— MAHOUTOKORO
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High hopes ft Kuro
Yori Hayashi
High hopes ft Kuro  190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
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Yori Hayashi
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Yori Hayashi


High hopes « Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent. » — Oswar WildeYou could be my unintended choice to live my life extended
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Les journées filent et défilent, mais rien ne change. La vie suit son cours et vous n’avez toujours aucune nouvelle du monde extérieur. C’est lorsqu’il se produit des événements tels que l’annulation de vos vacances que tu te rends compte à quel point vous êtes coupés du monde quand vous êtes à Mahoutokoro. Tant que le directeur n’aura pas décidé de vous expliquer la situation, vous n’en saurez pas plus et tes camarades de Tsuchigumo commencent doucement à s’impatienter, pour certains.

Toi, c’est plutôt l’inverse. Plus le temps passe, plus tu rumines ton envie de savoir, plus tu ravales ta frustration et plus tu acceptes de patienter.
Ta récente conversation avec votre directeur et la venue des journalistes t’y as aidé aussi. Tu as beau faire ta forte tête, tu accordes beaucoup de ta confiance au jugement d’Hidenori Kurosawa. Alors même si tu n’apprécies pas de rester dans l’ignorance, tu te doutes que ce n’est pas pour le plaisir de vous faire languir qu’il ne vous a toujours rien dit. L’intérêt des journalistes pour les événements, quant à lui, t’as davantage aidé à t’en désintéressé par pur esprit de contradiction. Si ces idiots veulent absolument savoir, alors tu ne t’abaisseras pas à leur niveau, c’est aussi simple que ça.

Oh, Yori, ne pourrais-tu pas être un peu plus simple dans ta façon de raisonner ?

En tout cas, maintenant que tu as repris un peu de poil de la bête, tu comptes reprendre tes bonne habitudes – même si tu ne les as jamais vraiment quittés. Et que tu n’es pas certain de vraiment pouvoir les qualifier de « bonnes » habitudes.

Ta première bonne résolution est de te diriger vers l’infirmerie. Tu es dans une forme olympienne et tu n’es certainement pas blessé, ce n’est pas la raison de ta destination. Voilà un moment que tu n’es pas rendu à l’infirmerie pour ces raisons d’ailleurs.
La raison, elle se tient devant toi quand tu entres dans la pièce : Kuro.

Kuro, c’est un peu ton réconfort quand tu as besoin d’une relation un peu plus saine que celles que tu entretiens avec les autres élèves. C’est pour cette même raison que tu t’es rendu chez votre directeur, quelques jours plus tôt. Là où les autres adolescents noient leurs soucis auprès de leurs amis, toi tu es le garçon qui débarque dans le bureau du directeur ou à l’infirmerie, sans raison particulière de le faire.

« Les légendes racontent que quand on rentre ici, on peut rencontrer un authentique zombie, avec un peu de chance. Je tenais à venir vérifier ça par moi-même. »

Tu croises les bras, n’ayant pas bougé de l’entrée de la pièce et plante ton regard dans celui de l’infirmier.
Tu as toujours eu une manière bien à toi de faire tes entrées.

« Visiblement, la légende disait vrai, rajoutes-tu en faisant référence aux cernes bien présentes sous ses yeux – si tant est que la précision soit utile, je doute que l’on trouve des cernes ailleurs. Tu n’as jamais songé à… je ne sais pas. Dormir ? »

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I remember it now, it takes me back to when it all first started. But I only got myself to blame for it, and I accept the now. It's time to let it all go, go out and start again. But it's not that easy...
@Yori Hayashi
C'était déjà le début d'une nouvelle année et tu n'avais pas fait d'inventaire ou de récapitulatif des médicaments, bandages et autres draps qui se trouvaient à l'infirmerie. Les lits étaient-ils tous en bon état ? Ne manquait-il pas d'oreiller ? Il fallait que tu fasses le calcul, pour savoir précisément où tu en es, comment tu vas démarrer cette année précipitée. Tu as une pleine confiance en Kurosawa, et donc ça ne t'inquiète pas. Tu vois beaucoup d'élèves s'agiter, se questionner, avoir peur. Tu as du mal à comprendre, alors souvent tu es allé leur parler, passant presque pour un fou auprès des plus introvertis. Peu ont su répondre autre chose que des "On ne sait pas" ou "J'ai peur".
Qui voudrait parler de ses sentiments avec toi ? Tu n'es qu'un infirmier. cette personne dont on se fout pas mal qui est là pour réparer les bras cassés, pas les cœurs. Tu aurais bien voulu réparer les cœurs, à commencer par le tien. Mais bon, on ne choisit pas toujours. Et tu devais réparer les blessures physiques. Tu aurais voulu choisir une autre voie, souvent tu y pensais, mais laquelle ? Aurais-tu été capable de faire comme lui ?


Une cigarette. Vite. Comme un instinct de survie.


La porte n'avait pas été fermée, sa grande silhouette dans l'encadrure. Ce n'était même pas étonnant à vrai dire. Vos regards se croisèrent, une seconde, de trop. Tu évitas, tournant la tête, de l'observer trop longtemps. Il avait quelques attitudes que lui avait. Et parfois c'était troublant. Là, par exemple, ça l'était.

- Tiens, Hayashi. Combien de fois vais-je devoir te dire... RAAAH mais t'es irrécupérable !
Premièrement bonjour.


Tu manquas d'échapper une insulte avant de te ressaisir. Il avait envie de hurler contre Yori, pour avoir troublé son calme et sa concentration. Et parce qu'il ne toquait jamais à la porte, et qu'il ne disait jamais bonjour. Et qu'il agissait comme un gamin énervant. Tu étais membre d'encadrement et t'adressais à un élève, tu devais montrer l'exemple et cela s'appliquait maintenant. En plus au fond, tu l'aimes bien ce petit hein ? Il a ce culot et cette audace qui te le rappelle fortement. Lui. Mais c'est différent pour Hayashi, tu ne sais pas comment. C'est comme s'il avait cet effet salvateur sur toi.
Tu t'allumas une cigarette, la neuvième aujourd'hui, tu commençais à penser et ça ne te réussissait définitivement pas. L'ouverture de la fenêtre permettait aux odeurs de ne pas gêner les quelques élèves alités et ainsi tu pouvais profiter tranquillement de ce mets. Tu savais que ça ne plaisait pas au directeur, mais c'était ton seul remède. Ton calmant. Si Takamori avait l'alcool comme refuge, le tien était purement composé de substances nocives et de fumée. La cendre tombant par terre, tu inspiras une grande bouffée avant de tendre un tabouret à Hayashi, l'invitant à s'asseoir.

- Assis-toi au lieu de dire des bêtises. Et depuis quand ma santé te préoccupe-t-elle ? C'est plutôt à moi de m'inquiéter pour toi je te rappelle.

Comme d'habitude tu esquivais lorsqu'on te demandait comment tu allais, ou s'il n'y avait pas de soucis, ou toute autre question personnelle. Tu ne dors plus depuis des années, des siestes parfois, quelques cachets, des sortilèges de temps en temps. En bref tu fais semblant, comme souvent. La cigarette se consume. La pièce semblait devenir floue, comme si elle tanguait. Tu connaissais cette sensation. Très rapidement, tu ouvris un tiroir de ton bureau, sortant un cachet que tu avalas immédiatement, une gorgée et hop. Ça allait mieux.
Tu observas un certain temps Hayashi, la cravate de travers. Tu esquissas un léger sourire, repensant à combien tu galérais à nouer ta cravate quand tu étais étudiant. Maintenant ce n'était plus un soucis, mais clairement la blouse blanche aidait à masquer les mauvais plis de tes costumes. Les mauvaises habitudes ont la peau dure non ? A vous voir tous les deux assis face à face, on n'aurait vraiment pas dit un infirmier et un élève. L'espace d'un instant tu avais espérer que quelqu'un puisse capturer cette image, en faire un souvenir, ou te détacher de ton corps pour admirer la scène, qui devait être fort risible.

- Alors qu'est-ce qui t'amène cette fois-ci ?

Tu bondis presque sauvagement sur lui, pour t'approcher de plus près, essayant de percevoir s'il était blessé ou amoché. C'était très bizarre. Très malaisant aussi. Ne voyant rien d’apparent, tu t'étais rassis, presque blasé, et la main sous le menton, à regarder par la fenêtre, songeur. Tu parles, venir pour des zombies. Il en a d'autres des comme ça ? Ça t'amusait de voir les excuses que lui seul trouvait pour venir. La voilà la personne qui voudrait parler de ses sentiments avec toi. Vous l'avez déjà fait tant de fois. Voilà celui pour qui tu es utile. Enfin tu le crois.
La porte n'avait pas été fermée, sa grande silhouette dans l'encadrure. Ce n'était même pas étonnant à vrai dire. Vos regards se croisèrent, une seconde, de trop. Tu évitas, tournant la tête, de l'observer trop longtemps. Il avait quelques attitudes que lui avait. Et parfois c'était troublant. Là, par exemple, ça l'était.
© PHARAOH LEAP CREATES
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Avant même d’entrer dans l’infirmerie, tu pouvais voir Kuro s’agiter à l’intérieur en passant en revue les affaires qui s’y trouvait. Tu supposes que l’avancée soudaine de la rentrée a dû engendrer nombre d’imprévus pour le personnel de l’école et, comme à son habitude, votre infirmier ne tenait pas en place. Tu secoues la tête d’un air dépité en le regardant bouger dans tous les sens, sans faire attention à ce qui l’entoure. Finalement, tu aurais pu venir t’installer tranquillement et attendre de voir combien de temps il allait mettre à te remarquer, mais tu as fait l’effort d’être un peu plus conciliant.

Tu le vois déposer une cigarette et tu te demandes combien il en a déjà consommé dans la journée, parce que quelque chose te dit que ce n’était certainement pas la première – ni la dernière. C’est donc à ce moment là que tu as décidé d’intervenir, interrompant sa concentration – si on peut encore appeler ça de la concentration, quand la personne est occupée à faire dix choses à la fois. Tu as d’ailleurs pris soin d’attendre qu’il n’ait pas d’objet potentiellement dangereux dans les mains avant de prendre la parole, de peur qu’il ne se blesse sous le coup de la surprise.

Il n’a même pas sursauté, finalement, mais mieux vaut prévenir que guérir. Lui doit le savoir mieux que les autres, n’est-ce pas ? C’est l’une des bases de son métier.

Tu souris lorsqu’il t’adresse des paroles aussi agitées que ses gestes. Ce genre de sourire qui semble dire que tu es très fier de toi. Et pour cause : tu l’es.

« Bonjour, Kuro, lui réponds-tu docilement, avec toujours ce sourire qui prend des airs moqueurs. »

Le dit sourire s’efface pourtant quand tu le vois allumer une nouvelle cigarette, remplacé par une moue désapprobatrice. Non seulement ces choses empestent – et ce n’est pas l’ouverture des fenêtres qui permet d’évacuer l’odeur dans la seconde – mais tu les sais aussi nocives pour la santé.
Tu n’es surement pas le mieux placé pour faire la morale quant à la seconde raison, puisque tu as déjà prouvé par le passé que ta santé n’est pas nécessairement le sujet qui te préoccupe le plus. Te blesser dans le but d’attirer l’attention de tes parents est d’ailleurs l’idée la plus stupide que tu as eu dans ta vie. De plus, ta manie de provoquer tout le monde finira surement par te retomber sur le dos. Néanmoins, ce n’est pas tant l’impact sur la santé qui te dérange personnellement dans le tabac que son côté addictif. Tu souhaite ne jamais te retrouver piégé avec une chose parce que tu t’y es rendu accro.

Dans le cas de Kuro, par contre… avoue-le, c’est effectivement pour sa santé que tu t’inquiètes.

« Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas pour ta santé avec ce que tu consommes comme saletés dans la journée ? Tu seras plus en état de t’occuper de nous quand c’est toi qui cracheras tes poumons. »

Kuro s’écarte toujours quand on se préoccupe de lui, c’est une chose que tu as rapidement cerné, puisque tu fais la même chose. Vous vous êtes à la fois bien et mal trouvé sur ce coup-là. Au final, tu as toujours eu cette impression que l’un de vos infirmiers semblent avoir plus besoin d’aide et de soins que les élèves qui viennent le voir. Peut-être pas toujours, en fait, parce qu’enfant tu n’avais pas cet intérêt, ni cette perspicacité envers le comportement des autres. Alors quand as-tu compris que Kuro allait mal ? Quand tu as appris à prendre du recul sur tes propres problèmes surement.

Tu écoutes quand même sa demande et tu t’assois sur l’une des chaises de l’infirmerie. Comme si tu avais besoin d’une permission pour t’assoir de toute façon, tu fais comme chez toi. Tu le fais bien davantage que dans ton réel chez toi ou plutôt chez tes parents, car tu t’es toujours plus considéré chez eux que vraiment chez toi. En fait, personne ne se considère comme chez soi, chez tes parents, pas même eux.

Vous vous tenez assis face à face, en silence. Si quelqu’un entrait dans la pièce à ce moment là, il pourrait se demander ce qu’il se passe. Il faut dire que vous n’avez pas une relation commune pour un membre du personnel et un élève – mais as-tu seulement une relation commune avec qui que ce soit, Yori ?
Votre instant de silence ne pouvait bien sûr pas durer bien longtemps avec vous deux et tu n’es pas étonné de voir Kuro venir t’observer sous tous les angles pour vérifier que tu vas bien.

« Tu sais bien que je suis toujours intact, mais on peut faire un check-up si tu tiens vraiment à vérifier ma santé. »

Il ne doit surement pas avoir l’habitude de recevoir des élèves sans raison particulière, il faut dire.

« Allez, boude pas, dis-tu en le voyant prendre son air blasé. Pour une fois que t’as pas besoin de soigner de bobo, tu devrais être content. »

Tu ne pourrais même pas justifier la raison de ta venue. Au fond, tu le sais bien, tu cherches la conversation. Tu cherches à enlever ton masque l’espace d’un instant. Ironique, alors que tu lances tes habituelles railleries à ton interlocuteur. Pourtant, il y a une certaine innocence, quand c’est à lui que tu parles.
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@Yori Hayashi
C'est quand Yori s'exécute que tu l'apprécies. Dit ainsi la chose semble bizarre mais au moins tu as l'impression de lui donner l'importance que ses parents ne lui donnent pas. Un enfant à problèmes, tu parles, ça ne vient pas seul. Et ça c'est quelque chose dont tu es persuadé. Que tu connais, puisque tu l'as expérimenté. Tout allait bien pour toi jusqu'à ce qu'il parte. Et c'est là que tout s'est écroulé. Pour Yori, il n'a pas connu l'amour, le vrai, enfin pas à ta connaissance du moins. Ça ne peut donc venir que du cadre familial. C'est une déduction binaire, mais logique. Souvent quand tu l'observes tu remarques la tristesse dans ces yeux, la solitude. Tu le connais bien ce regard, tu as le même. Au fond, Yori est un peu ton reflet. En plus jeune. En moins expérimenté. En attente de la vie.
La cigarette est finie et tu ne vas pas en allumer une autre, même si c'est plus fort que toi, que tes doigts en tremblent et que ta bouche en redemande. Tu sais que les élèves n'aiment pas ça. Alors tu t'efforces de ne pas les déranger. Comme d'habitude. Tu t'effaces pour qu'ils puissent briller.

- J'ai compris, Hayashi, c'est bon... J'attendrai que tu partes pour la prochaine...

Quand tu entends cette petite phrase, tu n'as pas un électrochoc, tu es juste attendri. Un élève s'inquiète pour toi.

« Comment veux-tu que je ne m’inquiète pas pour ta santé avec ce que tu consommes comme saletés dans la journée ? Tu seras plus en état de t’occuper de nous quand c’est toi qui cracheras tes poumons. »

Cracher ses poumons. Tu n'y avais jamais pensé réellement, ni aux problèmes que ça engendrerait. Tu les connaissais, oui très bien. La toue du matin, la fatigue physique, les tremblements, la sensation de manque... Tout ça c'était quotidien. Mais cracher ses poumons, mourir. Tu n'avais pas peur, mais tu avais pensé mourir autrement. Sous le joug d'un sort interdit, prononcé par... Aller pas de prénom, pas de pensées. N'y pense pas. Pas maintenant. Tu as dit que tu attendrais. Si tu ne le fais pas pour toi, fais le au moins pour ses poumons à lui. Ils sont intacts. Sans doute la seule partie de son corps qui ne le fait pas souffrir. Sinon pourquoi serait-il là ?

- attends quoi ? tu n'as rien ? et tu viens ? mais. mais... raaaaah !!

Quand l'énervement, la colère et l'incompréhension reprennent le dessus, couplés au manque, tu t'emportes. Pauvre Yori. Pauvre enfant. Qui ne comprend pas pourquoi les adultes s'énervent contre lui. Pourquoi toi tu le fais. Au final c'est la pire question qu'on puisse te poser. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi tu agis ainsi ? Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu aurais tant à répondre. Et en même temps, est-ce qu'on a envie d'entendre un quarantenaire se plaindre d'un amour perdu. Du seul qu'il a connu. Alors qu'il n'a rien fait pour le retenir, pour en trouver un autre, pour se reconstruire. se complaire dans son malheur est la chose que tu fais le mieux.

- Désolé Hayashi, je m'emporte toujours contre toi. Tu viens avec de bonnes intentions. Je suis content, surtout si tu veux faire un check-up. Va t'allonger là-bas sur le lit, et je vais te passer à la loupe... Enfin t’ausculter quoi. T'as compris.

Tu avais repris une voix calme, posée et grave. Comme pour adoucir un peu la situation, rattraper les pots cassés. Revenir à ce moment éphémère où vous vous étiez regardés et n'aviez rien dit, devant la fenêtre. ta main tremblait moins.
C'est assez drôle comme tu es mal à l'aise lorsqu'il s'agit d'admettre que peut-être tu participes au mal-être de ce gamin. C'est à ce moment précis, cette petite seconde, la seule phrase que tu vas dire que tu vas passer pour un adulte bien trop avenant, pas très clair. Pas net. Vous vous connaissez, ça passera. Comme d'habitude. Mais fais attention, tu ne sais pas ce qu'il en est des oreilles qui traînent à l'infirmerie.
Isolés, entourés de rideaux blancs, vous pouviez parler, presque librement. A voix basse, presque à demi-mots. Tu lui regardes les pupilles, effectue quelques contrôles de base, sans grande prétention. Ca te fait plaisir de voir qu'il va bien au moins physiquement. C'est plutôt rassurant.

- J'ai entendu dire que tu avais rapporté des points à ta maison. Bravo. Je suis fier de toi tu le sais.

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Même si tu ne le considéreras jamais comme tel, Kuro est certainement ce qui se rapproche le plus d’une figure paternelle pour toi. Ce n’est pas que tu refuses d’admettre l’importance et l’impact qu’il peut avoir sur toi, ni l’affection que tu lui portes – vous ne vous portez pas de grandes démonstrations d’amour non plus, c’est pas votre genre. C’est surtout qu’à tes yeux, considérer Kuro comme un père serait une forme d’insulte. L’image que tu as d’un père ou d’un parent en règle générale, c’est celle que tu as de ton géniteur, qui est loin d’être positive.

Tu ne veux pas remplacer des parents. Tu es trop ancré dans ta propre réalité pour oublier qu’ils existent et que tu ne peux pas simplement choisir de mettre d’autres personnes à leur place. On ne choisi pas sa famille, c’est un fait. Et comme tu n’as pas assimilé ce terme comme quelque chose de bien, tu ne vois pas d’intérêt à donner le rôle à d’autres personnes.
Tu n’aimes pas tellement cette manie qu’ont les gens à se ranger dans des cases. Pour toi, une relation se définie par des faits, par des paroles et par une façon de se comporter avec l’autre. Ce n’est pas une chose que l’on classe que l’on compare à d’autres relations.

Peut-être que tu penses ça pour te rassurer aussi, étant donné ton incapacité à créer des liens réellement définissables. A toujours tout rendre compliquer.

L’air résigné, l’infirmier fini par te dire qu’il attendra que tu sortes pour s’allumer la prochaine cigarette. Tes regards noirs ont dû faire passer le message. Ce n’est pas une grande victoire, mais tu as au moins le mérite de lui faire faire une pause, le temps de ta présence.
Tu voudrais qu’il arrête. Sauf que si ce n’est pas la cigarette, Kuro trouvera autre chose. De moins ou d’aussi nocif, mieux vaut ne pas prendre le risque. Ce n’est pas plus le tabac qui le rend dépendant que la recherche du sentiment de détente qu’elle offre.

« T’as toujours l’air tellement heureux de voir que je vais bien, c’est fou. »

Tu ne le lui reproche pas, malgré ta remarque. En revanche, tu te sens un peu sur la défensive à l’écoute de son agacement. Ce n’est pas étonnant, bien sûr. Il a d’ailleurs une patience phénoménale pour te laisser squatter sans raison, à chaque fois que tu en as envie. Il en a d’autant plus que celle-ci est pourtant mise à mal par sa dépendance, son état mental.
Tu ne lui en veux pas. Tu préfères l’énervement à l’indifférence.

« Un jour, tu me feras pleurer Kuro, j’espère que tu le sais. »

Tu as pris un ton faussement dramatique, celui que tu affectionnes tant, avant d’obéir à la demande du plus vieux et d’aller t’installer sur un des lits de l’infirmerie. Tu le laisses commencer son auscultation, te laissant manier sagement. Habitué et confiant à ses gestes.
L’ambiance a changé malgré tout, rendant l’air un peu plus pesant que l’instant d’avant. A croire que vous n’êtes pas capable de rester détendu plus de quelques minutes, ensemble. Enfin, c’est avant tout Kuro qui te semble mal à l’aise.

Il tente alors de se rattraper, t’expliquant qu’il est fier des points que tu as rapportés aux Tsuchigumo et, cette fois, c’est toi qui es mal à l’aise.
Détournant instinctivement le regard, tu te refermes, l’espace de quelques secondes. Le temps de recalibrer ton masque. Personne ne t’a jamais appris que les autres pouvaient être fier de toi, Yori. Tu as fini par en faire une normalité. C’est aussi difficile pour toi de l’accepter que de te faire aimer.

« J’étais surpris d’être désigné pour devenir préfet, dis-tu finalement après un silence. Je ne pense pas être toujours un exemple, encore moins avec tout ce que j’ai pu faire à une époque. »

Ta voix est calme et douce. Tu cherches à cacher l’instant de panique que tu pu avoir. Tu ne réponds pas à sa remarquer, tout en gardant le sujet, de façon à passer inaperçu.
Ça ne passera pas inaperçu. Pas avec lui, tu le sais bien. Tant pis. Il comprendra au moins que tu ne veux pas t’engager sur ce sujet.

« Tu n’as jamais songé à avoir des enfants, Kuro ? »

Quelque chose te dit que tu vas toucher un point sensible avec ce sujet et tu regrettes presque de l’avoir engagé. La contrariété t’a toujours rendu assez cassant. Néanmoins, ce n’est pas par vengeance que tu as posé cette question. Tu es toujours étonné de voir qu’à près de quarante ans, certaines personnes n’ont toujours pas d’enfant, bien que tu sois le premier à dire que tu n’en voudras jamais. Cela dit, contrairement à toi, tu penses réellement que Kuro serait un bon père.

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@Yori Hayashi
Plus tu regardais Hayashi, plus tu trouvais votre ressemblance frappante. Pas la physique, on s'en fiche de ça. Celle qui vient du fond. Ce truc qu'on recherche en quelqu'un. Vous étiez tous les deux très tristes, formatés et délaissés. L'un par ses parents, l'autre par l'amour. Au final vous manquez tous les deux d'amour. Ce n'est juste pas le même. Il faudra réapprendre, un jour. Dans un monde différent, peut-être. Dans une autre vie.
Tu souris quand il te parle, gêné. Tu sais pourtant qu'il n'aime pas les compliments. Tu aurais du faire attention. Boulet. Comment veux-tu qu'e Hayashi se détende, qu'il soit lui-même, si dès que tu le peux, tu le mets dans une position inconfortable ? Ta fierté est belle, mais l'exprimer devant lui était une erreur, tu le sauras pour la prochaine fois. Et c'est amusant comme, encore une fois, tu te dis que la situation changera à votre prochaine rencontre. Alors que tu sais pertinemment que le scénario se répétera inlassablement. C'est une routine que tu aimes beaucoup. Il vient, pour t'embêter, te monopolise, te privatise presque. Et tu lui clames ta fierté, ton engouement pour le sérieux et le talent de cet enfant, bientôt adulte. Et il se braque, ou du moins se renferme dans ses tourments, et tu culpabilises. Tu rattrapes la donne, et ça repart.

- Evidemment que je suis... Content que tu ailles bien. C'est important, pas fou.

Tu aurais voulu utiliser le même terme que lui. Heureux. Mais être heureux c'est comme être comblé, ou connaître le bonheur, non ? Et toi, ça, tu ne connais pas. Finalement. T'es joyeux, souriant, fier, content à la limite. Mais pas heureux. Disons que les choses se passent relativement bien. Et c'est suffisant. Enfin... Evidemment, tu aurais voulu une belle vie, normale, remplie d'amour. Une femme, des enfants. Un mariage sous les cerisiers, ou proche de la mer. Mais il a fallu que tu tombes amoureux de lui, et qu'il parte vers un dessein qui ne te correspond pas. Que tu n'aurais jamais pu atteindre ou rejoindre, même pas un petit peu.

« Un jour, tu me feras pleurer Kuro, j’espère que tu le sais. »

Cette phrase. Si brutale. Si courte. Si directe. Cette solitude. Tu ne comprends pas. Tu deviens triste, presque instantanément. Ca te rappelle tant de choses, tant de pensées, tant de souvenirs, tant de regrets, de remords et tout ce que tu n'as pas dit. Tout ce que tu n'as pas vécu, tout ce que tu aurais aimé faire. Tout ce que tu regrettes aujourd'hui. Là. Comme ça. D'un coup. C'est net. Pas de bavures, pas d'hésitation. De la sincérité pure. C'est coupant. Pire qu'un diamant brut. C'est oppressant. Tu sembles suffoquer, manquer d'air. C'est comme si... L'angoisse. Il n'y a rien d'autre. De l'angoisse. Tu es en train de faire une crise de panique.
Tu seras celui qui fera pleurer Hayashi ? Quelle triste pensée que celle-ci. Tu manques d'air à cette idée. Toi, responsable des larmes qu'il versera. Il en est persuadé et convaincu, ça te terrifie. Ti tu pouvais, tu te réfugierais dans un coin, recroquevillé en boule. T'empêchant de surcroît de respirer, comprimant ta cage thoracique. Tu tentes de garder ton calme. Tes mains tremblent. Une cigarette. Mais tu as promis. Tu as l'impression d'avancer dans un couloir infini qui ne cesse de se resserrer à mesure que tu avances. A mesure que les secondes de silence qui suivent cette phrase, défilent. C'est quand il reprend la parole, pour parler de votre maison commune, que tu comprends qu'il comprend ta fierté mais que selon lui, elle n'est pas justifiée. Tu ne l'entends qu'à moitié. Peut-être même pas du tout. Tu es comme paralysé. Le regard complètement horrifié. Tu es affolé. Seras-tu ce monstre ?

- Je... Hum. Non rien... Oublie.

Tu te racles la gorge. T'empêchant ainsi d'avoir d'autres relents. Tu es littéralement à deux doigts de lui vomir dessus. Penché au dessus de lui, tu continues ton auscultation, tentant de te maîtriser, de contrôler tes tremblements. Tu frissonnes. Tu transpires. Tu as les symptômes de la fièvre. Les courbatures sont presque là et déjà tu arrêtes, te retournes vers ton bureau, saisi le dossier à la lettre H. Il est bien rempli, de feuilles volantes, à moitié vides. Tu voulais écrire "RAS" mais tu as écrit cette phrase. Un jour, tu me feras pleurer, j’espère que tu le sais. Ces mots sont assassins. Tu ne peux même plus te contenir. Ta main tremble tellement. Tes yeux sont presque révulsés devant tant d'horreur. Ton stylo en tombe. Le bruit de la chute résonne dans ta tête, et tu as l'impression qu'il s'étend à toute la pièce. Que l'écho créé est tel, qu'il provoquerait une avalanche. Pas de neige. De larmes peut-être. Tu sens ta vue se troubler. Tu sais qu'il ne te reste pas longtemps avant que tes larmes ne coulent. Tu les retiens. Ca ne fait pas de bruit. C'est silencieux. On entend ta respiration saccadée, uniquement. Tu es terrorisé.

Le faire pleurer.

Mais pourquoi au juste ? Et comment ? Quand ?
En ramassant ton stylo, à la limite de la tétanie, tu t'aperçois qu'il est gêné. Que peut-être il regrette. Que sans doute il se venge. Mais de quoi ? Qu'as-tu fait qui l'aurais rendu triste au point d'être piquant ? Qu'est-ce qu'il peut bien te reprocher ? T'es-tu trop prêté au jeu du paternel adoptif ? C'est à ce moment, que tu aurais aimé disparaître. Transplaner. Ou être dans ses bras. Ceux qui savaient te réconforter. Il y a vingt ans de ça. Ceux qui ne t'auraient pas jugé d'être névrosé. Ceux qui te rassuraient quand tu avais peur. Ceux qui auraient pris ta défense.

« Tu n’as jamais songé à avoir des enfants, Kuro ? »

Hayashi. qu'as-tu donc ? Qui es-tu ? Pourquoi m'assassines-tu à petit feux, à coup de mots. Violents. Il savait comment ouvrir les portes de tes douleurs. Comment activer tes penses refoulées. Comment te rendre mal. Comment faire tomber ton masque. Comment briser ta carapace. Il y arrivait si bien, tout le temps. C'était sans doute ça, son plus grand talent. Il était incisif. Il pénétrait dans ton cerveau comme une aiguille dans une veine. Comme la fumée dans tes poumons. Ton angoisse s'accentue et tu ne sais plus si tu dois rire, ou hurler de douleur. Le manque est intense.
La nicotine.
L'amour.
Le passé.
Pourrais-tu seulement trouver quelqu'un d'aussi bien que lui ? Toi qui est occupé à réparer les morceaux de ton cœur, de ta vie d'avant. Et maintenant de ta tête. Comment pourrais-tu fonder une famille ? Tu as refusé d'être prof pour cette raison, tu n'as pas apte car tu es fragile, car tu es cassé. Et qu'il faut être stable. Surtout. Une famille. Bien sûr que tu en rêves. Et tu vois Azraël et tu l'envies, souvent. Et tu te rappelles tes parents. Ils étaient heureux. Vous l'étiez. A cette époque. Et tu te le remémores. Et c'était ton envie. L'avenir, à ses côtés. Des bambins, dans un parc. La plage. Les cerisiers. Son parfum. Ton amortentia. Mais comment pourrais-tu maintenant qu'il n'est plus là ? Qu'il n'est plus. Tout court.
La voix tremblante, tu essayes de te convaincre. Tes yeux s'assèchent. La fatigue t'emplis alors. Et les nerfs te montent.

- C'est. Compliqué.

Tu hésites à lui répondre. Dois-tu te confier ? Ce n'est pas son rôle. Ni le schéma classique. Tu craques, à moitié énervé. Surtout triste. La voix basse, si faible qu'on peine à t'entendre. Ça tremble. C'est grave.

- Evidemment que si. tu crois quoi ? C'est juste impossible. J'ai aimé une fois quelqu'un. Pendant longtemps, des années. Et il est parti, comme il était arrivé. Brusquement, soudainement, sans prévenir. Et depuis je ne pense à rien d'autre que son retour, un jour... Je sais même pas pourquoi j'te dis tout ça. Tu sais quoi, va te... Arrête. Ca te regarde pas.

Tu te retenais de ne pas l'insulter. Tu ne voulais pas de blâme. Tu avais espérer que ce lien si spécial entre vous ne sois pas brisé, ni entaché par ces petites maladresses. Car tu savais, pertinemment, que Hayashi ne le disait pas d'un ton blessant. C'était une forme de maladresse. Mais il avait ouvert une sorte de cage, dans laquelle il t'avait jeté. Te mettant à sa merci. Tu ne savais plus comment gérer les choses. Tu ne l'avais plus regardé depuis, ni souris. C'était sombre, et douloureux. Et tu ne voulais pas te confier. Tu ne pouvais pas te le permettre surtout. Ton histoire n'était pas un modèle. Toi tu n'es pas un exemple. Aucun des deux ne vaut la peine d'être suivi.
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Yori Hayashi
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C’est dingue ce que les choses peuvent rapidement dégénérées avec toi. Même quand tu ne le veux pas et c’est surement ça le plus triste dans l’histoire.

Certaines de tes relations fonctionnent ainsi : une alternance d’amour et de haine. Bien que l’amour n’ait pas sa place dans tes sentiments, selon toi. De l’affection, pourquoi pas. L’amour, non. L’amour est trop dévastateur. L’amour détruit tout ce qu’il touche. Tout ce qu’il y a de bien.
C’est la pensée typique d’une personne qui a souffert d’avoir aimé. Qui n’a pas été aimé en retour. Comme ces personnes qui se relèvent d’une rupture avec la ferme conviction de ne plus jamais aimer, d’avoir appris de leurs erreurs. Ils ne se sont jamais relevés, en fait. Pas vraiment. Pas complètement. Sinon, ils penseraient autrement.

Alors, tu suis ta cadence. Avec Tetsuya, notamment. Vous n’avouerez jamais pouvoir compter sur l’autre. C’est un pacte silencieux, fermement protégé par les nombreuses piques que vous vous lancez. Vous ne perdez jamais une occasion de vous envoyez la balle. Dans la figure, de préférence.
Peu importe vos vacheries, elles ne vous touchent pas. C’est votre fonctionnement.

Avec Kuro, c’est un peu différent.
Tu es plus gentil, plus patient. Dans l’ensemble. C’est un adulte ; un membre du personnel. Tu ne peux pas adopter le même comportement qu’avec un autre élève. C’est une excuse, tu le sais. Tu ne peux pas affirmer qu’il s’agit de la seule raison alors même que tu ne prends pas la peine de le vouvoyer. Ni de l’appeler par son nom. Depuis quand as-tu ainsi pris tes aises, d’ailleurs ? Tu ne sais plus, tu n’y as pas vraiment fait attention. C’est venu naturellement.

Tu t’y attaches bien plus que tu ne veux bien l’admettre. Et c’est surement pour ça que c’est plus compliqué qu’avec Tetsuya. Avec Kuro, tout prend de l’importance. Tout peut avoir un impact positif ou négatif ; rien n’est neutre. Pas totalement, en tout cas.
Vous y ajoutez de l’affect et c’est ce qui vous affecte.

Vous en êtes là, à présent. Comme à chaque fois, vos entrevues commencent bien mieux qu’elles ne se terminent.

Tu as eu une parole malheureuse, Yori, c’est à peine si tu l’as saisi. C’est sa réaction qui t’a averti.
Tu n’as d’abord pas compris. Il était toujours penché sur toi, en plein examen et déjà tu commençais à remarquer son malaise. Difficile de le louper à une si courte distance. Car même si tu n’es pas particulièrement doué pour comprendre les émotions des autres – ni même les tiennes, à dire vrai – tu sais cependant les distinguer. Les deviner.

Tu ne relèves pas tout de suite son changement brutal de comportement, préférant le mettre sur le compte du manque de nicotine. C’est ta faute, tu l’empêche de reprendre une nouvelle cigarette. Et vu la vitesse avec laquelle il a consommé la précédente, tu te demande si les effets n’en sont pas aussi vite dissipés. Tu te fais peut-être des idées, après tout tu ne sais rien de cette drogue. Même si, en réalité, tu sais parfaitement que tu te fais des idées, parce que quelque chose cloche et ça ne vient surement pas du manque de clope. Pas seulement.

L’infirmier t’échappe, retourne à son bureau. Tu te redresses aussitôt pour le suivre du regard.

« Kuro ? »

Tu es inquiet cette fois. Tu as compris que quelque chose n’allait pas. Vraiment pas. Tu as surtout compris que tu en es la cause et c’est surement le pire pour toi. C’est toi qui as perturbé, blessé, Kuro. Tu ne sais pas encore comment, mais c’est toi.

Ta phrase. Bien sûr, tu comprends. Ou plutôt non, tu ne comprends pas. Tu ne voulais pas.

« Je plaisantais. Tu le sais, non ? Je ne parlais pas sincèrement, Kuro. C’est juste parce que tu te désespère toujours de me voir venir en bonne santé. »

Tu as l’impression de te perdre dans tes mots. Ça ne te ressemble pas de te justifier autant. De faire un semblant d’excuse. Ce n’est même pas qu’un semblant, tu as envie de te faire pardonner. Même si personne ne t’a jamais appris à le faire. On t’a appris beaucoup de chose, mais pas le plus important. On t’a enseigné, on t’a façonné. Juste ce qu’il faut pour rendre dignité à une grande famille. Pas ce qu’il faut pour montrer aux personnes que tu leur accorde de l’importance.

Il parvient à reprendre le fil de la conversation et tu ne sais pas si c’est un bon signe ou non. Tu te sens rassuré, malgré tout : tu reviens en terrain connu. Tu te sens complètement impuissant face à une personne en détresse. C’est amusant. Parce que tu en as brisé des cœurs. Tu en étais désolé parfois. Après. Quand tu prenais le temps d’y penser. Jamais sur l’instant, parce que tu ne le faisais jamais sans raison. Pour des raisons bien à toi, donc surement pas valables. Mais des raisons quand même. Ça ne t’a jamais blessé comme maintenant cependant. Et c’est là que tu te rends compte que l’affection a échappé à ton contrôle.
Et que l’amour détruit tout, comme toujours.

Il reste grave, sombre. Triste, vraisemblablement. Tu l’es aussi, certainement. Tu as brisé quelque chose, tu le sens. Mais tu comprends un peu mieux, maintenant qu’il te dévoile une part de sa vie. De ses pensées intimes.
Vous êtes si semblables. A courir après un songe, à espérer un retour qui ne viendrait jamais. A laisser tomber, mais à ne jamais pouvoir remplacer le vide qui vous étreint.

« Non, ça ne me regarde pas. Mais tu sais tant de choses sur moi et moi si peu sur toi. Ça ne justifie rien, je sais. Je ne suis qu’un élève. Je ne devrais même pas être là. »

C’est la première fois que tu te sens aussi démuni. Aussi peu à ta place, dans cette école. Comme un enfant pris en faute. Habituellement, tu te redresses, tu fais le fier. Tu ne te rabaisses jamais. C’est la seule chose qui te tient debout.
Tu aurais fui, en temps normal. Tu n’as pas envie de partir cette fois. Tu espères réparer des pots cassés. Avant qu’il ne soit trop tard.

« Ecoute, on oublie ça. Tu hésites, avant de continuer. Est-ce que ça va ? »

C’est surement la pire question à poser dans ce genre de situation. La plus stupide. Mais tu n’es visiblement pas capable de mieux à l’heure-ci.

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La situation est devenu si tendue, si froide que la pièce semblerait presque s'être refroidie elle aussi. La température descend. Le ton glacial te saisit, les poils se hérissent. C'est une chair de poule. La même que quand on a peur. La même que quand on a un mauvais pré-sentiment. La même que d'habitude. Vos regards se croisent et s'arrêtent. Les yeux ouverts. Vous vous fixez. Presque observateur l'un de l'autre. Tu sais qu'il ne rigolait pas, mais tu comprends l'attention. Et pour une fois, tu l'apprécies sans rechigner. Ça te détend. Ça te réconforte, un peu. Et tu aimes bien même. Ca te fait l'effet d'une cigarette. Ta main ne tremble plus, ton regard s'éclaire un peu.

« Tu sais tant de choses sur moi et moi si peu sur toi. »

Alors c'était juste ça ? En apprendre plus sur toi ? Te connaître, plus personnellement. Plus profondément. Dépasser ce cadre professionnel. Établir ce lien un peu particulier qui vous unit. Tu souris d'un coin. C'est touchant. Ce n'est pas que tes yeux sont remplis de larmes, c'est simplement qu'ils sont un peu plus humides que normalement. C'est juste que... C'est un beau moment, et tu n'oublies pas les minutes précédentes. Celles qui ont installé ce climat glacial. Mais tu avances, Tu rattrapes ce temps perdu à paniquer. Tu réussis à te calme, grâce à cette douce pensée. Te connaître. Tu aurais suscité suffisamment d'intérêt à quelqu'un. Pour une fois. On t'aimerait pour ce que tu es. Pour qui tu es. Peut-être est-ce juste sa soif de savoir, ou un vice bien dissimulé. Accumuler des infos personnelles pour s'en servir contre toi ensuite ? Ce n'est pas vraiment son genre. Si vous êtes vraiment les mêmes, tu n'étais pas comme ça à son âge. Pourquoi le serait-il ?

- J'apprécie beaucoup cette attention... Yori, sache-le.

Tu l'appelles pour la première fois par son prénom. C'est comme un miracle, une illumination. C'est le symbole d'une trêve. La marque de ta confiance. Celle que tu n'accordes pas. pas par méfiance, mais par manque de courage. Ou d'intérêt pour les liens amicaux. Tu es sympathique mais tu ne veux pas d'amis. Pas d'autres. C'est inutile. Ils t'abandonnent. Tous. Toujours. Pas au début. On croit qu'on se reverra, qu'on vivra de grandes aventures communes, que les chemins ne dévieront jamais et qu'une fois adulte, tout le monde sera réunit sous une même bannière. C'est faux. Strictement faux. Tout le monde part. Par amour, par maladie, par argent... En te rapprochant du lit, faisant rouler ton tabouret, vous êtes au même niveau. Lui assis, toi aussi. Tu gardes la tête basse. Pour éviter qu'il ne lise trop en toi. C'est honteux, délicat. Tout à ton image. Alors, les mains proches du front, on pourrait croire que tu pries. Il n'en est rien. Prier qui ? Et pourquoi ?
Cette cage dans laquelle Hayashi t'avait jeté semble se désintégrer. Ou du moins elle rouille. Tu as l'impression que les barreaux s'écartent, tout comme ta cage thoracique. Tu ne te sens pas libéré mais tu peux respirer. Tu n'es plus oppressé. C'est un grand pas.

- Excuse ma réaction, elle était démesurée. C'est juste que c'est un sujet sensible...

Les valves étaient ouvertes. Et tu ne t'en rends même pas compte, mais tu commences ton histoire. Pas celle que quelqu'un a écrite, et que tu récites. Non la tienne. Ta pauvre biographie. Du haut de tes trente-huit ans. Comme si, enfin, tu étais légitime. Comme un enfant qui demande à son papa comment il a rencontré sa maman. C'est une preuve de confiance que tu lui fais, qu'il te fait. C'est mutuel. Et encore une fois, tu élargis un peu ton sourire, tes yeux indiscernables se plissant légèrement en leurs coins. Tu parles calmement, comme pour lui faire comprendre que c'est un secret. Que c'est personnel. Et qu'il a de la chance que tu te dévoiles à lui.

- Comme je te le disais j'ai connu une fois un homme. Je n'ai jamais aimé les femmes. Il avait un an de plus que moi. Il doit  approcher de la quarantaine maintenant... On était ensemble à l'école. Tous les deux chez les Tsuchigumo. C'était une belle époque. Il venait d'une famille de sang-pur, comme toi. C'était le seul ami que j'avais, enfin sans compter notre directeur. C'était mon compagnon, de pause, d'amusement, de découverte, de travail, de tout en fait. On aimait traîner lors du couvre-feu. Et souvent, on était les deux derniers, attendus, par nos professeurs. Je n'avais jamais apprécié personne d'autre que mes parents. Jusqu'à lui. Sa famille n'acceptait pas qu'il fréquente un homme, dans un premier temps, qui plus est un sang-mêlé. Car mon père est humain. Enfin moldu. t'as compris...

Tu marquas une légère pause. Comme pour montrer un temps de latence entre les deux parties du récit.

- On a vécu secrètement notre amour. Jusqu'à ce que, six ans après notre diplôme, sa soif de connaissance ne le consume totalement. Il s'intéressait de trop près à des choses qu'il ne faut pas approcher. Ces sortilèges interdits, la magie noire... Et toutes ces conneries d'hérésies magiques. Il avait tellement envie d'en apprendre plus et de voir le résultat, en bon Tsuchigumo qu'il était... Qu'il s'est rallié aux mages noirs. Il est parti, un soir. Il a tout bonnement disparu. Et depuis ce jour, je ne l'ai plus revu. Jamais.

S'il y avait une caméra en contre-plongée, on pourrait y voir sur le retour les larmes qui coulent sur ton visage. Mais ta voix ne tremble pas. Ta respiration semble normale, et tu ne renifles pas. Seules les quelques gouttes au sol ou sur ta blouse pourraient indiquer que tu n'es pas dans ton état normal. Que tu pleures. Toutes les larmes de ton corps. Tout ce que tes glandes lacrymales ont accumulé au fil des années. Comme si, cela faisait vingt ans que tu avais attendu de pleurer.

- Je n'ai jamais plus aimé personne. Jamais. Pas depuis lui. En partant il a simplement pris mon cœur avec lui. Il a tout pris. Mes qualités. Mes souvenirs. Mes envies. Mes rêves. Et depuis, je survis. C'est de ça qu'il s'agit. Ni plus ni moins. De la survie. Et comme tu t'en doutes c'est à cause de lui que je fume. Que je me détruis volontairement la santé. J'essaye d'abréger mes souffrances, tu comprends ? C'est débile, limite enfantin. Mais j'aime bien. C'est pour ça que je ne suis pas prof. C'est pour ça que je ne fonde pas de famille. Il faut être stable pour pouvoir faire toutes ces choses. Tu comprends ? Il faut être capable. Et je ne le suis pas...
C'est aussi pour ça que je travaille si dur. C'est pour lui. Pour lui prouver ma valeur. Essayer vainement de m'élever au même rang que vous, les Sangs-Purs. C'est illusoire. Question de sang, si je puis dire. mais j'essaye. Très fort. Tu sais ?


Sur ces mots tu arrêtes ton histoire, comme si tout se résumait à ça. Car finalement, c'est le cas. Tu n'es qu'une ombre du passé, une coquille vide. Celui qui survis, à travers un récit. Aussi triste que toi. Aussi sombre que ta destinée. Et aussi profond que ton âme elle-même.
Les larmes se sont arrêtées progressivement, comme si tout était sorti. Tout s'est vidé. Et maintenant, tu vas pouvoir remplir, à nouveau.
Tu aimerais lui dire que tu le considères comme ton propre fils, et que d'une certaine manière tu es déjà parent. Mais ça va le gêner encore plus. Déjà que ton histoire, que tu as débité sans te soucier de sa réaction, risque de le plonger dans un profond malaise. Seulement il voulait savoir. Il est comme toi. Alors tu as satisfait sa demande. Comme un enfant capricieux à qui l'on passe tout, pour être tranquille après. Bien que cette tranquillité n'arrivera jamais. Tu lui fais plaisir. Du moins tu espères. Tu relèves la tête en sa direction. Et va à la fenêtre. Tant pis pour ta promesse.

- M'en veut pas, Yori. J'en ai besoin de celle-là.

Une cigarette.
Un battement de cœur.
Un soulagement. Comme avant.
Quelle idée débile de te faire arrêter.
Quelle idée débile d'en faire une promesse.
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Yori Hayashi
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L’ambiance devenue pesante t’étreint, t’étouffe. Elle t’empêche de remettre tes idées en place, de retrouver un équilibre. Tu as paniqué, en voyant Kuro dans cet état et maintenant tu paniques à l’idée de ne pas avoir su te contrôler. Le malaise qui se trouve en toi monte d’un cran, tandis que tu attends sa prochaine réaction. Tu ne sais pas à quoi t’attendre et, honnêtement, tu aimerais juste que tout s’arrête et recommences comme avant. Faire quelques tours en arrière, comme si la vie était un retourneur de temps.
Ce serait bien utile un retourneur de temps.

Vos regards se croisent à nouveau et tu te sens comme pris au piège. Comme un animal figé par la lumière des flammes et par la peur qu’elles inspirent. Toi, ce sont les larmes perlant aux yeux de Kuro qui te brûlent plus surement que du feu. Tu aimerais détourner le regard, mais tu ne le fais pas. Tu n’y parviens pas. Tu vois le corps de Kuro se détendre et tu as l’impression que ta pression à toi vient encore d’augmenter. T’essaies vainement de ranger ton esprit pour te donner une conduite à tenir.

Il te dit apprécier ton attention et tu ne peux pas t’empêcher de te questionner sur la véracité de ses mots. Tente-t-il juste de rattraper la situation, comme tu l’as fait ? De te protéger ? Tu te prends la tête pour rien. S’il s’est détendu, comme tu l’as remarqué, c’est qu’il doit être sincère. Et puis, tu comprends que ce n’est pas tant sa phrase qui t’a perturbé. C’est ton prénom qu’il vient de prononcer, pour la première fois. Alors ta tension redescend. Peut-être un peu trop brusquement. Mais au moins, t’as l’espoir que les choses redeviennent ce qu’elles étaient. Qu’elles aient évoluées, même. Et pas de la manière désastreuse dont elles ont menacé d’être, l’espace de quelques minutes.

Tu ne te sens pas soulagé pour autant. Tu as fait une erreur que tu as du mal à assumer.
Kuro revient vers toi, la tête baissée. Il s’excuse alors que c’est toi qui dois être désolé. Tu l’es, sincèrement. Tu ne lui as même pas dis. Tu ne le dis jamais. C’est comme si t’étais incapable de dire les choses qui importent. Il t’explique que le sujet et sensible et le pire c’est que tu le savais déjà. Tu t’en doutais, du moins. De la même façon que ton sujet sensible concerne tes parents et les sentiments. Vous faites un parallèle, avec vos histoires personnelles.

Tu t’en veux, parce que tu as délibérément utilisé un sujet en sachant qu’il pouvait le blesser. Ton amertume a fait une nouvelle victime. Sans que ce soit volontaire, cette fois. C’est pire que quand tu le fais avec une raison.
C’est pire parce que c’est Kuro. Surement.  

Tu es à court de mot. C’est rare, mais visiblement tout arrive dans cette étrange situation que vous avez créée. Ce n’est pas plus mal, car celui qui pourrait être ton père de substitution parle pour toi. Il te conte son histoire. Alors tu l’écoutes, avec un silence religieux. C’est d’ailleurs une religion à laquelle tu accepterais d’adhérer. Bien loin des morales et des bons principes. Juste le mythe d’un homme qui avait tout pour être heureux et qui a tout perdu.

Tu comprends ce qui fait votre différence, parmi vos ressemblances. Toi tu n’as jamais rien eu. Rien de ce que tu voulais, en tout cas. C’est bien pire de se voir offrir quelque chose, de prendre le temps de s’y attacher, puis de se le faire enlever. Brusquement. Tu ne veux pas imaginer ce que ça doit être. C’est bien pour ça que tu crains l’amour : tu ne serais surement pas capable de te relever, si ça t’arriver. Alors tu découvres aussi, que malgré tous ces témoignages de faiblesse dont fait preuve Kuro, il s’avère être la personne la plus forte que tu connaisses. Ne serait-ce que parce qu’il se tient toujours debout.

Ecouter ses confessions, racontées comme un récit, t’ont rapporté un certain calme. Ne pas voir son visage t’y as aidé, certainement. Ça te permet de prendre du recul sur l’histoire. Ne pas te sentir trop proche des émotions de l’infirmier.
Tu laisses néanmoins le silence s’installer, quelques instants. Le temps de marquer la fin de l’histoire. De te donner le temps d’être prêt à parler de nouveau. Tu veux rebondir sur ses dernières réflexions. Sur la valeur des sorciers, en fonction de leur sang.

« Je ne pense pas que les sangs-purs soient réellement meilleurs que les autres sorciers. A moins que tu ne parles de puissance. Mais même pour ça… je ne sais pas. Ça joue peut-être. Peut-être pas. Qu’importe. La puissance est-elle si importante, Kuro ? C’est peut-être ironique venant de moi, mais je ne suis pas stupide. Je sais que j’accorde de l’importance aux mauvaises choses et je pense avoir un certain regard sur les défauts de l’humanité. Le sang qui coule dans nos veines ne doit pas avoir d’impact sur ce que l’on est. Et on a tous des choses dans lesquels on est bon et d’autres où on a des lacunes. Notre monde serait plat sans ces différences. »

Tu songes que ton monde est déjà plat. Malgré les différences. Mais c’est seulement parce que tu ne te satisfais jamais de rien.

Il sort une nouvelle cigarette et se dirige vers la fenêtre. Tu ne lui fais pas de remarque, cette fois. Tu l’as fait prisonnier de ses émotions, alors tu te dois de lui céder cette échappatoire. Comment pourrais-tu lui en vouloir alors qu’il utilise de nouveau ton prénom ? T’es pas encore habitué. Ça te perturbe, mais tu y prends rapidement goût. Donc tu le laisses tirer les premières bouffées de sa compensation, avant de reprendre la parole.

« Est-ce que tu te sens mieux ? »

De lâcher enfin tout ça. De laisser ta tristesse s’exprimer. D’évacuer ce que tu as toujours gardé.
Tu ne précises rien de tout ça ; tu supposes qu’il comprendra. Parce qu’il paraît que c’est l’un des seuls remèdes aux malheurs : en parler. Dire tout ce qu’on a sur le cœur. Mettre des mots sur ce qu’on ressent. Tu ne sais pas faire ça, toi non plus. Tu gardes tout. Tu encaisses. Ou plutôt, tu crois que tu encaisses, alors qu’en réalité tu ne fais qu’emmagasiner des choses qui exploseront tôt ou tard. Seulement, tu espères que ce seras le plus tard possible.

« Je ne sais pas ce qu’il en est des autres familles de sang pur, Kuro. Mais la mienne n’a gardé sa pureté que parce que mes parents – et, je suppose, leurs parents avant eux – méprise les non-mages au point de refuser de se mêler à eux. Et ce, malgré les idéaux de la famille, qui semblent pourtant être la seule chose à avoir de l’importance pour eux. Je ne vois pas en quoi ça pourrait nous donner plus de valeurs qu’aux autres. »

C’est une de tes erreurs, Yori. Tu as beau renier ta famille. Te considérer comme différent d’eux. Refuser d’être assimilé à eux. Toi, tu ne cesses jamais de faire le lien entre vous. De te considérer comme une de leurs erreurs. Tu te comptes dans le lot.
Tu accordes surement trop d’importance à ce qu’à dit Kuro, mais tu ne peux pas. Tu ne peux pas laisser la personne qui a certainement le plus de valeur à tes yeux se dénigrer pour une simple histoire de sang. Parce qu’un sang pur a réduit son cœur en miette. Tu en es un, toi aussi. Pourtant t’as passé ta vie à te faire marcher dessus par d’autres sangs-pur. Par ton propre sang.
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@Yori Hayashi
- C'est amusant. Moi qui pensais que les Sangs-Purs avaient évolué. On dirait bien que je me suis trompé.

Encore une fois. Tu ne voulais plus parler de ce sujet, tu savais qu'il blesserait Hayashi. C'était un peu ta façon à toi de le préserver. S'il ne voulait pas s'exprimer, alors tu respectais ce choix. Tu ne voulais pas qu'il souffre. Il était venu avec une bonne intention, celle de te faire sourire. Ca avait tourné au carnage. Comme d'habitude. Il est des choses qui ne changeront jamais. Et vos entrevues semblent vouées à déclencher des cataclysmes. C'est inévitable. Alors qu'est-ce que tu pouvais bien faire maintenant ? Lui déballer des inepties ? Parler des fleurs, du soleil ? Du fait qu'on ne choisit pas sa famille, mais que les amis peuvent compenser ? Que toi tu seras là pour lui s'il a besoin ? Que tu prendras toujours soin de lui ? Et s'il n'en voulait pas ? De tout ça. De ton aide. De ta fierté. De ton réconfort. Comment lui dire qu'il peut se confier. Qu'il peut te faire confiance. Que tu as fait un pas vers lui. Toi qui n'en fait jamais. Ou si peu. C'était gênant. Bizarre.

« Est-ce que tu te sens mieux ? »

Cette phrase résonnait dans ta tête. De l'inquiétude. Les rôles s'inversaient et tu trouvais ça étrange. Depuis quand Hayashi prenait-il soin de toi ? Et pourquoi ? Non. Pas vraiment. Enfin pas comme ça. On dit que pour aller mieux il faut en parler. Toi qui n'a jamais parlé. Est-ce que tu te sens mieux ? Concrètement ? Profondément ? Non. Pour toi, c'était un mélange amer de doutes, de tristesse et de regrets. le tout saupoudré d'un peu de joie, de souvenirs. La mélancolie. Ta pire ennemie. Et pourtant. Celle qui reste toujours à tes côtés. Le soulagement avait été aussi éphémère que la fumée de ta cigarette. Celle dont tu te délectais tant. Adieu la protection. Adieu la fumée. Adieu la promesse. Le décevais-tu en ne respectant pas ton engagement ? Était-il déçu de toi ? De la personne que tu es ? Celle que tu étais ? Avant… Tu te sentais soulagé. Un peu. Mais si peu. C'était si infime par rapport à la bombe que tu avais lancé. Ta vie en fait. Tu avais exposé ta vie, ton malheur, ton mal-être à Hayashi. Devant ses yeux. Tu lui avais montré ta faiblesse. Et tu avais tenté de relativiser, de rendre ta parole sage. Mais qu'en était-il réellement ? C'était juste ton histoire personnelle. Que tu avais déclamé un peu comme un monologue théâtral. Avec personne pour te donner la réplique. Tu venais de lui donner les armes pour te tuer. Les mots pour te blesser. C'était comme si tu avais tenu un panneau avec écrit en grand dessus "Poignarde-moi. Réduis-moi en poussière". Quelle idée. Il te parle de famille, du sang... Et tu comprends que tu as atteint son point faible. Tu le savais, un peu. Mais il te rend les armes. Pas toutes, tu n'as pas les tenants et aboutissants le concernant. Mais tu sais. Tu le sens. Et depuis le temps, tu commences à le connaître, lui aussi.
Tu éclaircis un peu ton visage, relevant les yeux. Les mains devant la bouche. Tu le fixes, presque sombrement. On dirait que tu es en colère, alors que non. Pas du tout. Mais as-tu bien fait ? Dévoiler tout ça, là. Comme ça. Sans filtre. Si peu.

- Je crois Hayashi... Je crois que j'aurais aimé avoir un fils comme toi. Enfin non. J'en suis sûr.

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Yori Hayashi
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Tu as un sourire amer. Oui Kuro, on croirait que les sangs purs ne savent pas évoluer. Qu'ils restent coincés dans leurs idées. Leur intolérance et leur stupide condescendance. Ce n'est pas le cas de tous, tu y crois. Tu l'espère vraiment. De la même façon que certains sang-mêlés, peut-être même des nés-moldus, partagent cette mentalité. Tu penses à ton idiot de cousin, qui se donne la prestance d'un roi. Qui suit bêtement les valeurs familiales, comme s'il avait été programmé.
Finalement, tu dois remercier tes parents. S'ils t'avaient aimés, s'ils t'avaient enseignés avec bienveillance, tu aurais pu devenir comme lui. C'est ton malheur qui t'as fait douter d'eux. Qui t'as rendu rebelle.

Vous n'en parlez pas plus, c'est tant mieux. Tu sais qu'il n'insistera pas pour en savoir plus ; pour t'obliger à en parler. Pas comme toi, qui a la sensation ne l'avoir poussé dans ses retranchements pour qu'il en vienne à te conter son histoire. T’oses penser que c'est une preuve de confiance aussi, de la même façon que tu te confie à lui quand tu laisses échapper quelques informations sur ta vie. Il en sait déjà plus que les autres. Tu n'évoque que rarement tes parents et ta famille. Tu ne parles jamais de ton enfance, de tes ressentis. Comme s'il s'agissait de secrets.

Tu parles beaucoup, sans jamais dire ce que tu penses vraiment, ce qui est réellement important. Tu as du mal à accepter certains concepts psychologiques. On dit que parler permet de lâcher ce qu'on a sur le cœur. Que mettre des mots sur nos émotions permet d'évacuer et de lâcher ces émotions. Mais toi tu as la crainte de les rendre encore plus réelles.

Il n'y a jamais eu autant de silence entre vous que durant cette  entrevue. Comme si chaque mot était rigoureusement pesé avant d'être prononcé. Vous êtes semblables à deux bêtes blessées, craignant d'être plus en danger encore si elles se laissent approcher. Vous n'êtes pas prêt à vous laisser apprivoiser, pourtant vous essayez.
Kuro regrette peut-être de t'avoir raconté tout ça. Peut-être craint-il les répercussions que cela pourrait avoir. C'est compréhensible. C'est comme s'il t'avais donné l'arme pour le poignarder. Mais pour l'heure, vous les avez tous les deux déposés, les armes. Vous avez laissé tomber les masques.

Puis il y a cette phrase. Tu en devines la fin avant que Kuro ne la prononce, mais tu as envie de te tromper. Tu as envie de l’entendre, en même temps. Tu ne sais plus où tu en es. Tu sais juste que la bombe est lâchée. Maintenant, tu as l’impression d’entendre les battements de ton cœur, de le sentir pulser à travers tout ton être. Tu détournes le regard, pour de vrai cette fois. Tu ne te sens pas capable de soutenir le sien. Pas si tu veux rester maître de tes émotions. Autant que possible, au moins.

« Crois-moi, Kuro. Tu souris, tristement, le visage baissé. Tu as suffisamment de soucis pour pas avoir envie de te rajouter ça. »

Tu laisses échapper un rire. Un unique son. Tu lèves les yeux rapidement, dans une veine tentative de porter ton masque, puis tu te lèves de ta chaise.

« Il se fait tard, je vais te laisser. »

Tu fuis, ni plus, ni moins. C’est ce que tu sais faire de mieux, quand tu y penses. Attaquer ou fuir. Tu ne veux pas attaquer. Pas Kuro. T’en as fait assez, aujourd’hui. Bien assez.

Ton esprit s’agite au fur et à mesure de tes pas vers la sortie.
Un fils. Tu ne peux pas t’empêcher de penser à toutes les ressemblances que vous vous êtes trouvé. Comme si vous pouviez vraiment être parents. Comme si… non. Il a changé parce que l’amour de sa vie l’a brisé. Un mage noir. Un sang pur. Comme toi. Et il te confie son cœur. Tu pourrais être celui qui le brisera, une fois de plus. Une fois de trop. Tu sens tes membres commencer à trembler quand tu arrives devant la porte de l’infirmerie. Tu t’y arrête. Tu reste face à elle, la tête penchée, les yeux fixés sur la poignée.

« Ma vie aurait été bien différente si tu avais été mon père, tu dis, tout bas. Ça m’aurait plu. »

Tu as les larmes aux yeux. Tu as envie de rester. Tu as envie de partir. Loin.
Tu ne sais plus.
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Tu le vois se lever. Tenter vainement de ne pas te regarder, tenter de cacher son sourire, ou ses larmes. Tu ne sais pas, tu préfères ne pas le forcer. Ni à parler, ni à te regarder. Tu es trop laid pour ça. Toi qui a confié ta vie. A un gamin. Et qui en prime... Lui annonce que tu aurais aimé l'avoir pour fils. T'es débile, Kuro. C'était enfantin, innocent, sincère. Mais débile. Comme toujours. C'est bien de dire les choses, comme elles viennent. Mais les conséquences ? N'avais-tu pas causé plus de dommages ? N'avais-tu pas brisé, encore, une chose en pleine croissance ? N'avais-tu pas tout foiré. Encore. Dois-tu le rattraper, le laisser partir. Continuer cette journée comme s'il n'était jamais venu. Comme si vous n'aviez pas eu cette discussion. Comme si finalement, il avait eu raison. Comme si tu étais bien le zombie dont il parlait. Tu ressens d'un coup, d'un seul, beaucoup de fatigue. Beaucoup de peine. Pour parler, pour bouger, pour accepter. Comment faire pour te relever. C'est un échec. Cuisant. Brûlant. Douloureux. C'était comme te regarder dans un miroir, qui aurait remonté le temps. Les grandes espérances de Kuro. Réussir à tout prix. Foirer inlassablement. Fatalement. C'est inévitable. Quel projet de vie fabuleux.

Tu le regardes partir, du coin de l’œil. Tu vois qu'il se lève. Et c'est là presque un nouvel instant de panique. A quel point as-tu merdé ? Il part. Encore. Lui aussi. Ils partent tous. Toujours. C'est un cycle infernal. Tout le monde t'abandonne. Toujours. Et cette fois n'y fait pas exception. Lui non plus. Une partie de toi semble crier de le rattraper. L'autre de le laisser partir, tout simplement. A quoi bon ? Ca ne sert à rien. Il part.
Tu gardes tes mains à ta bouche. Tu reprends un air sombre. Presque grave. Comme si, tu réalisais. La tension est tellement montée qu'elle ne semble pas vouloir redescendre. C'était une conversation à cœur ouvert. Un peu trop. Tu n'avais pas à le faire. Tu ne devais pas le faire. Mais Hayashi. Il te rappelle tout le bon qu'il reste en toi. De bien des manières c'était insoutenable, presque insupportable. Particulièrement triste. Extrêmement personnel. Trop. Mais tu as ouvert un peu les vannes. Trop. Tu as accepté d'avoir confiance en quelqu'un. Mais ça t'a fait du bien, un peu. Finalement, c'était agréable. Tu n'oses pas l'admettre, et peut-être ne le feras-tu jamais.

« ... Ça m’aurait plu. »

- ... Attends.

Reste. Ne pars pas.Tu te lèves, difficilement. On dirait un vieux monsieur, presque invalide. Qui souffre de se lever et marcher. C'est moche. Tu arrives, difficilement à ton bureau, presque titubant. Tu vas t'effondrer à n'importe quel moment. Tu prends appuies sur son angle, et ta main glisse. Elle est si moite. Même elle, pleure la situation. Alors tu te tiens, avec tes deux bras comme appuis, la tête baissée. Prenant une grande inspiration. Tu espères vraiment qu'il ne se retournera pas, qu'il restera face à cette porte. Celle qui va vous séparer. Jusqu'à la prochaine fois. Tu te dis que d'une certaine manière. Tu lui permets de ne pas aller mal. En le laissant partir. Tu ne lui offres pas de liberté, mais tu lui laisses le choix.

- Yori... Non rien, oublie ça.

Tu aimerais lui dire qu'il peut rester. Qu'il saura toujours où te trouver. Que tu veilles sur lui. Qu'il peut se sentir en sécurité, ou protéger ici. Mais tu ne dis rien. Moins d'ultimatums. Moins de faiblesse. Moins d'émotions. Moins d'échecs. Tu aimerais le prendre dans tes bras. Comme une accolade, paternelle. Mais tu ne peux pas. Tu ne dois pas. Et puis, qu'est-ce que tu y connais à la paternité ? Hein, Kuro. Comment tu peux souhaiter avoir un fils, alors que tu n'as ni l'étoffe, ni le courage d'un père.
Tu attrapes la feuille. Celle sur laquelle tu n'as pas écrit grand chose. Comme d'habitude lorsqu'il s'agit de Hayashi. Les ordonnances, ou notes de visites sont souvent peu remplies. Parfois-même vierges. Celle-la est un peu gondolée, les larmes ont coulé dessus. Au début. Les premières. Ou les dernières. Tu ne sais plus vraiment. Tu as littéralement perdu toute notion du temps. C'est pourquoi il n'y a pas d'heure de sortie d'indiquée. Lui qui initialement voulait simplement t'embêter et sécher les cours, aura finalement fait bien pire que ça. Le temps passe lentement, puis très vite. Et c'est comme relire une cassette, en version ralentie, puis accélérée. Pour s'intéresser aux moments importants. Alors tu ranges la feuille dans son dossier. Rempli d'autres feuilles, presque toutes blanches, comme celle-ci. Tu n'oses même pas tourner la tête. De peur de ne plus le voir. Ou de le voir. Figé. Incapable de bouger. Tu ne sais pas.
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Tu avais pris ta décision, tu pensais partir pour de bon. Tu avais déjà trop traîné, devant cette porte toujours fermée. Mais la voix de Kuro se fait entendre à nouveau et tu n’ose plus avancer.

Attend.
C'est ce que tu fais. Tu es comme figé. Tes doigts se crispent sur la poignée, tandis que ton souffle s'est coupé. C'est encore plus efficace que s'il t'avait lancé un petrificus totalus.
Tu attends. Quoi ? Tu ne sais pas. Rien, sûrement. Rien ne vient. Car Kuro hésite à nouveau. Encore. Comme toi. Tu as entendu son appel, pourtant. La demande muette de rester ici. À moins que tu ne te plantes sur ton interprétation, mais tu reconnais bien l'hésitation. Dire de laisser tomber, dans l'espoir d'oublier.

Vous êtes pareil, au final. À ne pas oser faire ce que vous souhaitez. Son appel d’entrave dans ta volonté de fuir, pourtant il te laisse libre. C'est comme pour te montrer que tu n'es pas enfermé. Que tu n'es obligé à rien. Seulement ce n'est pas tant d’entrave que tu crains. C'est l'attachement que tu fais. Et t'as l'impression que c'est trop tard pour Kuro. Parce que t'as déjà cet envie inlassable de te rendre dans cette infirmerie, dans le seul but de le voir. Parce que tu sens déjà que tu vas le regretter si tu pars.

Alors tu hésites. Encore. Toujours.

Tu te demandes ce qui le blesserait le plus. Si tu abandonne maintenant ou si tu prends le risque d'avancer dans cette relation que tu n'es pas certain d'assumer.
Qu'est-ce qui te blesserait le plus, toi ?

Tu ouvres finalement la porte. Face à toi, c'est le néant qui se dessine. Avancer, c'est dire au revoir à tes autres possibilités. C'est abandonner ta chance de goûter à un amour paternel. À ce que tu n'as jamais connu.
C'est comme abandonner Kuro, qui est déjà au bout du rouleau. Tu es pris de panique et la réponse à ta question se fait dans ton esprit : c'est partir qui te fera le plus souffrir.

« J'ai pas envie, Kuro. »

De résister. D'être un peu plus fort.
De te décevoir.
De succomber. De prendre le risque. De souffrir un peu plus. Toutes tes pensées se contredisent.

« Ne m'en veut pas. »

Pour être comme ça.
Ne m'en veut pas si ça se fini mal. Si je te donne des faux espoirs. Si je fais preuve de faiblesse.

Et finalement tu cèdes. C'est comme dans un rêve. Tu as l'impression de ne plus vraiment te contrôler, d'être simplement déconnecté.
Tu referme la porte, sans l'avoir franchi. Tu fais demi tour, lui fait face à nouveau. Il ne te regarde pas, ce qui n'est pas plus mal. La moindre stimulation pourrait te faire sortir de cet état de transe qui lui seul te fait avancer. Et il a l'air aussi faible que ce que tu te sens toi-même, ainsi appuyé à son bureau.

Tu le rejoins, doucement. Instinctivement. Ses mains se sont intéressés à une feuille entre temps, qu'il vient de ranger. Tu ne te poses pas de question, tu profites juste qu'il ne soit plus agrippé à cette table pour prendre ses poignets entre tes doigts avant qu'il ne cherche à se tenir à nouveau.

« Tu n'as pas besoin de ça. T’es quand même pas un vieux croulant. »

Tu es toujours aussi réconfortant dans tes paroles, mais ça t'aide de te concentrer sur ce que tu dis, parce que tu n'as pas idée de ce que tu es en train de faire. Votre proximité n'a rien d’habituel, mais là, face à lui, tu l'entoure finalement de tes bras. C'est troublant et tu n'ose même pas le serrer contre toi. C'est maladroit. Un peu bancal. C'est le mieux dont tu te sens capable.

Ça te soulage, malgré tout, mais tu crains sa réaction, donc tu mets fin à ce contact aussi vite que tu l'as initié. Le regard un peu bas, honteux.

« Pourquoi est-ce qu'on se complique la vie à ce point ? »

Tu parles davantage pour toi. Comme une prise de conscience.
Vous arrivez à vous rendre vous-même malheureux, tous les deux.
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La porte se referme. Et tu comprends. Il est parti. Tu restes figé, face au bureau. Il y a eu tant de temps entre l'ouverture de la porte et sa fermeture. Quelques mots, une invitation à rester. Du silence, beaucoup, encore. Une hésitation, certainement. Un espoir, et une déception. Puis un son, soudain. Le clappement de la porte, la serrure qui s'encastre dans son réceptacle. Et finalement, encore plus de silence. Une latence. Comme un arrêt sur image. Tu n'as rien vu, tu ne l'as même pas regardé. C'est comme si tu lui avais hurlé "Pars loin de moi". Une larme au creux de l’œil, sans doute la dernière.

« J'ai pas envie, Kuro. »

Tu relèves la tête, face à la fenêtre. Il est resté, finalement. Tu es soulagé et honteux. Plaisir coupable d'une relation interdite. Est-ce bien raisonnable ? Tu viens d'inciter un élève à ne pas retourner en cours, pour ton plaisir personnel. Pour ta propre compagnie, pour combler ta solitude. Pour t'aider dans ton mal-être. S'il y en a bien un qui doit en vouloir à l'autre, c'est Yori. Peut-être viens-tu, inconsciemment de le culpabiliser de t'abandonner. Peut-être que tu as transmis toutes tes craintes par cette simple requête, cette invitation à rester. C'était maladroit, et si sincère. Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi d'un coup ? Toi qui faisait fuir tout le monde, tout le temps. Tu demandais à quelqu'un de rester. C'était inapproprié.

- Pardon je ne voulais pas te forcer...

Si seulement tu avais le courage de finir tes phrases. Tu lui dirais que tu t'en veux de le faire rester, que tu te sens coupable. Que tu ne voulais pas le forcer à rester. Qu'au fond, il est bien le plus libre de vous deux. Que tu es désolé, pour avoir dépassé le cadre de votre relation. Que tu n'avais pas à te confier. Ni à lui raconter ton passé. Ni ta vie, actuelle. Ni tes pensées, ou tes avis politiques... Que tu n'avais pas à prétendre au titre de père de substitut, ni à aucun autre rôle que le tien. Celui d'infirmier. Celui d'un adulte accompagnateur, aidant les malades, aidant les blessés. Un responsable, en somme. Tes épaules s'affaissent, devant tant de faiblesse. Tu crains de rechuter, de devoir t'accrocher à nouveau. Au bureau, à la raison.
Il est resté et plus que ça, il vient te soutenir, physiquement cette fois. C'est bien la première fois qu'un élève te soutient. Physiquement. Que le déchet que tu es, refait surface. Et que tu es visible. Par celui qui, à présent, semble être la personne la plus importante pour toi. Tu as honte. Comment pourrait-il être la personne la plus importante. Ce n'est qu'un élève. Et il ne peut pas le remplacer... Même s'il n'est plus là. Tu as beau le savoir, il restera toujours pour toi la personne la plus importante. Seulement, il n'est pas là. Yori, lui, l'est. Une brève accolade. C'est si maladroit. Si innocent. Enfantin. ça te plait, beaucoup. Et tu ne devrais pas. Ça ne devrait pas. Il pourrait vous arriver bien des maux, si cela venait à se savoir. Yori met fin à cette dernière, tout aussi spontanément qu'il l'avait entamée. Tu souris. un apaisement.

- Je ne suis plus tout jeune tu sais. Je passe du stade de zombie à celui de vieux croulant.
L'évolution est... Positive j'imagine ?


Tu rigoles un instant, te redressant fièrement devant Yori. C'est grâce à lui. Alors la main sur son épaule, tu le vois prendre un air plus grave, comme s'il réalisait bien des choses. Peut-être qu'il n'aime pas ce qu'il réalise. Il a la tête baissé, presque honteux... Mais tu as apprécié ce contact. C'était calme, tendre.

« Pourquoi est-ce qu'on se complique la vie à ce point ? »

- Honnêtement, Yori, je ne sais pas. Si je peux être transparent avec toi...
Je dois admettre que sur bien des points, tu me rappelles moi à ton âge.


Et c'est pour ça que c'est aussi compliqué entre vous. Car le miroir temporel qui sépare vous reflète aussi. Il vous montre vos faiblesses, votre passé, votre futur. Tout à la fois. C'est étrange. Et dérangeant. Et c'est peut-être ce malaise qui est provoqué, ce sentiment improbable face à une chose si inhabituelle... C'est peut-être tout ça qui rend les choses si compliquées. Tu ne veux pas lui compliquer la vie, il semble déjà si tourmenté. Ça te blesse. Profondément. Tu le regardes, relevant sa tête, avec ton autre main. Tu le regardes dans les yeux.

- Relève la tête veux-tu. N'aies pas honte. Pas ici, pas avec moi...
Disons que nous sommes deux incapables en terme de relations humaines ? Ça te va ?


Dans d'autres circonstances, ton geste paraîtrait annonciateur de bien belles choses. Seulement il n'en est rien, c'est juste un geste. Simple. Spontané. Enfantin. Peut-être même parental.
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T’as craqué et finalement, ce sont ses bras que tu as trouvé. C’est bref, maladroit, mais suffisant à ton sens. Tu n’es pas tellement habitué à ce genre de contact. Tactile sans vraiment l’être. Tu n’as que faire des contacts physiques tant qu’ils n’ont pas de signification particulière à tes yeux. Tant que la personne qui te fait face n’est pas aussi importante pour toi.
Kuro ne t’a pas repoussé, mais sa dernière phrase te reste en tête. Ne pas vouloir te forcer. A quoi ? A rester ? A se laisser aller ? C’est comme s’il n’avait aucune idée de ce qu’il représente pour toi. Et tu songes que c’est peut-être le cas. Parce que Kuro est comme ça. Qu’il doute et qu’il ne se prend jamais en considération. Alors que sa simple présence est une bouffée d’oxygène pour toi.

Un sourire. Visage apaisé. T’as finalement réussi à faire pencher la balance de l’autre côté. A vous faire retrouver un peu de sérénité. Si Kuro se met à plaisanter, c’est que t’as tout gagné.

« Disons que c’est un bon début, même si un vieux croulant n’a pas nécessairement tes cernes, honnêtement. »

Ça te fait du bien de le voir rire. Ça rétablit un peu l’ambiance initiale.
Malgré ton expression plus sérieuse, tu te sens apaisé. Tu acceptes plus facilement ses bonnes paroles et tu te dis que, finalement, c’est assez simple de s’abandonner à certaines relations. De faire des exceptions. Tu te permets de considérer cet homme comme le père que tu n’as pas réellement eu, même si c’est encore compliqué. Même si tout vos problèmes ne peuvent pas se régler d’un simple claquement de doigt.

Une main t’oblige à relever ta tête et à croiser son regard à nouveau. Les paroles s’accordent au geste, réconfortantes et rassurantes. C’est assez étrange pour toi qui n’a pas été habitué à ce genre de contact. Pourtant, tu le sais, que c’est une chose qu’un père devrait faire avec son enfant. Que n’importe quelle personne capable d’aimer devrait faire avec l’objet de son affection. Et ça te rappelle à quel point toi t’as toujours été incapable face à la détresse des autres.
Alors tu souris à ton tour. Tu ris, même. A l’écoute de sa phrase. Parce qu’il n’y a surement rien de plus vrai que sa réponse.

« Clairement, oui. Dommage qu’il n’y ait pas de cours sur le sujet, ça nous aurait été utile. Ou tant mieux, ça m’évite de voir mes résultats baisser. »

Tu serais mauvais dans la pratique, c’est une certitude. Tu y es déjà, mû par ton incapacité à prendre soin de tes relations.

« On est incapable à deux, au moins. C’est surement mieux qu’être seul. »

Ironique pour tes tendances solitaires. Mais t’as toujours eu le besoin de compenser ta sensation de solide par la présence des autres.
T’as jamais été seul, pourtant. Il existe des personnes qui ne t’ont jamais lâché, malgré le temps et tes humeurs. Kazami. Sae. Kuro. Et il t’a fallu que ce soit Tetsuya qui te le fasse remarquer pour que tu le réalise. La vérité, c’est que t’as juste préféré rester dans le déni, depuis toujours.

Tu te recules un peu. Regarde à nouveau l’infirmier. Un sourire léger toujours existant sur tes lèvres. Tu ne veux pas rompre votre contact trop rapidement, pour ne pas donner l’impression d’un rejet. Parce que ce n’en est pas un. Simplement, toutes les bonnes choses doivent trouver une fin, à un moment ou un autre.

« Et si on se quittait sur une note positive, pour une fois ? »

Ça vous changerait de d’habitude, pour une fois.
T’aimerais bien rester plus longtemps. Encore un peu. Mais il est vrai qu’il se fait tard et tu as déjà beaucoup traîné. T’es déjà heureux d’avoir choisi de faire demi-tour. De ne pas être parti sans détour.
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Un geste affectueux et de nouveau de la distance. Un brin de sourire, quelques phrases mignonnes et voilà. C'était ainsi que s'achèverait votre entrevue de l'enfer. Vous étiez passés, tous deux, par tant d'émotions. Et là, c'était fini. C'était comme un mauvais film qui se termine sur un moment de suspens, et qui nous fait attendre la suite. Ici, pas de suspens, juste une maladresse contagieuse. Ce moment où l'on se dit qu'il est impossible qu'une histoire se termine ainsi. Seulement c'est bien le cas. La fin. Sur une belle note positive, l'alliance de deux générations reliées par une incapacité commune : celle de communiquer. Efficacement, simplement. Vous compliquiez toujours tout.

« Disons que c’est un bon début, même si un vieux croulant n’a pas nécessairement tes cernes, honnêtement. »

Toi un vieux croulant, croulant sous l'âge et la fatigue. C'est une bien belle image qu'a ce petit de toi, Kuro. Sait-il que c'est à cause de ce genre de rencontre que tu ne dors plus ? A cause de lui, de votre passé, de tout ce que tu viens de raconter à Yori. Se rend-il compte que tu ne peux plus dormir sans faire usage de médicaments, de sortilèges, de potions, ou même d'alcool ? Et toi, est-ce que tu te rends compte qu'il est temps que ça change ? Car c'est bien là, la volonté profonde du petit, il te dit qu'il est temps. Que tu lâches prise, que tu te libères, que tu dormes. En as-tu vraiment envie ? Est-ce que, finalement, toi qui te plains tant de ta situation... Est-ce que tu ne l'aimes pas un peu, tout de même ? Tu essayes de ne pas t'analyser, tu fais ça très mal et souvent, les décisions que tu prends à la suite de ça sont catastrophiques. Passe à autre chose Kuro.

- Justement, à ce sujet. Tout va bien en cours ? Pas de problèmes à me notifier, que je sache si je dois ressortir ton dossier médical ou non...

Si seulement tu avais le courage de dire ce que tu penses réellement. Tu lui dirais que tu ne veux pas qu'il fasse de bêtises, qu'il faut qu'il travaille pour avoir un bel avenir. Mais ça, c'est le rôle de ses parents, pas le tien. Ce n'est pas à toi de lui dire quoi faire, quand le faire et surtout comment le faire. Il reste un élève, ton patient favori, c'est certain. Mais votre relation est déjà outrageusement non-conforme au règlement. Tu regardes l'horloge au mur, il se fait si tard. Vous avez beaucoup trop traîné. Peut-être même as-tu loupé des malades.

« Et si on se quittait sur une note positive, pour une fois ? »

Tu rigoles un instant, Vous avez pensé à la même chose. Il est temps pour vous de vous quitter. Lui doit retourner en cours, et toi à ton inventaire. Il ne se fera pas seul et Yori verra sa moyenne chuter s'il continue de ne pas venir.

- Bonne idée, je ne peux pas te servir d'excuse indéfiniment. Va bosser un peu, ou je sais pas moi... Va embêter quelqu'un d'autre !

Tu lui fais un clin d'oeil, lui souris gentiment. Tu n'as pas de confiserie à lui proposer, ni de peluche. Alors tu t'éloignes simplement de lui, rendant à votre espace vital toute sa valeur. De la distance. De l'éthique, Kuro, de l'éthique. Tu te rassieds à ton bureau, prenant le calepin où tu avais débuté ton inventaire. Tu retournes auprès des étagères, ouvrant en grand les rideaux blancs qui entouraient le lit sur lequel vous vous étiez installés. La lumière semble enfin reprendre sa place dans la pièce et dans l'espace. Tu t'allumes une cigarette, et fronce les sourcils en commençant tes comptes.

- Sur ce, va-t'en. Aller oust ! Pars et laisse-moi travailler un peu, feignasse !
© PHARAOH LEAP CREATES
Yori Hayashi
High hopes ft Kuro  190204091233391372
Citation : All is lost again but i'm not giving up
Age : 19 (16 mars)
Orochi
Orochi
Yori Hayashi
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Yori Hayashi


High hopes
« Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent. » — Oswar Wilde
You could be my unintended choice to live my life extended
You could be the one I'll always love
You could be the one who listens to
My deepest inquisitions
You could be the one I'll always love
Le retour des banalités, après tout ce qu’il s’est passé, tu en serais presque ennuyé. Enfin, vous avez échappé au pire et, finalement, les choses se sont arrangées. Ce n’est pas si mal. C’est même plutôt bien. Kuro s’inquiète pour toi. Après les bêtises que tu as pu faire durant ton enfance, ça n’a rien d’étonnant. Et, dans tous les cas, Kuro s’inquiète toujours pour toi. Tu le vois dans son regard, à chaque fois que tu franchis la porte de l’infirmerie. A chaque fois qu’il t’imagine blessé ou encombré par les problèmes. C’est un peu le cas, pour les problèmes, à la différence que ces derniers ne sont jamais en lien avec les cours.

« J’excelle dans… la plupart des matières. Ouais, évitons de parler de la divination et des cours de vol. Et mon comportement est irréprochable. Ne te fais pas de soucis pour ça et laisse donc ce dossier rangé. »

Sourire. Orné de fatigue, surement, parce que si tes problèmes concernaient l’école, ta vie serait surement bien plus simple, à défaut de l’être pour tes projets professionnels. Et des projets professionnels, tu n’en as guère pour le coup, même avec des bons résultats.

Les rires résonnent à nouveau et, vraiment, tu tiens à finir votre discussion là-dessus. Pour une fois, au moins. Tu voudrais te raccrocher à ce souvenir.
Il s’éloigne, mais c’est une dernière boutade qu’il ajoute avant de rejoindre son bureau. Un véritable moment de complicité qui s’est finalement crée entre vous deux.

« Ouais, ouais. Ne fais pas semblant de travailler non plus. »

Comme si tu étais réellement habitué à sécher les cours. Le directeur ne t’aurait certainement pas choisi comme préfet, si c’était le cas. Même si tu ne serais pas contre l’idée de t’épargner les enseignements des deux matières précédemment citées, tu fais au moins acte de présence. Enfin, pour cette fois, tu dois bien avouer que tu es plus qu’en retard pour ton prochain cours, mais au moins tu auras une excuse – plus ou moins valable.

Tu ne t’attardes pas plus, encouragé par les paroles de Kuro, dans le but de te virer de là. A sa façon.

« C’est booon, je m’en vais, tu dis en riant, te dirigeant vers la porte, comme tu l’avais fait auparavant. N’abuse pas des cigarettes ! Tu rajoutes, en pointant celle qu’il vient de s’allumer. »

Tu inverses un peu les rôles, niveau morale. Au fond, vous ne cessez de vous inquiéter l’un pour l’autre, sans forcément l’avouer. Tu as beau plaisanter sur l’âge qu’il se donne, tu voudrais surtout qu’il apprenne à prendre soin de lui, pour une fois. Ou à ce qu’il laisse les autres le faire pour lui. Là où toi-même tu ne sais pas lâcher prise.
Vous avez déjà bien avancé, pour cette fois. N’en demandons pas trop d’un coup.

Juste avant de sortir, tu te tournes une dernière fois en direction du bureau, un léger sourire aux lèvres.

« Au fait, Kuro… Merci. »

Et tu refermes la porte derrière toi. Pour de bon, cette fois.
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