— MAHOUTOKORO
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you think you know death, but you don’t • rp solo (terminé)
Sora Nishimura
you think you know death, but you don’t • rp solo (terminé) MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura
you think you know death, but you don't
Musiqueyou think you know death. but you don’t. not until you’ve seen it. really seen it. it gets under your skin and lives inside you. you also think you know life. you stand on the edge of things and watch it go by, but you’re not living it. not really. just a tourist. a ghost. and you see it. really see it. it gets under your skin and lives inside you. - skins rise // james cook

Des vacances annulées, des actes inavoués, des secrets dissimulés, la vérité cachée. Beaucoup de choses s'enchaînent, impossible d'y faire complètement face, incapable d'en parler à qui que ce soit ; être éphémère qui cherche la fugacité d'un instant. Une serviette à la main, déambulant dans les couloirs, l'être rêve, aspire à une autre vie, à quelque chose de plus facile ; de moins éreintant ; de moins contraignant. Faiblesse d'un esprit qui vole en éclat, pour qui sonne le glas, le dos vouté et la tête baissée, avançant comme un condamné déjà résigné à la peine à perpétuité sur le banc des accusés. La salle de bain des préfets, voilà l'endroit où il fini, où ses pas l'ont conduit. Le coeur lourd, le jeune homme se déshabille avec lenteur, sans aucun entrain, comme si retirer ses fringues signifiait sa fin.

Secouant la tête pour éradiquer les pensées voraces qui lui ronge autant l'estomac que les entrailles, le jeune homme glisse à l'intérieur du grand bain, l'arrière de la tête posée sur le rebord, le regard levé vers le plafond. La buée vient se glisser devant ses pupilles dilatés par l'adrénaline qui semble le gagner, dilatés par le poids de la culpabilité, par son anxiété. La salive n'est plus réellement produite, alors il déglutit avec difficulté, ce jeune préfet pour qui tout semble s'envoler… Les mains vont et viennent dans l'eau, tentant de s'extirper une énième fois de cet enfer quotidien qui lui dévore l'échine, qui font plier le pilier qu'il est censé être ; mais surtout le piller qu'il est censé rester.

L'eau chaude du bain et les bulles qui virevoltent et dansent dans les airs le font peu à peu quitter la terre ferme ; quitter son enveloppe charnelle, celle qu'il ne souhaite plus réellement arborer. Tout ce qu'il voudrait, c'est pouvoir changer, être différent, pouvoir aller de l'avant s'en en être effrayé, ne plus avoir peur de ce qu'il est, ni de l'avenir. Il en a assez de sourire devant sa propre agonie, assez de devoir baisser la tête quand il n'a pas de réponses, assez d'être le punching ball d'autrui… Oui. Il en a assez de serrer les dents, d'être encore un simple adolescent avec un syndrome de Peter Pan, de ne pas être capable de ne plus être enfermé dans son passé à cause de ses plaies mal cicatrisés.

Cette rage et cette haine envers lui-même ; il doit y mettre un terme. Et pourtant, aucune solution ne lui apparaît comme une évidence et le cercle vicieux continue son oeuvre, continue de le tirer constamment vers le bas. Son cerveau n'est plus en phase avec son coeur, et l'organe qui fait battre cette carcasse délabrée n'est plus en accord avec les mouvements de ce corps décharné. Son masque tombe, s'effrite, cette joie qu'il semble arborer ses derniers années lui paraît bien factice, menteur sur le long terme, plus sur le devenir.

Détendu, mais contrarié, rien ne va plus chez ce jeune homme pour qui tout semble chavirer, rien ne va, rien n'ira jamais. Ce n'est pas dans son code de comportement d'être aussi défaitiste, aussi pessimiste ; et pourtant, aujourd'hui, il se fait une raison ; sa déchéance achète son silence ; l'empêche de revenir à la surface. Il ne s'en est même pas rendu compte le jeune préfet, qu'il avait glissé, lentement, pour se retrouver submergé. Les yeux fermés, le souffle coupé, les sonorités autour de lui semble étouffer tout le reste ; il n'y a plus que le néant, l'indétrônable silence. Pas besoin de respirer, pas besoin de cogiter, pas besoin de s'inquiéter…

Cette sérénité qu'il a tant chercher, il peut enfin, du bout des doigts, l'effleurer. Le pouls ralentit dangereusement, mais même ça, le jeune préfet ne le capte pas, tellement dans un cocon de confort oublié qu'il ne percute pas qu'il risque de clamser ; de se noyer. C'est assez insensé, mais il n'arrive même plus à penser. Il ne sait plus qui il est, où il est, s'oubliant depuis le départ, depuis qu'il a quitté la grande salle, depuis qu'il sombre dans le désespoir ; il a oublié qui il était ; S o r a.  

Sora Nishimura, dix sept ans. Voilà à quoi ressemble sa vie à présent. Un château de carte battit sur une pente raide, se pliant en quatre pour aider les autres, pour être un soutien ; c'est ce à quoi il a toujours aspiré. Mais l'incapacité à chercher un peu de réconfort l'aura fatalement achevé. Il y a un doute qui s'est installé, un rituel qui a continué ; pour finalement tout effacer, tout dévaster. Il n'est plus qu'une ombre Sora, qui se tient debout ni par nécessité, ni par envie ; son corps bouge tout seul, allant à l'encontre de son cerveau, de son coeur, de son esprit.

Il n'est plus rien finalement, mais a-t-il déjà été autre chose qu'un tas d'humus qui s'est fait dans une danse de composition ? Il ne sait pas. Il ne sait plus. Le manque d'oxygène brouille tout le reste et le coeur qui s'arrête amorce un réflexe qu'il n'a pas pu sentir, ni voir venir. Mais un visage s'est formé alors que pénombre commençait à le capturer à tout jamais. Yoru. Son frère tant aimé, qui s'efface pour devenir celui de Yue...

Un pacte.
Une promesse.
Pas du vent.
Ne pas oublier.

Et c'est un nouveau réflexe de survie qui vient le happer, le sortir de l'eau, toussant et recrachant l'eau qu'il avait été contraint d'avaler dans sa torpeur de dépressif inavoué. Mourir. Il avait faillit mourir, comme ça, sans avoir contrôler quoi que ce soit, sans avoir voulu ça. Les tremblements viennent emprisonner ses membres, lui paralyser les bras, lui déchirer le coeur. Comment avait il pu tomber aussi bas Sora ? Comment avait il pu succomber comme ça à la facilité qu'offre le désespoir ? Et il y a ce pendentif pour lui rappeler, que sa vie ne lui appartient plus, qu'il ne doit pas tenir seulement pour lui, mais pour deux. Inconscient de tout ça... Sora est un sacré con, un sale crétin.

C'est encore Yue qui lui sauve la mise, Yoru qui finalement le guide. Il n'est pas seul, il le sait, il devrait le savoir ; mais les sentiments sont aussi fragiles que du cristal. Sora aimerait tellement être différent, ne pas être ce garnement qui subit sans pouvoir y faire face. Ne plus être une proie pour cette pression constante, ne plus être faible devant l'avenir, ne plus être ce gars incapable de pleinement sourire.

Et les larmes coulent, se mélangeant à l'eau du bain, repensant à ceux qui l'entoure, qui croit en lui, qui améliore sa vie au quotidien. Il repense à ses amis, à ceux qui le font tenir ; qui ne l'ont jamais rejeté, qui ont toujours tout fait pour être plus qu'une présence dans sa triste vie. La tristesse à besoin d'être évacuée, cette peine doit définitivement s'envoler ; être chassée. Seul doit rester, ce sentiment merveilleux, d'être à sa place.

Il n'est pas un monstre, il n'est pas un être mauvais, c'est juste un gamin qui porte trop sur lui ; qu'a été bouffé par sa putain d'empathie et qui, comme le phénix, renaitra de ses cendres ; guérissant les blessures avec ses larmes.

Il croyait connaître la mort, mais non, pas avant de la voir, vraiment la voir. Elle est entrée en lui et ne l'a jamais quittée ; mais il connaît surtout la vie. Il l'a contemple ; et elle est si belle... Il ne veut pas être le fantôme de sa propre vie Sora, alors il est temps de changer, d'échanger les rouages de l'engrenage ; pour une nouvelle mécanique de vie ; pour être différent ; pour pouvoir continuer de marcher fièrement. Tomber pour mieux se relever. Chuter pour mieux remonter. Il s'est noyer, pour mieux pouvoir respirer.

Vivre, doit être une sacrément belle aventure.