— MAHOUTOKORO
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<kiyoshi> escape the ordinary
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trust the magic of new beginnings
quelle aventure !
depuis le début de la semaine j'ai tout gardé secret oh c'était drôle tu sais que de te voir te demander sans jamais le mettre devant un point d'interrogation (pas de questions) et moi je me suis bien amusé à tout organiser
tu sais, je n'ai pas trop la notion de l'argent -alors j'ai réservé un hôtel, et un transplanage, et des choses tout autour ah,
ce matin on est allé au temple et c'était si beau ! j'y ai laissé quelques pièces pour ne plus jamais être sous l'eau des tsunami mais est-ce que susanoo apaise cela aussi ? je n'en sais rien ah et moi je voulais juste sourire alors dans ces rues remplies de magie on a mangé des sushi qui scintillent on a vu des origami qui s'enfuient on a admiré les lanternes qui brillent ; regarde ces bâtisses ! encore plus vieilles qu'à kyoto encore plus originelles que tout ce qu'on a jamais vu, et je ne connais pas ces rues mais ça me va de m'y perdre parce qu'à chaque tournant à chaque revirement on peut voir quelque chose de nouveau quelque chose qui fait écarquiller les yeux et moi je ris à gorge déployée
on s'est enfin posé, là, dans ce parc tapissé d'or, sous l'oeil tranquille des glycines
à côté de moi, j'ai ma barbe-à-papa flottante, dans sa bulle de douceur, dont les couleurs s'amusaient à se pourchasser les unes les autres
ah ; si tu savais ce qu'il nous attendait demain
(on visitera un zoo dans une valise, et on ira bruncher dans un petit restaurant français, et on irait feuilleter des bouquins qu'on ne lira jamais dans cette bibliothèque sans fond, et on rentrera avec des belles histoires pour tapisser tous nos plafonds trop blancs)
j'ai le nez en l'air, à observer ces fleurs qui paraissent millénaires
(elles me font penser au yokai, en cette fin de mois de janvier -quand à ses pieds poussait la vie pure et brute)
aaaaaaaaaaaah, j'ai mal aux pieds d'avoir autant marché et mon dos vient occuper ce banc si bien placé, à regarder des constellations parmes qui ne brillent pas dans la nuit tiens, d'ailleurs ! j'ai rien prévu ce soir. enfin, à part l'hôtel, bien sûr, mais sinon non. je sais pas s'il y a un truc ? c'est pas encore la période des feux d'artifices ou des matsuri ... et d'une main, je vais récupérer un peu de bonbon duveteux, laissant le sucre fondre sur ma langue.
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ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Tu sais, Kiyoshi, ça a été un mois compliqué. C'était pas facile. C'était si dur, même. Et même encore maintenant, des fois, lorsque tu joins tes mains pour lui parler, tu entends sa voix qui te dit que tu ne mérites pas tout ça, que tu ne devrais même pas avoir le droit de joindre tes mains et d'espérer entendre sa voix, ou même d'espérer qu'il t'écoute. Encore maintenant, alors que ça fait deux, longs, si longs mois, tu as l'impression que ça aurait dû être toi, au lieu de lui. Mais des fois, tu oubliais un peu, tu respirais, ce poids dans ta poitrine disparaissait.

Un peu comme aujourd'hui. Aujourd'hui où le rire avait franchi tes lèvres plus d'une fois. Aujourd'hui où tes yeux s'étaient remplis d'étoiles alors que tu observais les rues pleines de magies, les vieilles bâtisses et les vieilles maisons ; les personnes en habit traditionnel et ceux qui se baladaient et qui semblaient si heureux. Aujourd'hui, où tes mains se sont jointes, non pas pour supplier que l'on t'enlève cette vie, mais pour supplier que l'on protège ceux que tu aimes des malheurs et des horreurs.

Et la serre, la serre, ah, cette dernière activité de la journée, cette si grande serre où la chaleur est si agréable, où le parfum est si doux, et tu inspires à plein poumons en t'installant à ses côtés. Son soupir te fait rire, légèrement, il vient faire vibrer tes cordes vocales. Moi aussi, avoues-tu en étalant tes jambes devant toi. Tes mains viennent même frotter tes mollets douloureux et tu abandonnes les fleurs du regard pendant un instant, alors qu'il t'interpelle. Tu l'écoutes attentivement et tu souris un peu plus. Je ne sais pas, je connais pas du tout, je te confiance. Et tu lui souris alors que tu viens piquer un morceau de sa barbe à papa que tu viens mettre entre tes lèvres. Tu apprécies le crépitement du sucre sur ta langue, sa douceur...

Ton regard glisse sur les glycines et tu inspires, expires. Tu te sens bien, aujourd'hui, Kiyoshi. C'est une bonne journée, aujourd'hui. Le fantôme de Tetsuya n'est pas venu te hanter. Peut-être le fera-t-il cette nuit. Mais pour le moment... pour le moment tout va bien. Merci de m'avoir invité, Kiyo... t'étais vraiment pas obligé et... et ça me fait vraiment plaisir. Et ça te rend heureux, même, de savoir que y'a cette amitié naissante entre vous deux.
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trust the magic of new beginnings
il faisait bon de s'arrêter un instant, dans cette boule de verre et de marbre qu'était la serre -dans le mois d'avril, les lumières accusaient les poussières flottantes autant qu'elles réchauffaient l'atmosphère
et puis, ici, au moins, seimei ne viendra pas, ah.
(peut-être faudrait-il que je garde dans mes poches un bouquet de fleurs ; et je pourrais offrir des glycines à yume (ah, s'il ne va pas demander à tsubaki ce que ça veut bien dire) ; et je pourrais glisser des tiges dans les cheveux de mamoru ; et je pourrais faire sécher une grappe dans les livres d'ange ; et je pourrais faire une couronne pour marie-jeanne ; et je pourrais aussi donner ce conseil à mon ami d'ici mais peut-être est-ce un peu tôt encore pour parler de yokai et de fin du monde)
et tu ris
ça faisait longtemps que je ne l'avais pas inconsciemment entendu, tu sais ? sans m'en rendre compte,
comme si c'était normal.
je dirais même que c'est une première ; on n'a toujours eu que des malheurs à s'échanger (c'est pour ça que je t'ai emmené ici, pour qu'on remette tout à égalité : chaque larme pour un éclat de rire)
ah, mais je connais pas iwomachi non plus ... je suis rarement venu ici, encore moins avec un emploi du temps libre ! l'insouciance à la clé, prêt à (juste pour un jour) ne pas s'inquiéter des issues de secours et j'ai déjà choisi tout le reste, alors tu sais hein ... j'ai plus d'idées -parce qu'en réalité je sais pas ce qui te ferait plaisir
(les étoiles moi je crois que c'est encore trop récent)
à sa déclaration, c'est un sourire qui s'installe sur mes lippes. il interrompt ma logorrhée, de quoi laisser le temps s'allonger un peu dans cet endroit à part de la réalité.
je suis heureux de l'avoir fait. tu sais, j'étais stressé ? que tu veuilles pas, ou que tu t'ennuies, ou qu'on se supporte pas rires au final on était tout aussi perdu l'un que l'autre, mais je ne regrette pas un instant d'être passé par toutes ces rues dans lesquelles on aurait pas dû aller ! parce qu'on a vu des merveilles et qu'elles se sont imprimées sur nos rétines ah et plus tard on verra des choses qui nous les rappellera
et on se dira "ah,
c'était avec un vieil vieil ami
de ceux que jamais on n'oublie"
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ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Le sucre vient coller à tes lèvres, et tu passes ta langue dessus pour l'enlever. Et c'est si agréable, Kiyoshi, d'être ici, que tu perds un peu pieds. C'est juste, juste... juste si bien, si merveilleux, à vrai dire, de pouvoir être heureux. Et il te dit, Kiyoshi, qu'il a choisi tout le reste, et c'est vrai, tu pourrais choisir une activité, quelque chose à faire pour cette soirée, même si tu es persuadé que tu ne pourras pas veillé très tard et que tu vas sombrer dans le sommeil dès que ton visage aura touché l'oreiller.

Puis, il t'avoue, dans un sourire, dans un rire, son stress, ses peurs et tu secoues la tête de gauche à droite. Non non, il ne fallait pas qu'il stresse pour tout ça, qu'il s'inquiète, qu'il pense que vous n'alliez pas vous supporter. Tu sais, je t'apprécie beaucoup. Vraiment. C'est vrai qu'on a pas commencé avec des bases... Tu te racles la gorge, cherchant tes mots : très saine, mais... tout peut pas tout bien commencer ou tout bien finir tout le temps. Je suis content de là où on en est, même si ça a pas si bien commencé. Et tu lui souris de nouveau, le cœur léger.

Tu récupères un autre bout de sa barbe à papa, le laisse fondre sur ta langue avant de lâcher, ton visage s'éclaircissant encore plus : Oh ! On pourrait aller voir les étoiles, si tu veux ? Je sais que c'est pas forcément une activité très... enrichissante, mais c'est calme, et, vu qu'on a passé la journée à marcher, ça pourrait être bien, non ? Parce que les étoiles, Kiyoshi, pour toi, c'est un peu comme lui dire que tu le laisses entrer dans ton monde, que tu l'apprécies, que tu veux le garder à tes côtés. Et tu lui lances un regard joueur, et, sur un ton taquin, tu continues : Promis, je tenterai pas de t'embrasser. Parce que maintenant, Kiyoshi, vous aviez le droit d'en rire, n'est-ce pas ?
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just a boy growing wings
le soleil en cascade de bijoux vient doucement se frotter contre nous ; regarde-le ! nous qui croyions ne jamais pouvoir l'admirer à nouveau dans son ensemble, trop enfoncés aux fins fonds de nos grottes souterraines, et pourtant !
j'inspire : l'air est aussi frais que dehors, après tant d'années passées à suffoquer
tout ça c'est terminé ; maintenant vient le temps pour les choses stupides, les histoires d'adolescence, les fêtes dont on aura honte plus tard, l'insouciance fabriquée de toutes pièces
ah, c'est sûr que j'aurais pas parié sur ça. et malgré tout, il y aura toujours ce souvenir qui restera ; il n'est plus mauvais, ni bon : il existe, et on l'a transformé en cette scène d'aujourd'hui, alors je crois qu'il n'y a plus grand chose à en dire à part que moi aussi, j't'aime bien.
petit sourire en coin, auréolé de ces couronnes parmes, lilas, mauves, mulberry
j'ai envie d'en cueillir (mais je dois arrêter de détruire)
les étoiles, ça me va ; de toutes manières, tu sais déjà que je n'y connais rien alors je crois bien qu'on aura de quoi discuter, de quoi admirer, de quoi s'inspirer
et quand tu mentionnes, ah ! ces mots interdits, la malédiction s'abat sur toi : tu te prends dans la face la bulle de barbe-à-papa, elle éclate en un feu d'artifice de sucre collant et flottant.
pfffffff un gloussement dans la gorge fais attention, je fais pas les cura aussi bien que yume (le meilleur)
mais les étoiles ça me va. faudra qu'on trouve un spot. on peut prendre un transport jusqu'aux pieds des montagnes. là-bas il devrait y avoir moins de lumière et plus d'espace. plus d'air plus de terre moins de manières et de frontières
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ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Il t'aime bien, qu'il te dit, et tes joues rougissent légèrement, parce que ça te fait toujours bizarre de l'entendre, parce que tu as toujours l'impression que tu ne mérites pas tout ça. Tu l'as toujours pensé, c'est pas maintenant que ça va changer. Et son sourire te fait sourire un peu plus puis, puis... la barbe à papa arrive contre ton visage, vient se coller à ta peau et tu éclates de rire en le repoussant de tes mains comme simple bouclier.

Tu récupères quelques morceaux de barbe à papa qui se sont collés à tes joues, tes lèvres, ton front, et tu les laisses fondre sur ta langue en riant encore un peu. Tu acceptes sa proposition en hochant la tête doucement. Tu laisses les secondes s'écouler doucement, comme les grains de sable dans un sablier et alors, alors, oh, Kiyoshi, tu aimerais lui dire ce que tu as sur le cœur, ces petites choses auxquelles tu penses encore. Tu sais, il m'a embrassé avant que Seimei ne le tue. Alors qu'il t'avait dit que plus jamais, plus jamais, il ne voudrait de toi, de ça. Tu sais, je pense que j'embrasserai plus jamais de garçon. Parce que, ah, Kiyoshi, c'est parce que vous étiez tous les deux des garçons que Seimei l'a pris pour cible. Tu sais, j'aurais préféré que ce soit moi au lieu de lui. Car ton absence aurait pu faire du mal à Yume quelques instants, peut-être quelques heures, quelques jours, mais il serait passé au-dessus, car il est si bien entouré. Tu sais, c'était pas la première fois, ces vacances-là, que j'ai pensé à juste disparaître, ne plus jamais revenir, ne plus jamais me retourner. Oh, non, tu y as pensé, Kiyoshi, quand ta mère est morte, et puis, quand Kiyo t'a frappé, frappé, frappé si fort, et quand Ange t'a dit que tu détruisais tout sur ton passage, et quand Kaede t'a annoncé qu'elle devenait ta tutrice, et quand tu as réconforté Yume qui pleurait dans les escaliers, et quand... ah. Trop de fois, tu y as songé, et jamais tu as eu le courage de le faire. Et c'était pour ça, que Tetsuya n'était plus là. C'était finalement ta faute à toi.

Mais là, aujourd'hui, sous les glycines, avec les rayons du soleil qui frôlent ta peau, avec le rire de Kiyo non loin de tes oreilles, tu es plutôt heureux. C'est douloureux, mais tu es heureux. On pourrait aller manger quelque part, aussi. Et tu trouves son regard, lui souris : Et cette fois-ci, c'est moi qui invite. Avec tes petites économies, mais ça te ferait plaisir, Kiyoshi, car lui, il a tant fait pour toi aujourd'hui, et même avant. Alors, juste un instant, juste pour le remercier de tout ça, tu aimerais lui montrer à quel point... ah, à quel point Kiyoshi, tu lui es reconnaissant.
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just a boy growing wings
ah -est-ce que ça l'embarrasse ? qu'il s'habitue vite à mon honnêteté, à ma manière de faire sortir la vérité sans jamais l'envelopper de jolis papier cadeau -regarde comme ça colle à ton visage, ces fausses toiles qui n'existent plus dans nos esprits fatigués du mensonge
et le temps passe -calmement
j'ai l'impression qu'il a reprit un rythme normal, tu sais ? ni trop rapide, ni figé, et c'est une sensation étrange que de se dire tout est normal. ça fait combien de temps ? je ne sais pas. je n'ai pas remarqué. je crois que c'est ta présence à mes côtés qui me rend plus vivant (différemment de mon amant).
c'est fou comme les choses changent, non ? il suffit de quelques mois, de quelque jours, de quelques secondes,
et tout un monde est différent.
je me demande si on en reparlera une fois, que ce soit de ce dernier jour de janvier ou de ce qu'on s'est dit avec la lune comme seule autre témoin. ce n'est pas un tabou pour moi, mais je ne sais pas -si on est assez solides pour prendre un coup de plus.
tu sais ? toutes ces bases qu'on a réussi à reconstruire. ça nous a pris du temps. ça nous en prendra encore. mais on est prêts, non ? à s'en sortir.
moi oui.
et j'ai envie que tu m'accompagnes,
et s'il y en a le besoin, je répéterais autant de fois qu'il le faudra, que ce n'est pas ta faute
comme toi tu l'as fait, bien avant (ça parlait juste d'un autre garçon)
et parfois j'ai peur de te parler de yume. j'ai peur de montrer mon bonheur. c'est bête non ? que de la joie puisse créer de la tristesse, de la mélancolie, du manque. alors c'est pas grave -on peut bien remettre tout à demain, et s'empresser pour te tenir de tout côtés (nous, les gens aussi un peu brisés)
ah, d'accord, allons-y
dans ce pays où la pluie nous fait rire
ça te dit des takoyaki ? j'ai lu dans le mahou shinbun qu'il y avait un excellent vendeur ambulant, ça nous permettrait de continuer à marcher en plus ! pour découvrir tout ce que le monde peut bien nous offrir enfin, pas tout de suite, d'abord faut que mes pieds s'en remettent parce que le reste est déjà en train de guérir
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ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Il accepte, te propose un repas que tu adores et tu hoches la tête en souriant. Oui, des takoyaki, c'est parfait, et puis comme ça, il a raison, vous pourrez vous balader un peu, Kiyoshi. Vous pourrez allez visiter encore un peu, vous pourrez vous perdre dans des rues marchandes, peut-être même entrer dans quelques magasins sorciers ou moldus, rire, vous laisser aller, rêver, vivre.

Et tu restes, Kiyoshi, silencieux, à observer les fleurs tout autour de toi, les jambes tendues devant toi. Et tu penses à Tetsuya. Et tu penses à Yume. Et tu penses à Kiyo. Et tu penses à toi ; à ce cœur abîmé, qui bat trop fort et trop vite, qui s'est laissé porter, que tu as tant de fois déjà voulu réparer. Tu penses, Kiyoshi, te laissant voguer dans tes songes.

Puis une inspiration. Une expiration. Et tu souris, répétant encore une fois : Merci de m'avoir invité. Je suis... je suis vraiment heureux que tu l'aies fait. Et les joues rouges, tu détournes légèrement le regard, parce que oui, Kiyoshi, tu es heureux, mais tu te demandes quand même encore si tu as le droit de l'être après tous ces mois cassés, brisés, passés.

T'as peur, Kiyoshi, t'avoir cramé tous tes crédits.
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birds fly
hé, dis, kiyoshi
tu crois qu'on sera comment dans vingt ans ?
je veux pas que tu me parles de travail ou d'enfants, non
moi je veux dire -est-ce qu'on sera plus sages ? ou incorrigiblement encore impatients ? est-ce qu'on aidera les autres ? est-ce qu'on aura voyagé autour du monde, est-ce qu'on s'habillera à la mode de plus tard, est-ce qu'on regardera toujours les étoiles en buvant du thé, sous un plaid ? est-ce qu'on aura une pile grande comme nous de livres à lire ? est-ce qu'un animal viendra se frotter affectueusement contre nos jambes ?
tu sais, les petits trucs comme ça
je me demande beaucoup ce que l'avenir nous réserve. depuis janvier, et même avant, j'ai l'impression qu'il se libère -qu'il me souffle, en courant d'air : vas-y, imagine un demain luminifère
j'obéis ; et je me dis que tu devrais aussi
tu sais, rêver ; c'est pas interdit
faut juste se souvenir que c'est pas encore accompli
t'inquiètes ! ça fait du bien de sortir de mahou, hein ? je pense que c'est bien de dormir ailleurs pour une nuit. s'en aller des dortoirs ((là-haut, il n'y a plus asano)) et puis, mon grand-père a été super cool d'accepter aussi. petit rire -oh, comme mon père n'aurait jamais fait ça. encore moins avec un sang-mêlé, un orphelin, quelqu'un avec des valeurs morales. ça le terrifie trop -enfin je crois. je ne sais pas, tu vois ? je ne l'ai jamais compris.
qu'importe. il fera de moins en moins partie de ma vie.
toi c'est pas pareil ; on t'a enlevé des gens sans consentement. est-ce que tu t'en remets ? est-ce que parfois tu souris quand tu t'endors ? est-ce que t'as d'autres souhaits sous les passages des étoiles filantes ? ça aussi, ça doit être des questions d'avenir.
mais j'ai foi
je crois
qu'on arrive à être stable
à de moins en moins voir
les monstres en lesquels on se grimait.
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ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Son entrain te fait sourire, te fait même un peu rire, il vient chatouiller le fond de te gorge, traverser tes lèvres avec tendresse. Oui, ça fait du bien de sortir, de ne plus être à l'école, toi, l'école, tu la détestes un peu, tu peux plus la voir, à chaque détour de couloir, Tetsuya t'observe, il est juste là, présent, ne s'arrête pas de te regarder et... ah t'es fatigué d'avance de savoir que ce weekend touchera à sa fin dès demain. Mais tu ne veux pas y penser, tu veux profiter, tu veux être heureux, encore un peu. Ton grand-père a l'air gentil. Et... et t'as l'air d'aller mieux, depuis que t'es avec lui, rajoutes-tu sans y penser, sans te contrôler.

Et tu te figes soudain, Kiyoshi, parce que ce n'est sûrement pas à toi de dire ça, alors tu t'empresses de dire, de rajouter : Pardon c'est juste que... enfin j'ai... c'est juste une impression que tu... enfin... ça a sûrement aucun rapport dans tous les cas alors... Un raclement de gorge et tu baisses les yeux, tes mains se serrant déjà l'une contre l'autre, tes ongles s'enfonçant dans la paume et dans le dos de ta main. Merde merde merde, à quoi tu pensais, Kiyoshi ? A pas grand chose, à vrai dire, c'était juste sorti tout seul et... E-Enfin ! Ça va être bien, les takoyaki, ce soir ! Peut-être qu'il y aura d'autres marchands et on pourra manger d'autres trucs ! Oui, penser à ce soir, et pas au passé, penser à la joie, et non aux temps terrifiés. Mais tes mains restent liées et tu restes silencieux, à fixer le sol. T'as abandonné les fleurs, Kiyoshi, juste un instant.

Mais faudrait que t'apprennes à penser, un peu, de temps en temps, au lieu de dire n'importe quoi n'importe comment.
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in every directions
mon grand-père est un homme de famille
ah, il a envoyé ses enfants bien loin d'ici -autre part en asie, de l'autre côté du pacifique, et tout au bout de sa colère (pater) mais il a toujours su que ce n'était pas grave. il l'a prouvé, de ses fastueuses réunions de famille, qui n'avaient de quatre étoiles que les mets et le cadre : c'était les seuls fois où je pouvais bien manger avec les doigts.
je ne m'en souviens pas trop parce qu'au fil des année, mon père nous en a toujours excusé ; il n'y avait qu'à la fête de fin de récolte qu'il n'a jamais réussi à éviter. alors je voyais, tous,
et ils changeaient, d'années en années
ils oublient leurs racines, papa disait
alors oh -quelles figures écœurantes ils affichaient
moi je ne voulais plus parler à personne, franchement ! pourquoi aller si loin quand tout ce dont on a besoin est juste là.
chez moi.
il m'a dit qu'ils reviendront tous à la prochaine saison des matsuri
et moi j'ai peur -de ce qu'ils vont bien dire, mais surtout de ce qu'ils peuvent penser
ah, t'inquiètes pas. mon grand-père est ... il est un peu fou. il a toujours milles idées dans la tête. et parfois ça l'empêche de voir la réalité. il est strict sur certaines choses, et surtout sur lui-même. il s'en veut de ne rien avoir vu avant, tu sais ? mais il m'a laissé du temps et son appartement, et il m'a donné des conseils, et il m'a emmené chez un psychologue et il m'a dit que pour le moment il faut se concentrer sur moi. qu'on verra le reste plus tard. alors c'est ce que je fais. c'est beaucoup plus dur que je le pensais, tu sais ? il y a pas de manuel ou quoi que ce soit. enfin tu me dira, il y a des recettes pour les potions mais j'arrive quand même jamais à les faire ... mystère de l'univers, que de toujours réussir à faire exploser ces mélanges bigarrés
aaaaaaaah je sais pas ce qu'il y a ... tu crois qu'on trouvera des soba ??! ça fait vraiment longtemps que je n'en ai pas mangé ... mais en même temps, si j'avalais tout ce que je souhaitais, j'arriverais plus à arrêter. et pourtant depuis ces derniers mois c'est bien mes os qui moulent ma peau, c'est bien la faim qui a été déclarée disparue -depuis, c'est timide, lent, long pour en revenir. quelle idée de faire des trucs aussi bon.
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Anonymous

ESCAPE THE ORDINARY
12.04.97
Il t'explique. Il te dit, il te raconte, il se confie à toi, Kiyoshi, à toi, et tu sais que c'est un peu normal, et tu sais que ce n'est pas si choquant que ça, parce qu'il était venu se confier à toi, après, parce qu'il était venu se confier à toi, encore après tout ça, et toi aussi, tu t'étais confié à lui. Alors ce n'est pas si bizarre, ce n'est pas si anormal, ce n'est pas si choquant. Et pourtant, toi, ça te fait toujours quelque chose, quand on te confie des secrets, quand on te confie comment on se sent, comment on est, parce que ça veut dire qu'on te fait confiance et... et t'as pas l'habitude, Kiyoshi, tout simplement.

Et tu ne peux qu'acquiescer, parce que tu comprends. C'est dur, de se concentrer sur soi, parce que ça veut dire accepter ses tords, accepter ses erreurs, accepter que l'on doit changer. Et c'est dur, Kiyoshi, et toi, t'as pas vraiment réussi.

Et il change de sujet, et il t'aide à calmer les battements effrénés de ton cœur et tu ne peux que sourire, que te laisser aller, qu'être toi-même avec lui. Ça te fait légèrement rire, à peine, juste un peu, ça te fait presque glousser, à vrai dire, et alors, tes bras viennent l'enlacer. C'est un peu rapide, c'est un peu brutal, mais tu l'enlaces, Kiyoshi, très fort, tes bras autour de ses épaules. Et tu le serres contre toi et tu prends une profonde inspiration et... ah t'es juste heureux, Kiyoshi, qu'il soit avec toi, que Yume soit avec toi, et qu'ils soient tous les deux et... oui, juste heureux.

Les joues légèrement rouges, tu te recules et tu te lèves, abandonnent le banc et tu lui tends la main pour l'aider à quitter son assise : On y va ? On marchera lentement. Et tu lui souris, Kiyoshi, heureux. Heureux, comme tu l'as pas été depuis longtemps.
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Anonymous
je parle et parle et parle et
ce n'est pas vraiment trop habituel, tu sais ? ça ne m'arrivait pas trop avant. la plupart du temps, c'est mamoru qui parle et moi je
j'ai pas grand chose à dire, souvent (avant)
je crois que pendant des années j'ai compressé ma spontanéité ma manière de ne pas m'inquiéter de ce qui sort de ma bouche ah, tu sais, ils m'effraient, les mots
ils glissent toujours trop et ils sont traîtres : ce qu'ils portent dépend de chaque personne
parce que si je te parle d'amour tu n'aura pas la même réaction que yume ou ange ou tous ces adultes étranges de notre école
et c'est pareil pour, ah ! tout le reste
si tu ne fais qu'acquiescer, ça veut dire que tu es d'accord ou que tu ne sais pas me dire tes pensées ? (tes désaccords tes approbations tes remarques)
en tous cas, je sais que tu n'en as quelque chose à faire et moi ça me
ah
ça me laisse respirer, cette amitié, même quand tes bras viennent s'enrouler (ils pourraient essayer de m’asphyxier, jamais ils ne voudraient) et je laisse aussi aller mes envies -les mains dans ton dos, le menton sur ton épaule, les yeux dans le violet des glycines
on s'en va mais juste avant
juste avant de partir
je grimpe sur ce banc et je coupe quelques branches
c'est mal mais c'est pour ----guérir
je t'en tends une en un sourire
d'accord !
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