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You made me a believer // Jian
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。YOU MADE ME A BELIEVER |
Mais il se recule, s'éloigne et tu suis ses lèvres, les captures un instant avant qu'il ne cesse encore le baiser, te regarde, et tu le regardes, Jian, de la même façon, avec la même envie.
Je t'aime.
Mais il n'est pas de toi.
Les mots sont de lui. Murmurés, chuchotés, presque haletés contre tes lèvres, et ton cœur palpite, s'accélère après s'être arrêté : Q-Quoi ? C'est tout ton corps qui s'est figé. Tu ne comprends pas. Parce que Yori ne dit pas ce genre de choses, Yori n'a jamais dit ce genre de choses. Mais tu le rapproches de toi, ne le lâches pas, surtout pas, même si tu pourrais t'effondrer tellement tes jambes tremblent. Tu ne veux pas qu'il parte, qu'il change d'avis, qu'il décide qu'il n'aurait pas du le dire, qu'il l'a dit sous le feu de l'action, sous l'envie, sous... sous tu ne sais quoi.
Quelques petits mots qui font rougir tes oreilles, que tu n'arrives pas à totalement comprendre, à totalement définir. Parce que... parce que Yori ne dit pas ce genre de choses, et toute votre relation a toujours été basé sur ça. Des non-dits. Des impressions. Des émotions. Mais jamais des mots. Jamais. Alors... alors. Alors tu ne sais pas. Mais tu le regardes, les yeux plein d'espoir, comme pour te rassurer, comme pour lui demander de répéter, pour être sûr, et certain.
Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
Et tu veux juste être sûr, avant de les lui dire et répéter.
Yori Hayashi
Ils nous ont pris pour de sombres imbéciles. — Debout les fous // Mozart l'Opéra Rock
Tout ce que je fuis
Mes rêves interdits
Me font mal
La réponse vient immédiatement, preuve que. Tu les as vraiment prononcés. Ces mots.
La chaleur te monte aux joues, sous la réaction de Jian. Il te serre plus encore, te tient prisonnier et tu ne sais pas si tu t’agrippe un peu plus à lui ou si tu souhaites seulement t’échapper pour cacher ta gêne. Tu n’es jamais gêné, Yori. Rarement, du moins. Suffisamment pour que ce soit perturbant. Autant que ce que tu viens d’avouer.
Et tu fuis le regard, réfugie ton visage au creux de son cou, tes doigts se crispant nerveusement contre ses vêtements.
« Ne me demande pas de le répéter. »
Un murmure, encore. Toi et tes paroles généralement si assurées ont perdu de leur superbe. Et bon sang, c’est tellement Jian, de réagir comme ça, de ne pas juste pouvoir accepter sans rien dire. Et tu ne veux pas répéter. Non, non. Parce que c’est déjà trop réel pour toi. Et parce que tu sais que, de toute façon, il a entendu.
Et c’est le principal.
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。YOU MADE ME A BELIEVER |
Tes bras tremblent. Et tu ne sais pas si c'est l'excitation, l'envie, l'effort, tout à la fois. Sûrement tout à la fois. Il reste caché contre ton cou, et tu sens son souffle contre ta peau. Tu en frissonnes. Une inspiration, et tes lèvres viennent embrasser ce qu'elles peuvent. Son crâne, une de ses tempes. Jusqu'à ce qu'il se redresse un peu. Puis sa pommette, sa joue, sa mâchoire. Et chaque baiser porte son prénom, murmuré avec tendresse. Yori. Yori. Yori. Et alors, quand vos regards se croisent de nouveau, tu lui souris, te veux rassurant, et ton nez vient frôler le sien, tes lèvres viennent se glisser sur les siennes : Je t'aime.
Tu l'aimes, lui. Et tu veux qu'il t'aime, toi. Tu veux partir avec lui, vous échapper, loin de tout et de tous. Tu veux que rien ne change, que tout soit seulement ce que vous avez toujours été. Tu veux le prendre dans tes bras, l'embrasser, le protéger envers et contre tout, envers et contre tous.
Tes mains lâchent doucement ses cuisses, le reposent à terre et ta respiration se fait plus rapide. Tes doigts viennent enserrer les siens, et tu murmures alors : Viens on va ailleurs. Et ça sonne comme une promesse.
Comme le début d'une nouvelle vie.
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