— MAHOUTOKORO
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Event 6 : Unravel // Kiyo
Yume Ueda
Event 6 : Unravel // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
Citation : But It's Better If You Do
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Ryujin
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Yume Ueda
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Yume Ueda


Unravel
Cesse de m'observer
Au sein d'une destinée déjà toute tracée
Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
Seize heure approchait et avec elle montait l'anxiété. L'appréhension te faisait jouer nerveusement avec tes bagues, tinter tes boucles d'oreilles et tes cheveux passaient du gris terne au rouge vif sans que tu ne parviennes à les contrôler. Il est encore un peu tôt pour jouer les guirlandes de Noël et ce n'est certainement pas un cadeau que tu t'apprêtes à offrir à Kiyo.

Tu repenses encore à l'origami envoyé, dans la pire teinte que tu pouvais imaginer.
Lâche, tu supposes que c'est ce que tu es. Pourtant, c'est de courage dont tu auras besoin quand tu seras face à l'être aimé. Si Kiyo ne se doutait pas que quelque chose clochait, tu supposes que c'est désormais fait.

Ta précédente escapade avec Ange dans les toilettes – on en dira ce qu'on voudra, mais le lieu dispose d'un fort potentiel à rendre les phrases étranges, voir louches – aura au moins eu le mérite de te détendre – louche, définitivement. Malheureusement, à te diriger jusqu'au point de rendez-vous, tu sens toute la pression remonter. Alors, avec les mains un peu moites, tu entreprends de nouer tes cheveux, pour en cacher un peu le désastre et te forces à prendre le contrôle nécessaire afin de leur faire retrouver leur naturelle teinte noire.

Parvenant jusqu'à la salle, tu constates, avec une certaine ironie, le thème choisi.
Eros doit bien apprécier se jouer de toi.
Invité
Invité
Invité
Anonymous

when my heartbeat stops, will you stay mine ?
ça avait été une journée oh si remplie -j'avais lu mon avenir dans des cartes à côté de toilettes avec un né-moldu, j'avais mangé sans mamoru mais avec le coeur en colère, j'avais gagné un ami qui valait bien plus que tous ceux que j'ai pu perdre.
peut-être que je me sens invincible -peut-être que je crois que ce n'est pas si grave, et que ce n'est qu'un bon débarras, et j'ai un lion dans la poitrine il rugit se cabre et attaque tout ce qui passe à sa portée oh juste au cas où ; on n'est jamais assez prudent, sûrement.
non, j'en suis certain : c'est moi qui en ressort plus fort
(et qu'importe les épines plantées dans le myocarde ah gentillement oubliées pendant des années pour finalement se faire écraser oh mamoru il a pris une enclume pour bien s'assurer de le transpercer de tous côtés ; et moi je vous demande : qu'est-ce qu'on peut bien faire, d'une chose sanguinolente qui ne tient qu'à quelques fils -ceux qui l'ont déjà rapiécé il y a quelques étés, quand moi et ma soeur ma vraie moitié on a commencé à ne plus savoir se parler)
(et qu'importe le bunker tout autour le métal qui grince mais qui survit face à tous oh même les bombes atomiques les pires cataclysmes les tsunamis ne me font pas peur -si j'étais honnête je dirais que tant qu'à faire la mer n'a plus qu'à emporter tout le reste mais j'ai cette satanée fierté, qui pourtant n'a jamais crié avant ces dernières veillées, et elle ne me laisse pas le choix tu vois et moi je dis qu'on peut bien prendre ce qu'on veut, il me restera toujours toujours toujours ce qui jamais ne s'effacera. moi.)
((moi qui ne sait pas vers où il va -s'il marche, déjà))
et
toi
je crois que dès le départ, je t'ai arraché. (si j'étais honnête, si je l'étais ! je te dirais que j'ai trop peur et qu'il vaudrait mieux qu'on arrête de créer tant de torpeur de se cogner les coeurs mais je ne suis qu'un horrible menteur et jamais jamais tu n'entendra de vive voix que si je suis si sévère si doux-amer c'est parce que tu es luminifère (des éclairs sans colère))
alors tu pends, du bout de mon poitrail
et je fais comme si ça m'étais égal
peut-être que le jaune de ton papier à plier m'a ébranlé (coup d'épée dans mes incertitudes éparpillées)
je ne prends pas le temps -j'embarque ta main dès que je te vois, droit dans un labyrinthe qui nous fera rois, je marche pour qu'on se perde et ah, je crois
que c'est une belle métaphore
et dès qu'on est suffisamment loin -j'ai trop besoin d'amour
(je te plaque mais pas vraiment ; je fais toujours ça si doucement que je ne saurais pas le décrire correctement -mes lèvres sur ta jugulaire pour m'assurer que tu pulse encore (dis-moi s'il te plaît que les dégâts ne font pas si mal), un chemin parsemé de baisers jusqu'à tes lippes oh qu'est-ce que j'en ai à faire de tes cheveux en arc-en-ciel, quand de toutes manières tu es le gardien des dernières couleurs)
hey.
les mains dans ton dos, serrées si fort,
le front caché sur ton épaule
(je respire (ton odeur))
Yume Ueda
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Unravel
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Au sein d'une destinée déjà toute tracée
Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
On dit que l’amour rend aveugle. C’est ce qui le rend si beau – aux yeux de l’amoureux – et si idiot – aux yeux des autres ; ceux qui peuvent constater les erreurs, là où nous somme trop aveuglés par nos sentiments. On dit aussi que, quand on retrouve la vue, cela marque généralement la fin de la relation. Et tu ne sais pas vraiment, si tu n’as jamais été complètement pris de cécité ou s’il t’arrivait d’avoir des éclairs de lucidité, mais tu as toujours plus ou moins vu le mur vers lequel tu te dirigeais. Vers lequel vous vous dirigez.
Vers lequel vous vous entraînez, l’un et l’autre.

Vous en avez toujours eu tous les deux consciences, des risques que vous encouriez. Vous n’avez fait que vous laisser dépasser, par ce que vous ressentez. Par ce que vous voulez, indépendamment de votre volonté. Et ça a toujours été lui, celui que tu souhaitais : Kiyo.

Au milieu de ce cercle infernal, il y a : Lui. Toi. Vos sentiments. Vos familles. Vos doutes. Vos désirs. Vos pensées, plus réalistes. Votre raison, pas toujours juste. Les autres.
Vos erreurs.
Ce qui te fait le plus mal, c’est de parfois songer que votre plus grosse erreur, c’est vous deux. Que le reste n’est qu’une conséquence de celle-ci.

Au milieu de tes doutes et inquiétudes, il y a : lui. Lui qui arrive jusqu’à toi. Lui qui n’attend pas pour t’entraîner au milieu du dédale – belle illustration de l’intérieur de vos têtes à tous deux. Lui qui te fait prisonnier d’un mur et de son corps – pas vraiment, tout doucement, c’est juste toi qui aimes t’imaginer ne plus pouvoir lui échapper. Lui qui trace son chemin jusqu’à tes lèvres – lippes parcourant ton cou, faisant bondir le myocarde à chaque baiser, te faisant frissonner à l’approche de points plus sensibles.

Mince, ça te rend dingue, quand il fait ça.

Et tu te dis : tant pis, on pensera au reste plus tard.
Et tu te dis : on a tout le temps pour les regrets, il faut seulement profiter de l’instant présent.
Et alors, tu réalises : c’est exactement en pensant de cette façon que ça a dérapé avec Kiyoshi.

Tu te libères de son emprise, doucement, sans vouloir te montrer brusque. Tu le repousses avec délicatesse, pas entièrement, seulement de quoi l’arrêter. Seulement de quoi lui faire comprendre que tu veux prendre la parole. Que l’heure est à d’autres préoccupation.

« Kiyo… »

Tu n’as vraiment pas envie de le ramener à une brusque réalité – à laquelle tu ne souhaites même pas te confronter. En conséquence, tu ne sais plus quoi dire, quoi ajouter. Tu veux seulement te laisser aller, encore un peu – juste un peu – entre ses bras, embrassant ses lèvres à ton tour. Tu l’entoure de tes bras, l’enserre contre toi, t’accroche comme à une bouée – ce que vous avez toujours été, l’un pour l’autre ; juste de quoi s’éviter de couler. Et ton cœur bat si fort, que tu en viens à te demander : est-ce normal de le sentir autant palpiter ?
Tu t’inquièterais pour ta santé si tu n’étais pas déjà tant préoccupé.

« On doit parler. »

Cette fois, tu te détaches. Tu poses les barrières, avec le risque de tout foutre en l’air.
Invité
Invité
Invité
Anonymous
let's not fall in love
moi je crois qu'on est aveugle que si on est d'accord -pour effacer des défauts ah gentillement raboter tout ce qui peut bien dépasser, défaire les épines menaçantes et noyer les drapeaux d'avertissement (ne pas se baigner : forte marée)
et le fait est qu'on est souvent d'accord pour être aveugle, alors on est privé de sa vue pour même voir les paysages -moi, j'ai un bandeau sur les yeux, et il me fait voir des arc-en-ciel des jolies couleurs, et on sait bien que ce qui est irisé ça ne peut pas venir nous briser (non ?)
et si tout ça ça pouvait s'incarner ça prendrait ta forme -celle qui change tout le temps, au gré des envies et des douces choses de la vie tu sais quand tu rougis un peu comme la première fois que nos peaux sont restées trop longtemps jumelées et qu'on se disait que vraiment c'était ridicule qu'il n'y avait rien derrière nos jeux nos découvertes nos essais
les couleurs du bonheur -le bleu de tes yeux comme les soirs d'orages où la pluie rendaient les choses plus faciles, le noir de tes cheveux comme les nuits qui nous cachaient, le blanc de ta peau sacralité que je venais mordiller doucement altérer jusqu'à te dévoyer
et si j'en avais conscience, je dirais que c'est de ta faute
depuis le début, comme un vrai convaincu (ciguë)
parce que je n'ai pas de quoi survivre à la marée haute
(pas cette fois -pas ce soir, oh c'est
si cruel
ce que le destin fait
à ceux qu'il malmène)
c'est un froncement de sourcil qui accueille l'écueil de tes pensées (celles qui n'existent pas pour de vrai dis-moi, s'il te plaît) et ah je suis de ceux qui écoutent toujours mais là j'ai
le cœur au bord des lèvres prêt à sauter à chaque seconde et je voudrais juste que tu l'avales pour qu'il arrête de me faire mal, de continuer à me tourmenter tu sais (non, tu ne sais pas, pas vraiment) parce que j'ai si peur d'être fou (oh taré obsédé par des choses si sales si dégoûtantes -des squelettes dans un autre pays, une photo interdite, des sorts qui n'existent pas mais qui paraissent si vrais // auxquels je voulais tellement croire qu'ils en sont devenus réels), d'être le seul debout (ils m'ont abandonné tu sais l'un après les autres et c'est pas grave c'est pas grave c'est pas grave c'est ce qu'il y a de mieux pour les ninomiya même quand un des déserteurs est un traître à sa patrie à sa famille) et surtout surtout surtout flou ((ah, jaloux, mais pour le moment je n'ai pas de mot à mettre dessus alors ça reste juste : ) un peu de perte d'identité ne plus savoir ce qui doit être fait mais se tenir droit parce que, en vérité, tout se joue en une fraction d'éternité : celles qui ne t'appartiennent pas)
et alors, pour une fois, je ne veux pas parler
je refuse d'écouter
peut-être qu'il y a un peu de colère dans mon baiser quand je le force sur tes lèvres fermées (mon coeur mon coeur encore juste au bout de la pulpe prends-le pour qu'on arrête d'en parler et ah si je savais que de toutes manières tu t'apprêtais à le déchiqueter)
une main sur la hanche, l'autre juste dans ta nuque -de quoi te garder piégé
tu veux pas profiter du festival ? on peut parler plus tard. le festival, c'est seulement aujourd'hui.
de ces appels à l'aide qu'on ne comprend que quand ils périment
Yume Ueda
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Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
Que ce soit positif ou négatif, Kiyo a toujours eu le don de te faire perdre pied. Tantôt avec la sensation de flotter ; tantôt avec la sensation de te noyer. De flotter, parmi les douces sensations, les tendres émotions ; parmi tes sentiments aux couleurs intenses ; parmi son amour qui est devenu une telle dépendance. De te noyer, parmi tes mensonges proférés, autant aux autres qu'à toi-même, parmi ta raison tombée en déliquescence.
Parce que ça n'a jamais été raisonnable de ce donner autant pour une relation que vous saviez déjà vouée à l'échec. Parce qu'il n'y a jamais eu de positif dans votre lien,  si ce n'est la douce illusion dont vous vous êtes bercés. Parce que vous saviez qu'un jour, la désillusion vous tomberait dessus et crèverait chacun de vos rêves.

Tu pensais seulement que Kiyo en serait l'instigateur et toi la victime.
Tu n'as jamais voulu détenir le rôle du bourreau entre tes mains.

Kiyo ne sait pas – ou peut-être qu'il sait, tu ne peux en avoir la certitude, tu n'as jamais su mettre de mots sur le sujet – que tu as toujours souffert de la différence. Que tu as toujours cru décevoir chacun de tes proches, parce que tu ne correspondait pas à ce qu'ils souhaitaient. À ce qu'ils avaient espéraient. Si bien que tu n'as jamais essayé de savoir si ce que tu es finalement leur plaisait. Et celui dont tu te sais amoureux à toujours confirmé cette pensée.
Tes parents attendaient une fille, tes frères attendaient que tu sois dénué de magie ; tu es né garçon et sorcier. Kiyo attendait – attend toujours, sûrement, tu te devra de passer ta chance – une sorcière au sang-pur ; et tu reste, fatalement, un garçon au sang-mêlé.

Tu ne correspondra jamais aux critères et, prisonnier de cette mentalité d'adolescent désemparé – mal dans ta peau, asservi face à ta destinée – tu te plies à la réalité, sans même chercher à te satisfaire de ce que tu es.
Faites de moi ce que vous voulez, puisque je ne correspondrais jamais à ce que vous souhaitez.

Une logique bancale, à laquelle tu te soumet.
Mais, pas entièrement. Pas totalement. Tu ressens parfois le besoin de te rebeller. De prouver que tu peux être quelqu'un. Que, tu peux être toi.
Et si le style vestimentaire, les piercings et tatouages ont été une façon de te démarquer. Si les idées stupides, les règles transgressées étaient actes d'insubordination. Pour Kiyo, lui, il y a eu Kiyoshi. Et Kiyoshi était ton hérésie.

Bien sûr, le hasard ne fait pas toujours bien les choses et, bien sûr, le karma fini toujours par collecter ses dettes. Ainsi, le destin veut que le jour où tu choisi de confier tes péchés soit celui où ton interlocuteur n’est pas disposé à discuter. Il t'emprisonne de son corps, de ses mains, de sa volonté – et de la tienne, si prête à flancher. Les lèvres contre les tiennes ont la violence de la fureur, celle à laquelle tu ne souhaite te confronter et qui, actuellement, te fait frissonner.
Tu aimerais courber l'échine, te laisser diriger, dominer, juste pour voir ce moment ne jamais se terminer.

« J'aimerais vraiment, tu laisses échapper, ton front posé contre le sien. Mais ça me semble important. »

Oh oui, tu aimerais en profiter. Mais, comment pourrais-tu le faire, avec sur ta conscience l'idée que cette conversation pourrait tout changer. Qu'elle aura peut-être – sûrement –, un impact sur la suite.
Et la culpabilité te ronge.

« Kiyo, j'ai… embrassé quelqu'un. »

Mais ce n'est pas exactement comme ça que tu voulais le lui annoncer.
Invité
Invité
Invité
Anonymous
this is the last thing i'll let you do to me
j'étais sûr, tu sais, de ne chercher qu'un peu de chaleur -quelque chose de tendre sur mes lèvres, de quoi occuper des soirées sans intérêt, pour souffler après m'être concentré sur toutes les autres éventualités
et je n'ai jamais
jamais jamais jamais considéré
(jamais)
jusqu'où ça pourrait me mener
je ne sais pas que  -
(jamais)
je veux dire : ce n'est vraiment rien, d'avoir ton visage dans mes espoirs à chaque fois qu'un origami arrive
je veux dire : ce n'est vraiment rien, de ne pas parler, enlacés pendant des heures
je veux dire : ce n'est vraiment rien, d'avoir hésité à t'acheter un de ces jolis colliers
et je ne sais pas que -
(jamais)
et je continuerai
j'ai d'autres choses qui m'attendent et ah, c'était sympathique, promis
et pourquoi arrêter quand vraiment on sait qu'on ne finira jamais attachés
et pourquoi se questionner et pourquoi se repousser quand on nous a mis sur le même chemin -ce n'est pas le destin, non, juste un petit remous, de quoi occuper nos pensées
et moi je ne sais pas que -
mais toi, je t'ai dit
encore et encore
et je le répéterai
jusqu'à m'en convaincre, toujours
et je pensais que ça n'importait pas ah que tu n'en aurais que faire -n'est-ce pas dans notre accord ? dans nos silences et dans les blanches colombes qui peuplaient nos pensées ? (la paix, tant qu'elle n'implique pas de perdre la guerre)
et pourtant
elles sont froides (tes lippes)
elles sentent le temps d'orage après la saison des pluies (quand ce ne sont que des anomalies)
elles résistent et moi, je ne sais pas que - (même plus roi de son propre pays)
qu'importe ; j'en suis certain : tu te colles pour que je lise tes pensées ah pour qu'une fois de plus on se dise des choses qui ne font pas plaisir mais qui guériront mieux une fois retirées (tu te rappelles de toutes ces blessures cautérisées, je te jure je crois que la lune nous attend tous les soirs dans l'espoir de te voir fleurir de te voir devenir saphir, repenti de tes propres satires)
et je cède (toujours) mais je ne sais pas que -
et peut-être que mes mains se gèlent
et peut-être qu'elles deviennent glace
et peut-être qu'elles te serrent (trop) fort que mes dix doigts appuient jusqu'à devenir blancs
et peut-être que mes pupilles ne fixent que ton regard ah ça creuse ça te déshabille ça te forcerait presque à vomir la vérité à étaler tes tripes oh je te jure tu ne peux pas fuir avant que je ne le décide pas et je suis calme si calme si posé moi
et ça n'est
jamais
une bonne nouvelle
d'autant quand je ne sais pas que -
pardon ?
et tout s'explique c'était ça le goût si désagréable au bout de tes lèvres ah j'espère que tu t'es nettoyé à la javel que tu as récuré tes dents à l'acide pour enlever tout ce qui a bien pu rester oh dis-moi que tu veux arracher ce déplaisant souvenir de ta mémoire comme si ça n'avait jamais exisér que tu l'enlèvera et le détruira ou que tu me laissera renverser ta pensine -mieux ! que tu me laissera voir et que je puisse lire dans ton esprit tous tes regrets toute ta peine ah ton dévouement, la manière misérable dont tu te sens dont tu
devrait
te sentir constamment
tu me
dégoûtes
(il fait si chaud en-dedans et j'ai l'air si froid là-dehors :
tu ne mérites pas mes flammes
non
ni plus aucune énergie si ce n'est celle de te piétiner te ravager te détester te -)
c'est bien simple : je ne sais pas que - bah, quelle idée
vraiment
j'attends
que tu dégobilles tes sentiments
pour pouvoir les assassiner
doucement.
(je ne sais pas, moi, que
je suis amoureux.)
Yume Ueda
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Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
Tu ne sais pas, Yume, à quel point ton erreur est grande, ni quelles conséquences tu encours. Tu sais seulement que tu t'en veux, parce que tu n'aimes pas avoir la sensation de trahir Kiyo. Ni celle de lui cacher quelque chose. Vous qui vous vous étiez promis de ne plus vous prendre la tête lorsque vous êtes au contact de l'autre. Tu t'en veux, aussi, parce que tu sais que tu n'aimerais pas qu'il fasse la même chose, bien qu'un jour, sûrement, il trouvera quelqu'un d'autre. Tu espères juste que le jour où ça arrivera, vous aurez au moins l'honnêteté de d'abord mettre fin à ce qui vous défini. Ce qui… n'existe peut-être pas réellement. Seulement à vos yeux à tout les deux. Ou seulement aux tiens, tu ne sais pas vraiment.

Tu penses : eh, ce n'est pas si grave. Parce que, même si tu appréhendes sa réaction, tu penses vraiment que ça ne l'est pas. Bien sûr, tu te sens coupable – et c'est normal : tu l'es. Mais, eh, t'as fais une erreur. Ça arrive à tout le monde.

Tu perds de tes certitudes, pourtant, face à sa violence. Il y a ses doigts : qui te serrent un peu trop fort. T'emprisonnent dans un étau plus brusque que le précédent. Il y a son regard : dans lequel tu lis haine et colère, la première émotion te transperçant plus sûrement que le reste.

Il y a de nombreuses émotions et des pensées irrationnelle qui passent dans ta tête, à ce moment. Il y a : la peur, celle d'être rejeté. Il y a : l'envie de fuir, aussi bien son regard que la prise trop ferme sur ton corps. Il y a : le désir, celui de rester son prisonnier, qu'il t'exprime sa jalousie et t'explique que tu n'es qu'à lui. Et tu aimerais te concentrer sur celle-ci, ne garder que cette option, mais. Arrête de rêver, Yume. C'est ridicule, toi qui n'a jamais cru en ton propre prénom, car il n'avait de signification que quand il était destiné à l'enfant qui n'est jamais né. Celle qui aurait du être ta grande sœur et qui portait le rêve de tes parents : avoir une fille.
Toi, tu n'as jamais été rêvé.

Et il n'y a pas la moindre trace d'un rêve dans les yeux de Kiyo.
Ou alors, un rêve qui vient de se briser.

« Je… ça n'a pas d'importance. »

Sous le regard cinglant, tu te perds dans des explications qui n'ont aucun sens. Tu lui as dis que ça te semblait important,  maintenant tu dis que ça n'en a aucune.

« Je voulais pas… enfin… j'ai regretté dès que je l'ai fais. »

Tu ne peux pas affirmer que tu n'en a pas eu envie, sur le moment. Du moins, tu avais envie d'être accepté. D'être aimé. Sans condition. Juste d'obtenir, l'espace de quelques instants, ce que tu n'auras jamais avec lui.

Tu fuis son regard. Tu aimerais te recroqueviller sur tes excuses. Revenir en arrière et faire comme s'il ne s'était rien passé – mais tu en serais incapable, soyons honnête. Tu aimerais ne pas avoir besoin d'expliquer, que ce soit juste un fait existant et déjà su par tous. Car c'est pire encore, de choisir les mots et de devoir affronter ses réactions.
Si tu avais cédé à la lâcheté, tu lui aurais tout avoué par origami. Et ça aurait peut-être été pire. Et tu vois de là, l'origami écrit : Eh, pendant les vacances j'ai vu un ami et on est allé voir les étoiles ensemble. Et puis, à un moment, je l'ai embrassé, je sais pas trop pourquoi. C'est bête, hein ?

« Kiyo… tu me fais mal. »

Physiquement.
Moralement.
Tu t'es rarement senti aussi mal.
Invité
Invité
Invité
Anonymous
it does not (not) matter
qui es-tu, vraiment ?
oh, un menteur. un voleur. un voyou un traître, de ces gens qui mènent le Japon à sa perte, ah ! vraiment. regarde donc le monde que tu construis de tes deux petites mains : c'est du sable qui s'en va.
nous n'avons pas besoin de gens comme toi.
nous avons besoin de bâtisseurs oh de gens forts tu vois comme mon père et son père avant lui, prêt à sacrifier son sang sa sanité sa si précieuse pureté pour offrir à la terre mère les rivages qu'elle mérite (oh, le monde tout entier et les galaxies au-delà et tout ce qu'on pourra atteindre après ça) ; nous avons besoin d'hommes qui n'ont pas peur mais qui font trembler les mondes avec leurs noms ah nous avons besoin de constance de distance de rester là bien tranquillement entre nous -n'as-tu pas vu ? tous les désastres qui arrivent loin d'ici
bien sûr que ça n'a pas d'importance
ça n'en a aucune
tu n'es
personne
(c'est toi qui le dit à moitié quand tu reviens les cheveux teintés et le sourire timide tu sais quand tu doutes mais qu'au fond pas vraiment, que tu essaies de te convaincre que tout ira bien même si c'est un demi-mensonge -c'est aussi une demie-vérité, tu comprends ?)
et nous n'avons pas le temps pour personne
regarde-toi, si effrayé par un tout petit peu de force ah je te sens vaciller et je te promets je viens d'un pays fait de tremblements de terre mais toi tu ne fais que te briser briser briser prêt à te faire délaver par les premières vagues à venir -oh, fuji-san doit avoir si honte
si
honte
tu n'as aucune importance
et quand je m'en irais, j'en fait le serment, j'oublierai ton nom en un instant
qui ? je crie
et ma main vient taper juste contre ta tête -c'est un mouvement si vif mais que peux-tu en comprendre ; c'est l'énergie des volcans qui nous forment nous les vrais les seuls ceux qui importent et tu pleurniches c'est ridicule si tu te voyais ah ! tu aurais si honte et je le dirais bien au monde entier mais ça serait affirmer que nous avons quelque chose en commun -c'est indécent
mes doigts comme des araignées remontent jusqu'au haut de ton buste je te jure ça semble presque
facile
d'appuyer pour voir ce qu'il pourrait bien se passer
j'ai le feu qui gronde dans la tête, les orages d'autres soirs abreuvent les sillons de matière grise j'ai l'impression qu'il n'y a plus aucune connexion et la mer (la mère) elle monte si haut si fort elle a comme perdu sa lune et la houle s'écrase contre les vitres de mes yeux -une fissure ou deux la laisse s'en aller de cette prison d'habitude si peu gardée
(c'est la colère qui me fait pleurer)
(il n'y a même pas besoin de jurer)
Yume Ueda
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Ce qu'il nous adviendra...
Il y a toujours eu de la force dans ses sentiments. Des émotions toujours honnêtement éprouvées, démontrées. Sans détour, sans essayer de les cacher. Il n’y jamais su dissimuler ce qu’il ressent, à l’inverse de toi qui garde toujours tout. Au fond de toi. Il y a : tes peurs, tes doutes ; ceux que tu ne sais jamais vraiment effacer, mais que tu tentes de camoufler. Il y a : la peine. Celle qui reste derrière les sourires et l’évitement. Il y a : l’amour. Que tu n’as jamais vraiment avoué, que tu n’exprimais que timidement, parce qu’il y avait : tes peurs et tes doutes ; ceux d’être rejeté. Et la boucle est bouclée, c’est le serpent qui se mord la queue.
Indéfiniment.
Comme le tatouage sur la peau de ton avant-bras gauche.

Pourtant, malgré la franchise de ses émotions, Kiyo n’a jamais eu de mal à cacher votre relation. A dissimuler ses sentiments pour toi, en public. Si bien que, parfois, tu finissais par te demander s’ils existaient réellement.
Ou ne suis-je qu’un jouet, pour toi ?
Des questions effacées à chacune de vos entrevues, à chacune de ses caresses, à chacun de vos baisers.
Des questions ravivées à chaque silence, à chaque fois qu’il te repoussait, à chaque fois que tu réfléchissais. Un peu trop. Un peu trop longtemps.
Vous vous étiez promis d’arrêter de trop réfléchir, quand vous êtes ensembles.

Alors pourquoi vos pensées tournent si vite, en cet instant ?
Est-ce toi, qui vient de briser votre équilibre ? Ou était-elle déjà trop fragile ?

Il y a toujours eu de la force dans ses sentiments. Mais jamais tu n’as vu son poing s’écraser ainsi, aussi près de ton visage. A tel point que tu en viens à te demander : est-ce que ce sera moi, la prochaine fois ? Tu n’as jamais entendu une telle exclamation, provenant de sa bouche. Tu n’as jamais senti autant de menace dans ses doigts, qu’alors qu’ils se posent contre ta gorge.
Tu ne l’as jamais vu pleurer par ta faute.
Et c’est cette dernière constatation qui fait monter ta peine, autant que la peur qui strie tes pensées et paralyse tes membres.

Il te réclame le nom du second couple, mais.
Il n’y a. Qu’un seul coupable.
Et c’est toi.

« Peu importe… j’aurais pas du faire ça. Dans tous les cas. »

T’as le cœur au bord des lèvres. Peut-être que tu pourrais l’attraper, l’en extirper et le jeter. A quoi est-il bon, à ce moment, si ce n’est à faire du mal ? A battre un peu trop vite et un peu trop fort contre ta poitrine. Comment peux-tu le sentir si vivement à deux endroits différents, d’ailleurs ? Ça n’a aucun sens.
Rien n’a de sens.
Si ce n’est la colère de Kiyo, celle que tu veux justifier par la jalousie. Jalousie pour laquelle tu es prêt à prier. Parce que jalousie ne peut rimer avec indifférence. Parce que la jalousie, aussi violente est-elle, démontre qu’il a : des sentiments. Ceux pour lesquels tu te demandais s’ils existaient réellement.

Mais à quoi bon trouver des réponses à nos questions, si on doit tout briser pour y arriver ?
Peut-être pour espérer, encore un peu, que ce n’est pas terminé.
Qu’il y aura un après.

« Je suis désolé… je voulais pas te blesser… »

Ta voix se brise ; les nerfs lâchent, ils n’ont jamais été bien solides. Et il a toujours eu le don de briser chacun de leur mur. Les larmes perlent, s’échappent peut-être. S’écoulent le long de tes joues, sans que tu ne saches comment les arrêter, ni même si tu en as l’envie.
Et tu ne sais pas, tu ne fais pas attention, si tes cheveux ont repris leur étrange clignotement ou s’ils ont gardé leur teinte noire. Ni si tes yeux ont le vert de leur naissance ou s’ils ont pris une couleur plus sombre, s’ils tirent sur le gris, s’ils reflètent l’orage de vos cœurs.

Tu sais juste que ta main droite veut rejoindre son visage, pour effacer ses larmes, toucher la peau que tu aimes tant et peut-être porter une caresse apaisante. Mais. Ton bras semble peser si lourd et tu ne trouves pas la force d’aller jusqu’au bout de tes envies. Encore. Toujours. Alors, il ne fait que retomber lourdement, le long de ton corps. Mais. Tu te raccroches à lui, avant la fin de la chute. Une poigne sur ses vêtements. Juste de quoi t’ancrer encore à lui.
Tu sais, aussi, que l’origami avait raison.
Parce que tu es lâche.
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violence
si j'étais un idiot, j'aurais écrasé mes phalanges sur ta bouche
ce ne sont plus tes lèvres, non ; elles ont perdu tout romantisme -non, pardon ! sens pratique, humanité, signification, à l'instant où je n'ai plus voulu les embrasser
elles devraient même
arrêter
d'exister
elles pourraient me dégoûter mais je te le dis : tu n'as (plus) aucune emprise sur moi
c'est fini, terminé, enterré -à vrai dire ça n'était vivant que parce que je le voulais ah, qu'on soit bien d'accord ; je pourrais le dire mais tu ne vaux même pas la peine de te briser le cœur de te piétiner de t'entendre me remercier de tant de pitié mais quel chevalier je fais
tu as peur
et tu as
bien raison.
j'ai demandé : qui ?
et quand je demande
c'est un ordre
une obligation
une règle de l'univers
absolue
incassable
irrémédiable
(je le saurais, et je me -)
c'est une voix qui vient du fin du monde (le mien qui s'effondre) gutturale tout droit des entrailles de la terre, là où il n'y a plus rien de vraiment bon, là où seuls les meilleurs peuvent survivre et ah, ça te tiendra bien éloigné, bien bien en retrait et peut-être te rends-tu compte d'à quel point tu es risible invisible nuisible pénible faillible terrible horrible
c'est évident
tout ce qui se passe
s'est passé parce que j'en ai donné l'autorisation
je veux savoir qui je peux rayer de ma vie. peut-être que je vais faire plus simple et enlever tous les immondices d'un coup. ça semble plus intelligent.
et qu'importe vraiment d'un enfant qui se croit meilleur qu'il ne l'est (mamoru)
et qu'importe vraiment d'un fantôme qui se refuse à la vérité (grand-mère)
et qu'importe vraiment d'une sœur qui met en échec tous mes essais (kyoko)
et qu'importe vraiment d'un pantin qu'on peut si bien remplacer (yume)
j'ai
choisi
choisi
choisi
et j'en ressors plus grand plus fort
moins crédule moins stupide
délesté de ces poids qui auraient fini par me noyer
pour sûr
qui a besoin de fausse tendresse (traîtresse) quand on n'est pas en détresse ? qui a besoin de promesses (mollesse) quand on est plein d'allégresse ?
Yume Ueda
Event 6 : Unravel // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
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Yume Ueda


Unravel
Cesse de m'observer
Au sein d'une destinée déjà toute tracée
Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
En le regardant, te viens la pensée que : ce n’est pas Kiyo. C’est idiot, parce qu’il n’existe qu’un seul Kiyo et il est bel et bien en face de toi. Mais, ce n’est plus celui que tu connais. Même ses moments d’amertume et chaque fois qu’il t’a repoussé, ce n’était pas comparable.
C’est différent.
Est-ce cela, que l’on appelle l’aveuglement ou est-ce parce que c’est toi qui le fais sortir de ses gonds ? Ce sont, finalement, toujours les mêmes questions.

La sienne aussi se réitère. A la différence que ce n’est pas tant une demande qu’une exigence. Et il y a tout dans son comportement qui t’indique que l’absence d’obéissance pourrait avoir des conséquences désastreuses – pourtant, elles ne sauraient être pires que celles qui ont déjà lieux.
Puis vient la justification. La raison de sa question. Tu ne t’en étais imaginé aucune en particulier. Tu sais juste que, dans ton cas, tu aimerais savoir de qui il s’agit, seulement pour savoir qui haïr de manière très injuste et sans aucune objectivité. Le besoin malsain de mettre un nom et visage sur la jalousie.

Tu ne t’attendais pas la raison que lui te donne.
Et c’est ce qui te fais réagir.

Tu le repousses – oh, ce n’est pas violent ; tu te sens vidé de tes forces. Ce n’est qu’une distance qui te devient nécessaire, alors qu’un rire amer s’échappe de tes lèvres.

« Comment pourrais-tu rayer de ta vie quelqu’un qui n’en fait pas parti ? Je doute que tu ne te sois jamais intéressé à des nés-moldus, même quand ils sont sous ton nez. »

Ton cœur s’accélère – une bouffée de stress – en imaginant Kiyo et Kiyoshi – le destin a voulu que leur nom soit si similaire, comme s’il ne se lassait pas de te faire des blagues de mauvais goût – dans la même salle commune ; assistant aux même cours, concourant pour la même maison.
L’ambiance des dixième année promet de devenir gaie.

Et puis, tu prends davantage conscience du poids de ses mots, avec une fatalité que tu n’es, finalement, pas prêt à accepter.

« Est-ce que… Est-ce que ça signifie que tu comptes me rayer moi aussi ? »

Ta voix se brise, en l’attente de l’inéluctable réponse – que tu connais déjà.
Tu ne veux pas y croire.
C’est à la fois tout ce à quoi tu t’attendais et tout ce que tu espérais ne jamais voir arriver.
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no light no light in your bright blue eyes
épinglé contre le mur -c'est un de ces papillons qu'on accroche sur un joli cadre, pour qu'on puisse observer la beauté des ailes et la joliesse des cadavres ; si blanc que tu ferais presque l'affaire, tes arc-en-ciels feront office d'écailles de réflecteurs de prestidigitateurs
tu serais le genre de pièce de collection sur laquelle peu s'arrêtent, et qu'on regarderait quelques secondes appuyées avant de continuer son chemin (oh et de t'oublier si vite ! qu'on aurait même pas le temps de le réaliser)
mes doigts ne bougent pas, la paume à la jointure de tes clavicules
elle vibre quand tu parles quand tu oses encore rugir et t’insurger oh mais pour qui te prends-tu ?
j'aimerais glisser mes ongles contre ton pharynx et modeler de doux sons -un nom, pour commencer, et la vérité pour continuer, et des excuses pour terminer
je ne suis pas si cruel : si tu t'aplatis, si tu demandes fervemment pardon, si tu avoues les crimes de ton espèce, si tu portes la terre entière sur tes épaules, alors peut-être pourrais-je songer à t'excuser
mais pas oublier
je ne suis pas stupide à ce point-là
malheureusement pour toi -ah, regardes tout ce que tu perds- tu n'as pas l'air d'en avoir grand chose à faire
que veux-tu que je fasse de ça ? ma pitié n'est pas élastique (elle dégouline déjà bien trop)
et j'aurais pu -j'aurais pu te citer des amis au veines brunâtres, j'aurais pu dénoncer le fantôme de mes pensées, j'aurais pu parler de la corée
mais tu sais
tu sais, et
tu le dis quand même.
(triangle dramatique : sauveur, persécuteur, victime
il est déjà trop tard pour nous)
j'ai le reste d'espoir qui se fracture la colonne ; c'est une coupure bien nette, à la machette
devrait-on en attendre plus de sauvages dans ton genre ?
ah bon ? j'ignore ce que je ne veux pas entendre. et que crois-tu que je fais, lorsque je donne des bouts de confiance à des émissaires qui s'empressent de les émietter ? à m'enterrer six pieds sous terre à entendre ma colère et surtout à connaitre tous les hivers qui m'ont trop glacé pour que je puisse me réchauffer mais a décider de m'enfermer au dehors ; le printemps est un songe que tu semblais pouvoir offrir mais c'est bien de ma faute de ne pas savoir rester dans des cases sécurisées
c'est bien ma faute -vraiment, à quoi je m'attendais ?
vraiment -pourquoi y ai-je cru ne serait-ce qu'un instant ?
je veux juste un nom, ueda.
ce n'est pas compliqué. ce n'est pas beaucoup demander. ce n'est même pas crié, (peut-être un tout petit peu sangloté, derrière mes yeux rouges inondés : enlève le poignard, que l'hémorragie commence) ce qui au fond me rend encore plus sans pitié.
Yume Ueda
Event 6 : Unravel // Kiyo 8d9cebe2d9c6e2d8c0c6513c3a8590ca
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Yume Ueda
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Unravel
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Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
Ce n’est pas la sensation d’emprisonnement qui est la plus terrible. Oh, bien au contraire, tu aurais tendance à tout donner pour rester contre ce corps. Et si Kiyo avait éprouvé le souhait de te garder enfermer, captif au gré de ses envies, tu ne sais pas ; peut-être que tu aurais dit oui. C’est déjà si semblable à la bulle dans laquelle tu t’es condamné, durant toutes ces années. Et même maintenant, alors que tout semble s’effondrer autour de toi ; alors qu’il semble si fâché contre toi, que la menace de ses appuis ne t’a pas lâché, tu accordes une source d’espoir à son touché.
C’est un lien entre vous qui n’est pas encore rompu.

Le plus terrible, c’est l’attente de l’inconnu. Celle qui s’accompagne de l’ignorance. Ignorant des événements futurs ; des conséquences de tes actes. Est-il trop tard pour encore espérer arranger les choses ?

Le plus terrible, c’est la sensation de ton cœur au rythme effréné, qui menace de se briser.

Il emploi les grandes métaphores pour désigner ses relations décevantes, ses sentiments bafoués – tu songes alors que tu entres désormais dans la catégorie. Tu t’embrouilles l’esprit à la recherche de réponse à des questions qui n’en ont surement pas, à chercher la force de répliquer. Bien sûr que Kiyo côtoie des sangs impurs : tu en es toi-même exemple.
Mais aussi le mieux placer pour savoir combien il n’assume pas.

Sous l’invocation de ton nom, tu cèdes finalement, alors que le rythme cardiaque se freine soudainement et que ton souffle se coupe, quelques instants. Ueda.
On en est donc là.

« Kiyoshi Nakamura. »

Tu t’en veux, de le mêler à ça ; de le désigner, comme un coupable à qui on demande le nom de ses complices, en échange d’une peine moins lourde.
Tu ne penses même pas que la tienne le sera.

C’est un tintement de verre qui résonne à tes oreilles, lorsque ton cœur se brise et s’émiette au creux de tes organes. Qu’importe l’incohérence scientifique, tu te persuades que si quelqu’un décidait d’écouter, il ne trouverait plus rien qui bat sous ta peau et que ce n’est certainement pas lui qui fait encore pulser ainsi ta poitrine.

« Je suis désolé… »

Tu aimerais te laisser t’écrouler au sol, te recroqueviller sur toi-même et laisser écouler ta peine, mais elle n’attend pas cette bulle protectrice pour le faire. Les larmes redoublent déjà d’intensité, les mots n’apparaissant plus qu’entre tes sanglots. Tes doigts toujours profondément ancrés contre le tissu de ses vêtements, avec l'envie d'enlacer quelque chose – de l'enlacer, lui.
Sans penser pouvoir te le permettre.

« Je suis vraiment désolé… je voulais pas… Y’a rien, Kiyo. Entre Kiyoshi et moi. C’était juste… juste un baiser. »

Tu aimerais lui faire comprendre à quel point ce n’est pas important pour toi, pour vous deux ; que ça ne devrait pas avoir de conséquence, parce que c’est de lui dont tu es amoureux.
Ce que tu n’as jamais avoué.
Invité
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je suis cachée au bord des larmes
je crois que j'avais encore l'espoir que ça ne soit pas vrai.
je crois que ça fait si mal parce que ce n'est pas quelque chose que je peux accepter
c'est trop pour moi
je sais, au fond, pourquoi il a fait ça (oh je l'aurais fait milles fois, je me serais déjà jeté dans des centaines de bras dans des fois sans loi si j'étais toi, si je savais que mon coeur est prisonnier à moitié contre son gré ah si je savais que je voulais t'aimer mais que tu ne me donnes pas assez, j'irais chez d'autres pour essayer d'amasser quelques bouts d'affection de considération de courage de mirages en restant accolé à tes côtés
mais voilà la vérité :
je suis un séquestré d'autres identités
je fais la même chose avec toi
(des promesses des tendresses de la faiblesse contre des minutes enchanteresses
celles qui nous rendent invincibles jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on est au milieu des cibles)
mais moi
je suis le roi
pour éviter mes dégâts
(déjà trop de ruines à signaler))
et je
(vraiment) ne voulais pas y croire
tout en étant convaincu de cette vérité depuis oh des années déjà
tu donnes raison à
tout ce qui me rend froid
(je gèle, craquelle, veille)
je n'ai même plus de colère à donner
abasourdi par tes syllabes qui m'abattent
alors mes doigts glissent oh si silencieusement, j'ai mes iris braquées sur tes yeux mais je crois qu'il n'y a plus rien à lire dedans, les messages sont brouillés par les nuages qui n'en arrêtent pas de pleuvoir par les sanglots sans bruits ah ils assènent la deuxième salve et je me poignarde le cœur tout seul
(jelesavaisjelesavaisjelesavais)
(onm'aprévenu)
(cen'estpasimportant)
et je me rends compte, soudainement (le pont entre nous brisé écartelé démembré)
que je suis


seul


si seul


et j'essaie de me convaincre que je n'en ai rien à faire.
c'est dur. ça a le goût d'acier, et l'odeur d'acide, et le bruit d'un bateau qui coule.
(jelesavais)
(plic ploc)
j'ai l'impression d'avoir été trahi mais je suis convaincu que c'était impossible (regarde moi, amoureux transi -terrifié)
tu peux l'être, désolé. ça ne me concerne plus.
(je te refuse de toute mon âme pour essayer de rester à flots, de ne pas tenter l'apnée)
et j'ai si envie de dégager ta main de la taper pour qu'elle s'en aille loin mais je sais qu'à la seconde où nos épidermes se toucheront je voudrais garder contact jusqu'au matin alors je préfère te laisser te débrouiller
c'est tout ce que je voulais. je n'ai plus rien à te dire.
(jet'aimejet'aimejet'aime)
et la gorge empoignée par mes sanglots se refuse à d'autres simagrées
je me tourne et m'enfuis
Yume Ueda
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Je t'en supplie, je ne veux pas ainsi t'écorcher— Unravel // Vulkain
Explique moi, je t'en prie dit moi
Ce qu'il nous adviendra...
Parfois, tu te demandes s’il y a une limite à la douleur, qu’elle soit physique ou psychologique. S’il arrive un moment où elle est telle que l’on fini par ne plus rien ressentir. Il doit y avoir pire que ce que tu vis actuellement, soyons réalistes : tu ne peux pas comprendre la douleur de ceux qui ont perdu un être cher, que ce soit les proches de Clovis que tu as vu dévasté ou que ce soit Kiyoshi qui a perdu si récemment sa mère – et qui te semble pourtant si fort, face à cette épreuve, là où toi, tu doutes pouvoir te relever et avancer.
Et pourtant, les paroles plus assassines les unes que les autres te percutent, finissant par te faire te demander : combien tu pourrais encore supporter ?

Ça ne le concerne plus. C’est ce qu’il affirme, cette simple phrase suffisant à te briser un peu plus encore, à déclencher le blizzard en toi, à croitre le torrent de tes larmes. Qu’il continue, au point où vous en êtes. Qu’il t’arrache ce cœur de ta poitrine, comme l’a fait ce personnage d’un ancien conte. A quoi bon le conserver, après le lui avoir dédié toutes ces années ? A quoi bon espérer revoir fleurir ce qui a été détruit jusqu’aux racines ? Qu’il l’emporte avec lui.

Tu pourrais le supplier, lui dire de rester. Non, tu voudrais le supplier, l’empêcher de partir, le retenir, lui demander de t’offrir encore une chance. Juste une.
Pour quoi ? Recommencer, refaire les mêmes erreurs ? Vous enfoncez dans cette histoire sordide dont la tournure actuelle n’apporterait que de nouvelles lacunes ? Peu importe. N’importe quoi pour que ça ne se termine pas si brusquement, si violement. Parce que comment pourrais-tu oublier, alors qu’on ne te laisse pas le temps de faire ton deuil – celui sur lequel tu devais travailler durant tout ce temps écoulé, mais que tu n’as pourtant jamais accepté. Comment te pardonner, alors qu’il place sur toi toute la culpabilité ?

Tu peux l’être, désolé. Oh, s’il savait combien tu peux te flageller.

Alors oui, tu aimerais le supplier. Que l’aveux de tes péchés t’offre le pardon. Mais tu n’as pas la force d’insister, ni même celle de soutenir ce regard dardé vers le tien. Tu ne sais même pas où tu puises encore la force de pleurer. Et, à ses derniers mots – de penser qu’il puisse réellement s’agir des derniers qui te sont adressés, tu t’achèves un peu plus – tu ne trouves plus celle de le retenir, de ta main si profondément crispée, que tu ne pensais plus pouvoir bouger ; pourtant, elle retombe si simplement à tes côtés, abandonnant chacun de tes espoirs en même temps que ta prise.

Comment pourrais-tu t’imposer à Kiyo, alors que tu as toujours été celui qui suivait le gré de ses envies ?
Comment, alors que tu l’as toujours laissé décider des moments où il t’acceptait, pourrais-tu refuser celui où il choisit de t’abandonner ?

Et finalement, tu bénis ces larmes qui gênent ton regard, t’empêchant ainsi de faire face à son départ.
Il part, Kiyo, te laissant t’écrouler – quelque soit le sens employé : tu as perdu un de tes piliers – désormais à terre et désemparé.
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