— MAHOUTOKORO
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les soirs bleus d'été // yue
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LES SOIRS BLEUS D'ÉTÉ
C'est beaucoup trop tard que tu quittes la table que tu as gardé à la bibliothèque pendant plusieurs heures, la nuque raide et les paupières trop lourdes. Tu y as passé toute l'après-midi et une bonne partie de la soirée, révisant encore et toujours tes cours à cause de tout le retard que tu avais pris ces dernières semaines. Sac sur ton épaule, tu fermes les yeux un instant en passant les portes à doubles battants. Une inspiration, une expiration, et tes doigts abandonnent tes tempes pour glisser à ton pendentif que tu peux sentir à travers ton t-shirt trop ample. Nanami traverse ton esprit et tu souris sans t'en rendre compte avant de la sortir de ton esprit.

Pas ce soir.
Ce soir, tu révises.
Rien d'autres ne doit accaparer ton esprit.

Pourtant, le couloir est si calme que tu te permets de marcher les yeux à moitié fermés. Tu retourneras dans la chambre pour poser tes affaires, récupérer de quoi prendre une douche avant de te laisser tomber dans ton lit. Oui. Ce soir, tu dormiras sûrement dans ton lit, Hajime. C'est les yeux fermés que tu bouscules quelqu'un sans même t'en rendre compte.

« Pardon je m'endors en marchant ! » lâches-tu brusquement en te redressant, cherchant déjà du regard la personne que tu as bousculée.

C'est le regard de Yue que tu trouves, et tu lui souris doucement sans même t'en rendre compte, parce qu'après tout, c'est Yue. Et même si votre conversation n'a pas fini une sur bonne touche, et que tu évitais quand même la chambre, ça restait Yue. Yue, cet ami si calme et si doux. Yue, cette personne que tu aimes un peu plus que les autres, différemment, mais d'une façon beaucoup plus tendre. Yue, celui à qui tu as fait du mal. Yue, celui que tu as brisé. Yue, celui que tu ne mérites pas dans ta vie, comme beaucoup. Et ton sourire se fane sans même que tu ne t'en rendes compte.

« J'ai pas beaucoup dormi cette nuit et j'ai révisé toute la journée alors du coup j'ai... enfin, j'ai pas fait attention où j'allais. Pardon. »

Les révisions ont totalement abandonné ton esprit.

hrp : well, rimbaud parce que j'avais pas d'idées comme titre pardon
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(falling stars)
Esprits brouillard d'un temps d'été, les pensées se consument à l'idées de l'enfer sans que tu ne puisses réellement l'imaginer. Les cieux brûlent sans un vent, le zéphyr ayant abandonné tout complice et t'as préféré de réfugié à l'ombre du monde. Encore aujourd'hui, t'avais la nausée.

Maux imaginaires, justifiant les peines. Pour tout dire, tu n'avais jamais réellement aimé l'été. Comme si le corps appelait à d'autre contrée, rappelant sans cesse que tu n'es que l'étranger. Les mauvaises nouvelles ont toujours été annoncé aux abord du soleil. Tu pleures encore Icare, d'avoir frôler les somptuosités, céder aux magnificences pour se laisser chuter. Ô tu regrettes d'avoir été nommé après la lune, car c'est au sein des océans que reposent aussi ta sépulture.

Les pétales fanent le long du Styx, ton regard lui, se fait bas. Vestiges affluant sur les battements de ton coeur, c'est dans la trachée que tu le sens. Que le temps s'arrête, que les lamentations se décernent à d'autres convictions, tu ne pouvais plus ainsi continuer. Château vide, c'est l'astre qui appelle au creux d'un autre univers. T'as désigné le sol pour refuge de tes immondices le temps que la journée.

Le pas traîne, manuel en main, le lendemain en tête, que cette fin de semaine cesse. Et contre toute attente, le regard flanche à l'image d'un choc. C'est les songes qui s'esquisse sur la courbe de ses paroles. Tu lèves le regard, Hajime. L'ironie a embrassé l’œillade sans même qu'il s'en aperçoive. Pardon. Les mots résonnent, la prise se refermant un peu plus sur les livres. Hajime. Contre toute attente, tu le salues calmement. Tu m'as l'air de bien te porter. Brise estivale sans réelle saveur, l'hiver te réussit mieux apparemment.





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LES SOIRS BLEUS D'ÉTÉ
Yue. Tendre ami qu'est Yue. Sa voix est douce, et pourtant, tu as l'impression que sa réplique est brutale. Tu ne sais pas pourquoi, un peu comme un reproche déguisé. Mais Yue n'est pas comme ça. Tu te sens juste mal, Hajime, parce que t'as été le pire des connards, et la culpabilité est terrible. Tes pensées ont quitté Nanami, et c'est vers lui qu'elles se tournent. Tu ouvres la bouche pour répondre, la refermes avant de lâcher sur un ton que tu veux amusé... et qui pourtant est te semble presque... détruit, abîmé :

« Tu dis ça comme si on s'était pas vu depuis des années. »

Le rire se fane et tu détournes le regard. Il se pose sur une des fenêtres et tu aperçois au loin le terrain de quidditch. Comment en êtes-vous arrivés là, hein ? Pourquoi tu as l'impression de lui faire du mal à chacun de tes passages, à chaque fois que tu ouvres la bouche ? Pourquoi tu as la sensation de le détruire avec un sourire, avec une parole douce ? Pourquoi tu as agi avec tant d'égoïsme, Hajime ? Regarde-vous, t'as tout saccagé. Comme cet homme que tu hais.

Une petite voix dans ta tête te souffle de dire quelque chose, mais tu as l'impression que tout ne ferait qu'aggraver le maigre équilibre que vous avez su trouver. Une autre te hurle de partir à toutes jambes, parce que tu ne mérites rien ni personne. Une énième encore te susurre de baisser les bras, d'abandonner, de tout arrêter. Tu veux juste arrêter de lui faire du mal par ta simple présence, Hajime, mais ça semble trop demander. Parce qu'il te l'a dit, qu'il ne pouvait pas te détester. Et dans les voix dans ta tête n'ont pas arrêté de répéter qu'il ne pouvait pas, mais pas qu'il ne le voulait pas.

Peut-être qu'il aimerait te haïr.
Tu es facilement haïssable, pourtant.
Pourquoi n'y arrive-t-il pas ?

« Tu vas réviser ? »

Tout, tout, pour briser ce silence que tu ne peux subir.
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(falling stars)
Sans honneur, tu l'avouerais presque tristement, être incapable de contempler les époques correctement. Les immondices ont élu ton esprit comme gouffre de leur gémissement, elles grimpent, elles grimpent et tu n'as que la réalité pour attache. Du mal à se situer à l'approche des augustes, les mains tremblent sur le papier tandis que t'avais bien plus à penser. Sans faire de commentaire, tu préfères le laisser continuer.

C'est les maestros qui se moquent de toi, pour n'avoir jamais su guidé tes propres chimères. T'aurais dû revenir aux temps anciens où l'ordre suffisait pour te faire baisser la tête, mais tu n'es plus ce garçon à présent. Quelle perte, tu songes à demi-mot. Un regard levé, l'autre esquivé subitement les lâchetés s'éclipsent avec sûrement. L'attitude s'incline fasse à ton étonnement mais les émotions semblent en léthargie là où les croyances dépérissent.

Finalement, il se reprend d'un air ordinaire. A oublier les évidences, tu crois aux extravagances. Peut-être qu'on t'a condamné au monde des illusions et que ceux en amour du soleil dans leur plus tendre médisance, ont finis par te céder aux abracadabrant. Vaste ironie, l'envie de ronger une nouvelle fois le métal surgit, les livres en obstacle sur tes pensées.

Haussant les épaules, la réponse se faisant attendre, tu finis par jeter une œillade au silence. L'espoir jonchent quelques nuées, rapidement évaporé. Dans un élan irrationnel tu te ligues en commanditaire de futur regrets. Honnêtement Hajime, tu n'as rien à me dire ? La vocable ébranlée n'entache pas la sincérité, pour tout dire c'était de vérité dont tu étais assoiffé.





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LES SOIRS BLEUS D'ÉTÉ
Il ne te répond pas, et t'as soudain la nausée. Il ne te répond pas, et tu déglutis. Il ne te répond pas, et tu baisses les yeux. Peut-être vaut-il mieux que tu partes, Hajime ? Il t'avait demandé de rester, il y a trois mois, et il t'a évité, longtemps, beaucoup trop longtemps, et tu n'as fait que suivre le mouvement, parce que, qui es-tu pour l'obliger à te voir ? Il t'a demandé si vous étiez amis, il y a moins de deux semaines, et pourtant, tu as l'impression qu'il ne le désire pas, qu'il ne le désire plus. Tu le comprends. Tu le comprends si bien, Hajime. Mais à quoi bon faire semblant, alors ? Pourquoi te demander de rester, pourtant te demander d'être dans sa vie... si c'était pour te repousser toujours un peu plus ? Alors oui, oui tu ne vas plus vers lui, c'est vrai, mais plus de deux mois et demi à être évité, évincé... tu ne sais plus comment aller vers lui.

Honnêtement Hajime, tu n'as rien à me dire ?

L'incompréhension passe sur ton visage Son ton te blâme, te condamne, et tu ne comprends pas pourquoi. Tu ne comprends pas parce que... parce que tu n'as pas changé de comportement avec lui ces derniers jours, rien qui ne change de ces dernières trop longues semaines. Alors tu ne comprends pas, Hajime, ce que tu as pu faire, ce que tu as pu dire parce que... tu ne lui dis rien, et tu ne l'approches plus, tu attends que ce soit lui qui vienne vers toi parce que... parce que.... parce que tu as l'impression qu'à chaque fois que tu l'arrêtes, qu'à chaque fois que tu vas vers lui, tu le brises un peu plus. Et tu ne veux pas le briser, tu ne veux pas lui faire du mal, tu ne veux pas, Hajime, au contraire.

« Je... je comprends pas. »

Non, tu ne comprends pas ce qu'il veut que tu lui dises. Est-ce que tu dois t'excuser ? Tu t'excuserais tous les jours s'il le fallait. Tous les jours, tu lui demanderais pardon pour tout le mal que tu lui as fait, s'il le fallait, si ça le faisait se sentir mieux, si c'était ce qu'il désirait. Est-ce que tu dois t'excuser encore, Hajime ? Pour tes baisers, pour ton comportement, pour lui avoir fait du mal, encore, et encore, sans jamais t'arrêter ? Mais tu pensais qu'il ne voulait plus de tes excuses, qu'il ne voulait plus les entendre. Et sans savoir pourquoi, ta vision se floute légèrement. Tes paupières papillonnent, chassent les larmes avant même qu'elles n'arrivent véritablement.

Ah, quel homme pathétique tu fais, Hajime.
Finalement, tu n'es que Son reflet.
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(falling stars)
Les abîmes en fusain sur l'esquisse de ses confusions, le silence se dessine au gré des injustices. C'est le temps qui passe, dans sa plus grande ironie. Et peut-être tu ne faisais pas assez preuve de discernement, peut-être toute réalité ne faisant plus sens une fois à tes pieds. Le doute semé est bien rapidement rongé.

Au-delà de tes tortures, des fois où t'as du te cramponner à d'autres épaules, c'est en parjure que tu aurais pu t'écrouler. Mais le sol n'éclatera jamais à la demande de tes pensées. Il ne comprend pas, Hajime ; à ta plus grande peine. T'as le regard qui s’affaisse, contemplation incertaines à la quête de réponse concrète. Et tu ne sais pas ce qu'il se passe dans ta tête, sur quels pieds t'entends les afflictions valser.

Les manuels gênent, tu semblent paralyser. Les bras se relâchent légèrement sur la prise, signe distinctif de fatigue. T'en retournes au cœur qui se soulève douloureusement, tu confonds tes maux à ses paroles pour quelques instants. Tu comprends pas. Le murmure agonise entre tes lèvres, rajustant les livres sans réellement l'observer ton regard n'échappe pas aux volées.

C'est l'éternité qui te presse te poussant à fermer les yeux quelques instants, la bouche s'ouvre sans rien dire cherchant inlassablement les réalités sinistres. Et peut-être qu'il n'y avait rien de déplorable pour lui. Je t'ai vu Hajime, avec cette fille. Tu parles sans réellement le regarder, la blessure en menace sur ton cœur malmené à se demander combien de temps il aurait pu encore te le cacher.





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LES SOIRS BLEUS D'ÉTÉ
Tu sais, Hajime, tu l'as définitivement perdu. Tu le sais, parce que plus rien ne sera jamais plus comme avant, parce que tu ne pourras jamais réparer ce que tu as cassé, parce que tu lui feras toujours du mal par ta simple présence. Finalement, tu le sais depuis ce lendemain un peu chaotique, ce lendemain après ces baisers partagés et ces câlins tendres. A partir du moment où il a commencé à t'éviter, tu as su que tu l'avais perdu, que rien ne serait jamais pareil. Pourtant, t'as continué à croire que ça irait.

Il répète tes mots. Tu ne comprends pas. Non, tu ne comprends pas, Hajime, ce qu'il veut entendre, ce que tu dois lui dire. Tu ne sais pas, tu ne sais vraiment pas, et tu es égaré, désorienté par ses accusations. Et enfin, le reproche s'échappe de ses lèvres et tu as l'impression de recevoir un coup à l'estomac. Ce coup si bien placé, qui vient le retourner, qui appuie un peu plus haut sur les côtes, qui donne un haut le cœur et qui coupe le souffle. Ce coup que tu as souvent reçu. Ses mots ont le même effet. C'est terrible, Hajime.

Une semaine depuis ce baiser échangé, ces baisers échangés, à l'infirmerie, et tu n'as jamais ressenti de regret ou de peur, de culpabilité ou de tort. Tu as eu du mal à y croire. Tu as encore du mal à y croire, et des fois, tu te réveilles en pensant que tout n'est qu'un rêve, qu'une illusion. Des fois, tu te demandes ce qu'elle fait avec toi, mais les pensées ne restent pas longtemps, car il suffit que tu l'aperçoives pour tout oublier. Tu n'as jamais ressenti de mauvaises choses vis-à-vis de ce couple que tu as tant désiré, et pourtant... pourtant sous ses mots, tu en viendrais presque à regretter.

« J'ai encore du mal à comprendre ce qu'elle fait avec moi, en réalité. Et c'est encore... ça semble irréalisable, en fait. »

Tu lâches ça sans vraiment y penser, sans vraiment réfléchir. Tu cherches son regard, ne le trouves pas alors tu continues d'observer à travers la fenêtre. Peut-être aurais-tu du réviser encore un peu.

« Je savais pas que tu voulais... j'en ai parlé à personne. »

Non, tu ne l'as dit à personne. Tu n'as fait que le répéter dans ton esprit, encore et encore, en espérant que ça s'encre, en espérant que ça semble réel. Mais tout paraissait comme dans un rêve... prêt à s'éteindre comme la flamme d'une bougie, d'un simple souffle.
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(falling stars)
Durant quelques instants t'as cette impression d'être étranger à ce monde. Les paroles ne s’exécutent pas comme elles le devraient, forcé à faire face à d'autres complexité. T'avais oublié Yue, que tu ne comprenais pas grand chose en ce nommé l'humanité. Les erreurs peuvent faire surface de la même façon que les ignominies, un instant tu mets toute conscience en suspend pour contempler ce qu'il avait à dire.

Les mots ont des formes que tu n'oses pas comprendre et la réponse conte toute attente s'indigne face au silence. Le soufflé à hauteur des articulations, surprise en comète dans l’œil c'est l'apocalypse qu'on annonce. Tremblement du bout des doigts tu te sentirais presque vaciller, que tes malheurs t'emportent pour vous deux ça serait moins compliqués. T'avais ces envies de destructions, acclamer la fin de cet arbre immonde, t'étendre sur les vestiges des pétales de cerisier priant pour l'oubli, que les cieux t'écoutent si tu n'es pas encore maudit.

C'est l'hiver qui ravage les volonté face aux secrets tant garder. Le sang affluent contre tes tempes, vermeilles en ardeur sur d'autres sentiments. Tu savais pas, vraiment Hajime ? L'écho à ses mots pour illustrer d'autres merveilles. Le regard brille sans flancher malgré l'impression qu'autour de toi tout finit par s'écrouler.Je te pensais pas si cruel. Souffle sans égard, l’œil de nouveau se fait bas, réprimant certaines envies, ne voulant pas laisser court aux lamentations.

J'étais amoureux de toi depuis la cinquième année tu sais, je voulais plus rien tu sais. J'ai jamais rien voulu, mais j'aurais voulu au moins savoir que si tu ne pouvais pas m'aimer c'est parce qu'il y avait quelqu'un d'autres. On est supposé être ami, non ? La voix rompt plusieurs fois, l'air manquant avec évidence. Les yeux se ferment quelques instants, profitant des obscurité en lanterne à tes méandres. J'avais raison au final, dès que je suis plus là, c'est comme si je n'existais plus pour toi c'est ça ?





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Tu savais pas, vraiment Hajime ?

Non. Non tu ne savais pas qu'il fallait le dire, qu'il fallait lui dire. Tu ne savais pas, Hajime, parce que même pour toi, ce n'est pas encore très vrai, parce que même pour toi, tu as l'impression que c'est un rêve, que ça peut s'effacer.

Je te pensais pas si cruel.

Cruel, Hajime. C'est le mot qu'il a trouvé pour te définir. Cruel. Cruel. Tu trouves ton père cruel. Tu trouves les voisins cruels, eux qui savent tout ce qu'il se passe mais qui ne disent rien. Mais tu ne pensais pas l'être. Tu n'as jamais pensé l'être. Mais tu l'es, Hajime. Tu es cruel, mauvais, inhumain. Cruel. C'est le seul mot qu'il a trouvé pour te définir. Cruel.

Cruel. Cruel. Cruel.
Cruel.

Chaque mot est un coup de poignard dans ton cœur. Ta main vient saisir ton coude, comme pour te protéger de ses mots qui assènent des violences que tu ne lui connaissais pas.

Tu n'as pas pu l'aimer. Tu ne peux pas l'aimer. Mais il ne comprend pas que ce n'est pas lui, le problème. Il ne comprend pas que ce n'est pas elle, le problème. C'est toi, le problème. Tu n'aurais pas du tomber amoureux d'elle, elle n'aurait jamais du le savoir, tu comptais emmener le secret dans ta tombe, ne jamais le lui dire. Elle n'aurait jamais du savoir, jamais. Et tu ne regrettes pas, Hajime, de l'avoir embrassé après elle. Non, tu ne regrettes pas. Et pourtant... pourtant tu sais que l'aimer elle, c'est lui faire du mal à lui, et quelque part, ça te fait du mal. Quelque part, tu as l'impression que tu n'es pas assez bien ni pour l'amitié de l'un, ni pour l'amour de l'autre.

On est supposé être ami, non ?

Mais vous l'êtes, amis. Vous l'êtes. Mais la voix dans ta tête n'arrête pas de te répéter, encore et encore, vous l'étiez, vous l'étiez, vous l'étiez.

J'avais raison au final, dès que je suis plus là, c'est comme si je n'existais plus pour toi c'est ça ?

Tu secoues la tête de gauche à droite, incapable de parler. Incapable d'ouvrir la bouche. Incapable, Hajime. Espèce d'incapable !

Il se trompe. Il se trompe tellement. Si tu ne lui as pas dit, c'est parce que, parce que tu ne pensais pas ça important, parce que tes sentiments ne sont pas importants, parce que tu étais persuadé qu'elle ne t'aimerait jamais, parce que tu n'étais que Hajime, parce que tu n'étais rien, que tu ne la méritais pas ; tu ne mérites aucune personne dans ton entourage, pas ces personnes-là, non. Les seules auxquelles tu as le droit, c'est celles qui ressemblent à ton père, à ta mère, c'est les seules personnes que tu as véritablement le droit d'avoir autour de toi, parce que c'est eux que tu mérites. Rien d'autre. Personne d'autre.

Il ne comprend pas, à quel point il compte pour toi, à quel point tu l'as regardé avec tendresse, avec douceur, avant Nanami, avant que tout ne commence réellement. Il ne sait pas, mais ce serait si cruel de lui dire, Hajime, si cruel. Et tu l'es déjà tellement. C'est lui qui le dit. Cruel. C'est le mot qu'il a trouvé pour te définir, Hajime. Cruel. Qu'est-ce que tu fous encore ici, hein ? Qu'est-ce que tu fous encore là ?

Tes bras s'entourent autour de ton torse sans que tu ne t'en rendes compte, étreinte envers toi-même, la même que tu te faisais plus jeune, pour te protéger des insultes et des coups adorés. Tu te sens mis à nu, détruit, abîmé. Cruel, Hajime, tu es cruel. Et tu aimerais lui dire, qu'il existe toujours pour toi, tu aimerais lui dire, non, non c'est faux ! tu as toujours existé, tu existes toujours ! mais quel homme cruel tu serais alors ? Tu l'es déjà beaucoup trop. Il te l'a dit. Il voudrait te détester. Il te trouve cruel. Alors laisse-le te haïr, Hajime, si c'est ce dont il a besoin.

Le silence t'est insupportable.

« Je t'ai jamais menti quand je disais que tu comptais, que tu comptes pour moi, c'est... j'ai jamais menti. »

Ta voix est cassée, rendue rauque par les larmes qui ne veulent pas couler. Oh elles ne couleront pas, tu le leur interdits.

« Si j'en avais rien à foutre tu crois que je dormirai sur le canapé de la salle commune depuis trois mois ? Tu sais, il est pas si confortable et je... »

Tu t'arrêtes. Il n'est pas question de toi, Hajime. Il n'a jamais été question de toi. C'est Yue, qui est important. Seulement Yue. Et pourtant, tu arrives encore à dire je. Je. Pour parler de toi, de tes sentiments, de tes envies. Je. Comme pour dire que tu étais important aussi. Je. Comme l'être égoïste et égocentrique que tu es.

« J'ai jamais voulu te faire du mal et... et c'est... si tu ne veux pas me pardonner, ou si tu veux me haïr alors... alors juste fais-le, d'accord ? T'as le droit. T'as totalement le droit. »

Et finalement, Hajime, tu abandonnes.
Tu baisses les bras.
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(falling stars)
Hurlement en matraque contre l'impensable. Les désordres s'étendent au creux des pensées, mondes imaginaires créer pour te déplaire c'est le chaos en contemplation qui s'effondre sur le bout  des tes paupières. Les incertitudes te bercent au rythme de ses paroles, aliénation bleuté c'est au ciel qu'elle a volé ses teintes. L'aura se disperse sous tes airs perturbés.

Le mensonge ne prend pas place au sein de ses songes, l'inconfort en roi de ses remords. L’œil divague sur des paroles plus fugaces. Le pas tremblant tu le regardes, c'est comme s'il n'était pas là. Non-vouloir couvrant les indésirables, les mots en échos sonnent presque faux. Encore une fois tu crois au capharnaüm. L’asphyxie en fleur sur les poumons, l'accusation sonne comme une énième dérision. T'as des souvenirs en répétition à ces affronts, des vertiges  sans noms entre  en collision avec toutes répliques.

Condamné au mutisme, tu n'as que le sol pour refuge à tes caprices. Démangeaisons cupides, le  cuir contre la poitrine semble s'affoler sur le ton des afflictions. Finalement, dans des plus grandes c'est une unique larme qui tombe. C'est pas ça dont je te parle Hajime. La voix oscille sur les lamentations, encore une œillade commr pour vérifié qu'il est bien là. Si t'avais pas voulu me faire de mal, t'aurais pensé deux fois avant de t'engager dans quoique soit de romantiques. Et tu m'en aurais parlé.

Le métal en brûlure contre l'annulaire, les mots trébuches sur tes pauvres convictions. Il n'y avait aucune assurance dans les paroles, quelques mélancolies vacillantes, tu n'avais rien d'autre à montrer. J'essaie juste de t'expliquer que ça m'a blessé et tu m'accuses de vouloir te détester, encore une fois. C'est comme si tu voulais que je sois le seul coupable, alors que je vais juste mal. Hoquetant, tu te laisses quelques instants pour reprendre le cours des pensées, les esprits s’essoufflent à la cadence des chagrins. J'essaie juste d'être honnête avec toi tu sais. Et tu te sentais incompris.





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Tu veux partir. Tu veux t'enfuir. T'en as marre, Hajime, d'arriver à rien, de te tromper à chaque, d'essayer, et pourtant, de t'effondrer. T'aurais du réfléchir. T'aurais du lui parler. T'aurais du lui demander. Tu ne comprends pas. Tu ne comprends pas parce qu'il t'a évité, pendant si longtemps, et même après ça, et tu allais faire quoi ? Aller le voir pour lui dire : oh, au fait, je suis amoureux de Nanami, on s'est embrassé, et maintenant on est ensemble !

Et peut-être que tu craques alors, Hajime, parce que oui, oui ça lui fait du mal, mais toi aussi, tu as mal. Parce que toi aussi, tu vas mal. Alors tu craques, Hajime. Sans réfléchir, sans y penser.

« J'suis amoureux d'elle depuis, depuis des mois et même, même sûrement avant sauf que j'étais trop con pour m'en apercevoir et tu voulais que je te dise quoi, Yue ? » L'ironie vient se glisser dans ta voix : « "Salut Yue je sais que tu ne veux plus me parler et que tu m'évites comme si j'avais la peste, mais j'aimerais bien te parler de cette fille, Nanami, celle que j'aime depuis des mois et qui m'évite depuis plus d'un mois, un peu comme toi, parce que tu comprends, elle veut plus me parler, et quand elle le fait, la seule chose qu'elle me dit c'est que je suis égoïste et lâche parce que je vais juste la voir. Alors on s'est disputé et on s'est plus parlé, puis elle a fait un malaise et elle m'a embrassé à l'infirmerie et j'y ai pas cru parce que, hé, c'est de moi dont on parle, le mec qui brise tout ce qu'il touche depuis des mois et qui n'est même pas capable de comprendre ce dont ses amis ont besoin parce qu'il est trop con pour ça !" »

Le souffle te manque soudain, et tu abandonnes ton sac sur le sol. Une main passe dans tes cheveux et tu recules d'un pas, soudain conscient de ce que tu viens de dire. Tu ouvres la bouche, la refermes, l'ouvres de nouveau et tu cherches les mots sans les trouver.

« Pardon... pardon je suis désolé. Yue je sais juste pas quoi faire, j'ai l'impression que si je vais vers toi, je te fais du mal, si je reste loin de toi, je te fais du mal. Si je te parle, je te fais du mal, et si je te parle pas, je te fais du mal. J'ai l'impression que le seul truc que tu veux, c'est me détester, mais que t'y arrives pas parce que tu es juste trop... trop gentil. Et j'essaie d'être honnête avec toi, vraiment mais j'ai juste pas pensé à parler de Nanami parce que même moi j'y crois pas encore et que, que c'est... putain Yue, je sais pas ce qu'elle fait avec moi. Je sais pas ce qu'elle fout avec moi et je flippe qu'elle se rende compte que je suis que Hajime et... et je sais même pas si tu veux entendre ça... »

Tu ne sais pas, Hajime.
Tu ne sais juste pas.
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(falling stars)
La tirade s'annonce sous tous les aspects des ignominies. Discours aux allures de cauchemar, il se dévoile en romantique. Et toutes les fois où t'avais imaginé pouvoir le saisir se brise à l'apparitions de silhouettes que tu ne semble pas connaître. Encre de papier, l'histoire se dirige au titre des regrets. La sanglot bloque tout reproche, tu veux enlacer l'ignorance à nouveau, tu ne veux rien entendre. Mais les larmes guident tes envies au gré de toute paroles, c'est ainsi que tu pleures Yue, en silence. A l'écoute des baisers de Judas, c'est malade que tu t'imagines.


Est-ce que ce tu entends ce que je te dis ? Est-ce que tu te moques de moi, ou tu cherches à te venger ? Les confusions en trombes finissent par prendre la parole, en témoignage à tes larmes. Incapable de supporter davantage les livres tombent alors que tu te réfugies de suite sur ta bague, les mains s'approchant de tes lèvres dans un autre sanglot. Je comprends pas pourquoi tu me fais ça. Vacillement, rictus mélancolique, le néant se glisse entre deux morsures sur le sommet du majeur, incapable de contrôler tes sanglots, c'est une nouvelle fois que le myocarde en parjure, se fracture.

Tu sais Hajime, y'avait plein d'autres façons d'être heureux. T'étais pas obligé de me blesser pour l'être. Tu déclares quelques secondes plus tard, les mains toujours liées s'abaissant enfin pour dévoilé un visage ravagé. Ah, les laideurs trouvaient enfin refuge au creux de tes yeux. Hoquet sur hoquet, tu cherches à te calmer.

Je m'en fiche de ta relation avec elle, c'est la notre qui m'importe mais apparemment tu n'as qu'elle qui te passe par la tête. J'essaie de passer à autre chose Hajime, j'essaie juste d'être un ami honnête, tout ce que tu fais c'est sous entendre des choses sur moi comme si je n'avais pas ma propre volonté. Je te dis que je suis blessé, tu ne fais que de te justifier. Ca n'a rien à voir avec te détester Hajime, laisse-moi juste pour une fois être maître de ma volonté. Je ne sais même pas pourquoi tu m'excuses, j'ai l'impression de parler dans le vide. Annonce menée au rythme des chagrins, sans réellement en prendre conscience, tu trembles. T'essaies de te penser nostalgique, peut-être que cela altérera ton jugement. Tu penses aux cieux, tu penses aux séraphins, t'essaies de trouver quelques euphories sur le coin de ta main. L'espoir se dissipe rapidement et pour la première fois depuis un moment, tu penses à rentrer chez toi. Personne ne t'avais dis que les passions entraînaient parfois une telle dévastation. Ou peut-être était-ce là, le serment des indignes, personne ne voulait de l'amour d'un être si maudit.

Alors, juste laisse-moi te poser une question. Lorsque tu t'es mis avec elle, as-tu eu la décence d'au moins penser à moi ? Je me fiche du reste. Dernière chance avant que toi même tu ne flanches.





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LES SOIRS BLEUS D'ÉTÉ
Ça y est, Hajime, tu l'as détruit complètement. Félicitations, Hajime. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, rien ne va. Il pleure, il pleure et tu veux juste le prendre dans tes bras pour le consoler. Tu avances d'un pas, tes bras s'élèvent, mais tu t'arrêtes immédiatement, recules, te remets à ta place. Il ne veut sûrement pas ça.  Tu veux t'excuser encore, encore et encore, pour lui faire du mal. Tu es si désolé, Hajime, tellement désolé, mais tu n'arrives pas à gérer, tu n'arrives pas à le formuler. Parce que tu n'es pas désolée de l'aimer...

Ton bras se relève encore, ta main effleure son bras, mais, une nouvelle fois, tu te recules. Tu avances, recules, avances de nouveau et tu déglutis. Les larmes te montent aux yeux, viennent rouler sur tes joues aussi et tu les chasses d'un revers de poignet. Le voir pleurer te fait pleurer. Savoir que tu lui fais du mal te fait pleurer. T'es pathétique, Hajime.

Alors tu te tais, Hajime. Tu te tais, tu ne diras plus rien, tu attendras qu'il te dise les choses, qu'il te pose des questions s'il veut t'en poser, qu'il te parle. Mais toi, toi tu ne diras rien, tu te tairas.

Alors, juste laisse-moi te poser une question. Lorsque tu t'es mis avec elle, as-tu eu la décence d'au moins penser à moi ? Je me fiche du reste.

« Pas... pas immédiatement. Après. »

Et t'as l'impression que tes mots mettent fin à votre amitié.
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(falling stars)
Au bord des dyspnée, c'est l'océan que tu discernes, à la frontière de tes larmes elle se présentent une nouvelle fois, la mer. Tu n'as plus grand chose à céder, quelques morceaux de pensée en bout de papier froissés, éventuellement. C'est la fatigue qui t'envahit, l'envie d'en finir.

Le fantôme d'un toucher ensevelit par les larmes. Savoir apparaissait comme un étrange concept subitement, les mains tendus sur tes mélancolies tu ne sais comment de nouveaux les approches. Le vide t'attires, l'envie de ne plus rien dire, tu ne réponds à aucune parole car le silence s’immisce insidieusement.

Pas... pas immédiatement. Après. Déceptions en cristaux viennent percer de part en part le myocarde. La nausée s'incline, c'est ta tête qui vient te faire valser. Tu le fixes une nouvelle fois, une dernière fois, tu doutes de tout et de rien à la fois. Je vois. Finalement les bras tombent, inertes. Je suppose que c'est parce qu'au final tu ne tiens pas que tant que ça à moi. Je voulais juste que tu me respectes, moi et mes sentiments.

Les pas en reculs, ne prenant pas attention aux détails jonchant le sol. Je.. Je vais rentrer j'ai vraiment besoin d'être seul. Je peux pas continuer cette conversation, désolé. Œillade luisante en écho à tes autres sanglots, le pas se tourne et c'est rapidement que tu t'en vas.





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