Un garçon et une fille. C’est l’objectif des couples de la famille Hayashi. Un garçon pour prendre la succession du nom et une fille pour procréer une nouvelle génération de sorcier. La pureté du sang n’a pas tant d’importance pour eux que la conservation des pouvoirs magiques. A dire vrai, les Hayashi seraient prêt à enfanter n’importe quel Moldu, si cela pouvait leur permettre d’engendrer une relation où les sorciers seraient plus nombreux que ses derniers.

Etant donné les difficultés qu’ont eu les parents de Yori à avoir des enfants, ils se sont limités à l’objectif fixé : un garçon puis, trois ans plus tard, une fille.

S’il devait décrire ses parents lors de son enfance, il dirait : absents. Bien sûr, il pouvait trouver bien d’autres qualificatifs, malgré leur peu de présence dans sa vie : exigeant, stressant, insatiable.
Enfant, Yori était persuadé qu’il ne parviendrait jamais à satisfaire leurs exigences. Adolescent, il comprit qu’il en était finalement capable, mais qu’il allait se faire une joie de détruire leurs espoirs.

Monsieur et madame Hayashi travaillent tout deux au ministère magique japonais, passant le plus clair de leur temps dans des affaires administratives toutes plus importantes les unes que les autres. Malgré tout, leur manque de temps libre est avant tout une bonne excuse pour ne pas avoir besoin d’élever par eux-mêmes leurs enfants.
Le jeune garçon aurait pourtant pu avoir une enfance heureuse : sa gouvernante était d’une rare gentillesse désintéressée, il s’entendait bien avec sa petite sœur, il obtenait tous les jouets qu’il souhaitait lorsqu’il parvenait à satisfaire ses parents. Malheureusement, c’est à cinq ans, après avoir fait une bêtise, qu’il comprit que la colère attirait bien plus l’attention de ses géniteurs que la fierté. A partir de là, il commença à collectionner les idioties, de manière volontaire, pour retrouver ces moments où il parvenait à voir autre chose que de l’indifférence dans les yeux de ses parents.

Dès sept ans, quand il eut l’âge requis, Yori entra dans la célèbre école Mahoutokoro. Les premières années furent chaotiques, l’enfant continuant de faire preuve d’imagination pour décevoir ses parents, malgré la distance, collectionnant avec les affections les nombreuses beuglantes reçues, ainsi que les punitions infligées par le personnel enseignant qu’il ne cessait de tourmenter.
C’est finalement à douze ans qu’il comprit qu’il n’avançait à rien avec ce comportement, cessant petit à petit son comportement d’enfant à problème. Puis, après des mois de bon comportement et de travaille, il découvrit qu’il pouvait réussir à rendre ses parents fiers. Sauf qu’il découvrit aussi qu’il ne prenait pas de plaisir à les satisfaire. C’est à partir de là que l’adolescent arrêta de s’imposer des lignes de conduite, pour enfin faire ce qu’il souhaite.