— MAHOUTOKORO
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insomnie d'amour // sora
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insomnie d'amour // feat. sora
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Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées. Et tu tournes et te retournes dans sur le futon qui te rappelle celui de ta chambre bien trop loin d'ici. Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées. Et ton cœur tambourine dans ta poitrine, ne voulant pas se calmer, continuant de battre, battre, battre encore et encore, et si fort que ça en devient presque douloureux. Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées. Tu ne verras pas ta mère avant longtemps, et ton cœur se serre, s'embrase d'une haine virulente. Ils n'ont pas le droit, pas le droit de faire ça ! Ils n'ont pas le droit de t'enfermer dans cette minuscule petite chambre où quatre autres personnes vivent, quatre autres personnes dont tu entends distinctement les respirations profondes, et quelques ronflements de temps en temps.

Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées.
Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées.
Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées.
Faites demi-tour ! Les vacances sont annulées.

Tu te redresses brusquement, poussant les couvertures d'un geste que tu veux violent, mais qui est si faible et si tremblant que ça en deviendrait presque pathétique, Kiyoshi. Assis sur le futon, tu distingues dans le noir tes doigts vacillants. Tu déglutis, récupères le premier livre que tu as laissé sur le sol, juste à côté de ta tête et tu sors sans faire de bruit. Si tu continues de te tourner et de te retourner, tu ne donnes pas cher de ta peau.

Le cœur battant à tout rompre, tu te laisses glisser contre une fenêtre de la salle commune, appréciant le calme qui s'élève. Tu fermes les yeux un instant, écoutant attentivement la fontaine de la pièce. Une inspiration, puis deux, et trois. Et ton cœur commence à se ralentir doucement. Tes paupières se soulèvent alors, tu redresses la tête et ton visage est éclairé par les rayons de lune glissant dans la pièce. Tes yeux noisettes s'arrêtent sur les étoiles, tu les repères avec un sourire aux lèvres.

Esprit égaré dans l'immensité.
Mains tenant fermement un livre sur l'astronomie pas encore terminé.
Tu rêves de liberté, Kiyoshi, et pourtant, tu restes enfermé.

Tes paupières papillonnent quand un bruit inhabituel, pour une heure si tardive de la nuit, t'interpelle. Ton dos abandonne le mur, ton épaule frôlant toujours les carreaux de la fenêtre.

Ta futile tentative de liberté vient de t'être arrachée.
Sora Nishimura
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Sora Nishimura
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折り重なる 朝と宵闇(よいやみ)とを
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Musique — Le coeur en vrac, le regard rivé sur le plafond ; il a l'impression de tourner en rond ((alors qu'il aimerait sombrer dans un sommeil de plomb.)) Sora, il est coincé entre les mondes ; entre les rêves et la réalité, bien amère, qu'il n'ose s'avouer. Ses écouteurs dans les oreilles, il change de cassette, cherchant un morceau qui pourrait le plonger enfin dans les tréfonds de cet univers onirique ; celui qu'il n'atteint que très rarement ; entre deux suppliques. Y'a un truc étrange qui plane, cette impression d'être un peu le dindon de la farce, de ne pas tout comprendre ; que quelque chose, fatalement, lui échappe. Et il n'aime pas ça Sora, être coincé dans l'inconnu, ne pas pouvoir prévenir des coups et des blessures. Car même si cela ne lui fait rien de ne pas rentrer au bercail ((ce qu'il ne fait déjà plus depuis un bail)), il sait que ce n'est pas le cas de la plus vaste communauté. Yoru aussi, de son jeune âge, doit être un peu perturbé.

Nouveau soupir, il tourne dans son lit, un bras sous la nuque, le regard perdu sur l'immensité de son mur bleu. Du bout des doigts, il caresse les constellations qu'il a dessiné ; son coin de dortoir, son bout de paradis. Il ne se fait cependant pas d'illusion Sora, il sait qu'il n'arrivera pas à dormir. Et y'a cette envie de fumer une cigarette qui lui taraude la gorge, une envie de nicotine qui ne lui arrive jamais, ou que très rarement ((c'est le stress, la pression, tout cela l'oppresse.)) Alors pour ce soir, Sora, il ne sera sans doute pas le parfait préfet, pas l'élève modèle. Se redressant d'un mouvement nonchalant, le jeune homme attrape une chemise à carreau rouge qu'il passe par dessus son débardeur noir, un jean bien trop large et déchiré et une paire de chausson bien douillet. Il ne prend qu'une cigarette, pour ne pas être plus tenté, puis referme la porte de sa chambre ((hors de questions de tous les réveillés.))

Et il descend les escaliers lentement
Le coeur battant, inlassablement
L'étaux se resserre, indubitablement
Et il en vient à en serrer les dents


Il déteste Sora, cette impression d'être perdu, de ne pas savoir où il va. Il déteste ce goût d'amertume qui lui chatouille le palais, qui lui paralyse les bras. Il déteste plein de choses ce soir ; mais surtout son incapacité à faire face et ça, c'est anormal. Alors c'est la clope au bec, réajustant sa chemise, qu'il arrive dans le salon et dans un mouvement de flegme, qu'il l'allume sans faire attention à ce qu'il se passe autour. Les prunelles perdus sur le feu de cheminée, il s'en rapproche pour fatalement se laisser tomber à ses côtés ; recherchant sa chaleur ((un manque à combler.)) Et finalement, y'a un son qui le sort de ses pensées de mal luné, et c'est en se retournant qu'il tombe sur toi, Kiyoshi.

Les yeux grand ouverts, il ne sait pas quoi dire. Il est prit en flagrant délit et il n'a aucun moyen de s'en sortir, il ne se trouve aucune excuse. Une main sur la nuque, Sora baisse la tête, résolu et résigné, haussant les épaules pour seule preuve de sa culpabilité. « Qu'est-ce que tu fais encore debout Kiyoshi ? Ce n'est plus l'heure de contempler la voie lactée... » Et ça lui va bien de dire ça à lui... Mais ce n'est pas parce qu'il est préfet qu'il a le droit de braver les interdits ; au contraire. Il est censé être implacable, lui aussi, il se doit de respecter les règles. « Je fume jamais dans l'enceinte de l'école, c'est la première fois, j'en avais... Besoin. » Ouais, un besoin fatal, viscéral, comme s'il avait prit soudainement une balle. Il avait en lui une douleur qui ne s'effaçait pas. C'était comme ça, depuis bien longtemps déjà. « Tu me diras, on est complice pour ce soir. Je tiendrais ma langue... Alors fais en autant. » Ce n'est pas un chantage, juste un marché.

S'allongeant sur le tapis orné du symbole de la maison, la faciès plongé dans cette atmosphère bleuté, que le jeune homme croise ses bras derrière sa tête, sa cigarette sur le rebord de ses lèvres. Une seule fois. Rien qu'une seule fois. Il ne sera pas ce mec parfait, il ne sera pas ce gars qu'on prend pour modèle, non rien qu'une fois, il sera finalement lui-même. « Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Il y a un truc qui te chagrine ? Si t'as besoin de parler, j'ai apparemment de bonnes oreilles qui savent écouter... »

Et il n'en dit pas plus.
Car Sora n'est pas une fouine.
Il ne demande qu'une fois, mais jamais ne s'obstine.
Car il est de celui qui déteste qu'on lui force les suppliques.
Cependant, Sora, il est doté d'empathie. Et on ne le lui retirera pas cette qualité ; elle est ancrée dans ses racines.



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Et c'est la surprise qui inonde ton visage quand tu le vois, clope au bec, affalé sur le sol comme s'il n'en pouvait plus. Comme si un trop plein d'émotions venaient l'ébranler. Sora Nishimura. Le préfet parfait. Pas si parfait que ça, apparemment.

Sa voix atteint tes oreilles et tu hausses les sourcils. Il est bien placé pour parler, lui, peut-être ? Puis c'est pas comme si tu faisais quelque chose de mal, ce n'est pas interdit d'être dans la salle commune en dehors du couvre-feu. Tant que t'es pas dans les couloirs, tu suis le règlement.

Par contre, lui.

Et il se justifie, comme si tu en avais quelque chose à faire ; alors tu hausses les épaules. Tu t'en fous, qu'il fume, c'est pas ton problème. T'es pas préfet, tu fais pas régner l'ordre, alors dans le pire des cas, qu'est-ce qu'il peut t'arriver ? Pas grand chose.  Lui par contre, est-ce qu'il perdrait ses privilèges si on l'apprenait ? Est-ce qu'il perdrait son image si parfaite ? Se craquerait-elle lentement, comme un miroir qui se fissure, brisant le faux reflet qu'il renvoie ?

Et il s'allonge sur le sol, sur ce tapis moelleux, et tu le sais, car tu aimes être assis là-bas, prêt du feu, Panpan calé sur tes cuisses. Tu te mordilles la lèvre inférieure, dans un tic nerveux, hésitant. T'es pas prêt à te dévoiler, Kiyoshi, et quelle image tu renverrais, en disant que t'as le mal de maison ? Que tu veux rentrer chez toi et que ta mère te manque ? T'as plus dix ans, Kiyoshi, faut se réveiller un peu, arrêter d'être un gamin malheureux. T'es pas prêt à te confier, c'est trop tôt, t'es encore trop hésitant, tu sais pas encore vraiment ce que tu devrais dévoiler, à qui, et c'est si dur, si compliqué, d'essayer de s'ouvrir aux gens.

Alors tu te lèves, abandonnant les étoiles et tu viens le rejoindre sur le tapis. Ton pieds frappe doucement sa cheville avant que tu ne te laisses tomber sur le sol comme un poids mort. Et ta voix, trop basse, comme un murmure, vient briser le silence qui s'était installé :

« Je suis complice de rien du tout, c'est pas interdit d'être dans la salle commune. Toi, t'es dans la merde, pas moi. »

Mais c'est pas suffisant, Kiyoshi. Sora a toujours essayé d'être là pour toi, depuis toujours, il est une ombre, jamais très loin, toujours présente, un peu comme s'il voulait vraiment que tu ailles bien. Et on peut pas lui enlever ça, à Sora. Alors tu marmonnes dans ta barbe, pas vraiment sûr de savoir comment faire... Mais Suzu t'as déjà aidé un peu à comprendre.

« Qu'est-ce qui t'empêche de dormir ? On dirait que le monde vient de s'effondrer. »

Et t'essaies, Kiyoshi, t'essaies vraiment. Et c'est déjà bien, non ?  
Sora Nishimura
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Musique — La fumée de sa cigarette virevolte dans l'espace confiné de la salle commune, se mêlant au brasier incandescent qui fulmine dans la cheminée. Il respire, lentement, le coeur en proie à milles et un tourment, les yeux rivés sur le plafond, attendant vainement une réponse de ta personne. Il n'est pas stressé par la situation, Sora sait qu'il ne lui arrivera rien, son karma étant plutôt bon en ce moment ((même s'il vaudrait mieux pour lui ne pas tenter sa chance.)) Un bras derrière la nuque, le jeune sorcier se redresse le temps de déposer la cendre de sa clope sur le bûcher ; et c'est ce moment là que t'as choisis pour parler. C'est vrai Kiyoshi, tu n'es complice de rien ; pourtant la sonorité de ta voix et les mots que tu emploies en disent long. C'est pas que t'es pas aussi bavard d'habitude, ou peut-être pas, mais tu t'efforces cependant de ne pas être cassant - d'essayer du moins. Pourtant, Sora le sent, un truc te pèse, c'est évident, ça plane dans l'air.

Et tu viens prendre place à ses côtés
Avec la plus délicate des simplicité


Vos pieds se heurtent, mais Sora ne bouge pas, reste fidèle à lui-même, toujours imperturbable ; du moins, comme la surface d'un lac ((mais le tumulte est bien là.)) Inspirant à plein poumon la nicotine qui émane de sa sucette à cancer, le jeune homme écoute tes nouvelles paroles... Elles lui semblent aussi éphémère qu'un rêve ; car s'il y a bien quelque chose que Sora s'efforce de ne pas briser chez lui, c'est bien sa carapace de mec impassible ; celui qui prend sur lui, qui aide les autres, mais qui jamais ne faiblis. Et y'a ce sourire qui vient naître sur ses lèvres, comme une évidence ; et son regard se tourne vers toi, les yeux rieurs, mais d'une imperceptible lueur ((d'une mélancolie passagère.)) « N'inverse pas les rôles Kiyoshi. Rien ne s'est effondré pour moi. En revanche, ça a bien l'air d'être ton cas. » Et le voilà qui se redresse, se met en tailleur, le regard figé sur le brasier qui crépite, qui réchauffe la pièce et son coeur paralysé ; en manque d'oxygène, comme son cerveau desséché. « Je cogite beaucoup trop ce soir, alors forcément le sommeil ne vient pas, c'est aussi con que ça. Il faut dire qu'il s'est passé beaucoup d'choses... »

Et il repense aux vacances annulés
A la peine que cela a engendré
Aux visages à la tristesse figé
Rien de plus à dire, tout à constater


Nouvelle bouffée sur sa cigarette, il essaye de la terminer au plus vite, juste pour ne pas être surpris de son unique écart de conduite. Si les vacances avaient bien eu lieu, il aurait quasiment eu la salle commune pour lui ; comme à chaque vacance depuis sa quatrième année... Car oui, cela fait bien longtemps maintenant pour lui, qu'il n'est pas rentrer "chez lui". Se massant délicatement la nuque comme pour évacuer le stress qui lui aplatis les épaules ; Sora se tourne vers toi, encore une fois, juste pour constater, apprendre de part tes traits, si tu n'es pas en train de te torturer. « Je vais pas insister, je sais que t'es au courant. Sache juste que je suis là en cas de besoin. » Et y'a sa main qui vient taper ton genou dans un geste délicat, fraternel ; parce qu'il sent quelque chose Sora, comme un animal en peine ((il détecte.)) Le voilà qui se rallonge, doucement, les bras derrière la nuque, le mégot est désormais fini et jeter dans la cendre ; son regard se plonge sur le plafond bleuté... Parfois, il n'y a pas besoin de parler, juste d'être là et de s'écouter respirer.

C'est souvent le meilleur remède
Pour ne pas craquer.



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Un sourire tendre, et t'as cette émotion douce-amère qui vient te prendre la gorge. Les paroles volent à tes oreilles et tu les chasses d'un haussement d'épaules. Comment t'ouvrir aux autres si eux ne s'ouvrent pas à toi ? C'est pas toi qui peut faire le premier pas, c'est beaucoup trop compliqué pour toi, c'est trop difficile de s'ouvrir aux autres s'ils laissent leurs barrières bien hautes. Et, Kiyoshi, tu ne sais pas faire ça. Tu ne sais pas faire ce qu'il te demande de faire : t'ouvrir, te dévoiler. Tu n'sais même pas si tu as envie d'apprendre à le faire.

Et dans ta tête défile ce qu'il s'est passé il y a quelques heures. L'ambiance lourde de la salle commune, la voix calme de Sora, les réponses fusant, pas souvent bien sympas, et toi, dans ton coin, à faire plante verte ou tapisserie, qu'importe, et à être spectateur de ta propre vie. Sora, toujours là pour tout le monde, se mettant au-devant de tout, prenant tout le malheur du monde sur lui. Tu le vois, tu le sais, parce que toi, tu n'interagis pas, tu vois. Tu es mauvais pour être acteur, mais pour être spectateur ? Petit spectateur qui voit tout, quasi omniscient par ton absence, car qui fait attention à celui qui ne parle à personne, qui refuse toutes relations, qui rejette les gens avec tellement de violence que ça en devient risible, pathétique.

Alors tu vois que Sora est là.
Tout le temps.
Pour tout le monde.
Tout le monde le voit.

Une légère tape sur ton genou, et tu observes ces doigts qui se posent sur ton corps légèrement, dans un geste amical et proche, alors que vous ne l'êtes pas vraiment, que vous ne l'avez jamais été. Et tes yeux remontent, observent son visage un instant, les sourcils froncés comme si tu voulais découvrir quelque chose, comme si tu cherchais les mots que tu voulais mettre sur ce que tu avais envie de dire. Car les mots, oh les mots sont si difficiles, si compliqués à utiliser. Arme de destruction massive que tu ne sais pas utiliser.

Et les minutes s'écoulent tels les grains de sable dans un sablier. Et le temps défile, défile et défile, seulement brisé par le bruit de la fontaine et des bûches. Tu te mordilles les lèvres, tes lèvres abîmées qui crachent si souvent des mots apeurés, et enfin, tu ouvres la bouche :

« Tout le monde sait que tu veux que tout le monde soit content tout le temps, que t'es là pour qu'on soit bien tout ça, que tu veux qu'on s'ouvre à toi. Mais c'est un peu hypocrite de nous demander ce que toi tu veux pas faire, non ? »

C'est mal sorti, c'était pas comme ça que tu voulais le dire. Il n'est pas hypocrite, tu sais qu'il ne l'est pas, mais c'est le seul mot qui semblait vouloir venir à tes lèvres. Tant pis. Tu soupires et tu t'appuies contre le canapé, ta tête glissant sur l'assise, ton regard se posant sur le plafond de la salle commune. Pourquoi essayer de t'ouvrir aux autres, Kiyoshi, si eux ne font pas l'effort ?  
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Sora Nishimura

When the world falls down around you, and hope is lost. When you find yourself alone, amid a lightless place.

Musique — Et ça plane dans la pièce comme le ferait une poussière d'étoiles dans l'atmosphère ; il n'est pas homme d'actions, ni maître de guerre et pourtant, dans tes frasques et tes petites phrases, il a l'intime conviction Sora, que tu le vois comme tel. Comme un homme capable de tout pour venir en aide aux autres, comme s'il était investis d'une mission ; telle est sa dévotion. Son regard se perd alors qu'il t'écoute, ses pupilles s'écarquillant de plus en plus, provoquant en lui un tumulte ingérable ((il se voit mis au pied du mur ; impensable.)) Tout le monde sait...

Tout le monde sait quoi ?

Tout le monde sait que tu veux que tout le monde soit content, tout le temps.

Non. Tout le monde ne sait pas ça. Tout le monde ne comprend pas ça. Parce que Sora, il s'y prend mal. Il ne sait pas y faire, il en a cruellement conscience. Et c'est pourquoi, tout le monde se trompe sur lui, se fait une image qui ne lui ressemble pas ; et si son épouvantard est son propre reflet, ce n'est pas pour rien. Tout le monde ne sait pas, tout le monde ne comprend pas, tout le monde pense, mais tout le monde se trompe, tout le monde s'égare.

Tout le monde sait que tu veux que tout le monde soit content tout le temps, que t'es là pour qu'on soit bien tout ça, que tu veux qu'on s'ouvre à toi. Mais c'est un peu hypocrite de nous demander ce que toi tu veux pas faire, non ?

Et tu ne te rends pas compte Kiyoshi, a quel point comme les étoiles que tu contemples, t'es à des années lumières de la vérité. Mais tu sais quoi, Sora ? Il ne t'en veut pas. Non. Jamais. C'est peut-être là son plus grand défaut et en même temps, sa plus grande qualité. Ne pas se faire rancunier, juste serrer les dents et accepter. Se redressant légèrement, en tailleur devant le feu, il regrette en cet instant ; de ne pas avoir pris une cigarette de plus ; parce qu'il en aurait bien besoin à l'heure actuelle. Alors, pour satisfaire une envie qui ne se manifestera jamais, il attrape un des chewing-gum qu'il a dans la poche de sa chemise à carreaux, t'en tend un avant de reporter son attention sur le feu, en silence. C'est usant, c'est épuisant ; porter ce masque de faux semblant. Et pourtant, c'est ce qu'il fait depuis qu'il est enfant.

« Hypocrite, hein... ? » En voilà un bien méchant mot, de ceux qui lui agresse les oreilles, qui lui humidifie la rétine, qui lui font serrer les dents, qui lui comprime les nerfs. Hypocrite, c'est bien là tout ce qu'il n'est pas. Parce qu'il n'est pas comme son père, ni sa mère, lui, il n'a pas besoin de ça. Loin de là. « N'utilise pas des mots que tu ne maîtrises pas Kiyoshi, ça t'évitera de blesser les gens autour de toi ; conseil d'amis. Enfin, ce n'est pas vraiment ce que je suis pour toi. » Et il se fait finalement dur Sora, sans le vouloir, sans pouvoir maîtriser quoi que ce soit. Mais c'est son seul moyen pour te faire comprendre ; c'est pas ce qu'il veut qu'on croit de lui - oh non, certainement pas. « Y'a des gens qui sont plus doué pour écouter que pour déblatérer sur leur vie, à ton avis, en réfléchissant, j'appartiens à quelle catégorie ? »

Et son ton cassant, il ne le supporte pas. Cette sonorité dur dans sa voix, lui donne envie d's'enfoncer lui-même six pied sous terre ; parce que ça sonne comme la voix de son père à ses oreilles. Si ça l'énerve ? Oui, indubitablement. Et est-ce qu'il peut faire quelque chose ça ? Non, malheureusement. Sa main droite vient ébouriffer sa tignasse ébène, sa langue vient claquer son palais, signe de son agacement. Il doit tourner, faire marche arrière, ne pas se noyer, tourner la page définitivement ; mais il n'y arrive pas Sora. Il n'aurait jamais pensé qu'on le prendrait pour un hypocrite... Non. Tout sauf ça. « Je suis pas hypocrite. Je suis peut-être un connard parfois, un mauvais fils, une esquisse pas accomplis, un garçon énervant ; mais putain, pas un hypocrite. » Je suis pas mon père. Qu'il avait faillit rajouter, mais juste à temps, il a réussi à se contenir ((à la fermer.))

Il aimerait dire tellement de choses Sora, mais c'est fou, ça ne sort pas. Et il sent bien que la situation dégénère, qu'il se fait plus cassant qu'il ne le voudrait - mais il ne contrôle plus rien ((et quand on le connaît bien, on sait que c'est la même rengaine.))

Alors.
Est-ce qu'à vos yeux.
Il est toujours ce préfet parfait ?
Non. Bien sur que non.
Mais il n'est pas non plus un hypocrite.
C'est juste un gamin, qui a du grandir trop vite.



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Son silence te fait baisser les yeux. Tu le sais, Kiyoshi, que ce n'est pas ce mot là qu'il fallait dire, que ce n'est pas lui qui veut vraiment dire ce que tu souhaitais dire, mais les mots sont si compliqués, Kiyoshi. Il te propose un chewing-gum que tu refuses doucement, lentement. Et alors, alors enfin, sa voix s'élève dans le silence oppressant que tu aimes tant d'habitude. Ce silence tendre devient violent, ce silence rassurant devient terrifiant.

Et sa voix est froide, distante, et tu te mords la lèvre inférieure comme un enfant pris en faute. Mais finalement, Kiyoshi, c'est tout ce que tu es, n'est-ce pas ? Tu n'es qu'un enfant, qui veut rentrer voir sa maman. Tu n'es qu'un enfant, entouré par la solitude qui est devenue ta meilleure amie, ta tendre et douce agonie. Tu es seul, Kiyoshi, tu as toujours été seul. Tu es seul depuis le jour où tu as découvert que tu étais un sorcier. Tu es seul, repoussant ténèbres et lumières, repoussant toutes les personnes qui pourraient réchauffer ton cœur gelé. Gelé par l'abandon, gelé par la peur, gelé par la magie. Gelé.

Tu n'es qu'une poupée, Kiyoshi. Une poupée de chiffon qui marche dans les couloirs d'une école qu'elle déteste. Une poupée de chiffon qui fait ce qu'on lui dit et qui s'échappe avec les étoiles. Une poupée de chiffon, Kiyoshi, qui n'aime ni elle ni les autres car elle est terrifiée de tout perdre.

Tu n'as pas d'ami, Kiyoshi.

Et c'est si douloureux. Ça te serre le cœur, ça te donne envie de vomir. T'as l'impression d'avoir manqué la chose la plus importante dans ta vie.

Tu n'as pas d'ami, Kiyoshi.

Et c'est si lamentable. Ça te retourne l'estomac, ça te crève le cœur. T'as l'impression de pouvoir disparaître sans laisser de traces.

Tu n'as pas d'ami, Kiyoshi.

Et tu as repoussé tous ceux qui souhaitaient l'être, et tu te rends compte seulement maintenant que c'est bien trop tard pour arranger les choses.

Tu voulais arranger les choses avec Sora, tu voulais qu'il se confie à toi, qu'il se dise qu'il pouvait trouver en toi quelqu'un à qui se confier, une personne à apprécier, un ami. Mais regarde-toi, Kiyoshi, regarde ce que t'as fait, t'es un incapable, incapable d'être aimé.

Et tu pourrais dire : ce n'est pas ce que je voulais dire, ou encore ce n'est pas le mot que je voulais utiliser, ou même je suis désolé... Mais rien ne sort, Kiyoshi, et tu te contentes de rester dans ton mutisme, pliant tes jambes, les entourant de tes bras pour enfouir ton visage dans le creux de tes membres. T'es un incapable, Kiyoshi, et tu veux juste rentrer chez toi, et tu veux juste retrouver ta mère, et tu veux juste... juste savoir y faire. Parce que tu les envies, ces autres. Ces autres qui aiment ce qu'ils sont, ces autres qui apprécient leur magie, ces autres qui arrivent à créer des liens. Tu les envies, ces autres qui sont tellement, tellement mieux que toi, Kiyoshi.

Tu restes dans cette position moins d'une minute, le temps de ravaler tes larmes enfantines et tu te redresses, quittes le tapis rapidement, prêt à fuir comme tu le fais toujours. C'est la gorge nouée que tu lances, dans un murmure presque silencieux :

« Je pense pas que tu sois tout ça. »

Ni un connard, ni un mauvais fils, ni une esquisse pas accomplie, ni un garçon énervant, ni même un hypocrite. Non, Sora n'est pas tout ça, ce n'est pas l'image qu'il te renvoie. Sora est bien plus que ça, tu l'as observé pendant longtemps, silencieusement, quitte à l'admirer un peu, finalement. Tu soupires, regardes le feu frémir dans l'âtre et tu continues encore :

« Je suis désolé. Bonne nuit. »

Et tu ne veux que fuir, fuir, fuir, t'échapper, partir.
Si loin.
Et ne jamais revenir.
Sora Nishimura
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make it burn //« and all the people say you can't wake up, this is not a dream you're part of a machine, you are not a human being with your face all made up, living on a screen low on self esteem, so you run on gasoline » — halsey in gasoline◄ M U S I Q U E ►Et merde. C'est les mots qui résonnent, qui tournent en boucle, qui font des noeuds dans sa cervelle. Il s'en veut Sora, d'avoir dis ça, d'avoir lâché sa frustration sur toi comme ça, sans prendre de gants, sans chercher à aller plus loin. Pour la première fois, il sait qu'il n'a pas bien lus entre les lignes, qu'il aurait du, mais la pression constante sur ses épaules, même si cela ne justifie rien, l'ont fait partir en vrille. Et il aimerait tellement retourner en arrière Sora, appuyer sur le bouton "rewind" ; effacer ce qu'il vient de dire, pour changer son ton et te taquiner avec un sourire. Mais non. L'erreur est faite et Sora est bien placé pour savoir qu'il n'y à jamais, jamais de retour en arrière.

Les yeux rivés sur le sol, les lèvres plissés, les joues un peu rougis par la honte, il ne sait pas quoi faire. Ce n'est pas dans ses habitudes de baisser la tête, ce n'est pas dans son code moral de faire subir aux autres sa pression et sa frustration. Il n'avait pas pu s'en empêcher, c'était parti trop vite, ça tapait dans ses veines comme une furieuse mélodie… Et les mots sont partis comme des balles. Sora le sait, le sent surtout, l'ambiance à changer, c'est devenu un peu glacial malgré le feu de cheminée ardent ; y'a ce silence pesant qui lui comprime l'échine, mais il ne sait pas quoi faire pour inverser la tendance. Finalement Sora, il est comme toi Kiyoshi, il est pas doué niveau relationnel.

Son regard vagabonde, du feu, à toi, du coin de l'oeil, il te regarde, tu croises les jambes et t'enfouis ta tête dedans, comme un enfant qui a fait une bêtise, qui ne veut pas voir le fureur de la main d'un père, ou la mine énervé d'une mère fatiguée. Et Sora, il s'en veut, encore plus, il culpabilise devant sa propre connerie, à pitié de sa propre médiocrité. Ce n'est pas un préfet exemplaire, ce n'est pas un homme parfait, c'est juste un garçon, un adolescent qui subit ses émotions, qui succombe à son impulsivité et malgré tout le travail qu'il a fait pour ne pas craquer, pour bien tout garder, il se rend compte qu'il s'est fourvoyé.

Il n'est pas Atlas
Il n'est pas un pilier
Ce n'est qu'un as
Pour tout nique

Il entend des lèvres Sora, bouger, mais aucun son. Tu dois murmurer quelque chose dans ta barbe Kiyoshi, mais il n'a pas l'ouïe assez fine pour s'en imprégner. Alors il se contente de faire craquer ses phalanges endolori, de regarder dans le vague avant de se mettre en position du lotus ; pour retrouver le calme, sa paix intérieur, un peu de sérénité. En faisant cela, il espère Sora, pouvoir trouver les mots qui cette fois ci ne le feront pas regretter... Et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, il t'entend lui souhaiter une bonne nuit ; une fuite quasi audible. C'est le champion de la soirée, un sacré enfoiré. La tête baissée, le coeur se serre, les mots ne sortent pas tout de suite. C'est en se recroquevillant un peu plus, les coudes posés sur les genoux, les mains jointent devant le visage, qu'il daigne enfin dire quelque chose ; briser ce malaise, coûte que coûte. « Tu sais pourquoi j'agis comme ça Kiyoshi ? » Il ne sait pas si tu t'es redressé, si tu t'es déjà dirigé vers l'escalier qui te mènera à ton lit ; Sora n'en sait rien, mais il n'ose pas se retourner. Les confessions, c'est déjà assez de pression, mais le faire les yeux dans les yeux, c'est une épreuve classer "infaisable". « Parce que j'ai jamais appris à faire confiance aux gens. J'ai jamais appris à me confier aux gens non plus. Pour moi, c'est une épreuve. » Et pourtant, depuis, il y a des gens qui ont réussi à se forger une place dans son coeur, des gens en qui il a confiance, des amis ; mais rare sont ceux à qui il a raconter sa vie ; car c'est un grand défi pour lui. « Je suis un peu comme toi, j'suis pas doué avec les gens et malgré mes efforts, j'me pète souvent les dents... » La preuve, ce soir, il s'est encore raté. « Je suis là pour les gens parce que je pense que c'est là ma place, que je suis plus à même d'écouter que de parler ; je maitrise pas ça. »

C'est une confession n o c t u r n e
Bercé et baigné par les rayons de la l u n e
Il est certain d'être guidé par s a t u r n e
Pour quitter son enfer t a c i t u r n e

« Je suis frustrant hein ? Enervant même. Je le sais, ahaha. » Un rire qui lui arrache la gorge, c'est si difficile pour lui de placer des mots sur lui-même, c'est si dur pour lui d'avouer ses problèmes, mais Sora le sait, qu'il faut qu'il brise cette saleté de barrière. « J'ai toujours protéger mon frère de tout, de ma famille, des gens nuisibles, mais j'ai jamais été réellement protéger. J'ai toujours été le confident de quelqu'un, mais je ne me suis jamais réellement beaucoup confier... C'est pas quelque chose chez moi qui est inné... » Une main sur la nuque, il sait Sora qu'il s'éparpille un peu, qu'il ne sait pas trop où il va ; les mots s'enchaînent, mais leur sens lui échappe. « Enfin, bref, je suis désolé, j'ai déversé ma frustration sur toi et j'aurais pas du... La pression me fait partir en vrille en ce moment, mais t'y es pour rien... Je sais que... Tu cherchais juste à bien faire. »

Sora le sait, il le comprend, et c'est pour s'extirper de ses milles et un tourment, qu'il ébouriffe sa tignasse sans ménagement. Il se sent un peu con, un peu honteux, mais il pense avoir fait ce qu'il y a de mieux, pour vous deux...

hrp :bon alors déjà sorry pour le temps de réponse j'ai honte genre vraiment ;; et well... ça va se clasher HARD ON LE SAIT ON LE SENT ça se profile comme ça xDDD des bisous jtm 8D
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insomnie d'amour
feat. sora
T'es un peu un fuyard, Kiyoshi. Un fuyard des émotions, un fuyard des sentiments, un fuyard de la peur, un fuyard des autres. Surtout des autres. Tu fuis ces autres qui semblent si importants, qui semblent être tout ce tout le monde désire. Mais tu n'es ni les autres, ni tout le monde. Tu ne désires rien, et personne ne te désire.

Alors tu n'as aucune difficulté à t'évader, à t'enfuir.
Sauf ce soir.

Peut-être que ce soir, tu aimerais qu'on t'arrête, qu'il t'arrête ; qu'il t'explique sa colère sourde et muette. Tu aimerais qu'il te dise quelque chose. Tu n'attends pas d'excuses, ou même une confession. Peut-être juste un : bonne nuit. Quelque chose qui pourrait te dire que, finalement, ce ne sera pas tendu demain matin, ou les prochains jours, ou n'importe quand, lorsque vous vous croiserez dans la salle commune ou au détour d'un couloir.

Tu dépasses à peine le canapé quand sa voix t'arrête. Et tu ne bouges plus, tu ne te retournes même pas pour lui faire face. Parce que toi, à sa place, tu ne voudrais pas qu'il te regarde, tu ne voudrais pas de son regard inquisiteur, de sa morale, de tout ce qu'il pourrait te dire d'un simple regard.

Et il se confie, Sora. Ce qu'il voulait qu'il fasse il y a de ça quelques minutes, il te l'offre, il te l'accorde. Mais maintenant, maintenant tu aimerais juste qu'il se taise, parce que tu sais pourquoi il le fait. Il le fait parce que tu te sens mal, et pas parce qu'il en a envie ou besoin.

Et il parle, parle, parle encore et encore. Et il t'explique, il t'explique qu'il est le protecteur attitré, qu'il l'a toujours été. Il te dit toutes ces choses qui sont sur son coeur, et pourtant, toutes ces choses qu'il voulait garder pour lui. Il te parle, il te raconte, il t'avoue, d'une voix calme et posée, sans s'énerver, sans hésiter. Un peu comme le ferait un soldat à qui ont a ordonné de tuer.

Et peut-être qu'il se tue un peu lui-même, Sora.
Il s'achève un peu chaque jour, Sora.
Finalement, il devient petit à petit une supernova, Sora.

Et enfin, le silence. Le calme. La fausse sérénité. Et tu restes là, sans bouger, sans oser te tourner, et tu cherches les mots, Kiyoshi. Tu cherches, cherches les mots sans les trouver. Il y en a tant dans ta tête qui virevoltent, tu ne sais pas lesquels choisir, tu ne sais pas lesquels dire. Tu ne sais pas si tu dois te tourner ou pas, lui dire ou non. Et alors, alors tu serres les poings, et tu prends une grande inspiration, comme pour te donner du courage.

« T'as pas à t'excuser d'être humain, Sora. Et je sais... je sais que t'avais pas envie de me raconter tout ça. Pardon. »

Et tu ne sais, tu ne sais pas Kiyoshi, si tu dois partir ou rester.
Si tu dois fuir ou te battre.
Si tu dois rire ou pleurer,
De votre pièce de théâtre.
Sora Nishimura
insomnie d'amour // sora MICsnTl
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something about us //« et j'ai vraiment tout essayé, loin d'une vie trépidante, rongé, des nuits blanches à m'demander d'une voix hésitante, "ai-je fais les bons choix?" prise de conscience froide et flippante, des fois j'aimerai m'endormir et m'réveiller l'année suivante » — casseurs flowters in des histoires à raconter◄ M U S I Q U E ►Un arrêt sur image, à la croisée des paysages, qui voyage entre les âges. Sora, il est là, assis en tailleur, mais le poids sur ses épaules le clou au sol, l'empêche de réellement bouger. Le poids sur son coeur le fige, lui ordonne de rester planter là, comme un bâton de vieillesse qui maintiendrais une plante au bord de la fin. Il n'ose pas se retourner, il n'ose pas rajouter quoi que ce soit ; et il le sent ce rouge lui monter aux joues, cette gêne, cette honte, elle est là et ne partira jamais. Le coeur en miette, c'est un soupir qui vient le libérer de sa prison, son corps se laissant fatalement faire ; et de son mètre quatre vingt dix, il s'étale sur le sol. Ce n'est pas dans ses habitudes de parler ainsi de lui, ni de se confier à n'importe qui ((preuve est faite que t'appartiens pas à cette catégorie Kiyoshi.))

Le regard perdu sur le plafond de la salle commune, les rayons sélénites éclairant son faciès éreinté par la fatigue et les soucis ; le jeune homme attend, comme un condamné dans le couloir de la mort, que tu daignes enfin prendre la paroles. Tout ce qu'il souhaite, en cet instant, c'est que tu restes là, que tu ne fuis pas. Sora, tout ce qu'il souhaite en vrai, c'est d'apprendre à te connaître, à pouvoir se frayer un chemin dans les profondeurs de ton être ; et, un jour, revendiquer haut et fier, qu'il est ton ami. Ce n'est pas un besoin qu'il a, ni une nécessité ; car Sora ne ressent pas le besoin de se lier avec tout le monde, non. Mais il y a quelque chose chez toi Kiyoshi, qui semble appeler à l'aide ; et la sonate de tes mouvements, Sora semble y être réceptif. Peut-être même que cela suscite chez lui, une certaine curiosité maladive. La main sur le visage, le jeune homme ne dit rien, il respire lentement ; oubliant soudainement, ses tracas et tout ses boniments.

Et finalement Kiyoshi
Tu laisses échapper quelques mots
Tu le ramènes à la vie
C'est là, un très beau cadeau

Se redressant légèrement, Sora imprime les mots que tu viens de prononcer. Simple et efficace, tu sais te faire concis ; c'est peut-être là autant un défaut qu'une de tes qualités. Il ne peut s'empêcher le préfet, d'être un peu subjugué ; il te contemple alors de son regard, un brin interloqué, les yeux écarquillés ; tu l'as compris, mais tu t'es aussi totalement planté. Ce n'est pas qu'il n'a pas envie de te raconter tout ça, s'il ne l'avait vraiment pas voulu, il n'aurait rien laissé paraître, rien n'aurait franchis la barrière de ses lèvres ; ça non. C'est juste que Sora n'est pas quelqu'un de véritablement sociable, il essaye ; mais ce n'est finalement qu'un apprentis dans ce domaine ((et parfois, il aimerait avoir un caractère espiègle.)) Envieux des Kitsune, jaloux de certains Tsuchigumo, il aimerait avoir la capacité de se lier avec autrui du premier et il aimerait d'autant plus envoyer chier tout ce qui li parait futile comme le ferait le second. Mais Sora est un Yatagarasu, un jeune homme que la fierté finira par noyer ; c'est peut-être d'ailleurs déjà fait.

« Tu te trompes Kiyoshi. » Cependant, il ne faut pas oublier, que la première qualité de Sora, c'est son franc parlé. « Si j'avais vraiment voulu garder ma boucher fermé, elle le serait resté. Mais si c'est toi, ça me dérange pas. » La franchise, l'honnêteté, c'est peut-être ce qui caractérise véritablement Sora, incapable de mentir aux gens dans les yeux, c'est à la fois un don et sa malédiction. « J'sais juste pas y faire et parfois, les mots m'échappent ; j'suis trop impulsif pour mon propre bien, je suis désolé si je t'ai froissé, c'était pas voulu. » Une main dans sa tignasse ébène qu'il ébouriffe pour camoufler sa gêne, le jeune homme n'ose plus se retourner ; on aura beau dire, Sora, il sait également faire preuve de lâcheté ((parfois, quand il s'y sent obligé.)) « Donc ne t'excuses pas Kiyoshi. C'est pas nécessaire. Je suis désolé en revanche, je t'ai empêché d'aller te coucher. » Il a l'impression Sora, que dans ses paroles, il y a comme une supplique, une demande à demi mot qu'il n'arrive pas à réellement s'expliquer... "Ne part pas." Oui, effectivement, ça y ressemble fortement... Mais il n'en a pas conscience - en tout cas, cela ne sonne pas pour lui, comme une évidence.

hrp :bon c'est péter, mais zyva me juge pas ;; j'aime tellement kiyochou jpp
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insomnie d'amour
feat. sora
Tu te trompes, qu'il te dit, avec cette voix si certaine. Tu te trompes, Kiyoshi, s'il n'avait pas voulu te parler, il ne l'aurait pas fait. Et ça te rassure, ça te rend heureux, ça fait battre ton cœur un peu plus vite, Kiyoshi. T'as l'impression de compter, d'être quelqu'un qui sort du lot, loin de cette banalité que tu adores tant. Et tu te retournes, pour le regarder, mais lui, lui ne te regarde pas. Il reste là, dans la même position. Et tu ne sais pas, tu ne sais pas comment agir, quoi dire.

Tu as envie de tout faire en même temps.
De redevenir un enfant.

Il ne t'a pas froissé, ce n'est pas lui, c'est toi. C'est tes mots, ta façon de réagir, ta façon de dire les choses qui t'a énervé, pas lui. Non, surtout pas lui. Tu te mordilles la lèvre inférieure, encore, toujours. Ne t'excuse pas, Kiyoshi. Et tu veux lui dire : Ne t'excuse pas, Sora. Mais tu restes silencieux, encore, toujours. Il faut que tu réfléchisses avant de parler, tu ne peux pas tout balancer, tout dire comme tu le penses, car les mots sont souvent faux dans ton esprit, comme s'ils s'étaient mélangés à la naissance que tu ne savais plus les reconnaître entre eux.

Jette-toi à l'eau, Kiyoshi.
Vas-y, lance toi.
T'as rien à perdre.
Tout à gagner.
Y'a lui, sur la ligne d'arrivée.

Tu viens te laisser tomber à côté de lui. Loin d'être silencieux, loin d'être calme comme tu l'es normalement. Tes mains tremblent un peu et tu les presses entre tes genoux. Tu le regardes, et sous la lumière fugace et mouvante du feu de cheminée, tu lui souris avec une tendresse que tu ne donnes qu'à très peu de personne, que tu donnais plus facilement, enfant.

« Je fais souvent des insomnies. Donc, tu m'as pas vraiment empêché d'aller me coucher. J'allais sûrement tourner en rond dans mon lit, de toutes façons. C'est mieux d'être là. »

Et ton cœur palpite dans ta cage thoracique, et tes mains tremblent entre tes jambes, parce qu'enfin, Kiyoshi, enfin tu crées un lien, un vrai, depuis ton arrivée à Mahoutokoro. Ce n'est pas Tetsuya, que tu connais depuis que tu es un enfant, ou même Suzu, qui est là sans que tu ne te confies jamais à elle, toujours silencieux, jamais causant. Non, Kiyoshi, là, il y a quelque chose qui se crée.

Il y a toi.
Et il y a lui.
Et il y a cette nouvelle amitié.
Sora Nishimura
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step by step //« j'finis pas mes phrases, j'connais pas les points, j'commence après-demain, j'contrôle pas l'destin rien est assez bien, j'finis jamais rien, manquerait la moitié des traits si j'devais t'faire un dessin » — casseurs flowters in inachevés◄ M U S I Q U E ►Le stress, celui qui dévore l'ivresse, qui fatalement, l'oppresse. Son corps fatigué ne peut plus suivre le rythme de son coeur effréné ; il ne sait pas où il va, ni ce qu'il doit faire ; il essaye juste de se frayer un chemin, de t'apprivoiser, toi qui ressemble à un animal blessé. Sora ne sait pas pourquoi il est autant attiré par toi, parce que besoin d'être proche ; il aimerait jeter cela sur le fait que vous êtes des "frères" ; une maison similaire, un lien "éternel". Mais il sait que ce n'est pas aussi facile ; car il y a tout à créer ; tout à écrire. Le coeur se serre, les mots ne sortent pas ; que rajouter ? Que dire en cette nuit étoilé ? Le préfet n'en sait rien ; alors il enferme sa voix, ouvre les yeux et contemple les étoiles ainsi que la lune ; avant de te voir prendre place à ses côtés ; un peu tremblant, pas très à l'aise vraisemblablement.

Et sur son visage on peut y lire
Son désarroi, sa surprise, votre avenir
Il veut y croire, en votre amitié
Même si elle n'est pas encore tissé

Se redressant un peu, Sora te regarde, accoudé à son genou, son menton posé dans la paume de sa main, il reste un peu choqué ; il ne s'était pas attendu à ce que tu restes, comme si tu avais entendu son appel, que tu l'avais capté, lui, si irréel. Les yeux fuyants, le jeune homme reporte son attention sur le feu de cheminée ; il ne sait pas quoi dire, il ne s'y étais pas préparé… Et ta voix vient briser le semblant de silence que le crépitement du bois n'avait pas vraiment laissé s'installer. Des insomnies, il sait très bien de quoi tu veux parler ; c'est un sourire qui vient naître sur ses lippes à l'entente de cette première phrase ; et il ne quitte pas non plus en entendant la suite ; au contraire.

Parce que, tu préfères être là
Même si celui à côté est Sora
Ce n'est peut-être rien pour toi
Mais pour lui, c'est un grand pas
Qui suscite un certain émoi

« Et bien, je dois dire que je suis ravi de savoir que ma compagnie ne te rebute pas ! » Un rire, franc, qu'il n'a pas vraiment l'habitude d'entendre ; il doit encore apprendre ((à rire, à sourire, à s'ouvrir.)) Son attention est de nouveau tourné vers le feu de cheminé, fascination pour le feu ; il sait ce que c'est que de se brûler, il sait ce que ça fait que de chuter ; et le feu lui rappelle souvent, à quel point tomber est synonyme pour lui de "flamber". Dans la salle commune, aux couleurs des Yatagarasu, on peut y contempler le ciel, on s'y sent très proche, un peu comme avec une mère. Et la chute lui revient en mémoire ; et le feu réduit en cendre tout ses espoirs. « Je vais t'avouer quelque chose. » Une phrase laissé en suspend, le regard et l'esprit se perdent profondément dans l'immensité du vide ; des souvenirs fugaces, qu'on aimerait détruire à coup de masse. Les paupières closes, un sourire apparaît de nouveau, un peu plus mélancolique qu'à l'accoutumer. « J'ai toujours cru que tu me détestais, que j'te faisais peur ; enfin, que tu ne m'appréciais pas. » Un rire vient ponctuer sa phrase ; c'est ce qu'il est Sora, toujours à se maudire, à médire de lui-même ; c'est ce qu'il fait de mieux finalement ((se dénigrer.)) « Pour ma part, j'ai toujours voulu faire un pas en avant vers toi, mais j'sais pas comment m'y prendre. Mais voilà, il fallait que j'essaye, parce que... » Et voilà que son regard vient se poser sur toi, avec le plus grand naturel du monde ; un nouveau sourire étirant ses lèvres ; les yeux rieurs et le ton empli d'un soudain bonheur. « Je sens qu'on est pas si différent toi et moi, qu'on a des choses en commun. »

Il est certain Sora, de ne pas se tromper. Mais il espère, que tout cela ne va pas te braquer... Il s'ouvre si rarement, que ça le fait, parfois, bien paniquer. Une main tendue vers toi, comme pour symboliser une nouvelle entente d'une poignée de main, une envie d'aller de l'avant ((d'écrire un lien entre deux êtres.)) « Me fous pas un vent s'il te plaît, je me sens ultra gêné là. » Une moue, les lèvres pincées, les joues rouges ; c'est fou, Sora il se met en pls tout seul. « J'aimerais qu'on s'entendent, toi et moi. »

C'est là tout ce qu'il souhaite, oui
Te compter dans sa liste infime
De ses amis
hrp :UN PEU DE DOUCEUR DANS CE MONDE DE BRUTE JPP
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insomnie d'amour
feat. sora
Son rire vient réchauffer ton cœur, Kiyoshi. Il vient compresser ton estomac sans que tu ne te rendes compte ; et tu souris, Kiyoshi. Tu souris, parce que son rire si franc, si doux atteint tes oreilles, un peu comme s'il y avait quelque chose d'intime, désormais. Un peu comme si ta décision de rester, de t'installer, avait calmé ses peurs, avait amadouer ton cœur.

Tu le regardes, Sora, alors qu'il détaille le feu devant vous. Tu observes son visage s'allumer de temps en temps sous les flammes qui se mouvent. Tu détailles le grain de sa peau, la couleur de ses yeux, et ce sourire, Kiyoshi, ce sourire qui ne quitte pas ses lèvres, et qui est pour toi, rien que pour toi. Et ça veut dire quelque chose, pour toi qui n'arrives pas à t'ouvrir aux autres. Ça veut dire quelque chose, pour toi qui a tant de mal à créer des liens. Ça veut dire quelque chose, Kiyoshi, tu ne sais juste pas encore quoi.

Il s'ouvre à toi de nouveau, Sora. Il t'avoue des choses, quelque chose qui te concerne, et la surprise vient étirer ton visage. Tu te mords la lèvre inférieure, encore, toujours, alors que tes mains sont toujours compressées entre tes genoux. C'est normal qu'il pense tout ça, parce que t'es pas ouvert, t'es renfermé. Parce que t'as pas envie de créer des liens, parce que t'aimes pas la magie, tu la détestes, tu la hais.

Et ton visage se ferme un peu, soudain. C'est pour ça que personne arrive à venir vers toi, Kiyoshi, parce que tu te détestes. Tu te détestes d'être ce que tu es, tu détestes ce qui est en toi, et pourtant, pourtant c'est grâce à elle que tu as rencontré Sora, Suzu, Tetsuya.

Ses yeux attrapent les tiens, et tu rougis soudain, détournant le regard rapidement, te raclant la gorge sans savoir quoi faire ou quoi dire ; perdu dans tes pensées, t'as oublié que t'étais observé, peut-être même a-t-il vu ton visage se fermer.

Toi et moi.
Pas si différent.

Non, peut-être pas, finalement. Tu ne sais pas vraiment, en fin de compte, parce que Sora, tu ne le connais pas. Y'a cette admiration, ce désir de le connaître, ce sentiment un peu bizarre de temps en temps, mais en fait, tu ne le connais pas, ce préfet qui montre une facette si différente de lui à tout le monde.

Puis cette main se tend vers toi, et tu l'observes sans la prendre. Sa voix atteint tes oreilles, encore. Tu le regardes, te mordilles la lèvre. Evidemment que tu veux la prendre, cette main, mais tu as l'impression que si tu la serres, quelque chose va changer, quelque chose va se modifier. Tu ne sais pas si c'est une bonne idée de créer des liens, d'essayer d'avoir des relations avec les autres, parce que par merlin c'est si compliqué.

Ton corps agit instinctivement, et peut-être a-t-il mis trop de temps à agir, mais ta main vient glisser dans la sienne, et tu lui souris doucement. Une pression et tu le lâches, tu le regardes, ouvres la bouche, la refermes. Tu ne sais pas trop quoi dire.

« Je te déteste pas... je suis juste... »

Les mots vont et viennent dans ta tête. Distant ? Renfermé ? Détaché ?

« C'est compliqué. Je sais pas. »

Tu sais que c'est toi le problème, Kiyoshi, pas lui. Il faudrait que tu lui dises, mais c'est si difficile, t'es pas encore prêt à te confesser, à lui dire ô combien tu te hais, ô combien tu hais cette école autant que tu l'aimes, et tu ne sais pas s'il faut le dire, si tu as le droit. Est-ce que t'as le droit de détester cet endroit, Kiyoshi, lui qui semble apporter tant de bonheur à tant de personnes ?

« Je te déteste pas du tout. »

Parce que t'as l'impression qu'il faut le lui répéter, pour qu'il le sache. Parce que non Kiyoshi, ô non, tu es bien loin de le détester.
Sora Nishimura
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step by step //« je suis épuisé, mais plus pour longtemps j'en suis sûr, les sonneries de téléphone, la pression ont élargi mes blessures, j'me souviens pas d'la date de mon dernier fou rire, je suis un homme bientôt je serai un souvenir
» — bigflo et oli in je suis
◄ M U S I Q U E ►La main tendue, il attend ; et il se demande si tu vas te décider finalement à la lui prendre. Il sait Sora, que tu es un peu étranger à tout cela, qu'établir des liens est une véritable épreuve pour toi ; il le comprend très bien, car lui aussi, avant une énième dispute chez lui, en découvrant le véritable visage de ses parents, avant sa chute et son coma ; il était comme ça. Lui aussi était fuyant, étranger à la sociabilité, il essayait pourtant, mais c'était une épreuve surhumaine et même s'il avait été Hercule, Achille ou Ulysse, il n'aurait pas triomphé. Alors il abandonnait Sora, pensant ne jamais y arrivé. Et le voilà aujourd'hui, plus sociable qu'il ne l'aurait jamais cru, essayant de vaincre ses peurs, de franchir un cap, des barrières infranchissables.

Dans tes gestes et ton apparence Kiyoshi, on peut y lire un besoin de délivrance, une envie de t'extirper de tout ça, de vouloir changer un peu finalement. Et en même temps, il y a beaucoup de choses qui se dévoile, aussi filante que le ferait une étoile, tu déposes enfin ta main dans la sienne, aussi fugace qu'un beau rêve. Les yeux rieurs de Sora viennent chercher les tiens, mais ce n'est pas pour tout de suite que tu seras totalement à l'aise en sa présence ; il ne se fait pas d'illusions ; de toute façon, il est doué pour attendre ; mais pas vraiment pour s'éprendre. Le faciès inondé par la lumière sélénite de la lune et du feu ardent qui crépite dans la cheminée, le jeune préfet s'offre un instant de volupté, encore éveillé, il se met cependant à rêver.

Parfois, il aimerait s'évader
Quitter ce masque longtemps arborer
Redevenir ce qu'il était
Pouvoir être imparfait

Le silence n'est pas pesant, ni angoissant, au contraire ; il vous ressemble. Se mélange à vos souffles, à vos gestes, pas besoin de plus, si ce n'est d'une présence. Mais le silence ne dure pas et les premiers mots viennent se nicher à ses oreilles, dieu que ça lui paraît éphémère. "Je te déteste pas…. Je suis juste…" Surprise, il se retient néanmoins de rire Sora, pour ne pas te froisser, il n'aimerait pas briser tes élans de confidence, alors il reste terrer dans le silence, se contente de te sourire alors qu'il se tourne vers toi, un sourcil arqué, attendant patiemment la suite de ton honnêteté. "C'est compliqué. Je sais pas." Sora veut bien te croire, c'est aussi le cas pour lui, ce n'est pas quelque chose à laquelle il est vraiment habitué, pas une chose avec laquelle il est à l'aise.

Et pourtant, dans le coeur de Sora, un engrenage se met en marche ; son envie de t'aider à franchir tout ça, à pouvoir t'accepter toi même, à vaincre cette timidité, se semblant de gêne. Comme Sora, tu ne sembles pas t'aimer Kiyoshi, mais il ignore pourquoi, c'est juste quelque chose qu'il remarque, parce qu'il est un fin observateur ; en tout temps, à toute heure. "Je te déteste pas du tout." Et cette fois ci, le rire perce ses lèvres sans qu'il ne puisse le retenir, détendre l'atmosphère, par n'importe quels moyens, pour ne pas casser ce doux rêve ((celui d'un lien qui amorce une trêve.))

« Je sais ! » Le rire continue, mélodie d'un autre temps oublié, qui revient au galop dans une sonate devenant crescendo. « J'en connais beaucoup des gens qui me déteste, mais c'est pas ce qui dégage de toi, enfin, ton aura me dit pas ça. » Il se la joue mystique, ce qu'il n'est pas vraiment ; même si mystérieux est un mot, qui très bien, le caractérise. Se massant la nuque légèrement, Sora s'arrête de rire, mais pas de sourire. « Mais je suis content que tu ressentes pas de la haine envers moi ; ça me soulage ! » Le sourire s'élargit, comme un croissant de lune enfin visible une fois les nuages dispersés. Il aurait usé d'une tape amical sur ton dos s'il était complètement à l'aise, mais Sora n'ose guère. Et en se rendant compte que le mouvement avait été amorcé mais aussitôt rétracté, la gêne apparaît sur ses joues encore un peu rosées ; le masque tombe un peu plus ce soir, plus qu'il ne l'aurait imaginé. « J'suis content ouais, que tu m'détestes pas. »

Et il ne sait pas trop quoi rajouter, alors il se tourne un peu, le visage caché par sa main, les yeux posés sur les flammes. La question le turlupine encore, Sora ne peut s'en empêcher, c'est l'inquiétude pour les siens qui le fait agir, avant de réfléchir. « Dis moi la vérité Kiyoshi, les vacances annulées, ça te perturbe, non ? »

Même s'il est heureux d'être avec toi ce soir, même s'il n'a pas de familles aimantes, il sait que son cas n'est pas celui de tout le monde. Alors il veut savoir, toi, Kiyoshi, qu'est-ce que tu ressens au fond ? Quels sont tes véritables sentiments ?
hrp :j t m je suis désolé c'pas ouf mais voilà !
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insomnie d'amour
feat. sora
Il sait.

Et tu te détends. Tes épaules s'affaissent et tes mains cessent de trembler là où elles sont retrouvés leur place : entre tes genoux. Il sait, que tu ne le détestes pas, il sait que tu es juste toi, être totalement détaché, entité intégralement désinvolte et essence, pourtant, parfaitement passionnée, effervescente et amoureuse d'une vie loin de la banalité.

Il est content, il est soulagé, peut-être même que tu pourrais dire à son sourire, qu'il est heureux de cette nouvelle amitié. Il bouge, tente un mouvement que tu ne comprends pas totalement, mais il s'arrête, se stoppe et retourne à sa première position, comme lorsque l'on rembobine une cassette sur le magnétoscope, la télé toujours allumée.

Tu vois qu'il hésite à dire quelque chose, tu le vois, mais toi, tu restes silencieux, parce que c'est dur pour toi de parler, parce que t'as peur de dire quelque chose qu'il ne faut pas, une bêtise, une sottise, une imbécillité. Tu as peur de le blesser comme tu l'as fait la première fois, alors tu te tais et tu ne dis rien, restant silencieux, attendant qu'il parle. Chacun son tour. Lui, puis toi ; toi, puis lui. Un peu comme une machine bien huilée qui tourne sans s'arrêter.

Puis enfin, enfin elle arrive, cette question, et tu te tends de nouveau. De nouveau, tu te tends, parce que tu avais oublié pendant un instant les vacances annulées, le fait que tu ne reverrais pas ta mère avant tu ne sais combien de temps. Quand la reverras-tu ? Quand est-ce que tu pourras la prendre dans tes bras, humant son parfum, enfouissant ton visage dans son cou, l'entourant de tes bras car maintenant, maintenant c'est toi qui est le plus grand ?

Il s'est confié à toi tout à l'heure, alors fais un effort, Kiyoshi, fais un effort, tu peux le faire.

Le silence s'installe, et tu n'oses pas le briser, tu hésites, tu ne sais pas quoi dire, et ton cœur palpite, ta respiration s'accélère et tu poses ton front contre tes genoux repliés. Tu prends une grande inspiration, expires lentement par la bouche, et tu te forces, tu te forces, Kiyoshi, le visage caché dans cette fausse bulle de sécurité. Et tu pries, tu pries pour que personne ne descende, pour qu'il n'y ait que lui pour écouter tes peurs et tes angoisses.

« C'est que ma mère et moi depuis des années. Mon père est parti quand j'étais... quand j'étais petit. »

Il vous a lâchement abandonné, il a claqué la porte sans un retour en arrière, sans aucune explication, et des fois, quand tu rentres chez toi, tu sais que quand ta mère pleure, c'est parce qu'il n'est pas là, qu'il ne reviendra jamais. Tu le hais, tu le hais, tu le hais tellement, cet homme dont le visage ne revient plus en ta mémoire tellement il est un souvenir douloureux, tellement tu ne te souviens que de son dos, vous abandonnant, ta mère et toi.

« Alors c'est compliqué, parce qu'on est... on est très proche, et quand je suis entré à l'internat c'était pas... c'était pas facile. »

Ta voix est si basse que tu ne sais même pas si il t'entend. Tu ne sais même pas s'il arrive à distinguer les mots que tu chuchotes telle la pire des confidences. Elle est enrouée, ta voix, et ta gorge est si serrée que tu ne sais pas si tu ne vas pas te mettre à pleurer. Et y'a ton cœur qui bat, qui bat, qui bat si fort dans ta poitrine que tu entends le sang pulser dans tes oreilles, dans tes temps, et t'as l'impression que tu vas t'effondrer.

« Elle me manque, c'est tout. »

Elle te manque terriblement, et tu veux juste rentrer, la serrer dans tes bras, l'avoir tout contre toi, et ne plus jamais l'abandonner comme ton père l'a fait.
Sora Nishimura
insomnie d'amour // sora MICsnTl
Citation : don't ever try to judge me dude
Age : 19 ans depuis le 7 aôût
Rang : 74/100
Orochi
Orochi
Sora Nishimura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t22-s-o-r-a-mes-nuits-sont-blanches-mes-idees-noires
Sora Nishimura



step by step //« je suis épuisé, mais plus pour longtemps j'en suis sûr, les sonneries de téléphone, la pression ont élargi mes blessures, j'me souviens pas d'la date de mon dernier fou rire, je suis un homme bientôt je serai un souvenir » — bigflo et oli in je suis◄ M U S I Q U E ►Silence solennelle ; les étoiles étincelles et la nuit, si belle, l'émerveille. Toute sa pression s'est envolé, comme si on lui avait soudainement extirpé et ta présence Kiyoshi n'y est pas étrangère. Tu es resté à ses côtés alors qu'il en avait vraiment besoin ; sans le dire, sans un bruit, tu t'es assis et tu t'es frayé un chemin à son coeur. Ses prunelles sombres scrutent le feu de cheminée, fascination pour le feu qui finira un jour par le brûler, il l'écoute crépiter, sans rien exprimer, attendant que les sentences tant souhaité s'échappe de tes lèvres abimées. "C'est que ma mère et moi depuis des années. Mon père est parti quand j'étais… Quand j'étais petit." Son regard quitte alors son sujet de fascination, pour se glisser vers toi, soudain plein de questions. Et pourtant, Sora il se tait, il ne demande rien, il attend, patiemment. Ce n'est pas en te questionnant qu'il aura ce qu'il veut, non ; il te laisse venir vers lui. C'est ce qu'il est, compréhensif, non intrusif.

"Alors c'est compliqué, parce qu'on est…. On est très proche, et quand j'suis entré à l'internat c'était pas… C'était pas facile." Ses yeux pleins de questions deviennent soudainement sombre, sans émotion. Si tu savais Kiyoshi, à quel point il t'envie, d'être aussi proche de ta mère, peut-être donc de ta seule famille. Et il pense à Yoru subitement, son petit frère qui doit se tourner encore et encore dans ses draps à cette heure, dormir paisiblement… Le seul lien qui fait qu'il est encore un "Nishimura." Son rempart pour ne pas être brisé, sa barrière, sa fontaine de jouvence, son anti douleur, celui qui éradique ses souffrances. Et ta voix basse Kiyoshi comprime le coeur de Sora, qui culpabilise de cette soudaine jalousie, trait de caractère qui ne le caractérise pas, vraiment pas. Ta voix est craquelé, un peu enroué, comme si t'étais à deux doigt de pleurer ; alors Sora, il arrête de te regarder, pour ne pas te gêné, pour ne pas te voler cet instant ; car tu en as peut-être besoin. "Elle me manque, c'est tout." Un battement, un tintement, quelque chose qui en lui se brise ; il n'a jamais pensé ça pour sa mère, jamais pensé ça pour son père ; non, au contraire, il les fuit et les fuira toujours, jusqu'à ce qu'il puisse renier sa famille, s'assumer réellement tout seul ((ce qu'il fait déjà quand on y réfléchit bien.))

Toujours en tailleur, le menton posé dans la paume de sa main soudainement moite, Sora soupir légèrement, plaçant sa main gauche sur le sommet de ton crâne, le caressant doucement ; geste de réconfort pour celui qui en a besoin ; venant de celui qui ne peut pas comprendre ; mais qui aimerait pourtant, réellement, l'entrevoir ; ce lien familiale. « J'imagine qu'effectivement, cela ne doit pas être évident... Tu l'as reverra Kiyoshi... » Et il continue sa caresse, geste fraternel, celle d'une famille si tu en a besoin ; il serait prêt à endosser ce rôle Sora ; car même s'il ne te connaît pas plus que ça, il n'aime pas te voir dans cet état... Son empathie naturel déteste ça. « Je t'envie, tu sais... ? » C'est sorti tout seul, sans qu'il ne puisse contrôler quoi que ce soit ; et il se maudit soudainement d'avoir dit ça, sans pouvoir contrôler quoi que ce soit... Mais, la confiance qu'il ressent en cet instant le pousse à la confidence ; il n'y a que les étoiles et la lune pour vous surprendre... « Enfin... Je veux dire... Que... Raaaah. » Le voilà Sora, qui se plante les ongles dans sa boite crânienne, il se hait d'avoir dit ça, surtout si c'est pour ne pas trouver ses mots, pour ne pas pouvoir s'exprimer sur le sujet. « Je suis juste venu au monde pour le profit. J'ai jamais reçu d'amour de mes parents et je l'ai... Jamais vraiment cherché. » C'est sorti, tout seul, sa voix monotone se mélange aux mots pourtant dur de conséquence qu'il emploi ; il ne sait pas quoi en dire, il ne sait pas quoi rajouter... Alors, Sora, dans sa grande bonté, il va juste se laisser allé. « Mais je t'envie. J'aurais aimé avoir un lien comme ça, avec ma mère, avec mon père... Mais ce ne sont pas des gens... Fréquentable. » Et il pense à Yoru, encore une fois, son petit frère, le seul être de cette famille dont il ait besoin. « Mais ce que tu ressens pour ta mère, je le comprend, Yoru est ma lumière. Il m'empêche de... D'être triste vis à vis de ça. »

Et un sourire mélancolique naquit sur son visage dès lors qu'il avait prononcé ses mots. Yoru est son sauveur. Il en a toujours été ainsi. Il l'empêche de sombrer, il est Atlas, il est son porteur, il le soulève, lui permet de ne pas abandonner. Yoru est celui qui le fait tenir bon, qui fait de lui ce qu'il est. « Parle moi de ta mère, si tu le veux bien évidemment... En parlant d'elle, tu auras l'impression, peut-être, qu'elle est proche et non loin... » Un conseil, un peu bête, mais il essaye Sora, de faire comme toi un peu plus tôt ; de capturer ta tristesse et l'éradiquer... Il aimerait en être capable ; rien n'a jamais été aussi vrai.
hrp :douceur drama et DOUCEUR ENCORE UNE FOIS ! je les aimes trop jpp, j'espère que la réponse te conviendra j'savais pas trop quoi faire donc BON BFZIJFIZJF bref amour sur toi !
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insomnie d'amour
feat. sora
Tu ne bouges plus, restes silencieux, attendant que le silence s'installe et passe, qu'il souffle sur vos souvenirs et votre avenir. Puis une main se pose sur le haut de ton crâne, vient y déposer une légère caresse, emmêler légèrement tes cheveux et tu fermes les yeux, toujours caché contre tes genoux et tes bras. Tu prends une grande inspiration, respires lentement, calmement ; tu tentes de calmer les battements incessants de ton cœur, mais c'est surtout sa voix qui y arrive.

Sa voix douce, sa voix délicate.
Sa voix qui efface toutes tes stigmates.

Oui, tu la reverras, Kiyoshi. Tu la reverras, ta mère, c'est tout ce que tu souhaites.

Puis de nouveau, sa voix atteint tes oreilles et tu tournes la tête vers lui sans comprendre. Pourquoi t'envier ? Tu n'as rien à envier. Puis il t'explique, doucement, un peu nerveux, un peu hésitant. Et tu le regardes, ta joue sur tes genoux, tes yeux glissant sur son visage. Puis le silence. Tu vois rapidement le visage de son frère dans ta tête, tu essaies de mettre des traits plus précis mais tu n'y arrives pas, tu n'as jamais été très bon pour ça de toutes façons. Tu te mordilles la lèvre inférieure, puis murmures avec lenteur :

« Tu nous as nous, aussi, maintenant. »

Vous, les Yatagarasu.
Toi, l'enfant perdu.

Ta main fait un mouvement vers lui, avec l'envie de lui rendre le geste de réconfort, mais tu ne t'en sens pas capable, pas encore. Alors tes doigts glissent sur le sol, font quelques mouvements circulaires jusqu'à ce qu'il te demande de lui parler de ta mère. Et ton sourire, Kiyoshi, ton sourire est si grand en cet instant, tes yeux un peu rêveurs. Tu t'évades de Mahoutokoro pendant un instant.

« Elle est très... elle est très douce, et très gentille, » commences-tu en observant tes doigts qui vont et viennent sur le tapis, puis tu continues : « Elle fait le meilleur curry du monde. Et quand je reviens pendant les vacances, elle prend toujours un jour ou deux de congés, pour qu'on puisse avoir du temps ensemble. Elle travaille beaucoup, parce qu'on a pas beaucoup d'argent. Et elle... des fois elle se vexe facilement, pas tout le temps, et pas pour tout mais, ça lui arrive, des fois, quand elle rit devant une émission et que je me moque un peu d'elle. Elle a pas beaucoup d'amis, et mes grands-parents sont morts il y a quelques années. Alors c'est juste elle et moi. Mais on se débrouille, et on est... c'est bien, d'être que tous les deux. Des fois, tu me fais penser à elle. »

Ton regard trouve le sien un instant et tu lui souris avant de fixer de nouveau tes doigts qui pianotent sur le tapis.

« Je suis sûre qu'elle t'aimerait beaucoup. »

Oui, ta maman adorerait Sora, Kiyoshi. Elle aimerait sa gentillesse, son altruisme, sa douceur. Elle aimerait son sourire, son ardeur et ses convictions. Elle aimerait sûrement beaucoup Sora, ta maman. Et c'est quelque chose qui réchauffe un peu ton cœur de te dire qu'elle aimerait sûrement celui qui s'occupe le plus de toi ici.
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