— MAHOUTOKORO
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l'infini roulé blanc // yue
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L'INFINI ROULÉ BLANC
Affalé au fond du canapé, tu abandonnes ton livre de défenses contre les forces du mal sur ton torse, ouvert sur tu ne sais quel chapitre tellement ton cerveau semblait ne pas vouloir emmagasiner les informations. Tu viens masser tes tempes, le mal de crâne venant se faire un chemin jusqu'à elles. Le manque de sommeil se fait sentir, et tu pourrais t'endormir, allongé sur le canapé sans même t'en rendre compte.

C'est ton coude qui vient cacher ton visage. Une profonde inspiration. L'absence de lumière calme tes tempes capricieuses et tu soupires d'aise. C'est tes pensées qui vagabondent, beaucoup trop loin pour que tu ne puisses les arrêter. Mais les questionnements te donneraient presque envie de vomir, alors tu forces à compter tes respirations. Une inspiration. Une expiration. Deux inspirations. Deux expirations. Profondément. Calmement.

Ah, tu t'endormirais presque, Hajime.
Le pays des rêves t'accueille bientôt.
Encore quelques respirations, et tu te laisseras sombrer.

hrp : donc, c'est court mais genre ? Enfin voilà, j'espère que ça ira ♥
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(de ta nuque à tes reins)
Les mots s'étaient dressé d'une scrupuleuse maladresse. Papiers froissés, papiers gâchés, peut-être cette fois il te répondrait. Le temps déjà réchauffé tu songes à la venue de l'été, chaussures trimbaler dans le sable sous-couverts des cris, bras tirés, les pardons s'inclinent avant d'être refroidis. Le bruit des vagues en bourdonnement semant les supplices. C'est l'inspiration qui s'éclipse sous l'encre de la plume.

Les séraphins malgré leur miséricorde t'arrachent à aux idées noires ; le pas traînant, c'est ton reflet incrusté dans les cieux que tu contemples. L'appel des étrangetés te pousse à bouger, les pas se pressent sur les couloirs, fuyant le crépuscule, l'allure des terrifiés.

L'arrivée fantomatique au sein de la salle commune, les souvenirs en poussières d'étoiles s'envolant à chaque avancée. Le passée délaissant les complications au présent, tu souffles discrètement. La fatigue accablant tes épaules, tu cherches aussitôt à rejoindre les dortoirs,  sous ton regard cela dit d'autres silhouettes se dessinent. Tu le reconnais sans mal, Hajime.

Les respirations se suspendent défiant les époques où le salut se faisait omniprésent. Les inclinations du néant fait vivre d'autres genèse, il va attraper froid, tu pensais. Tes pas te guident à la conquête d'un simple plaid. Le couvrant alors, la main s'attarde quelques instants sur les lignes de la sienne osant les effleurer quelques instants. Je suis désolé. Tu finis par dire, espérant que ses songes s'imprègnent distraitement de tes mots. Le chaos glisse entre tes doigts, commençant à t'éloigner. Tu te rappelles alors que tu n'étais plus désiré à ses côtés.






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L'INFINI ROULÉ BLANC
Quelqu'un s'approche de toi, dépose une couverture, quelque chose sur toi, et tu pourrais t'enfoncer dans cet état d'inconscience en quelques courts instants. Pourtant, une légère caresse dans ta paume, un murmure d'une voix que tu ne reconnais que trop bien, un murmure qui s'excuse, qui demande pardon, et tu ne comprends pas.

Tu ouvres les yeux avec un temps de retard, Hajime. Et peut-être même que tu te redresses trop tard. Tu attrapes sa main, mais il est déjà trop loin, alors tu t'emmêles dans le plaid en voulant te relever, ta main lâche la sienne et alors que tu t'écrases au sol, évitant de justesse une table basse. Une série de jurons s'échappe de tes lèvres avant que tu ne te rallonges sur le dos, au sol, soupirant bruyamment.

« Pars pas. »

Quel tableau pitoyable tu fais, Hajime.
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(de ta nuque à tes reins)
L’œil s'effare des démonstrations ; on te prive de tes escapades et la tranquillité semble se fracturé dans un battement de cils. Les mains se lient avant d'être relâché. Morphée régnait encore il y a quelques instants, le voilà maintenant emportant ses sujets dans sa chute. Tout se passe si vite, le choc pour conscience tandis que tes membres se crispent.

Le bruit sourd provoque l'écho pour quelques secondes. Tu restes de marbres, les yeux écarquillés, le derme mémorisant encore une fois le touché. Des jurons pour combler les réticences, tu t'autorises enfin une inspiration, le myocarde palpite sous la surprise et c'est d'autres réminiscences bien plus brutales qui fleurissent sur tes tympans cinglants.

Il ne veut pas que tu partes. Étendu de cette façon sur le sol, il aurait presque l'air d'un cadavre. T'approchant alors, tu finis par t'abaisser. Tout va bien, rien de casser ? Et t'as du mal a dissimuler le chagrin, le pouce effleure l'anneau comme pour se reprendre aussitôt. Les sourires avait été rendu, malgré d'autres convenances. Tu ne veux pas y penser mais étant ainsi confronter à la réalité, c'est tes mains qui tremblent une nouvelle fois.

Tu chancelles, lâche réincarné, les époques ont eu raison de toi malgré tant de tentative de fuite. Je, mh. Je pars pas, donc s'il-te-plait relèves toi, tu vas attraper froid. Résonance à d'autres syllabes, celle murmuré sous l'orage. C'est tout bas que tu parles, n'osant presque le regarder, cherchant à savoir depuis quand exactement il est réveillé. Mal à l'aise, tu lui accordes tout de même ton aide.






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L'INFINI ROULÉ BLANC
T'es égoïste, Hajime, à ne pas vouloir le laisser partir. Peut-être que ses mots avaient un tout autre sens. Je suis désolé de mettre fin à notre amitié. Qui sait. Peut-être. Sûrement. Tu fermes les yeux une seconde ou deux. Tes paupières se soulèvent de nouveau et tu l'aperçois, proche de toi. Un léger sourire vient étirer tes lèvres, un sourire que tu veux rassurant, malgré la fatigue qui raidit ton visage.

« Non... rien de cassé. »

Pourtant, ton sourire ne sert à rien, Hajime, et il disparaît bien vite. Tu fuis son regard comme il fuit le tien, et peut-être aurais-tu du faire semblant de dormir, peut-être aurais-tu du te laisser sombrer dans le sommeil réparateur, ce sommeil si tendre que ton corps et ton esprit demandent depuis plusieurs nuits déjà. Elles sont trop nombreuses pour les comptées, ces nuits blanches aux pensées noires.

Tu enlèves le plaid de tes jambes avant de te lever pour t'asseoir sur le canapé. Tu te racles la gorge, laisses le plaid en boule sur l'une des assises, tu déglutis. T'aurais pas du le forcer à rester, t'aurais pas du bouger. T'aurais du sombrer, Hajime. Tu sais juste plus vraiment de quelle façon. Est-ce que c'est important ? Pas vraiment, de toute évidence.

« Pardon, je veux pas te forcer à rester si tu veux pas. »

Une main dans ta chevelure, comme si tu voulais l'arranger. Tu grimaces en frottant l'arrière de ton crâne, à l'endroit où ta tête a rencontré brutalement le sol. Peut-être que ça te remettrait les idées en place.
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(de ta nuque à tes reins)
Complaisance sans visage, tu n'as pas le cœur à transgresser les interdits. L'inquiétude en prime ; il affirme que rien n'a été brisé. T'aurais voulu qu'il s'en remette aux métaphores, qu'il ramasse les morceaux brisées de ce que t'as osé nommé amitié.

Rabattant ta main alors qu'il se lève, tu la passes entre quelques mèches, l'air de rien. T'étais bien doué pour ça, imiter le néant, prétendre de rien désirer et poursuivre le chemin que l'on t'as déjà tracé. C'est vers le gouffre que t'es censé te diriger, à l'ombre de toute autre pensées.

Et tu te reportes à Hajime, sans réellement l'affronter. Paroles tristes, on force ta volonté, on répète le passé. Tu te rappelles avoir pleurer, sans doute supplier. Aux affres pathétiques t'avais tendu en poignard les peines indécises, c'est par le massacre que t'avais cherché à assassiner le remord. Prêt à plonger les griffes sur la poitrine, pénétrer la chaire et en arracher le myocarde ; t'avais songé différemment à son escapade.

Moue douloureuse, la commotion laissant impitoyablement sa trace. Tu le rejoins, te faufilant furtivement à ses côtes, les mains rencontrant les mèches brunes, tournant doucement à la recherche d'un quelconque signe. Tu aurais pu te blesser. Tu as mal ? Les doigts glissent le long de la chevelure intrépide. Et juste, je ne me force pas. C'est lui qui ne voulait pas te voir.






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L'INFINI ROULÉ BLANC
Il ne lui faut cependant pas beaucoup de temps pour se glisser à tes côtés, s'asseoir tout proche de toi ; vos genoux se toucheraient presque. Tu soupires légèrement, sans même t'en rendre compte. Un peu comme si tu avais retenu trop longtemps ta respiration. Tu ne comprends pas pourquoi il reste. Tu ne comprends pas pourquoi tu l''as arrêté. Il a été clair, Hajime, depuis le temps. A t'éviter déjà dans la chambre après cette après-midi là. A te demander de partir, de le laisser tranquille, à croire que tu ne voulais que le blesser, cette soirée-là. Finalement, presque trois mois à t'éviter, à mettre de la distance, entre lui et toi.

Et à force, Hajime, tu l'as compris, le message. T'as vraiment essayé de le comprendre : tu dors plus dans la chambre, tu lui dis à peine bonjour, tu t'effaces lorsqu'il arrive, parce que t'as compris, Hajime. Mais ce soir, ce soir t'as juste craqué. Quelle idée a-t-il eu aussi de venir ? Son comportement te surprend, te choquerait presque, à dire vrai. Y'a rien qui va, et tu comprends rien.

« J'ai eu pire. »

Ce n'est pas une chute qui allait te faire véritablement mal, Hajime. T'avais eu pire, que ce soit ton père ou le quidditch, t'avais toujours eu pire. Tu ne sentais déjà plus le coup. Ses doigts vagabondent dans ta chevelure, et tu ne te recules pas. Tu devrais. Est-ce qu'il va croire que tu profites de lui ? Que tu te moques de lui ? Que tu essaies de l'atteindre par tu-ne-sais quel moyen ? Peut-être que tu devrais t'excuser, Hajime, pour tout ce que tu es.

Tu te décales légèrement, assez pour lui faire comprendre que sa main n'est plus la bienvenue sur ton crâne, assez pour que tu mettes de la distance, assez, Hajime, pour qu'il comprenne tu ne sais quoi. Tu ne sais plus.

« Je suis désolé. Je n'aurais pas du te forcer. »

Le forcer à quoi, Hajime ? Allez, dis-le, le fond de ta pensée. T'aurais pas du le forcer à quoi, Hajime ? T'aurais pas du le forcer à t'embrasser. T'aurais pas du le forcer à se foutre dans la douche. T'aurais pas du le forcer à être proche de toi. T'aurais pas du être toi. Mais tu sais pas faire autrement, Hajime. Un peu comme quand tu les as retrouvés, Sora et lui, après le chaos de cette journée. Tu les as forcés, aussi. Tu les as forcés dans ton étreinte, sans savoir ce que Yue pensait, ce que Sora voulait. Peut-être ne voulaient-ils pas, ni l'un ni l'autre. Sûrement, même. Quel préfet tu fais. Quel ami tu fais.

« Et je fais des efforts pour... pas être là. J'en fais vraiment. Je suis désolé de t'avoir arrêté, je sais que t'aurais préféré que... j'reste endormi. Enfin, j'dormais pas vraiment, mais, voilà. Que je fasse rien, quoi. Donc, t'inquiète pas, okay ? »

T'inquiète pas, Yue, il a compris la leçon. 
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(de ta nuque à tes reins)
Il n'a qu'une plainte comme réponse, lui qui se considérait en martyr. Et t'aurais aimé qu'il ne souffre pas davantage de sa commotion, les doigts se faufilant comme pour se rappeler de tes propres maux, t'avais bannis la violence et l'humiliation de tes principes. Toi, pourtant qui en a été longtemps l'amant. Quel imbécile tu fais à vouloir faire autant semblant, c'est le miroir de risèd qui se briserait face à tes désirs car il ne saurait distinguer qui tu es. L'âme creuse, le coeur trop plein, les respirations affolées contemplant d'autres destiné. Tu songes souvent aux utopies pourtant c'est lui qui s'indigne, se reculant dans l'idée d'une rupture. C'était ainsi.

Exilé auto-proclamé, il s'indigne de ses propres pêchés. A l'écoute des tentatives de réparation, les mots se perdent sur d'autres sons, c'est les immondices qui esquissent les rires te laissant sans comprendre la raison de ses actions. Se couper des vies pour se rassurer, croire que l'absence risque de tout réparer. L'effort comme tord alors qu'il semble vouloir tout arrêter.

Mains dans le vide s'imprégnant encore du rejet, tu te rabats sur les textiles saisissant par deux doigts son haut. T'incites l'échange par le regard, espérant que l'azur puisse contempler au-delà que le futur, t'aurais voulu comprendre les non-dits, faire autrement que par les larmes car les émotions agissent en parasite gangrenant ta lucidité, seule amie trahie. Ce n'étais plus que toi et les ignominies, t'avais été nullement béni Yue, ta venue avait été renié et on aurait dû te nommer à la grâce des malédictions. Forcer de quoi ? Tu finis par souffler à l'aube d'autres préoccupations.

Les baisers s'ondulent sur les crépuscules au même titre que les agonies. L’œil luit à la rencontres des allures de l'incompréhension. Je sais pas où tu veux en venir mais... Tu crois vraiment que en étant juste absent ça va rendre heureux qui que ce soit ? Les doigts se reserrent, le regard se raffermit, cristaux gelés sur le point de se briser, peut-être à ta chute c'est les étoiles que t'irait orner. J'ai pas demandé à ce que tu partes et pour maintenant... C'est juste moi qui n'osait pas. A t'entendre, on dirait que je te déteste, c'est ce que tu penses Hajime ? Ce qu'il attendait de toi, malgré les confessions délaissées. Vocable en tremblement sans oser franchir la barrière du toucher, l'envie de t'éloigner grandissante rien qu'à l'idée qu'il puisse être objet de haine. Ce n'était pas ça que tu voulais.







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L'INFINI ROULÉ BLANC
Il attrape ton haut, te forces à le regarder, à l'observer, à le détailler. Et alors il demande, Yue. Forcé de quoi. Et t'as presque envie de hurler. Ou de pleurer, tu ne sais plus, t'en sais rien. Tu as profité de votre étreinte, il t'a embrassé, tu l'as embrassé, alors que t'aurais tout simplement dû partir. Forcé à bouger, à quitter son lit, alors qu'il voulait y rester. Forcé à te parler, à te côtoyer, alors qu'il ne voulait que prendre de la distance. Il te l'avait bien fait comprendre, parce qu'après tout, Hajime, il embrasse pas n'importe qui, pas n'importe comment, pas sans y réfléchir, mais toi oui. Parce qu'Hajime, t'as profité de ses anciens sentiments, et il t'en veut pour ça. Il a le droit de t'en vouloir pour ça. Tu t'en veux tellement pour ça.

Tu crois vraiment que en étant juste absent ça va rendre heureux qui que ce soit ? Qu'est-ce que ça changerait, Hajime, ta présence ou ton absence ? Elle change rien du tout, alors c'est pas important. Regarde, ça fait plus d'un mois que t'es pas dans la chambre, ça n'a rien changé pour eux. Ça n'a rien changé pour personne. Ni Aritsune, ni Sora, encore moins Yue. Y'a que pour toi, que ça change quelque chose. Mais toi, c'est pas important. Ça l'a jamais été.

Tu ne le regardes plus, serres les dents quand sa voix s'élève de nouveau, quand sa prise se resserre sur ton haut. A t'entendre, on dirait que je te déteste, c'est ce que tu penses Hajime ?

« C'est pas le cas, peut-être ? »

Ta voix claque dans l'air. Elle est froide et brutale. Tu te défais de sa prise, encore. T'as déjà envie de t'excuser pour ton comportement, mais t'es fatigué, et tu en as marre. Pourquoi ce serait à toi de faire des efforts, alors que t'en as fait plein, et qu'au final... au final, Hajime, ils ont servi à rien. Ça n'a servi à rien, Hajime, alors merde, merde. Tu te redresses, récupères les livres qui traînent sur la table basse, à moitié ouverts. Tu les ranges, les refermes, les fourres dans ton sac pour faire quelque chose, pour t'occuper, pour fuir. Mais tu ne peux pas bien fuir longtemps, et la colère est là, elle dort depuis bien trop longtemps. Elle s'est mêlée à tous les sentiments négatifs qui serrent ton cœur et tes tripes. L'absence de nouvelles de ta fratrie, l'éloignement de Nanami, tes responsabilités, la dernière année, Yue, ton père qui ne cesse de revenir dans ton esprit, chaque jour un peu plus, le fait que tu ne puisses plus voler sans paniquer.

Tout part en couille depuis la rentrée.

« Tu m'évites depuis mars. Mars, Yue. Putain mars. Et le lendemain de notre retour... franchement, le lendemain de notre retour je voulais vraiment t'aider, okay ? Je voulais vraiment, même si tu m'évitais depuis mars et que, du coup, j'avais compris que tu voulais pas me voir, mais j'pouvais pas te laisser dans cet état et tu m'as balancé des trucs... »

Tu t'arrêtes un instant, passes la main dans tes cheveux. Tu ne le regardes pas. Parce qu'à quoi ça servait, dans tous les cas ? Tu comprends plus rien, t'es juste fatigué, t'aimerais dormir, arrêter de penser. Pourquoi tu foutais toujours tout en l'air, Hajime ? T'es qu'un bon à rien ! A quoi tu sers ? Tu chasses cette voix terrible de ton esprit, continues d'une voix plus basse, que tu tentes de calmer, parce que tu ne veux pas t'énerver, pas contre Yue. Il n'a rien fait, c'est toi le connard dans l'histoire, Hajime.

« Des trucs pas cools. Et t'as eu raison, parce que j'les méritais. J'les méritais vraiment. »

Doigts qui glissent dans tes cheveux, tu te penches un peu en avant, coudes sur tes genoux, les larmes te montent aux yeux sans que tu ne saches pourquoi. Tu soupires fortement après avoir pris une grande inspiration. T'es fatigué. Ça doit être ça. C'est forcément ça. Ta voix se brise un peu, pourtant :

« C'est juste compliqué à gérer. »

C'est compliqué de perdre un ami qu'on aime tellement, Hajime. Mais t'aurais du le savoir, que t'étais pas fait pour mériter tout ça. Que c'était trop beau pour être vrai. Que y'avait rien qui allait vraiment fonctionner. Parce que tu mérites rien de ce que la vie t'a offert dans cette école. Tu mérites rien du tout. Ni les personnes qui t'entourent, ni même cette passion pour le vol, ni même la magie en elle-même. Sinon, pourquoi on te retirerait tout les uns après les autres ?

Et finalement, Hajime, tu fais ce que t'as toujours fait quand t'étais gosse : tu fuis. Tu te lèves du canapé, sèches d'un revers de main le coin de tes yeux humides et tu te racles la gorge.

« Désolé. Bonne nuit. J'ai des rondes à faire. »

Et tu veux fuir, si loin, si vite.
Tu veux t'effondrer.  
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(de ta nuque à tes reins)
Il avait nommé la haine comme essence de tes amours, comme si tu ne l'avais jamais réellement aime, que tu ne voyais le monde que par le prisme des animosités. Les soupirs sur le bord de l'eau n'était plus qu'une illusion et tu regrettes d'or et déjà d'avoir eu à te confesser. Les secrets ne doivent jamais être divulgué après tout, t'aurais du le savoir avant de t'embarquer, vous n'en seriez pas là. Les cils bas sur sa remarque alors que la brutalité dans la voix crispe les épaules de la même façon qu'autrefois.

Martyr en nuées sur le bout de ses complaintes exaspérées, il te couronnerait presque coupable car t'es humeur à tout voir sous l’œil des ignominies. Présence indécente, l’obscène servant au vice l'allure candide. T'aurais entendre d'autre parole ; mettre fin à un acte qui ne persiste à vous sévir, semant le malheur sur le bord de vos cils. Bientôt il ne restera plus que les larmes pour régner. T'en as pas envie.

C'est comme ça que tu vois les choses ? La voix se brise tristement, les déceptions traînant lentement sur le creux de l'écho. Qu'on en appelle aux oubliettes, tu ne voulais plus avoir mal davantage. Tes sentiments en morceau de papier semblait totalement déchiqueté, tu les saisirais pour réparer maladroitement ton cœur à la manière de casse-tête. Les pièces s'effondrent à nouveau, château de sable en guise de gouffre, et tu chuteras à jamais. T'avais faillis l'échec lui-même, peut-être alors c'était tout ce que tu méritais.

Les méandres de l’incompréhension, la voix étouffée au fond de la gorge, lèvres cousues faisant grâce à ce qu'on appelle une réelle malédiction. Mais lui ne cherchait qu'à s'échapper, trouver les escapades là où les impasses prônent. L'ignorance a bien ses limites lorsqu'on commence à charmer le mal.

Je vais le dire une seule fois, après ça je te dérange plus. Je t'ai évité, pardonne moi, je pensais que tu comprendrais mes raisons. Apparemment non. Je ne reviendrais pas sur l'incident de l'autre jour. Mais Hajime, ce n'est pas juste en fuyant comme ça que quelque chose changera. Je t'ai déjà une fois ce que tu représentais, maintenant libre à toi d'en faire ce que tu veux. Les choses auraient pu être simple mais il en a décidé autrement. L'obscurité illustre les complaintes dans un ultime appel, les mains se serrent sur un dernier regard. Si tu n'as rien à ajouter, je te laisse partir. Bonne nuit. Et t'observes la lune.





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L'INFINI ROULÉ BLANC
Il est blessé. Tu l'as blessé. Encore. T'es pas comme ton père, t'es pas violent physiquement, tu ne frappes pas, tu ne détruis pas les corps, non, tu fais bien pire, Hajime, tu détruis les cœurs. T'as détruit celui de Yue, t'as sûrement brisé celui de Nanami, et t'as laissé le temps faire le reste. T'es le pire, Hajime. T'es l'horreur, le terrible.

Et il prend la parole, Yue, il t'explique, il tente, mais tu ne comprends pas. Tu ne comprends plus. C'est lui qui t'évite, tu n'as jamais voulu le faire, toi. C'est lui qui t'a évité, chaque jour un peu plus, n'osant même plus croiser ton regard, il t'aurait presque repoussé quand tu les as retrouvé, Sora et lui, après cette journée à Kyoto, s'il avait pu, tu en es certain. Alors tu ne comprends pas. Pourquoi tu n'aurais pas le droit de fuir, pourquoi tu n'aurais pas le droit de ne pas vouloir le voir te fuir ?

T'as la gorge qui se serre, les larmes qui montent aux yeux, et t'as toute cette pression qui monte, monte, monte encore avant que tu ne te laisses aller :

« J'en ai marre... j'comprends rien putain. Tu veux plus me voir, et ensuite tu dis que fuir ça sert à rien, mais j'comprends pas ce que tu veux, Yue, j'comprends pas ce que je dois faire, ce que je dois dire parce qu'à chaque fois que j'fais ou que j'dis quelque chose c'est pire putain, c'est pire. Et tu me parles plus, et j'ai plus de nouvelles de mon frère et ma sœur, et Nanami veut plus me voir, et je sais pas ce que j'ai fait bordel, je sais pas parce que la seule chose que j'ai faite c'est parler de mon père et genre... merde. Merde. Je comprends pas, je comprends plus et j'suis... j'suis fatigué, Yue, j'en ai marre de rien comprendre... »

Tu retiens un sanglot de justesse, essuies d'un revers de poignet les larmes qui ont coulées sur tes joues. Une de tes mains passe dans tes cheveux, les emmêlent et tu soupires fortement, les lèvres tremblantes. Tu sais plus quoi faire, Hajime, tu sais plus quoi faire du tout, t'es perdu, si perdu, et t'aimerais juste avoir les réponses que tu n'arrives pas à avoir, qui ne semblent jamais vouloir venir malgré tout ce que tu fais pour les avoir.

Tes jambes ne te portent plus, tu te laisses tomber de nouveau sur le canapé et tu caches ton visage dans tes mains. Merde. Merde. Merde. Tu sais plus quoi faire, tu sais plus quoi faire, Hajime, et t'es persuadé que t'as tout fait merder parce que tu fais toujours tout merder ; parce que tu sers à rien, parce que t'as jamais été à la hauteur et que tu le seras jamais.

« Je suis désolé de pas être celui que t'espérais... »

T'es loin d'être celui qu'il espérait, Hajime. Parce que t'es vraiment le pire, Hajime, le pire. Pauvre petite pathétique chose que ton père aurait du noyer à la naissance. C'est pas comme s'il arrêtait pas de le répéter, après tout. 
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(de ta nuque à tes reins)
Contre toute attente, les mélancolies viennent de nouveau pourfendre l'écho comme pour le mettre au défi. Les catharsis difficilement rassasiées réclameraient un peu plus de ses drames ; qu'il s'abandonne aux monologues et que ses tourments à jamais le hantent. On le trouverait sûrement moins charmant à vouloir se délaisser des grâces. Mais toi qui n'a que l'enfer pour compagne, tu ne comprends pas.

Cœur meurtri pour amie, le long de sa tirade les mots auraient raison de lui. Il incarne les destructeurs, il s'incline face aux déceptions. Sans réelle raison, à l'ombre des compassions il se trouverait solitairement immonde. Et c'est tes souvenirs qui s’effondrent Yue, là où tu l'avais timidement bénis les paroles ne semblent plus porter. Il ne se souvient pas, il ne s'en inquiète pas ; de comment tu as pu l'aimer.

Les allégresses se brisent en cantates maudites. De quelle arrogance fais-tu preuve pour t'élever au même niveau que les consolations. Finalement, tu n'as pas ce pouvoir, celui de s'emparer des plaies d'autrui et les réduire en simple souvenir. T'avais cru quelques instants souffler sur les malédictions à la même façon que les étoiles, tu ferais le souhait du meilleur pour chaque malheur si t'en étais capable. Subitement, t'as peur pour Sora.

Qu'allais-tu faire si tu n'étais pas à la hauteur de tes promesses ? Les sanglots t'appellent à la rencontre de ses joues, le vide se fait complexe et tu n'as plus aucune inspiration à lui accorder. De nouveau affalé, la tristesse ayant prit part à ses forces comme pour le pousser à abandonner, tes mains au rythme de sa conclusion viennent nerveusement atteindre l'anneau pour ne pas à avoir à penser à autre chose. Je ne t'ai jamais demandé d'être qui que ce soit, Hajime. Souffle à l'obscurité, les murmures prennent ironiquement l'allure de secrets.

Pour le moment, tu te mettrais de côté. Je suis désolé. Je savais pas- je voulais pas te faire du mal tu sais. C'est compliqué, mais je veux pas que tu te mettes dans cet état. Quelque part, c'était plus douloureux que devoir vivre dans l'absence de réponse. Je sais pas quoi faire, à part m'excusez. T'entends encore les séraphins te supplier d'arrêter, l'air léger. C'est la maladresse qui accentue tes dires, abattu à ta propre façon comme si tu n'étais plus légitime aux lamentations c'est le métal qui tourne sans but autour l'annulaire, n'osant plus bouger.





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L'INFINI ROULÉ BLANC
Le silence te tue, Hajime. Toi qui l'adores, toi qui l'apprécies, toi qui l'as recherché pendant des années, car le silence était une protection, car le silence était le jardin d'Eden, jusqu'à ce que le vil serpent vienne briser la tranquillité de dessous ton lit, de dessous tes couvertures, de l'étreinte de tes propres bras protecteurs. Le silence ne te dérange pas, Hajime, il ne t'a jamais dérangé. Il avait toujours été là, prêt à t'enlacer, prêt à t'étreindre, prêt à te garder tout contre lui, là où tu ne pouvais entendre que l'écho de ton propre cœur.

Yue qui est là et qui attend.
Yue qui attend et qui observe.
Yue qui observe et qui se tait.
Mais son silence te fait agoniser, Hajime.

Et alors, il répond. Il te répond enfin, à moitié silencieux, comme si la nuit même allait venir vous détruire si vous ne faisiez pas attention. Il présente ses excuses, Yue. Il te demande pardon, comme si c'était de sa faute. Non, non Hajime, c'est de la tienne, pas de la sienne. Ça n'a jamais été de la sienne.

Tes lèvres viennent se faire agresser par tes dents, la peau est maltraitée, abîmée, et tu le coupes avant qu'il ne puisse achever sa dernière phrase :

« T'as pas à t'excuser, c'est moi le problème ici. »

Ça a toujours été toi.
Ça sera toujours toi.

Tu essuies quelques larmes vagabondes, ces traîtresses qui te montrent sous ton pire jour. Non, peut-être pas le pire. Tu avais eu pire. Comme devant le professeur Tsukino, ou même devant Ishan. Et pourtant, pourtant devant ceux qui comptent le plus, tu n'as jamais vraiment osé, tu n'as jamais vraiment osé montrer qui tu étais vraiment, Hajime. Un enfant perdu, paumé, abandonné. Un enfant dont les cauchemars le réveillent en sueur, dont la panique vient serrer le cœur.

Alors dis-lui, Hajime, ce que tu ressens vraiment, quel est le vrai problème, le pourquoi tu n'arrives pas vraiment à te regarder dans un miroir, le pourquoi tu recules au moindre faux-pas, pourquoi tu t'éloignes de lui quand il te le demande, toi qui, avant, te serais battu jusqu'à ce qu'il craque, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus te repousser. Tu n'oses plus, Hajime, parce que tu n'en as tout simplement plus le droit.

« Je suis désolé... »

Une inspiration. Tu te redresses après avoir passé tes mains dans tes cheveux déjà trop emmêlés, après les avoir tirés te faisant presque grimacer. Ton regard humide, encore plein de larmes que tu n'arrives pas à faire couler, que tu n'arrives pas à faire cesser, cherche le sien, le trouve. Tu humidifies tes lèvres maltraitée avant de reprendre :

« Je suis désolé de pas t'aimer comme tu l'aurais souhaité. »

Parce que si demain, tu disais tout à Nanami, la seule chose que tu voudrais, c'est une réponse, une vraie, et pas simplement un silence, même si c'est toi qui la repousserais. 
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(de ta nuque à tes reins)
L'obscurité te donnerait l'envie d'escapade si le monde ne tenait qu'à toi. Tu t'imaginerais fuir l'enceinte du château t'offrir à l'aurore comme si de rien n'était. Peut-être ne plus vouloir était ton désir le plus cher, tu songerais à l'impossible te désarçonnant des existences auxquelles tu te relies. T'aurais eu d'autres rêves similaires, si t'étais encore un peu plus cruel mais le néant a tant de charmes que ton regard ignore en vain.

Mais il préfère être un problème Hajime, sans doute aurais-tu voulu qu'il se considère autrement cependant les résolutions se penchent sur d'autres envies, glissant le long des doigts tremblant, la bague agissant à jamais en calmant. Et t'auras beau prier pour les inanités, tu seras jamais condamné à songer aux séraphins à la façon d'éternité inachevée.

Le souffle cesse trébuchant malencontreusement contre ses syllabes, fracturant les silences factices qu'avaient créer du long de tes fantasme ton esprit,  c'est à croire que ta voix se perd là où la vérité s'étale. Aux mains des mélancolies, c'est le soulagement qui valse. Le vide s'empare des complexités sous l’œil effaré des entités échinées ; l'amour en écho ne semble plus vouloir répondre à quiconque et l'inconscience n'aura plus pitié de toi cette fois-ci.

Arrive doucement l'ère de l'oubli creusé par les sourires, se résignant aux amnisties. Les désolations porteraient d'autre nom et durant quelques instants c'est au ciel que tu penses, ré-imaginant ses ornements, les chérubins auront sans doute des airs des rictus plus attendris maintenant que tu as perdu tout moyens de les nuire.

C'est singulièrement que ton regard distingue son profil tandis que tu t'attardes un peu plus sur l'insignifiant. Le sentiment étrange broyant le myocarde te laissant mieux respirer. Partagé entre ce qui était désiré et ce qui devrait te faire avancer.

Bateau ivre, tu perds l'équilibre. Pourtant les lèvres s'entrouvent dans un dernier supplice parcourant des sourires hostiles. Oh. Tu laisses la réalité s'imprégner des révélations. Pourquoi être désolé ? Je t'ai jamais rien demandé, je veux dire. Je peux pas t'obliger à quoique ce soit, ça serait cruel. Les mots en appelle à d'autre souvenirs embués que tu préfères simplement ignorer. Et t'as la sensation d'éclat dans le regard comme pour venir faire perler quelques larmes, t'y renoncerais pour ce soir. On reste toujours ami ?

La question tombe tristement, les peurs malgré tout t'ébranlent toujours.





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L'INFINI ROULÉ BLANC
Tendresses abandonnées, t'as tout foutu en l'air. T'as laissé aller tes mots comme la pluie qui s'écrase sur le sol en plein été. T'as tout foutu en l'air, Hajime. Tu abandonnes son regard, sa silhouette, et tu observes tes mains que tu serres l'une contre l'autre ; une prière que rien ne changerait.

Oh.

Ça veut tout et rien dire à la fois. Et t'as l'impression, Hajime, que tout va s'effondrer. Un peu comme si les dernières fondations qu'il y avait encore à votre relation, tu venais de les écraser avec brutalité, comme si elle te définissait entièrement. Tu fermes les yeux et ton front vient se poser contre tes mains. Non, ce serait cruel, Hajime, de lui dire qu'il est spécial, qu'il l'a toujours été, tu ne sais pas comment, tu ne sais pas pourquoi, mais c'est simplement Yue.

Ah, Hajime, peut-être... peut-être qu'il y a quelques mois, quelques courtes années, tu aurais pu tomber pour lui, avec toute la tendresse, toute la douceur avec laquelle tu es tombé pour Nanami. Sûrement, sûrement même. Mais tu ne lui dis pas, oh non, Hajime, ça serait beaucoup trop cruel de lui balancer ça sous le nez, comme un vous qui aurait pu exister.

Et peut-être que tout est fini, qu'il ne voudra plus te voir, définitivement, que c'était votre dernière conversation. Parce qu'il t'a repoussé depuis si longtemps, Hajime, que cette soirée ne pourrait être que point final de votre relation. Pourtant, sa voix vient glisser à tes oreilles et tu te redresses à peine, tournant le visage vers lui.

« Je croyais... je croyais que tu voulais plus me voir. »

Parce que toi, pour rien au monde tu voudrais perdre Yue. 
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(de ta nuque à tes reins)
Le cœur se gonfle d'autres drames, l’œil vrille sous son regard. Les mains se faufilent sous tes cuisses pour qu'aucun tremblement ne te trahissent. Avoir à le contempler te parait plus dur de ce que tu avais pu imagine. Regard brisé, la mine se dépérit et tu te rends compte que t'es le seul coupable de ces calomnies. Le souffle en suspend, tu pries pour que les nuées étouffent tes remords, quelques secondes encore.

Tu forces un sourire dans la pénombre, te cherchant plus tendre alors qu'il pensait que tu voulais le rayer de ta vie. Faut-il encore que tu puisses étendre dans parmi les narcisses pour que tu sois capable d'une telle hérésie. On t'avait grâce de tant de magnificences, comment aurais-tu pu ainsi t'en débarrasser ? Tu ferais en sortes pour le reste de la soirée que de telles idées n'aient pu fleurir au creux de tes pensées.

Et t'as bien dû l'esquiver, pour éviter de peiner d'avantage le myocarde déjà malmené. Et t'as les allures d'un sombre idiot victime de sa propre destinée, à te mêler d'autres entités abîmées, c'est toi qui finirait par de briser, alors si t'avais pu quelques instants fermer les yeux sur les plaies passionnées, t'aurais prétendu n'avoir jamais été amoureux.

Bien sûr que non, comment pourrais-je ? Comment aurais-tu pu ? Après avoir tant refoulé tes sentiments rudoyés. Comment aurais-tu pu ? Je crois je suis incapable de te détester. Tu finis par admettre tristement, ça aurait certainement plus simple si tu avais été quelque d'autres, mais c'est en esclave de tes propres émotions que tu t'inclines misérablement. Il est tard, je vais aller me coucher. On se voit demain, bonne nuit. Finalement tu te lèves, t'éloignant de quelques pas le saluant d'une main peu adroite.

La nuit servira d'offrande aux lamentations.





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L'INFINI ROULÉ BLANC
Il te rassure un instant, Hajime. Non, bien-sûr que non, Hajime, pourquoi ne voudrait-il plus te voir ? Tu pourrais lister les cent raisons, et pourtant, il te demande ça comme si c'était la pire des stupidités que tu aurais pu lui sortir. Et alors, alors il continue.

Je crois que je suis incapable de te détester.

Mais il aimerait, n'est-ce pas ? Pouvoir te détester. Te détester. Il aimerait, pouvoir mettre de la distance entre vous, et ne pas avoir à faire semblant d'aller bien, d'aller mieux. Faire semblant de vouloir t'avoir à ses côtés. Faire des efforts pour te parler, pour te sourire, pour faire comme si rien n'avait changé, comme si tout allait bien. Mais rien ne va, Hajime. Parce que t'as tout foutu en l'air encore une fois.

Tes lèvres restent définitivement closes et tu te contentes de hocher la tête quand il dit qu'il va se coucher. Parce qu'il est tard, Hajime. Il est tard, Hajime, et il retourne dans cette chambre où tu ne peux plus mettre les pieds sans avoir cette terrible envie de vomir. Alors tu restes là, silencieux alors qu'il quitte la salle commune ; et ton front vient se poser sur tes mains liées.

Putain. Putain putain putain.

Tu brises tout ce que tu touches.
T'es comme ton père, Hajime.
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