire rire. Lui montrer que ici, il est attendu, qu'il y a quelqu'un. toi. Même si ce n'est peut-être pas optimal, ou espéré. T'es là. Et tu ne bougeras pas. Alors tu l'aides, à vomir. Ça pue la mort. C'est atroce.

- Je suis là Ueda, je m'occupe de toi. Calme-toi, respire. Prends ton temps. On a le temps.

On a le temps. Tu te répètes cette phrase, comme pour te persuader qu'il n'est pas du tout à la limite d'un arrêt cardiaque, ou autre dérive liée à une overdose. Car c'est tout bonnement une overdose. D'un truc dégueulasse. Que son corps lui ordonne de recracher. De la manière la plus dégueulasse qu'il connaisse. En régurgitant. Ainsi, son corps lui montre à quel point ce n'est pas bon pour lui. Que ce n'est pas beau non plus. Et que c'est dégueulasse de lui infliger ça.
Tu penches la tête de Ueda en arrière, lui ouvre la bouche, un peu de force, lui verse quelques gouttes d'une potion dont tu ne sais plus grand chose si ce n'est qu'elle t'avait servi dans un cas similaire il y a plus de quinze ans de ça. Dans le monde moldu. Quand tu faisais tes études. Tu ne pouvais pas lancer de sort à cette époque, au risque de dévoiler votre monde. Alors ça tombait plutôt bien, tu allais calmer le jeu, ralentir le processus d’évacuation, accélérer la guérison, et le garder en vie. Accessoirement. C'était un peu l'objectif principal. Un cas si sérieux. C'était comme s'il avait vraiment franchit la limite que tu t'étais fixé. Tu avais l'habitude qu'il vienne, en état de manque, t'en demander. Tu refusais. Et tu avais l'habitude de le voir, presque normal. C'est-à-dire complètement drogué. Mais pas dans les vapes. Là c'était la phase que tu n'avais jamais expérimenté. Celle que tu aurais préféré ne pas traiter, ne pas voir. Ne pas être déçu. Par Ueda. Par l'homme. Encore.
Il te faut une cigarette, mais les vapeurs de fumée pourraient très bien le rendre d'autant plus mal. Le refaire vomir de plus belle.

- On va attendre quelques temps. Ensuite je continuerai. Il faut qu'on laisse ton estomac se reposer un peu. C'est épuisant pour lui tu sais. Déjà que tu lui donnes que des trucs dégueulasses à manger... C'est normal qu'il recrache, tu crois pas ?

La vérité c'est qu'on pouvait te voir ricaner à ce moment-là. C'était un peu comme une sorte de clown fou, qui part en fou-rire inquiétant. Sauf que là, c'était léger. Discret. Ce qui te rendait effrayant. Avec les filtres de lumières ton visage était presque dans la pénombre. Les cernes n'arrangeant pas ton regard tu ressemblais à un démon. Paradoxal pour quelqu'un qui vient sauver un enfant. Depuis quand les monstres sauvent-ils les enfants ?
Tu cesses immédiatement de sourire, de rire et de faire quoique ce soit de joyeux. Tu espères avoir pu lui donner une once de sentiment positif, ou inquiétant. D'une certaine manière il serait intrigué ou perplexe. Et ses envies d'autre part s'en iraient. Ça fonctionne souvent comme ça non, une diversion de l'esprit. Tu enlevas ta veste, la roulas en boule et la glisse sous la tête de Ueda. L’allongeant ainsi à côté de son vomi, le tête sur une surface confortable.

- Repose-toi un peu. Ce veille sur toi. Ça te fera du bien.

De te reposer. eEt qu'on veille sur toi aussi...
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Ange Ueda
comme si c'monde n'était pas fait pour moi


Ah! misère. Quelle misère s’enroule autour de sa colonne vertébrale, traverse les arrangements de muscles et de vertèbres craquelantes pour s’enfoncer dans sa gorge et répandre son venin - quelle misère savoure sa déchéance et la couve du regard vénal qu’ont la cruauté et l’abandon, au coucher du soleil ! Ange s’oublie en hoquets cernés de larmes juvéniles, la détresse empoisonne ses viscères et rend la bile d’autant plus acide, d’autant plus douloureuse.

Il gémit les syllabes de ton nom dans l’impuissance de son désarroi, ses griffes tailladent le sol ; plus que la peur d’être sermonné, c’est celle d’y passer qui couvre ses joues de sillons rouges et salés. Séraphin aux ailes déjà arrachées depuis si longtemps, l’enfant se lamente sur son sort et maudit sa médiocrité. Ah! misère, quel mal a-t-il semé, pour qu’on le punisse ainsi? Quelles horreurs a-t-il commises pour que sa sentence éclate en hauts-le-coeur souffreteux?
Et quand on lui reproche la poussière de fée glissée sous sa langue taquine, Ange se défend qu’il ne désirait que d’être heureux. Quel mal y a-t-il, à désirer la plénitude? Quel tort peut-on trouver dans les mains d’un enfant qui dessinait ses sourires à la craie, à la poudre? Un rire amer s’échappe d’entre ses lèvres gercées, écho à l’hystérie de tes éclats de douce panique - ah! peut-être que vous devenez enfin fous.

L’excès dégouline d’entre ses doigts incapables, goulées d’air laborieuses et forcées par des poumons éplorés et Ange rit, Ange rit. C’est épuisant pour moi aussi, vous savez? D’ignorer la peine, de l’étouffer sous les risettes insouciantes - et qu’auraient-ils pensé d’Ange, s’ils l’avaient vu sobre? Que se seraient-ils dit face à la saillance de ses os, au tiraillement de sa peau, aux creux de ses joues ? Ange ne désirait que la quiétude, ne voulait que l’amour. Et même ça, on le lui refusera - que peut-il faire, alors? C’est épuisant. Je suis fatigué. Inspiration. Vous croyez que je voulais, moi? C’est pas ma faute, c’est pas ma faute. J’ai rien fait de mal. Je voulais qu’on me regarde.

Les pensées sombres poussent dans les jardins secrets et ses crocs se serrent sur des confessions maladroites, sur des peurs irraisonnées qu’il ravale en même temps qu’un nouveau hoquet faiblard. C’est pas grave, qu’il se persuade ; qu’a-t-il à perdre dans les virevoltes de sa vie, si ce n’est la candeur des amours adolescentes? Rien qui ne saurait lui manquer - rien que la tendresse de son nom et la douceur de ses chocolats. Ah, pense-t-il. Je divague.

Tu conclues sur des conseils de repos mais Ange veut courir - le myocarde s’insurge sur la faiblesse des guibolles, sur l’incapacité d’un corps trop jeune à supporter la puissance de son âme révoltée. C’est qu’il a le coeur d’un artiste et qu’il se rêve omnipotent, qu’il a l’abus facile et se voit mourir dès lors qu’une toux interrompt ses tirades. Mh. Un murmure qui s’évade, sa conscience qui sombre.
Il ira mieux demain.
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@Ange Ueda
Il est fatigué. C'est pas de sa faute. Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas de la tienne. Ni celle de son estomac. Il a ingurgité ces substances lui-même. Ni son bide ni toi n'avez demandez à vous retrouvez là. Dans cet état. Et tu sais qu'il ne le contrôle pas. Comme tu ne te contrôles pas quand tu fumes. Vous avez la même façon de faire. Seulement le but est drastiquement différent. Lui c'est pour apparaître, et toi. C'est pour disparaître. C'est un peu comme s'il était le blanc et toi le noir. Ca se ressent visuellement en fait. C'est de l'inquiétude. Mal gérée. Comme d’habitude.
Tu n'aimes pas cette partie de toi, rigide. Cette légère fermeture d'esprit. Cette intransigeance concernant les élèves. Celle qui empêche à ta baguette d'être complètement souple. Celle qui te fait paraître méchant, sévère, un peu insensible. Cette partie de toi sans émotion qui souvent, reprend le dessus pour contrôler. Pour que la carapace reste en place. Pour ne pas faillir. Pour le bien de tous en fait. C'est douloureux au fond de voir un de tes petits protégés, à l'agonie. Sur les rives de la mort. Parce que tu peux l'admettre, tu as un petit truc pour Ueda. Pas comme... Juste il est attachant. Et on a envie de l'aider. Profondément. Tu as envie de l'aider.

- Ueda. dis-moi...

Tu marques une pause, pensif. Tu te rends bien compte qu'il n'est pas bavard. Qu'il souffre. Qu'il agonise même. Ca doit lui tirer dans le ventre. Et brûler. De l'intérieur. Il a peut-être l'impression qu'il se consume ? Tu ne saurais le dire. Tu l'avais ressenti ainsi, mais lui. Qui te dit qu'il ressentirait pareil ? Tu aimerais lui demander. Mais... Tu as d'autres idées en tête. Plus personnelles. Alors pour amorcer le dialogue tu vas la poser cette question. Bizarre. Celle qui va le faire peut-être avoir encore plus mal.

- Est-ce que tu as l'impression que ça te brûle depuis l'intérieur ? Que... Que tu t'auto-détruis ?

C'est débile. Il en a conscience. Forcément. Autrement il faut être aveugle. Mais est-ce qu'il a ces sensations ? Et tu veux dialoguer, mais la moindre bouffée d'air doit lui donner la gerbe. Tu lui apportes un peu d'eau aux lèvres. Pour le garder hydraté. C'est important. Du genre. Capital.
Tu te rassieds, à ses côtés, lui prenant la main. C'est peut-être inapproprié mais tu le sais. Et tu l'as vécu. Et tu en as soigné des gens. Le soutien physique est important. T'es là quoi. Il le sait, il te voit. Mais là il le sent. Tu le soutiens. Indéfectiblement. Tu as la tête baissée, un peu honteux de la situation. Mais tu le regardes du coin de l’œil. Pour vérifier. Pour analyser.
Les minutes défilent et semblent des heures. Le silence de la clairière est tel, qu'on n'entend que les gargouillis de son estomac et vos respirations. C'est comme si votre anatomie venait troubler le silence. Comme si. Vous n'aviez rien à faire là. Et c'est le cas. Vous seriez mieux à l'infirmerie. A l'école. Mais tu connais les risques. Et tu ne veux pas que Ueda soit sanctionné. Alors tu l'isoles ici. Enfin il s'est isolé seul. Mais dans l'idée, c'est une forme de quarantaine. Personne pour vous troublez. Personne pour le réprimander. Tu es ici, et tu fais ton devoir. C'est l'essentiel. Alors s'il faut éviter un mouvement de foule ou des réprimandes. Tu peux bien jouer aux trouble-fêtes dans une nature verdoyante silencieuse. Si le temps s'y est arrêté, comme tu en as la sensation. Alors Ueda ne peut pas mourir. C'est enfantin comme raisonnement. Tu le sais. Mais tu t"y accroches. Comme tu accroches sa main. Presque brutalement.

- Pardon. Excuse-moi. Je... Je ne voulais pas te faire mal.

Tu desserres ton étreinte, et presque machinalement tu reprends ta main. Le mouvement est si lent que Ueda peut la rattraper. Tu aimerais qu'il te rattrapes. C'est bizarre comme pensée. Mais tu aimerais qu'il prenne ta main. Comme un dernier soupir, dans un dernier geste. Alors tu lui demandes.

- Ueda. dis-moi...

Une pause. Encore. Pour mesurer tes paroles. Peser tes mots. Ne pas l'énerver. Ne pas l'irriter. Ne pas le rendre triste. Tu as la voix posée. On entend la nostalgie dans ta voix. Cette once de tristesse qui t'habite. Cette déception, à la vue d'une vie gâchée.

- Ca a marché du coup ? Est-ce qu'on te regarde maintenant ?

Est-ce que l'enfant que tu étais a enfin l'attention qu'il demandait ? Est-ce que ça valait le coup ? Est-ce que tu es fier ?
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C’est un feu de forêt qui s’exhorte en son sein, la gangrène qui se propage dans ses veines et y allume des brasiers qu’il fantasmait à jamais éteint. est-ce que tu as l’impression que ça te brûle depuis l’intérieur? que… que tu t’auto-détruis? Douce dystopie qui ébranle ses os et en aspire la moelle - Ange se sent vide quand l’eau glisse dans sa gorge, apaise à peine l’incendie maltraitant ses chairs. Il sourit, faible et hagard. Peut-être. Je sais pas. La lucidité se fait sable entre ses doigts maladroits et il a beau gesticuler, dans le creux embrouillé de son esprit, elle lui échappe et ne laisse sur son sillage que les méandres éparses de ses idéaux.

A l’instant où sa conscience s’arrache à sa poigne, tu glisses une main rassurante dans la sienne. Le contact est tendre, hésitant - le rattache solidement à la scène alentours. C’est qu’il y assisterait presque de l’extérieur, spectateur impuissant de son évanescence. Ah, et quel spectacle! Ange qui s’éteint en même temps que le soleil chute et toi qui le couve, toi qui te réinvente témoin de son inéluctable chute. Ah. Mourrait-il?
Mais ton emprise se raffermit et l’attire plus encore sur Terre, l’empêche dans un soupir restreint d’abandonner la lutte ; tu t’excuses et l’ombre d’un sourire frêle décore ses lippes gercées. Ce n’est rien, confie-t-il dans ses silences. Merci, rajoute-t-il d’un coup d’oeil faiblard.

Et ta main s’échappe - la sienne la poursuit immédiatement, trop avide qu’il est d’être touché, d’être vivant. La peur de mourir grise ses sens et embrume sa retenue (si tant est qu’il en ait eu). Il s’accroche dans une tentative de geignement désapprobateur. Ca a marché du coup? Est-ce qu’on te regarde maintenant? Question aigre-douce qui taillade son derme, chaque syllabe gravée dans la chair à vif. L’aorte proteste, les entrailles se serrent. Il n’aime pas ça.

Pourtant, il prend le temps d’y réfléchir. Est-ce qu’on le regarde? Oui, certainement. Il se sent aimé, Ange - chéri, peut-être. Il hésite, inspire. Y a quelques noms qui flottent dans sa tête et lui s’attarde sur la douceur de quelques mèches blondes, la maladresse d’une boîte gentiment glissée entre ses doigts puérils. Est-ce qu’il le regarde, lui? Et c’est une étrange réalisation, que de se concentrer sur une seule personne ; de n’être vorace que d’un regard, d’une attention. Quand il avait passé sa vie à collectionner les belles choses.

Je crois, oui. Ses yeux, vitreux d’une pensée qui s’effondre, tournent vers le ciel un regard plaintif. Au diable Icare, aurait-il dit. Au diable le soleil. S’il lui fallait se défaire de ses ailes pour tenir la lune entre ses serres émoussées, Dieu sait qu’il les aurait arrachées lui-même. J’ai rêvé trop grand, peut-être. Je sais ce qui va arriver. Il savait quelle épée de Damoclès il dressait au-dessus de son auréole, et l’a fait quand même.

J’avais envie de créer quelque chose de beau. Et tant pis, si c’est éphémère.
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Sa main t'a rattrapé, et tu es soulagé. On dirait qu'il accepte ton soutien physique, et qu'il le redemande. Toi qui avait ôté ta main, sans trop de raison. Voilà que maintenant tu en avais une. Pas pour l'enlever, non. Mais au contraire. Pour le rassurer. L'accompagner. Il n'a pas abandonné. Et ce geste, bien qu'innocent ou inconscient, en est la preuve. Il ne veut pas mourir. Il a beau faire tout le contraire, se détruire, prendre les pires saletés, faire overdose sur overdose... Il veut vivre. Tu ne peux la voir, mais tu sens, ou du moins tu espères, qu'il y a cette étincelle dans ses yeux. Qu'elle est là. Prête à resurgir. Comme un déclencheur futur. Comme quelque chose, de bon, qui lui dirait d'arrêter. Tu voudrais qu'il ait cette étincelle ou cette personne. Peut-être que s'il n'arrêtait pas pour lui, il pourrait arrêter pour d'autre ?

« J’ai rêvé trop grand, peut-être.»

Peut-être Ueda. Mais qui es-tu pour le conseiller ? Quand il te parler de rêver en grand, que sans doute c'était trop grand pour lui. Mais toi qui n'a pas de rêves, comment donc pourrais-tu le rassurer ? Comment pourrais-tu lui faire comprendre qu'il n'est aucun rêve trop grand ? Qu'il rêve. Cela montre sa part d'innocence, d'espoir. D'espérances et de fantasmes à assouvir. Kuro, toi qui n'a plus ni innocence, ni fantasmes... A quoi rêves-tu la nuit ? Est-il seulement une chose que tu désires plus que tout ? Son retour ? Ce n'est pas un rêve, ça n'en est plus un. C'est une illusion. Comme tous les autres rêves. C'est toujours inaccessible. Toi qui est bercé d'illusions. Tu serais de mauvais conseils, et illégitime. Alors tu ne dis rien, tu le regardes. Il voulait créer, de la beauté. Et ça, tu es en mesure de le comprendre. Tu connais. Toi aussi tu as toujours voulu créer du beau. De l'élégant. Rendre ta vie morne un peu plus colorée, plus animée, plus belle qu'elle ne l'est. As-tu réussis ? A-t-il réussit ?

- Ueda, il faut que tu te reposes.

Peut-on considérer qu'il a réussit à faire du beau ? Bien que tout soit subjectif, il est évident qu'il n'est pas beau dans cet état. Et tu n'as pas à apporter un jugement, mais est-ce vraiment ça son idéal de beauté ? Un comateux à deux doigts de la mort. Recouvert par son propre vomi. Les vêtements collants de transpiration. La fièvre à son paroxysme... C'est une vision étrange et si révélatrice. Destructrice. Symbole de son dégoût pour lui-même ? Tu ne sais pas vraiment, alors tu ne veux pas en savoir plus, car ces pensées font échos à ta propre estime de toi. Et elle est bien basse.
Les vomissements semblent avoir cessés. C'est une bonne chose. Cela veut dire qu'il n'a plus rien dans l'estomac. Après un léger repos, tu le ramèneras à l'école, en toute discrétion. Le cachant des autres élèves. Il lui faudra prendre une bonne douche. Se remettre d'aplomb. Un grand repas. Et surtout il faudra qu'il patiente un certain temps avant d'espérer retoucher à une quelconque substance. Même s'il n'est, à l'évidence, pas judicieux de continuer sur cette voie.

- T'as vraiment une sale gueule dans cet état.
Si tu veux qu'on se retourne sur toi, il va te falloir une bonne douche... D'urgence.


Tu lui souris, montrant qu'évidemment, c'est une plaisanterie. pas la douche. Mais son état. Bon, c'est vrai qu'il est minable. Mais ce n'est pas ton rôle. Tu n'es pas parent. Et tu n'es personne en fait. Tu dois simplement le sauver, le remettre en état. faire en sorte que cet incident, que cet épisode de sa vie, ne soit qu’éphémère. Qu'il demeure secret. Vous commencez à cumuler un certain nombre d'épisodes comme celui-là. Mais c'est Ueda, et ça ne sert à rien de lui dire d'arrêter ses bêtises. Il agit tel un enfant. Plus tu lui diras d'arrêter, plus il continuera. Alors tu ne l'en empêches pas. C'est sans doute déraisonnable et peu éthique. Seulement tu sais d'expérience, qu'avec ce genre de personne, les priver sera pire encore. Alors tu préfères contrôler et l'aider, quand il dérape. De cette manière, peut-être qu'à un moment, il en aura marre. C'est une vision optimiste des choses. Illusoire, mais optimiste. Et c'est devenu rare que tu sois optimiste.
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comme si c'monde n'était pas fait pour moi


A l’aube de son évanescence l’enfant se débat pour une seconde de plus, une minute dans laquelle scander les murmures qu’il ne contait qu’à la nuit - les noms trébuchent le long de sa langue mais les lippes restent obstinément closes, se refusent à déverser sur l’herbe sale les secrets qu’il a si longtemps gardés pour lui. Aussi se contente-t-il de la plus maigre des confessions, l’objectif dévoilé dans ses désirs irraisonnés d’être si basiquement beau qu’il en déchire sa peau d’aiguilles.
Et son jour dernier n’aurait rien à envier aux peintures de Picasso, Ange désarticulé qui s’éteindrait sur l’intime effusion de ses cupides convoitises. Il n’aspire qu’à ce que l’autre a jamais désiré: le monde et tout ce qu’il aurait à lui offrir, si tant est qu’il en soit digne.

Pour l’heure sa main serre la tienne et sa conscience vacille d’un bout à l’autre de l’encéphale tourmenté, migraine tonitruante hurlant ses épouvantes derrière son front fiévreux. Tu l’exhortes au repos et Ange n’envie que le repos qu’ont les gosses de son âge, à peine dérangés par les relents de puberté que la Nature leur aurait simplement infligé ; sur ses épaules pèse le poids de l’abandon et pour le réduire il n’a d’autre choix que de pulvériser son esprit, réduit à la stupidité sous les psychotropes à l’excès. Suivrait-il une cure qu’il tirerait sa révérence d’un coup de couteau sous la gorge, jugulaire ouverte pour épandre le venin de ses péchés.
Qu’on lui retire son échappatoire reviendrait à condamner la lignée Ueda, avec son nom tapé dans le coin d’une poignée de journaux. Et qui pleurerait le Kitsune simplet, si ce n’est quelques amitiés qu’il aura ficelé autour de son poignet cassé? Si peu de monde qu’il en entend déjà le soupir soulagé de la fratrie paternelle, enfin désistée de l’enfant répudié.

T’as vraiment une sale gueule dans cet état. Si tu veux qu’on se retourne sur toi, il va te falloir une bonne douche… D’urgence. Il éclate d’un rire qui mue en toux faiblarde, mais l’esprit y est. Ah, j’hallucine. Vous riez d’un mourant! Le trait d’humour est frêle, annihilé par les frissons de ses épaules et les entrechocs de ses dents. La bile couvre sa langue de son amertume et l’eau ne fait qu’apaiser la sécheresse de sa gorge mais ne fait rien pour le goût acide.

Il grogne dans un effort pour se redresser, appuyé contre l’écorce d’un arbre voisin et se résigne, les cheveux encore collés au crâne par les sueurs froides. Soit. Est-ce que vous allez me porter? La blague ne l’est qu’à demi, séraphin amputé de ses ailes qui sent déjà ses guiboles trop fragiles pour le porter jusqu’au château. La dépendance brille dans les supplications du regard, la vivacité tente de glisser dans ses artères et de redorer le sourire ; nouvelle gorgée d’eau, la trachée si aride qu’une centaine de litres semblent trop peu pour étancher sa pérenne soif.
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« Ah, j’hallucine. Vous riez d’un mourant ! »
- Quoi ? Mais non, c'est dans ta tête tout ça, Ueda.

Quelle idée Kuro. On en rit jamais des morts. Mais lui, il n'est pas mort et il ne risque plus rien. Tu le sais maintenant. Mais lui, en est-il convaincu ? Tu fais une moue honteuse, comme si tu te rendais compte de ton erreur. Puis tu ris de plus belle. La situation est hilarante. Tu sens cette complicité s’accroître, et voyant combien sous couvert de l'humour, son état s'arrange petit à petit. Cette fois-ci, tu la ressens cette étincelle d'espoir. Il n'a pas lâché, et d'une certaine façon, tu te sens gratifié et honoré. Tu l'auras aidé et tu auras été celui qui l'a sauvé, du trépas, de cette énième crise. Avant de lui donner davantage d'eau, tu en mets dans ta main. Lui appliquer un peu de frais sur la visage, et lui remettre les cheveux en arrière sera une bonne idée. Il aura la tête d'un lendemain de cuite, ou de quelqu'un qui a réchappé d'une noyade. Si on vous croise en retournant à l'école, tu auras des explications en stock. Tu sauras quoi dire. Il faudra juste qu'il ne dise rien.

« soit. est-ce que vous allez me porter ? »
- Oui, il faudra bien. J'espère que t'es pas trop lourd. Quoique je ne me fais pas trop de soucis, avec tout ce que tu as vomi !

Un léger rire encore. L'atmosphère se détend, toi aussi. Ses jours n'étant plus en danger, vous allez pouvoir rentrer à l'école. Il tente de se lever, et la douleur le fait grogner. Tu t'abaisses à son niveau, soulevant son bras pour le mettre par-dessus ton épaule. Et tu pousses sur tes jambes. Tu espères qu'il va pouvoir marcher un minimum car tu ne te sens ni la force ni l'envie de le tenir telle une princesse endormie. Tu n'as jamais été chevalier, alors une princesse. Très peu pour toi. Avec ton autre main tu lui donnes une gorgée, pour abreuver cette soif insatiable, signe d'un départ imminent.

- Tu te sens de marcher tout de même ?

Tu lui souris. Tu cherches à le rassurer, lui assurant ta présence à ses côtés. Tu seras sa béquille. Et si vraiment il ne tient pas debout, alors tu le porteras. Dignement. Avec fierté. Et tu t'écrouleras à ton tour, une fois arrivés. Tu le vois se tenir le ventre d'un bras, les jambes tremblantes. Il ne pourra pas marcher. Et merde. Tu parles d'un infirmier, le soigneur. A ce stade tu devrais te reconvertir en sauveteur, et te mettre au sport. Tu vas devoir porter Ueda. Aucun de vous n'est prêt pour ça. Tu ne sais même pas si tu vas pouvoir le faire, du moins convenablement. C'est une chose de faire des promesses, une autre de les tenir correctement. Tu lui prends les bras, les mettant autour de ton cou, te baissant pour passer tes propres bras sous ses jambes. Tu les groupes et le portes. Pour le moment c'est faisable, mais après ?
Tu espères que vous ne croiserez personne. La honte serait grande, pour tous les deux. Le tableau te semble héroïque mais dans la réalité, c'est pathétique. Minable. Un grand adulte sombre et peu costaud, porte un adolescent, qui a clairement des problèmes, qui est probablement en hypothermie. Ca ne fait vraiment pas rêver. Mais tu t'en fiches, tu ne cherches plus à plaire depuis bien longtemps. C'est tout de même plus élégant que deux débris s'auto-supportant.

- Bon, changement de plan. Prête, princesse ?
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comme si c'monde n'était pas fait pour moi


Mais non, c’est dans ta tête tout ça, Ueda. Le rachitisme d’un sourire émacie ses joues de sa fatigue pathétique, et Ange inspire péniblement - entre la déception et le soulagement, séraphin tangue d’un bout à l’autre des spectres et peut-être que les fantômes se repaissent de son doute, l’attirent vers leur sempiternel enfer cerclé d’illusions. Peu lui importe, en cet instant précis il n’y a que le contact frais de l’eau contre sa joue et au fond de son gosier qui l’inquiète autant qu’il l’apaise. Liquide s’engouffre dans sa gorge comme s’il y avait été prédestiné et Ange s’en abreuve avec l’entrain d’un assoiffé perdu en plein désert.

Il n’y a guère plus de force dans ses muscles tiraillés, et c’est une sérénité à laquelle il n’était pas préparé ; lui trop souvent débordant d’une énergie que son corps ne savait contenir a déversé sur le sol le peu de vie qui restait dans son estomac, pour ne laisser sur sa langue que le goût âcre des kils de bile qui y pourrissaient encore. L’immondice de la situation ne parvient qu’à faire éclore une poignée de fleurs vermeilles sur son visage autrement opalin, sa pâleur juste assez prononcée pour border sur l’inquiétant.

Ses jambes ne le soutiennent qu’une infime seconde, même pas assez solides pour le porter sur un demi-mètre - il s’effondre contre son pilier dans un souffle épuisé et ricane faiblement de sa propre déchéance. Si c’est cela sa mort, elle lui paraît bien piteuse. Ange aspirait à s’éteindre dans la grandeur, pareil à ces astres qu’on voyait brûler à plusieurs années lumières de nous ; et de sa mort naîtrait des miracles comme on n’en voit plus à ce jour. Quand je mourrai, le monde changera. Mais pas avant, ses yeux hurlent. C’est un bel âge pour partir, 15 ans. Et un rire, forcé au-delà de la lisière de ses lèvres gercées, pour souligner le trait d’humour.

Il s’agrippe aux épaules de l’infirmier dans un effort titanesque, ses maigres bras gémissant sous la poussée pourtant si infime qu’il se devait de leur infliger - il maudit alors la faiblesse de son corps sur un instant haletant, avant de fourrer son nez dans le creux d’une nuque si chaude que rassurante. Je pense que j’aimerais être une princesse, murmure-t-il sérieusement. Être une fille me paraît déjà plus simple qu’un garçon. Peut-être que Papa m’apprécierait mieux. Sa conscience s’échappe à chaque expiration et avec elle, tous les murs qu’il avait construit ; Ange verse des sanglots silencieux, à la rupture de son éveil. C’est un crépuscule qui s’annonce alors sur ses larmes ensoleillées de trop de peine, et l’enfant-sauvage semble rendre l’âme contre la poitrine d’Okumura, trop fatigué pour s’efforcer de nier ses troubles.
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I REALLY DON'T
THINK
YOU'RE
STRONG
ENOUGH
AURORE BORÉALE
Soutenir Ueda s'avère plus complexe que prévu, bien qu'il s'accroche fermement à toi. Tu sens tes vêtements humides, entre l'eau et les larmes. Tu sens ses cotes se contracter et se détendre, au rythme des respirations saccadées qui accompagnent sa complainte. Et tu entends ses faibles paroles, à demi-mot, lorsqu'il se dit prêt à devenir princesse. Et tu ressens la tristesse, la sincérité et les regrets qui soulignent cette phrase, pourtant simple. Tu voudrais que je t'offre une potion pour en devenir une ? Tu rigoles encore un peu, et presque tu perds l'équilibre. Alors tu t'arrêtes un instant, replaçant tes bras correctement pour ne pas le lâcher en cours de route. Le chemin jusqu'à l'école est interminable. Et déjà tu regrettes d'avoir agit tel un chevalier. Quelle plaie.
Tu n'oses pas lui parler de sa famille et de son père. Tu n'as pas ton mot à dire, et si tu lui disais des banalités qu'il connait déjà, cela n'aurait pas d'impact. Tu avais déjà essayé par le passé et cela n'avait pas été concluant. Tu commences à bien le cerner le petit Ueda. Il est dramatique quand il est dans cet état et fataliste. Il n'entendra rien. Alors tu ne relèves même pas ce qu'il disait concernant sa mort. Evidemment que le monde changera, ses proches seront dévastés et anéantis par la tristesse, et les regrets. Tu le sais. Car tu as connu cette étape de l'existence. Pénible et douloureuse. Toi aussi tu as souvent voulu mourir, mais ça n'avait pas d'intérêt finalement. Tu aurais causé plus de peine encore.
Ueda, dis-moi. Tu feras une petite pause hein ? Enfin, avant la prochaine... Fin tu vois quoi. Non parce qu'il est certain que la prochaine fois, tu ne le porteras pas. Petite Princesse devra apprendre à se restreindre. Et à diminuer ses excès. La vie n'est pas un compte de fée dans lequel la Princesse est libre, malheureusement. Ueda le sait très bien, mais ça t'attriste de briser les rêves d'un enfant plein de vie comme lui. Même si, là, clairement, il est plus plein de mort. Soyons honnête. Tu ne l'entends plus et ses sanglots ont cessé. La marche a du le bercer. Il porte bien son nom, quand il dort. Ange. Je vais te ramener dans ton dortoir. Il y sera au calme.
Vous arrivez aux abords de l'école, laissant derrière vous une clairière bien endommagée. Comme un lointain souvenir s'effaçant à chaque nouveau pas, lourd. Tu parles d'une journée. Tsss. Sale gosse...
on pourra clore après je pense ?
t'as aimé mes jokes jspr ♥
@pharaohleap
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