— MAHOUTOKORO
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glow (ange)
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à jamais damné

L'univers s'effondre en papiers froissés, ses semblables se moquent de toi, te voilà condamné aux enfers. Qu'on te nomme Lucifer, en cette journée pluvieuse. Les cieux s'accordent à tes humeurs, le désastre parsemant les sanglots naissants. Fractures au sein de sentiment là où ton existence prend tout son sens, il met fin au contact sur des airs de martyrs.

Te rabattant alors sur ta bague que tu serres entre deux doigts, tu t'accroches à dernières bribes comme s'il était prêt à partir. A l'aube des massacres, c'est tes larmes qui menacent de t'envahir, les mélancolies subitement te séduisent tandis que l’allégresse se fait de moins en moins captivante.

Lamentations volatiles, les rapaces imitent les séraphins sans que la grâce ne les bénissent. Il partage son regret sur un plateau d'argent, malédictions aux richesses. A quoi les trésors servent si tu ne peux plus atteindre les cœurs ? Tourments inconnu, les chimères se dispersent sur tes envies les plus malsaines, que la mer te fasse sienne, c'est dans ses bras que tu mérites de reposer. Lamentable et sinistre, les saphirs abandonnant tes pupilles pour d'autres sacrifices.

Tournant la bague autour de l'auriculaire, les névroses s'emparant de tous tes gestes. Tu comprends la réaction autant que tu la craignais. Je te demande pardon. Vocable instable, tremblement inconscient, t'accuserais le froid s'il le fallait. Je te l'aurais dis- même si c'était pas comme ça. Instinctivement, la main de nouveau se tend pour le chercher, tu t'avises au dernier moment, cédant l'instant au vent. Il voulait que tu le lâches, désir subite de t'abandonner au monologue.

Car tu n'es que parjure et excuse, Yue. Tu le méritais. Je t'assure je- pardon. Pardon, pardon. Les mots manquent alors que tu veux vouer aux gémonies tes brouillards indescriptibles. Tu pries pour une poignée d'utopie, qu'on accorde la clémence à ton âme fétide.

Les lèvres s’entrouvrent comme pour rajouter quelque chose, lui dire qu'il avait tout faux, que le baiser était à exclure des vérités que t'avais maladroitement amener. Les timidités n'ont jamais été aussi inconfortables, articulant au néant tu finis en sourire. T'as raison, on devrait rentrer.

Les rideaux sont tombé sur ses rancœurs et que tu crois au moment-même ne plus jamais le récupérer. Qu'on t'assassines pour avoir de tels pensées et pourtant ton cœur ne lasse pas de répéter à quel point tu peux l'aimer.
Ange Ueda
glow (ange)  - Page 2 5d2070a4fa38dd86cc7dd7d7eea5c1f5
Citation : risus abundat in ore stultorum -- à la bouche du sot, le rire abonde
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Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
Il n’avait plus goûté à la tristesse depuis de longs mois - enfouie dans les confins secrets d’un esprit malmené par les psychotropes, c’était d’un bonheur factice qu’il se nourrissait, à la manière d’un charognard l’angelot s’accrochait à tout ce qui pouvait le sortir de sa misère. Et c’était parmi elles qu’il te comptait, qu’il te comptera à tout jamais ; même lorsque ses yeux piquent et que sa poitrine lui paraît impossiblement serrée, c’est sans conteste qu’il t’aimait, qu’il t’aime et qu’il t’aimera.

C’est une bien étrange sensation qui s’agrippe alors à ses chairs - là où la raison l’enjoint à arracher la tristesse de ton regard, le coeur blessé s’en éprend et la savoure. Guerre intérieure entre ses amours et son insatiable désir de vivre, l’égoïsme prône quand tes lèvres s’entrouvrent. Je te l’aurais dis- même si c’était pas comme ça. Au gré du vent son rire s’évide. Non. Ne me mens pas. Qu’après les mensonges les excuses fusent, justifications qu’il abhorre déjà et c’est la mort qui l’étreindrait bien avant qu’il ne se les inflige. Tu me l’as dit uniquement parce que je t’ai embrassé, parce que tu t’es senti trop coupable. C’est normal.

Même à la lenteur de son esprit la logique est limpide ; qui pourrait vivre à ses côtés quand les épaules ploient sous l’ampleur des secrets? Finalement tu cèdes à ses caprices et l’envie coupante de juste fuir, d’accélérer le pas s’empare de lui. Lutte ferme et l’enfant se fait violence pour ignorer sa puérilité, dans un soupir son oeil accroche le tien. Je veux juste que quelque chose soit clair. Je t’en veux pas pour l’avoir fait. Car il est bien des choses, mais guère hypocrite - et qu’au détour des années il avait lui-même embrassé plus de personnes qu’il ne se risquerait à compter. Il ignore consciencieusement le pacte de sang, pour la si simple raison qu’il n’en comprend la teneur. Je t’en veux pour m’avoir caché tes sentiments. Je pensais que tu avais confiance en moi.
Et soudain il se surprend à espérer, quelque part, que le sol cède sous son poids.


L'Éventail
glow (ange)  - Page 2 Mda6
Citation : La goutte de sang tomba, et l'estampe se dessina
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L'Éventail
L'Éventail
GlowLes feuilles frémissent au vent qui souffle à travers les branches et l'orage gronde au-dessus de vos têtes, comme s'il allait déverser sa colère et sa tristesse pour partager ses sentiments avec vous. Le sol tremble légèrement et la forêt change à nouveau : un tapis de mousse parsemé de fleurs se forme sous vos pieds et le jour s'éclipse derrière quelques sombres nuages. Il n'y a plus que le son des insectes et les cris rauques des quelques chouettes environnantes. De faibles lumières jaunes apparaissent autour de vous, puis c'est le tintement d'un tambourin qui retentit.

« Suivez le chemin des papillons, ou le passage des lucioles, afin de trouver votre maison. »

Deux voix cristallines, douces et presque enfantines vous guident et vous conseillent de suivre deux chemins différents : l'un est légèrement éclairé par la douce lumière des lucioles et aux fleurs lumineuses, tandis que de l'autre côté des papillons phosphorescent virevoltent et dansent dû à la mélodie de l'instrument.
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à jamais damné

Mots en poignards sur le myocarde affalé, les lassitudes s'expriment. Les peines se ravivent aux allures de soupir, les tristesses murmurent entre elles là où le monde s'épuise. C'est les mains qui se fragmentent, retournant à la poussière, que ton cadavre se décompose, tu n'appartiens qu'à la terre.

Les cataclysmes scandent en leur nom tandis que les déchirures règnent sur ton cœur désespéré. Les accusations dansent sur ses lèvres là où tu n'as plus rien à perdre, on invoque la culpabilité stridente et l'écho dans ta tête t'abandonnerait à l'aliénation si bon lui semblait.

A l'aube de son regard, c'est le tiens qui s'emplit de larmes retenant la chute à chaque seconde car ton souffle se coupe aux abords des remords. Et quelque part les étoiles s'effondrent, le désir de pardon immonde, préfère l'affront se retirant discrètement de toute envie.

En ce jour de pluie, t'avais choisis la lâcheté, t'as imité le passé délaissé tes pensées pour l'averse, d'autres entité hurlant pour exprimer ta vérité. Les perles roulent et s’enfouirent par terre. Le sanglot bloque les mots, la gorge se serre sur tes regrets et tu ne sais plus quoi faire, il ne t'écoutera plus Yue alors t'as le regard qui s'abaisse les cils trempés par tes afflictions.

C'est au tour du silence de s'emparer de vous, t'aimerais quelque part qu'il t'emporte à jamais. Lamentations sur tes jours trempées, lèvres serrées, tu ne prends pas garde à l'orage ; c'est le tremblement qui tente de te faire échapper à tes maux.

Lumière autour de vous, le questionnement se fait court. Les voix retentissent, le chemin s'ouvre et le désarroi s'invite à la mélancolie. T'as un regard pour Ange mais tu te rabats bien vite au sol, fixant misérablement tes chaussures rongées par la boue, cherchant à faire parvenir tes affections, tes membres eux restent de marbre. Tu ne veux pas partir alors qu'il est encore là.
Ange Ueda
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Citation : risus abundat in ore stultorum -- à la bouche du sot, le rire abonde
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Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
A rester sous la pluie, il en ferait son amante. Jupiter à son paroxysme vous noie de ses accusations et elles sont tièdes sur sa peau glacée, l’aorte serrée d’avoir trop longtemps espéré. Pourtant c’est le silence qui se heurte aux condamnations et un tendre soupir, résigné, qui gracie ses lippes - il accepte le sort que tu lui tends l’oeil terne, sa lisière rougie des sanglots passés.

Il ne faut que quelques pas pour qu’on annihile ses plans et là où la solitude se fait tentatrice c’est bien à tes côtés qu’il est voué à marcher ; forêt capricieuse vous abhorre pour avoir foulé ses terres et la malice des guides trompeuses fait dégouliner sur son visage l’expression singulière des colères qu’il n’aurait jamais osé effleurer, jusqu’à aujourd’hui. La frustration serait assez grande pour lui faire plonger ses ongles dans la chair de ses paumes, s’ils ne s’y étaient pas déjà attelé à la lumière de tes révélations.

Indications filandreuses et Ange se désespère d’avoir choisi ces lieux - d’avoir cédé aux charmes de ses émotions. Il se languit de sa poudre et les relents du manque l’attaque en vagues tumultueuses ; il ne lui reste que peu de temps. Aussi c’est l’impatience agacée qui glisse dans son ton, bien inconscient de tes tourments le démon se tourne vers toi dans la saccade de ses narcissismes. Allons-y.
Et c’est la soif de grandeur qui le guide vers les papillons - amoureux de leur évolution constante et, peut-être, de leur éphémérité, à la frontière doucereuse de se fantasmer mourir avec le jour.


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à jamais damné

Le monde s'était flouté au gré de tes envies, la forêt avait parlé les discours inaudibles face à tes désirs. Les mots s'échappaient comprenant qu'ils n'avaient plus leur place en ces lieux. Les voix avaient décidé de votre sort, t'en avais prit part l’œil mélancolique, songeant à d'autre souvenir, jouant au nostalgique. Les tendres époques prenaient leur fin en pétales de lys sur tes humeurs détruites.

Que le temps se fasse tiens pour que tu puisses accorder tes muses au passé. Tu jouerais avec le destin, si c'est pour pouvoir un peu plus aimer. Les doigts plongés dans la poitrine, tu t'imagines arracher ton coeur pour ne plus avoir à ressentir, que la pluie s'abattent de nouveau au rythme des orages, que le froid glace tes os, infectent la chair de tous tes mots.

Peut-être qu'il écoute tes pensées dans le secret ; déclaration à l'ombre des compassions, tu le laisses indignement prendre de l'avance, te joignant subtilement aux lucioles. Les pas bercées par tes sanglots, la distance vous séparant cruellement à chacun de tes pas, alors que le métal circulaire rencontrait sans grâce les perles d'eau salées, t'avais l'audace de l'imaginer entrain d'essuyer tes larmes.

C'était sans doute ce que tu voulais encore. Égoïste adouci par les affections d'autres mondes, le pas traînant sur les feuillages les lumières se déposant sans crainte sur ta chevelure. Les rêves ont des allures morbides sur tes dessein indécis. Tu veux rentrer, tu veux t'enfuir.
Ange Ueda
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Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
Il s’était si souvent fantasmé pareil à Altaïr, l’aigle en vol qui transcenderait jusqu’aux étoiles - au lieu de ça Ange se tient stupide et inhabituellement orgueilleux, mains obstinées fourrées dans les poches d’un pantalon désagréable ; seul. Il est trop jeune, pour se sentir si mal. Trop jeune pour que ses bras le démangent, que les bleus fleurissent si vite sur sa peau pâle ; trop jeune pour que sa poitrine lui paraisse si serrée.

C’est un pas vers toi qu’il fait, dans sa détermination - mais plutôt que d’attraper ce qu’il te tend, tu déchires l’aorte en partant de l’autre côté. Et si son attention n’était pas focalisée sur le bruit discret de tes pas, il ne t’aurait guère entendu.
Un instant, une hésitation. Chaos entre les désirs et la raison ; d’un côté l’éploré n’aspire qu’à fondre dans tes bras et de l’autre, l’amertume de ce qu’il crie trahison. Le myocarde geint, l’annuaire brûle et finalement c’est l’instinct qui prend le dessus sur ses logiques, cent-quatre-vingt degrés pour courir à ta portée. En quelques mètres le malade est à bout de souffle, à mi-chemin de la panique les poumons exhortent leur indignation et les joues rougissent d’une colère qu’il appellera plus tard douleur.

Yue? Timbre étranglé et la gorge se referme sur l’injustice. Larmes égoïstes coulent le long des joues déjà rouges, se mêlent aux affres des cieux et les dents grincent, la voix se meurt. Pourquoi t’es prêt à m’abandonner aussi vite? C’est en insurgé qu’il se met à crier aux arbres et il maudit cette incapable forêt qui ne se résout ni à l’aider, ni à l’achever ; l’agonie a des goûts d’excès et la bile sur sa langue celui des souvenirs. Les sentiments le dévorent de leur insatiable appétit et séraphin se tient au milieu des lucioles, plus sombre que jamais. C’est moi qui devrais être énervé. C’est moi qui devrais partir tout seul et te laisser. Mais j’allais pas le faire, parce que c’est juste cruel. La voix se disloque.

L’abandon en épouvantard et l’effroi domine le coeur quand de son regard accusateur il te pourfend. Y a la lâcheté en reine sur le bout de sa langue, ses royaumes acides contre son palais - y a tes silences qui pèsent et ses rébellions qui agonisent. Alors il tranche dans le vide d’un venin éphémère, vitrine de rage derrière laquelle sans hésiter Ange se cache. T’allais rien dire? Rien du tout? T’acceptes tout, comme ça, en silence. Ne vaut-il même pas une bataille - une protestation?


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à jamais damné

Les lamentations semblaient esquissé d'autres mondes, sanctuaire de tes propres dépressions, tu pleurerais aux noms de séraphins pour qu'ils redeviennent tiens. T'enlacerais les chimères, tu t'imaginerais les affections sous des formes bien plus morose et tu t'en irais.

Incapable illuminé, qu'on t'enterre parmi les lucioles que ton âme rejoigne le ciel, tu sauras sans doute mieux le contempler. Ami horrible, amant terrible, qui ne prend pas conscience des romantismes, le pas lent tu t'immobilises totalement, les sanglots hideux tendant la main vers l’asphyxie, peut-être la mélancolie ainsi essayait de charmer un peu mieux les ataraxies.

Cristaux dans les yeux, accordant quelques merveilles à tes tristesses, un rire te secouant à peine. Amitié en ruine, le désespoir à en envier les spleen ; qu'on t'élèves au ciel, tu n'es plus qu'une muse à saisir. A réduire des existences, tu finiras sans doute par trouver la paix, contempler l'insignifiant, te satisfaire de vanité.

Tu redeviendrais comme avant, à l'époque où tu doutais qu'il pouvait exister. La vérité, c'est que tu veux faire demi-tour, l'attraper d'une main ferme ne plus le lâcher et scande des paroles que tu n'osais imaginer. Tu t'idéalises à la façon des euphories, tu t'observes mais tu n'aperçois que le vide.

Le néant te sied si bien qu'on devrait te nommer autrement. Pourtant c'est bien ton prénom en écho qui vient pourfendre le vent. Il crie, ton corps se crispe à l'aube d'autres souvenirs. Ne crie pas, s'il te plait. Prière inaudible qu'il n'entendrait sans doute jamais, car t'as pas envie de lui dire à quel point ça lui rappelle ton père. Et il se désigne comme fontaine aux némésis, il désigne la colère comme sa propre entité et t'accuses de lassitude ; les déchirures, passionnées viennent de nouveau arracher quelques larmes.

Qu'est-ce que tu veux alors ? Croassant difficilement, ta voix éteinte, éreinté par tes propres volontés. C'est accablé que tu lui rends son œillade, brouillée par tes maux, tu rêves de monde nouveau. Qu'est-ce que je dois faire ? Les doigts viennent de nouveau jouer avec l'anneau tandis que les mains tremblent contre tes lèvres, murmures aux sentiments, c'est l'univers qui se craque aux abords de tes soupirs. Je voulais pas te blesser Ange, j'ai fais n'importe quoi, je sais. J'aurais jamais dû embrassé Hajime alors que je ne l'aime même plus. J'ai faillis mourir deux fois depuis mars, l'une parce que je suis incapable de tenir mes promesses, l'autre à cause de l'attaque. Depuis la rentrée, mon père ignore mes lettres. J'aurais du t'en parlé plus tôt, j'aurais voulu t'en parler plus tôt. J'essaie juste mais j'ai l'impression que je vais tous vous perdre. Alors, je t'en prie Ange, juste dis moi quoi faire ? Le manque d'air qui t'arrête mêlé à de nouveaux larmoiement, griffant maladroitement la bague.

Tu voulais juste qu'on te libère de ces agonies, peut-être tu rentrerais en martyr.

Ange Ueda
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Ange Ueda
break free from the voices in my head
A sa stupidité s’est toujours opposée sa sensibilité. Là où la pensée guide l’homme lambda, c’est un myocarde impérieux qui régit la vie de l’angelot et le guide sur des chemins qu’il rêve pavés d’or - au lieu de ça c’est une abrupte chute qui l’accueille à bras ouverts, jeté dans la forêt pour s’être épris de la lune il réinvente les passés et Damoclès trace de sa rage impulsive des destins bien pires face à ses yeux multicolores.

A la pluie qui noie ses épouvantes Ange hausse la voix - première erreur. L’iris capte les réflexes du corps et la culpabilité est acide sur le bout de sa langue ; ravale les ripostes égoïstes pour s’abreuver des douleurs apatrides. Et en fin de compte que pourrait-il faire, adulte-mirage, face à l’ampleur de tes troubles? Au diable sa peine, il panserait ses plaies sous d’autres jours.

Les excuses sont décalées des blâmes et son poing serré dans l’indicible frustration ; il écoute silencieux et se concentre, se concentre dans l’espoir de ne manquer aucun mot, de saisir tous les phonèmes. Finalement c’est entre le découragement et l’obstination qu’il s’échoue, la lassitude roulée autour de sa colonne vertébrale en rappel affuté des difficiles semaines enchaînées. Il s’écraserait piteux parmi le bambou-machiavel si ça lui avait épargné les immenses fatigues, les confessions douloureuses.

Qu’il s’arme de courage et d’amour, il n’en serait pas moins à l’épitomé d’une adolescence désastreuse, et personne n’avait pris la peine de lui apprendre autre chose que d’aimer. Face à tes désespoirs la colère s’attise, douche froide qui l’inonde quand à ses oreilles ta peine résonne, c’est l’hésitation qui l’empêche d’avancer. Distance de sécurité, comme pour se convaincre d’enterrer son coeur souffrant pour espérer sauver le tien de la tourmente dans laquelle lui-même t’avait enlisé.

Arrête de t’excuser pour ce que tu ressentais. Là où les cris gorgeaient sa bouche, c’est une maladroite tendresse qui cherche à ourler sa lippe. Je t’ai dit que je t’en voulais pas pour ce que tu as fait, pour tes sentiments, mais pour me l’avoir caché. Mais c'est comme ça, je suis probablement pas légitime. Et il aurait juré que ça n'était pas grave, si le mensonge ne brûlait pas derrière ses dents - ami bafoué et amant secret, il se languit déjà de sa naïveté de la veille. Là où Jupiter lui-même s’oppose à votre bonheur, qui est-il pour protester? La résignation anime son pas d’une maussade cadence. Je sais pas exactement ce que je veux. Jusqu’alors c’était toi, et toi seul - mais à quel prix? J’aurais voulu que tu puisses te confier à moi.

Qu’on l’accuse d’orgueil, il s’imaginait suffisamment proche de toi pour jouer les rôles de confident. Mais Ange, à la courbe taquine de ses sourires, n’a l’allure que du joyeux ami, de ceux qui rompent l’ennui et divertissent l’oeil quand les jours s’allongent - on ne murmure nul secret à l’oreille du sot. Et face à l’emballement de son aorte sous la lumière de tes troubles et de son impuissance, il s’y fait. Peut-être que t’as bien fait de rien me dire, au final. Dieux savent que s’il s’était abstenu, lui aussi, le soleil brillerait encore. Triste risette orne le visage et ses cheveux font écho au bleu de ta maison. Rentrons, tu vas tomber malade. Je t’ai trop retenu.
Et à l’apothéose de son arrogance, le coeur battant des peurs du rejet, ses doigts s’enroulent autour des tiens, le temps d’arracher les griffes de sa bague.


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à jamais damné

T'avais imaginé les cieux autrement, t'avais imaginé l'écho différemment et espérer que les rires soient rois de tes dérisions. Désolations en trombes, le long des lapis-lazulite les rareté avait nommé tes tristesses en précieux minéraux, t'aurais aimer t'emparer d'autres brumes pour charmer les afflictions sur un autre ton.

Délaissé face au mutisme, il te demander d'arrêter. Indulgence sentimentale là où tes raisonnements n'ont plus rien de logique, le remord s'obstine du bout de ses lèvres les larmes réclamant quelques confusions pour pouvoir te morfondre mieux au sein de tes calamités.

La fatigue rencontre la désolation, tu t'excuserais encore si la voix ne s'était pas pas fissurée à la mesure de  ses irritations. A force de prétendre ne pas comprendre, tu perdrais le monde Yue. Et peut-être que tes actions ne méritaient  vraiment pas d'être pardonner. Tu l'aurais orné de toutes tes pensées cachées s'il n'était pas trop tard.

Jugement final articuler sans peine, là où ton univers prend la forme de bout de verre. L'aigreur en averse, il a subitement prit les allures de châtiment. Tu ne saurais le supporter d'avantage, tu te remémores quelques promesses murmuré à l’effondrement de l'hiver ; il serait là mais malgré vos mains liés t'as de plus en plus de mal à y croire. Pardon, rentrons.

Et tu regrettes d'or et déjà l'époque où l'esquisser dans tes lendemains te suffisait pour prospérer. L'ombre d'un sourire se dessine sur tes joues rougies, mine catastrophique, épaules tremblantes. Tu n'étais plus que le lambeaux d'une existence.

A contempler l'infâme, tu finis par lui ressembler, le pas lent, c'est tes espoirs que tu délaisses dans la forêt. Un instant encore, t'avais songé à lui dire, qu'ils devaient encore se perdre dans la forêt.
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