— MAHOUTOKORO
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belle-de-nuit (gonosuke-chan)
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Tu avais passé les cours avec la tête dans les nuages, sans que ça ne te dérange pour autant—certainement parce que tu ne les reverrais pas avant un moment. Quelques réprimandes d'un professeur tolérant, c'était une chose ; être convoqué par le directeur, c'était un accomplissement d'une autre envergure. Saburoo t'avait fait part de sa pensée à l'issue de la sortie, mais tu étais la seconde de l'école à subir le courroux de Gonosuke.

Le lieu de convocation, quant à lui, n'avait sans doute rien d'anodin.

Pourtant, tu avais beau y réfléchir... sa décision était étrange.
Deux semaines étaient passés depuis la sortie.
Pourquoi attendre ?

Entre l'impatience d'une situation si particulière et l'inexplicable colère que son existence t'inspirait, la longévité de ta journée de cours s'était laissé diluer dans la mixité de tes sentiments. Tu ne connaissais rien de ce nouveau directeur, mais la soirée de son arrivée trottait encore dans ta tête.

Dégénéré.

Au fond de toi, il t'insupportait.

Quelle que soit l'issue de ta réflexion, tu ne parvenais pas à encadrer cette personnalité dont tu respectais difficilement l'autorité. Pour autant, lorsque tu te présentais aux sous-sols, comme convenu, tu ne laissais rien paraître. Parfaitement habillée, cheveux attachés, le visage impassible—te refusant à laisser apercevoir la plus infime parcelle de sentimentalité.

Ce miroir de glace, on ne l'apercevait qu'à l'occasion de tes entraînements matinaux, lorsque la concentration coupait court à tes simagrées. Tu avais toujours fait preuve de respect eut égard du personnel, et ça n'allait pas changer aujourd'hui—jusqu'à être à cheval sur la ponctualité.

Monsieur le directeur, c'est un honneur rare ! Je suis à votre écoute.

Peut-être comptait-il te féliciter pour ton mariage.
Ah ! Quelle douce pensée.
Gonosuke Tanegashima
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Age : 45 ans
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Gonosuke Tanegashima
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Belle-de-nuitLa convocation s'était abattu tel un claquement tonitruant. Le directeur était au bord de l'exaspération devant ces gamins qui ne savaient pas se tenir et ces professeurs qui n'en faisaient qu'à leur tête. Il leur avait laissé une chance pourtant, mais ces incapables n'avaient pas su la saisir.

Dont acte. Puisqu'ils ne comprenaient que la manière forte, alors l'homme se ferait un plaisir de remettre à la mode certaines pratiques.

Tanegashima admirait les lieux lorsque Akina arriva, et tandis qu'elle s'approchait, des pensées détestables traversaient son esprit. Que lui faire subir ? Il y avait tant de possibilités. « Vous avez traîné en route, mademoiselle Tsukino. », les syllabes du nom se détachaient avec un dédain soutenu, « Je vais être clair : votre comportement durant la sortie au mont Fuji est inqualifiable. Un élève qui met en danger ses camarades, c'est déjà quelque chose de grave, mais un préfet... Vous êtes une honte. ». Le calme baignait étrangement son regard méprisant et hautain. Il dessina ensuite un sourire mauvais sur ses lippes. « Je suis prêt à vous pardonner, mais... ». Il se tut avant de reprendre : « Pensez à votre avenir. Votre dossier est bon, vous pourriez avoir à terme de hautes fonctions au Ministère. Mais tout cela ne sera pas si je glisse une note avec votre diplôme. Une note décrivant vos agissements, votre incapacité à prendre les bonnes décisions, votre don inné pour mettre en danger les autres. ». Il redressa ses petites lunettes rondes, sans effacer la joie sadique de son visage, « Je vais donc vous demander un service, et votre réussite vous permettra d'accéder, ou non, à la rédemption. », puis effleurant de ses longs doigts blanchâtres les barreaux d'une cellule, il ajouta « Et au cas où vous montreriez un manque d'investissement, je saurai être... persuasif. ».
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En un instant, la certitude qui pataugeait dans les marécages de ton esprit s'affirma, et noua ton estomac—une seconde durant—d'une angoisse mêlée d'incompréhension.
Gonosuke te connaissait.

Impuissante, devant une trinité de vices qui régissait ta vie.
L'insolence t'amusait,
L'affection te déroutait jusqu'à la folie
L'irrespect te mettait hors de toi ; et il semblait l'avoir compris.

Tu n'avais pas traîné. Ton allure était normale, et tes frêles jambes t'avaient porté avec une régularité toute voulue, sans que tu n'éprouves le moindre désir de te presser. Tu n'avais pas traîné, non—mais il pouvait crever s'il espérait que tu fasses le moindre effort pour lui.

Que voulait-il ? Avais-tu fait tout ce chemin pour se faire sermonner ?
Gonosuke désirait quelque chose—et tu n'attendais que de savoir quoi.

Ainsi, alors que ses réprimandes se heurtaient à l'impassibilité d'un visage désiré sérieux, tu déplorais l'incompétence de ces adultes à comprendre l'étendue de ta fierté. S'ils tenaient tant que ça à ployer l'échine devant les abjects comportements d'un autre, toute créature mystique qu'il soit, qu'ils le fassent.

Mais toi, tu ne pouvais te résoudre à la docilité.

Le silence valait mieux, pour l'instant.

En l'instant, ce même sentiment de colère te parcourait ; et son expression, qui n'était même plus capable de dissimuler la distorsion de ses désirs, semblait plus laide encore que Kamikui. L'ongle de ton majeur perfora la paume de ta main, l'ombre d'un geste visant à contenir ta colère—et ton regard se redressa vers lui.

Fière. Mais impassible.
Pourrai-je m'enquérir de la nature de ce service, monsieur le Directeur ?
Crève, sale ordure.
Gonosuke Tanegashima
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Gonosuke Tanegashima
Gonosuke Tanegashima
Belle-de-nuitL'air chaud et sec des environs convenait parfaitement. Le crissement de la lave absorbant la roche non loin ajoutait à la scène un air macabre. Le directeur arborait son regard pernicieux derrière des lunettes rondes parfaitement ajustées sur son nez. Il avait fait mouche, il le savait. Même si Akina ne montrait rien, elle ne pouvait qu'être morte d'inquiétude, et le prochain coup n'apporterait qu'un peu plus d'incertitude à son âme.

« La nouvelle de votre union avec Ishan Tsukino a fait le tour du pays mademoiselle. Et vous n'êtes pas sans savoir que votre époux est désormais un renégat. Or, le Ministère tient à mettre un terme à toutes formes d'oppositions, et à renvoyer ces apostats à leur place : Haragoku. », il se tut un instant, ménageant un suspens éventé et douloureux pour l'assemblée. « Votre mari est traqué par des aurors qui veulent sa peau, ainsi que celle de son frère l'ex professeur Rajan Tsukino. Si vous tenez à eux, dîtes-moi où ils se cachent et je vous promets qu'il auront droit à un procès équitable. Le juge pourrait même être magnanime envers Ishan et ne le condamner qu'à quelques mois de prison. ».

Si l'homme avait pu croiser des doigts, il l'aurait fait sans l'ombre d'une hésitation. Tous des traîtres. Et la place des traîtres était en prison, ou mieux encore suspendu au bout d'une corde. Bien sûr qu'Ishan n'aurait droit à aucune faveur de sa part. « Songez-y mademoiselle. Donnez-moi leur localisation et votre dette sera effacée. », puis son visage s'assombrit, le loup retroussait ses babines pour dévoiler avec délectation des crocs acérés, « Mais si vous me mentez, ou si vous préférez garder le silence. Vous aurez droit à la même peine que mademoiselle Umiyasu. ». En son for intérieur, Tanegashima espérait qu'elle se taise. Il voulait l'entendre couiner, hurler, se débattre au sein de ces si belles cellules.
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En un sens, tu t'en doutais.
Il semblait trop joyeux, opportuniste d'un récent union qui précédait cette convocation et alors qu'il énumérait ses intentions avec un sadisme éhonté, ton expression se teintait d'un dépit que tu ne parvenais plus à dissimuler.

Les raisons derrière ton mariage étaient évidentes, même pour un étranger : un mouvement politique qui faisait de toi la cible évidente de telles manigances. Tu avais beau t'y attendre, le fait qu'elle vienne de la plus haute autorité de l'école te rendait mal à l'aise.
N'y avait-il aucune limite à leur ridicule ?
Et lui—comment pouvait-il te déshonorer de la sorte ?

Durant un instant, tu réfléchis à l'intérêt de cette proposition : non pas pour toi, car tu n'avais pas même effleuré la possibilité d'une association avec un être aussi abject, mais dans celui de Rajan. Peut-être qu'avec un peu de réflexion, tu aurais pu lui exhorter quelques informations, mais tu étais incapable d'une telle patience.
Gonosuke avait gagné—tu étais hors de toi.

Hérésie.

Le mot claqua dans l'air avec une rage palpable ; ton visage gardait la même teneur sereine, à l'exception des éclairs lancés par tes iris ambrés. Ce n'était pas la rage qui s'illustrait, mais un sentiment à mi-chemin entre la déception et la condescendance.

J'ai porté serment lors de ce mariage. Comptez-vous bafouer mon honneur ?

Son regard, si satisfaisant, n'avait cesse d'aiguiser ta soif de vengeance.
Et ses menaces fusaient, avec un naturel effrayant.
Ton avenir.
Ton corps.
Il s'attaquerait à toi directement—mais tu n'avais pas peur.
Cette folie déraisonnable, en un sens, témoignait de sa nocivité.

Je suis Akina Tsukino et je porte désormais ce nom avec fierté. Mon corps et mon avenir sont peut-être fragiles, mais je vous prie de garder cela en tête : il en faudra davantage pour parvenir à briser ma volonté.

D'un geste sec, tu arrachais l'insigne de préfet de ton uniforme et la posais—avec une surprenante délicatesse—dans la paume du directeur de l'école.

Par ailleurs, si ce sont là les valeurs que vous cherchez à transmettre, monsieur le Directeur, je vous rends cet insigne.

Une brève courbette, empreinte d'une évidente ironie, précéda ton départ imminent.

Je prendrai vos conseils en compte et me garderai de mettre mes camarades en danger à l'avenir. À présent, si vous me le permettez, je souhaiterai m'en retourner à mes études.
Gonosuke Tanegashima
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Gonosuke Tanegashima
Gonosuke Tanegashima
Belle-de-nuitUn regard nauséabond, qui transperçait l'âme, non pas tel Seimei pour mieux y chercher les faiblesses, mais pour se délecter des peurs et traumatismes. Le directeur était un homme cruel, corrompu depuis toujours par une insatiable soif de pouvoir. Il détestait les enfants, méprisait cette institution poussiéreuse qui ne l'avait jamais reconnu à sa juste valeur, mais pouvoir se venger après toutes ces années comblait ses attentes. Il allait en profiter, jusqu'à la dernière seconde, et madame Yamamoto serait si fière de lui qu'elle lui laisserait son siège. Pour cela, il n'avait qu'à remettre de l'ordre dans cette école : la préfète des Tsuchigumo serait un exemple de plus de son autorité.

Refermant ses longs doigts sur l'insigne, Tanegashima ne pouvait s'empêcher de sourire. Il allait l'entendre piailler, profiter de ses hurlements pendant de longues heures tandis qu'elle serait enfermée dans l'une magnifique cellule aux barreaux noircis. « Mademoiselle Tsukino, je crois m'être trompé sur votre compte. Votre dangerosité pour cette école est gravissime, et vous deviendrez certainement, tel votre mari, une agitatrice. », suspension funeste, « Heureusement pour notre société, je vais m'empresser de faire un rapport pour le Ministère, pendant que vous passerez quelques heures à réfléchir à votre absence d'avenir. ».

Le silence s'affaissa alors, simplement troublé par un sortilège tout droit sorti de la baguette du directeur. Sans crier gare, il avait immobilisé l'ancienne préfète, et faisait désormais léviter le corps inerte dans une des cages. La lourde grille se referma derrière elle, et la serrure émit un cliquetis caractéristique. « N'espérez pas vous échapper d'ici. La grille s'ouvrira toute seule dans quelques heures ... à moins que ce ne soit quelques jours. Oh quel idiot je suis j'ai oublié. ». L'homme s'éloigna alors, remontant vers la surface, ne pouvant plus dissimuler le plaisir sadique qu'il soutirait de la scène.
HRP :★ Akina passera 7 heures dans la cellule avant que la grille ne s'ouvre d'elle-même.
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