— MAHOUTOKORO
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afterlife (hajime)
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afterlife

Et dans le silence le plus profond, il respire.

L'homme est un carnaval grotesque de sentiments qui ne sait rien du présent. Si d'une inspiration il arrive à comprendre le monde, c'est qu'il possède un don. Ici, il n'en est rien. La boule de cristal repose sur la table, traversée par les images actuelles de cette salle qui lui sied si bien. Cela lui va à ravir les époques.

Les jambes croisées, les doigts collées pour que le pouce et l'index de chaque main forment un cercle, il aspire à devenir le monde. Il ne demande qu'un instant. Des images peu parlantes, mais qui font bouger le verre. Les yeux grands ouverts, il ne perd pas une miette d'espoir. La terre ne peut pas le laisser tomber dans un pareil moment. Pourtant, l'image reste fluide, ne voulant pas laisser place à une consœur plus lyrique, possesseur d'un souvenir du futur. Il soupire. Il rompt l'harmonie du cercle et passa sa paume moite sur son visage. Il sent ses lignes contre son nez, qui viennent ensuite frôler ses lèvres. Finalement, il libère sa respiration de ses mains. Les sentiments n'ont pas de place dans cette salle. Pourtant, il est colère.

La violence renverse l'objet d'un coup vif. La boule roule dans un lourd bruit. Signe d'une demande de paix; elle ne s'est pas brisée. Le cristal est plus fort que l'homme.
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AFTERLIFE
Don't let go, keep a hold. If you look into the distance, there's a house upon the hill guiding like a lighthouse to a place where you'll be safe to feel at grace 'cause we've all made mistakes. If you've lost your way, I will leave the light on.
Le dîner de la veille avait été riches en émotions. Brutal et violent, d'une terreur plus que cruelle. Aritsune avait disparu sans que tu ne puisses le rattraper, et tu ne l'avais pas entendu rentrer la nuit dans votre dortoir. Tu t'étais réveillé le matin, son lit été vide, au petit-déjeuner, il n'était pas là. Et toi, tu avais fait glisser ton regard ici et là, tentant de l'attraper des yeux, le cherchant sans le trouver. Tu voulais savoir comment il allait. Entre son masque et la nouvelle, tu savais qu'il ne devait pas aller bien.

Tu abandonnes le petit-déjeuner plutôt rapidement, uniforme et sac de cours déjà sur toi. Ta première direction est le troisième étage, salle de divination. Sanctuaire d'Aritsune depuis des années, l'un des endroits dans lequel il va se cacher... en plus de la clairière qu'il avait découvert. Tu prends une grande inspiration en arrivant devant la salle, entres lentement lorsque tu sens que la porte est ouverte. Tu n'as pas le temps de faire un pas qu'une boule de cristal roule à tes pieds. Tu te penches pour la ramasser, jettes un regard devant toi, où Aritsune est de dos. Et tu observes entre tes mains la boule de cristal qui n'est source d'aucune joie. Tu n'as jamais aimé la divination, Hajime, connaître ton futur ne t'intéresse pas, il change à chaque pas que tu fais, à chaque décision que tu prends. Tu refuses d'avoir une destinée que tu ne peux pas combattre, un futur que tu ne peux changer, comme une horrible fatalité d'une tragédie grecque.

Tu t'avances lentement, calmement, silencieusement ; puis tu déposes la boule de cristal sur son socle, juste devant Aritsune. Tu le regardes un moment, le détailles avant de lâcher un léger soupir.

« Tu nous fuis ? »

Nous. Sora, Yue, toi. Surtout toi, finalement. Est-ce qu'il te fuit, Hajime ? Toi qui veux simplement aider ? Toi qui n'arrives à rien faire, qui n'arrives pas à les réconforter ? Il te fuit, se cache, disparaît pour ne pas que tu puisses le soutenir. Tu te mordilles la lèvre inférieure. Ce n'est peut-être pas le moment, Hajime, d'avoir si peu de confiance en toi. Redresse-toi, Hajime, il a besoin de toi.
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Un trop grand silence me paraît aussi lourd de menaces qu'une explosion de cris inutiles. Il rogne les esprits et étire son ampleur. Si les boules roulent, c'est qu'il en est ainsi. Si les hommes pleurent, cela revient au même. Il n'y a pas de surprises, juste des suites d'événements qui s'enchainent encore et toujours. La douleur, puis Usui salvateur. Il n'était guère rentré hier soir, ayant préféré passer la nuit à l'infirmerie; ailleurs. Il n'avait que faire de dormir dans la même chambre du préfet; qu'on lui enlève des points pour ne pas avoir obéi au couvre-feu.

Alors, il ne sait pas si on vient le réprimander. Ou tout du moins, il ne peut pas le savoir. Mais il s'agit d'Hajime. Alors non, ce n'est probablement pour cela qu'il est là. Il entend sa voix tout comme il voit son visage. Son frère semble briser, cassé, éborgné. Ô toi, Hajime. Qui fuit quoi ? Si c'était vraiment le cas, Aritsune serait déjà parti. Il se serait éloigné d'un pas décidé. Il n'en est rien. Il ne bouge même pas. Seuls ses yeux font l'aller vers son ami. Il veut le rassurer, l'éloigner de ses mauvaises pensées qu'on peut lire à travers ses yeux.

« J'étais à l'infirmerie. Avec Usui. »

Il ne renie pas la douleur que le futur préfet en chef ressent en lui. Aritsune ne la capte pas, ne l'évite pas. Homme de nature, il se morfond dans l'erreur et dans les blessures. Le corps guéri, l'âme cherche un sursis. Ils le cherchent tous, cet instant de paix. Personne ne semble le frôler. Le plus vieux s'en souvient très bien; la soirée d'hier était un désastre, pas une trace de bonheur. Juste des échecs.
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Il te regarde, reste silencieux, ne te répond pas immédiatement. Et t'as le cœur qui se serre, Hajime, parce que tu ne comprends pas ce silence. Tu ne le comprends pas et tu le détestes, tu l'exècres. Tu sais, tu sais que c'et compliqué, que vous ne comprenez rien, que vous êtes encore perdus dans ce vide, n'ayant aucune connaissance de ce qu'il se passe, de ce qu'il s'est passé à l'extérieur, à part les mots terribles du directeur.

Et enfin, enfin une réponse. A l'infirmerie. Avec Usui. Oui. Bien. D'accord. Et pourtant, ces quelques mots ne te répondent pas ; il ne réfute pas, ne nie pas. Il fuit, Hajime, sans pour autant être un fuyard, sans pour autant t'abandonner. Au moins il te regarde, au moins il te parle.

« Et tu préfères être à l'infirmerie que dans ton lit ? Toi ? »

Tu ne t'assois pas en face de lui, tu ne te plies pas, tu ne brises pas. Tu restes là, debout, bien droit. Tu mets de la distance, Hajime, parce que finalement, t'es pas sûr de pouvoir le rassurer. Parce qu'au final, Hajime, c'est toi, qui est terrifié.
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La scène pourrait être peinte, car les deux hommes tiennent la pose en restant sur leurs positions. Ni l'un ni l'autre ne semble vouloir bouger pour se rapprocher, préférant être séparés par une table. Et si l'égo est une chose qui semble toujours passer en premier; il ne désire pas laisser les choses ainsi. Il soupire. Un de ces longs bruits lourds qui résonnent. Une de ses mains vient gratter le haut de sa nuque, mouvement presque gêné. L'autre reste collée à sa cuisse; la dernière fois qu'il l'a utilisé, il s'est blessé.

Ses jambes se déplient. Un pied se décale, suivi de l'autre. Il s'assoit de nouveau, mais laisse sur le banc en bois, à côté de lui, une place libre et à prendre. Il met au diable son égo, tout comme il maltraite parfois les mots. Il fait un signe de tête, indique le chemin grâce à ses yeux fatigués, qui ne prêtent désormais plus attention au futur désiré.

« Tu me connais bien. Mais j'y étais vraiment, tu sais. Même si ce n'est pas mon lieu préféré. »

Son lieu favori, c'est celui où il trouve une place. C'est celui qui le rassure, qui le console et qui le chéri. Hajime a tout pour être un lieu favori; Aritsune le sait. Pourtant, aujourd'hui, il n'en a pas envie. Il ne veut pas être entouré de ces bras. Il ne réclame pas cette tendresse qu'il désire maladivement. Car si Hajime est son locus amoenus, Aritsune l'a jusqu'ici bien mal entretenu, et les révélations d'hier lui ont laissé toute la nuit pour s'en rendre compte. De son cerveau ébouillanté, il a pensé. Il a réfléchi si fort qu'il a fait tourner plusieurs fois ses méninges. Le résultat est sans appel. Aritsune est un bon ami, mais on ne peut guère compter sur lui. Peut-être est-ce là dû à son masque, créant une terrible distance. Peut-être pas. Car en ce si bon moment, le bois n'est pas là, confisqué quelque part entre les mains d'un professeur. Il n'a pas cherché à en récupérer un autre dans sa chambre. Il n'a rien cherché; il a juste eu ce qu'il méritait. De ce fait, il ne se plaint guère. Il s'isole, certes, mais ne fuit pas le regard lourd de son ami.

Ses doigts tapotent le bois; ses mots appuient son geste, silencieux appel.

« Assieds toi. »

Ce n'est pas parce que l'homme ne porte pas sa muselière qu'il mordra.
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Misérable. T'es misérable, Hajime. T'es détestable. Y'a une légère colère qui monte, que tu ne comprends pas. Tu étais venu parce que tu étais inquiet, parce que tu voulais le rassurer, le consoler, l'aider. Mais il n'y a que cette colère qui monte tout doucement, tranquillement, pour qu'elle puisse exploser. Il se décale, te répond, et tes yeux roulent, se lèvent au plafond. Evidemment que tu le connais, ça fait des années que vous étiez dans la même classe, vous aviez appris ensemble. Evidemment, que tu ne connais, Aritsune. Tu connais sa tendresse, son besoin d'amour, de reconnaissance, peut-être un peu. Tu connais ses blagues pas drôles et son adoration pour la divination.

Mais tu restes un être détestable, Hajime, parce que t'as qu'une envie, c'est celle de t'énerver.

L'ordre t'énerve réellement toutefois. Assieds-toi, Hajime, il ne te laisse pas le choix. Assieds-toi à ses côtés, alors qu'il ne désire qu'une chose : s'en aller. Tu te mordilles de nouveau la lèvre inférieure, tes dents attrapent la chair, l'abîment et la déchirent, jusqu'à ce que le goût du fer se répande sur ta langue. Tu soupires après une inspiration profonde. Calme ta colère. Inspire. Expire. Soupire. Toi aussi, Hajime, t'as juste envie de t'échapper, de partir, de t'effondrer, mais tu ne le fais pas, parce que si tu le faisais, qui c'est qui serait là pour lui courir après ? Si tu le faisais, qu'est-ce qu'on dirait de ce masque tu as réussi à créer tout au long de ces années ? On se rendrait compte qu'il est faux, plein de fissures et de cassures, s'effritant à chaque coup de fatigue, à chaque crise de panique, à chaque lettre que tu ne reçois pas.

Tes doigts ouvrent ton sac, récupèrent un masque d'Aritsune que tu as piqué dans son coffre, au pied de son lit, et tu le déposes sur la table. Peut-être un peu trop brusquement, peut-être un peu trop violemment.

« J'étais venu te donner ça. »

Et tu vas repartir, Hajime, parce que finalement, t'es pas capable de rester.
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Les corps ne se rejoignent pas. Il y a le bois qui cogne la table. Le bruit brise le cœur, mais pas la matière. C'est un rejet. Un de ceux qui blessent mais que l'on comprend. La petite flamme colérique qui vit en Aritsune ne réagit pas. Il n'a pas de haine, ce matin. Il n'a pas de rage, pas de craintes. Il n'a plus rien. Les choses sont plus simples ainsi. Il le sait et ne cesse de se le redire. C'est pour le mieux. Ses doigts, pourtant, picotent. Ils sont pris d'une envie, désir mêlé au besoin primaire des hommes. Il se retient. Il ne cédera pas. Il ferme le poing, plante ses ongles dans sa paume. Il n'a pas besoin de contact, même s'il en rêve.

Aritsune est un homme fort. Il est digne de commander son propre corps, ses propres esprits. Il sait retenir sa colère, la rendre éphémère. Il ne craint pas les autres, seulement le temps. Les époques douloureuses du futur ne sont pas encore à sa porte. Il peut gonfler le torse, paraître de tout son être. Il n'est pas fier mais en à tout l'air. Il a le ton de ceux qui savent mieux que les autres, il a cette voix qui ordonne, celle qui déplaît. Il n'a pas besoin de ce qu'on lui donne. Cette douleur qui lui pince le cœur, il la renie. Pas un regard vers le masque. Pas un moment, ni même un instant. Ses yeux ne quittent pas Hajime qui déjà désire s'en aller. Pourtant, ses lèvres ne le retiennent pas, malgré ses paroles qui sonnent étrangement.

« Merci. C'est gentil. »

Il toque sur le banc en bois, fait résonner la matière. C'est une invitation à s'installer, une de celle que l'on peut refuser. Il sait, pourtant, que son camarade ne tardera pas à partir. Personne n'a la bonne humeur. Aritsune n'est pas le le rocambolesque clown de la situation, pour une fois, nous sommes bien loin de cela. Il manque une étincelle. C'est cette absence qui fait sonner ce viens ici comme un ordre malsain. Aritsune n'en sait rien. Dénaturé, il perd pieds.

« Installe toi cinq minutes, là. »

Il ouvre sa main, fait glisser sa paume contre le meuble sur lequel il est assied. Juste là, près de lui, loin des bruits, à l'écart des soucis. Il fait bon là où les maux ne nous tâchent pas, où rien ne nous blesse. La place roule sous sa peau. Ses yeux se ferment un instant à peine, lors d'une longue inspiration. Hajime ne sent pas la maison. Les paupières s'ouvrent et ses pupilles se baissent. Le regard observe de nouveau le cristal. Rien. Il ne lui montre rien.

Ses doigts se posent sur la boule et la serrent. Aritsune la soulève nonchalamment et désespère. Ce qui lui semblait être un don est en réalité fantôme. Il n'y a là que de l'inutilité; rien de plus. Cette transparence ne montre rien, pas même lorsqu'il la place entre lui et son ami. Pas une seule évidence n'est mise en avant, pas un seul mystère ne possède un indice; aucun ami n'a de soutien. Le monde ne tourne pas rond. Cette boule non plus. D'un geste lent, sa main passe par dessus sa propre épaule et lâche l'objet qui s'écrase au sol. Il ne s'est pas brisé, mais se promène désormais sur le sol, entre deux bois de bois, frôlant des étranges nappes violettes parsemées d'étoiles. Elle aura plus d'utilité au sol qu'entre ses mains, cette orbe. Il laisse passer un rire lourd, le laisse s'échapper de sa gorge. Ce n'est pas un rire pur, mais un gras. Un de ceux qui n'existent pas.

« Elle ne l'a pas vu venir celle-là. Pourtant, ça lui est déjà arrivé plus d'une fois, de se retrouver au sol. C'est un peu comme nous, en fait. On a rien vu venir. On l'a vu là, mais on était bien aveugle. Crois-moi, cette boule est encore plus aveugle que nous, Hajime. Elle n'a rien vu venir non plus là-dessus. »

Il hausse les épaules et enfin se penche. Il observe ce que le plus jeune lui a rapporté de leur chambre et frôle le masque du bout de ses doigts. Un sourire s’esquisse et repart aussitôt; c'est un plaisir qui déjà disparaît. Ses mains bougent jusqu'à se poser à plat sur la nappe. Ses yeux cherchent ceux de son interlocuteur et, dans une parole qui se veut presque être un murmure secret, il avoue.

« La vérité, c'est que le problème ne vient pas du cristal. Il vient d'ailleurs. Il vient de moi. J'aurai pu essayer de savoir mais je n'ai rien fait. Rien. Et après je pense avoir l'autorisation de me plaindre. Des personnes sont sûrement mortes mais je me plains pour des vacances, bordel. Quel genre de merde est-ce que je suis ? Hormis celle qui n'a pas demandé de nouvelles à ses parents depuis des mois, parce que je suis trop occupé à ... à rien. »

Ses mains se serrent, les ongles agrippent le tissu, puis le relâche. La peau s'élève pour s'écraser sous la forme d'un point à côté du masque.
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C'est étrange à quel point un seul évènement peut changer les gens. Une seule petite blague. Une seule petite annonce. Et tout ce en quoi tu croyais se volatilise avec brutalité. Il y a entre vous une distance qui n'a jamais existé, qui n'a jamais été. Et pourtant, tu ne fais pas un pas vers lui malgré les pas qu'il fait vers toi. Tu ne t'assois pas, là où il te demande de le faire. Tu restes là, bien trop, si éloigné de lui car tu ne le comprends pas. Tu ne comprends pas sa façon de réagir. Tu n'arrives pas à la cerner, à l'expliquer. Tu n'arrives pas à mettre le doigt sur ce qui le détruit, lui fait du mal.

Inutile.
Un bon à rien.


Il réitère sa demande, et tu hésites, Hajime. Ce n'est pas ton genre d'hésiter, tu fonces tête baissée, sans réfléchir, les conséquences de tes actes, tu ne les prends en compte qu'après. Et pourtant, là, tu hésites à t'installer comme tu hésites à partir. Tu hésites à choisir un côté ou l'autre, et tu préfères rester dans cet entre-deux, ce purgatoire où tes pensées vont et viennent, s'emmêlent et se détruisent. Te détruisent.

Il abandonne ton regard, porte son attention sur la boule de cristal qu'il serre entre ses mains, et tu détournes les yeux, Hajime. Tu as l'impression qu'il cherche des réponses dans cet objet qui n'attire que les problèmes. A quoi cela sert-il de connaître son futur ? Pour le changer ? Le modifier ? Trouver des réponses à nos questions existentielles ? A quoi sert-elle, cette boule de cristal, à part l'enfermer dans un monde où les réponses ne sont que des énigmes qui nous détruisent plus qu'elles nous consolident ?

Et il la jette, cette boule de cristal. Il la jette par dessus son épaule et ton regard la suit un instant, avant de se reconcentrer sur Aritsune. Aritsune qui rit, mauvais. Aritsune qui se moque, qui raille et méprise. Et c'est une facette de lui que tu n'aimes pas, que tu n'apprécies pas. Il s'abandonne, se laisse aller, se laisser couler. Et toi, toi Hajime, tu es là si proche du rivage, à tendre la main, le bras, et pourtant, tes jambes sont collées au sol, engluées dans le sable. Tu ne peux pas le sauver, Hajime, tu ne peux pas l'aider.

Non. Non vous n'avez rien vu venir, vous n'aviez rien compris. Mais est-ce votre faute ? Pourquoi aucun élève n'a été au courant ? Les familles n'ont-elles pas donné des indices à leurs enfants ? Pourquoi personne n'a été au courant de rien ? Ta famille est moldue, elle ne pouvait pas être au courant. Ni ton frère ni ta sœur n'auraient pu te le dire, te l'écrire à demi-mots sur un papier à lettres. Mais les familles de Sang-Pur ? Et les Sang-Mêlés ? Pourquoi aucune information n'a fuitée ? Ont-ils eu l'ordre de ne rien dire ? Ont-ils préféré rester silencieux ou le silence leur a été ordonné ? Tant de questions sans réponse, et ce n'est pas cette foutue boule de cristal qui vous en donnera. Vous ne pouvez pas modifier le passé, il est fini, terminé, mais vous pouviez changé le futur. Demander des explications, ordonner à être au courant, à ne pas rester dans le noir, dans les ombres palpables. Vous aviez le droit d'être au courant. C'était vos familles, là-dehors. Et même si certains élèves sont jeunes, beaucoup trop jeunes pour comprendre cette guerre de statut du sang, d'autres ne le sont pas. D'autres ont le droit de savoir. Que quoi avait peur le directeur ? D'une guerre de statut dans son école ? Que les sangs impurs et les sangs purs se battent à mort les uns contre les autres ?

Ridicule.

Et enfin, enfin il parle, murmure, chuchote. Un secret. Une confidence. Un pêché. Et peut-être que, finalement, tu t'énerves, Hajime. Tu t'énerves, tu exploses. Sa façon d'agir t'horripile.

« Et tu penses que tu aurais pu savoir ? Comment ? Par l'opération de Merlin ou du premier directeur ?! Aritsune tu te prends pour qui ? Pour un devin ?! Tu crois que les réponses vont te tomber dessus comme un putain de cadeau du ciel ? Qu'est-ce que tu pouvais en savoir de ce qu'il se passait dehors, on a tout fait pour qu'on soit pas au courant. Même certains profs étaient pas au courant, t'as pas vu leur tête hier ?! Evidemment qu'on a le droit de se plaindre ! On nous a enfermé ici, sans nous donner d'explication, sans nous donner le temps de respirer un moment. Evidemment qu'on a le droit de se plaindre ! »

Ton souffle s'étouffe, se perd, t'abandonne. Tu sors ton encrier et des feuilles, les poses sur la table avant de te laisser tomber à côté de lui. Tu inspires, expires, respires. Un long soupir s'échappe de tes lèvres à moitié closes et tu déglutis, passant une main vagabonde dans tes cheveux.

« Je suis désolé. Je suis un peu à cran depuis hier... »

Tu humidifies tes lèvres de ta langue, mordilles l'inférieure un moment avant de reprendre, t'obligeant au calme. C'est Aritsune, à côté de toi, pas n'importe qui. Ta main vient saisir son poing et tu le regardes, lui souris légèrement. Tu veux le consoler, le rassurer.

« T'es pas Kurosawa. Tu pouvais pas savoir. Et si ne pas avoir des nouvelles de tes parents t'inquiète autant... écris leur. Tu perdras rien à leur écrire. »

Tes doigts forcent le poing à se détendre, et enfin, tu lui attrapes la main. Cette main qui était si abîmée hier, que tu n'as pas réussi à soigner.

« Je suis là, Sora est là, on est tous là. Alors... reste avec nous, okay ? Ne nous fuis pas comme ça. »

Parce qu'Hajime, t'as besoin d'eux autour de toi pour ne pas t'effondrer.
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Le monde est malade. Si Dieu existe, il est probablement mort. Les astres déraillent. Les têtes tournent. Les esprits s'enflamment. Hajime s'énerve comme jamais. Si cela n'est pas étonnant de la part d'un homme, c'est surprenant aux yeux d'Aritsune. Bien que ses pensées ne soient pas claires, il n'imaginait pas une réaction semblable. Non. Il n'imaginait pas cela. Les mots sont aiguisés, violents et blessants. Ils heurtent le cœur, traversant la chaire. Le plus vieux la probablement cherché, mais il n'est pas heureux de semblable réaction. Son visage se décompose. Il avale l'amertume. Il se sent trahi. Un peu. Insulté, aussi. S'il n'était pas aussi touché par ces violentes paroles, ses poings auraient sûrement frappés la table pendant que son corps se serait relevé avec force. Il n'en est rien. Aritsune se tait. Il observe celui qu'il considère pourtant comme son frère. Déjà, il s'excuse et pourtant les mots ne semblent pas l'atteindre. Il le laisse parler, sans jamais l'interrompre, mais une lourdeur dans l'âme l'empêche d'écouter. Et même sa présence à ses côtés ne l'allège pas.

Il se fait force, Aritsune. Force pour ne pas être méchant. Pour ne pas être violent. Il ne veut pas montrer à quel point il est blessé, en colère face à de tels paroles. Il ne veut pas se retrouver à dire des mots semblables à ceux qu'il vient d'entendre. Il n'aime pas blesser les autres, même si lui l'est. Il devrait sourire, se rassurer. Il n'en a pas la joie. Aucun masque ne pourrait cacher l'expression d'un homme blessé. Aucune main ne pourrait le réconforter. Pourtant, il n'est pas sans cœur. Il sait qu'il n'est pas le seul ailleurs. Que cette nouvelle ne réjouit personne. Qu'elle blesse. Inquiète. Détruit. Il essaie d'être raisonnable. Il inspire. Les doigts de sa main libre pianote sur le bois du banc. Expire. Ferme les yeux. Le calme. Lui qui ne l'est jamais en a bien besoin.

« Tu as raison, oui. »

Il ouvre de nouveaux ses paupières et observe quelques secondes le visage d'Hajime. Il n'est pas question de rassurer Aritsune, aujourd'hui. Cela se voit. Cela s'entend. C'est Hajime qui en a le plus besoin. Et même si les mots étaient rudes, Hajime a été là pour lui durant des années et il ne peut pas se permettre de l'abandonner. Pourtant, il sépare leurs mains, prononçant un simple mot.

« Attends. »

Ses doigts vont récupérer le masque en bois et l'installer sur son visage. Il ne se sent pas de rester à découvert. Ses yeux parlent énormément, certes, mais le reste de son visage n'est plus à voir. Sa main se dépose sur celle d'Hajime, qu'il frotte doucement à l'aide de son pouce, comme pour le consoler. Son regard suit ce simple mouvement, préférant observer cela plutôt que de soutenir celui d'Hajime.

« Je ne fuis pas. Alors dis-moi. »

Il attend. Veut connaître la raison de son mal. Patient. Il n'a rien à faire. Il n'y a plus rien à faire.
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T'as merdé. T'as grave merdé. Et tu sais que tu as grave merdé parce que tu sais que ce n'est pas comme ça qu'il faut dire les choses, que tu as tendance à t'énerver trop rapidement, mais contre lui, contre eux, contre tes amis, d'habitude, tu fais attention. Mais là, là Hajime, tu as grave merdé.

Il t'observe après t'avoir répondu et tu baisses les yeux. Tu te sens si mal, d'un coup, si mal, terriblement mal. Il retire sa main de la tienne et tu déglutis. Merde. T'es vraiment qu'une merde, Hajime, incapable d'aider personne, tu n'es qu'un enfant perdu dans un monde d'adulte que tu ne veux pas comprendre. Et puis, tu attends, comme il ne te le demande, avant que son masque vienne se poser sur son visage, avant que sa main vienne retrouver la tienne, et tu la serres, si fort, tellement fort.

Lui dire, Hajime.
Mais lui dire quoi ?

« Tu m'as fait peur, hier. »

Ce n'est pas que lui, bien-sûr que non. Mais son comportement, sa tristesse, son départ précipité, son absence dans votre chambre... tout ça, ça t'a terrifié, Hajime.

« Je voulais juste... t'aider, j'étais... mais t'es parti, alors que je t'ai attendu pendant longtemps, cette nuit ! Et puis j'ai... je sais que j'suis pas celui vers qui tu vas pour parler, ou pour te défouler, ou quoi que ce soit mais... mais putain j'étais juste là. Je voulais juste t'aider. C'est tout et là... là tu viens me dire tout ça comme si c'était ta faute alors que t'y es pour rien et ça me rend malade. Tu pouvais pas savoir. Personne pouvait savoir. Je suis pas... t'es pas... personne, okay ? Personne pouvait le savoir. »

Tu expires brusquement, tes épaules s'affaissent et ta main serre toujours la sienne. T'es pas doué pour parler, Hajime, tu l'as jamais été. Tu veux juste réussir à gérer tes amis, parce que c'est tout ce qui compte pour toi, juste les aider eux.
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Si la tendresse n'est peut-être pas au rendez-vous, ce n'est pas pour autant qu'il y a de la haine entre eux. Les mots étaient blessants, certes, mais il ne peut pas en vouloir longtemps à quelqu'un qu'il aime tant. De l'amertume, oui, mais pas de colère. Pas plus que celle qui rôde sous les peaux. Ce n'est pas la rage qui donne la force au plus jeune de serrer cette main si fort, si fort que cela en fait presque mal. Ce n'est peut-être pas aussi douloureux que la solitude. Cela reste à voir.

Il lui a fait peur.
Il l'a attendu.
Il se trompe.

Hajime se trompe et il ne s'en rend même pas compte. Il ne saisit pas le sens de ses propres propos, de ses mots. Impensable. Aritsune ne le savait pas si aveugle. Cela lui semblait pourtant assez clair, assez visible. Il aurait du écrire une pancarte à ce sujet, visiblement. Un soupire. Il dépose son autre main sur celle de son amie, appuie à peine, y laisse une petite caresse, d'un mouvement de pouce éphémère.

« Tu l'es, pourtant. »

Il se rapproche un peu, pour faire ressentir sa présence au brun. Pour lui montrer qu'il est présent, là avec lui. Qu'il lui parle. Qu'il l'écoute. Qu'il ne le laisse pas, pas comme hier soir, quand tout allait au plus mal. Aritsune est , juste là.

« Réfléchis un peu, et je ne dis pas cela pour être méchant, mais à qui ai-je demandé de me rejoindre dans la clairière la dernière fois ? La réponse est assez claire si tu as une bonne mémoire. Et qui accepte ma présence sur son lit alors que les autres la refuse constamment parce que selon eux je m'étale trop ? Sûrement pas Sora, on le sait tout le deux. Et peut-être que parfois je vais parler à d'autres personnes, certes, mais il faut bien que je satisfasse tout le monde, sinon il y aura des jaloux ! un rire. un silence. Mais la vérité, c'est que je n'aime juste pas trop parler. Pas de tout ça. Parfois ça sort, d'autres fois non. J'en ai jamais envie. Mais je sais que tu es là. Et je suis désolé. Mais tu comptes pour moi. »
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Don't let go, keep a hold. If you look into the distance, there's a house upon the hill guiding like a lighthouse to a place where you'll be safe to feel at grace 'cause we've all made mistakes. If you've lost your way, I will leave the light on.
Son autre main se pose sur la tienne, une légère caresse et tu regardes vos mains enlacées. Tu te détends, petite à petite, la pression retombant. Il y a quelque chose qui te dérange dans tout ce qui a été dit hier soir, quelque chose que tu veux connaître... mais pour le moment, seulement savoir qu'ils vont bien te suffit. Et alors, sa voix atteint tes oreilles et tu laisses échapper un rire. Oh non, tu ne l'es pas. Tu n'es pas assez, Hajime. Pas assez fort, pas assez intelligent, pas assez amical, pas assez, pas assez, pas assez, pas assez. Tu n'es tout simplement pas assez, Hajime.

Et il continue, se rapprochant de toi, il t'explique alors. Il te dit de réfléchir, Hajime, mais tu ne comprends pas vraiment. Oui, c'est à toi qu'il a demandé, mais tout simplement parce que tu étais libre. Oui, c'est ton lit sur lequel il s'installe, tout simplement parce que les autres le lui refusent. Tu es celui vers qui on se tourne, quand on a personne vers qui se tourner. Tu n'es pas la personne vers qui on se tourne car on le désire. Et tu as compris ça, tu l'as accepté, ce n'est pas quelque chose qui te dérange... mais Hajime, hier, t'étais juste là, à moins d'un mètre, et pourtant, il est parti, et surtout, surtout, il n'est pas revenu.

« Okay. Okay. »

Tu inspires, expires doucement avant de fermer les paupières. La pression redescend lentement. L'école a une ambiance bizarre, depuis hier, et ça te crispe plus que tu ne veux bien le montrer ou le dire. Tu restes un moment silencieux avant de reprendre :

« Je me suis inquiété, c'est tout. »

Oui, tu étais juste, terriblement inquiet, Hajime. Et tu aurais juste aimé pouvoir te rassurer, au lieu de laisser l'inquiétude venir te ronger les sangs.
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Aujourd'hui, les choses sont bien étranges. Et lui est un étranger à ce monde où il doit rassurer. Il n'a pas l'habitude. Il ne sait pas quoi dire. Et ses yeux sont peut-être voilés par quelques remords. Il entend bien. Sait que ses paroles ne sont pas suffisantes. Ne peut rien y faire. Aritsune reste Aritsune. Un bon à rien blagueur. Un clown grotesque. Il est habitué à vivre avec cela. Mais Hajime. Hajime ne mérite pas cela. Hajime ne mérite pas un ami comme lui, qui ne sert strictement à rien, si ce n'est à l'inquiéter et à l'énervé. Et qui ne sait pas s'excuser. De simples mots. Quelques paroles. Un Excuse-moi contre Je te pardonne. Il ne sait pas cela, Aritsune. Il ne sait pas. Il ne connait que le langage du contact et du regard. Ces deux mots aussi, mais pas de tels. Il préfère faire rire pour s'excuser. Cela n'a pas marché. Cela ne marche pas. Hajime s'éloigne. Il ne sera peut-être bientôt plus là. Et cette crainte dévore. Cette crainte tonne contre son peau.

« Hajime. »

Le bois de son masque s'écrase contre l'épaule du plus jeune. Doucement, mais quand même. C'est comme s'il s'était laissé tomber. Qu'il s'écrase. Un insecte misérable. La boule à la gorge. Le ventre un peu serré. Les mots sont bloqués, imprononçables. Il ne peut rien y faire, même s'il le désire. Son visage caché, cela semble plus simple. Mais il n'ose pas. Il ne sait pas ce qui l'attend, s'il le dit. Il n'aime pas ne pas savoir. Ne pas prévoir. Il n'aime pas ne pas être Merlin. Merlin, au moins, a sauvé Arthur de nombreuses fois. Aritsune, tu ne sauveras personne.

Et finalement, ils sortent étouffés, à moitié étranglés, presque incompréhensibles.

« Je suis désolé. »

Voix brisé. Esprit cassé.
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Don't let go, keep a hold. If you look into the distance, there's a house upon the hill guiding like a lighthouse to a place where you'll be safe to feel at grace 'cause we've all made mistakes. If you've lost your way, I will leave the light on.
Et tu pensais que vous alliez rester dans ce silence, dans cette demie étreinte. Tu pensais que c'était fini, que c'était passé, que l'inquiétude et la colère avaient disparu. Et pourtant, il t'appelle.

Il t'appelle et il vient se laisser aller contre toi, son visage masqué sur ton épaule. Alors ton regard s'accroche au sien. Et tu attends, tu attends avant qu'il lance ces quelques petits mots qui viennent te serrer le cœur. C'est sa voix, si tremblante, si étouffée qui vient te redresser, te reculer pour mieux le prendre dans tes bras. Et alors tu l'enlaces, Hajime, tes bras autour de ses épaules, une main glissant sur sa nuque, l'autre dans son dos.

« Hé... Hé Ari faut pas s'excuser, faut pas... je me suis juste inquiété, c'est tout. C'est rien de grave, y'a pas mort d'homme. »

Et ta main vient frotter doucement son dos de haut en bas, comme pour chasser les larmes, au cas où elles arriveraient ; car tu n'aimes pas ce ton, Hajime, ce ton qui te donne l'impression qu'il va s'écrouler.
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Hajime l'a entendu et Aritsune ne sait pas si c'est bien ainsi. Il ne sait pas, il n'en a pas la moindre idée. Il aimerait taire ce côté un peu faible, qu'il ne contrôle pas vraiment, ne pas donner l'impression qu'il va se mettre à pleurer. Il ne peut pas. Il ne peut plus, parce qu'Hajime l'a très bien entendu et qu'il l'enlace. Il donne toujours cette impression de maison. Une au couleur de leur chambre, mais surtout de leur amitié.

Alors cette maison, Aritsune veut la serrer contre son cœur. Il entoure son ami de ses bras et ne le lâche pas. Les câlins, c'est important. Hajime est important. Hajime mérite des câlins. Et Aritsune est un idiot qui ne sait pas comment agir avec les autres quand tout va mal. Aritsune ne mérite donc pas Hajime. CQFD.

« Je tiens à toi, tu sais. »

Il serre un peu plus fort. Câline le réconfort. Il a l'air d'un enfant qui sort d'une petite crise de nerfs. C'est un peu ça. Il n'a pas envie d'être dans cet état, n'a pas envie d'être vu, mais d'un autre côté, il ne veut pas non plus qu'Hajime reparte, le laisse dans cette salle, ou pire qu'on le mette en dehors de la chambre. Quelle vie de vivre avec deux préfets, non mais.
feat hajimouille


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Don't let go, keep a hold. If you look into the distance, there's a house upon the hill guiding like a lighthouse to a place where you'll be safe to feel at grace 'cause we've all made mistakes. If you've lost your way, I will leave the light on.
Il te rend l'étreinte, t'enserre dans ses bras comme tu l'enserres dans les tiens. Et il pourrait presque sentir ton cœur battre, Hajime, s'il mettait son oreille sur ton torse.

Il le répète. Il répète qu'il tient à toi, et tu l'enserres plus fort encore. Tes lèvres viennent se caler non loin de son oreille pour lui murmurer alors :

« Je sais... Je sais. Et je tiens à toi, tu le sais ? »

Tu n'as pas envie qu'il se sente mal en ta présence, tu n'as pas envie qu'il hésite à venir te voir, tu n'as pas envie qu'il change, tout simplement parce que tu es incapable de montrer ton inquiétude comme une personne normale. Tu ne veux pas qu'il fuie, Hajime, alors que tu n'es que le reflet de la violence de cet homme... Tu n'as pas envie de le devenir, cet homme, tu le hais, le hais, le hais. Alors tu fais tout, tout pour ne pas être lui. Alors tu ne veux pas, Hajime, tu ne veux pas qu'il fuie, et tu feras attention, la prochaine fois, d'être inquiet mais calme, d'être énervé, mais doux. Tu dois faire attention, Hajime.

Avant que ton cauchemar ne devienne réalité.
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Cela le touche, lui réchauffe le cœur, lui arrache un sourire derrière son masque, ainsi qu'un petit rire de joie. En cet instant, Aritsune est rassuré. Il oublie presque les peurs qui l'ont habité, les doutes, les craintes et la douleur du soir passé. Hajime devrait devenir infirmier. Comme ça, double raison pour aller à l'infirmerie. Usui et Hajime. Bon, c'est peut-être quand même une mauvaise idée.

Il serre toujours, ne compte pas s'arrêter. Pourquoi le ferait-il ? Il est presque à deux doigts de ronronner. A la place, il préfère faire une blague. Petite, idiote, mais vraie.

« J'espère bien que tu tiens à moi, parce que je ne compte pas te lâcher. »

Il se marre, serre un peu plus et relève le visage pour regarder son ami. Hajime le fait changer d'humeur comme une girouette. Il ne peut pas rester énervé contre lui, et encore pour le rester faut-il d'abord l'être. Il a les yeux qui pétille, Aritsune, il semble reprendre un peu vie. Ce soir c'est sûr, Hajime le retrouve sur son lit. Quitte à lui ramener une offrande de nourriture. Pourquoi pas les restes de ce délicieux poulet curry d'hier soir.

Non.

Il va se faire haïr.
feat hajimouille


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