T'entendrais presque la mort qui t'appelle, regard plongé dans la pénombre, immobile, les secondes défilent. Tu n'arrives pas à dormir. T'as cette allure de cadavre, pourtant tu le sens bien ton cœur battre. Quel heure est-il ? Qu'importe, tu n'arrivais pas à dormir. Les songes t'ont nommé hérétiques, pour cette nuit Yue, t'as un regard qui se pose sur Hajime. Endormis. Tu veux partir.

Tu ressasses tes erreurs, t'apprends à les connaître par cœur mais t'es par d'autres malheurs. Le néant qui t’asphyxie, le destin comme un rappel qui te rend conscience de ta vie et de la sienne. Sora, que le ciel a invoqué, tu comptes ses absences, t'as l'air désespéré.

Vous vous êtes offerts à la fatalité. Et t'avais fui Yue, pour des futilités, des bribes de romances que t'as de nouveau enterrées. On t'élira aberrant, pour n'avoir pas su dire non aux volontés d’auparavant. Tu regrettes oui, mais pas celui d'hier.

C'est ta lucidité qui crève alors que tu saisis les priorités, Sora. T'aimerais lui encore que t'es désolé, de ne pas avoir été à ses côtés, comme si le pacte se moquait de toi, désignant ton orgueil pour cause de ses chagrins. Tu dois partir, au moins pour cette nuit.

Les jambes glissent le long des draps, ton pyjama à jamais trop grand. Tu t'empares de ta couverture, de ton oreiller. Car il n'est pas là Sora, que les rideaux fermés empêchent le ciel de pénétrer dans l'ombre de l'oculaire, qu'il n'y avait rien pour faire passer les faisceaux lunaires.

Tu quittes la pièce, le pas spectral. Te joignant à la salle commune, l’œil s'adaptant à l'obscure ne tarde pas à discerner sa silhouette, l'excitation se mêle aux vertiges et t'appréhendes ton approche. Tu l'effleures, d'une main apeurée, qu'il ne te pardonne de ne pas l'avoir aidé. Sora ? T'oses à peine murmurer, prenant lentement ta place sur le canapé. Sora ? Tu répètes encore plus doucement, main sur son épaule, main dans la chevelure, geste éphémère car t'as opté pour la lâcheté.

Ramenant les genoux à ta poitrine, à cerner le vide, le regard posé sur ton ami, t'étudies ses traits endormis. Tu te rends compte alors Yue, à quel point il t'avait manqué.

Le réveil ne tarde pas, il se redresse, tu te sens coupable de l'avoir reprit à Morphée. T'aurais passé la nuit à l'attendre si c'est ce qu'il fallait et il appellent ton nom. C'est les peines qui s'allègent, l’œillade qui s’adoucit tandis que tu reconquières les tendresses. Tu regrettes les jours perdus Yue, à ne pas lui avoir lui parler, tu pries, qu'il reste à tes côtés Sora, alors qu'il apaise tes calamités que par le son de sa voix.

Le sommeil le maintiens quelques instants, tu pourrais percevoir les fragments de rêves transpercer ses iris, le contact ne tarde pas. C'est votre promesse qui vous rapproche, la chaleur contre ta joue, t'aimerais t'y accrocher Yue, de façon égoïste. Mais c'est toi qui a promis de l'aider.

En bon ami il t'avertis des dangers, tu n'attends pas pour te rapprocher alors que son étreinte te bénit. Tu t'y sentirais chez toi, à contempler le vide alors que ta tête se pose mollement contre sa poitrine. Y'a ces paroles qui comblent tes silences, l'insomnie qui danse, tes mains qui se superposent aux siennes. T'aurais aimé l'avoir près de toi pour quelques éternités.

Je vais bien. Je voulais te voir. Tu lèves une œillade sur lui, tes doigts s’entremêlant au sien sans que tu ne t'en rendent compte. Car demain ça serait trop, qu'une nouvelle fois tu fuis tes faiblesses pour t'en faire de nouvelles. J'aurais du venir plus tôt, désolé. Tu sais bien, que quelques baisers ne peuvent en rien t'excuser. T'as beau parler, les mots manquent encore pour lui dire à quel point tu lui avais manqué, à quel point tu t'étais inquiété.

Il a faillit mourir, toi aussi. T'avais subis l'échec de ta propre promesse, t'aurais dû être là Yue, voir la chose arrivé. Mais t'avais préféré te paré de ton propre narcissisme, de voir le monde selon ton propre prisme. Toi tu vas bien, depuis que.. Tu n'osais pas le dire.

Tu t'es adonné au silence pour que la nuit puisse te dévoiler ses vérités. C'est la figure de deux êtres face à l'aurore tandis que le monde dort. Ses mains quittent les tiens pour se livrer à la chevelure dorée. L'hésitation dans l'air, le tremblement dans sa voix, tu redresses instinctivement le regard bien que de cet angle-là, tu ne peux à peine le voir. Et tu ne plus le saisir pour lui dire que tout va bien, t'as juste les battements de son cœur comme témoins.

Il va bien, il va mieux. Il est perdu dans ses propres souvenirs, Sora, que la mort a enlacer. Le mouvement est toujours là tandis que tu te sens bercé, l'heure n'est pas à la détente pourtant, t'as le regard rivé sur tes  pensées. T'aurais dû être-là. L'ère des confessions approchent alors tu te redresses un peu, mieux calé contre lui, à l'abris des dangers de la nuit.  

Il s'indigne envers sa faiblesse, se rend coupable de ses actes, il dévoile tout aux noctambules en espérant qu'elles s'emparent de ses tristesses. Les événements viennent épouser tes souvenir Yue, autrefois le souffle coupé alors que l'eau envahissaient sans peines tes poumons. T'aimerais t'adresser un instant aux divinités, comprendre pourquoi tant s'acharner. Sur toi, sur lui, lui surtout.

Y'a des murmures en guises d'excuses, des supplices en soupir sur les recoins de ses lèvres, tu finis par te tourner légèrement, le coupant malheureusement dans ses caresses. Tu vas chercher sa pommette, comme rien n'était, qu'il te regarde et non le néant. Qu'il ne songe plus à la mort, car son existence signifiait tant.

Ne t'excuse pas. Par pitié, qu'il cesse de s'infliger ces culpabilités, la vie a été odieuse avec lui et tu tuerais toutes les entités qui l'ont mené ici. Je l'ai ressenti, c'était soudain, j'ai compris tout de suite, que tu étais en danger et j'étais effrayé.

T'éloignes ta main pour venir jouer nerveusement avec l'anneau récemment obtenu. J'étais effrayé, parce que je ne pouvais rien faire, que j'ai laissé tout ça arrivé. Immonde sensations berçant les impuretés, tu le croises du regard malgré la pénombre, l'astre dans l'iris comme refuge pour la lumière. Je t'ai fais une promesse Sora, je compte bien la tenir. J'ai été absent là où ne le fallait pas et j'ai fuis. Pour une histoire de romance inachevée.

Mouvement brusques portant offenses à tes paroles, mains fermes sur tes épaules ça n'a pourtant rien d'amicale. Y'a la volonté de briser le cheminement de tes pensées, comme si tu faisais fausses routes, comme si tu appréhendais les mauvais sentier, tu ne sais pas résister à la brise de l'océan bien que l'été ne soit pas arrivé.

Il veut que ça s'arrête, il ordonne, il se prend pour Chronos. T'es saisis alors par le silence, tout ça te semblant bien anormal. Et il veut s'approprier les responsabilités, il veut en faire des parures, les brandir comme de faux trésor qu'il vient tout juste d’acquérir. Il ne comprend pas, il ne sait pas. Néanmoins t'es incapable de lui dire Yue, bien trop bouleversé par l'orage perforant sa voix.

Il finit par te relâcher, en douceur. T'as les mots qui s'asphyxient dans un coin de tes pensées. C'est les étoiles qui chutent tandis que ses pupilles esquissent des escapades ; les galaxies meurent en son nom ce soir.

Inclinations, tu le cherches dans les ténèbres. Il évoque ses tragédies et te désigne comme salvateur, les abîmes n'auraient pas raison de lui car tu leur as déjà survécu. T'aimerais saisir son visage, lui dire que tout ça n'est pas grave ; qu'il a été fort, que toi aussi tu as connu ça.

Cependant, il se désigne en lâche. Fautif face à ses propres malheurs, comme s'il était coupable de ses propres drames. Les idioties couronnent ses discernements ; il est faible. Tu sais très bien que c'est faux Yue, toi qui l'a aidé à remonter, mains nerveuses liées à polir le bijou que tu ne cesses de porter. T'essaies de le trouver Sora, dans ce flot d'inexistante pourtant tu n'arrives même plus à t'emparer de son regard.

Ainsi donc il a voulu trouver l'aisance dans les non-dits, l’allégresse dans la fuite. Ses déceptions ont pesé sur son cœur déjà tant bien malmené et tu sembles prendre de la place dans tout cela, il ne veut pas te faire de mal. Car t'as eu l'audace d'invoquer le pacte, que tes promesses ont le parfum d'une vie entière. Tu ne me feras jamais de mal. Il ne s'agissait que de formalité ce pacte, t'aimerais lui dire à Sora qu'il comptait déjà tant avant tout ça.

La voix semble fragmentée par tes mélancolies. T'oses alors poser tes mains sur les siennes, sans un bruit. Tu comptes tellement pour moi aussi. Œillade vitreuse embrassant les nitescences lunaires ; t'as des soupirs en guise de tristesse. C'est normal que tu prennes la fuite, ce n'est pas grave. J'allais venir te chercher tu sais, j'étais presque près à te chasser mais.. Tu mets un terme au contact tu l'éloignes, geste nerveux sur ton anneaux, la honte se courbant aux abords des jérémiades.

Je l'ai pas fais. Ébranlé par tes propres dires qui s'échappent pareille aux lamentations. J'ai fuis aussi j'ai été stupide j'ai... Invoque donc tes ignominies pour que tu puisses en finir, car il méritait la vérité plus que tout Sora. Il avait affronté la mort là où tu l'as laissé, ça a les allures du passé. J'ai embrassé Hajime et ça m'a rendu triste. Réprimant alors un sanglot une main vient alors faiblement voiler ta bouche abjecte. Je l'aimais un peu, je crois, plus maintenant, je- il ne m'aime pas de toute façon, c'est pas important. Mais je t'ai laissé tombé Sora, j'ai été idiot, j'aurais du être là pour toi mais j'ai préféré m'isolé pour-pour.. Ta phrase se termine dans un souffle larmoyant, les mots s'égarent.  Je veux être là pour toi, je-je veux que tu ailles mieux, qu'un jour tu puisses être réellement heureux. Je suis désolé.

Ça te tue de devoir faillir ainsi à tes promesses, vous avez jouez vos vies comme des enfants avides d'amour et c'est à toi de les tenir. Pourtant tu agis comme un égoïste.

La réponse à tes inquiétudes a des allures amoureuses. La pulpe rencontre faiblement ton front, laissant le bruit blanc s'imprégner de tes doutes. A l'ombre des aurores c'est les caresses qui se répètent, là où l'on pensait qu'à t'asphyxier, lui vient déposer ses plumes à la manière de muse. L'inspiration ne vient que la nuit pour les artistes les plus sordides et c'est le cœur battant que tu te perds dans son regard.

Idiot cajolé, les miracles en guise de soupir tandis que ses murmures te paraissent si simpliste. Pourquoi ? Tu ne sais pas, pour tout dire. L'important est de savoir si en ce jour tu es encore triste. L'incertitude se voile de façon obscure, à la conquête des inconscients on en devinerait les interdits. La tristesse s'incline dans son omniprésence la plus maudite, damné et infidèle pour avoir voulu pousser d'autre rideau, admirer d'autre horizon et ne plus avoir à réagir en garçon. C'est les souvenirs qui te hantent de nouveau.

L’inamissible a toujours été ton fardeau. C'est là où il agit Sora, du haut des cieux audacieux. Front contre front, à envahir des mondes c'est l'univers qui se dessinent au gré de ses pupilles. Et tu pourrais t'y perdre les heures durant, si l'éloge ne s'était pas pliée à tes allégresses. Y'a pas de torts de tes paroles, ni même sur tes envies égoïstes. Béni sois-tu d'être arrivé dans sa vie, t'aurais pu en pleuré si tu n'étais pas perdu dans d'autres sourires.

Si ton bonheur lui suffit alors tu prétendrais charmer les euphories. Tes mains vont chercher son visage, le rire en félicité contre ses lèvres tandis que les pupilles s'appuient un peu plus contre les siennes. A une condition Sora. Je veux que tu fasses la même pour toi-même, je serais pas comblé tant que tu le seras pas, d'accord ?  Les bras en soie glissent autour de sa nuque, tu l'attires contre toi quelques instants, la tête posée sur son épaule. Tu l'ornerais d'orchidée pour le faire roi. Et t'en reviens a une distance plus correcte, les doigts se perdant entre ses mèches.

Et pour Hajime, ça ira, je crois. J'ai juste peur qu'on soit plus ami, n'en parlons plus. Car tu ne voulais pas échapper à tes responsabilités, le silence reprenant de sa splendeur couronnant sans peine les astres à l'attente du soleil. Merci, d'être là. Est-ce qu'il y quelque chose que je peux faire ? Je veux dire, j'ai l'impression de faire des promesses sans savoir quoi faire. C'est idiot, mais je crois j'ai juste trop peur de te perdre. Là où les torrents s'emparent de la voix, c'est toi qui immerge parmi les bribes du passé et tu veux à tout prix qu'il puisse l'éviter. Personne n'a à être familier avec tes propres maux, les malédictions n'auront que ton nom à porter tu avais lâchement décidé.

Il te libère de tous troubles, plaçant ta présence comme remède à ses maux. Priorité à ses occupations, les extases ne dépendent que des tiennes, tu ne t'en préoccuperais pas en ce soir car c'est d'autres questions qui t'accapares. Suivant à chaque instant le mouvement de ses lèvres, c'est les visages qui se rencontrent dans une caresse. A déterminer ses contours aux abords de ta joue, t'aurais presque eu un rire mais il t'emporte sans même que tu y penses.

Il en revient à Hajime esquissant une poignée de souvenir, l'éloge au printemps sous-couvert de quelques supplices. Pétales sur les lèvres, on dira que c'est les saisons qui vous ont charmé. Imitant ses bras, les illusions te bercent quelques instants. En bon ami il propose son aide mais que faire de plus ? L'imagination fane sous tes pieds, sans que tu puisses t'y résigner. Tu préfères simplement hocher la tête, rebondissant alors sur d'autres paroles bien plus plaisante.

D'autres gestes tendres, les corps se rapprochent un peu plus. La main dans tes cheveux, les mots bien plus sombres, les paradoxes se rencontrent là où les demandes sont de nouveau formulé. La mort cherche à toucher ses lèvres une nouvelle fois et il te demande, comment t'as su que ça n'allait pas. Les fébrilités en tremblement sur la vocable, c'est ta main qui vient à la rencontre de son visage, le pouce retrace sa joue du bout de la digitale et t'attends quelques instants que les syllabes s'échappent.

Peut-être tu devrais lui dire. En silence alors tu t'éloignes, c'était bien là quelques part. Attend. C'est le canapé que tu quittes contre ta volonté, la baguette s'agite alors dans un geste discret. Le lampion arrive à toi l'allure nostalgique tandis que l’œillade se reporte sur Sora. Au moment où c'est arrivé, je l'ai ressentis, physiquement. La pulpe s'étire l'air mélancolique, les pupilles brillent bien consciente de la réalité qui se dessine. Ton regard se reporte alors la petite lanterne. C'est un révélateur de souvenir, j'ai envie de te montrer quelque chose mais promets moi de ne rien dire.

Et tu saisis sa réponse dans le silence, les étoiles en guise de témoins. A quoi beau se servir des mots quand les cœurs étaient déjà si proche ? C'est le tiens qui bat, tambourinant sur le rythme des traumatismes, les cauchemars en laurier prêt de nouveau à couronner tes pensées. Le néant se retrouve bouleverser à l'appel des océans, quelques mots chuchotées les complaintes suppliées, faisceau de lumière avant la chute, rappelé à la mer les profondeurs en figurations sur l’œil mourant.

La projection cesse alors. Tu poses le lampion. J'ai su que tu allais mal ce jour-là, mais j'ai su exactement ce qu'il se passait à cause de ça. Ramenant quelques mèches derrière ton oreille, la main libre vient chercher la sienne. Ça m'a effrayé, que tu passes par-là, toi aussi, tu aurais voulu ajouter, tu mérites tellement mieux que ça. Je veux plus que ça arrive. Personne ne méritait ça.

Ses bras tremblent, la pensée tombe comme une évidence tandis que tu es attiré vers lui dans un mouvement absent. Les souvenirs dansent sur le long de ses paroles, la mer appelle encore sûrement. Les excusent ornent ses frissons et ta main caresse fébrilement sa nuque, frôlant les mèches attentivement les mèches brunes. Il s'excuse comme par automatisme, t'as tout de même un sourire, les doigts parcourant l'échine. T'excuse pas, c'est pas de ta faute, rien n'est de ta faute. Murmure flous à imiter la lune, tes paroles se mêleront mollement à ta propre existence.

Mais pour le moment tu profiterais de ses tendresses, de main dans les cheveux, du cœur contre le sien berçant les noctambules sur un rythme sûr. Tout allait bien, t'aurais pu rester un peu plus ainsi à confronter un peu plus tes plates passions, à discerner la moindre fragrance au calme si ce n'est celle de ton camarade. Éventuellement, il s'éloigne, l'hésitation voilant un instant ses œillades. Déclaration faites, c'est à son tour le même objet qu'il ramène, l'incertitude rencontre l'inquiétude et c'est confus que tu le laisses reprendre la parole.

A son tour, la mémoire est mise en spectacle s'inclinant à nouveau face au drame. Les os craquent sous les hurlements, tu crois contempler les némésis à leur état le plus brutal. Le myocarde s'alarme douloureusement, le teint plus pâle, réprimant les nausées à croire que c'était la première fois qu'une telle violence se présentait à toi. La projection cesse confinant aux secrets le rictus affligé que portait tes traits.

Comme quoi je suis pas le seul à avoir un père taré... Lentement, tes mains se dirigent sous son menton relevant son visage pour te plonger un peu mieux dans son regard. Tu l'observes quelques instants, sans rien dire, sans rien faire. Les pouces caressants ses joues, merci de m'en avoir parlé, tu finis par déclarer. Sourire maladroit s'accordant à tes gestes, c'est le temps qui s'achèvent sous les révélations morbides. Si c'est encore dur pour toi, dis-toi maintenant que je suis là, enfin, j'essaie. Tu l'esquives un instants ne cachant pas ton embarras et finalement, tu l'enlaces. Plus de secret entre nous, je suppose ? Et tu pourrais presque croire, que le pacte vous pousse à tout ça.

Il ne sait pas faire semblant Sora, tu ne lui ne voudras pas. Comme confronter à son propre reflet, la vérité cède au bord de ses lèvres. Il aura toujours des choses à te cacher, allure du protecteur, les doigts ne se lassent ps de leur tendresse et t'en aurais presque une habitude. Tu n'oserais pas ; alors t'étudies négligemment le mouvement sans réellement y faire face.

Et ça te va, les non-dits, les secrets préserver dans un coin de la tête. Peut-être s'agissait là d'un défaut à abattre, mais tu n'en méprends pas. A pourchasser les passions, tu finiras simplement par t’effondre mais pour le moment ça irait, pour Sora ça irait. Tu devrais te repenser en menteur, tu le sais. Je te force à rien Sora tu sais, parle-moi que si tu t'en sens capable, je serai juste là pour écouter. Qu'on s'éprend de tes talents, tu es celui à qui on murmure quelques peines, l'enfer dans le regard, ça te rendrait sûrement plus sage.

Son approche prend une tournure intime, sans savoir comment réagir tu te contentes de sourire. Qu'on assassine les romances, cette nuit tu ne te préoccupais seulement d'une vie. C'est entre tes mains qu'elle tremble. Personne ne peut changer du jour au lendemain, c'est pas grave. C'est pas grave, c'est jamais grave. Il aurait pu broyé ton coeur, tu le consolerais encore, l'idiotie te mènera sûrement aux abysses. Honnêtement, tu t'en fiches. On est ami, c'est normal que je t'écoute. Merci à toi.

Mains sur les épaules glissent le long de sa taille, tu te colles à lui quelques instants dans une dernière embrassade. Je vais te laisser, il est déjà très tard. Si je reste je vais m'effondrer et on aura l'air de deux idiots à dormir sur le canapé. Te relevant tu lui accorde un autre sourire, la lanterne entre tes mains croirait encore briller. Bonne nuit, à demain Sora. Le ton se mesure à celui d'un soupir et c'est ton lit qui t'appelles pour une nuit bien plus légère.