xxx. Il y avait dans tout ton être un battement incessant, un sifflement strident qui faisait vriller tes tympans ; quelque chose habituel, et pourtant toujours dérangeant. Et ce battement incessant, ce sifflement strident te faisait perdre l'esprit, te donnait envie de hurler jusqu'à ce que l'acouphène se taise de lui-même, qu'un bruit bien plus gros, plus fort, plus impressionnant le couvre.

La bourrasque de vent te fait fermer les yeux, inspirer profondément, et pendant un instant, le sifflement de ton esprit disparaît pour celui de la rafale, apportant avec elle les embruns qui viennent humidifier ton visage. Tes lèvres s'étirent dans un sourire et une sensation de liberté factice vient emplir ton corps, ton esprit, ton âme même. Et c'est si agréable que tu restes là, visage tourné vers l'infinité bleue que tu ne vois pas sous tes paupières fermées. 

L'envie terrible de t'envoler, de t'échapper, de faire tout ce que tu ne devrais pas te prend. Tenter les nuits agitées de la grande ville, tenter les courses poursuites sans but, tenter le diable et le fuir en lui riant au nez. Retrouver le pays de ta mère, celui dans lequel tu te sens plus libre, pour, peut-être, abandonner des responsabilités que tu te crées seul. Imaginer une vie ailleurs pour, peut-être, un peu mieux apprécier celle-ci.

Tu te laisses tomber sur les roches, jambes dans le vide, paumes posées sur la pierre, visage observant le paysage. Tu tournes à peine la tête quand quelqu'un vient s'installer à côté de toi et tu souris : T'en as mis du temps, tu faisais quoi ? Et l'acouphène disparaît, ne laissant place qu'au sifflement du vent et aux bruits des vagues qui s'écrasent en contrebas.

hrp : voilà voilà, j'espère que ça va comme ouverture klrhegkreh pardon (et du coup y'a mes bébés en musique parce que je savais pas quoi mettre mais que ce sont mes bébés donc voilà)