wicked games (rajan)
Poppy Tsugikuni
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
Poppy Tsugikuni
Si elle appréhendait chaque fois de voir Tokoyami, ça n’était rien face à Rajan.Toki savait, usuellement, démêler le professionnel du personnel. Elle s’appliquait à conserver une distance respectable entre elle et ses patients, mais Rajan - Rajan n’en était plus un, à l’époque. Il n’était plus qu’un ex-joueur de Quidditch, et rien ne l’empêchait de se perdre dans ses bras au terme d’une longue journée au-delà d’éreintante. Et si elle avait cédé, c’était bien parce qu’elle ne pensait jamais le revoir.
Et pourtant, elle était là, bien droite devant la porte de son bureau, le poing serré d’une immense frustration et les sourcils soigneusement froncés. En plus de mettre à mal ses habitudes professionnelles, il semblait prendre un malin plaisir à compliquer son séjour dans le château. Toki avait été, au bas mot, patiente ; elle avait attendu son retour, quelque fût la raison de son absence, et lui avait même laissé l’opportunité de la contacter pour organiser un entretien.
Mais les adultes de Mahoutokoro paraissaient bien enclins à ne pas coopérer.
Elle frappa à la porte et l’ouvrit un court instant après, sans même attendre qu’il ne l’y autorisât. J’en ai plus qu’assez de courir après des adultes pour espérer faire mon travail convenablement. Au diable le professionnalisme, sa main s’abattit contre le bois du bureau et elle foudroya Rajan de son impétueux regard, happée par la frustration et l’entêtement du corps enseignant trop décidé à perturber ses plans. On est censés planifier un entretien, Ra- Tsukino, et je ne devrais certainement pas avoir à débarquer dans ton bureau pour te le rappeler.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
wicked game
Tu prenais dans tout ce qui te tombait sur le ciel, presque un malin plaisir à ignorer ladite psychologue attitré de l’école, Toki Kamishirai. Tous deux partagiez un passif assez, particulier. L’innocence d’une nuit. L’inconscience de nombreuses séances. La fin de ta carrière, était un début, enseigner devait être la fin. Cependant, voilà que le tourment des évènements de Kyoto l’avait mené sur le chemin de l’île de Minami iwo. Tu avais réussi à lui faire défaut de ta chère et tendre compagnie pour lesdites séances, puis tu avais été rappelé au domicile familial avec la terrible nouvelle. Nul besoin de confier que tu n’avais pas le cœur à partager ton ressenti. Le poids que t’avais laissé Hayato Tsukino était bien trop lourd, et le mystère autour de ses derniers jours encore plus. Tu préfèrerais d’abandonner à ton bien maigre travail quotidien, qui si par habitude te semblait trop long, aujourd’hui te semblait trop peu. Il ne suffisait pas à combler tes pensées. Un esprit vagabond est un esprit malheureux.
Cependant, voilà que comme tu t’en serais douté, Toki Kamishirai n’attends pas pour s’inviter dans ta vie. Ni dans celle des autres professeurs. Ça a presque tendance à te faire sourire, de la voir s’acharné. Peut-être qu’elle saura elle occuper tes pensées. Son professionnalisme est à la dérive en ta présence, il faut être aveugle pour ne pas le réaliser. Et finalement, ça te prend d’envie, de jouer là-dessus, de lui donner toute ton attention ; pour ne penser plus à rien.
Puisque tu es là, installe toi je t’en prie. Tu te lèves et prend le soin de la contourner pour venir refermer la porte derrière elle. Tu lui montres le siège d’une main, l’invites à y prendre place. Quel professionnalisme, Toki. C’est vrai qu’il vaut mieux courir derrière les adultes, plutôt que les enfants, me diras-tu. Déplacé au possible, mais ça avait une certaine saveur de provoquer de la sorte la jeune femme. Je te serre quelque chose ?
En souvenir de votre dernier verre.
Poppy Tsugikuni
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
Poppy Tsugikuni
Toki s’était jeté dans la gueule du loup sans même y réfléchir - mais, loin du petit chaperon rouge, elle était prête à en subir les conséquences. Oeillade suspicieuse à la porte fermée, les entrailles se tordirent et elle suivait consciencieusement sa route, les lèvres pincées et yeux plissés. A son effusion impulsive, ton olympien calme réussissait à griffer le peu de retenue qu’il lui restait.Elle rit, sans humour, à ta remarque. Jolie esquive, Rajan, solidement à côté de la plaque. Toujours incapable de viser droit ? Et c’était d’une puérilité presque risible, elle se serait flageller pour ce genre de commentaire futile - d’autant qu’il avait trop bien visé, à l’époque. Ses bras glissèrent subtilement autour de son ventre, le serrant d’une étreinte inutilement protectrice. Non merci, je n’ai pas l’intention de rester longtemps.
Prenant pourtant le siège offert, elle y croisa les jambes et toisa Rajan d’un regard qui se voulait désapprobateur au possible, sourcil inquisiteur arqué et la lippe ourlée d’une grimace frustrée. Trêves de bavardages, veux-tu ? Donne-moi une date, qu’on en finisse. Et, bizarrement, c’était une pensée désagréable. Le travers de son oeil dévala l’entièreté de sa personne, s’attardent inconsciemment sur la posture - sur les secrets muets que le silence lui chuchotait.
Toki n’était pas stupide et, dans son domaine, elle était la meilleure. Quelque chose clochait si évidemment qu’elle était choquée de ne pas l’avoir remarqué plus tôt - ses jambes se décroisèrent d’un geste rapide et elle appuya ses coudes contre le bureau, le regard calculateur. Ou dis-moi pourquoi tu repousses tant l’échéance. Il avait une terrible mine, et elle était avant tout là pour remédier à ça.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
wicked game
Il y avait chez toki, une facilité à la faire dévier tout comme un constant rappel à son rôle. Tu moins, puisqu’elle avait abandonné ton nom, tu considérais ça comme une première victoire, sans grande saveur, mais c’est ainsi que se mène une bataille. Etape par étape. Elle glisse alors une douce remarque sur ta capacité à viser, là encore, elle répond à ton invitation et ça te fais esquisser de nouveau un sourire. Faut croire que c’est pour ça que j’ai quitté l’équipe. C’est faux, et elle le sait très bien, mais là encore, c’était ainsi que ça avait eu l’honneur de commencer. C’était toi chez elle, et maintenant ? Maintenant, tu ne t’imaginais plus réellement discuter de ces choses-là avec Toki.
Si elle refuse ton invitation, de ton côté tu te permets un verre de vin rouge caché dans l’un de tes placards. Plaisir exquis que tu te réservais secrètement à l’abri des regards indiscrets et celui de ton interlocutrice était de loin celui dont tu t’inquiétais le moins du monde. Tu s’installes alors, non pas à ta place de professeur, mais au siège adjacent de celui de ton invitée. Elle venait laisser le charme de vos taquineries s’envoler pour un peu plus de sérieux. Tu tends l’oreilles le regard perdu dans la liqueur rougeâtre et tournoyante de ton verre.
Mon père est mort, Toki. Tu lèves le regard, le pose dans celui de celle qui fût par le passée ta psychologue personnelle, puis une amante d’un soir. L’information est dure, encore fraîche, mais ton air est glacial. Tu déposes ton verre sur la table et le glisse pour ton invitée. Et tu sais très bien la place que j’occupe dans le clan. Alors, penses-tu un instant que j’ai réellement le temps de parloter sur les évènements de Kyoto ? Tu souffles. Tu n’avais vraiment pas la volonté de tourner autour du pot et encore plus celle de t’attarder sur le passé quand le présent avait cessé d’être patient. Tu croise les jambes, prend appuis sur ton coude, te penche en avant, porte ta main à ton visage et ton regard, il ne la quitte plus depuis la nouvelle. J’aimerais plus avoir une amie, pour boire un verre plutôt qu’une psychologue, aujourd’hui. Tu veux bien. Pour moi.
Tu triches.
Poppy Tsugikuni
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Ryujin
Poppy Tsugikuni
Toki était dotée, indéniablement, d’un orgueil fulgurant. Il maîtrisait une scandaleuse partie de sa vie et l’avait guidée sans exception jusqu’à son inéluctable perte - ce soir, c’était jusque dans tes quartiers qu’il l’avait entraînée, et elle avait cédé son âme au diable dès l’instant fatal où la porte se refermait.Et si Toki était orgueilleuse, elle savait quand admettre sa défaite ; elle avait profité de délicieuses secondes de répit, convaincue par d’égoïstes préceptes. S’était persuadée qu’au terme de ses actes, tu plierais à sa volonté. C’était un jeu dangereux et, sans s’en rendre compte, elle avait perdu la première manche.
Verre tendu, comme pour adoucir la funeste annonce. Toki ravala les condoléances qui se bousculaient fiévreusement sur le bord de sa lèvre, à peine retenue par l’aiguë conscience qu’on s’était incliné de nombreuses fois devant toi. Et bien sûr qu’elle savait quelles responsabilités s’écrasaient alors sur tes épaules, son oeil y déviant un court instant comme pour en déplorer la courbe.
Le fait était qu’un problème, perpétuel, se posait ; on réduisait la présence de la veuve Kamishirai à de vagues discussions d’événements traumatisants, sans se douter qu’au-delà de ça elle avait été conviée non pas pour Kyoto, mais par la faute de Kyoto. Une semaine lui avait suffi pour appréhender la quantité de travail qu’on lui demandait, et elle n’avait pas hésité une seconde pour exiger du Ministère des honoraires à la hauteur.
Dieu savait qu’à cet insupportable instant, elle brûlait de te corriger - de préciser qu’elle n’avait que faire de votre escapade infortunée, mais qu’elle se voyait tenue d’en analyser les conséquences, entre autres maléfices. Et toi, du haut de ton deuil et de ton misérable verre de saké, tu te hissais dans les premiers concernés.
Rajan… La protestation était faible, volontairement bâclée. Elle toisait l’alcool d’une oeillade tentée, craignait votre proximité d’un instinct protecteur. Vos débâcles avaient failli lui coûter carrière et réputation, et elle ne pouvait se risquer à une réécriture de cette triste tragédie. Aussi, le compromis était de mise ; d’un coup de baguette, elle attira silencieusement bouteille et second verre, la taquinerie d’un sourire ombrageant ses lippes. Quitte à boire, il est hors de question que je le fasse seule. Et un verre, pas plus. Toki installait barrières et limites sans même y croire, douloureusement consciente que sous le joug insistant de ton regard, elle pliait sans cesse.
La première gorgée, saisissante, délia ses épaules tendues. Mais soit, à une condition. C’est officieux, mais rien de cette… réunion ne sera ébruité. Je compte sur ta discrétion, Tsukino. L’oeil brilla d’une lueur trop malicieuse pour être professionnelle - elle te jaugeait d’un regard saturé de défi, sirotait le verre offert dans un calme feint. Pourtant, c’était la mine attendrie qu’elle poursuivit, jambes croisées et son bras libre fermement noué autour de son estomac. Est-ce que tu veux m’en parler ? Je promets de ne pas donner de diagnostic, mais d’écouter attentivement. En tant qu’amie, ponctua-t-elle le plus sérieusement possible.
Rajan Tsukino
Citation : En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants.
Age : 37 ans
Rang : S0
Seimei
Rajan Tsukino
wicked game
Ton goût pour les jeux dangereux était bien méconnu du grand public tandis que tu installais doucement les prémices des premières règles à ladite Kamishirai. L’entretient s’était éteint à l’instar d’un rendez-vous plus chaleureux, faussement amical. Et dans tes yeux on ne lit pas le deuil d’un paternel s’étant envolé à tout jamais, son nom n’a été qu’à tout jamais une excuse invoquée pour s’échapper d’une entrevue sans intérêt. Il y a à l’égard des liens que tu entretenais avec ton géniteur une certaine froideur unique à ces clans dont les idéaux ne conviennent pas à la descendance. On parlait d’Hayato Tsukino comme un homme faible qui souhaitait se montrer intransigeant. Ça prenait avec les autres. Ces hommes naïfs à s’imaginer que tous les chefs de familles se ressemblait, mais certainement pas avec toi, son fils.
Manifestation de ton nom assurant une victoire bien trop facile. Tes pupilles suivent la dance du second verre dressé tout spécialement à ton attention. Elle pose ses règles à son tour, le souvenir de la dernière fois sonnait encore dans son esprit ; toi non plus tu ne l’avais pas oublié. Tu esquisses un sourire avant d’accepter le verre, tu portes le breuvage à tes lippes suivant son geste. De quoi as-tu peur, Toki ? Je ne ferais rien. Ses craintes n’ont pas besoins d’être prononcées pour être lisible.
Tu poses de nouveau ton verre sur la table basse avant de laisser le récipient de nouveau s’emplir. Peut-être que cette règle-là, n’était pas faite pour être respecté. Tu sais que je suis discret, plus que n’importe qui. Il y a tant de choses qu’elle est l’unique personne à savoir, alors tu n’avais nullement besoin de lui apporter la preuve du contraire. Tu veux que je te parle de mon père ? Ou de sa mort ? C’était un idiot, mort en idiot, c’est tout ce que je peux affirmer. Il avait été emporté du haut de ses soixante-deux ans, un triste sort pour un sorcier qui avaient encore de beaux jours devant lui. Il s’est précipité et voilà où ça l’a mené : nulle part. Alors, malgré tout, je pense que je vais bien. J’assume simplement dormais le rôle qu’est le mien, mais tu t’en doute déjà. On savait toi et moi, que ça finirait ainsi. Il n’y a aucune surprise, tu étais l’hérité de cette famille, tout ta vie n’a été que le conte de ton héritage. Tu es parti en sachant très bien qu’à ton retour, c’était ce qui t’attendait. Ce n’était qu’un compte à rebours, et il était tombé à zero. Et toi Toki, qu’est ce qui t’as mené ici ? Le ministère ? Est-ce vraiment la seule raison ? Le ministère était l’orchestre de l’ironie du sort.
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