Surpris de voir Hajime surpris, tu assistes à sa chute momentanée dans les profondeurs du bain. Choqué alors qu’il émerge avec un rire encombré de toux, tu le regardes les yeux grands ouverts Ça va ?! et à sa dégaine à nouveau bien positionné, tes muscles en tension se détendent en comprenant que rien de trop grave est arrivé.

Ah, j’sais pas, sûrement quelle réponse montrant un manque d’intérêt pour les potins, tellement Hajime. En revanche, toi, tu vis de ça—jouer le gars désintéressé qui n’hésite pas, pourtant, à tendre l’oreille à l’affût du moindre teenage drama—même si souvent tu ricanes de la niaiserie et de l’inconscience de ceux qui t’entourent, encore bercés par des illusions créée par cette société cancer que tu rêves d’annihiler.
Limite, t’irais personnellement transformer ce monde qui a perdu vue de ce qui est réellement important : vivre, putain.

La réponse quant aux yatagarasu est décevante, mais, sincèrement, tu t’y attendais—ce n’est pas nouveau qu’ils ne sachent pas rire des événements, Aritsune étant l’exception qui confirme la règle—ils ont certainement ressassé la nouvelle du directeur encore et encore, le moral dans les chaussettes. Oui, il y a des gens bizarres sur cette planète qui effectuent des actes stupides, mais faut-il cogiter dessus longtemps ? Il n’y a que les abrutis qui iront croire que l’entièreté des moldus et né-moldus sont méchants et, certes il y en a beaucoup, mais il y a aussi beaucoup qui n’en tiennent pas compte. Tu gardes cette pensée pour toi car tu es conscient qu’Hajime est tendu et t’as pas envie de plomber l’ambiance ainsi que supporter quelqu’un de lugubre—t’as déjà Kiyoshi pour ça, merci. Laisse-moi deviner, vous parliez de comment regagner vos points perdus, hein ? balances-tu d'un ton railleur tout en haussant des sourcils.

La fierté se dessine sur le visage de ton pote, tu décèles une plaisanterie à moitié sérieuse, mais tu t’y attendais venant d’un yatagarasu. Il en rigole même, le diable, avant de clasher avec force ta maison, tes reufs et reuss sur votre désintérêt de gagner des points. Du dos de la main, tu frôles l’eau et la renvoie en sa direction, l’éclaboussant un peu avec cet air narquois qui te sied si bien  Pas besoin de points chez kitsune pour prouver qu’on est les plus cools. un sourire de gamin satisfait de sa stupidité vient se coller sur ton visage, heureux d’embêter son ami sans aucun remords d’agir de manière aussi puérile.

Ton dos se cale contre les bords du bassin, un bras s’étire sur sa longueur tandis que l’autre passe à travers tes cheveux, pose de crâneur préparé à raconter des inepties Enfin, kitsune sont les plus cools depuis que… j’y suis. zéro humilité, bravo Masashige, ton ego de gamin de dix-sept piges t’amènera loin. Evidemment, tu dis ceci pour rire—à moitié—parce que tu ne portes pas les boloss de ta maison à toi seul.

Cet instant de pose, tu le savoures fier de ton ingénuité en répartie—prenant fin lorsqu'un Hajime rieur décida de t'aider à désenfler tes chevilles. Une bonne tasse d'eau du bain où nombreux sont passé auparavant, un vrai délice dont tu te serais bien passé. Évidemment, le joueur de quidditch est une boule de muscle à laquelle tu ne peux échapper ainsi tu acceptes cette brève noyade. A peine le visage en dehors que ta trachée rejette l'eau accumulée dans un étouffement sonore. Un temps pour se remettre les idées à peu près droites—va savoir si elles l'ont jamais été—pour comprendre que ce mécréant te quittait subitement. Attend-moi Hajime ! et en une fraction de secondes ta silhouette s'extirpe du bain pour envelopper tes hanches d'une serviette. J'ai oublié mon après-shampoing alors prête-moi le tien ! parce qu'entre bonhommes, on s'aide dans la galère.