— MAHOUTOKORO
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pretty lie // ryuu
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PRETTY LIE
07.03.97
Des soirées affalé sur le canapé de la salle commune, ce n'était pas la première fois que ça t'arrivait, c'était même assez courant : tu avais toujours besoin de quelques instants, quelques minutes, de calme, de sérénité, loin de tous et de tout, juste toi et tes pensées, la nicotine tendre enfumant tes poumons, emplissant ton corps, satisfaisant ton cœur. Mais une routine s'était installée. Une routine différente de celle dont tu avais l'habitude. Elle était calme, tendre, presque amoureuse. Tu arrivais dans la salle commune, t'installais sur le canapé, seul, ou alors, s'il y était déjà, tu te glissais à ses côtés. Vos torses se retrouvaient, puis vos lèvres, quelques caresses sages, des secrets partagés.

Un amour un peu volé.

Et c'était douloureux, Yuuki, car tu n'y croyais pas, car tu savais que ce n'était rien, que ce n'était qu'un jeu, qu'une façade, que quelque chose pour aller mieux le temps de quelques instants, comme cette première nuit qu'il avait passé à tes côtés. Et tu détestais ça, que ce soit douloureux. Alors, de temps en temps, tes lèvres allaient trouver d'autres lèvres, ton corps allait trouver d'autres corps. Tu n'allais pas changer pour lui, et vous ne vous étiez rien promis, après tout.

Et pourtant, tu ne pouvais t'empêcher d'espérer.

Ce soir, ce n'est pas lui qui te rejoint, mais toi. La salle commune est vide. Vide, et il n'y a que lui, que toi. Il est là, attablé, plongé dans des manuels et des papiers. Et tes doigts, au livre de Nosaka accrochés, se resserrent un peu. Tu t'approches de lui, te faufiles derrière glisses ta main sur sa nuque, y apposes une pression faite pour détendre ses muscles avant que tes lèvres ne se posent sur la peau pâle. Bonsoir, murmures-tu, posant ton livre à côté de ses manuels, de façon à avoir tes mains libres. Et les joueuses, et les tendres, et les quémandeuses, elles coulent sur sa nuque, tes pouces appuient lentement sur ses épaules et commencent un léger massage, pour détendre ses muscles... pour profiter un peu de la chaleur de sa peau contre la tienne.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Une douce routine s’installait. Le jour tu étais Fujiwara, la nuit à peine tombée, tu devenais Ryuu, juste Ryuu, un être qui frisonne lorsqu’il entend son prénom si rondement prononcé par lui. Tu attendais toujours avec impatience le moment de vos retrouvailles nocturnes, oh la douce délectation de vos corps réunis, de vos lèvres nouées et de vos mains tressées.
Tu passais les débuts de soirées niché à la bibliothèque lorsque la salle commune était pleine; et lorsqu’elle était plus ou moins vide, alors tu t’installais dans un gros fauteuil ou une table pour lire ou étudier, gagner du temps sur celui que tu perdras dans ses bras; ne pas mettre en péril ton niveau bien haut, ne pas te laisser perturber par sa chaude peau contre la tienne.

Ce soir la salle était vide et tu avais amassé un certain nombre de bouquins, deux étaient déjà fermés et tu avais bien entamé le troisième. Tu l’attendais depuis quelques heures déjà; les minutes étaient longues, trop longue et la lecture n’avait pas eu le mérite de te divertir assez, il t’est arrivé de contempler le soleil se coucher et la lune briller en pensant à ses doigts et son odeur de tabac amer, la chaleur de son haut que tu attraperais et froisserais… tes yeux fixent la phrase sans en retenir le contenu; tu t’étais pourtant forcé pour les deux premiers livres mais ce dernier était particulièrement ennuyé - ou étais-tu surtout trop impatient de le voir arriver ?

Et puis tu sens des mains se poser sur tes épaules comme le poids du monde, votre monde à tous les deux et tu sursautes de tes pensées tendres pour basculer la tête en arrière et ton sourire ne se fait pas attendre. Oh tu aurais aimé qu’il se cache mais le voir et le sentir est la plus belle douceur du jour, alors tu glisses tes mains aux siennes avant de fermer les yeux, profiter de ses bons massages après des heures de labeur. « Ahhhh…bonsoir Yuuki. » prononces-tu avec plaisir. Tes doigts caressent ses mains avant de retrouver tes papiers; tu attrapes d’ailleurs son bouquin. « Tu lis, toi ? Ce n’est pas très sorcier hum…? De quoi parle-t-il ? Quelle genre de littérature lis-tu ? Une histoire moldue ? » Et tu le contemples, si curieux ! Un livre moldu ! « Quelle drôle d’édition ! » Le livre tourne dans tes mains, ouvert, fermé, dans tous les sens. « Quand tu l’auras fini, pourrais-je te l’emprunter ? J’aimerais connaître ce genre de littérature, elle doit être si différente de la nôtre, non ? » Et tu lui souris comme un enfant, si content, si content ! D’être avec lui et de découvrir tant de nouvelles choses, la vie culturelle moldue…et l’amour.

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PRETTY LIE
07.03.97
Tu le sens, son sursaut. Il ne devait pas t'attendre si rapidement. Ou peut-être qu'il ne t'attendait pas tout court ; mais son sourire rayonne, te fait sourire aussi. Il te salue, avant de partir dans la contemplation de ton livre. Tu laisses échapper un léger rire à sa multitude de questions. Tu te racles la gorge pour le chasser et murmures alors : Pose ça deux secondes. Et tu attends qu'il s'exécute, qu'il arrête de bouger dans tous les sens pour saisir ses épaules de tes mains, pour appuyer sur les nœuds de ses trapèzes, les détendre, les défaire. Tu le laisses fondre sous le léger remède des maux du corps, de longues minutes ; tu laisses le temps vous échapper sans le compter, prenne jusqu'à ce que sa tête parte en avant, presque jusqu'à ce qu'il puisse s'endormir entre tes doigts.

Le calme règne.
Un peu comme lui sur cet organe, sans que tu ne le désires.

Après de longs instants, tes doigts se ralentissent, s'arrêtent et tu viens t'asseoir sur le dossier du fauteuil, l'enjambes jusqu'à ce qu'il avance et te laisses de la place. Et le voilà caler entre tes cuisses, son dos collé à ton torse et tu l'enlaces. L'étreinte te détend. Et alors, tu reviens au sujet qui l'intéresse, à cette chose qui l'attire tant sans que tu ne comprennes pourquoi. Tes doigts son estomac sur lequel ils se posaient et récupèrent le livre. Je l'ai déjà lu il y a quelques années, mais je me suis dit qu'on pourrait le relire ensemble, si tu le souhaites. Et ta voix toujours basse, pour ne pas briser cette bulle tendre que tu apprends à trop apprécier, à un peu trop aimer.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Pose ça deux secondes.
Ah oui, pardon !

Et tu reposes le livre sur ta pile alors que ta table d’appoint manque de s’écrouler sous le poids des papiers. Mais tu lui rends son sourire, si sincère, si heureux, si tendre que tes yeux rient déjà pour toi; oh le voir te réjouit. Et puis il t’attrape les épaules et tu es si excité de le voir qu’il lui faut un certain temps et une certaine poigne pour te canaliser pleinement dans les plis du canapé pourtant, tes os craquent un à un et tu te détends sous ses doigts, comme une poupée molle et abandonnée à son propriétaire.

Enfin, il te fait comprendre qu’il veut te rejoindre, alors tu écartes ta table de malheur d’un geste de poignet et lui laisses la place de s’installer dans ton dos, tout contre toi; et tu t’étires avant de venir te coller contre son torse tant désiré. Tu coules des yeux amoureux le long de ses mains posées sur ton ventre et tu tournes la tête pour contempler sa belle mâchoire que tu t’apprêtes à embrasser mais ses paroles te coupent l’élan. Pas grave, tu reviendras plus tard; pour l’instant tu les écoutes comme un évangile.

 Je l'ai déjà lu il y a quelques années, mais je me suis dit qu'on pourrait le relire ensemble, si tu le souhaites.

Oh et tu lui souris; tu fonds complètement, tes muscles se détendent jusqu’à t’affaler un instant contre lui. « Tu veux le lire avec moi ?… avec moi ? » Et tes lèvres trouvent son menton, contorsionné assez pour l’atteindre. « Avec plaisir, mais je lis vite… pourras-tu me suivre, hum ? Ou me fais-tu la lecture ? Je crois que je ne me lasserai pas de ton souffle dans…mon oreille. » Oh et tu rougis, tes joues, tes oreilles; et tu sais qu’il appréciera cette partie fragile et sincère de toi alors tu détournes les yeux; si loin d’assumer ce moment pur et éhonté. Tu attrapes le bouquin pour briser ta peau rosée et l’ouvres à la première page. « Alors… »


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PRETTY LIE
07.03.97
Il se serre contre toi, et s'il pouvait se fondre en toi, tu es presque persuadé qu'il le ferait. Tu veux le lire avec moi ?... avec moi ? Voix tendre, baiser doux sur ta peau et tu tournes la tête également, difficilement, pour le regard, pour l'observer, pour le contempler. Et il accepte, souris, se précipite dans ses questions et tu souris légèrement. Un peu heureux, un peu niais, finalement. Et ton regard se fait moqueur, ou plutôt joueur. Je crois que je ne me lasserai pas de ton souffle dans... mon oreille. Et tu glisses tes lèvres sur sa nuque, y déposes plusieurs baisers un peu mouillés alors qu'il attrape le livre, l'ouvre.

De nouveau, un baiser que tu déposes sur sa nuque, peut-être même joues-tu un peu avec sa peau entre tes lèvres. Je peux te faire la lecture, si tu le souhaites, oui. Et tes doigts viennent se faufiler près des siens pour reprendre le livre. Tu caresses le dos de ses mains, ton nez vient se perdre dans ses mèches blondes et tu humes son odeur. Ou tu peux me faire la lecture, j'apprécierai aussi. Et comme ça, je ne te déconcentrerai pas...

De nouveau, tes lèvres se glissent dans sa nuque, ton nez dans ses cheveux... et une multitude de baisers tendres, chastes et sages. Et Yuuki, c'est fou, mais tu pourrais rester toute la nuit comme ça, à juste, profiter de cette présence, de cet amour tendre.
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Loup devient si doux; le dragon ne crache plus et c’est confortable près de lui, que tu choisis la première page du livre. Mais ses baisers fondent dans ta peau et tu fermes les yeux, pour profiter justement de ce prendre moment; oh tu veux le savourer, l’ancrer en toi; ce moment de bonheur et d’amour. Tu refermes le bouquin et te tournes vers lui; une cuisse sur la sienne; tu n’en tiens plus; il te faut goûter ses lèvres qui mouillent ta peau; goûter l’amertume tendre de sa langue; alors tu l’embrasse, tu l’embrasses encore, encore un, encore, encore et lorsque tu as tari ta faim; seulement alors, tu reprends ta place initiale, rouvre le bouquin à la première page.

« Tu m’as déconcentré alors que je n’avais pas même commencé à lire. Tu es un piètre menteur. » Ton sourire est caché mais si présent. « Je sais que tu vas recommencer; attends les chapitres. » ris-tu; oh il n’est pas obligé d’attendre les chapitres pour te perturber, la lecture n’en sera que plus fastidieuse, longue et savoureuse. « Dos voûté en appui contre le béton dénudé sous la mosaïque tombant […] »

Chaque phrase t’enfonce un peu plus dans ses bras où tu t’y cales avec délice.

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PRETTY LIE
07.03.97
Tu entends la couverture se fermer dans un bruit sec, que tu pourrais reconnaître entre mille. Et alors il se tourne, son dos t'abandonne pour laisser place à son torse. Lèvres contre lèvres. Enfin. Premier véritable baiser de la soirée et tu laisses vos langues s'emmêler dans une danse trop lente à ton goût, pas assez suave, pas assez fougueuse, pas assez passionnée, pas assez, pas assez, pas assez. Tes doigts serrent ses hanches, fort, trop fort, comme à chaque fois. Une manière de le marquer, de le garder près de toi, contre toi, pour qu'il ne puisse pas s'échapper.

Et tout se calme, alors que le feu monte en toi. Et la tempête cesse, et tu en gémirais presque de la perte. Le voilà qu'il s'installe, qu'il se repositionne et ton front se pose sur son épaule, tes paupières se closent et tu calmes cette respiration, la rends profonde. Il te coupe le souffle, aspire un peu de ton essence vital à chaque fois qu'il t'embrasse. Il récupère, petit à petit, fragment par fragment, ton cœur. Tu ne te bats même plus pour l'en empêcher.

Tu l'as déconcentré. Vrai. Tu as joué avec le feu. Tu es un piètre menteur. Pas vraiment. Mais tu aimes tant joué. Il sait que tu vas recommencer. Oui, oui, c'est vrai, tu vas sûrement recommencer à un moment, où peut-être que sa voix suffira à calmer tes ardeurs, à remplir ton cœur de bonheur.

Une inspiration, profonde, et tu gardes ton visage contre son épaule. Tu fermes même les yeux quand sa voix s'élève dans la salle commune, vide, et pourtant pleine de vous. Vos odeurs. Vos rires. Vos joies. Tes sentiments. Ne t'arrête pas, murmures-tu alors, comme une demande, comme une prière. Et tes bras viennent entourer son torse, tes doigts se lient sur son estomac. Et tu restes là, à le serrer contre toi, en espérant que cette bulle de bonheur ne se brisera pas.
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Ryuu Fujiwara
Tes hanches ont encore le goût de ses mains et la chaleur s’évapore un peu pourtant, brûle en ton ventre le désir de retrouver ses lèvres et sa tendresse. Tes lèvres sentent contre sa salive qui sèche lentement, assez pour que tu le gardes près de toi, trop vite pour t’en contenter pourtant. Alors tu t’enfonces encore un peu entre ses jambes et lui sers de repose-tête avec un certain plaisir.

Et tu continues la lecture; ta voix s’accélère à chaque phrase, tu es entré dans l’histoire comme on entre dans une boutique, si avide. Ta bouche déferle les mots; tu voudrais tout avaler, déjà connaître la fin. Ton dos se voûte sur le papier, tu en as oublié ton nouvel amant. Mais les mots crus de Nosaka font froncer tes sourcils parfois, sa plume t’attendrit, et tu te révoltes que la magie; parfois, ne vienne pas les aider; et puis tu te rappelles de cet objet moldu et de son histoire non-magique et tu soupires car ce bouquin provoque à la fois de la frustration; de l’indignation, de la tristesse et de l’empathie… et tandis que ta gorge manque d’eau, tu la racles et fais une pause; deux heures venaient de s’écouler et tes membres étaient engourdis. Tu marques la page, refermes doucement les pages; et tu glisses une main en arrière vers ses cheveux que tu attrapes du bout des doigts. « Tu dors ? » demandes-tu; à voix basse. « Je me suis arrêté, est-ce que tu m’en veux ? » Tes doigts se faufilent jusqu’à sa nuque. « J’ai besoin d’une pause… tu me l’accordes ? » non sans arrière pensée.
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PRETTY LIE
07.03.97
Tu apprécies le ton de sa voix, sa chaleur, sa tendresse. Tu écoutes avec attention les moments où il s'indigne, où il se referme, ceux où tu entendrais presque son cœur se serrer. Tu ne somnoles pas, non, tu l'écoutes. Tu aimes bien trop cette histoire pour t'endormir en l'écoutant, de toutes façons. Et alors, alors... il s'arrête, sa voix s'éteint et sa gorge se racle. Et tu redresses la tête légèrement, fermes immédiatement les yeux sous sa caresse et tes bras se resserrent autour de son corps. Non... lui réponds-tu immédiatement. Tu ne dors pas. Pas encore. Tu pourrais, à vrai dire, t'endormir avec lui dans tes bras. Et tu te détestes un peu pour ça.

Ta voix semble fatiguée, cependant, quand tu laisses échapper un rire amusé. J'ai besoin d'une pause... tu me l'accordes ? Mh... peut-être, réponds-tu alors, tes lèvres trouvant alors sa nuque, tes doigts glissant le long de son ventre pour venir se faufiler sous son haut, caresser du bout des doigts ses flancs. Ai-je bien choisi ton premier livre moldu ? demandes-tu entre deux baisers tendres sur sa nuque.

Ah, Yuuki, à force de faire semblant de l'aimer, tu as vraiment sombré.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Tu poses le livre sur les coussins à côté de vous. La pause ne prend pas la tournure que tu aurais pleinement souhaité, trop loin de lui, tu veux sentir sa chaleur contre la tienne, créer le brasier qu’il faudra encore éteindre ce soir, reprendre la lecture, calmer vos ardeurs et vos coeurs, et ses mains sur ta peau ne sont que des allumettes que tu vas embraser alors que ses rires excitent tes oreilles.

Ai-je bien choisi ton premier livre moldu ?

A vrai dire, peu importe le livre qu’il aurait choisi, tu le chériras toute ta vie au moins, pour le souvenir tendre qu’il aura. Tu t’enfonces encore un peu entre ses cuisses, plies sous ses mains et ses lèvres et tu fermes les yeux lorsque tu te redresses assez pour venir te poser sur ses cuisses, à califourchon, ton bassin contre le sien; et tes mains viennent attraper le dossier pour l’y coller; et fondre ton corps contre le sien; si fort, que tu relâches peu de temps après; la pression trop forte; si tu continues, tu finiras brûlé sur le bûcher. Tu cherches ses lèvres, les trouves, les embrasses, longtemps, longtemps, très longtemps, tes yeux sont toujours fermés et tu vois danser sous tes paupières ses mâchoires et vos dents. Ton souffle se fait beaucoup plus chaud et tu t’écartes avant… « Tu as choisi le bon livre pour nous éviter le pire ce soir, Yuuki. » dis-tu doucement contre sa joue. « Hum ? »


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PRETTY LIE
07.03.97
Tu le sens fondre sous tes caresses. Tu sens sa peau frissonner, son corps commencer à se presser contre le tien. Tu sais que tes lèvres humides pourraient le faire couler contre toi, se laisser aller, juste un peu plus à chaque fois. Tu le sais, Yuuki, tu le sais si bien, car tu sais ce dont tu es capable, mais tu ne veux pas le forcer. Non. Ça doit venir de lui, Yuuki. De lui, de lui, de lui.

Et alors, il vient s'installer sur tes cuisses et tes doigts serrent ses hanches jusqu'à les rougir, jusqu'à les blanchir. Et vos lèvres se cherchent, se trouvent, et tu sens toute la pression de son corps contre le sien, de son torse qui se lève et s'abaisse au rythme de sa respiration qui s'accélère à chaque caresse de vos lèvres, à chaque danse de vos langues, à chaque morsure de tes dents contre ses lippes. Tu chasses ses paroles d'une caresse, l'une de tes mains abandonnant sa hanche, saisissant sa nuque – violent, brutal – et tu l'attires contre toi pour un énième baiser.

Oh, et tu sens le feu du volcan monter, monter, monter encore. Tu sens l'excitation parcourir tes veines, accélérer ton souffle. Tu sens, Yuuki, toutes ces sensations qu'il veut taire, qu'il ne veut point voir, qu'il ne veut point sentir. Oh. Oui, ça doit venir de lui, ça doit venir de lui, Yuuki, mais un coup de pouce n'a jamais tué personne, n'est-ce pas ? Et puis, ce n'est pas toi qui contrôles cette main baladeuse, vagabonde. Cette main qui glisse de sa hanche à son aine, et qui frôle, plus bas encore. Ryuu. Un appel, comme pour l'avertir, comme pour lui ordonner de ne pas fuir. Pas encore une fois. Tes doigts restent ancrés dans sa nuque, et tu te recules à peine, pour que ton regard retrouve le sien. Lourds de sens. Et tu entends, derrière vos souffles manquants, le crépitement du feu de cheminé, qui fait résonner le crépitement de ton cœur brûlé.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Ton nez collé à sa joue, tu respires de plus en plus vite et fort, et chaud; tes cheveux se mélangent au brun des siens, tes yeux sont fermés; tu crois exploser mais tu fonds sur lui alors que ses mains laissent des empruntes dont tu veux te souvenir toujours, alors tu les imprimes dans ta tête, tu imagines les traces de mains qu’il laisse sur tes hanches et tu en rêveras sans doute à l’aube alors que tu auras froid sans lui; lorsqu’il te faudra t’animer pour ta vie mondaine et publique; pour ton avenir sérieux et ton sang. Et ta langue continue à caresser la sienne; la faire saliver et l’imbiber de la tienne. Sa poigne dans ta nuque, tes yeux se révulsent et tu râlerais presque dans sa gorge.

Il a les allures d’un chasseur qui traque le gibier; ses muscles sont tendus, son souffle est puissant mais contrôlé et il a les yeux mitraillettes qui percent droit dans les tiens, ses gestes sont précis, méticuleux; tu le ressens ainsi et il t’a déjà attrapé; comment vas-tu sortir de ses filets ? Comment vas-tu survire aux balles qu’il te place dans la poitrine alors qu’il prononce ton prénom. « Dis le encore. » Sa main se fraye des chemins interdits, dangereux, et tu sais que s’il s’aventure trop loin, alors tu tomberas de la falaise; alors pas tout de suite, pas tout de suite pourtant tu le veux; mais non, non, et si … il plainte exulte derrière tes dents et ta main attrape la sienne, pas plus loin; tes yeux s’excitent, s’agitent; oh le voir si désireux et abandonné te remplit de bonheur mais… « Pas ça. » Et ton cœur s’emballe si fort qu’il résonne jusque dans tes tympans. Tu n’entends plus la cheminée ni son souffle contre ta peau; tu ne vois plus la pièce orangée par le feu; pourquoi as-tu abandonné le livre ? Tu fourres le nez dans son cou avec l’espoir qu’il se calmera sous tes craintes. Tu colles encore ton bassin au sien; ton ventre contre le sien, réduire l’espace des possibles et ton bras vient s’enrouler autour de sa nuque; tu ne veux pas qu’il parte; tu ne veux pas qu’il entre en toi; tu le veux juste là comme toi. « Pars pas, reste là. » demandes-tu comme une supplique; tu as si peur qu’il s’en aille comme la dernière fois. Tu avais eu si peur de ne voir que son dos; alors tu savoures son torse contre le tien alors que tu pries qu’il ne se lève pas à nouveau.
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PRETTY LIE
07.03.97
Dis-le encore. Et tu t'exécutes. Encore une fois. Puis soudain, tout s'arrête, tous vos mouvement, tous les tiens, tous les siens. Pas ça. Et une main sur la tienne, pour ne pas qu'elle aille plus loin, pour l'arrêter. Et il est explicite, et il dit ce qu'il souhaite, ce qu'il ne souhaite pas, et c'est la seule chose que tu lui as demandé, Yuuki. Et déjà, tes doigts reviennent se glisser sur sa hanche, la saisir. Il enfouit son visage dans ton cou, tu sens son souffle, son cœur, son bras autour de ta nuque. Et tes doigts qui s'étaient entourés autour de sa gorge glissent jusqu'à son crâne, jouent avec les mèches. Pars pas, reste là. Okay. J'irai pas plus loin. Il ne te répond pas, ou peut-être n'entends-tu, alors tes doigts tirent sur ses mèches, loin d'être doux, loin d'être tendre. Ryuu. Et tu cherches son regard, le trouves. Je te le promets, okay ? J'irai pas plus loin.

Un baiser sur ses lèvres.
Une main sur sa hanche.
Les doigts dans ses cheveux.

Et tu te souviens des premières fois, Yuuki, de l'excitation, de la peur, de la honte. Tu te souviens, Yuuki, de la terreur, de l'horreur, du mépris. Tu te souviens, Yuuki, de toutes ces terribles sensations, de toutes ces terribles émotions, de tous ces terribles sentiments qui n'ont jamais quitté ton cœur, que tu as chassé à force de persévérance. Et toi, à sa place, Yuuki, comment agirais-tu ? Tu n'en sais rien, alors comment juger son comportement ? Et puis, la question, ce n'est pas toi, le problème, ce n'est pas toi. Tu n'es rien, ici. Rien du tout.

Et tes lèvres embrassent de nouveau les siennes, glissent le long de sa mâchoire, se faufilent dans son cou. Et tes doigts abandonnent ses cheveux, viennent tirer légèrement sur le col de sa chemise pour le marquer une nouvelle fois, là où il pourra caché le péché qu'il commet cette nuit. Ô vil tentateur que tu es, Yuuki.
Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Si tu avais déjà fumé, tu sentirais Yuuki comme la nicotine qui parcourt tes membres, parce que sa chaleur et sa tentation se diffusent en toi, gagnent ton cerveau qui s’embrouille doucement; tu sens les fourmis gagner le bout de tes doigts, et la vapeur qu’il dégage en chauffant ton corps s’évapore et disparaît dans ton sang; Yuuki comme une cigarette, la nicotine tu as besoin, ta dépendance à toi; que tu ne comprends pas encore, ou du moins, que tu n’acceptes pas encore pleinement parce que tu ne veux pas dépendre de quelqu’un ou quelque chose, tu l’es déjà bien assez de ton sang. Pourtant, tu as besoin de lui pour ressentir les émotions qui te manquent, alors tu fermes les yeux et te laisser aller comme une poupée sous ses doigts; tu te laisses dévorer par la fumée.

Il te marque encore, tu voudrais qu’il ne s’arrête jamais de tanner ton corps et qu’il le modèle selon ses désirs, qu’il imprime ses marques sur toi, indélébiles, alors tu bascules la tête en arrière pour lui laisser la place de poser son sceau. Tes mains se posent sur ses épaules avant de le redresser tes yeux sur lui, dans les siens; si ardents. Tu le contemples un long moment pour toi et tu lui rends tous ses baisers, les mains sur ses joues, les yeux ouverts sous les siens et alors que tu as posé tes conditions et que le calme revient; tu reprends place entre ses cuisses pour continuer la lecture; ton col toujours défait qui expose sa marque; tes lèvres suintantes de sa salive. Et tu reprends avec sérieux, la pause est terminée, tu veux avancer dans le livre; oh vous ne l’aurez pas fini au petit matin, mais tu as si peur d’aller plus loin que le bouquin sert de barrière.

Tu tiens Le Tombeau des lucioles dans une paume, l’autre s’aventure tendrement sur sa cuisse, et la caresse avec une douceur que tu ne lui accordes qu’à lui. Ton crâne s’est posé sur son épaule, il te suffit de lever les yeux pour voir sa mâchoire et l’imaginer se mouvoir pour t’embrasser, s’ouvrir et se fermer; alors parfois il t’arrive de dériver sur ses traits plutôt que les lignes du roman; toujours un peu distrait par lui; finalement, il a menti, il te perturbe dans ta lecture et le fera toujours. « …. C’est toi ma luciole. » dis-tu si bas, alors que tu avais arrêté la lecture pour l’admirer depuis son épaule, le nez presque contre son cou. Tu ne sais pas s’il a entendu; tu espères que non. Peut-être que oui. Il t’éclaire dans la nuit; alors que pour vous, le soleil ne se lèvera jamais. « Serre moi plus fort, j’ai froid. » Le sommeil gagne; le plus grand ennemi de votre amour.
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PRETTY LIE
07.03.97
Une certaine satisfaction t'envahit quand sa nuque s'ouvre à toi, quand sa gorge t'est offerte sans restriction, ou presque aucune. Il te rend chaque baiser, chaque caresse avant de venir se blottir contre ton corps de nouveau, avant de reprendre sa respiration et de reprendre au moment où il s'était arrêté. Votre intimité revient, plus tendre, plus calme, plus amoureuse. Et ses doigts se faufilent sur ta cuisse dans des caresses tendres, et tes pouces caressent machinalement son ventre, sous son haut.

Les mots défilent, et tu les écoutes attentivement. Chaque phrase s'imprime en toi une nouvelle fois, comme la première, deuxième, troisième, énième fois où tu avais lu ce livre. Puis sa voix s'éteint, et, pendant un instant, tu penses qu'il s'est endormi. Sa respiration est si calme, il ne bouge plus, tu sens son torse se soulever et s'abaisser lentement. Puis sa voix atteint tes oreilles, et peut-être rougis-tu dans la nuit, Yuuki. Tu te racles la gorge, gêné, mais il chasse le tout d'une nouvelle parole.

Serre moi plus fort, j'ai froid. Et tu as presque envie de répondre, joueur, que tu pourrais le réchauffer. Mais c'est plus un réflexe, qu'un envie. Parce que tu as envie, Yuuki, de l'enlacer, de la garder contre toi et de le réchauffer par la chaleur de ton corps. Alors tes bras se serrent contre son torse, le pressent contre toi et ton visage s'enfouit contre sa nuque sur laquelle tu déposes un baiser ou deux. Mais alors tu le repousses doucement, brises cette tendresse pour enlever ton pull trop large. Un frisson de parcourt alors que tes bras sont désormais nus ; et tu lui enfiles alors la tête dans le pull. Mets ça. Et tu attends qu'il s'exécute pour, de nouveau, glisser tes bras autour de son torse, le serrer de nouveau contre toi.

Avec une certaine satisfaction, Yuuki, de savoir que tu le marquais de tant de façon déjà ;
Ryuu Fujiwara
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 18
Rang : 77/100
Orochi
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Ryuu Fujiwara
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Ryuu Fujiwara
Tu t’absous du bonheur d’être serré dans ses bras, tu te dis, c’est rien, ça se finira aussi vite que ça a commencé, tu te dis, ça ne durera pas alors qu’on en profite, tu te dis personne ne regarde alors laisse toi aller contre son torse, contre sa chaleur et son ventre, dans son cou et son odeur. Et c’est ce que tu fais en fermant les yeux; tu arrêtes la lecture le temps de plonger dans ses entrailles.

Et puis il te repousse, se déshabille; tu entends la fibre claquer contre ses bras; tu le vois retirer son tissu; tu espères voir des morceaux de peaux à la volée; des bout de son ventre à découvert, pourtant te voilà englouti sous son sweat et tu enfiles un bras puis un autre; vous n’avez clairement pas la même taille; et tu dois remonter les manches pour voir tes mains; tu hais à la fois ce sentiment de trop petit et tu adores pourtant te savoir emmitouflé dans ses affaires. Son pull et ses bras vont te faire étouffer de chaud; sa tendresse et ses beaux yeux vont te faire exploser avant d’avoir fini le bouquin mais tu prends le risque de te caler à nouveau contre lui; une main sur les siennes.

Alors tu reprends la lecture, vous aurez bientôt fini, encore une trentaine de minutes et vous aurez mis fin à cette pause; alors tu paniques un peu; tu ne veux pas que tout s’arrête; pas tout de suite; tu aimerais que tout dure jusqu’à l’aube; et tes doigts triturent les siens; si nerveux; de le savoir bientôt parti. Tu baisses le livre sur tes genoux; prenant soin de bien marquer la page. « J’ai peur de finir le livre. » Parce que l’histoire est terrible; parce que votre fin est tragique. « Qu’est-ce qu’on va faire une fois l’affreuse fin passée ? » Et tes doigts te démangent de les gratter; oh tu redoutes tant la séparation. « Et tu n’as pas froid ? Tu peux reprendre ton pull » Non il ne pourra pas, tu diras encore que tu as froid. « Tu veux te mettre près du feu ?… tu veux… » Oh tu souris malicieux. « …Que je te réchauffe à mon tour ? »
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PRETTY LIE
07.03.97
Son corps se réchauffe lentement, doucement, tendrement. Et il continue de lire, de sa voix calme, de sa voix douce, de sa voix dont tu apprécies tous les tons. Et alors, il s'arrête de nouveau, si proche de la fin. Si proche de votre fin. J'ai peur de finir le livre. Et alors, une question, une autre et tu te mords la lèvre. Tu refuses le pull d'un simple geste de la tête, et alors... son sourire, ses yeux dans les tiens, et tu le regardes sans comprendre, soudain. Tu ouvres la bouche, la refermes sans savoir quoi dire, sans savoir si c'est une blague ou non, s'il veut jouer, ou essayer. Vraiment ? Tes doigts glissent alors sur sa joue, attirent son visage pour l'embrasser avec douceur. Et tu l'embrasses, d'un baiser calme, d'un baiser tendre.

Tendre.
Tendre Yuuki. Un peu froid, un peu distant. Mais si tendre. T'as peur, un peu, de brûler ces ailes que tu as déjà coupées par le passé.

Ta main glisse sur la sienne, celle qui est sur ta cuisse et tu entrelaces vos doigts. Presque amoureux. Oh Yuuki, et t'as le cœur qui bat si fort, si fort, et si vite. Et tes lippes coulent sur sa mâchoire, sur sa nuque, laissant derrière elles une traînée légèrement humides. Est-ce que tu arriverais seulement à me réchauffer ? chuchotes-tu contre sa peau, joueur et taquin. Et finalement, dans tes yeux, dans tes yeux, on pourrait presque voir cette chose horrible que tu t'es toujours refusé.
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