— MAHOUTOKORO
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fly // ishan
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FLY
Balai en main, tu regardes le ciel sans trop savoir quoi faire. Ce n'est pas comme si tu ne savais plus voler, Hajime. Tu sais voler, il te suffit t'enfourcher ce balai que l'on t'a donné, que l'on a t'offert, que l'on t'a légué... Et pourtant, pourtant tu restes là, les pieds sur la terre ferme. Tu sais que tu pourras redescendre, tu as confiance en ton contrôle, en tes capacités, c'est bien les seules en lesquelles tu as entièrement confiance, tes capacités à voler sur un balai.

Et pourtant.

Tes mains tremblent un peu, Hajime, et tu n'arrives pas à calmer ta respiration qui est bien plus rapide que prévu. Tu sais que tu vas pouvoir monter sur ce balai, voler de nouveau sans avoir peur de t'écraser au sol comme s'est écrasé le passant à quelques mètres de toi, comme s'est écrasé Tetsuya.

S'écraser comme un ange aux ailes brisés. Comme Icare qui est monté bien trop haut dans le ciel, se brûlant les ailes.

Et tu restes là, Hajime, sans bouger, à observer le ciel, les gradins d’entraînement, les quelques nuages blancs qui s'avancent doucement.

« Allez Hajime, c'est pas ça qui va te faire peur. »

C'est pas ça qui va te terrifier, Hajime, t'as vécu bien pire.
Alors enfourche ce balai, Hajime.
Et tente de voler.
Ishan Tsukino
fly // ishan CtzF8e1
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
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Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
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Ses serres s’agrippent au balai, la détermination tatouée sur ses os. Il déborde d’une énergie viscérale, frustré par son cours et l’ennui qui menace de l’engloutir encore ; il hait la solitude mais hait encore plus cette-même haine, enfoui dans une vicieuse ronde de rage et d’impuissance. L’adolescence multiplie ses maux et leur donne l’impression d’être insurmontable ; si on lui promet régulièrement qu’une fois adulte il en rira, ça ne fait qu’aggraver son sentiment d’injustice, d’incompréhension.
Alors il vole.

Ou, en tout cas, il voulait le faire. A la place c’est sur toi qu’il tombe, les lèvres pincées et la pupille dilatée. C’est encore étrange de te croiser, qui plus est le long du terrain - les phalanges blanchies autour du manche et Ishan se rapproche juste assez pour percevoir l’auto-conviction murmurée. Lui qui craignait que l’aisance s’échappe d’entre ses doigts éclate d’un rire éclatant, ses propres griffes plantées dans le bois de son balai.

Dramaqueen. Le sourire est carnassier, la malice dégouline d’entre ses babines tirées à l’excès. Sa langue claque contre son palais, dédain feint alors que ses cuisses pressent le manche, la mémoire musculaire tendant contre sa peau. T’es sûr que t’as pas peur, mh? Essaye, pour voir. Taquinerie si facile et son pied manque de frapper le sol d’un coup assuré, avant qu’il ne s’aperçoive de la courbe différente (mais étrangement familière) du balai que tu enfourches. Nouveau balai? Et l’iris s’anime d’une confusion presque suspicieuse, la presque-offense que tu sois allé acheter un balai sans lui lui faisant froncer le sourcil. Il a pas l’air méga neuf, mh.


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FLY
Une insulte, et un léger rire t'échappe. Ton regard trouve le sien, et pendant un instant, tu as envie de t'effondrer, Hajime. Tu as envie de t'effondrer parce que tu ne l'as toujours pas fait, parce que t'es terrifié, parce que t'as peur, Hajime. T'as envie de te laisser aller dans une étreinte égoïste, une étreinte où tu oublierais tout, le monde, Nanami, Sora, la chute, Tetsuya, Aritsune, tes responsabilités en tant que préfet-en-chef, le passant écrasé ; ah, ça aurait pu être toi, Hajime. Alors le rire se fane, le sourire s'efface et tu détournes le regard, observant la main qui tient ce balai qui veut tout dire et rien à la fois. C'est idiot, de s'accrocher à un objet que tu ne pourras peut-être plus jamais utiliser.

T’es sûr que t’as pas peur, mh? Essaye, pour voir.
T'es terrifié.

Nouveau balai ? Il a pas l’air méga neuf, mh.
Celui de son frère.

Et tu sais à quel point ça va l'énerver, le dégoûter, le détruire. T'as été égoïste, en l'acceptant, Hajime. Tu aurais du réfléchir, tu aurais du penser à Ishan qui regarde l'ombre de son frère en essayant de la dépasser, de la conquérir. Alors tu te tais, Hajime, et tu te contentes d'observer cette main serrée sur le manche que tu es terrifié d'enfourcher.

« Je sais pas si j'suis capable de voler. »

Tu te trouves si bête, si stupide. Tu n'avais rien eu, pourtant, et tu sais qu'il te suffit de t'envoler pour tout oublier. Parce que tu as confiance en toi, en tes capacités... mais quitter la terre ferme te semble terrifiant, effrayant. Un rire t'échappe, une main passe dans tes cheveux, les emmêle et tu soupires bruyamment.

« C'est tellement con. Mais j'ai tellement peur de tomber. »

Et tu le regardes. Ton regard s'accroche au sien. Au sien que tu connais par cœur, que tu n'as plus le droit d'envier, car c'était la facilité. Et t'as juste envie de le supplier : s'il te plait, ne me laisse pas m'effondrer.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
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Je sais pas si j’suis capable de voler. Le tremblement pique son intérêt - la voix chevrote et Ishan trébuche quelque part entre ta peur et son désarroi ; c’est l’impuissance et ses absences quand t’avais besoin de lui qui pourfendent l’âme, se glissent entre les côtes pour atteindre l’aorte. Elle se serre sur la culpabilité et la sensation est apatride.

Rire qui sonne faux et ses phalanges blanchissent autour du manche, l’inutilité mue en énervement et le sang fuse au creux des veines, si rapide qu’il lui en ferait tourner la tête. C’est tellement con. Mais j’ai tellement peur de tomber. Il pourrait se sentir mal de s’être moqué, d’avoir joué la carte cynique pour se débarrasser d’une peur qui lui paraît si anormale - si égotiste qu’il en ignore les besoins de l’autre.

Alors Ishan, du haut de son immuable arrogance, fouille dans les yeux qui le dévisagent pour y trouver des indices, des lambeaux de réponses qui le guideraient sur la voie de ta réparation. La vulnérabilité qu’il y déniche en est déstabilisante, la lippe nerveusement mordillée - plutôt que de réfléchir, l’impulsif agit, laisse l’instinct prendre le dessus. Enterre les questions de coups de griffes et creuse par-dessus des conséquences qu’il aurait su regretter, s’il était moins hâtif. Regarde-moi.
L’ordre est inutile, y a déjà que ton iris dans le sien, que ton regard qui fait trembler des murs qu’il croyait plus solides. Il recouvre les fondations d’une couche épaisse de ciment quand ses jambes traversent le vide, l’engloutissent d’un ou deux pas audacieux ; la main trouve refuge à l’angle coupant de ta machoire et force le visage dans un angle qui lui convient. Tu crois que j’vais te laisser t’écraser ? T’as le meilleur attrapeur de toute cette putain d’école devant toi, Hajime. Si tu tombes, j’te rattrape. Toujours.

Promesse qu’il réalise plus sincère que prévue et Ishan presse contre la commissure de tes lèvres le fantôme d’un baiser, invitation silencieuse ou adieu muet - s’écarte d’un sourire dégoulinant de confiance et le pied tape le sol, le balai s’élève et l’emporte dans son sillage. Le cadet stagne, l’oeil brillant fixé sur toi. Fais-moi confiance.


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FLY
Palpitation étrange, comme les prémices d'une envie soudaine, d'une envie ancienne. Tu fermes les yeux un instant, un moment, soudain honteux de cette peur que tu n'as jamais comprise chez les autres, de cette peur que tu n'as jamais comprise chez Sora, de cette peur que tu n'as jamais voulu comprendre. Honteux, Hajime, de ce que tu es, de ce que tu es devenu, de tout ce que tu as rejeté. Honteux, de tes sentiments, de tes émotions. Arrête de chialer, bordel ! Et la voix terrible vrille tes oreilles.

Regarde-moi.

Et tu le regardes, Ishan, tes paupières se soulèvent pour le regarder, pour que vos pupilles à peine dilatées se cherchent, se trouvent, et ne se lâchent plus. Plus jamais. T'as envie de chialer, Hajime, comme quand t'étais gosse ; comme quand tu t'es retrouvé dans la chambre d'une auberge, sans tes affaires, parce que tout a cramé ; comme quand la voix terrible de ton paternel résonnait dans toute la maison et qu'il te disait de descendre ; comme quand la première claque a brûlé ta joue ; comme quand ton poignet s'est cassé sous la pression ; comme quand t'as juste découvert, Hajime, que t'en valais pas la peine.

T'en vaux toujours pas la peine.

Il vient attraper ton visage, et t'as le cœur qui s'emballe. De peur, d'envie, de tout à la fois, tu ne sais pas. Et alors la voix s'élève, puissante et sans faille, comme Ishan. Si tu tombes, j'te rattrape. Toujours. Et un baiser. T'en fermes les yeux sous la douceur, c'était si rare, lui ressemblant si peu... et il s'écarte, aussi vite qu'il s'est posé sur tes lèvres, et t'as envie de pleurer. Encore plus. Toujours plus. T'as envie de lui crier alors qu'il s'envole : non, non, reste, reste je peux pas, je peux pas tout seul, comme un enfant apeuré une fois qu'il est monté dans l'arbre et qu'il ne peut plus redescendre.

Quel égoïste tu fais, Hajime, à rechercher l'amour et la reconnaissance des gens que tu aimes.

Fais-lui confiance, Hajime, et tu le regardes alors qu'il s'est envolé avec tant de facilité. C'est pas toi, qui méritais ce balai, tu l'as jamais mérité, il n'aurait jamais du te le donner. Et tu le comprends encore plus aujourd'hui. Ishan, à ta place, il se serait envolé sans hésiter, toi, t'es terrifié, tes jambes en tremblent alors qu'il suffirait d'enfourcher ce fichu balai, de donner un coup de pieds brutal et de le laisser s'envoler, sans même le contrôler, pour tout oublier.

Mais c'est ça le plus dur, faire le premier pas.

Tu le regardes. Un instant. T'as envie de t'enfuir. Pourquoi est-il là ? Pourquoi est-il resté ? Pourquoi est-il venu te voir, toi, qui ne mérites rien ni personne ? C'est toi qui aurais du t'écraser au sol, pas le pauvre Tetsuya, il a rien demandé. C'est toi, le gosse qui aurait jamais du venir au monde, pas lui, pas Rin, pas ce passant qui s'est écrasé, laissant derrière lui seulement un tas de chair et d'os brisés.

« Je te fais confiance. »

Tu lui as toujours fait confiance. Tu ne te serais pas abandonné dans ses bras si tu ne lui faisais pas confiance. Tu ne t'aurais pas autorisé ses étreintes si ce n'était pas le cas. Tu n'aurais pas tout arrêté, si ce n'était pas le cas. Tu lui fais confiance, Hajime, avec ta propre vie, mais plus important encore, avec la vie des personnes que tu aimes.

Et pourtant, tu restes là, sans bouger, Hajime, et tu baisses le regard sur l'herbe bien trop verte du terrain d'entraînement. Tu sais toujours pas quoi faire, ton cœur tambourine beaucoup trop fort, tes oreilles bourdonnent, et t'as le choix, Hajime.

Soit tu t'effondres.
Soit tu t'envoles.

Tu sais pas si t'es capable de faire l'un ou l'autre tout seul, dans tous les cas, parce que c'est bien connu, t'es qu'un bon à rien.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
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L’indécision brûle dans l’oeillade qui vous lie et là où Ishan stagne dans le ciel tu gardes le pied ferme contre le sol ; l’herbe lui paraît vipérine et la gravité pèse sur tes épaules, à une trentaine de centimètres de la terre Ishan devient invincible. L’attente crève le ciel et le repeint de jonc et de carmin - éternité suivie d’une confirmation qui brûle entre ses côtes, l’Icare gorgé d’arrogance trépigne à l’idée de te guider jusqu’à Phébus, au risque d’y laisser ses ailes et sa peau.

Mais tu te ravises. Et quelle étrange blessure, que celle d’être désarmé! L’ankylose qui tenaille ses chevilles le ramène à un cheveu du terrain et une enjambée de toi, sa plante légère contre la pelouse soigneusement tondue. Okay. Le menton se dresse fier, hochement de tête confiant - tant que tu le croies, ça lui convient. Le talon se presse dans le pâquis et une main, ferme, s’abat contre la clavicule, le pouce trace deux ou trois caresses supposées rassurantes. La poigne transpire de toute son assurance et la risette décochée y fait écho.

Au pire, t’es pas obligé de le faire maintenant. Sensation apatride qui dégouline d’entre ses lippes, la position de pilier qu’il endosse dans le naturel de tes crises fait vibrer dans ses chairs un nouveau sentiment d’émancipation. Au diable la fêlure de vos coeurs!
Et c’est à ce tendre instant, égaré dans l’incertitude de ton tremblant iris, qu’il en vient à une effrayante conclusion: là où son encéphale l’exhorte à tirer sa révérence de l’insouciance d’un rictus, l’aorte proteste et s’agrippe aux lambeaux de ce que t’avais fait éclore dans le Styx de sa poitrine. Ishan s’enferme dans les enfers de Dante et l’oeil se clôt sur la chaste fatalité qu’au mépris de ses sentiments, il s’attellera ad vitam aeternam à panser tes plaies.

Singulière satisfaction qui fait fleurir sur les lèvres un bien triste sourire, fugace et mort-né le long des commissures ; qu’importe, il s’abîmera à tout enfouir un autre jour. Pour l’heure ses doigts chavirent entre quelques mèches de ta tignasse et la sûreté se verrouille dans l’oeillade qu’il t’accorde. C’est pas grave, si tu mets du temps. Inhabituelle compréhension, la compassion inusitée qui l’enjoint à caresser la joue d’un pouce élégiaque. On pourra toujours réessayer après. Qu’est-ce que tu veux faire, Hajime?
Le souffle raccourci d’une vague familière - si pris dans sa quête il ne s’en désiste pas pour autant de la fougueuse adolescence et la machinale attirance que cent fois il a refoulé gratte les parterres de son âme, insatiable et despotique. La phrase sous-tend des oraisons muettes et le pouce persiste contre le derme, distrait mais acclimaté. Le passé le happe et les souvenirs s’emparent de l’éclat des yeux.


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FLY
Il abandonne les airs. Pour toi. Pour venir te soutenir. Et tu te sens mal, Hajime, t'as juste envie de t'enfuir. Okay, qu'il te dit, qu'il lance comme si ce n'était pas grave. Et tu as envie qu'il te bouscule, qu'il te dise d'arrêter de faire des conneries, de monter sur ce balai et de prendre tes couilles pour enfin arrêter d'être ce peureux qui te ressemble si peu. Main sur l'épaule, doigt glissant sur la clavicule. Et tu l'observes. Ah, t'es si faible, Hajime, faut qu'il arrête avant que tu jettes tes convictions idiotes aux oubliettes. Et il continue, Ishan, à être cet être qui vient te soutenir, à être cette personne qui ne t'abandonne pas même si tu t'abandonnes à lui.

Ishan, tendre et doucereux. Ishan, brutal et violent. Ishan, brutalement tendre, violemment doucereux. Une main qui s'échappe, qui s'évade dans tes cheveux désormais trop longs, dont tu devrais couper quelques mèches.

« J'ai déjà trop mis de temps. »

Beaucoup trop de temps à essayer de t'échapper, à trouver des parades pour fuir le terrain, tes responsabilités, les cours, la peur, la terreur. Et alors, alors il continue, il reprend, s'englobe dans ton essai, s'englobe dans tes difficultés sans hésiter. T'as le cœur qui bat trop vite, Hajime. Vous pourriez réessayer plus tard, Hajime. Et dans ses paroles, t'as l'impression d'un double-sens que tu veux voir. Parce que t'en as besoin, Hajime, t'as besoin d'oublier, de t'oublier. Tout était plus simple l'année précédente, là où rien n'avait d'importance.

Qu’est-ce que tu veux faire, Hajime ?

Qu'est-ce que tu veux faire, Hajime ? T'échapper, te laisser aller, oublier, voler, t'abandonner. Qu'est-ce que tu veux faire, Hajime ? Te retrouver, essayer d'oublier, ne pas fermer les yeux et voir cet homme écrasé. Qu'est-ce que tu veux faire, Hajime ? Tout. Rien. Voler. Rester sur terre. Qu'est-ce que tu veux faire, Hajime ? Résister. Céder.

Céder.

Ta main libre vient se glisser sur sa nuque, pour l'approcher de toi, pour lui voler ce baiser que tu désires comme tu refuses. Ce baiser égoïste, parce que c'est tout ce que tu es, Hajime, égoïste. Ce baiser qui vous amène quelques mois en arrière, ce baiser qui te raccroche à la terre ferme. Ce baiser, Hajime, qui te donne envie de tout laisser tomber.
Ishan Tsukino
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Dans un autre monde, au creux d’un autre moment, à mi-chemin entre la fantaisie et la réalité, vous auriez pu être heureux. Des circonstances différentes, son tempérament apprivoisé et vos déboires pourfendus ; un millier d’inconnues concluent sur l’enchevêtrement des équations qui vous composent. S’il s’y penchait, peut-être y trouverait-il l’amertume des actes manqués et la lâcheté des sentiments confinés - l’oeil avisé dénicherait la fraîche blessure d’avoir été si bêtement remplacé, sans qu’il n’en ait encore la confirmation.

Mais ici, sur son territoire, la tête du balai encore nichée contre sa cheville et aisément oublié, Ishan s’accorde un instant de faiblesse. Ou, plutôt, cède à celle qui semble t’animer ; les lippes s’accrochent et la physique reprend son dû dans la fièvre instinctive. Bras glissés autour d’une taille familière, les doigts fouillent la cape pour y trouver les carrés de peau qui rappellent aux terminaisons nerveuses les fougues dans lesquelles vous vous étiez maintes et maintes fois abandonnés.

L’égoïsme en maître d’orchestre pousse son crocs à plonger dans la babine inférieure, à pousser l’entrée d’une langue inquisitrice pour qu’à l’abîme de ta bouche Ishan engage une de ses danses préférées.

Si les émotions fusent et l’encombrent, les jaculations fébriles n’ont guère de secret pour la charmante vipère ; sa jambe sédicieuse se faufile entre les tiennes et la poigne des mains se raffermit dans les souvenirs de vos batifolages, si sûre d’elle qu’Ishan lui-même s’en voit presque surpris.

Mais bien rapide est le besoin de respirer et les poumons protestent face à votre insistance, d’une ultime morsure taquine Tsukino s’écarte, l’halètement obscène et les joues teintées du rose essoufflé. C’est ça que tu veux, Hajime? Dieu lui soit témoin - il pourrait s’offusquer, pointer du doigt l’indécision qui ferre tes poignets et semble guider tes pas. Et si on l’imagine clément, bon samaritain qui se plie aux irraisonnés désirs d’une âme en peine, il n’en est rien.
Car là où tu l’utilises pour panser les plaies de ton âme accidentée, lui se sert des faiblesses pour confectionner au détour de votre détresse des adieux qu’il n’aura jamais pu faire.


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FLY
Étreinte volée dans un baiser passionné qui s'étire, t'as le cœur qui vient faire vibrer ta cage thoracique. Tu te perds dans ce baiser brutal qui te rappelle des enchevêtrements embrasés de votre passé, sans penser aux conséquences de tes actes égoïstes et narcissiques. Tu as abandonné les prises sur ce balai qui aurait pu vous briser, et tes doigts sont venus s'emmêler dans sa chevelure, ses bras autour de ta taille te rapprochant de lui.

Plus prêt. Toujours plus prêt.

Tu te laisses porter par ce désir infernal qui aura ta perte ; parce que tu veux plus, Hajime. Plus, plus, toujours plus. Plus de ses lèvres contre les tiennes, plus de ses dents venant mordiller tes lèvres, plus de ses mains qui se serrent contre ta peau. Plus. Hajime. Plus. Parce que tu es terrible, l'incarnation même de l'égoïsme, l'attirant sur un chemin que tu avais barricadé.

Et alors que vos souffles se mélangent et se perdent, il se recule, peut-être même que tu vas chercher ses lèvres une dernière fois, une énième fois, tu ne sais pas. Tu n'as pas envie que ce soit la dernière, Hajime. Et alors sa voix vient atteindre tes oreilles comme une douce mélodie tragique, tes lèvres s'entrouvrent, le début d'un oui avorté sur tes lèvres, tu te stoppes alors. 

Ton regard trouve le sien avant que tes paupières ne se ferment, ton visage venant chercher le creux de son cou pour t'y cacher. Tes doigts ne lâchent pas sa nuque, ils glissent pour caresser la peau douce de temps en temps et tu tentes de calmer ta respiration erratique. Ishan fait envoler tes convictions par sa simple présence, et c'est terrible à quel point tu es faible pour lui, alors que ton cœur bat pour une autre.

T'en as terriblement envie.
T'en as terriblement besoin.

Mais ta prise se relâche légèrement, tes bras se détendent un peu et tu inspires, son parfum venant enivrer tes sens.

« Pardon. C'est pas ce que je veux qui devrait être important. »

Tu ne regrettes pas ce baiser, ni même l'étreinte qu'il y aurait pu avoir. Tu regrettes simplement ton comportement égoïste, qui lui arrache son libre-arbitre. Parce qu'Ishan, quoi qu'il puisse en dire, s'abandonnerait lui-même pour les personnes qu'il aime.
Ishan Tsukino
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L’égotisme trouve son apothéose dans la morsure de ta lippe et l’insistance de ses phalanges - à la peau blême s’oppose les doigts hâlés et Ishan ravale la suffisance d’un rire à l’approche des décisions. Tournant qui vous condamnerait à la frustration ou à l’irréparable mais lui n’y voit qu’une opportunité perfide, insensible à ta fragilité il en profiterait d’un égoïste ensemble sans même cligner de l’oeil.
Peut-être est-ce là sa propre faiblesse - la vitesse à laquelle il cède à ses plus primaires instincts, l’impulsivité dégoulinant d’entre ses vers et redorant le jonc de son insatiable iris. Ah, quel homme fait-il.

Tu t’écartes sur une prise de conscience simplissime et le prédateur fond sur sa proie en griffes fermes le long de tes hanches, la carnasserie d’un sourire tirant sur ses tendres commissures. Permets-moi de prendre ça pour un oui. La hâte creuse des sillons inquiets sur le front et sa main agrippe le poignet indécis, il t’attire jusqu’aux confins plus intimes des vestiaires et pourlèche la pulpe de ses lippes dans un soupir réfléchi.

Avant que tu t’égares en discours de héros sur mes désirs et ma propension à te faire passer avant moi, l’ironie griffe les fonds de son estomac, prends quelque chose en compte. C’est toi qui as voulu qu’on arrête. Confession silencieuse - s’il a accepté la terminaison du contrat, rien ne l’oblige à l’avoir apprécié. Dieu sait qu’entre d’autres cuisses il a eu bien vite fait de se perdre, mais Ishan aura toujours été tendre à la tentation, exempt des responsabilités princières qui serrent encore la gorge de son aîné.
Lui dispose encore de quelques années de liberté, et les draine de leur intérêt à chaque seconde qui passe.

Les doigts s’enroulent autour du menton et l’oeil est empreint de toute l’assurance qu’il sait invoquer - réconfort y brille lorsque le vide est enjambé, sans qu’il ne souffle tranquillement sur la lèvre tremblante. Tu sais où je me place là-dedans. A toi de voir. Et Tsukino fourre entre tes mains la balle de vos futurs. Peu lui chaut ce que tu en ferais, quand il y pense - la satisfaction de t’avoir arraché un ultime baiser saurait se suffire à elle-même.


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FLY
Un rire t'échappe contre sa peau. Oui, tu lui permets de prendre ta réponse pour un oui, un oui sans regret et pas si honteux que ça, un oui que tu ne dis pas, parce que t'as l'impression de profiter de lui comme tu as profité de Yue. Et ça ne fait pas de toi une bonne personne, Hajime. Alors ton rire est éteint, cassé par sa prise sur ton poignet qui t'emmène dans les vestiaires, loin du regard des autres. Tu attrapes vos balais à la hâte, pour ne pas les laisser dehors, les laisses glisser contre le sol une fois que vous êtes enfermés.

Tes dernières barrières viennent de céder.

Mais il te donne l'élan, Ishan. Il te donne le dernier élan, la dernière poussée pour que tu te jettes dans ses bras. C'est toi, qui as voulu tout arrêter, Hajime. Sans lui laisser réellement le choix, sans lui demander s'il l'acceptait. Tu avais tout arrêté, en expliquant à demi-mots tes raisons, sans lui dire totalement la vérité, honteux par contre de ces sentiments amoureux.

Ses doigts glissent sur ton menton, le saisissent sans gêne ni honte, sans regret et tu clos les paupières, comme si tu n'avais pas déjà pris ta décision, comme si tu tentais de résister encore un peu. Mais à quoi bon ? As-tu déjà su lui résister, de toutes façons ?

Tu retires sa main de ton menton, peut-être un peu trop rapidement, peut-être un peu trop brusquement, sans vraiment le contrôler, pour que ton visage puisse s'approcher du sien et lui voler un autre baiser, tes lèvres partant à la conquête des siennes, telle une bataille que tu savais déjà perdue d'avance.

Et qu'importe le reste, tu as juste envie de retrouver vos étreintes ardentes, passionnées et pourtant bizarrement tendres. Juste te laisser aller dans ses bras que tu as presque aimé.
Ishan Tsukino
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Ishan Tsukino
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Misère familière glisse entre vos corps son insinueux désir ; la flamme est animée des désespoirs qu’ont les adieux mais Ishan s’y abandonne sans doute ni recul. Plus de raison dans l’oeil et à l’agonie du coeur la lucidité faiblit - d’un baiser tu t’appliques à faire s’effondrer le peu de restrictions qui persistait et du bout aiguisé de ses crocs lui inocule son enthousiasme.

Si peu de sentiments qui ficelle vos êtres et l’âme est scellée d’un tour de clé vorace, alors même que les capes tombent et les inhibitions s’éteignent. Qu’on l’accuse d’opportunisme et ses épaules s’agiteront d’un acquiescement nonchalant - les démons ne dissimulent guère la nature de leur intention, si ce n’est dans l’omission. Aucun mensonge lorsque ses dents plongent dans la peau de ta gorge et y marquent un territoire déjà cédé, vestiges d’une possessivité qu’il se permet d’exprimer pour la dernière fois.

A ses yeux l’adieu est clair, inscrit entre chaque caresse et tatoué dans le creux de vos reins. Si ses hanches s’agitent avec tant d’élan, c’est qu’elles sont conscientes des achèvements qui vous animent - si ses ongles creusent dans le derme qu’on lui tend, c’est qu’ils sont éveillés du désir de se faire entendre pour une ultime danse. Finalité qu’il accepte avec un sourire, les tissus glissant contre la peau brûlante jusqu’au sol froid.

La hâte le pousse à te plaquer contre les casiers et le fer gémit sous la pression de vos corps, désagréable contact glacé qu’il t’inflige sans considération ; il abandonne le romantisme en caresses animales et c’est une tragédie sans nom qui s’orchestre sous ses doigts. Lui qui s’idéalisait rassurant se revêt d’égoïsme et la délicatesse n’est qu’une couverture qu’il pose sur tes épaules - sous le moindre de ses baisers se cache la morsure d’une vipère, sous son allure de bon samaritain se tapit les plus primaux éros.

Mots qui seraient de trop lorsqu’il fond sur sa proie, un vague rictus en guise de rappel à l’ordre ; si les gestes sont voraces le contrôle reste sien, et sous ses mains tu le réinventes roi, ne serait-ce que pour de fugaces instants.


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FLY
Vos corps ont gardé la trace de vos étreintes. Ils se souviennent des touchés qui font frémir, des baisers qui font vibrer, des regards qui font trembler. Vos cœurs ont gardé les vestiges de vos caresses. Ils se souviennent des sourires qui unissent, des morsures qui marquent, des regards qui assujettissent.

Un mélange d'au revoir, d'adieu et de réconfort, tu ne sais plus où tu en es, mais rien ne te semble plus important que cette étreinte partagée sur l'instant. Entre baisers et morsures, entre appartenance et rejet, entre tendresse et violence. Rien n'importe, jusqu'à ce que tes paupières se soulèvent sur la réalité. Cela avait été une dernière fois qui vous ressemblait : sur un coup de tête, sans réfléchir, et pourtant si passionnée.

Et alors que ton corps est encore tout contre le sien, que tu es affalé contre son torse, le souffle encore un peu manquant, tu ris, Hajime. Tu laisses échapper un rire doux, un peu trop tendre. Parce que t'en avais eu terriblement envie, et que t'avais terriblement aimé. Et peut-être que c'était ça, dont tu avais besoin. Tu avais besoin de t'échapper un moment, de ne penser à plus rien. Et ton corps s'était détendu, ton cœur s'était desserré et tu avais l'impression que tout le poids du monde venait de quitter tes épaules.

Un baiser vient se déposer dans son cou, un deuxième à la naissance de sa mâchoire avant que tu ne te décales légèrement, songeant déjà au fait que vous pouviez être attrapé, et tu rajustes tes vêtements après les avoir remis, passant une main dans tes cheveux pour leur donner une certaine figure.

Puis ton regard se pose sur lui, alors que tu es finalement pas si éloigné. Et t'as envie de le remercier, sans pour autant le faire, un peu comme si ta fierté t'en empêchait. Une inspiration, profonde, avant d'expirer, et tu le regardes.

Et t'es perdu, Hajime, car tu ne sais ni quoi dire, ni quoi faire.
C'était bien mieux quand tu faisais taire tes pensées.
Ishan Tsukino
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we goin' higher
L’ombre d’un sourire sournois tire sur le bord de ses lèvres, l’impie étalé dans toute la majesté de ses péchés ; sa tunique gît patiemment à quelques mètres, jetée dans la nonchalance et oubliée d’un même ensemble. Plutôt que d’errer à recouvrir sa décence Ishan se repaît des frissons de sa peau, le derme à vif et les entrailles dénouées - et si le désir d’en laver les restes tiraille l’esprit, il n’est rien face à celui de flâner sur les bancs. Aussi se décide-t-il à t’observer te revêtir, les crocs dévoilés et le torse gonflé de son indéniable arrogance.

Les baisers sont reçus, mais guère réciproqués ; peu friand des bassesses affectueuses, en particulier lorsqu’il peinait déjà à rassembler les restes fracassés d’un palpitant négligé, c’est sans surprise qu’il en muselle l’entrain dans un soupir éreinté. Tes tentatives vaines lui arrachent, malgré tout, l’aboiement d’un rire surpris. Peine perdue, Hajime. Jamais t’arriveras à marcher droit, de toute façon. Et c’est sûrement dans la langueur de ses syllabes qu’il glisse le plus puissant des messages: ça ne voulait rien dire.

Vulnérabilité dont il avait profité sans vergogne, il s’en félicite dans le silence d’un pantalon paresseusement enfilé, l’insouciance évidente dans la courbe de ses épaules. Hâte-toi. Je sortirai d’ici une quinzaine de minutes, histoire de pas paraître trop suspect. Pause infime, le temps d’enfiler sa chemise. A part si t’as l’intention de m’expliquer ce que tu fiches avec le balai de mon frère? Doux mensonge qu’est sa posture - les gravures du manche avaient soigneusement attiré son attention et, même dans la béatitude de l’acte, il avait su y prêter attention.
Son sourcil s’arque dans un défi muet. Chance qu’il t’offre, répit cédé dans l’orgueil et ses bras croisés n’oseraient trahir le désarroi qui l’accable. Après tout, c’est souvent grâce à ses talents d’acteur qu’Ishan s’extirpe de ses entorses aux règles.


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FLY
Coupé dans ton élan comme on couperait les ailes d'un ange. Tes sourcils se froncent, tu n'apprécies pas. Tu ne t'es jamais attendu à quoi que ce soit avec Ishan, les tendresses sont des bassesses que vous ne faites pas, mais cette fois-ci, tu avais eu besoin de quelque chose de différent, et t'aurais aimé avoir encore un peu plus. Mais tu te rends compte que c'est creuser un désert à la recherche d'une nappe phréatique qui n'existe pas.

Ton regard cherche le sien, et ton visage se ferme avant que tu ne détournes le visage. Pourquoi tu te vexes, Hajime ? Tu t'attendais à quoi ? C'est pas comme si vous étiez quoi que ce soit n'est-ce pas ? Tu te lèves et tu commences déjà à partir, récupérant le balai avant même qu'il t'en donne l'ordre. Pars, Hajime, c'est pas comme si ça signifiait quelque chose. Pars, Hajime, il a déjà été assez sympathique de t'accorder quelques instants de son temps, de son intimité, de lui-même, alors qu'il ne le voulait pas spécifiquement. Pars, Hajime, parce qu'après tout, c'est ce que vous aviez toujours fait.

Tu ne le vois pas se rhabiller, mais tu l'entends, et alors que ta main va pour tirer la porte, sa voix vient vriller à tes oreilles brutalement. T'en rirais presque. Il y a quelques mois, tu aurais baissé la tête, honteux de ce cadeau vis à vis de cet adolescent qui est l'un de tes meilleurs amis. Maintenant, tu te contentes de ne pas bouger, de prendre un temps pour réfléchir à ta réponse, mais toi qui n'a jamais réellement menti, si ce n'est qu'à toi-même, est-ce que t'étais vraiment capable de le faire maintenant ?

Tu te retournes, t'appuies sur la porte encore fermée et tu le regardes, le détailles. Tous les mots qui te viennent à l'esprit semblent teintés d'une fierté malsaine, d'un ton supérieur qui ne te correspond pas. Ton regard trouve le sien, et tu lâches alors, comme la plus simple des informations, et pourtant comme la plus importante :

« Il me l'a donné. »

Tu aimerais lui dire en quelle circonstance. Tu aimerais lui parler de ton père, de ton poignet, de ta crise de panique. De son frère, cet homme qui est ton idéal, ton mentor, cette figure paternelle, fraternelle, tout en même temps. Tu aimerais lui dire qu'il ne te l'a pas donné pour te le donner, mais simplement pour te donner la force de continuer d'avancer, pour calmer ton cœur qui semblait vouloir t'assassiner, ta respiration qui te quittait.

Mais t'en es pas capable, Hajime.
Tu le seras jamais.
Ishan Tsukino
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A la grâce de ses déboires, la chute est dure. Il se serait félicité de son propre calme olympien, si dans son regard ne brûlait pas une indicible rage ; aussi te décoche-t-il son plus charmant sourire, suffisamment froid pour contrecarrer le brasier de sa haine. C’est tout en élégance et en impassibilité qu’il se redresse, les pans de son uniforme négligemment refermés. Il me l’a donné et la traîtrise est mordante sous son derme à vif, les vestiges de vos batifolages en piqûre d’une humiliation aiguisée.
La balle est jetée à ses pieds et son esprit n’aspire qu’à la dévorer, répliques vipérines empoisonnant le bout de sa langue ; mais là où les insultes seraient blessures, c’est au silence méprisant qu’il s’abandonne, la veine de sa tempe en seul indice de ses tourments.

Regret qui s’accroche à sa gorge lorsqu’il la racle, un rictus nonchalant défiant sa commissure. Soit. Et la voix paraît soudain plus rêche, trop pour lui plaire - il attache à son cou la veste péremptoire, s’épanouit dans son infini dédain. Plus vite, Sakurai. J’ai à faire, et tu gaspilles mon temps. Sinon, je pars en premier. C’est un sourcil inquisiteur qu’il dresse, les bras croisés dans l’impatience arrogante. Finalement, c’est une bonne idée. Pousse-toi.

Prince s’élance dans la conquête du vide et t’écartes d’une main sur l’épaule, trop entraîné par son désir de fuir. Qu’on l’accuse de puérilité, c’est sans conteste qu’il préfère t’éviter. La poignée incendie ses doigts et la glaciale politesse qu’il exsude n’a d’égal que l’oeil froissé qu’il peine à masquer ; aucun mensonge dans ses déblatérations, c’est en quête d’explications qu’il compte confronter son frère aîné.


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FLY
Tu te mords la lèvre. Raclement de gorge, et tu sens l'énervement monter en lui, s'échapper des pores de sa peau. T'as le cœur qui flanche. Ton nom vient s'échapper de sa bouche et tu te crispes sans le vouloir. Il veut que tu t'en ailles, vite, et pourtant, tu ne bouges pas, tu ouvres la bouche, la refermes, et le voilà qu'il te dédaigne avec brutalité. Pousse-toi. Il va pour te dépasser, pour quitter les vestiaires, il te pousse, main sur l'épaule, mais la tienne attrape son coude, l'arrête et tu le regardes.

« C'est pas... »

C'est pas ce que tu crois. Si, ça l'est, en quelques sortes. Ta langue vient passer sur tes lèvres sèches. Ton emprise se raffermit sur lui, comme pour lui dire de ne pas partir, de ne pas te laisser, parce que t'as peur, Hajime, qu'il t'abandonne, qu'il te laisse tomber.

« Pars pas comme ça. »

Tu aimerais pouvoir lui expliquer, mais est-ce qu'il veut simplement l'entendre, Hajime ? Non, sûrement pas. Qu'en a-t-il à faire, de tes déboires, des traumatismes de ton enfance que tu n'arrives pas à dépasser ? Ce ne sont pas ses affaires, et puis, il en a aussi, autant que toi sûrement, à chasser toujours la silhouette beaucoup trop lointaine de son frère. Que lui dire, Hajime ? Ta main glisse, abandonne son coude pour glisser une caresse le long de son bras, une pression de tes doigts sur les siens.

« S'il te plait. »

Parce que t'as pas envie de perdre cet ami bien trop important pour toi, Hajime.
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