Au bord de l'eau, je me souviens.
Y’a-t-il une autre présence près de moi ?
Une brise souffle sur mon visage,
Me faisant penser à toi.
Illusion douce qui fait naître la mélancolie.

Tu m’avais fait une promesse.
Une sorte de serment que tu as tenu, mais à moitié, il me semble.

Merci, c’est ce que je devrais te dire.
Et pourtant, cela me paraît si amer, si dérisoire.

Mes pensées sont emportées et volent au loin
Au-delà de l’horizon, qu’y a-t-il vraiment ?
Ne pas pleurer devient difficile.
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter cette solitude ?
Un instant passe et tout change.
Encore hier, je pouvais voir ton doux sourire.
Simplement un écho de ta voix suffirait à me rendre le mien.

Ne connaissais-tu pas ma plus grande peur ?
Et voilà qu’elle se réalisait...

Ma voix s’éteignait en sanglots certaines nuits.
Au matin, aucune envie n’était présente.
Bientôt, serais-je une ombre de l’enfant que j’étais ?
Au moins, je ne suis pas entièrement seul, mais...
Ne pas savoir ce qui est arrivé me ronge.
Des lendemains meilleurs approchent, me dit-on.
Ou comment me faire espérer que tout ira bien...
Niant la vérité, comment pourrais-je avancer ?
Ne voyons-nous pas à quel point ce monde est détraqué ?
Est-ce que je finirai comme tous ces adultes qui mentent et se mentent à eux-même ?

Pas question.
Assez des cachotteries, des masques et des manipulations.
Suffisamment de sang a été versé.

Je suis encore naïf malgré les évènements, je le sais.
Enfant, je suis, enfant, je reste, même si je grandis.

Tu voulais m’offrir le bonheur et la liberté.
Au moins un de ces deux cadeaux m’a été donné.
Il faudra encore du temps pour celui qui manque.
Mon bonheur, c’était ta présence.
Et maintenant qu’elle n’est plus à mes côtés...

Au bord de l’eau, je repars vers la “maison”.
Une nouvelle nuit sans rêve.
S’il te plait, où que tu sois...
Sourit...
Illumine mes nuits, que je me remette à rêver.