— MAHOUTOKORO
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le chevalier servant // kuroko
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LE CHEVALIER SERVANT
Je ne sais pas pourquoi je cherche encore à avoir une relation fixe et positive avec un adulte. C'est ce qu'avait dit Yori, presque deux mois auparavant, après son réveil, après la froideur de l'infirmier, après s'être pris la pire des remontrances. Je ne sais pas pourquoi je cherche encore à avoir une relation fixe et positive avec un adulte. C'est ce qu'avait dit Yori, la voix un peu cassée, le visage baissé, les espoirs échoués. Je ne sais pas pourquoi je cherche encore à avoir une relation fixe et positive avec un adulte. C'est ce qu'avait dit Yori, plus à lui-même qu'à toi, les regrets sur le cœur ; et tu avais senti tout ton être s'effondrer à son simple mal-être.

Et puis, et puis il y avait eu l'annonce, quelques jours auparavant, et tu avais l'impression qu'il fallait quelque chose, pour Yori, quelque chose que tu ne pouvais pas lui donner, quelque chose qui devait venir de quelqu'un... d'un adulte. Et si ses fiançailles vous avez permis de mettre les choses au clair, elles étaient également source de mal-être pour Yori, quoi qu'il puisse en dire.

Alors c'est décidé que tu avais décidé d'aller voir cet infirmier de malheur, pour le secouer un peu dans tous les sens. Et tant pis si tu perdais des points, tu n'en avais que faire, ce n'était que des points, et puis, vous n'aviez jamais volé très haut dans le classement, vous les Kitsune. Un peu plus haut ou un peu plus bas, ça ne changerait pas grand chose.

Et c'est droit, fier, avec cette prestance que tu as rarement, qui te sied pourtant si bien, que tu entres dans l'infirmerie vide d'élèves. Par contre, il est là, Okumura, et tu te diriges vers lui. C'est à quelques pas de lui que tu t'arrêtes, et peut-être le juges-tu sans le connaître, peut-être qu'il a une raison de mettre une distance entre Yori et lui... mais toi, toi, ça te rend malade, parce que Yori a peu de personnes autour de lui, mais les personnes qu'il a, il les aime, les chérit, les adore comme il le peu, en prend soin, et tu aimerais tellement, tellement, que l'on prenne soin de lui aussi.

Ta voix est froide, distance, quand tu t'adresses à l'adulte en face de toi : Est-ce que vous comptez vous excuser auprès de Yori, ou est-ce que vous comptez rester un connard ? Oh. Wow. C'était pas comme ça que ça devait sortir, mais quand il s'agit de Yori, finalement, t'as pas trop de filtre, Jian.

Alors tant pis.
Tu perdras quelques points dans la bataille.
Mais tu continueras de te battre pour lui.

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S'il était un endroit dont tu ne pouvais plus supporter les lieux, c'était bien cette infirmerie. Tout te débectait à présent. Trop vaste, trop confiné. Les boiseries. L'air. Il n'y avait que du vide, ou un trop plein de monde. Peu d'entre-deux après tout. C'était noir, ou blanc. Binaire. Automatique, presque. Des manipulations répétitives, mécaniques, qui ne te demandaient plus de réflexion. De la liberté, dans une cage. Tu attendais, fumant désespérément toutes ces cigarettes, les unes après les autres. Comme pour se donner de la profondeur, dans ce fumeux toujours présent. Affalé sur la chaise, la tête penchée vers la fenêtre, derrière toi. Complaisance, impudeur.
C'est plutôt calme en ce retour de vacances. On croirait presque que les élèves sont encore en vacances. Il n'y a pas de va-et-viens, de questions stupides, de diagnostiques mineurs. Une bouffée d'oxygène dans cet immense nuage, duquel s'échappent de nouvelles chimères. Dansant au gré des vents. C'est beau. Ca faisait un certain moment que tu n'avais pas admiré la beauté d'un instant, suspendu dans le temps. Quelques minutes s'évaporent. Seulement la photographie reste intacte. Répit de courte durée. Le froid s'abat, et les chimères disparaissent, apeurées par le courant d'air. C'est Taichi, le nouvel acolyte de Yori. Celui qui l'accompagnait, lui faisant découvrir de nouvelles couleurs, qui à sa simple pensée le faisait sourire. Ca te manquait ce genre d'aventures. Si seulement...
Monsieur Taichi, que puis-je... La sentence. Perturbation de l'espace, de l'air ambiant, de tes pensées. Connard. Voilà une altercation frontale, à laquelle tu ne t'attendais certainement pas. Foudroyante. Percutante. Quel orateur fait-il. Le sourire que tu arborais peu de temps avant, douces réminiscences, s'enfuit. Tout aussi éphémère que ta fumée. Monsieur Taichi... Il n'y aura pas d'autre avertissement.
Le regard bien trop sombre, à contre-jour. Le monstre entre en scène. Tu écrases ta cigarette dans le cendrier prévu à cet effet et tu te redresses. Enfin, tu prends les choses au sérieux. Il était temps Kuro, tu ne crois pas ? Ce n'est qu'un élève mais presque tu sens la rage monter en toi. Le manque de respect dont il fait preuve t'agace énormément, et te rend à la fois admiratif. Voilà une personne qui ose enfin te confronter. Seras-tu sage, ou iras-tu jusqu'à perdre ton poste ? Après tout. Tu ne supportes plus ni cet endroit, ni ses occupants.
quelle joie de rp de nouveau avec toi ♥
@pharaohleap
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LE CHEVALIER SERVANT
Il se redresse, tout pimpant, avec cette froideur, cette distance, cette... il est hautain, et froid, et tu le détestes. Comment peut-il être si horrible, si terrible avec Yori ? Pourquoi vouloir créer des liens pour ensuite les jeter à la poubelle ? Pourquoi tout détruire sans aucune raison ?

La menace est là, elle gronde et pourtant, il ne te fait pas peur. Que va-t-il faire ? T'enlever des points ? Demander un renvoie ? Te frapper ? Tu n'en as que faire du premier. Le deuxième, ton statut social fait que tu ne seras pas renvoyé, et te frapper ? Oh que tu aimerais, juste pour voir, juste qu'il essaie. Mais s'il veut jouer à ça, tu vas jouer Jian, et le pire, dans tout ça, c'est que tu es persuadé que tu vas gagner.

Il ne te fait pas peur, il ne te fera jamais peur. Tu t'avances d'un pas, comme pour montrer que tu ne reculeras pas, et tu lui réponds alors, sans même faire attention à sa menace vide : Les parents de Yori l'ont contacté. Il est fiancé. Il est fiancé. Le dire te fait du mal, Jian, vraiment, véritablement. Ton cœur se serre, ta gorge se fait serrée. Yori est fiancé. Yori est promis à Eirin. Yori ne sera jamais vraiment tien aux yeux des autres. Peut-être même pas aux tiens. Et vous savez très bien que quoi qu'il puisse en dire, il va pas bien. Mais vous en avez rien à foutre, hein ? Parce que si vous en aviez quelque chose à foutre de lui, vous seriez pas un connard comme ça. Et oui oui, très bien, je vous ai insulté, mais c'est un fait. Vous agissez comme le pire des connards. Vous savez, de ses parents, ça m'étonne pas. Mais vous... il vous estime vraiment. Mais je vois pas pourquoi. Vous êtes comme eux, finalement. Il lui avait fait confiance, et finalement... finalement il l'abandonnait aussi. Et l'idée même te donnait envie de vomir, elle te rendait malade.

Tu voulais juste que Yori soit aimé.
Entièrement. Complètement.
Aimer à l'excès.

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Ce qu'il est effronté ce petit. Du défi, toujours. Comme s'il avait quelque chose à prouver. Des grands airs plein la tête. Tu attends de voir la chute, ce moment où le trône s'écroulera sous ses pieds, pièces par pièces. Qu'il tombera dans les limbes et les tourments devant la réalité, noire, acide et embrumée. Tu te dis que c'est naturel, même si tu n'avais pas envie de révolutionner le monde. Lui avait ce même désir. Encore un trait des Sang-Purs. Celui de façonner le monde selon leur idéal, de la volonté, de l'ambition. Tu manquais cruellement de ces traits caractériels. Comme lassé d'un quotidien alors inconnu. Tu avais abandonné la vie, bien avant qu'elle ne t'abandonne toi. Juste retour, j'imagine. Il s'avance, montrant maintenant, bien au-delà de la parole, qu'il se mesure à toi.
A cet instant, tu regrettes presque de ne pas l'avoir suivi. Devant une telle situation, tu connais l'issue qu'il aurait choisi. Un des sortilèges interdits. Il ne resterait plus rien. Quelle divine tentation. Inviter cet intrus à rejoindre les chimères de fumée. Une portion de ton âme en échange. Plutôt pratique si l'on considère que la tienne est en mille morceaux. C'est un prix bien mince, pour quelqu'un comme toi. Qui n'a plus ni d'attaches ni d'envies. Seulement, pour cela il faut de la volonté, une once de courage et une quantité impressionnante de méchanceté. Tu n'es pas méchant, contrairement à ce qu'il peut affirmer. Tu t'en fiches de son avis. Et de celui des autres aussi. Du moins, tu essayes. Et tu t'es juré d'honorer ton père, de reprendre le contrôle, d'être professionnel. D'être moins faible, à défaut de devenir fort.
Et ? Et ? Il sera marié, ça ne vous concerne aucunement. Ni lui, ni toi. C'est une histoire de famille, dorée, qui se répète et que tu connais trop bien. Tu connais cette fureur qui l'habite, lui qui aurait tant voulu être acteur et non spectateur de ce récit. Seulement il ne peut intervenir, et tu ne comptes pas le faire non plus. Tu n'es personne pour Yori et réciproquement. Tu n'as plus de famille. Et ceux qui étaient tes amis, parlons-en. Sont-ils encore présents ? Alors c'est triste, mais tu vas laisser couler. Et le petit Taichi peut bien t'insulter, ça ne changera pas la situation. Il en souffrira et tu n'as pas de remède miracle.
Accepte-le, gamin...
C'est difficile, tu le sais. Il pleurera un coup. C'est la vie. Tu as bien passé ta vie à accepter une décision qu'on t'avait imposée. Et quel est le résultat ? Ca n'a servi à rien. Ca n'a rien changé. Et cette fois-ci encore, ça ne changera pas. Tu prends ta baguette, et envoie deux origamis à ceux qui ont été, qui ne sont plus. Tu n'as pas envie de perdre du temps et de l'énergie avec des enfantillages. Les papiers s'envolent, teintés de l'agacement ressenti. Vous avez fini ? C'est bon ? Quel enfer... Merci de me laisser retourner au travail.
KRRKRR la punition ahahahahah
non en vrai kuro fait le mec froid mais il est peiné mdr
@pharaohleap
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Et ?

Et ton cœur se brise. Et tu as l'impression que le seul adulte vers qui Yori se serait tourné vient de faire volte-face, de de lui montrer son dos pour ne plus jamais l'apercevoir. Et tu ne veux pas que Yori soit abandonné, parce que personne ne sait ce qu'il peut arriver. Et Yori l'aime, Yori l'aime tellement, cet homme dont tu ne connais rien, cet homme qui semble en avoir rien à faire. Et Yori l'adore, cet homme, cet adulte vers qui il aurait aimé se tourner, à qui il aurait aimé tout avouer. Et ton cœur saigne, Jian, en sachant que celui de Yori va être brisé encore une fois.

Accepte-le, gamin...

Accepter quoi ? Accepte que les adultes vous feront tous du mal. Accepte que tu ne seras jamais à lui, qu'il ne te sera jamais promis. Accepte qu'il ne sera jamais à toi. Accepte qu'il lui tourne le dos. Accepte qu'il se fiche de lui. Accepte qu'on lui fasse du mal, encore, encore et toujours. Accepte que Yori et toi, ça n'existera jamais vraiment. Accepte que vos enfantillages et votre envie de vous échapper sont inutiles, qu'ils ne verront jamais le jour. Accepte que tes rêves vont s'effondrer un jour.

Les origamis s'envolent. Tes poings se serrent. Non, tu n'as pas fini, tu aimerais le détruire, lui faire du mal... mais tu n'y arrives pas, parce que tu as mal, Jian, tu as si mal, si mal, si mal. Tu veux juste... juste que Yori soit heureux. Tu t'en fiches, si tu n'es pas dans son bonheur, tu t'en fiches, si tu dois partir, tu t'en fiches, si tu n'existes pas dans sa vie heureuse. Tu t'en fiches, tu t'en fiches, tu t'en fiches. Tu veux juste, juste son bonheur à lui, c'est tout ce qui a toujours compté.

Les larmes te montent aux yeux, et tu détournes le regard. T'as la gorge sèche, serrée, et t'as l'impression d'étouffer. Il vous aime tellement... pourquoi vous lui faites ça ? Pourquoi vous... Ta main vient serrer, tes ongles s'enfoncent dans ta peau, viennent la triturer, l'arracher, et te voilà en train de saigner. Parlez lui. Ayant au moins la décence de lui donner une raison du pourquoi vous agissez comme un... Ah. Et maintenant tu hésites, Jian ? Un soupir t'échappe alors tes ongles s'enfoncent encore plus dans ta peau.

Accepte-le, gamin...
Un jour, peut-être.
Pas aujourd'hui.

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La dure vérité. C'est fait, il l'a acceptée. Et sans doute que tu ne l'as pas aidé. Mais le faire espérer, vainement, est-ce vraiment mieux ? Vaut-il mieux une vérité qui blesse et blase et endurcit un cœur, ou un mensonge plein d'espoir et d'illusions et de fausse joie ? Tu te poses vraiment la question quand tu le vois. Toujours droit, combatif. Seulement tout le trahit, tu vois la gorge qui se serre, qui le force a déglutir plus du'avant, les yeux qui deviennent brillants, un peu rougeâtre, et le nez qui coule soudainement plus. La tristesse est une bien vilaine maladie. Incurable. Il existe des placebos, des pansements. Mais elle reste, et le mal de vivre commence. Il faut bien vivre, pour autant.
Tu aperçois ce tic, qui deux mois auparavant t'avais intrigué. Celui de se gratter, de retirer la peau. Comme étouffante, insupportable, oppressante. Il semble mal dans sa peau, au sens littéral. Tu lui avais déjà dit de ne plus le faire, d'arrêter de se faire du mal. Tu avais été froid, et autoritaire. Kuro, il saigne. Et bien qu'il soit en pleurs, tu es de nouveau tiraillé. Entre la compassion et la froideur, la tristesse et le sang. Cette substance qui te tétanise à sa simple vue. Qui pourrait te faire louper le sortilège le plus simple. Quel comble pour un médecin qui a appris la chirurgie. Imbécile. Tu agites ta baguette et prononce un Ferula. Les bandages se dessinent autour des bras du jeune élève, qui ne peut maintenant plus te cacher sa plus grande faiblesse. Yori.
Il aimerait que tu lui parles, que tu lui expliques. Ça ne le regarde pas, il n'est pas concerné. Yori non plus. Tu n'impliqueras personne. Jamais. Personne ne souffrira par ta faute. C'est une promesse que tu t'es fait. Tu t'approches un peu de lui, suffisamment pour arriver face à lui. Tu ne t'abaisses pas à sa hauteur. Le regard dans le vide, peut-être un peu perdu toi aussi. Tu hésites, dois-tu le réconforter ou le faire lâcher prise ? Le passé, le présent. C'est comme un duel de toi qui s'entame. Ta droiture est impressionnante, on croirait une forteresse, imprenable. Ton frêle corps, si grand, parait alors presque massif. Pourtant tu lui attrapes le derrière de la tête et l'amène à toi. D'une main tu le gardes contre ton torse. Finalement, tu as cédé.
Vas-y petit, lâche-toi.
jian me fait trop de peine T-T
@pharaohleap
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Les bandages viennent s'enrouler autour de ta peau, et il ne te faut que quelques instants pour les défaire, les enlever. Tu ne veux pas de son aide, tu le détestes, tu l'exècres. Il abandonne Yori. Tu ne veux rien de lui. Rien du tout. Rien. Qu'il aille crever en enfer, lui qui abandonne cette personne que tu aimes plus que tout. Puis il te tire, il t'attire, vers lui, contre lui, et sa voix vient glisser à tes oreilles bourdonnantes.

Et tu le repousses.
Brutalement.
Violemment.

Tu te recules de quelques pas, craches ton venin, c'est plus fort que toi : Pour que vous m'abandonniez comme vous l'abandonnez lui ? Plutôt crever. Petit, qu'il t'appelle, comme s'il en avait le droit, comme s'il en avait quelque chose à dire. Les adultes sont tous pareil : indignes de confiance. Ils détruisent les autres sans aucune hésitation, ils vous tuent à petit feu pour leur bon vouloir, pour leur distraction, pour leur lignée qui n'a aucun sens.

Tu le hais.
Tu les hais.
Tous, autant qu'ils sont.

Vous êtes pire que ses parents. Eux au moins, ils ont jamais fait semblant.

Semblant de vouloir son bonheur, semblant de tenir à lui, semblant de l'aimer. Eux, au moins, ils n'ont jamais fait semblant, en ont toujours parlé comme un prix, ou comme un boulet accroché à leurs pieds, mais jamais, jamais ils n'ont fait semblant de l'aimer. Abandonnant le bandage sur le sol, tu fais volte-face, déjà prêt à quitter l'infirmerie. Finalement, ça ne servait à rien de venir ici, parce qu'il n'a fait que briser tes espoirs à peine ravivés quelques jours auparavant. Il n'a fait que briser le peu de bonheur que tu avais jusqu'à présent.

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Ce qu'il est effronté ce petit. Du défi, toujours. Comme s'il avait quelque chose à prouver. Des grands airs plein la tête. Tu attends de voir la chute, ce moment où le trône s'écroulera sous ses pieds, pièces par pièces. Qu'il tombera dans les limbes et les tourments devant la réalité, noire, acide et embrumée. Tu te dis que c'est naturel, même si tu n'avais pas envie de révolutionner le monde. Lui avait ce même désir. Encore un trait des Sang-Purs. Celui de façonner le monde selon leur idéal, de la volonté, de l'ambition. Tu manquais cruellement de ces traits caractériels. Comme lassé d'un quotidien alors inconnu. Tu avais abandonné la vie, bien avant qu'elle ne t'abandonne toi. Juste retour, j'imagine. Il s'avance, montrant maintenant, bien au-delà de la parole, qu'il se mesure à toi.
A cet instant, tu regrettes presque de ne pas l'avoir suivi. Devant une telle situation, tu connais l'issue qu'il aurait choisi. Un des sortilèges interdits. Il ne resterait plus rien. Quelle divine tentation. Inviter cet intrus à rejoindre les chimères de fumée. Une portion de ton âme en échange. Plutôt pratique si l'on considère que la tienne est en mille morceaux. C'est un prix bien mince, pour quelqu'un comme toi. Qui n'a plus ni d'attaches ni d'envies. Seulement, pour cela il faut de la volonté, une once de courage et une quantité impressionnante de méchanceté. Tu n'es pas méchant, contrairement à ce qu'il peut affirmer. Tu t'en fiches de son avis. Et de celui des autres aussi. Du moins, tu essayes. Et tu t'es juré d'honorer ton père, de reprendre le contrôle, d'être professionnel. D'être moins faible, à défaut de devenir fort.
Dix points de retirés. Autant vous prévenir, la sanction ne s'arrêtera pas là. Tu le regardes dans les yeux, encore surpris d'une telle aisance et d'un tel aplomb, et souris largement devant tant d'ignorance. Faire semblant. Si seulement tu avais pu faire semblant, ou faire mieux. Tu faisais semblant quant à ton image. Tout le reste était sincère. Peut-être trop d'ailleurs. Tu iras voir le principal concerné, en temps et en heure, pour le moment la vermine qu'il est doit s'en aller. Il fait volte-face, laissant tes bandages à terre. Tant pis pour lui. Tu fais ton travail, il ne l'accepte pas, c'est son problème tu ne peux pas forcer un élève à se faire soigner. Surtout une tête de mule comme lui. Monsieur Taichi, renseignez-vous avant de faire des allégations portant atteinte à mon honneur et ma personne.
Tu t'allumes une cigarette, ouvrant par la même occasion la fenêtre en face de ton petit bureau. Tu te rappelles de ce sentiment d'impuissance devant l'état des élèves à l'Auberge, ce jour-là. Tu te souviens de ton procès. Et du manque d'intérêt envers ta personne. Comment on t'a reproché un manque de professionnalisme, une attitude barbare et meurtrière, te faisant maintenant passer pour un monstre, un bourreau de torture. Dois-tu lui livrer les articles de journaux, les lettres et toutes les diffamations et menaces écrites que tu as reçu ? Est-ce une bonne idée ? Intransigeant, il ne comprendrait pas. Yri est son obsession et tu payes les pots cassés, d'une décision passée. Encore. Ouvrant le tiroir que tu gardes fermé à clef, tu sors une quantité impressionnante de feuilles, découpées, de lettres anonymes, et ratures noires et rouges, de petits grigris et tu mets le tout sur ton bureau. Attends, avant de partir j'aimerais que tu vois ça murmures-tu. Il y a là toutes les menaces que j'ai pu recevoir depuis l'attaque que nous avons subi à l'Auberge... Les lettres exigeant mon renvoi suite à mon procès, les amulettes maudites, et toutes les coupures de presse faisant état de ma situation. Si tu veux t'y attarder, peut-être comprendras-tu certaines choses. Autrement, je ne peux rien faire d'autre. Tu soupires, lourdement, comme si tu livrais les armes pour t'anéantir. Idiot. Je dois me distancier de mes patients, d'Hayashi. Que ça te blesse c'est une chose, que tu m'en tiennes rigueur en est une autre. Et je suis navré mais rien de tout cela ne te concerne. Je n'ai pas le choix... Je n'arrive pas à avancer, à oublier.
bb j'aime trop cette tension entre jian & kuro
du coup si un admin passe : -10 pts Kitsune
@pharaohleap
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Il te retire des points, et il en est fier. Il te retire des points, et il semble content de le faire. Son sourire te donne envie de vomir. Ce ne sont que des points, tu n'en as que faire. Atteinte à son honneur et à sa personne. T'as envie de rire, tellement c'est risible. Puis il t'arrête dans ton élan. Et vous devient tu et tu le coupes brutalement, violemment : Tu ? Je croyais que vous deviez vous distancer, monsieur. T'es si froid, Jian, tellement, tellement froid. Et tu te recules, t'effaces un peu plus. T'as envie de hurler.

Hurler. Hurler. Hurler.
Yori ne mérite pas ça.
Yori ne mérite pas son ignorance.
Yori ne mérite pas de devenir Hayashi.

Tu passes une main dans tes cheveux. Avec tout mon respect, monsieur, vous êtes un hypocrite. Bonne journée. Et tu quittes définitivement l'infirmerie, sans un regard en arrière. Parce que tu n'en as que faire, de ses états-d'âme, ce ne sont pas les siens qui t'intéressent. C'est un adulte, il devrait être là pour lui, pour vous. Mais non, parce que tous les adultes sont pareils, Jian, ils vous jugent, vous font passer pour des enfants qui ne savent pas réfléchir, parce qu'ils vous abandonnent, encore et toujours, et qu'ils vous punissent alors qu'ils font les mêmes erreurs, encore et toujours.

Hypocrites.
Que des hypocrites.

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C'est que tu te ferais presque martyriser par un élève. Il te remet en place et, pour ne pas envenimer les choses, tu ne dis rien. Tu restes de marbre, rangeant malgré toi tous tes papiers. Ceux que tu t'étais employé à collecter, pour te rappeler tes échecs, ton incompétence, les risques que tu avais fait prendre à Yori ce soir-là, et à Youko aussi. Peut-être même es-tu responsable de son départ ? Les démons de ton passé resurgissent et te plongent dans un profond trouble, qui t'énerve plus qu'il ne t'attriste. Taichi. Si seulement. Tu as envie de l'étriper, de le flageller sur la place publique. Tu fais confiance à Azraël, il te trouvera une solution des plus jouissantes. Alors tu le regardes partir, claquant la porte. Bonne journée. Mais quel culot. Tu ris presque de cette situation, complètement improbable. Que dirait Hidenori s'il te voyait ? Peut-être est-il temps de donner sa démission et de s'en aller travailler ailleurs ?
L'idée est plutôt alléchante. Les nerfs à vif, tu attrapes une feuille de ton carnet, rédigeant cette lettre. Datée, signée. Seulement au moment de l'envoyer à Hidenori, tu te rappelles les propos de ce petit merdeux. Tu abandonnerais définitivement Yori, et pour le coup, effectivement, tu ne vaudrais guère mieux que ses parents. Alors tu te ravises. Dernier essai. Tu ranges cette lettre dans ta blouse blanche, la gardant au plus près de toi, afin que personne ne la trouve jamais. Tu te lèves et pars en direction des alentours de l'école, fermant la porte et laissant le petit écriteau Infirmier en vadrouille, infirmerie fermée, celui qui te faisait sourire quand les élèves, à sa lecture, s'énervaient de ne trouver personne.
Tu envoies un origami à Hayashi, fixant avec lui un lieu pour vous retrouver. En espérant qu'il n'y aura pas son chevalier servant. Tu t'allumes une cigarette, le pas pressant, évitant au passage tout contact avec les personnes dans les couloirs.
jpp de toi tu me soûles T-T
@pharaohleap
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