— MAHOUTOKORO
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secrets are made to be discovered [ft. Akina]
Miyuki Fujiwara
Merci de ne pas supprimer l'icône au risque de casser les profils
Citation : Mieux vaut mourir en honneur que de vivre en déshonneur.
Age : 16 ans
Rang : 59
Susanoo
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Miyuki Fujiwara
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1778-pour-l-honneur-de-la-famille-miyuki
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1843-ne-venez-pas-me-parler
Miyuki Fujiwara

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Secrets are made to be discovered

I could kill her and hide the body

Tes doigts tapotent lentement le manche de ton sabre. Il est doté d’une couleur carmin qui rappellerait presque celle du sang. Des losanges blancs parsèment l’écarlate jusqu’à la séparation entre la baise et la lame, accompagné de fils tressés de couleur rouge, eux aussi. Bref, tu aimes ce sabre, tu le trouves joli et tu n’as aucun mal à le voir trancher des têtes sur le champ de bataille.

Mais à cet instant, ce n’est pas dans l’arène que tu te rends, mais en cours de maniement du sabre. Un cours que tu maîtrisais déjà quand tu étais enfant car ton père t’entraînait jour et nuit à cette discipline. A ses yeux, tu n’es pas un homme tant que tu ne sais pas te servir de cette arme synonyme d’honneur et de respect.


Maintenant, c’est un exutoire.

Cela l’a toujours été. Cela t’aide à sortir de tes pensées qui t’empoisonnent et d’oublier ce qui pèse sur tes épaules. Tu as presque l’impression d’être un adolescent normal qui a le droit de rire sans prendre attention au regard des autres. Les exercices de respiration que tu dois suivre pour mesurer tes coups ou au contraire, laisser échapper ta force, t’aident à te calmer et gérer tes émotions. Le maniement du sabre est la discipline que tu aimes le plus ; tu en oublies l’agacement.

En parlant d’agacement…

Tu lèves les yeux vers une silhouette que tu connais bien. Il s’agit d’Akina, une jeune femme qui t’as toujours intriguée de par son affiliation. Outre ça, tu n’as jamais vraiment ressentit de sentiments négatifs ou positifs à son égard. Elle te laisse simplement indifférent.

Jusqu’à maintenant.

Ton cœur s’arrête lorsque ses lèvres forment ces mots. Est-ce que tu es gay? Brusquement, ton palpitant se remet en marche et tambourine contra ta poitrine, comme s’il voulait s’y échapper. Tu parviens à ne trahir aucune expression sur ton visage, passé maître dans l’art de l’impassibilité mais sa question t’as mis une gifle. Comment est-ce qu’elle le sait ?

Non, elle ne sait rien, elle suppose juste.

Oui, c’est ça. Ce n’est que de la supposition venant d’une idiote qui n’a rien à faire de ses journées à part observer le comportement amoureux de ses camarades. Tes doigts se resserrent autour du manche de ton sabre.

Tu ne peux pas la réduire au silence, hélas.

-Qu’est-ce que tu racontes ?!

Tu lui demandes, en réussissant à ne pas hausser le ton, heureusement que le couloir est vide.
feat Akina
Grimy
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Anonymous
Lorsque les indices s'agglutinèrent autour d'une personnalité dont j'avais maintes fois eu écho des exploits discutables, le vice immuable qu'était ma curiosité détourna mes pensées vers ce sang-pur bien singulier, tant pour sa capillarité aux antipodes de son clan millénaire que pour son caractère à la frontière d'une rage éclatante—comme si, sous la peau immaculée de ce qui aurait pu, en de plus douces expressions, se laisser confondre avec une poupée de porcelaine, se cachait un fardeau pour lourd encore que je ne pouvais l'imaginer.
Un fardeau, pourtant, qui me baignait d'indifférence.
Un fardeau comme un objet de foire, un fardeau comme une faiblesse notable ; et l'assaut se fit soudain, au détour d'une salle, d'un couloir peut-être, car sa vue seule dilua les moindres détails alentours en un grossier amas de ténèbres, engourdissant mes sens dans l'enthousiasme d'une rencontre forcée.

Est-ce que tu es gay ?

Sans présentation superflue, l'interaction tranchante de qui s'enivrait par avance de la réponse à une telle demande, précautionneusement articulée, résonna ; et les commissures de mes lèvres frémirent alors que je retins un éclat de rire : les responsabilités des sang-purs en faisaient de bien frêles entités.
Son visage demeurait impassible mais sous la vivacité de sa question, une peur palpable semblait gagner l'air si dense d'un couloir pourtant vide de monde, asphyxiant la confiance d'un si fier parti ; et moi, comme accro à ce contrôle que j'exerçais en cet instant de surprise, me contentais d'appuyer le silence.

Mon cœur s'accrochait à cette sensation, jouant d'un rythme effréné qui me rappelait l'adrénaline de mes plus beaux jours—ah, qu'une famille si noble avait vite fait de me couvrir d'ennui ! Nulle personne n'aurait su se vanter d'être aussi divertissant que celui qui me servait à présent de père : l'austérité, comme celle de ce jeune Fujiwara, était définitivement un bien triste défaut.

J'ai posé ma question d'abord. Quelle impolitesse ! N'as-tu donc aucune notion de galanterie, Miyuki ?

Les kami bénissent les douces faveurs de l'ironie !
Que vérité soit dite : la galanterie me laissait de marbre, et n'aurait su combler mes désirs primitivement alloués au noble art du katana, autour duquel le sang-pur refermait désormais ses doigts. Y avait-il plus belle invitation pour une femme que sur le sol du dojo où je briserai la fierté comme les os de quelques hommes imbus de leur médiocre force ?
Miyuki Fujiwara était un exemple de droiture et de rigueur, et s'attaquer à une si inflexible figure n'en était que plus satisfaisant. Les bras le long du corps—car j'étais désarmée, comme le supputait notre règlement—et aussi imprudente que provocatrice, je me rapprochais pas à pas, faisant fi de la menace de son pitoyable sabre dont les assauts ne m'effrayaient guère.

Peu importe. Si tu ne veux pas répondre, je poserai la question au professeur Fujiwara. Il sera de bien meilleure compagnie.
Miyuki Fujiwara
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Miyuki Fujiwara

Secrets are made to be discovered

Tu roules des yeux lorsqu’Akina s’offusque que tu ne fasses preuve d’aucune subtilité, comme si ça t’intéressait actuellement, surtout avec la question qu’elle vient de te poser. Est-ce qu’elle se rend seulement compte de la portée de ses mots où est-ce qu’elle tout bonne stupide ? Tu sais qu’il est impossible qu’elle soit au courant de ta vraie nature. Tu as beau n’avoir jamais eu de conquête féminine, tu n’as pas non plus eu de conquête masculine, il n’y a donc aucun moyen qu’elle se soit rendue compte de quelque chose… Sauf si cet abruti d’Ange n’a pas su tenir sa langue.

Et si tel est le cas, alors tu iras le tuer dans son sommeil, et tu feras en sorte que son nouveau petit-ami ne le suive pas, pour faire subir au Ueda toute la solitude qu’il mérite. La nervosité continue de te faire trembler et tu essayes de ne rien montrer, tu ne sais pas comment te sortir de cette situation. Tu sens que lui jurer que tu es hétéro ne changera rien, et tu doutes que le lui dire aura moins l’air suspect que de ne rien dire. Mais, il est hors de question que tu te laisses traiter de gay comme ça, hors de question que tu assumes cette maladie que tu essayes autant que faire se peut, de soigner.

-La galanterie n’a rien à voir avec ton manque d’étiquette pour oser parler comme ça.

Tu dis sans parvenir à dissimuler la colère qui nappe ta voix. Tu inspires et déjà, tu décides de lui tourner le dos, t’éloignant déjà, préférant prendre la fuite plutôt que de rester dans une telle situation dont tu ne voix pas comment te sortir. La fuite est pour toi la meilleure solution dans ce cas, tu n’as rien dit qui ne puisse t’incriminer, elle aura beau le hurler, on la prendra juste pour une folle. Pourtant, ses derniers mots te glacent sur place. Tu t’arrêtes net, lui tournant toujours le dos et écarquille les yeux, ton cœur se mettant à tambouriner contre ta poitrine. La terreur faire bouillir ton sang. Demander u professeur Fujiwara ? A Takamori, elle veut dire ?!?! Ta main droite tremble, toujours sur le manche de ton sabre qui n’est pas un bokken cette fois.

Tu voulais t’entraîner avec ton vrai sabre, sentir le poids différent de ce dernier, pour affiner tes mouvements. Certes, tu n’as montré à personne le moindre signe que tu puisses être homosexuel mais tu as peur que Takamori s’en prenne à toi parce que tu as osé amener le déshonneur sur la famille en faisant croire ton inclinaison écœurante pour la gente masculine, amenant ainsi une rumeur dont les Funjiwara n’ont pas besoin.

Tu as beau détester ton cousin, tu sais que tu lui dois aussi le respect parce qu’il est le chef de ta famille. Soudain, tu ne parviens plus à réfléchir, tu as l’impression que tes jambes vont défaillir. Elles sont devenues cotonneuses. Tu ne pense plus à rien, ni aux conséquences de tes actes, ni à la rigueur que tu t’imposes constamment. Tu es piqué à vif et la peur alimente chacun de tes mouvements. Brusquement, tu dégaines ton sabre et fait volte-face, fondant sur Akina. Tu lèves ton arme et arrête la pointe sous le cou, espérant lui faire peur.

-J’ignore si tu es folle, ou si ta mère t’as bercé trop près du mur… Mais cesse donc de t’amuser ainsi, pauvre idiote et va embêter quelqu’un d’autre. Takamori n’a pas que ça a faire de t’entendre geindre en te divertissant de la gêne que tu occasionne.

Tu dis en serrant les dents, alors que ton cœur continue de battre la chamade.

-Va donc accuser quelqu’un d’autre de crimes aussi écoeurant. Si j’étais ce dont tu m’accuses, cela fait bien longtemps que je me serais fais Seppuku.

Pitié, qu’elle te laisse tranquille.

Grimy


couleur : panique
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Mon cœur bat, bat, bat toujours plus fort, bat à cette allure que l'on ne compte plus, bat de cette impatience que l'on ne comprend plus. Mon cœur bat comme une symphonie qui s'acharne, bat comme une rage en des tempes happés par le crissement dangereux d'une lame qui n'a rien à faire là. Mon cœur bat d'une excitation dont je mendie je ne sais quel bonheur ; mon cœur bat, survivant et téméraire, intrépide et inflexible—mon cœur bat, provocateur et inconscient de la proximité d'une mort qui s'abat, en les temps qui court, d'autant plus, sur de pauvres âmes égarées. Miyuki, cependant, ne sera nullement la raison de ma déchéance : sa colère est enfantine et incertaine ; son âme, troublée d'une vérité dont lui seul ne réalise l'évidence, ne peut trouver la paix.

La lame menace, sentence ultime comme un dilemme mortelle, menace immédiate comme l'inconfort de son manque de confiance, et mes iris le détaillent : des prunelles ambrées sur un visage enragé, une main renfermée sur la lame qui tend à faire couler mon sang souillé. Un sourire s'étend et mon poing se referme, mon visage s'illumine et l'hémoglobine se laisse extraire des pores d'une peau que ma poigne lui sacrifie : de ce geste autoritaire, je force son bras à s'abaisser, glissant ma seconde main dans la sienne pour lui arracher son arme.

Le si doucereux contact d'une lame m'arracha un discret gloussement et ma réplique se fait vive : un mouvement vertical, effleurant sa joue pour y laisser une entaille ; sa propre lame déposée sur son cou, menaçant d'en faire sauter la tête.

On dit qu'il ne faut jamais commencer par la pire des punitions, car sitôt celle-ci désamorcée, on perd toute autorité. Toutefois, Miyuki, ce ne fut pas là ta plus grossière erreur, car je suis bien la dernière personne qu'il faille menacer d'une lame.

La leçon était aussi brève qu'humiliante : je fis sauter l'épée dans mes mains pour la rattraper à l'envers et la plantais dans le sol, dans une ultime vibration. Il y avait un aspect si comique en cette scène arthurienne que je ne pus m'empêcher d'en sourire, et non sans un nouveau regard pour la mine désormais déconfite d'un garçon que je n'avais nullement hésité à humilier, je poursuivis.

Je n'avais pas l'intention d'en parler à qui que ce soit, mais tu as commis le redoutable exploit de m'agacer—ce qui, crois-moi, n'est pas donné à tout le monde. Alors, devrais-je m'entretenir avec ton chef de clan ou vas-tu faire fi de ton égo démesuré et accepter que nous ayons une véritable discussion ?
Miyuki Fujiwara
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Miyuki Fujiwara

Secrets are made to be discovered

La lame s’arrête sous le menton d’Akina. Tu la menaces mais intérieurement, tu es mort de peur parce que tu ne sais pas comment elle va réagir. Tu sais que tu fais une grosse erreur en t’en prenant à elle de la sorte, si quelqu’un arrive dans le couloir, c’est la fin pour toi. Tu te flagelles intérieurement parce que tu t’es toujours promis de rester impassible et de ne rien laisser te déstabiliser, pourtant, elle te déstabilise. Il suffit que l’on te demande si tu es gay pour que tu sortes de tes gongs. Tu ne sais tellement pas jouer la comédie… Si tu croyais vraiment en l’idée que tu es hétéro, tu n’aurais cure de ce que l’on pense de ton orientation sexuelle. Tu aimerais devenir invisible, ici et maintenant. Bien sûr, elle te désarme aisément et tu ne cherches pas à résister. De toute manière, même si tu résistais, ce serait en vain, elle est bien plus forte que toi.

Désormais sans le sabre que tu as volé à Takamori et que tu comptais lui rendre tout de suite après ton entrainement – évidemment -  tu observes ton vis-à-vis en soupirant. Tu as un sentiment d’injustice qui apparaît dans ton estomac et qui vient te nouer la gorge. Elle veut te forcer à parler, elle te menace pour que tu parles avec elle. Pourquoi est-ce qu’elle fait ça ?! Tu ne vas pas lui avouer ton homosexualité, de toute manière tu n’es pas de ce bord ! Et même si tu l’étais, qu’est-ce que ça pourrait lui faire ? Elle ne pourra pas t’obliger à délier ta langue, à dire la vérité. Mais tu es coincé, parce qu’à tout moment, elle peut aller tout révéler à Takamori et ce sera la fin pour toi… La main tremblante, tu la caches derrière ton dos, même si tu soutiens son regard. Tu ne sais pas comment agir, toutes tes solutions nécessitent de la lâcheté, de surcroit.

-Qu’est-ce que tu me veux ?

Tu demandes en soupirant, résistant à l’envie de regarder ailleurs voir te faire un expelliarmus sur sa personne et t’enfuir aussi vite que tu le peux.

-Je n’ai jamais été contre une discussion. Mais je ne vois pas en quoi connaître mon orientation sexuelle t’apportera, si ce n’est l’amour des potins.

Tu as envie de fuir, de te cacher comme le pitoyable lâche que tu es. Tu sens bien là que tu tiens de ton perd, le couard qui n’ose même pas se regarder dans le miroir. Et cette idée de lui ressembler te dégoûte autant que l’idée d’avouer ta véritable nature. Tu te rends compte que tes efforts pour être un bon Fujiwara, ou même, jouer parfaitement la comédie, ne sont pas si fructueux que tu le pensais.

Et s’il te plaît, ne va rien dire à Takamori.

Tu finis par souffler entre tes lèvres serrées, honteux de demander une chose pareille.

Grimy


couleur : nervosité
Invité
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Il régnait en mon cœur une audacieuse hystérie, comme excitée par la sensation de contrôle que me livrait l'instant : ses impulsions condamnées par l'adresse de mes mots comme d'une lame dont je lui retournais l'usage, Miyuki se montrait à présent bien docile. Mes humeurs accalmiques m'avaient fait omettre le plaisir de pareils instants, et le sourire qui ornait mes lèvres ne s'estompa qu'à sa raisonnable demande. Si j'étais parvenue à lui inculquer certaines valeurs respectueuses, je préférais ne pas en décrédibiliser l'usage.

Un hochement de tête en juste réponse à sa question l'assura de mon silence, car mon expression s'exemptait de la moindre émotion. En dépit de tels sauts d'humeur, je répugnais à l'idée de briser toute parole que j'eus donné, par crainte, sans doute, de ne jamais m'en remettre : si je faisais fi de mon indéfectible loyauté pour quelques mesquineries, que me resterait-il d'humain ?

Je ne dirais rien à Takamori.

Saisissant le katana par sa lame, avec une dangereuse délicatesse, j'en tendis le manche à Miyuki, non sans un sourire à présent amusé. Je n'avais nul intérêt à conserver son arme au dépit du règlement, surtout lorsque j'en imaginais le propriétaire : mieux valait éviter de me faire accuser de vol, bien que l'idée d'un tête-à-tête avec Benhime—toute mécontente qu'elle serait alors—ne semblait me déplaire. Je suis curieuse, avouais-je en croisant les bras, le laissant récupérer son bien, ou du moins, celui de son chef de clan. L'unité des Fujiwara ne faisait l'objet de la moindre surprise, tant, et je le constatais dans ses cours, Takamori brillait par ses talents d'orateur. Rallier les cœurs n'étaient sans doute pas bien ardu pour quelqu'un d'un tel charisme, encore que la loyauté de Miyuki ne semblait être des plus faciles à assurer.

J'ai entendu des choses à ce sujet, et je venais vérifier par moi-même. Vu ta réaction, je dirais que tu es terriblement honteux à l'idée d'assumer ton homosexualité, mais ça ne m'étonne pas vraiment. C'est une espèce assez répandue dans les environs, donc tu ne devrais pas trop te formaliser—encore que, dans ton cas, c'est sans doute plus problématique. Tu es fiancé ?

Comprenez, il m'était bien trop tentant de jouer avec les nerfs d'un garçon prêt à l'implosion, et dont la stupidité semblait être le seul rempart à la folie. En un sens, sa simplicité était aussi navrante qu'elle lui rendait service, car il parvenait, en dépit du ridicule sans nom dont il était l'épicentre, à conserver toute sa dignité.
Miyuki Fujiwara
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Ta méfiance s’apaise un peu lorsque Akina annonce qu’elle ne dira rien à Takamori. Tu ne sais pas vraiment si tu peux lui faire confiance, après tout, elle a l’air d’aimer créer le chaos autour d’elle. Mais, as-tu vraiment le choix ? Tu ne penses pas que prendre une nouvelle fois la fuite jouera en ta faveur. Alors, tu te contentes de récupérer le sabre qu’elle te tend, le glissant dans son fourreau.

-Curieuse ? Je ne vois pas en quoi ma vie peut nourrir ta curiosité.

Elle est toute tracée, il n’y a rien de vraiment surprenant. Ou alors sa vie est trop ennuyeuse pour ne pas s’intéresser à celle des autres, tu ne sais pas vraiment. Néanmoins, tu fronces les sourcils. Comment ça, elle a entendu des choses à ton sujet ? Y a-t-il vraiment des rumeurs à ton égard ? Qui sont ces abrutis qui parlent sur ton dos ? Peux-tu mettre fin à leurs jours ? Et puis, ce n’est pas parce que tu n’as pas de petite-amie, que ça veut forcément dire que tu es gay ! Tu ne t’affiches pas non plus aux côtés d’un homme, à ce que tu sais.

-Ah, parce que les gens parlent sur mon dos ? Leur vie est à ce point ennuyante ? Je ne pensais pas que j’étais autant au cœur des discussions. Et ce n’est pas parce que je m’énerve que ça veut dire que je suis homosexuel. Je trouve ça simplement terriblement impolis de demander l’orientation sexuelle de quelqu’un que tu connais à peine.

Tu réponds du tac au tac en secouant la tête.

-C’est surtout un raccourci bien rapide et idiot. Il y a pleins de paramètres qui font que je ne suis pas fiancé. Je veux me concentrer sur mes études, je dois être parfait pour l’avenir qui m’attend et à ce moment-là, je chercherai quelqu’un, satisfaite ?

Tu demandes en croisant les bras.

-Si tu es curieuse sur d’autres choses, autant continuer, tu veux peut-être savoir quelle est la couleur de mon pyjama ?

Tu es un petit peu sardonique, mais ça t’énerve toutes ces questions. Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ?

Invité
Invité
Invité
Anonymous
Pas à pas, les ombres de son visage se laissaient lustrer de quelques éclats d'une fierté nivéale, évaporant les bribes de mes pernicieuses intentions : le scepticisme ployait sous sa prestance tant innovante qu'elle demeurait maladroite, car l'indifférence ne s'extirpait des méandres d'une soudaine et anodine dispute. L’œil prédateur percevait les faiblesses de l'homme dévouée à la famille, sous lesquelles, discrètement enfouies, les sursauts immatures de qui n'était autrefois qu'un enfant.

Couvrant son épaule d'un geste de main aux effluves maternelles, mon visage se heurta à la tendresse d'un sourire, quoiqu'il demeurait équivoque — les mystères d'une affection lunatique, à laquelle se liaient quelques besoins chaotiques. Tu n'as pas à me convaincre. Assure-moi ton hétérosexualité en toute bonne foi, et j'aurais été suffisamment convaincue. Quant à moi, hissée à la pointe de mes pieds, mon visage s'engouffra dans la dangereuse proximité du sien — essuyant la tendre intimité, sous quelques mèches obsidiennes, de nos regards : si les sombres prunelles ne reflétaient que l'ombre d'une fierté millénaire, et sous la pression de laquelle, bien qu'impassible, il était prêt à couler, mes perles ambrées ne juraient que d'une profonde anarchie, indépendante et solitaire.

Je révulsais au moindre contact, flirtant dans le courant alambiqué de notre proximité ; quelques instants se muèrent dans un silence de tombe, en gage d'une sincérité que, reculant de trois pas, je lui témoignais enfin : Cet intérêt n'est que le fruit d'une impulsion éphémère, à l'instar de tout sentiment — et par ces mots, l'amère synthèse d'une existence dont je peinais sans cesse à recouvrer le sens. Il ne subsistait de ses humeurs courroucés que les vestiges d'un agacement indéniable : les inflexions encore incertains d'une voix gorgée d'émotions, à laquelle se liait la teinte sporadiquement rougie de ses yeux. Son calme, en outre, était admirable. Tu n'es pas si bête. La colère, Miyuki, ne sera jamais une si fidèle alliée que la fierté dont tu m'as fait montre. De celle qui fut autrefois une sibylline menace ne demeurait qu'un amusement contenu dans toute la sobriété dont, en juste rétribution à son sang-froid, je lui témoignais à présent : mon expression se fondit dans la démonstration espiègle d'un clin d’œil, avant que, repue, je ne me glisse sous son épaule pour disparaître dans les horizons occultes du couloir.
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