Depuis ton arrivée à Mahoutokoro, tu as le temps de découvrir tes collègues, et retrouver plusieurs membres de ta famille : Hiiro, Akihiro et bien sûr, Tsugumi. Ton cadet, et tout aussi blagueur que toi. Entre toi et lui, cela a toujours été facile de faire les 400 coups. Vous ne reculiez devant rien pour faire des blagues, malgré vos dix ans d’écart. Et hélas pour lui, c’était parfois Akihiro qui faisait les frais de vos farces. Alors, quelle joie de le retrouver au sein de l’école. Revoir sa famille sur son lieu de travail, il n’y a rien de mieux. Bien sûr, tu as aussi eu le temps de remarquer que ton second frère, Akihiro, imposait une loi assez étrange dans sa cuisine. Tu en as fait le frais, et la chose n’a vraiment pas été à ton goût. Apposer un sort pour transformer les pâtisseries en légume, une fois qu’elles passent le pas des cuisines, c’est bas, extrêmement bas !

Tu pourrais comprendre que ce soit à l’égard des élèves. Après tout, ce sont de véritables goinfres et ils ont tendance à ne pas savoir s’arrêter, bien qu’à l’adolescence, il est normal d’autant se nourrir. En pleine croissance, le corps demande beaucoup de ressources. Mais lorsque l’on est adulte, on ne devrait pas être soumis à une telle règle, dictatoriale, à tes yeux. C’est après en avoir fais les frais une seconde fois de trop, que tu as décidé d’agir. Et c’est Tsugumi que tu as été trouvé, prêt à parier qu’il ne serait pas contre l’idée de donner une petite leçon à Akihiro. Tu le trouves dans ses appartements, en fin de soirée. Une fois autorisé à pénétrer chez ton frère, tu lui exposes ton plan.

-Tsugumi, j’ai été victime d’un des sorts de Akihiro. Ce rabat-joie refuse de laisser ses collègues se nourrir de ses pâtisseries, pire, il étend cette interdiction à ses propres frères ! Quel outrage !

Tu t’offusques, vivant la situation. Après tout, tu l’as vécu il n’y a pas si longtemps. Et ta vie n’est pas assez triste pour aimer croquer dans un navet ! Et il n’y a pas plus triste qu’un navet. Cette chose n’a pas de goût.

-Je ne sais pas toi, mais je trouve cette règle totalement tyrannique, et je pense qu’elle a bien assez duré. N’as-tu pas envie de lui jouer un mauvais tour ? Je sais que tu débordes d’idées, et que tu es doué pour de telles entreprises, mon cher frère.

Tu le flattes, mais tu dis la vérité. Tsu est doué pour faire tourner les gens en bourrique. Il est un compagnon de blagues rêvé.

-Je veux que nous tentions de vider l’entièreté de sa cuisine. Imagine sa surprise et sa panique lorsqu’il découvrira l’horreur d’une pièce entièrement vide !