[flashback] Sentence // Kaori
Yori Hayashi
Snatch your chain and mace your eyes
If it feels good, tastes good : It must be mine
Heroes always get remembered
But you know legends never die— Emperor's new clothes // Panic! at the disco
I'm taking back the crown
I'm all dressed up and naked
I see what's mine and take it
Ma quête est studieuse, songeuse, minutieuse : tant d’égard envers ces œuvres parmi lesquels j’ai si souvent laissé mon regard traîné. Les rangées de livres, à travers lesquels j’ai si souvent marché. En presque dix année, que reste-t-il que je n’ai encore jamais lu ? Eh bien, j’ai beau dire, cette bibliothèque ne semble pas plus avoir de fin que le couloir qui en est dépourvu – ce qui n’est pas pour me déplaire.
Je ne sais pas de quoi j’ai envie : livre romancé, documenté ? Des cours à travailler ? Dans mes pensées s’impose l’idée que si je me suis désintéressé de mes lectures précédentes, c’est peut-être que je ne suis pas d’humeur à lire pour le moment.
Je crois que j’aimerai retrouver ma reine et oublier ma monotonie entre ses bras – ses cuisses, peut-être. Mais à défaut de la trouver en ce lieu, c’est une princesse qui croise ma route, son visage de poupée de porcelaine caché derrière une pile bien trop conséquente de livre. Je ne la reconnais qu’aux mèches de cheveux qui en dépassent et tente d’éviter – un peu tard – la collision. Et les livres s’étalent finalement sur le sol quand, pris dans son élan, l’adolescente percute mon épaule.
Ma langue claque sur mon palais, agacé – et pourtant un brin amusé par sa maladresse.
« Je te dirai bien de regarder devant toi, Tsukihime, mais encore faudrait-il que tu aies la présence d’esprit de ne pas t’encombrer de plus de livre que tu ne peux en porter. »
Elle paraît si frêle que je trouve même étonnant qu’elle soit capable de les soulever. Je m’attends presque à la voir s’écrouler sous leur poids.
Et le sarcasme prime parmi mes mots, tandis que je me penche pour attraper un des ouvrages échoués. La couverture m’interpelle, particulièrement familière.
« Que fait une petite fille avec des manuels de dixième année ? Faut-il te rappeler où se trouve ton rayon ou est-ce que tu prends la grosse tête à te croire en avance ? »
Tu sens pénétrer dans tes os le froid que tu jettes, de ton intonation glaciale ; un regard hautain posé sur elle.
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