— MAHOUTOKORO
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flashback // nuées austères (ft. naomi)
Ieyasu Masamune
flashback // nuées austères (ft. naomi) Nfud
Citation : — "I'm not angry", he says angrily.
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Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

nuées austères
au creux de livres
pleines de colère

En un obstiné face à face livresque, Ieyasu se drapait de grimaces austères – si tant laides qu’indignes – qui se plaisaient à creuser ses traits de vallons profonds, distordant sans grande grâce son visage en rides grotesques. De la noirceur des affres de ses pérégrinations spirituelles se dépeignait l’entière ampleur de sa déconvenue : près de cinq années se tassaient déjà et pourtant l’acerbe vain de commentaires suprémacistes parvenaient encore à taillader chaque de ses ébahissements malvenus.
Tout en macérant au travers des miasmes de son indignation, l’ignominie d’un tel déshonneur pullulait et métastasait en une infernale infection ; ainsi même, l’atmosphère paisible de la bibliothèque dans laquelle il trônait alors ne parvenait à anesthésier son ébullition.  
En cet impartial asile gisait Ieyasu, siégeant en maître incontesté et se sentant sacré souverain de misère et miséreux – affalé le dos arqué en promesses de lendemains douloureux. Se drapant de l’épais silence comme d’un linceul, il s’efforçait de réfréner sa colère, fulminant platement face à la vicieuse injustice, gangrène pourtant ô combien familière.

Du sommet de sa jeune quinzaine d’années, Ieyasu désenchantait promptement du faste merveilleux du monde magique : l’acculturation montrait les limites de sa viabilité et craquelait sous la lourde main d’enfants imbus de leur propre sanguinité.
Pour le moment, il se contentait de se gorger de sa propre morosité, se brimant et fantasmant le songe idyllique de mettre son poing dans le visage souriant de quelques sangs-purs éhontés.

Mais en cet instant il ne pouvait goûter qu’à l’écœurante amertume d’une indicible honte qui poignardait son ventre tendre : accoutumé au faste vénérable d’une renommée établie, l’effondrement soudain de son chimérique piédestal goûtait sous sa langue la sèche saveur de cendre.

Allez, tu es au-dessus de ça imbécile. Sous la flamme de l’invective se terrait un bord fragile d’impuissance – mordant, saillant, tranchant à l’instar du vif fil d’un rasseoir –, si bien que toute personne qui aurait abandonné une oreille errante au marmonnement de ces divagations se serait vue éprise de cette certaine connaissance. Mais Ieyasu se trouvait pour l’heure que trop épris par le tragique éclat de ses propres blâmes qu’il n’y prêtait guère conséquence, extirpant d’un grand geste mu du hasard un ouvrage de l’amoncellement à ses côtés et en fixa déterminé son regard, les mâchoires scellées de toute autre indécence.  

L’ossature tendue et le maintien fier, menton triomphant il s’évertua à exécuter les préceptes de son père : au diable le venin de ces pauvres hères. 
Toutes mes excuses pour l’attente, j’ai procrastiné en chemin……..

Naomi Fujiwara
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Naomi Fujiwara
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les années de crises passées, personnalité terrée et tassée, réalité amère acceptée sans en avoir vraiment le choix. le monde sorcier s'affaissait, chaque nouveau battement de cils dissipant un peu plus le brouillard platine qui avait obstrué l'objectivité sur ta vie privilégiée. comme quoi. ce n'est qu'en touchant vraiment le fond que l'ego se dessille. et les jours moroses à contempler ton dût dans les paumes de tous et non des tiennes ne faisaient plus vriller le cœur d'une aigre ironie. tu avançais. du moins tu essayais. tu te prouvais dans d'autres domaines sans qu'ils n'indemnisent ta carence. c'était comme ça. c'est la vie. que dire de plus ? tu préférais refouler dans les tréfonds de ton cœur cette difformité que de la mariner dans une haine injustifiée.

l'existence muée en quelque chose t'échappant. le chemin programmé autrefois sans faute. dorénavant parsemé d'aléatoire. les affaires familiales ne jetaient que de l'huile sur le feu de tes incertitudes. ton cousin s'abonnait à te procurer milles frayeurs. comme brisé par le poids de la succession ; il rejetait désormais son destin d'atlas et de supporter la charge du clan. tu ne le tenais pas en faute. tu ne comprenais pas entièrement cette décision. il n'y avait rien d'autres à faire que d'accepter. sora avait ses raisons. aussi secrètes soient-elles.

zonant parmi les allées d'étagères. sans savoir si tu cherchais une place pour étudier. ou à divertir tes pensées de leur noirceur quotidienne. en passant une rangée, l'oreille devint cible d'une confession ne t'étant pas adressée. mais résonnant en toi. arrêt net. les pupilles décèlent masamune. il vous arrive d'échanger des bribes polies. un gars renfermé, pas méchamment. tu te permets un commentaire.

Au-dessus de quoi ? Si tu te traites toi-même d'imbécile, tu te positionnes en-dessous, même en te persuadant du contraire. paroles débordantes d'expérience. les pupilles chavirent de son visage. remarquent les chaises inoccupées. Est-ce que je peux utiliser cette place ou tu la réserves pour quelqu'un ?


Ieyasu Masamune
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Ieyasu Masamune

nuées austères
au creux de livres
pleines de colère

D’un erratique sursaut faute de l’impromptue immixtion, Ieyasu fut ôté des affres de ses vagabondages spirituels, et de son unique œil en toisa la perturbation.
Le diable qui s’extirpait des profondeurs de son trône chthonien s’exhibait sous la familiarité de traits ivoirins, Nishimura mu d’une majesté certaine, gravé à renfort d’un pur-sang souverain. A cette vue se distilla au plus profond de ses artères une irritable hargne, la tachycardie saturant son myocarde à la lente cadence d’un crescendo agonisant. Bien que ses poings se serrèrent –ses ongles creusant le derme fragile sans pour autant en tirer un sang carmin– demeurait enfouie sous les bravades sauvages l’angoisse d’une bête accoutumée à la fustigation.
Au creux tendre de ses reins enflait vicieuse la naissance d’une tempête : furieuse, tumultueuse, la gorge béante évasée d’un gosier tantale si tant insatiable de conquêtes. En ces années pénitentes qui s’étendaient tentaculaires, jamais Ieyasu n’eut connu plus grand ressentiment, plus grande colère mordant ses chairs. Elle s’échinait en batailles acharnées, d’une violence acescente dévouée à esquinter ses attentes au rythme effréné d’un prestissimo sans relâche.

L’interpellation l’exhortait d’une ardeur supplique : ainsi choisit-il en toute conscience d’en faire fit, ses pensées prostrées sous le joug d’insoutenables défis ; mordit à pleines dents sa rancœur et en déversa un venin en logorrhées spasmodiques.

Oh –l’insolence régna en maître– quand bien même cette chaise eut-elle été occupé, je ne doute pas du fait que tu aurais trouvé le moyen de te l’accaparer, puisque tout en ces lieux semble vous appartenir. A peine la complainte eut-elle émergé de son thorax que déjà la lame du regret le terrassait d’un éclat : sous l’assaut de sa propre turpitude, il se coagulait en ses veines quelques hontes mortifères, d’épais œdèmes gonflés par ces états.

Mes excuses –un murmure, à grand peine discernable, arraché de bout de lippes amincies écorchait sa langue et délaissait dans son sillage un âpre relent d’humiliation. Il s’en dédouana rapidement –davantage par goût de la bienséance que par celui de la sincérité– la honte drapée en chappe sacrée au couronnement de sa propre noblesse bafouée.
Scrupuleusement, Ieyasu se recomposa en façade impassible, enhardi par une circonspection que l’on avait martelée d’un fer encore chaud sous l’enclume de son obéissance –les joues arborant piteusement une carnation rubescente. Il haussa les épaules, forçant les muscles tendus de son corps à la détente en vague simulacre et toisa à nouveau son ouvrage, malgré une infantile curiosité qui se mourrait en œillades dérobées. Personne n’est attendu, libre à toi de t’asseoir.
j'espère que ça t'ira quand même erf

Naomi Fujiwara
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pupilles écarquillées de stupeur, la brusque attaque verbale te prenait de court. un coup porté au ressenti, projeté émotionnellement à des mètres en arrière du camarade. les traits recomposaient instantanément leur composition neutre sans que l'intérieur, lui, ne se remette de cette secousse imprévue. ce n'était qu'un siège, mais le voici transformé allégorie sociale accusatrice, impliquant la cruelle image de toi dessinée dans l'imaginaire hostile de masamune. une excuse fade de sincérité renforcée par son imperceptibilité. c'est décourageant.
et si prévisible en même temps.

Non, je t'en prie, chaise prise en main, reculée pour y prendre place garde tes excuses sec, peu enclin au sourire maladroit. l'ego, parfois, empêche bonne foi, préfère ressasser sa bile. et assume donc ta tirade, à moins que tu désires que tes paroles ressortent de mon joug, aussi ? tu le dévisageais, sans remords. fatigué d'un archétype auquel rien de toi n'adhère ni ne colle. et si moult de tes congénères, voire même amis, s'y complaisaient ; tu ne pouvais être d'accord avec eux. eux et leurs pensées savonnées par les idéaux dépassés de leurs parents.

tes lectures obligatoires t’apparaissaient désormais secondaires, au profil du camp adverse te toisant de rancœur sans fondements. qu'il haïsse, mais qu'il sache la diriger envers ses ennemis véritables. cracher sa bile sur quiconque est si facile. ses idylles sur ce statut—ô méprisé—sont risibles. preuve d'une ignorance quant à la réalité du tableau royal qu'il dresse.   


Ieyasu Masamune
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nuées austères
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Au pied bancal d’un trône qui ne demeurait qu’illusoire, Ieyasu s’érigeait en maître incontesté des hostilités : chacun de ses pores purulant d’une rage honteuse, le gosier enserré et que trop empli d’une vaine cruauté. Son venin ainsi répandu en fulgurante salve, gisait dans son sillage un atroce arôme dont il pouvait en goûter sur ses papilles l’entière âcreté, si tant caractéristique à son propre échec, pauvres batailles qui se muaient en algarades. Sa rancœur –torréfiée sous la chaleur de sa colère et exultant d’empyreume– s’était muée en rage, épaisse et furibonde. Le rouquin n’avait dès lors jamais connu de plus vives émotions que celles ressenties en ces années : l’aliénage du sang sassait tant de plaies nouvelles, infectes et nauséabondes.

Non, non. C’était … inconsidéré de ma part. Il ne décocha pas l’œil de son ouvrage bien qu’il n’en lu aucune ligne, l’esprit trop centré sur les mots qui heurtaient les parois de sa gorge, brûlaient son larynx, chairs et sentiments moribonds consumés et à vif sous l’ouragan de son ardente tirade. Ieyasu ne s’était jamais fondu dans les ombres, trop habitué à briller à la lumière, et sans conteste à l’aveuglement de l’éclat de Mahoutokoro, il s’en était brûlé les ailes. La honte en était son premier témoin.

Pardonne mes mots, même si à mon sens ils se justifient. Il voulait sceller ses mâchoires et s’en tenir à ces propos, étouffer dans l’œuf toute pourriture qui trouverait à se déverser indéniablement ; mais à son dam ses dents entrechoquaient leur ivoire, tandis que sa langue se mouvait impérieuse de sa propre volonté en se répandant en serments. Ta présence, Nishimura, est bien à l’ombre de celle d’Ishvar, et il n’a pas son pareil lorsqu’il s’agit de rabaisser ceux de qui ne peuvent se glorifier de son sang. Son timbre chu à celui de murmure au tandem de la moiteur de ses doigts qui en plissaient les feuilles : De me rabaisser.
Et se touchait à ses mots le cœur de tous les maux : elle enflait monstrueuse, la brutale engeance de son misérable ego, qui n’était pourtant rien en comparaison de celle de sa révolte tumultueuse. A l’apogée de son ébat, il en leva son regard pour le plonger dans celui de son adversaire. Mais je t’en prie, Nishimura, dis-moi donc et réponds-moi avec chaque once d’honnêteté que tu daigneras m’accorder : Il se ponctua d’un souffle, car même au sein des tréfonds de son existence, Ieyasu préservait la théâtralité à l’instar d’un dragon qui en gardait son trésor. Es-tu là toi aussi pour mieux satisfaire ta prétendue supériorité, ah, cela vous plait-il donc tant de nous rabaisser, ô pauvres impurs inférieurs ?
Naomi Fujiwara
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c'est marrant, une séance de révision mue en huis-clos. les écrits ancestraux importent guère maintenant que les polémiques contemporaines sont jetées sur table. un shogun de ton temps t'assiège. privé de ses souverainetés, relégué au bas de l'échelle—se souvient-il même avoir un jour brillé.  

ironies ou excuses, qu'importe, tu ne retiens que le venin aigre qui s'en accompagne.

masamune te provoque une empathique irritation. la véracité de ses dires a des saveurs d'accusations, un vrai martyr privé des zéniths lui revenant de droit. s'il était né toi et tu étais né lui, vos rages fourvoyées ne seraient plus et vous seriez à la juste place. que nenni. la vie apprécie les tragédies façonnées d'injustice.  

et ishvar s'échappe. véritable nœud du problème. cependant l'amitié aveugle empêche de sanctionner avec dureté ses actes. part entière de ton existence, tu ne vois que l'âme douce d'un temps révolu. un déni par constante peur de perdre les rares te donnant valeur. tu excuses un homme qui chaque heure se vêtit un peu plus d'horreurs.

Non

immédiat et assuré. au bas de la hiérarchie des tyrans légitimés, tu subis le joug des persécutions. ecchymoses invisibles, les violences trop vives dans tes souvenirs pour les infliger à ton tour. la conduite dictée par la phobie d'être le successeur de tes agresseurs. tu as la mauvaise personne dans le viseur. un sourire tordu et mitigé se fend Laisse-moi te dire, cependant, que s'ils te percevaient bel et bien insignifiant et inférieur ; ils ne reconnaîtraient pas même ton existence. Ici, on ne s'acharne qu'à l'encontre de ce qui menace son trône. il a un génie effrayant. remettant en cause les discours. déstabilisant l'harmonie calomnieuse d'une société retranchée sur elle-même. une norme qu'ils veulent anomalie, un virtuose qu'ils estiment dérobé.  


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nuées austères
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Les secondes se bousculaient en trainant dans leur lie un infini silence – le corbeau en cet instant aurait pu épancher sa haine la plus absolue en tumultueuses goulées que nulle parole n’en aurait écorché l’apex des pensées de l’araignée.

Toutefois les secondes s’achèvent, et à la craquelante apogée de cette édifiante tranquillité, l’instant se brise en mille fragments lorsque sa gorge se fend face à l’assaut furieux et qu’un rire se déverse en flot saccadé : d’un coup sec Ieyasu en fermait son livre dans un sourd éclat gage acribie d’un dramatisme éhonté.  
La mauvaise personne Nishimura ? A mes yeux—ah, pardonne ma mauvaise formulation— à mon œil, l’appui aride d’un autre rire et sa bouche se tordait d’un immonde sourire, semblable à celui qui le toisait, les lippes écrasées en faux-semblant de joie  la personne dans mon viseur a toute prétention à s’y tenir. Sans doute connais tu l’adage, Nishimura : qui ne dit mot consent. Or, ombre tu es et ombre tends-tu à demeurer.
Sang-de-bourbe, étranger, impur, impropre, parasite, tant de vocable florissant servaient ainsi à désigner l’incongruité de son existence, si bien que même l’innocente appellation de né-moldu revêtait à la courbure de certaines langues la pire des insultes. Elles étaient toutes tombées au méat de son oreille, inlassablement maturées au fil de son corps qui grandissait et de son esprit qui s’aiguisait, avaient distillé au plus profond de son être cet axiome élevé en vérité suprême : à jamais entre deux-monde, un éternel et indésirable poids, empiétant là où il n’appartenait pas sous des augures qui lui seraient toujours défavorables.

Mais bien vite l’orage avait succombé à la fureur de sa propre tempête, échu de son piédestal et répandu son entière substance en toute sa misérable défaite. Déverser la quintessence de sa pensée s’avérait une incommensurable catharsis, à défaut de réussir à combler le vide inextinguible qui creusait son besoin de reconnaissance.  Mais peu importe. Ce qui est fait est fait et aucune magie ne pourra absoudre cette réalité. Maupiteux il détaillait sans vergogne son adversaire, les membres las d’une fiévreuse asthénie.  Je ne peux dire si j’aurais préféré être ignoré ou non. La légitimité de votre trône doit être bien fragile si la seule prétention d’un né-moldu vous incite à l’appréhension du danger. Peut-être devrais-je me sentir flatté d’un tel sentiment, mais ah— il s’exhibait ainsi sous la ronce des épines de judas, peu importe.
A grand peine énoncée, l’agressivité de son venin s’était putréfiée comme si l’air ambiant en avait aspiré tout le suc pour n’en délaisser qu’une eau depuis longtemps croupie. J’espère pour toi, Nishimura, que tu sais apprécier le luxe de ta position.
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muscles secoués, la jambe ne tient pas en place. elle ne cesse de se secouer silencieusement, masquée par la table. ieyasu a un venin efficace. poli par ses crochets et les nombreuses circonstances où il dût en user. la fermeture brutale du livre fit lever tes sourcils, étonnés d'un pareil acte. et ses attaques mélangées à son mauvais rictus peignait un si mauvais portrait du né-moldu. tout ça pour une chaise.

une ombre. ah ça te sied si bien. n'est-ce pas ta place après tout ? laisser aux vainqueurs l'aura rayonnante et te tenir à leurs arrières avec tes défaites. tu te complais derrière les impressionnantes statures d'ishvar et de sora qui servent à la fois de bouclier et de bélier envers les miséreuses âmes qui ricanent un peu trop forts à ton égard dans les couloirs. et si l'un desdits protecteurs apparaît paradoxal—à haïr un caste qu'il juge faible alors que se tient à ses côtés ta silhouette—jamais la séparation n'a été envisagée. juste l'espoir que lui s'adoucisse et que, toi, tu te solidifies. 

derrière ses sarcasmes, tu imagines ses haines et ses peurs et ses rancœurs. tu aimerais lui dire de faire la paix avec lui avant de venir t'emmerder. mais sûrement il préfère s'ériger victime absolue. pauvre ieyasu. pauvre petit prince. l'unique être malmené sur cette terre. seul lui connaît la honte et la souffrance.
mais son ultime parole fît déborder le vase. la main s'abat sur la table puis les doigts raclent et se rangent dans le poing. Le luxe de ma position ? Tu t'écoutes, Masamune ? Ah, je comprends pourquoi tu me choisis pour cible : en incendiant le quasi cracmol de l'école, tu savoures les rares miettes de primauté t'étant d'atteinte.


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Au monstrueux ténor de la voix du sang-pur s’élevait déchaîné le brûlant désir de son ressentiment, sa gueule muselée en chœurs inféodés à un insipide néant. Et la clameur soudaine d’un courroux introduit au tandem d’un fracas qui s’abat était source d’un déstabilisant étonnement, si bien que Ieyasu en détaillait le corbeau d’un œil averti.
Des multiples tares dont se targuait le borgne, la pugnacité incisive de sa propre insoumission demeurait la plus revêche : odieux prédateur, entre ses crocs sa proie se démenait et bataillait d’un renfort verbeux qui n’accordait nulle grâce aux deux.  
Ah, quelle ardeur, quelle véhémence. L’ombre a des crocs plus aiguisés qu’elle ne le laisse croire. Et moi je crois que j’ai touché un point sensible, n’est-il pas ?—mordue entre deux rangées de dents, sa lèvre forcée d’un rictus assassin :  Oui, le luxe, Nishimura. Cette prétention à la supériorité, cette reconnaissance innée et ce respect accordé à la simple énonciation d’un nom, c’est un luxe, bravo. La platitude acerbe d’un héritage massacré pesait lourde sur ses épaules.

Ah ! Et cracmol, tiens ! Son ton s’imprégnait de tout le dédain qu’il pouvait puiser en ses entrailles :  Et toi, t’écoutes-tu, Nishimura ? Pourtant tu arrives bien à tirer des maléfices de ton pauvre corps de quasi-cracmol, n’est-ce pas ? Le pouvoir est-il toujours aussi important chez les sangs-purs ou est-ce l’attrait malingre de tout ce qui est inaccessible ? Le déséquilibre équilibré d’une main experte, le juste poids de l’injustice justifiée : l’inconvenance de tels sentiments entassait son gosier d’un chyle abject.
Cracmol, Nishimura, tu ne l’es pas. Mais de toi à moi, je vais te confier cela : pour ma part, ma pauvre petite personne égoïste et singulière, être cracmol aurait occis nombre de mes problèmes. Demeurer à jamais moldu semble un doux fantasme, et la magie une bénédiction bien amère qui laisse dépendant et avide de plus. Toujours et encore plus. Et je suis loin d’en être épargné. Engoncé entre ses babines, la hargne brute et dure dégobillait sa verve d’un flot intarissable, car Ieyasu, épris par un courant qu’il ne pouvait endiguer, se voyait submergé de tous côtés.
Regarde-toi : toi ô indéniable sorcier. Noble famille, noble condition, noble entourage, peut-être même nobles amis— la prémices écharpée d’un ricanement — dans la mesure où ceux dont tu sers d’ombre immuable t’adressent pareille courtoisie. Mais chère ombre, crois-tu sincèrement que ta transparence pourra t’absoudre de ces maux ? L’antonomase lui seyait bien ; et en ces heures malheureuses, la plus infime des victoires démérites s’avérait épancher sa faim.

Et les rares miettes ? Ne me fais pas rire, nulle miette pour moi en ce monde de magie : mais qu’à cela ne tienne, je ne me gênerais pas pour me tailler une part de choix, dues-je y laisser des ah, miettes de moi-même en chemin.
Dressés sur ses propres hanches et affamé de recognition, l’enfant ne songeait pourtant qu’à l’étreinte muette de ses propres draps et au paisible répit d’une vie d’anachorète.
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de cette entrevue tu auras remarqué que ieyasu masamune s'adonnait à parler en trop plein. qu'il aimait se croire expert en matières qui l'échappaient. qu'il n'avait que ses préjudices de bas de la pyramide pour arme rhétorique. il t'incendie. sensation déplaisante. il n'arrive pourtant qu'à la cheville de ton oncle, de ton père.
à sa confidence nulle larme Quelle chance, Masamune, qu'à défaut d'être cracmol, tu sois né-moldu. Nul ne se souviendra même de ton existence si tu disparaissais du monde sorcier. s'étaient vites évanouies politesses et sympathies.

la jambe se secouait un peu plus d'agacement. ses sottises saignaient tes tympans. aussi erronées soient-elles leur objectif de te forcer à reculer peu à peu vers les tranchées fonctionnait. Une noble famille, la mienne ? s'étouffe un rire dans ton gosier. nishimura, nobles ? leurs mains ensanglantés. leurs silhouettes confinés aux ombres. et toi tu n'étais que la pâle copie d'une ombre. ectoplasme perdu. non voulu. Je suis sans voix devant ton ignorance du monde des sang-purs ; une telle haine envers des ennemis nullement étudiés fait de toi un bien risible adversaire. les doigts se desserraient, s'étendaient contre le bois. Si seulement, Masamune, être une ombre m'exemptait de tout. Cela m'éviterait cette cacophonie qu'est ta tirade. un vœu qui jamais ne se réaliserait. ton avenir ne sera que quotidienne torture et ton être entier le sait. tu ramenais ta pile vers toi. Tes miettes laissées sur ton utopique route ne te serviront à rien : elles ne seront plus lorsque tu souhaiteras rebroussé ton chemin. il sera cassé éternel incomplet. il erra sans but sans raison. il pleura avoir été aveugle. il sera d'un vide. aussi vide que toi. sans crier gare tu te levais et le toisait. Je te laisse à tes médisances. N'hésite point à bêtement casser ton sucre sur mon dos : les oreilles qui sifflent me sont ordinaires.  


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A chaque verbe qui se trouva échangé, l’ondée trémulante se muait en déluge fiévreux, des larmes incertaines qui sous ces cieux s’étaient sanguifiées puis lentement, puissamment, en étaient devenues déterminées : chaque phrase tel un nouveau glas qui trouvait à s’échouer contre leurs membres veules.

Et se souviendra-t-on donc de la tienne ? Ces mots coulaient entre deux déflagrations d’une tonalité plus basse que la légèreté de son baryton habituel :
Ces mêmes sangs-purs se souviendront-ils donc de ton existence lorsque ton tour viendra à disparaître ? Que ce soit ôté définitivement de cette terre ou simplement dissipé dans les ombres que tu traînes. Ah, je me demande quel destin nous attend, Nishimura. Il n’était de chose plus aisée que la naissance de tempêtes, et à ces jeux moindres, Ieyasu jeune et inextricable de l’abysse de ses propres expectances aveuglées —au sens plus propre encore qu’au profit d’un quelconque lyrisme— prenait un insidieux plaisir à de telles batailles.
Il lorgnait son adversaire dénué de toute vergogne en quête de la moindre fêlure, la moindre imperfectibilité dans laquelle il pourrait y glisser sa lame vengeresse, couvant sous les cils affaissés le vif rescapé d’un vert viride et mordant sa lèvre sous le feu terrible du yatagarasu : dans son étude il y percevait le tremblement spasmodique de ses membres révoltés ; il lançait son œil à l’assaut des veines noires marbrant le relief rachitique de mains blanches dont les doigts heurtaient le bois vieilli d’une table qui se voyait autel de leurs maux ; il y délaissait son regard contre son être entier et étiré comme un fil que trop mince dans son uniforme aux teintes pivoines brodé de liserés éburnéens.
Ce qui brisa son attention ne fut pas tant l’annonce d’un départ prémédité que le brutal éclat de son corps qui se levait : Ieyasu les vertèbres bandées comme autant de cordes d’arcs qui menaçaient de rompre d’une seconde à une autre demeurait fait de marbre sur la chaise qui le soutenait lui tout autant que son tourment.
Ah, alors le temps nous dira, Nishimura, si mon sang sale se révélera suffisamment rétif à l’orgueil monstre de vous autres sangs-purs. Et je préfère demeurer ignorant si cela peut vous tenir loin de moi. Malheureusement, il semblerait que même ainsi ce ne soit guère possible. Le roux en souleva sa babine d’un rictus qui dépeignait sa pugnacité plus que sa colère, dénudant l’émail saliveux de ses crocs affûtés par tant d’années—une maigre quinzaine d’années à peine épuisée et le monde semblait déjà que trop tortueux, trop lourd et honni pour sa carcasse maigre.

Mes mots te font-ils fuir ? Te fais-je fuir ? Il infusait dans son timbre la moindre once d’innocence dont il pouvait trouver la force d’extirper de son cœur palpitant durement contre ses côtes, les muscles incontestablement tendus encarquant ses membres dans un cercueil de chair.
Adieu dans ce cas Nishimura. Quoique devrais-je m’incliner ? M’appesantir en révérence ? Il inclina la tête en simulacre docile de soumission feinte, l’œil fermé sinon au sarcasme qui peinturlurait le retroussement grotesque de ses lèvres. Ah, peu importe, que le bon vent t’emmène, et prends garde aux ombres, elles sont si sombres en ces lieux que tu manquerais d’y disparaître. Ce serait dommage.
Toute prétention d’étude était abandonnée sous l’apparat de livres délaissés sans nulle once d’intérêt, et si ses prêches en devenaient comminatoires, Ieyasu s’emparait de toute victoire sans considération aucune quant à la forme qu’elles pouvaient revêtir.  
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