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nocturne (momo)
Kayo Awataguchi
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : dans l'attente du printemps éternel
Age : dix-sept ans
Rang : C3
Seimei
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Kayo Awataguchi
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1239-d-or-et-d-azur
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1392-sauvage-kayo
Kayo Awataguchi
the official not so sad
ghost club
je suis 1 incroyable cassos et pour des raisons que j'expliciterai pas ce post est perdu à tt jamais .


Poppy Tsugikuni
nocturne (momo) 53b116b12f3a84c19cb935f6c88b85899d9b78e8
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
Ryujin
Poppy Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1771-a-flicker
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1821-nyoom-origamis
Poppy Tsugikuni
ghost clubnot to sad after allj’ai des flèches dans le coeur qui l’embrassent comme le soleil des fleurs
c’est comme du feu qui court de ma poitrine à mes joues et quand tu souris (je rougis) j’ai jamais eu l’occasion de tutoyer phoebus et je pense qu’à part près de toi, je ne m’en approcherai pas

hier soir j’ai joué du violon entre quatre murs et la lumière des étoiles m’a paru aussi chaude que tes rires et tes mains dans mes cheveux - y a-t-il plus bel amour que philia qui ficelle nos doigts et fait taire deux ou trois monstres cachés sous mes draps

j’ai tendance à détester l’imprévu. je l’ai confié à rui, et il a osé me rire au nez ; lui aussi aimait son quotidien d’enfant serein, et n’avait pas prévu qu’on le lui l’arrache sur un accident si vilain
j’ai un fantôme qui guette le moindre de mes pas et mille autres qui grandissent entre mes côtes et les écarte à m’en couper le souffle j’ai des aiguilles sous la peau et son souffle en hiver semblerait chaud

une planque craque - ...c’est moi. et ton air penaud tire sur mes lèvres un petit sourire de grande soeur (ah, ça faisait longtemps) ; je regarde par la fenêtre et c’est une nuit sombre qui nous entoure, nébuleuses hors de portée du fond de la mer
je crois que rui ne m’aime pas trop. il y a mon oeil, qui suit ton avancée ; mes épaules, qui sursautent au contact de ta main ; mon coeur, qui soupire - merci

on ne voit pas les étoiles, je réponds, mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont pas là. rui surveille dans l’ombre et peut-être converse-t-il avec d’autres fantômes
sous les décombres, leurs corps se décomposent
la chute de l’île lui a créé de nouveaux amis, et aucun d’entre eux n’a su s’appeler takashi, il doit les accueillir

tu faisais quoi ? une belle question, à laquelle je ne sais que dire ; je regardais les méduses tenter de remplacer les constellations et je me suis demandée ce que ça pouvait faire, de manger la lune
je t’attendais, je crois

biscuits volés au détour d’un repas, je retiens un rire et ma main déjà se tend - je veux bien pas que j’aie faim, mais un cookie vaut bien la lune
je m’enfonce dans mes couvertures, lovée sur le rebord de la fenêtre
viens là, regarde la mer avec moi
on partagera mes couettes et on comptera les poissons comme si c’était normal

est-ce que ça te fait peur, d’être sous l’eau ? enfant de l’océan ; n’as-tu jamais rêvé de t’y perdre ? j’ai toujours préféré le ciel, je ne sais pas nager
quel intérêt quand on ne veut que voler, se hisser assez haut pour caresser les nuages - je veux la lumière pas l’infini de la mer
raconte-moi ta journée


Kayo Awataguchi
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Kayo Awataguchi
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Momo a les pupilles songeuses, Kayo s’interroge souvent quant aux pensées qu’elles dissimulent – probablement des univers entiers, songe-t-elle. Si les fantôme sont, comme elle le dit, semblable aux étoiles, cela veut-il dire que toutes les étoiles sont mortes ? Kayo se rappelle avoir lu quelque chose sur le sujet, un jour. Elle sourit. « La chute de l’île n’est pas si mauvaise alors. » Kayo essaye de ne pas trop y penser, profondément convaincue qu’une solution saura vite être trouvée, même s’il est vrai que, parfois, elle est vertigineuse cette profondeur dans lesquels ils sont plongés. Leur nouveau ciel n’est ni plus ni moins qu’une voûte marine, que Momo propose d’ailleurs d’admirer, et Kayo ne se fait pas prier deux fois pour venir se lover aux côtés de la demoiselle, les genoux contre son torse et les pieds sous la couette, le nez collé à la fenêtre. A son souffle un peu trop proche du verre, une marque de condensation brouille la vue. D’un doigt, elle y dessine maladroitement un croissant de lune. « Voilà. »

Il est perturbant ce monde. Elle a toujours profondément aimé la mer, d’un amour infini et incontestable, elle se souvient avoir passé des heures dans sa seule contemplation. Elle ne pensait pas la voir sous cet angle un jour – depuis le royaume d’en bas. Tout est étrangement calme ici, pas de remous agités, pas de vagues claquants contre les falaises. Parfois, elle se dit qu’ici elle est plus proche de lui aussi – Ryuutamarou, m’entends-tu ? Quand Momo l’interroge, elle échappe un soupire. « Je ne sais pas… Je n’ai pas peur non ! » Kayo hurlera qu’elle n’a peur de rien s’il le faut. « J’aime beaucoup la mer. Mais elle est différente ici. » Elle s’arrête un instant, distraite par l’ombre d’un gros poisson au loin. « Il ne faut pas avoir peur de la mer. Elle nous protège. J’ai un ami dans la mer ! » Il s’agit de sa plus grande certitude, elle ne peut concevoir un monde où la mer lui voudrait du mal. Elle regarde Momo, sourit. « Quand on remontera là-haut, je t’apprendrai à nager. La sensation est merveilleuse, tu verras. »

Un temps.

« Aujourd’hui… j’ai inversé deux ingrédients dans une potion, ça a failli exploser je crois ! Tu te rends compte ? J’aime pas les potions… » Elle se fait boudeuse. « Peu importe. J’ai passé du temps à la serre, mais je pense que je vais me faire pincer – j’ai séché le cours d’histoire. Je vais pas avoir mon année à ce rythme… Mais j’ai baptisé une plante Momo ! Quand elle sera plus grande et plus jolie, comme toi, je te la montrerai. » Les lèvres de Kayo s’agitent dans tous les sens, comme incapables de s’arrêter et le fil conducteur de ses pensées se fait vague. Soudain, pourtant, elle s’arrête et se penche vers son aînée et, tout-bas, comme si elle confiait le plus grand des secrets de l’univers : « Tu crois qu’il m’entend ? » Raconte lui, Momo, les fantômes peuvent-ils entendre ses prières ?


Poppy Tsugikuni
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ghost clubnot to sad after allje n’ai pas peur non ! et je me dis—bien sûr, quelle question idiote
kayo si courageuse, si lumineuse ; un tournesol qui ferait face au soleil s’il pouvait le discerner et je me brûlerais les yeux à te contempler sourire
décris-moi la mer chez toi dis-moi qu’elle n’est pas tout autour qu’elle n’assombrit pas le ciel dans lequel j’aimais me perdre raconte-moi qu’en son sein tu veux t’égarer et tu sais si toi tu ris sous l’eau j’y plongerais sans réfléchir

quand on remontera là-haut, je t’apprendrai à nager. la sensation est merveilleuse, tu verras.
je hoche la tête, confiance—quel mensonge ton coeur trop pur se risquerait-il à inventer ?

et finalement c’est le conte de ta journée qui se bouscule sur tes lèvres et je bois tes histoires comme un aventurier en plein désert ; quelques rires épars m’échappent et à travers tes mots je pars
j’ai du mal avec les potions aussi. mais moins que toi, je murmure
j’ai baptisé une plante momo ! quand elle sera plus grande et plus jolie, comme toi, je te la montrerai. mon coeur risque à se serrer et mes doigts agrippent les tiens, j’ai hâte. j’ai commencé à écrire une mélodie, et je cherchais désespérément un nom. je l’appellerai la fleur soleil, et elle racontera ton histoire

tu crois qu’il m’entend ? et je me demande—de qui parles-tu ? ton ami sous l’eau, ou le mien dans les décombres ? et finalement, il n’y a qu’une réponse :
j’en suis sûre
et quand je parle de toi à rui, il se met à sourire et c’est un sourire triste, presque comme s’il se sentait coupable de ne pas te rencontrer
il lui faut du temps, avant qu’il ne nous rejoigne. et si tu ne le vois pas, regarde les étoiles

et si tu ne les vois pas elles non plus, regarde-moi car je serai là—je ne compte pas m’en aller, pas tant qu’il restera sur ce sol d’autres personnes à protéger
notre maison est une famille. tu l’as senti, toi aussi ? ce lien qui nous arrache trop de sourires
qui rosit nos joues quand nos mains se touchent
c’est la même chose que chez toi. pas besoin du sang lorsqu’il y a le coeur—pour moi kayo, tu es comme une soeur

je souffle à mon tour sur la vitre, et dessine dans le vide une promesse immortelle, tu rencontreras rui un jour. je saurai le convaincre. en attendant, j’espère te suffir.


Kayo Awataguchi
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La mer chez moi ? C’est la plus jolie, j’aimerais que tu puisses la voir un jour. Elle est d’un bleu profond, et s’étend à l’infini. Ce que je préfère, c’est quand le soleil se couche et se reflète sur les flots. C’est la passion qui agite ses lèvres et illumine ses yeux. Oh, elle lui manque bien un peu son île en forme de croissant de lune et les étendues vertes qui s’y dessinent. Elle est bien loin la terre natale quand on a un toit d’eau sur la tête.

A tous ses éclats, tous ses babillements insensés et maladroits, Momo se fait attentive, et peut-être est-ce pour cela qu’elle prend tant de plaisir dans ces entretiens nocturnes. Son aînée lui confie à son tour qu’elle nommera sa prochaine mélodie d’après elle, et dans sa poitrine son coeur bondit : quel honneur ! Le rose pointe sur ses joues, embarrassée de tant d’attention retournée à son égard. J’ai hâte de t’entendre la jouer. Je suis sûre qu’elle sera magnifique. Puis, plus bas : Merci.

Son regard se noie dans l’absence d’horizon. Il n’y a plus que l’indigo pour accueillir toutes leurs fantaisies, leurs fantômes du passé et d’aujourd’hui - prions pour qu’il n’y en ait pas d’autres demain. J’attendrai autant qu’il le faudra. Elle soupire, songeuse. Ce n’est pas grave, alors, s’il est timide. Un sourire tendre redessine la courbe de ses lèvres à l’évocation de leur maison. Oh, oui ! Une famille que je ne quitterai pour rien au monde. Elle appuie sur chaque syllabe avec passion, certaine de leur éternelle cohésion. Une soeur ! Ah, encore une fois, un honneur. Les derniers mots de momo attendrissent infiniment Kayo, son coeur fond et elle se penche pour presser un baiser mouillé contre sa joue. Au diable les bonnes manières. Momo, tu es plus que suffisante, tu es un univers tout entier ! Heureusement que tu es là, sans toi mes soirs seraient bien moroses. Elle gonfle les joues avant de reprendre sa place dans un long soupir apaisé, le coeur chaud d’être en la présence de la fille-pêche.

Eh, tu sens bon. Tu mets du parfum ? Préoccupation soudaine, enfantine, sans intérêt véritable, simple curiosité qui échappe à sa pensée et qui aussitôt s’envole : son esprit est déjà occupé par autre chose. Tu sais… Tu sais, parfois, malgré tout, j’ai peur sous les flots et je me demande si jamais on remontera à la surface, parfois j’ai peur, Momo, mais je ne sais pas le dire, et parfois dans mon coeur est lourd et je ne sais pas comment le dire. Elle se racle la gorge. Je peux dormir ici cette nuit ? Je me ferai toute petite et je pourrai te raconter des histoires pour t'endormir.


Poppy Tsugikuni
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ghost clubnot to sad after allj’ai confondu le sel de la mer et celui de mes larmes, quand l’océan nous a englouti je n’ai pas pleuré
je me suis dit—tant mieux, plutôt maintenant qu’avant
je ne veux pas rentrer chez moi et voir ses portraits et le visage de ma mère et celui de mon père (oh takashi tu lui ressemblais tant) non moi je veux
oublier pour l’instant
panser cette plaie qui suinte dans mon coeur et j’ai beau la lécher jusqu’à ce qu’elle se referme ils s’efforcent de la rouvrir en murmures
—oh son frère c’est lui qui s’est suicidé—en plus elle est folle—et son sang, son sang pourri!—
je les entends même lorsqu’ils ne parlent pas
j’écoute leurs yeux et leurs bras et les fantômes qui tournent autour d’eux

j’ai l’impression d’être la seule à voir les morts qu’ils me hantent et me dérangent mais tu sais ils n’ont personne à qui parler et c’est un fardeau que j’endosse à m’en briser la nuque
et tant pis si personne ne les voit, je les préfère aux vivants

tu suis le cours étrange de mes pensées et je ne devrais plus m’en étonner—tu sais si bien nager que même l’océan de mon esprit ne sait t’engloutir
à cette idée je souris et je me dis ; ah, c’est sûrement ça
je me noie tous les soirs et tous les matins et je n’émerge que quand on veut bien me secourir

tu es plus que suffisante, tu es un univers tout entier ! heureusement que tu es là, sans toi mes soirs seraient bien moroses.
une étreinte à m’en craquer le coeur
mes yeux me piquent et mon nez s’enfouit dans tes cheveux—tu sens la mer et la liberté et d’un coup je n’ai plus peur
(peut-être qu’au final, je pleure)

je peux dormir ici cette nuit ? je me ferai toute petite et je pourrai te raconter des histoires pour t’endormir et je pense que je n’ai jamais
acquiescé plus vite
je te serre dans mes petits bras et tu me parais plus petite encore ; mais si grande que toute ma tristesse devient rachitique et j’ai envie de rire
reste tant que tu le veux kayo, ça me ferait très plaisir
et je ne voulais pas dormir toute seule ce soir

raconte-moi une histoire
j’aimerais rayer des noms de mon esprit juste une nuit
des spectres qui m’entourent et me dévorent—ton odeur les fait fuir


Kayo Awataguchi
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A mesure que le temps passe, et que la nuit les drape avec délicatesse de son long manteau de sommeil, la conversation s’égare en une étrange symphonie dont certains accents pincent le coeur de la plus jeune sans qu’elle ne comprenne tout à fait comment ni pourquoi. Les silences s’étirent, Kayo étouffe un bâillement et frotte ses yeux secs d’un geste enfantin. Dans leur étreinte, elle aurait cru entendre des sanglots ou tout du moins un cri du coeur - Momo, tu pleures ? L’interrogation se balance au précipice de ses lèvres mais n’en tombe pas. Les silences s’étirent et les palabres, dénuées de sens, s’égarent dans l’obscurité au profit des gestes ; Kayo caresse tendrement la tête de son amie, espère secrètement qu’elle saura y trouver un tant soit peu de réconfort.

Quand Momo accepte de la laisser rester pour la nuit, son palpitant se réchauffe et un sourire sincère s’étend entre ses deux oreilles. Elle cherche sa main et presse ses doigts fins entre les siens en guise de merci. Tu n’es pas prête de me voir partir, alors. Elle rétorque, l’oeil malicieux. D’un geste circulaire du pouce, elle presse doucement l’intérieur de la paume de Momo, se remémorant le geste d’une mère à l’orphelinat, le soir avant le coucher, et les promesses d’un sommeil en conséquence apaisé. L’orphelinat lui manque, parfois - souvent. Elle s’interroge et se demande comment se portent ses pairs à la surface.

Chez moi, il y a un conte que j’ai souvent entendu le soir avant de dormir. Connais-tu l’histoire de la robe de plumes ? Le regard pétillant, elle pioche une nouvelle friandise dans laquelle elle croque avant de reprendre. Son ton est bas, elle s’exprime presque dans un souffle, tachant de s’appliquer à raconter les choses telles qu’elle les a entendues. Il est question d’un pêcheur et d’une princesse issue du royaume des cieux. L’histoire se déroulait au printemps, en bord de mer. Les oiseaux chantaient, et Haruko, le pêcheur, était assis à l’ombre des pins, observant le paysage. Une chose curieuse attira son regard : une robe de plume, somptueuse. Il se leva, chercha à la saisir, quand soudain, une femme qui semblait être venue par le côté de la mer intervint. Elle demanda à Haruko si celui-ci serait enclin à l’aider à réparer sa robe et à la lui rendre, mais Haruko refuse : il veut revendre la robe à plus offrant. La jeune femme se confond en lamentations, expliquant qu’elle ne peut rejoindre le royaume des cieux sans la robe pour voler, mais rien n’y fait - Haruko est têtu comme une mule. Il réplique qu’il est déterminé à conserver ce qu’il a trouvé, ce à quoi la princesse s’exclame
Ne dites pas cela, cher pêcheur ! Ne dites pas ces mots !
Ah ! J’entends, je comprends, tel  l’oiseau malheureux
Dont les ailes sont cassées, je cherche, je cherche en vain
Privée de mes ailes, à monter au ciel.

Finalement, le pêcheur propose un marché : si la princesse danse pour lui, il rendra la robe. Ce à quoi la princesse répond qu’elle ne peut danser sans plumes, et le pêcheur hésite un moment avant de la lui restituer. Alors, la princesse joua de la musique et dansa, à la gloire de son royaume la lune, sur des airs inconnus des mortels. Mais, à peine se fut elle lancée dans sa danse un court moment, qu’elle prit appui sur le sable pour s’élancer vers les cieux, laissant le pêcheur dépité de n’avoir pas pu davantage en profiter.


Les derniers mots épousent la nuit en rejoignant doucement le silence. Kayo sourit, à deux doigts de rejoindre les bras de morphée. Peut-être que tout ce qu’il nous manque, pour remonter, c’est une robe de plumes.


Poppy Tsugikuni
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ghost clubnot to sad after alltu sais, kayo
il y a entre tes doigts un pouvoir que tu ne soupçonnes pas—on l’appelle la gentillesse, mais moi j’appelle ça l’humanité
elle fleurit au bout de ton index en lilas roses et tulipes jaunes et moi je la regarde et je m’émerveille sur la chance que j’ai d’exister en même temps que ces miracles
j’aimerais savoir ce que ça fait d’avoir mille frères et soeurs et de tous les embrasser le matin, les border le soir et les nourrir le jour ; j’aimerais que tous les renards m’aiment comme je les aime moi
mais tant qu’il y a toi, qu’il y a ceux qui m’éblouissent en petits soleils courageux
tout va bien

alors quand tu parles
j’aimerais tout écouter et m’en rappeler—mais la voix berce comme le lit des vagues lorsqu’on s’y perd
et c’est un murmure qui m’apaise (ce soir je n’aurai pas besoin de baku)
qui baise les ténèbres et les couvre d’une lumière assez douce pour me donner envie de dormir

à leur lisière je laisse un sourire paresseux entr’ouvrir mes lèvres
et je conclus
sûrement. je jouerai la musique de la princesse, et tu porteras sa robe.
à nous deux, on crèvera l’océan.

et je m’endors


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