— MAHOUTOKORO
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cœur à cœur // masashige
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CŒUR À CŒUR
Rise up this mornin', smiled with the risin' sun, three little birds pitch by my doorstep singin' sweet songs of melodies pure and true, singin': "Don't worry 'bout a thing, 'cause every little thing gonna be all right."
La tête rejetée en arrière contre le carrelage plus frais que l'eau dans laquelle tu es plongé jusqu'aux épaules, tu te laisses aller au calme ambiant de la salle de bain.

Tu avais de la chance d'être dans cette heure un peu vide, moins d'une heure avant le repas. Tu étais parti t'entraîner après les cours, et tu t'étais laissé glisser dans l'eau chaude des bains communs avec une très grande satisfaction. Tu serais capable de t'endormir.

Un soupir d'aise t'échappe alors que tu t'étires un instant avant de replonger dans l'eau jusqu'au cou, la tête toujours rejetée en arrière, les yeux toujours fermés. C'est quand tu entends des pas que tu soulèves les paupières avec difficulté, vérifiant qui arrivait.

Tu refermes les yeux, pas forcément prêt à lancer une discussion pour le moment.
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Ton panier de nécessaire de toilettes en main, tu filais aux bains communs.
Ce moment de bien-être t’était de grande importance, si même par nature tu étais décontracté, cette cérémonie du rinçage de corps agissait telle une thérapie—le prix exorbitant du psychologue désintéressé de tes maux en moins. Le bémol serait l’emplacement de ce lieu béni : quatrième étage alors que ton dortoir se situait deux niveaux en-dessous, te forçant ainsi un effort certes peu coûteux, nonobstant embêtant.

Les casiers du vestiaire en grande partie déserts te firent plaisir, ce qui traduisait donc un faible taux d’occupation de l’endroit et assurait de ne pas finir comprimé parmi une marée de testostérone ou d’étudier les physiques rendant le sien toujours disgracieux à côté. Il va s’en dire que tu ne te verrais pas toi-même avec un saillant six-pack, mais à force d’en voir t’espérais presque en avoir.
Une hâtive douche tiède et s’offrait à toi le plaisir de barboter pépère albert sans pression.

Une gueule que tu connais bien se manifeste à la surface de l’eau, paupières closes, le monde pourrait s’écrouler—le mec s’en ficherait tellement il paraît ienb. Tu t’assieds en face, histoire de s’éviter l’effort de tourner ton cou pour converser. « Évite de te noyer, Hajime. Pas sûr que sans toi les Yatagarasu soient en mesure de gagner le prochain match face à Kitsune. » et de ces mots taquins, tu le tires de ses songes—pas grave, tu sais qu’il ne t’en tiendra point rigueur.
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CŒUR À CŒUR
Rise up this mornin', smiled with the risin' sun, three little birds pitch by my doorstep singin' sweet songs of melodies pure and true, singin': "Don't worry 'bout a thing, 'cause every little thing gonna be all right."
Tu soulèves les paupières mollement quand il s'assoit en face de toi avant de lâcher un léger rire à sa remarque. Tu te redresses alors, abandonnant ta posture endormie pour te réveiller un peu plus. Il n'avait pas tord, d'un certain côté : éviter de se noyer était plutôt une bonne chose.

« Avec ou sans moi, les Yatagarasu mettent la pâté aux Kitsune. »

Le ton est taquin, la phrase totalement vraie. Tu as une confiance totale en tes coéquipiers, et même si ton absence pourrait les perturber - comme chaque absence de n'importe quel coéquipier sur le terrain - tu sais qu'ils seraient tout aussi forts et qu'ils gagneraient le match ; tu as peut-être une trop grande estime pour tes camarades.

« Les Kitsune sont trop faibles pour gagner contre nous. Vous pouvez pas rivaliser ! »

Un clin d’œil, un rire. Tu le taquines en souriant.
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Les vapeurs flouent ton enveloppe ;
enclume molle qui se désagrègerait, un corps uni qui se fonderait dans l’eau bienfaitrice. Un lieu sacré où le mal ne peut s’infiltrer, où l’humain se déshabille de ses maux pour retrouver la sobriété de ses sentiments. Il vient renforcer l’essentielle joie, colocataire éternelle au sein de ton cœur, et bétonne la fondation en fer de tes principes : vivre sans jamais se noyer dans le vague à l’âme.
Un rire court s’évacue aux paroles de ton aîné, convaincu des maillons solides que forme son équipe. Sa foi inébranlable sur ce qu’il construit avec les autres se range parmi les qualités d’être rayonnant.
Hajime est ce genre de personne éblouissante, qui patauge dans une allégresse sans se retenir d’en éclabousser autrui.
Vraiment, un chic type.

Contre les carreaux submergés, ton dos se glisse jusqu’à ce que le niveau t’arrive à peine au-dessus du menton. Putain, t’élirais domicile dans ce bain si tu pouvais. Tu troquerais ton âme pour devenir une entité enchainée aux sources chaudes. Une sirène des bains thermaux—voilà le nouveau plan d’avenir que tu présenteras au prochain conseil d’orientation. Tu ranges cette idée spontanée dans un creux de ton esprit, fin prêt à canaliser ton attention sur ton ami.
« Alors, la vie, quoi de neuf ? »
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CŒUR À CŒUR
Rise up this mornin', smiled with the risin' sun, three little birds pitch by my doorstep singin' sweet songs of melodies pure and true, singin': "Don't worry 'bout a thing, 'cause every little thing gonna be all right."
Il s'abandonne contre le carrelage et tu fais de même, fermant les yeux pour apprécier l'eau chaude et les vapeurs. Tout ton corps se détend, et ton visage garde la trace de ton sourire et de ton rire.

Il y a un moment de silence que tu apprécies. Tu profites, respirant lentement, laissant l'eau détendre tes muscles. Tes pensées s'échappent, tu ne penses qu'à cette eau chaude, à ses vapeurs et à ton corps qui se laisse aller. Tu t'endormirais presque. Puis la voix de Masashige arrive à tes oreilles et tes paupières se soulèvent mollement.

« Mh, pas grand chose. Entraînement. Révisions. Les choses basiques. »

Le fait que tu sois sans nouvelles de ta fratrie, les souvenirs de ton enfance qui sont revenus en force le mois dernier, l'annonce du dîner que personne n'a apprécié. Beaucoup de choses, finalement, mais tu n'as pas trop envie d'en parler.

« Et toi ? »

Tu t'empresses de lui demander, car tu n'as pas forcément envie de te dévoiler.  
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Les mains trempées remontent le cours de ton visage et éjectent ta chevelure ruisselante en arrière tandis qu’Hajime énumère brièvement des derniers événements survenus dans sa vie, soit des trucs très typiques venant de sa part.
Puis vint le retour à l’envoyeur « Pas grand-chose non plus. » que tu réponds doucement, laissant un silence. Une hésitation avant de poursuivre « En ce moment, j’essaie de piger ce que ma copine veut de moi. » tracs que tu partages à ton ami car ta tête estime que grâce à ces deux années de vie en plus sur terre, il en sait plus que toi sur le fonctionnement des relations sentimentales juvéniles.

T’es arrivé dans cette période sinueuse de l’existence où l’amour prend son importance, où se découvre que les modèles de couple présentés par les livres et les films n’existent pas—ou d’un moins, une exagération de la réalité. Il y a ces attentes que tu n’apprécies pas, ce rôle de l’homme avenant capable de lire sa partenaire sans mots.
Non, désolé, tu ne gobes pas ces sornettes.
Les relations sont une question de communication.
T’es pas dans sa tête, il t’est impossible de savoir ce qu’elle souhaite—ça ne fait que trois mois que tu sors avec—alors jouer aux devinettes t’emmerde. Si c’est comme ça, elle n’a qu’à lire dans tes pensées et porter attention à toi sans que tu n’aies à le dire de vive voix.
Être en couple, c'est dur.
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CŒUR À CŒUR
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Il te répond quasi immédiatement, laisse toutefois une pause avant de reprendre, et tu le regardes, plus concentré. Plus concentré parce qu'il se confie un peu, parce que ce n'est pas forcément quelque chose que vous faites. Plus concentré parce que tu veux laisser derrière toi toutes tes mauvaises pensées. Plus concentré parce que tu veux juste l'aider.

« Elle est si compliquée que ça ? »

Tu ne peux pas trop parler, tu n'as jamais vraiment eu à faire avec des personnes que tu ne comprenais pas. Tes deux premières copines étaient des petits amours de jeunesse, qui n'avait duré que très peu de temps. Vous n'aviez dépassé que le stade du baiser un peu humide. C'était avec Ishan que tu avais eu une relation, plus ou moins stable, plus ou moins réelle. Il n'y avait ni nom ni étiquette, mais il y avait. C'était pas compliqué. Et pourtant c'était pas simple non plus.

Et puis maintenant, Nanami. Et ton cœur palpite rien qu'à sa pensée, à son sourire, à la joie que tu retrouves à chaque fois que tu es à ses côtés. Tu chasses tes pensées avant de te redresser un peu plus, passant une main dans tes mèches qui viennent glisser contre ta joue pour les repousser en arrière, dans un geste qui copie le sien :

« Ca fait longtemps, que vous êtes ensemble ? »

Ah, Hajime, tu ne sais pas trop si tu es vraiment celui vers qui il faut se tourner pour des conseils amoureux. 
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Haussement d’épaule à la question posée.
Est-elle compliquée,
ou les attentes relationnelles rendent-elles ton couple compliqué—voici la véritable énigme, le nœud du problème. Evidemment, la société se retrouve en faute, t’en es persuadé. Il s’avère sensible d’expliquer à une personne souhaitant être dorlotée que, toi aussi, tu inspires à recevoir une affection niaise. Dans ce sens, tu n’entends bien sûr pas qu’elle doive se plier à tes états d’âmes comme d’autres de tes confrères masculins semblent s’en convaincre car l’idée même que l’autre se sacrifie pour l’un te donne envie de dégueuler.  

La suivante ne tarde pas « Depuis… fin décembre ? » tu crois, il a fallu un temps pour qu’un lien s’installe même si l’amour n’est toujours pas au rendez-vous. T’hésites à lâcher cette information, mais tu redoutes cet enchaînement de mots bancal qui viserait le manque de langueur comme nœud du problème.
T’aimes pas les braisiers sentimentaux—ça s’enflamme vite et carbonise à vie. Enchaîné à retrouver une ardeur pareille, à idéaliser des échanges explosifs et malsains comme le saint-graal de l’amour.
Oui, mais non.
Merci, mais non merci.

« Peut-être qu’on est pas fait pour durer. » mais au moins, vous auriez le mérite d’avoir essayé. Ça ne t’embête pas d’avoir fait fausse route tant que ça ne vire pas au drame. « Genre, à quoi ça sert d’être avec quelqu’un si c’est pour t’épuiser à le comprendre ? »
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CŒUR À CŒUR
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Il y a une hésitation, un instant d'incompréhension, de flottement. Un haussement d'épaule qui signifie tout et qui ne signifie rien. Tu ne sais pas trop à quoi t'attendre, il ne sait pas trop quoi répondre. Compliqué. Au niveau de qui ? Par rapport à qui ? Par rapport à une norme ? Par rapport à soi-même ? Par rapport à l'autre ?

C'est compliqué.

Un peu comme toi et Nanami, quand ton cœur bat la chamade sans que tu n'arrives à le calmer. Un peu comme toi et Sora, quand la tension est trop palpable car tu as merdé. Un peu comme toi et Ishan, parce que vous ne vous étiez jamais vraiment défini, et qu'il y a eu des moments de haut et de bas. Un peu comme toi et ton professeur, car finalement, il est devenu cet être bien trop important dans ta vie. Un peu comme toi et le monde, quand tu n'arrives plus à respirer, comme étouffé par les vagues destructrices des regards réprobateurs.

Toute relation est compliquée, Hajime, et se battre chaque jour pour chacune d'entre elles peut devenir étouffant, fatiguant, éreintant. Et il a raison, Masashige, à quoi sert de rester avec quelqu'un si on s'épuise à le comprendre ?

« Mais est-ce que tu fais que ça ? T'épuiser à la comprendre, j'veux dire ? Y'a autre chose derrière, non ? C'est pas que de l'épuisement sinon... sinon ça aurait pas duré aussi longtemps, déjà, non ? »

Une pause.
Avant de reprendre.

« Tu l'aimes, alors ça vaut sûrement le coup de s'épuiser à la comprendre, non ? Parce qu'après, ce sera encore mieux ? Et puis... dans le pire des cas, tu peux lui dire, non ? Que tu la comprends pas ? Que tu sais pas quoi faire ? »

Et tu le regardes, sans trop savoir si tes questions vont l'aider. Parce que finalement, Hajime, ce sont plus des questionnements pour toi que pour lui. Mais toi, ô toi, jamais tu ne cesserais de t'épuiser si tu avais la possibilité d'être avec Nanami. Et si c'était le prix à payer ? Oh, tu serais prêt à te damner. 
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Le corps ramollit, les sentiments pourtant s’endurcissent.
La chaleur ne fout pas le bordel dans tes pensées—à travers la vapeur tout t’apparaît si clairement—que tu comprends embrouiller ton locuteur.
Sous tes yeux, rien n’est opaque, Masashige.
Clair comme de l’eau de roche, tu ne fais que suivre son mouvement. Être enchaîné par le temps ne t’importe pas, mais par la société, ça t’horripile. Les sentiments gaspillent de l’énergie—la tienne se distille déjà dans un mec qui fût ton ami, dans cette haine capricieuse—qu’en perdre encore et encore à des relations cul-de-sac ne t’intéresse plus.
T’as toujours été gentil, Masashige ;
mais pas assez pour te faire avoir par la vie.

La nuque tournée sur la gauche avant de rabattre sa direction vers ton ami, tu lâches « Hajime, tu sais pourquoi on s’épuise autant durant notre misérable vie ? Parce qu’au bout du chemin, on sait qu’il y a mort. » de l’eau chaude, tes mains frottent l’épiderme pour t’en imprégner un peu plus. « Si je meurs demain, je veux pas gâcher mon temps sur des trucs qui marchent pas. » Par envie, sans émotions de fuite derrière, le corps s’échappe un instant de la surface pour se faire envelopper par l’eau si chaude que t’aimerais jamais ne la quitter. Quelques secondes, de quoi profiter de ce bain japonais si tendre. En ressurgissant, le menton s’éjecte en arrière pour que les mèches mouillées n’obstruent pas ta vue, puis tu reprends « Je pense pas qu’amour rime avec sacrifice, mais pour sûr je vais lui parler » pause, les coudes s’appuient sur le rebord du bassin. « Hajime, tu craindrais pas, toi, de te faire consommer par les sentiments des autres et les tiens ? »
Parce que toi, Masa, ça t’effraie l’idée de t’effacer,
de te briser pour quelqu’un d’autres.
Parce qu’avant l’amour d’un autre, t’as besoin du tien.
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CŒUR À CŒUR
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Un moment de silence, assez long pour que tu calmes ta respiration. Puis vient la question rhétorique, et la réponse, et tu l'observes sans rien dire alors qu'il s'explique, alors qu'il t'explique, Hajime. Et tu ne comprends pas trop le principe. Est-ce qu'essayer de faire en sorte que les choses marchent, c'est du temps perdu ? Tu ne penses pas... Tu ne penses pas qu'essayer c'est se gâcher la vie. Evidemment, il faut savoir s'arrêter, ne pas s'enfoncer, mais essayer, ce n'est pas se gâcher.

Il s'échappe dans l'eau chaude et tu regardes sa forme sous l'eau, tu réfléchis, Hajime, à quoi répondre. Tu ne sais même pas si tu dois répondre. Cette conversation va bien trop loin pour ton esprit embrumé par la fatigue et l'eau chaude. Puis il remonte à la surface, avec une pensée en tête, ça se voit sur son visage. Et alors il te dit qu'il va lui parler. Qu'amour ne rime pas avec sacrifice. Et tu es d'accord avec lui, Hajime. L'amour ne rime pas avec le sacrifice, mais il n'y a pas de sacrifice si les deux parties aiment autant l'une que l'autre. Tu pourrais abandonner le quidditch pour Nanami. Mais si tes sentiments retournés, tu sais que jamais elle ne te dirait de faire un choix. Tu pourrais te sacrifier pour elle, tu sais juste que, si tes sentiments étaient partagés, jamais elle te demanderait de le faire, jamais elle ne te laisserait l'occasion de le faire.

La question ne te surprend pas, mais tu n'y réponds pas pour autant. Tu prends le temps, pour y réfléchir vraiment. Consumé par les sentiments des autres, consumé par tes sentiments. Mais Hajime, tu aimes à en crever, tu es consumé par tes sentiments, parce que tu aimes sans compter, tu donnes sans hésiter.

« J'sais pas. Pas vraiment ? J'veux dire... »

Un souffle. Une main passe dans tes cheveux, rejette tes mèches brunes en arrière. Tu continues :

« J'suis pas du genre à hésiter dans ce que je fais ? Genre. J'aime jusqu'à ce que je puisse plus le faire. Je déteste jusqu'à ce que je puisse plus le faire. Mais c'est comment moi je suis, tu vois ? On est tous différent sur ça. »

Tu n'es pas terrifié, Hajime, par le fait de te perdre dans tes sentiments, de te faire absorbé par ceux des autres, parce que tu es un amalgame de sentiments, tu es fait pour aimer à n'en plus pouvoir, pour aimer à en crever. C'est ce que tu es, Hajime. Alors non, ça ne t'effraie pas, ça ne t'a jamais effrayé. A vrai dire, tu n'as jamais pensé que ta nature pouvait être effrayante.

Est-ce si terrifiant, d'aimer aveuglément ? 
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Hajime est de ces gens irradiant de charisme par la simple mesure qu’une belle route linéaire est tracée à leur pied. Ils savent quel itinéraire leur convient, point. Le stéréotype du sportif, gentil et beau, que demande le peuple ? Rien d’autre, ça doit être pour cela qu’il est apprécié d’à peu près toute l’école—tous prêts à défendre ce bougre des langues de vipère.
De ce fait, sa réponse était si Hajime qu’un sourire s’est étalé sur tes lèvres.

Le sentimentalisme te parle peu.
Il faut avancer dans la vie, pas le temps de se perdre dans des dilemmes amoureux—ça passe ou ça casse—quitte à paraître expéditif, s’épuiser pour du pipeau est bien trop loin de ton mojo. T’essaies, au moins, tu donnes une chance à ses relations car il t’arrive de penser que la vie est capable de suprendre.

« Et toi, Hajime, tu vois personne en ce moment ? » t’es pas particulièrement curieux, s’il veut te répondre il le fera. Être conscient de tout sur quelqu’un ne t’obsèdes pas, chacun a son intimité qu’il veut garder. Le sujet étant sur la table, la question fait surface malgré tout et, peut-être, qu’Hajime a envie de parler de sa vie sentimentale.


hrp mea culpa pour cette réponse un peu bof et en retard ;;
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CŒUR À CŒUR
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Il sourit, semble apprécier la réponse et tu te contentes pourtant de ne rien dire, de garder le silence. Tu ne sais pas trop quoi rajouter, Hajime, les conversations à cœurs ouverts ne sont pas forcément celles que tu tiens le mieux. Il y avait toujours une partie de toi que tu voulais cacher, terrifié par ce que tu étais. Et alors, il te renvoie la question, et tu hausses les épaules en répondant, t'enfonçant un peu plus dans l'eau chaude :

« Personne pour le moment, être seul c'est bien, de temps en temps. »

Le visage de Nanami arrive à ton esprit, mais tu le chasses rapidement. Nanami, Nanami, Nanami. Sentiments cachés car tu es trop apeuré, mais ce n'est pas grave, Hajime. Qui sait, peut-être qu'un jour, ça va aller. Tu lâches alors un rire gêné :

« Désolé, j'ai pas l'impression d'être la meilleure personne pour cette conversation. »

T'as pas l'impression d'être à la hauteur.
Mais ça, c'est habituel, Hajime. 
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A sa réponse, tu hoches de la tête. Effectivement, le célibat à multiples avantages. Il ponctue cela d’un sourire embarassé avant de te balancer qu’il ne pense pas être la meilleure personne pour discuter de ça t’abasourdit. Balivernes. « Mec, on s’en balec. Personne est doué pour ça, je crois. » l’eau chaude t’engloutit, t’es au sommum de ton comfort, tellement que tu te permets d’avancer tes paroles avec une confiance encore plus élévée que d’habitude. « Il faut pas un diplôme en relations amoureuses pour en parler. » Dans tout les cas, ce moment est fort agréable et c’est toujours cool de croiser le poursuiveur des yatagarasu.

« Sinon, t’as vu le baiser qu’Artisune a échangé avec le professeur Tsukino ?? Incroyable, je le place dans mon top dix des moments de l’année. » une expression amusée sur la gueule, tu te remémores ce moment bien que tu aies bugué dessus en le voyant. Oui, le repas avait été affreux, mais cette scène valait de l’or. A tes quatre-vingts-quatorze ans, sénile et dur de la feuille, tu raconteras encore cette histoire.
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Un rire t'échappe. Un léger rire amusé, un peu gêné. Un rire double que tu ne comprends pas vraiment. Il y a sûrement des gens doués pour ça, Hajime, mais toi, tu as toujours un problème pour en parler, pour assumer tes émotions et tes sentiments. Parce que tu les assumes, extérieurement, mais en toi, Hajime, c'est la panique ; c'est tes membres qui vibrent, ton esprit qui oscille, ton cœur qui palpite. Tu te bats pour les accepter, ces émotions et ces pulsions, ces sentiments qui font des siennes, mais des fois, c'est trop. Alors tu fuis, tu t'en vas, et c'est dans ces moments-là où tu recherches la tranquillité, le calme, ou alors, la simple présence d'un autre être, pour aimer comme tu as besoin d'aimer, sans limite, jusqu'à en faire mal. Yue apparaît dans ton esprit un instant, étreinte faussement amoureuse, tendresse adoratrice d'un mal qui détruit.

Changement de sujet, et tu reviens à la réalité.

Un sourire vient étirer tes lèvres. Ce n'est pas l'amusement toutefois qui a transcendé tes lèvres ce soir-là. La surprise, le choc, mais clairement pas l'amusement. Vous en rirez sûrement plus tard, mais tu avoues que voir un de tes proches embrasser cet homme que tu vénères presque, que tu considères comme un frère, un père, un tout en même temps... tu ris pourtant légèrement, secouant la tête de gauche à droite.

« Je pense plus qu'Aritsune a volé un baiser au professeur Tsukino. »

Et le fait que personne n'ait rien vu venir montre bien à quel point l'action était surréaliste.
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Il se met à rire légèrement, le tien, fort, se mêle au sien.
Le ridicule de la situation obligeait cette réaction, ce n’était pas habituel qu’un élève embrasse un professeur. Cette histoire finira dans les annales et sera encore racontée lorsque vous serez en pleine quarantaine, à vous retrouvez dans un izakaya pour parler du bon vieux temps où vous étiez élèves. Ton corps commence à s’amollir dans cette eau délicieuse, les vapeurs te bercent et, si tu pouvais, tu seras tenter de te laisser séduire par une sieste—mais il ne faut pas s’endormir dans un bassin d’eau, ça peut amener à la noyade et, ça, ce sera ballot. Hajime relève qu’Aritsune est le principal acteur de ce baiser Ahah, oui, c’est plutôt ça. et tu respectes ton pote pour cet acte si brave que d’oser voler un bisou à un adulte. J'sais pas pour les yatagarasu, mais les filles de kistune étaient jalouses d’Ari. oui, certaines étaient furieuses et se lamentaient qu’elles auraient dû faire pareil. Tu salues la bravoure de leurs fantasmes adolescents, jamais tu n’oserais flirter avec le corps enseignant, même si le visage du professeur Ito t’enchante souvent. En vrai, je les comprends. Le professeur Tsukino est beau gosse, si je pouvais ressembler à ça à trente piges passées, je serai hyper content.
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Tu glisses sur les pierres sous la surprise, ton visage glissant dans l'eau et avalant au passage quelques gorgées d'eau. Tu te redresses en toussant et en riant en même temps, presque horrifié que d'autres aient pensé à la même chose. C'était votre professeur, et il était, enfin, votre professeur. Alors certes il était pour toi bien plus, et c'était sûrement pour ça que tu n'imaginais pas la même chose, que tu n'avais pas jalousé, qui sait, si tu ne l'admirais pas autant, peut-être aurais-tu jalousé aussi ?

Non.
Définitivement pas.


« Ah, j'sais pas, sûrement. »

Tu aimerais tout simplement être comme lui, à vrai dire. Et pas physiquement, non, mais mentalement : il est réellement celui que tu veux atteindre un jour. Ton visage devient un peu plus sombre avant que tu ne hausses les épaules :

« J't'avoue que ça parlait d'autre chose dans la salle commune des Yatagarasu. »

Et la nouvelle du directeur te revient brutalement en mémoire. Et, ah, Hajime, tu te rends compte que y'a pas grand monde chez les adultes à qui il faut donner sa confiance.
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