ambiance ; Fin d'après-midi, un quartier libre. La chaleur qui cogne les coeurs et les corps, une envie de fraîcheur, de s'échapper un peu de ce quotidien ; de voir autre chose ; pour une fois, s'extirper de ses obligations. Il a fait ce qu'il devait faire Sora, à guider ceux qui étaient un peu perdu, à aider ceux qui en avait besoin, mais c'est avec une envie nouvelle de penser à sa gueule, qu'il quitte l'école. Non, il ne regardera pas en arrière cette fois ; il ira ailleurs, ne se retournera pas. Un écouteur dans les oreilles, il avance, tranquillement ; un éventail dans la main, les manches de sa chemise retroussés, il tente de respirer. Il n'y a pas pire que chaleur humide, pour avoir la sensation de ne plus avoir de nez. La sueur perle sur son front, dessine des formes sur les mèches qui se colle à son visage, lui voilant un peu les yeux. Le soleil est comme à son zénith, mais il n'est pourtant pas midi, ni quatorze heure ; non, il devrait moins taper...

Soupir long, il tente ainsi d'évacuer Sora, sa frustration de ses derniers jours, pour palier à son manque de sommeil. Hajime qui avait squatté la salle commune, comme lui ; mais n'échangeant pas de mots sur la situation. Cela devait être lié à Yue ; c'était obligé. Les révélations lui reviennent en mémoire ; impossible d'oublier. "J'ai embrassé Hajime." Qu'est-ce que tout cela avait bien pu ruiné ? Est-ce que le reste de l'année allait ressemblé à cela ? Une fuite ? Sora avait fait le vœu de ne pas s'en mêler, considérant qu'il était bien trop proche d'Hajime et encore plus de Yue pour être véritablement objectif. Compliqué. Cette situation était tout bonnement un énorme merdier. Une main dans sa chevelure, Sora tente d'éradiquer le flot de pensées qui vient de lui donner une légère migraine ; ce n'était pas le moment de penser à tout cela, bien au contraire.

Lui qui sortait enfin la tête de l'eau ne devait pas replonger, ne devait pas se remettre à déprimer ; et surtout pas à cause de son empathie ((une putain de maladie.)) Beaucoup trop avenant avec tout le monde, se mettant constamment en retrait pour contenter son entourage, pour être le pilier qui fait barrage ; pour les empêcher de se briser ((de se noyer.)) Il sait Sora, ce que c'est que de suffoquer, d'être au fond du trou, au bout de sa vie et il ne le souhaite à personne, pas même à son pire ennemi. L'éventail rangé dans son sac, les mains dans les poches, il change la face de sa cassette et continue sa marche. Il avait trouvé l'endroit idéal pour se poser, pour être loin de tout ; pour s'oublier.

Le lac, endroit rafraîchissant, un zéphyr de vent chaud venant se frôler à sa peau cependant. Nouveau soupir, ce n'est pas vraiment ce à quoi il s'attendait. S'approchant de l'étendue d'eau, il retire ses chaussures Sora, retroussant ensuite les pans de son pantalon au-dessus de ses genoux, laissant apparaître les sévices du passé ; de ses tortures inavouées. Les pieds trempés, assis sur le rebord, la musique tapant ses tympans, ce n'est qu'après un petit moment de détente qu'il entend un bruit, non loin. Il ne sait pas comment s'est possible, mais il ne t'as pas remarqué Sora, alors que tu n'étais pas loin, soixante mètre à peine. Ses yeux se posent sur toi et son flot de pensée se met de nouveau à tourner. Son cœur rate un battement, la tête secouée, il se redresse, se rapprochant de toi, pour s'installer à tes côtés. Sa main se posant sur le sommet de ton crâne, qu'il vient caresser avec bienveillance. « Et bien Yue, qu'est-ce que tu fais ici tout seul ? »

Il cherche malgré tout, aux alentours, la trace de quelqu'un, de Ange peut-être ? Ou de quelqu'un d'autre. Mais non. Personne. Son attention est de nouveau reporté sur toi, ses yeux cherchant la surface de tes prunelles. « Est-ce que ça va ? » Il ne sait pas pourquoi Sora, mais un sentiment d'inquiétude pointe le bout de son nez, grimpe jusqu'à rester coincé dans sa trachée ; attendant un signe de ta part pour pouvoir de nouveau respirer.

Il y a quelque chose
Qui comprime son coeur
Ton air, un brin morose
L ’ é c œ u r e

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ambiance ; "Sora." La façon dont tu prononces son nom ne laisse place à aucune hésitation ; le ton de ta voix est peiné, il y a un trémolo qui semble te comprimer la trachée. Tes yeux trompent ton état, t'es pas en train de sourire Yue, loin de là, t'as l'air d'être sur le point de t’effondrer. Le palpitant manque plusieurs battement, se sentant totalement démuni face à ta soudaine détresse. Qu'est-ce qu'il avait foutus ? Qu'est-ce qu'il avait raté ? Qu'est-ce qu'il n'avait pas vu ? Sa main se pose sur ton épaule alors que tu lâches ta sentence, le brisant un peu plus. "Sora, je suis un imbécile." C'est horrible, cette sensation ; celle de ne servir à rien, de ne pas savoir quoi faire. Il était si heureux en début de journée, retrouvant un semblant de goût pour la vie qu'il pensait condamné ; il se sentait l'âme d'un joyeux luron, capable de tout, oubliant sa déprime passagère qu'il cantonne d'éphémère... Mais en te voyant dans cet état Yue, le sourire de Sora s'estompe instinctivement, le cœur se serrant automatiquement. Il déteste cette vision de toi, il déteste te voir comme ça. La mâchoire serrée, t'entendre t'insulter lui hérisses le poil, lui donne étrangement une envie soudaine de te secouer ; pour te faire comprendre que t'es loin d'être un con. T'es pas un imbécile Yue, tu l'as pas été, tu le seras pas demain ; jamais.

La main du jeune homme quitte ton épaule pour se glisser avec lenteur sur ta nuque, ne pas trouver ses mots, ne pas savoir comment les exprimer ; de peur de te briser encore plus que tu sembles l'être ; il te capture. T'attire vers lui, te forçant à poser la tempe sur son épaule, son bras t'entourant désormais. Un bras passe autour de toi, pour te faire comprendre qu'il est là, qu'il ne compte pas t'abandonner et encore moins s'envoler. Imprègne toi de sa présence Yue, elle t'apportera félicité, un petit moment de paix ((il veut être celui qui t'empêche de sombrer ; t'extirper de l'eau, comme toi, qui l'a sauvé.)) C'est horrible, c'est humiliant ; de ne pas comprendre, d'avoir été aveugle à ta détresse ; il s'en veut énormément. Il se dit présent Sora, mais il disparaît constamment, ivre de cette liberté gagnée ; oubliant que sa nouvelle bonne humeur et cette joie de vivre ne venait pas de nulle part. Lèvres plissées, la mâchoire toujours serrée, il cogite Sora, ne sachant vraiment pas quoi dire, se demandant pourquoi tu es aussi mal. Il l'a ressent ta peine, maintenant qu'il est à tes côtés ; il lui faut voir ton visage déformé par tes états d'âmes pour l'assimiler. Sa main posée sur ton épaule, son bras t'entourant, il vient la déposée dans ta chevelure, te gardant toujours prêt de lui, te caressant les cheveux avec douceur, avec cette impression de pouvoir te ravager s'il ne fait pas attention.

« T'es loin d'être un imbécile Yue. J'refuse de t'entendre penser ça de toi. » La main continue son massage crânien, tentant sans doute vainement, de t'extirper de tes sombres pensées. Un soupir, profond, un brin long, qui soulève sa cage thoracique, qui fait décoller ses poumons. On dit de lui qu'il est doué pour ça, pour soulager les peines, pour trouver les mots ; mais les gens n'ont pas encore compris, que Sora, il essaye encore de s'en convaincre. Main continuant inlassablement son ascension, il réfléchit Sora, comment te faire comprendre ? Comment te remonter le moral ? Peut-être qu'il allait devoir bafouer une de ses règles nouvelles ; inspecter, se lancer dans une investigation. Il déteste ça, devoir poser des questions, jouer la fouine, comme s'il était dirigé par une insatiable curiosité. Mais c'est comme ça, il y est contraint, un peu forcé ; car te voir comme ça, vraiment, c'est la pire vision qui soit.« Pourquoi tu penses ça de toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ? » Il sent bien Sora, que dans sa voix, il est un peu imposant, son ton est un brin carnassier ; qu'est-ce qui t'avais mis dans cet état ? Ou plutôt, qui ? Une dispute ? Avec Ange ? Avec Hajime ? Ce sont les premières idées qui lui viennent ; il déteste ça de lui Sora, se faire ses films, s'imaginer le pire.

« Si tu veux en parler, je suis là ; et si t'as besoin d'évacuer, mon épaule est également tienne. Donc ne t'en fait pas, j'bouge pas. Je reste avec toi. » Une promesse. C'est une nouvelle promesse ; qui fait écho avec les autres ; mais il le dit de nouveau, pour être certain Yue, que tu n'as pas oublié. Qu'il est là pour toi, coller à ton ombre, sceller à toi ; à jamais.

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ambiance ; Tu t'éloignes Yue, comme si le touché de Sora était en train de te brûler ; une barrière qu'il aimerait pouvoir franchir, mais il se contente de te regarder, de constater la déchéance dans laquelle tu es plongé. T'es juste perdu Yue et désemparé. Il ne sait pas pourquoi, t'as pas l'air de vouloir en parler et il ne se sent pas âme Sora, à te forcer. Un soupir, une main qu'il vient glisser dans sa chevelure noire corbeau, un sourcil arqué. Tes mains sont sur ses épaules, mais tu ne dis rien, si ce n'est un pronom, celui pour te désigner. Tu "quoi" Yue ? Il faut que tu parles bon sang, sinon il va juste se sentir inutile... Et il déteste ça Sora, se sentir totalement stérile et vide ; superflu dans ta vie. Mais il sait se faire patient quand il le faut, quand il sent que c'est un besoin ; peut-être que tu prends ton temps, pour te comprendre, pour remettre de l'ordre dans tes idées... Mais pour l'heure, t'es clairement paumé Yue. Tu dis que tu ne sais pas, que c'est idiot et il fronce les sourcils un peu plus Sora. Il n'y a aucune détresse qui est idiote, ni aucune peine qui doit être considérée comme telle. Tu as tous les droits d'être mal, de ne pas savoir quoi faire, ni quoi dire. C'est normal. Il sait très bien ce que c'est, ce que ça implique. C'est pourquoi il ne dit rien, se contente de baisser un peu la tête et de venir chercher ton poignet droit d'une de ses mains ; cherchant de nouveau un contact ; pour t'apaiser.

Tu te décides enfin à le regarder dans les yeux, toi qui les avais de base rivé sur le sol... Et dans la profondeur de tes iris, il perçoit Sora, encore une fois, cette lueur morte, un besoin vital ; crucial. Et tu viens presque l'implorer Yue, de ne pas te laisser seul ; mais cela ne lui est jamais venu à l'idée. Alors il fronce un peu plus les sourcils Sora, t'attrapant par la nuque et t'attirant de nouveau vers lui. C'est vrai Yue, il t'arrive d'être stupide, il était temps pour toi de comprendre les choses. « Tu comprends pas quand je te parle on dirait... » Plusieurs secondes de silence s'en suivent alors qu'il te caresse le dos, puis la nuque, pour finir par ta chevelure ; encore avec bienveillance ; avec cette envie, que tu comprennes la force de ses sentiments. « Je t'ai promis Yue, que je serai toujours là. Alors non, je compte pas te laisser seul. C'est pas envisageable. » Sa voix sonne un peu autoritaire, un peu agressive également ; il n'en revient pas, que tu puisses l'imaginer t'abandonner, partir sans se retourner. Ce n'est pas lui, ça ne sera jamais lui. Sora, il est là et il le sera toujours. Tiens le toi pour dit. Un profond soupir s'échappe de ses lèvres, cette situation accélère son rythme cardiaque, lui donne envie de t'écraser sous le poids de ses bras. Mais il se détache, posant ses mains sur tes joues, les caressant de ses pouces.

« Il serait temps que tu imprimes Yue. Je compte pas te laisser tomber. Jamais. Et ce ne sont pas des paroles en l'air. Elles ne sont pas éphémères, elles sont réelles. » Son regard s'encastrant dans les tiens, il y met toute la conviction dont il est capable, avec un ton arbitraire. Il a besoin de te dire les choses et il semblerait que tu ais besoin de les entendre Yue. Il ne sait pas ce qu'il s'est passé et peut-être qu'il devrait te poser la question, ta détresse ne fait pas de douce ; mais il ne se sent pas de t'imposer une inquisition. Nouveau soupir, il ne sait pas quoi faire Sora, il se sent coincé, piégé. Entre son envie de savoir, mais également de t'apaiser, car tu en as besoin, très clairement. Que dire, que faire ? Il aimerait avoir la réponse à ses questions. C'est avec délicatesse qu'il vient déposer ses lèvres sur ton front, se décollant légèrement avant de reprendre sa danse sur ton visage. « Je suis là, d'accord ? Alors parle-moi. » Et finalement, sa voix sonne comme un ordre. S'il y a bien une chose qu'il déteste, c'est te savoir mal, de voir dans cet état déplorable.

Alors parle lui Yue. Car Sora, ne compte pas lâcher l'affaire ; pas en ce qui te concerne ; jamais.

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ambiance ; "Il y a quelques jours Hajime m'a dit qu'il ne m'aimait pas." Enfin. Tu lui parles. Tu lui révèles la raison de ton désarroi, de ton profond émoi. Ses lèvres sont malmenés par sa langue et ses canines, il passe dessus Sora, comme s'il voulait se passer de la pommade, essayant de ranger sa colère montante au placard. A quoi tu joues Hajime ? Il y a dans ta voix Yue, comme une intonation fragile, comme si tu faisais tout pour ne pas flancher, pour maîtriser ton timbre, mais tu n'y arrives pas. Elle tremble ta voix Yue et pour Sora, c'est comme si t'allais t'effondrer. "Pas comme j'aurais pu le vouloir." Soupir profond, il comprend désormais, Hajime n'est pas vraiment connu pour son étroitesse d'esprit, mais il ne souhaite jamais faire du mal à quiconque. Il a été sincère avec toi Yue, Sora en est convaincue, mais il ne t'aime pas, c'est un fait, indéniable. Il continue ses caresses alors que tu reportes ton attention sur cette bague. "Quelques jours plus tard, je l'ai vu, avec une fille, ils agissaient comme un couple." Stupeur, Sora n'en avait aucunement entendu parler, n'avait rien vu non plus. Mais ce n'est pas comme s'il était toujours l'ami fidèle d'Hajime... Au contraire, un fossé s'est creusé, en parti de sa faute, rejetant cela sur celui qu'il considérait comme un frère, comme le meilleur des amis... Sora a été lâche avec lui. Alors il ne peut pas s'étonner d'être absent de sa vie.

Ses mains quittent ton visage pour se glisser dans ta chevelure, qu'il malmène avec douceur, son cœur se serrant étrangement à cette triste vision de toi, qui ploie un peu plus sous l'étau de ta propre peine. "Il m'en avait pas parlé et je-." Effectivement, Sora comprend, il entrevoit le problème. Pour toi Yue, Hajime n'a pas été honnête. Mais dans l'esprit du préfet, un autre scénario se dessine. Ne pas te rendre tes sentiments, te dire qu'il ne t'aime pas, mais ne pas te parler de cette fille. C'est ça qui te peine. T'aurais aimé qu'il te le dise, qu'il te dise qu'il aime quelqu'un d'autres, qu'il aime CETTE fille. Celle avec qui tu l'as surpris. Nouveau soupir, il ne sait pas quoi dire Sora, il n'a pas de solution miracle ; lui-même ne saurait expliqué les sentiments qu'il possède pour cette femme, ceux qu'il semble avoir pour toi. Beaucoup de choses s'emmêlent, se ressemblent, se confondent. "C'est idiot Sora, je devrais pas me sentir comme ça, mais je crois que..." Tu l'aimais plus que tu ne le croyais. Il le pense très fort, mais ne le dit pas. Car sa voix est enfermée ; au fin fond d'son estomac, comprimé par sa trachée. Hors de question qu'il dise quoi que ce soit, pas sur ça. Parce qu'il sait très bien qu'il n'est pas objective ; mais c'est totalement égoïste de te demander de te confier et de rester silencieux.

C'est en soupirant une nouvelle fois qu'il te prend dans ses bras, son menton se posant sur le sommet de ton crâne, pour qu'au final, que ce soit son nez qui se perde dans la senteur de ton shampoing. Il cherche Sora, mais il ne sait pas quoi dire, si ce n'est qu'il comprend. Il sait ce que c'est, que d'aimer, à en perdre la voix, à en avoir les yeux mouillés, le cœur totalement ruiné ((car les sentiments ne sont pas baignés dans la réciprocité.)) C'est un sujet qu'il n'aborde pas, trop habitué à être déçu. Et pourtant, il se doute bien, que tu souhaites une réponse, quelque chose, n'importe quoi. Alors avec délicatesse, il embrasse la surface de ton crâne, t'enlaçant avec un peu plus de force. « Ne te sens pas idiot Yue, surtout pas parce que tu as aimé. »  Sa main droite vient se glisser sur ta nuque, qu'il masse gentiment, avec bienveillance, tentant de t'apaiser. C'est difficile de trouver les mots, c'est terrible de ne pas avoir de solution, c'est horrible de se sentir aussi inutile. « Je sais que ce n'est pas facile Yue ; je ne te sortirais pas la phrase bateau du "tu finira par l'oublier." Car, ça, ce n'est pas vrai. » Sora, lui, n'arrive pas à oublier. Elle est toujours là. Il l'a voit constamment, dans ses rêves, dans ses cauchemars aussi. Et ton faciès s'est mit à faire exactement les mêmes fourberies Yue. « Prend le temps Yue, de comprendre, d'accepter. Et ensuite, demande lui pourquoi. Demande lui la vérité. »

Pour que votre amitié ne soit pas ruiné, pour que tu ne sois pas le seul totalement blessé. Il faut que vous en parliez Yue, car la communication, c'est la clé. Se reculant légèrement, Sora relève ton visage, son regard se plantant dans le tiens, un sourire aux coins des lèvres, bref, fugace, comme un mauvais rêve. « Et si moi, je t'embrassais maintenant Yue, qu'est-ce qu'il se passerait à ton avis ? » C'est sorti, tout seul, comme ça, avec quelques notes de légèreté, mais aucune de frivolité. Il ne veut pas profiter de ta détresse, ni de ta peine ; ce n'est pas lui et ça ne sera jamais lui. Mais il  n'est pas doué avec les mots Sora, il manie mieux les gestes. Se rapprochant de ton visage, enserrant ce dernier, son nez se posant contre le tiens, il ferme les yeux Sora... Et il murmure dans un souffle. « L'amour est un sentiment qui apporte son lot de bonheur, mais également de malheur et de peine... Mais ne te sens aucunement coupable de l'aimer. Tu n'y peux rien, c'est comme ça. »

Et Sora, il est bien placé pour en parler. Il sait. Mieux que quiconque... Il sait. S'éloignant légèrement, son regard posé sur toi, une distance quand même nouvelle. Il se rend compte, avec du recul, que sa question est déplacé ; qu'à force d'entendre parler d'amour et de sentiments, il a encore voulu s'y risquer, plutôt que de le noyer. Non. Hors de question de replonger. Ce n'est pas pour lui, ça ne le sera jamais.

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over ; Il écoute Sora, mais ne dit rien ; se contente d'entendre les supplications… Mais la patience s'envole comme ce qu'il reste de son coeur décharné. Il ne sait pas où il en est et il sent, que ce jeu auquel il joue finalement, finira peut-être par le rongé ((ça a déjà commencé.)) Viens cette question, à l'intonation innocente, qui demande de l'honnêteté ; c'est ce moment là qu'il choisit Sora, de se détourner. « C'est égoïste seulement si tu crois que ça l'est. Tu te tortures pour rien, tu te poses trop de question. Je n'pense pas qu'Hajime soit déprimé, tu lui as dit les choses ; il te faut les assumer. » Hajime, encore, toujours.

Son prénom restera gravé dans cette conversation et étrangement, Sora n'a aucune envie de l'entendre. C'est pourquoi il recul, lentement, avant d'hausser les épaules et de soupirer. « Il faut que tu prennes du recul et je sens que je ne peux pas continuer cette conversation. Je te laisse méditer là-dessus, je suis pas assez objectif. » Et sans attendre, il tourne les talons. Partir en balade autour du lac, pour calmer ses doutes, son coeur, sa mise en déroute. Il confond tout, il mélange son amour pour Kaori, cette affection pour Yue et surtout, cette fascination dévorante pour cette femme… Celle qui ne quitte pas son esprit, quoi qu'il fasse.

Et il sait Sora, que son coeur a toujours été en proie à ce sentiment ardent, celui d'un amour déchiquetant.

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