— MAHOUTOKORO
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cherry blossoms pretty, no thoughts head empty (madoka)
Tomiyo Sawagi
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Citation : would you offer me a dance? i'll lead.
Age : 27 ans
Rang : B3
Seimei
Seimei
Tomiyo Sawagi
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Tomiyo Sawagi

venue à hauteur du lac tu laissais tes doigts frôler sa surface, et sous l’ombre d’un cerisier tu y décelais encore l’empreinte de l’hiver passé; de la sensation presque fantomatique d’une peau écorchée par le gel. mais le soleil en ces temps te graciait de sa présence autant de par sa timide chaleur qu’au travers des plantes ravivées, et la fraîcheur de tes inspirations n’avait comme accomplissement que l'apaisement — ainsi n’avaient de place dans tes pensées ni plus que les merveilles de ce paysage. même les occasionnelles bourrasques ne pouvaient rivaliser contre ton excitation; cette année ne dérogeait pas à la règle.

il y avait quelque chose de formidable que d’assister à un énième cycle débuter, tout indépendamment de la magie, et peut-être était-ce ironique de la part d’une jardinière à mahoutokoro, mais tu laissais ton sang moldu envisager au charme que c’était, que de voir la nature s’épanouir simplement avec eau et lumière. des pensées peu tant surprenantes, si ce n’était pour le ricochet nostalgique qu’elles avaient engendré, et tu te retrouvas presque stupéfaite de te remémorer avec affection tes souvenirs d’enfance; le soin que tu accordais à tes premières plantes, avant même de te découvrir des dons magiques. bourgeon, finalement, de ce que tu allais devenir, il en portait le questionnement de la place centrale ou non, de ta magie au sein de ton parcours.

une pétale se logea haut sur ta joue, si proche de ta paupière qu’elle se transcrivait en une tache rose dans ta vision, et d’un léger coup de main tu l’observas se faire emporter par la brise. tu aperçus alors madoka, qui t’avait manifestement déjà remarquée à en juger par l’entrain avec lequel elle marchait vers toi. tu t’éloignas du lac pour l’accueillir.

madoka!

la joie avait déjà pu se lire sur ton visage mais ton sourire s’élargit de plus belle tant il te ravissait de partager la journée auprès d’une seconde compagnie, aussi inattendue était-elle.

si j’avais su que tu te trouvais aux alentours, je me serais proposée pour faire le chemin ensemble.
Madoka Seizan
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Citation : GOMU GOMU NO BANDEAU
Age : 27 ans (18.08.1970)
Rang : A1
Amaterasu
Amaterasu
Madoka Seizan
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Madoka Seizan
l’hiver fut rude et le printemps pointe cruellement le bout de son nez
émergent des glaces brûlantes et frémissantes
ces pétales dont le rose me donne l’envie de vomir
comment une telle couleur peut seulement exister ?
comme pour couvrir les sombres crimes et tragédies passés
la nature reprend vie, imperturbable
grande impassible éternelle
j’ai souvent l’impression qu’elle toise mon âme éplorée
et si j’ai les cheveux bordés de reflets acides
c’est que je déteste le printemps :
il arrive après les drames et tarde à nous offrir l’été
l’unique réconfort que je trouve est dans les cheveux de Keshi
qui porte aussi bien le rose que le vert

pèlerine égarée dans une école damnée
j’ai profité déjà de revoir ceux qui sont les miens
grands et petits cousins, frères, soeurs :
les Ueda comme une tempête m’ont emplie d’énergie
et rendent supportable le hanami
mais le cyclone déjà envolé
laisse place, maussade, au vide d’un blanc ennuyé
et le printemps encore
vient se moquer de moi le temps d’un tour de l’île

il y a des âmes que j’espère trouver
que j’espère saines et vigoureuses
que j’espère voir renaître au rythme des saisons
qui j’espère ne me délaisseront pas
il y a des fantômes et des souvenirs qui remontent
faux compagnons d’une marche silencieuse

et puis il y a ce grand lac
théâtre de baignades de chutes et de bien d’autres bêtises
scène ouverte aux souvenirs épiques de mon adolescence
car mon humeur a toujours été comme un orage :
à déborder dès mon plus jeune âge
l’école ramène à la vie quatre ou cinq cents coups et malices de mon esprit d’enfant
avec ou sans complices, souvent sans bénéfices
et comme un écho de nostalgie s’élève ta silhouette familière
TOMIYO ! un signe ou deux
j’agite vainement les bras : je suis trop loin
alors je préfère m’époumoner en une course joyeuse
car nul printemps ne m’ôtera le sourire que tu provoques
coucou ! enfin rapprochée je me recoiffe facticement
il n’est pas trop tard pour m’accorder une promenade — ou une danse
et déjà je déroule une révérence chatoyante
comment ça va ? et surtout : comment se fait-il que tu sois seule pour le hanami ?
questions plus ou moins importantes
pêle-mêle entre les cerisiers
sont autant de façons de renouer des liens épars mais chéris
et j’ose espérer ton quotidien plus paisible que le mien