— MAHOUTOKORO
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You were nowhere to be found ● Kiyoshi N.
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You were nowhere to be found feat. Kiyoshi Nakamura
LVTHER - Friends Again
La journée était radieuse, lumineuse comme jamais, peut-être les derniers rayons chaleureux de septembre. Cela n'avait pas empêché la plupart des élèves de s'habiller un peu plus chaudement pour repousser le plus tard possible les nez coulants...

Mikado s'était emmitouflé dans sa cape avant de quitter l'établissement. C'était la fin de matinée et malgré le soleil, l'océan apportait toujours avec lui une certaine fraicheur humide qui n'était pas toujours la bienvenue. Aussi, à défaut de s'être rendu sur la plage comme il en avait l'habitude, il avait suivi le cours d'eau, s'éloignant un peu plus à chaque pas de toute agitation. En dépit de sa crainte, les yokai trainaient toujours d'avantage vers la structure qui leur était dédiée, mais on était jamais à l'abri d'un plus malicieux que les autres. L'adolescent avait juste besoin de s'éloigner, le temps d'une heure ou deux, une solitude qu'il était bon de prendre de temps en temps pour ne pas péter une durite lorsque l'on se trouvait trop longtemps avec les mêmes personnes.

Mais au fur et à mesure que l'enceinte magique devenait plus petite, Mikado sentit une lourdeur sur ses épaules, familière qu'il avait l'impression d'avoir toujours connue. Il la reconnaissait parfaitement. Il n'eut pas à se retourner, sachant très bien qu'elle était apparue dans son dos, flottante, à gémir pour annoncer sa présence sans faire quoique ce soit d'autre. C'était ainsi. Il s'y attendait, mais espérait à chaque fois connaître une solitude complète. En dépit de sa bonne humeur d'il y a un instant, une soudaine tristesse l'envahit, délaissant le paysage des yeux pour se concentrer sur ses pieds qui avançaient, un pas devant l'autre. Il s'efforçait de marcher droit, priant pour qu'un bol d'air chasse ces mauvaises ondes, même si au final, c'était peine perdue. L'atmosphère commençait à devenir plus froide, plus terne, si bien que Mikado dû finalement s'arrêter sur le rivage de la rivière, s'accroupissant pour reprendre son souffle malgré cette aura étouffante. Sa peau mate commençait à se refroidir et l'eau fraîche avec laquelle il mouillait son visage ne fut pas pour arranger les choses.

Alors, comme le gamin qu'il avait toujours été, son unique réflexe quand tout était fichu, fut de prendre la fuite. Mikado se mit à courir, piquant tout d'abord un sprint avant de soutenir un pas de course plus régulier, aspirant l'air dans ses poumons avec aisance lorsqu'il n'avait pas une fichue onryo sur le dos. Il avait un corps athlétique dû au Quidditch et des jambes de chevreuils qu'il était presque dommage de ne pas d'avantage exploité. De loin, on aurait pu croire que Mikado Oreki faisait un simple footing malgré son uniforme encore impeccable. Pourtant, son regard était agité, regardant droit devant lui pour s'éloigner de ces sons angoissants et étouffés. Il savait qu'il ne pouvait pas se cacher, mais simplement tenter de ne plus être esseulé, comme pour le persuader que tout cela n'était que dans sa tête.

Et contre toute attente, c'est là qu'il l'aperçu. Assis et même de dos, il aurait pu reconnaitre Kiyoshi entre mille. Peut-être parce qu'il avait eu d'avantage le loisir de contempler son dos plutôt que son visage en presque 10 années de cours en commun. Il ne s'en était jamais formalisé, connaissant le noiraud comme un mec aux sourcils souvent froncés en sa présence. Alors même si il n'était pas d'humeur, même si lui aussi était venu ici en quête de silence et de solitude, Mikado serait une fois de plus là pour lui compliquer encore un peu l'existence.

Ses pas pressés ne ralentirent pas pour autant à mesure qu'il fonçait sur lui. Bien sûr, il ne comptait pas lui montrer à quel point il semblait terrifié. Se mettant une claque mentale, le métisse tentait alors d'aborder son sourire d'imbécile heureux avant de sauter sur l'élève des Yatagarasu. L'impact fut quelque peu violent, Mikado l'ayant attrapé par la taille et comptant désormais sur leur poids commun pour stopper sa course endiablée. Ils tombèrent sur quelques mètres, dans la terre et la poussière, non loin des eaux calmes du lac. Cela faisait un peu mal vu ce roulé-boulé, mais le sang-mêlé n'en avait cure, soulagé d'un énorme poids et affalé sur son cadet de quelques mois alors qu'il riait déjà, entre la nervosité et le réel fou rire.

« Haha, content de te voir, mon vieux... ! »
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feat. mikado
Le silence a toujours été ton meilleur compagnon, celui que tu préférais parmi tous, celui que tu pouvais accepter n'importe quand, quelle que soit l'heure, quel que soit le moment, nuit et jour, jour et nuit. Et après cette première journée de cours beaucoup trop longue, beaucoup trop bruyante, tu ne pouvais qu'accepter ces quelques moments de répits. Même la salle commune avait été trop bruyante, et tu n'avais pas eu envie de t'enfermer dans ta chambre ou à la bibliothèque. Tu avais besoin de respirer un peu, Kiyoshi.

Respirer.
Ne pas avoir la sensation d'étouffer.

Tu te sentais comme chez toi, et le constat t'avait frappé la veille, alors que tu avais le nez enfoncé dans ton oreiller, Panpan ronronnant contre toi. Le constat t'avait fait peur, et il avait tourné dans ta tête toute la journée, pendant que les professeurs parlaient, pendant que le bruit ambiant de la grande salle arrivait à tes oreilles... tu te sentais chez toi, et c'était quelque chose qui n'était jamais arrivé auparavant.

Peut-être était-ce la présence de Tetsuya, ou celle de Yume que tu avais aperçu dans les couloirs. Tu te sentais chez toi, apprécié, et ton cœur s'était gonflé d'un bonheur que tu n'avais pas ressenti depuis longtemps. Puis la peur était venu s'installer dans tes tripes, elle était venue tirailler ton estomac, elle avait fait accélérer le myocarde, et tu avais eu le besoin de t'éloigner de tout et de tous. Juste quelques instants ; te poser, respirer, ne plus étouffer. Te sentir chez toi. Et pourtant, être terrifié par ces émotions si radieuses.

Perdu dans tes pensées, tu n'entends pas la respiration hachée, les pas dans l'herbe. Tu ne t'en rends compte que trop tard. Un poids sur ton dos, et tu roules sur le sol quelques instants. Puis un rire, et tu ouvres les yeux, pour apercevoir Mikado au-dessus de toi. Ses cheveux sont ébouriffés, des brins d'herbe viennent les colorer, et tu es sûrement dans le même état. Puis il rit, Mikado, il rit et tes joues rougissent sans que tu ne t'en rendes compte. Il te salue, et tu restes un instant sans bouger, sans répondre, avant de rire, avant de perdre le contrôle, et de rire, Kiyoshi, comme un enfant.

Tu ris, ris encore, jusqu'à en avoir mal à l'estomac. Puis tu tentes de regagner ton calme, d'adoucir ta respiration, d'apaiser ton cœur. Ta tête tourne un peu, et tu vois le ciel au-dessus de son visage.

« Bonjour. »

Le rire est encore dans ta voix, alors que tu continues :

« Tu aurais pu dire bonjour comme tout le monde, tu sais. »

La taquinerie est là, présente. Ah. C'est bizarre. Tu te sens comme à la maison.
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LVTHER - Friends Again
Mikado tentait de se redresser, ayant l'impression d'avoir quelques petits cailloux enfoncés dans ses coudes et ses paumes. Sa tête ne lui faisait pas mal, et c'était là le plus important, n'est-ce pas ? Pour un type qui représentait sa maison pour les évènements sportifs, ce n'était décidément pas quelqu'un de très regardant sur sa condition. Oh il aurait pu ralentir, marcher au niveau de Kiyoshi et passer sa route avec une sueur froide dans le dos. Mais c'était bien mal le connaître. Son petit corbac à trois pattes, ça faisait un sacré moment qu'il le croisait, en cours, dans les couloirs ou le réfectoire, à voir son mulet le narguait quand il lui tournait le dos. Parce qu'il n'était pas compliqué de se rendre compte que Kiyoshi voulait se protéger de quelque chose. Mikado l'avait accepté ainsi depuis bien longtemps, ne se lassant pas de quelques piques propres à sa maison en guise de bonjour. Leur relation avait toujours été ainsi, jamais ennemis, mais souvent distants. S'en amuser avait été la spécialité du plus âgé durant de longues années.

Aussi, il s'attendait presque à ce que le garçon sous sa personne lui vole sa baguette pour la lui enfoncer dans la narine jusqu'à la cervelle. Mikado avait eu son contact forcé, c'était le moment de reprendre ses distances de sécurité. Mais un rire clair brisait le silence ambiant, un léger écho ricochant sur l'étendue d'eau. Si c'était doux et agréable, faisant inexorablement relâcher la tension dans les muscles du sang-mêlé, cela commençait presque à devenir flippant au bout de longues secondes. Mikado fut tenté de chercher de l'aide du regard, un peu pris au dépourvu. Est-ce qu'il avait subi un quelconque sort qui le faisait soudainement être de la meilleure humeur possible malgré le fait qu'ils se soient tout les deux mangés la terre ? Mais vient alors ses paroles. Non, tout semble aller pour le mieux. Et même si c'est étonnant, c'est loin d'être un mal.

Sans le quitter de ses yeux saphirs, l'étudiant soulageait son interlocuteur de son poids, roulant immédiatement sur le côté pour se coucher sur son propre flanc. Sans doute qu'il était couvert de terre un peu humide et que l'herbe devait être beaucoup trop contrastée sur son uniforme. Mais ça ne l'empêchait pas d'appuyer sa tête dans la paume de sa main, adoptant une position plus que décontractée. Il ne semblait pas y avoir de danger au final.

« Je ne suis pas tout le monde, c'est fou que tu ne le saches toujours pas... Est-ce vexant ? Un peu. »

Son pouce et son index vinrent souligner la forme de son menton, prenant une mine assurée malgré leur situation. Au final, Kiyoshi ne semblait pas avoir compris qu'il venait de le sauver d'une emprise de laquelle il aurait eu du mal à se défaire. Son regard clair quittait enfin les orbes de son compagnon d'infortune, scrutant les arbres à la recherche d'un ombre morbide. Mais tout allait bien ici, tout était paisible. C'est comme si un sort prolongé de Protego avait été lancé par le premier arrivé sur les lieux. Aussi souhaitait-il rester. Il eut beau observer son cadet, il n'aurait su dire à quoi il avait été occupé avant son arrivée ici.

« Tu as l'air heureux aujourd'hui, Kiyoshi. »

C'était sorti tout seul, avec une sincérité profonde. C'était un fait, non ? Comme quoi, on ne finit jamais d'en apprendre sur les autres.
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feat. mikado
Mikado abandonne sa position. Tu frissonnes à la perte de chaleur, tournant la tête vers lui lorsqu'il s'installe à tes côtés. Tu restes un instant à l'observer, autant qu'il le fait. Tu n'as jamais été proche de Mikado, à vrai dire, tu n'as jamais été proche de beaucoup de personnes dans ta vie, mais Mikado fait parti de ceux qui n'ont jamais abandonné, et c'est peut-être pour ça, qu'aujourd'hui, le rire s'est échappé de ta cage thoracique après un moment de silence du à la surprise.

Je ne suis pas tout le monde, c'est fou que tu ne le saches toujours pas... Est-ce vexant ? Un peu.

Un sourire vient étirer tes lèvres à son changement de position, au ton taquin qu'il utilise, un peu faussement blessé. Tu le regardes encore un peu, mais c'est lui qui détourne le regard le premier, alors tu fais de même. Tes iris se perdent dans le ciel encore clair, il le restera longtemps. Puis sa voix atteint de nouveau tes oreilles. Tu as l'air heureux aujourd'hui, Kiyoshi. Tes joues rougissent subitement, loin du léger rose qui avait orné tes joues sous la surprise du corps de Mikado au-dessus du tien. C'est un rouge qui te fait tourner la tête à l'opposé de Mikado.

Tu as l'air heureux, Kiyoshi. Peut-être parce que tu l'es, finalement. Du moins, pas totalement heureux, tu te sens juste bien, en ce moment. Plus à l'aise avec ce que tu es, avec ce que tu ressens. Plus à l'aise avec toi-même, finalement.

Ce qui est embêtant, quand on a pas pris la peine de créer des liens avec les autres, c'est qu'on se rend pas compte de comment ils se sentent. Tu ne sais pas pourquoi Mikado est ici aujourd'hui, tu ne sais même pas si tu le sauras un jour. Tu ne sais pas si Mikado se sent bien, ou s'il a eu besoin de trouver le silence, comme toi. Tu ne sais ce que ressens Mikado, alors qu'il est l'une des rares personnes a avoir continué de venir vers toi malgré la barrière, le mur, la muraille, que tu mettais entre les autres, et toi.

Tu attends que la chaleur sur tes pommettes disparaisse avant de tourner ton visage de nouveau vers lui, ton corps entier, même, et te voilà dans la même position que lui, presque. Le bras replié sous ta tête, la joue enfoncée dans le creux de ton coude, tu le détailles un instant

« Je suis désolé d'avoir été... froid. Et distant. Je me rattraperai, maintenant. »

Ton regard a quitté le sien dès les premiers mots, et ta voix est devenue de plus en plus douce, de plus en plus basse, avant que tes joues ne viennent rougir de nouveau. Oui, Kiyoshi, tu veux te rattraper, et peut-être... peut-être que tu aimerais que Mikado devienne un ami. Il est le genre de personne que tu aimerais avoir à tes côtés.

Un soleil, prêt de toi.
Toi qui n'a toujours aimé que les étoiles.
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LVTHER - Friends Again
Il hausse un sourcil. Peut-être aurait-il dû la fermer ? Cela semble mettre Kiyoshi mal à l'aise l'espace de quelques secondes. Il devrait détourner le regard, surtout quand ce dernier pique un fard pour une raison obscure. Décidément, ça avait parfois des avantages d'être plus bronzé que la plupart des japonais. Et oui, il devrait laisser quelques secondes à son cadet pour se remettre de son affirmation somme toute, innocente au possible. Mais cela lui semble pour le moment impossible alors que ce mulet le nargue à nouveau. Après tout, le sorcier était habitué à ce qu'il lui tourne le dos, une fois de plus. Pourtant, il ne peut s'empêcher de pencher un peu la tête sur le côté sans détourner les yeux, curieux, là où sa mère lui aurait dit de se montrer plus poli en lui faisant comprendre d'une petite tape sur le haut du front. Certes, il ne peut plus voir le visage de Kiyoshi, mais ses oreilles le trahissent d'autant plus entre ses mèches d'ébène. Et il éprouve une certaine satisfaction quelque part, laissant paraître un petit sourire de chat qui serait mal vu par quiconque.

Mais Mikado est vite préoccupé par autre chose, levant son nez vers la moindre végétation susceptible de cacher sa plus grande peur. Il déglutit difficilement, préférant se concentrer sur la nuque trop longue de Kiyoshi. Discrètement, avec l'habilité d'un ninja, il vient lui enlever quelques brins d'herbe parmi les nombreux encore présents. S'occuper pour tromper l'esprit. Il a toujours été spécialiste pour se cacher les yeux et faire en sorte que le monde autour de lui n'existait plus.

Son regard se veut posé, pas le moins du monde animé par la crainte, qui est aussi contagieux qu'un virus. Faire mine que tout va bien. Et avec un sursaut, il sourit pour se concentrer à nouveau sur le jeune homme qui lui fait à nouveau face. Mais bien vite, son expression faussement sereine se fige pour montrer son étonnement. Il cligne un peu, fronce les sourcils, réfléchis un instant. Peut-être que Kiyoshi a réellement été victime d'un sortilège. Doit-il s'inquiéter ? Il tendit la main, prêt à relever l'épaisse mèche brune pour prendre la température de son front. Lancer un sujet plus léger pour plaisanter et passer par-dessus ça.

Mais il se stoppe dans son geste. Et se laisse tomber sur le dos, joignant ses mains sur son ventre alors que ses yeux saphirs fixent à leur tour le ciel clair. Même après quelques secondes, il est fou de constater que Kiyoshi s'excuse auprès de lui pour... Pour avoir été lui-même durant de longues années ? Mikado ne lui en a jamais voulu, les choses étaient juste... Comme ça. C'était, étrange.

« Oh ? Oh... Ohohoh. Quoooooi... ? Est-ce que par hasard, t'aurais des remords ou des trucs du genre envers ma personne ô combien sympathique ? »

La panique. Il ne valait mieux rien dire après ça. Il se pinçait les lèvres, n'osant pas quitté l'infinie étendue bleutée.

« . . . J'ai pas rendu l'ambiance bizarre, hein ? »
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feat. mikado
La main se lève, se dirige vers ton front, avant d'abandonner à mi-chemin, de faire demi-tour, et tu détailles le profil de Mikado alors qu'il se recule, s'allonge sur le dos, observe à son tour le ciel au-dessus de vous. C'est surprenant, tu n'as jamais vu Mikado comme ça. Un peu comme Masashige, tu ne l'avais jamais vu autrement que joyeux. Rin aussi. C'était peut-être un truc de Kitsune, qui sait. Mais, Mikado a l'air différent, aujourd'hui, tu ne sais pas trop pourquoi. Peut-être parce que tu fais attention à ce qu'il pourrait ressentir, pour une fois.

Il semble gêné, peut-être un peu apeuré ? Tu ne sais pas trop. Et finalement, tu te rends compte que lui aussi, il met de la distance, entre lui et toi, Kiyoshi. Là où tu créais un mur plus large que haut, lui, il met sur son visage un masque que tu peux voir s'effriter, si tu y fais attention. Le son de sa voix, un peu plus paniqué. Ses yeux, plus fuyants qu'ils ne l'ont jamais été en ta présence. Ses lèvres, pincées, comme si quelque chose voulait s'échapper.

Tu ne réponds pas à ses premières phrases. Tu ne sais pas quoi répondre. Ce n'est pas que tu t'en veux, Kiyoshi, c'est juste que tu te rends compte du mal que tu as pu faire, c'est juste que tu es reconnaissant qu'il soit encore là, malgré toutes les fois où tu l'as repoussé sans prendre de pincettes. Ce ne sont ni des remords, ni de regrets... juste des constatations. Tu aimerais juste être plus présent, désormais. Etre acteur de ta vie, et non pas un simple spectateur, un figurant, quelqu'un qui ne peut rien dire, rien faire.

J'ai pas rendu l'ambiance bizarre, hein ?

Tu secoues la tête de gauche à droite, tes cheveux s'accrochant à quelques brindilles d'herbe. Tu repousses une mèche rebelle en arrière de ta main libre avant de la reposer sur le sol. Puis, tu te rends compte qu'il ne t'a sûrement pas vu, alors tu murmures alors, abandonnant son visage de ton regard, concentré sur les brins d'herbe avec lesquels tes doigts jouent :

« Non, t'as rien rendu bizarre. C'est juste... »

Tu hésites, cherches tes mots. Tu ne veux pas dire de bêtises, Kiyoshi, et tu as souvent tendance à ne pas dire les choses que tu veux dire, cela sort toujours de la mauvaise façon.

« C'est juste que t'as jamais laissé tomber, et je m'en suis rendu compte il n'y a pas très longtemps. Et ça me fait plaisir, c'est tout. »

Tes doigts vont et viennent dans l'herbe, en arrachent quelques brins avant de venir s'essuyer sur ton pantalon. Puis tu lèves la main, l'avances vers lui, la recules, avant que ton index et ton majeur viennent se poser sur son avant-bras, le tapotant gentiment :

« Est-ce que ça va ? »

Parce que quelque chose te semble bizarre, mais tu ne sais pas trop quoi, et tu ne sais pas si c'est de ta faute, ou si c'est parce que quelque chose le tracasse. Dans tous les cas, tu aimerais qu'il t'en parle, tu aimerais... tu aimerais pouvoir faire quelque chose. L'aider. Ou juste l'écouter. Tu ne sais pas trop. Etre utile. C'est un peu à ton tour, Kiyoshi, de ne pas laisser tomber.
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LVTHER - Friends Again
C'était vraiment trop étrange. Mikado est en train de paniquer au fond de lui. Il ne connaissait pas Kiyoshi sous cet angle. Ils avaient toujours eu une relation... Conflictuelle ? Ce n'était même pas le bon mot tellement le petit brun n'accordait pas d'importance à ce qui était autour de lui, ou du moins, à Mikado. On ne peut pas détester quelqu'un dont on a rien à faire après tout. Aussi, il était quelque peu désarçonné, car aujourd'hui, il avait droit à un rire franc et des excuses qui prenaient des allures de confessions concernant le pardon chrétien. Est-ce que Mikado méritait vraiment tant d'attention de la part du Yatagarasu ? C'est de ça dont il n'était pas vraiment sûr...

Il se mouvait un peu dans l'herbe, cherchant dans le ciel le moindre nuage susceptible d'occuper son imagination. Pour lui qui était rarement à court de mot, il était plutôt reconnaissant que ce soit Kiyoshi qui prenne la parole. Il se mit alors à écouter sa voix, additionnée au chant lointain de quelques oiseaux. Mais au fur et à mesure de l'ampleur des mots, il tournait sa tête pour l'observer, ses lèvres s'entrouvrant à peine. À le voir ainsi, il avait l'impression d'avoir affaire aux aveux coupables d'un enfant honteux de son comportement.

Sans qu'il ne le contrôle, son expression faciale passait de l'étonnement à une sorte de tristesse compatissante. Pour que Kiyoshi en vienne à penser à lui, le type qui parle à tout le monde sans avoir de réels amis proches, c'est qu'il avait dû traverser une période de sa vie où la solitude avait pesé trop lourds sur ses frêles épaules. Mikado ne l'avait jamais réellement harcelé, mais il se doutait qu'il n'avait été qu'une plaie dans la scolarité du noiraud, une sentence à laquelle il fallait parfois faire face durant un cours ou lorsqu'il traversait un couloir. Il n'aurait donc jamais deviné qu'un beau jour ensoleillé comme celui ci, Kiyoshi en vienne à lui dire que tout ça n'avait pas été vain, et lui avait fait plaisir. Un mec pas honnête avec ses sentiments, ou juste timide ? C'était encore autre chose selon le Kitsune.

Dans tout les cas, ce n'était pas du tout le moment de lui sortir une blague, quand bien même c'était souvent son unique moyen de défense. Il avait fallu seulement deux minutes à Kiyoshi Nakamura pour se montrer adorable et briser la protection émotionnelle du métisse. Décidément, il ne ferait jamais le poids face à ces oiseaux à trois pattes... Ah, c'était tellement plus drôle quand les rôles étaient échangés, lorsque c'était lui qui l'avait fait rougir jusqu'aux oreilles.
À partir de là, Mikado ne parvint plus à lâcher les orbes sombres de Kiyoshi et ce, malgré ses mèches épaisses qui lui barraient le visage. Plutôt que d'être effrayé, il devrait se faire à l'idée que tout le monde évolue au fils des années, et qu'il serait temps qu'il s'y mette lui aussi. Sans pouvoir retirer une certaine mélancolie de ses yeux, il lui adressait un léger sourire, qui n'avait rien de taquin ou de moqueur, juste serein et sincère.

« Je ne pense pas mentir en affirmant que tout le plaisir était pour moi. »

Mikado prit alors conscience de sa respiration, de son torse qui se levait et s'abaissait régulièrement sans que son cœur ne soit aux alertes. Si on lui avait dit un jour qu'il serait aussi serein, loin de toute protection magique... Il suivit le geste de Kiyoshi du regard un bref instant avant de chercher le moindre indice sur sa face. Est-ce qu'il allait bien ? Il faisait probablement référence à toutes ces subtilités qu'il ne parvenait pas à cacher. Devait-il nier comme il en avait l'habitude ? Éviter le sujet, quitte à passer encore et toujours pour un angoissé qui n'avait aucune raison de s'inquiéter.

« Tu me prendrais pour un taré... J'veux dire, encore plus taré que d'habitude. »

Le naturel revenait au galop. Il ne pouvait rien lui dire, son regard fuyant le faisant revenir plusieurs cases en arrière. Changer de sujet, ne pas s'arrêter sur pareille broutille. Et bien vite, Mikado roulait sur le ventre, s'appuyant sur ses coudes en diminuant drastiquement la distance entre eux deux. Retrouvant son air candide et son ton joueur, il vint frotter énergiquement son front contre l'épaule du plus jeune. Et peut-être que si ce dernier faisait de la résistance, il l'écraserait de tout son poids dans l'herbe.

« Oh Kiyo', désormais, on va devenir tout lovey-dovey tout les deux... Tu m'auras fait courir décidément ~ »
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feat. mikado
Son sourire te surprend. Il semble si différent de tous ceux qu'il t'a déjà adressé. Peut-être un peu plus vrai, peut-être un peu moins distant, hésitant. Tu ne sais pas trop. Mais ça te fait plaisir, et ça te fait sourire. Puis le silence. Il attend pour te répondre, semble réfléchir à quoi dire, et ce n'est pas toi qui vas lui en vouloir. Cela t'étonne presque qu'il reste à tes côtés, à vrai dire. Tu es tellement du genre à fuir que tu ne comprends pas ceux qui ne le font pas. La fuite a toujours été ce qui t'a sauvé, protégé.

Tu me prendrais pour un taré... J'veux dire, encore plus taré que d'habitude.

Tes sourcils se froncent un peu, à peine, sous l'incompréhension. Tu n'es pas sûr de comprendre. Pourquoi tu le prendrais pour un taré ? Chacun à ses problèmes, sa façon de les gérer, de les régler. Tu avais géré presque l'intégralité des problèmes de ta vie en n'y faisant pas attention, tu avais fui, encore et toujours, ce que tu étais, ce que tu ressentais, ce que tu désirais.

« Non je... »

Mais il te coupe, bouge brusquement, vient se rapprocher de toi. Trop proche soudain. Tes joues rosissent de nouveau. Son front contre ton épaule, puis il te regard, et tu sens la chaleur sur tes joues. Il t'appelle Kiyo. Seul Tetsuya t'appelle Kiyo. Et ça te dérange, ou peut-être que ça te fait plaisir, tu ne sais pas trop.

« Lo... lovey-dovey... ? »

Tu as presque peur de comprendre, tu ouvres la bouche, la refermes avant de détourner le regard.

« Dis pas n'importe quoi, » balbuties-tu sans même t'en rendre compte.

Tu te demandes ce que Tetsuya en penserait, tiens. Puis tu forces à arrêter tes pensées. Tetsuya n'en penserait rien. Tu crois. C'est compliqué, bizarre, avec Tetsuya. Oui. Voilà. Il faut sûrement oublier Tetsuya, Kiyoshi. Tu te racles la gorge avant de relancer :

« Je te prendrais pas pour un fou, si tu veux m'en parler. »

Après tout, tout le monde est un peu fou, pour vivre dans ce monde, non ?  
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LVTHER - Friends Again
Mikado l'observe, le regarde réagir à sa remarque du type qui se fait déjà des plans sur la comète. Kiyoshi ne part pas dans une colère folle, il semble désormais habitué, voire vacciné. Rien n'est jamais sérieux avec le Kitsune, pas de quoi paniquer. Quelque part, cela servira plus tard à Mikado, comme une sorte de filet de sécurité pour ne pas tomber de trop haut lorsque le moment viendra, une habitude qui a la vie dure désormais. Pourtant, il affiche un sourire satisfait en revoyant le petit brun regagner des couleurs, sa joie se manifestant alors qu'une de ses jambe se balance en l'air et que son menton se repose lourdement sur l'épaule de son cadet. Okay, pas de paroles douces ou de ballade main dans la main. Il ne fallait pas trop en demander au japonais nouvellement devenu plus ouvert à son égard. Pourtant, il n'en démordait pas le bougre, Mikado devant avouer qu'ils avaient la même persévérance, pour des choses complètement différentes toutefois.
Alors, devait-il lui en parler ? Kiyoshi était-il la bonne personne ? Quelqu'un susceptible de ne pas le prendre pour un menteur ou une victime désirant se faire plaindre ? Kiyoshi était-il seulement capable de le croire ?

Mikado se redressait, soulageant le plus jeune de son poids alors qu'il s'agenouillait avant de se relever complètement. Avant même de frotter la terre de ses vêtements, il attrapait la main du Yatagarasu pour l'aider à se hisser sur ses deux jambes, le tirant volontairement un peu trop contre son torse. En toute circonstance, le jeune homme demeurait taquin, pourtant, il profitait de cette proximité pour baisser d'un ton.
En fait, il ne parviendrait pas à plaisanter sur ce sujet. Il aurait voulu effrayer Kiyoshi, histoire de calmer sa curiosité et de se séparer au passage d'un micro-pourcentage du poids qu'il portait depuis trop longtemps. Mais cela lui était impossible, car au final, il était le seul à toujours avoir les tripes nouées par cette histoire sinistre. Un esprit aussi maléfique que jaloux, voilà peut-être la raison de pourquoi il ne devait mêler personne à tout ceci. "Je suis terrorisé par une chose que personne ne semble voir". Tout cela aurait des allures de mauvaises farces.

« . . . Je suis terrifié. Dès que je me retrouve seul. »

Si un arbre s'était trouvé à proximité, sans doute que Mikado se serait violemment tapé la tête contre son tronc. Même avec tout le sérieux du monde, ça sonnait comme une ridicule crainte d'enfant. Il ne pouvait pourtant pas donner tout les détails à celui qui s'était décidé de se montrer plus avenant avec lui. Il se savait destructeur dans ses relations, mais tout de même...
Avec du retard, il relâchait la main de Kiyoshi qu'il avait probablement un peu trop serrée dans la sienne. Mikado s’éclaircissait alors la gorge, prêt à faire des excuses, à lui demander d'oublier tout cela. En soit, il était venu ici en quête de solitude, mais ignorait presque tout d'elle.

« Kiyoshi, si tu dois un jour prendre ta revanche sur tout ce que j'ai pu te faire... Épargne moi, concernant cette histoire. »
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feat. mikado
Mikado abandonne. Sa position, ton corps, votre étreinte. Tu le regardes faire sans trop comprendre. Parce qu'il semble y avoir quelque chose qui le tracasse vraiment, et si toi tu peux le voir, tu n'imagines pas les autres. Tu veux ouvrir la bouche, t'excuser, lui dire que ce n'est pas grave s'il ne veut pas en parler. Tu ne veux pas le forcer, Kiyoshi, parce qu'à sa place, tu n'aimerais pas qu'on te force. Tu n'as jamais aimé qu'on te force. Au contraire, à l'instant même où l'on veut te forcer, où l'on veut te faire parler, tu te rétractes, te retires, t'effaces.

Mais sa main attrape la tienne, comme une étreinte volée, un peu trop désirée. Tu ne sais pas trop. Et il te redresse. Ta tête tourne un instant, tes idées s'envolent sans que tu ne les contrôles. Pendant un instant, ton visage est collé contre son épaule, et tes paupières papillonnent, puis tu te recules pour l'observer, ta main toujours dans la sienne.

Je suis terrifié. Dès que je me retrouve seul.

Et ton cœur se serre sans que tu ne saches réellement pourquoi. Ou du moins, si, tu sais pourquoi. Parce que toi aussi, Kiyoshi, tu as été terrifié, quand tu t'es retrouvé seul. Mentalement seul. Physiquement, tu as toujours eu l'habitude d'être seul, ça ne t'a jamais choqué, ça ne t'a jamais dérangé, ça ne t'a jamais terrifié. Mais à la mort de ta mère ? Puis quand Tetsuya est parti ? Tu étais terrifié d'être seul. Et pourtant, tu as continué de repousser, repousser, repousser les gens, encore et toujours, sans jamais t'arrêter.

Vos mains sont serrées l'une contre l'autre, puis il la lâche soudainement. Assez brusquement pour que ton regard cherche le sien, le trouve. Tu ouvres la bouche, la refermes quand il prend de nouveau la parole et tu secoues la tête de gauche à droite.

« Je suis pas comme ça. Et tu ne m'as jamais rien fait. »

Ta main se saisit de nouveau de la sienne, et tu lui souris. Tu te veux rassurant, Kiyoshi. Parce que tu le comprends. Puis tu baisses les yeux sur vos mains liées, la lâches avant d'observer le sol. Vous êtes encore si proches.

« Quand ma mère est morte... je me suis disputé avec mon meilleur ami, la même période et... et j'me suis jamais senti aussi seul que pendant ce moment là. Alors j'peux comprendre, à quel point c'est terrifiant, d'être tout seul. Je te jure pas pour ça. »

Non. Tu ne le juges pas sur ça, Kiyoshi. A vrai dire, tu n'as pas du genre à juger les gens. Chacun vit comme il l'entend, chacun à ses forces et ses faiblesses, d'autres en avaient plus que certains. Toi, tu étais plus faible que ce que tu étais fort... c'est peut-être pour ça que tu essaies de comprendre les autres, désormais.  
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Sitôt qu'il eut parlé, il se rendit compte que Kiyoshi avait écouté, mais aussi ressenti ses paroles. En le voyant aussi réceptif, le jeune homme s'interrogeait. C'est comme si... Il avait trouvé la situation grave ? Ou triste. Mikado n'avait jamais remarqué que son cadet pouvait à ce point être compréhensif et compatissant. Peut-être qu'il était vraiment passé à côté de quelque chose toutes ces années, pour s'être montré insistant sans jamais avoir osé exploser les murailles dans laquelle le sorcier lui avait semblé se complaire. Heureusement qu'il ne s'était jamais présenté comme quelqu'un qui comprenait tout aux complexes sentiments humains... Et tout cela lui avait fait oublier la raison de sa réelle crainte. Car dans les yeux de Kiyoshi,toutes ses propres préoccupations lui semblaient à des années lumières. Pourquoi avoir peur quand le petit brun semblait immensément peiné ?

Alors, comment une seule seconde, l'aîné des deux avait pu imaginer que Kiyoshi se ficherait de lui ? Ce n'était tellement pas son genre, c'était désormais une certitude dont il ne douterait plus. Quand bien même ce dernier voudrait lui rendre la monnaie de sa pièce pour toutes les taquineries que Mikado avait pu lui faire, ça ne serait jamais dans le but de ridiculiser sérieusement, et encore moins blessé. Ils avaient tout les deux vécus différemment, côte à côté sans jamais réellement se croiser et ne s'en rendaient compte que maintenant.
Un sourire en coin, Mikado gardait les lèvres serrées, la pommette de sa joue remontant jusqu'à lui faire plisser un œil. Il s'amusait lui-même, à avoir douté, à y croire dur comme fer, se montrant reconnaissant tout de même. Pour ce petit mensonge que Kiyoshi se faisait à lui-même en faisant table rase de leur vécu commun. Presque à l'unisson, ils baissent tout deux la tête, presque au point d'en cogner leur front. Leurs main se quittent naturellement sans qu'aucun ne juge bon d'instaurer d'avantage de distance.

Ses paroles furent lourdes. À entendre. À encaisser. Une pesante sensation qui lui fit rater un battement. Une sensation qu'il pourrait comparer à cette présence. Étouffante, lui nouant douloureusement la gorge. Il comprenait mieux.
Mikado ne pouvait pas lever les yeux pour montrer son choc ou son épouvante. Cela aurait été complètement déplacé. Pourtant, au fond de lui, il peinait à reprendre une inspiration salvatrice. Il n'était pas la bonne personne à qui confier ça. Il était juste... Mikado Oreki. Le type un peu lourd et insistant avec qui on s'amusait une heure avant de reprendre sa vie. Comment pouvait-il se montrer à la hauteur ? Comment pouvait-il encore se plaindre d'avoir peur quand d'autres avaient de vrais problème qui dépassait sa compréhension ? Il entrouvrit les lèvres, aucun mot n'en sorti. Il était pitoyable, et pourtant, il devait se montrer à la hauteur. Il avait affaire à un nouveau Kiyoshi. Un Kiyoshi capable de se confier ouvertement à lui malgré leur passif peu glorieux. Un meilleur Kiyoshi Nakamura.

Sans doute qu'il devait lui transmettre quelque chose par le geste, là où les paroles se montreraient bien trop pataudes. Le sang-mêlé levait alors sa main libre, prêt à la poser sur l'épaule de celui qui lui avait accordé sa confiance. Mais Hajime lui revint en tête. Ça serait peut-être plus cool de la mettre sur sa tête, dans un geste d'avantage protecteur que amical ? Mikado hésitait, partagé par ce dilemme, tout cela en moins d'une demi-seconde, et sa paume vint doucement épouser la joue droite du garçon. Son autre main ne saisissait pas celle qui l'avait délaissé quelques secondes plus tôt, mais se contentait de la lever pour qu'elle repose simplement dans la sienne, plutôt que de la serrer. Yeux dans les yeux, le métisse instaurait un silence respectueux, lui adressant une mine désolée, sachant parfaitement qu'il ne pourrait jamais comprendre un sentiment aussi douloureux que celui ci. Il n'avait pas de meilleur ami et il savait que sa mère se portait parfaitement bien. L'idée même de la perdre lui était impensable. Mais Kiyoshi lui, l'avait vécu.

Oh Kiyoshi. Ce n'était tellement pas comparable.
Mikado était sans cesse tourmenté, tourmenté dès lors que personne n'était dans les environs. Il avait besoin des autres comme une tique s'accrocherait à un chien, par pur égoïsme, par confort pour lui-même. En comparaison, tu avais juste eu besoin de soutien, désespérément, au moment où les rudesses de la vie ne t'avaient pas épargné.

« Tu es... Vraiment incroyable. »

Il le pensait, sincèrement, presque d'avantage une réflexion pour lui-même que pour celui à qui ces mots étaient adressés. Il n'y avait rien d'autre à dire. C'était une certaine admiration fataliste de sa part. Il ne lui dirait sans doute jamais, parce que Kiyoshi se devait de déjà être au courant... Mais sa mère, où qu'elle soit, devait savoir qu'elle avait laissé derrière elle, un fils avec un réel cœur de lion.
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Tu n'aimes pas te confier, tu n'aimes pas avouer des choses sur toi, tu n'aimes pas dire ce que tu as ressenti, ce que tu as vécu, ce n'est pas toi. Tu n'aimes pas ça, parce que ce n'est pas toi. Tu n'aimes pas ça, parce que ce n'est pas la meilleure des choses à faire. Tu ne veux pas de la pitié des autres des autres, tu ne veux pas que l'on t'approche. Et en même temps, c'est un mensonge, Kiyoshi, parce que désormais, tu as connu la tendresse d'une étreinte, la joie d'un sourire, le bonheur d'une nouvelle amitié. Alors tu veux créer tout ça, tout connaître, tout savoir, te rapprocher des gens, te rapprocher des autres, te confier, et être celui à qui l'on se confie.

Être important.
Tout simplement.

Une main se dépose sur ta joue, te fait remonter le visage et tu restes surpris. L'action est tendre, peut-être trop, et dans tes souvenirs s'animent la caresse de Tetsuya avant qu'il ne t'embrasse, la pression des lèvres contre les tiennes. Et peut-être un instant, juste un instant, très court, tu fermes les yeux sous le contact, sous le compliment.

Tu es... vraiment incroyable.

Tu n'y crois pas vraiment, mais ça fait vibrer quelque chose, en toi. Et peut-être même que tu t'appuies un peu plus sur cette main, recherche son contact avant de te rendre compte de ce que tu fais. Ce n'est pas celui de Mikado, que tu recherches. C'est celui de Tetsuya. C'est la main de Tetsuya que tu aimerais sur ta joue. C'est la voix de Tetsuya que tu aimerais entendre. C'est de lui, dont tu voudrais les compliments. Tetsuya, Tetsuya, Tetsuya. Et ton cœur palpite, tes joues rougissent alors que tu te recules, brises l'étreinte en glissant un bras contre ton torse en riant nerveusement.

« Tu dis n'importe quoi. Je suis normal. »

Normal. Sans rien de différent des autres. Pas plus intelligent, pas plus fort, pas plus puissant, pas plus tendre, pas plus amical, pas plus froid. Normal. Sans rien d'exceptionnel.

Banal.  
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Wow, si on lui avait dit qu'il aurait une telle tranquillité d'esprit aujourd'hui... Peut-être que de parler à coeur ouvert y était pour quelque chose. Quand bien même il n'avait encore rien dit sur ce qui le tracassait réellement. Est-ce qu'il avait le droit cependant de se reposer à ce point sur Kiyoshi ? Il venait d'apprendre de sa propre bouche que l'existence avait été compliqué dernièrement. Et maintenant qu'il semblait visiblement aller mieux, Mikado pouvait à ce point le trainer avec lui dans les profondeurs ténébreuses du monde occulte ? Ça allait être compliqué, mais il fallait que cela sorte. Il en prendrait les responsabilités plus tard, quitte à vraiment s'éloigner du brun si les choses dérapaient. Pour l'heure, il avait envie de croire en des solutions. Il fallait choisir soigneusement les mots cette fois ci, laissait parler son instinct juste quelques secondes. Après une pareille annonce sur un décès aussi important, après les années à le faire parfois tourner en bourrique, il lui devait bien ça. Mikado prend alors une longue inspiration, décidé à en finir avec ce secret bien trop lourd à porter seul.

Mais il se fait couper net. Il regarde Kiyoshi prendre ses distances avec lui sans comprendre, ses deux mains encore suspendues dans le vide. Avait-il fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Avait-il réveillé un souvenir douloureux ? S'était-il trop emporté à se montrer à ce point proche ?

Il disait, n'importe quoi.

Mikado laissait doucement ses bras retombés le long de son corps, ses épaules suivant mollement le mouvement. Il gardait un parfait silence dans un premier temps. Son rythme cardiaque était redevenu normal, lourd. Il n'était ni réellement surpris, ni curieux de ce revirement de situation. Il l'acceptait tel quel, avec une profonde fatalité.
Ses paroles n'avaient jamais été d'or. Il ne détenait pas toutes les vérités absolues, loin de là. Il était la figure de l'Ermite dans le tarot, qu'on ne prenait pas la peine d'écouter. Il pensait s'y être fait, à croire que tout serait différent cette fois ci. Si on doutait de lui maintenant, on le traiterait de menteur plus tard.

Un peu penaud sans toutefois avoir cherché à faire un pas en avant, il se pinçait les lèvres, refermant doucement ses poings sans les serrer. Il se sentait soudainement stupide, comme celui qu'on avait berné trop longtemps au point que la révélation n'avait plus rien d'amusant de son point de vue.
Retour à la case départ.

« Haha, ouais ! N'importe quoi ! »

Mikado eut comme un sursaut, comme si on lui avait réinjecté du courant électrique pour le remettre en marche. Il eut un sourire, laissant lui aussi échapper un rire gêné. Mal à l'aise, sa main vint naturellement passer dans les cheveux courts de sa nuque, avec une mine quelque peu désolée. Il fallait se reprendre. Son premier réflexe fut de pointer ses deux index en direction du jeune sorcier, pouces en l'air, le visant sans effort. Son menton se relevait un chouia, affichant un sourire mieux maîtrisé, plus confiant.

« T'en as pensé quoi ? Cool pour draguer, hein ? »

Le sang-mêlé cherchait alors à soutenir le regard de Kiyoshi. Il y parvint malgré une immense difficulté, chaque secondes lui paraissant des heures, craignant que ses propres yeux le trahissent en se montrant trop brillants. Comment pouvait-il dire ça maintenant ? Il ne le savait pas lui-même. Intérieurement, il priait pour que Kiyoshi lui décoche un coup ou une remarque acerbe qui lui revenait de droit, avant de tourner le dos pour le laisser dans son mal-être, histoire qu'il mette définitivement fin à tout cela.
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Haha ouais ! N'importe quoi !

N'importe quoi, Kiyoshi. Comment peux-tu être incroyable ? Tu es terriblement banal. N'importe quoi, Kiyoshi. Comment peux-tu être incroyable ? Il n'y a rien que l'on peut regarder, chez toi. Rien est à voir. Tout est à jeter. Entièrement. Complètement à jeter. Quelque chose se tord en toi alors que tu restes les yeux baissés vers le sol.

Le compliment t'est retiré immédiatement.
Et c'est bien fait pour toi.

T'en as pensé quoi ? Cool pour draguer, hein ?

Et ton cœur se serre un peu plus. C'est idiot, parce que ça ne devrait pas te faire du mal, mais ça t'en fait. Tu ne connais pas Mikado, tu n'es pas proche de lui, il n'a toujours été qu'un électron, tournant autour de toi, et vers qui tu n'as jamais vraiment voulu aller. Et tu as fait un pas vers lui, mais ça a été trop. Trop rapide, trop brusque, trop trop trop. Et voilà qu'il te retirait le peu qu'il te donnait en remarquant, finalement, que tu n'étais sûrement pas assez.

Tu forces un sourire, ne le regardes pas, réponds après avoir cherché quelque chose à dire :

« Je suis pas la meilleure personne pour juger. »

Et tu te baisses pour récupérer ton sac, mets la lanière sur ton épaule. Tu te sens mal à l'aise, d'un coup, de trop, comme si tu n'étais plus le bienvenu. Tu regardes toujours le sol, avoues alors à demi-mot :

« Tu peux toujours venir me voir si... si tu n'as pas envie d'être seul. »

Parce qu'il a peur de l'être. Et tu veux bien l'aider. Tu veux changer. Comme Tetsuya, finalement.

« Pardon. »

Et tu ne sais pas pourquoi tu t'excuses, Kiyoshi, mais tu le fais. Pardon, d'être de trop, de ne pas être à la hauteur. Pardon d'essayer, et de ne pas réussir. Pardon de ne pas être celui que tu aimerais que je sois. Pardon d'être si, si terriblement, terriblement banal.  
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Instinctivement, Mikado s'était quelque peu crispé, prêt à encaisser, quoique ce soit de la part de Kiyoshi. Il ne chercherait pas à l'éviter et encore moins à se venger. Mais rien ne se passe. Parce qu'il remarque aussitôt que son interlocuteur a tout absorbé comme une éponge, au lieu de feindre tout cela avec dédain. Dans sa tentative de s'échapper d'une situation délicate, Mikado semblait avoir laissé le Yatagarasu derrière lui pour qu'il encaisse tout. Pourquoi s'excuse t-il ? Son sourire n'a plus rien de joyeux, plus rien de sincère et le hafu n'a même plus droit à un simple regard. Il déglutit, se fait à la réflexion qu'il est allé trop loin encore une fois, avec quelqu'un qui n'avait plus assez de défense pour lutter contre sa maladresse. Il voulu le retenir, la panique le saisissant quand il voyait son cadet reprendre ses affaires pour lui céder la place dans cet endroit paisible que le Kitsune avait envahi. Mikado se ravisa néanmoins, n'osant plus le toucher par crainte de l'effrayer d'autant plus. Comme une peur de le brûler au premier contact. Ce n'était pas une question de "pureté" ou quoique ce soit qu'on lui avait tant rabâcher. Juste une impression d'avoir été trop gourmand et de ne plus y être autorisé.

« Kiyoshi. Je... Je le pensais vraiment quand je trouvais que tu avais l'air heureux. Pardonne moi d'avoir gâché ça aujourd'hui. »

Cela revenait en tête de Mikado comme un boomerang, violemment. Le fait qu'il ait eu droit à ses sourires, son rire ou ses rougeurs. Des souvenirs qui lui paraissaient déjà si lointain... Le noiraud lui avait proposé de soulager un peu sa conscience et, ils en étaient là maintenant. Comment le métisse parvenait à faire déraper les choses à ce point avec Kiyoshi ? Est-ce qu'ils étaient seulement fait pour s'entendre ? Au fil des minutes, Mikado en doutait de plus en plus, s'interrogeant sur leur comptabilité ou ses mauvaises ondes.

« Je me rattraperai, je te le promets ! »

Le jeune homme tentait de faire bonne figure, se redressant pour lui offrir un sourire qui n'avait rien à voire avec ceux qu'il servait accompagné de ses phrases taquines. Il avait juste besoin que Kiyoshi le regarde une dernière fois, fasse cet effort qui lui servirait de pardon accepté. Ses sourcils châtains demeuraient toutefois contrit, Mikado était partagé entre l'espérance et le fait que tout semblait déjà perdu pour lui...

« T'as pas à me supporter pour me rendre service... J'aimerais réellement passer du temps avec toi, et que ce soit réciproque. Pas pour échapper à une préoccupation... Mais parce que je t'aime déjà beaucoup comme tu es. »

Il fallait bien l'avouer à un moment... On ne plaquait pas une personne précise dans l'herbe parce qu'on avait rien d'autre à faire. Kiyoshi avait bien le droit de halluciner ou de ne pas le croire, vu que le concerné lui-même avait dit une chose qu'il n'était pas sûr d'avoir pris conscience. Mais soit, il était étrange et quelque peu contradictoire dans ses propos, perdus avec ses propres émotions d'adolescent tourmenté.
Il posait donc ses yeux saphirs sur le Yatagarasu, espérant une réponse, quand bien même elle ne serait peut-être pas à sa convenance.
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Tes doigts se resserrent sur la lanière de ton sac. Le silence entre vous te crispe, te tend, et tu veux juste partir. Tu te sens mal à l'aise, presque malade. Mikado prend la parole de nouveau, et tu ne l'écoutes qu'à moitié. Il t'explique, qu'il se rattrapera, et tu secoues la tête de gauche à droite, remontant alors ton visage vers lui.

« Non non, t'as rien gâché du tout. J'étais content de te voir. »

T'as pas à me supporter pour me rendre service... J'aimerais réellement passer du temps avec toi, et que ce soit réciproque. Pas pour échapper à une préoccupation... Mais parce que je t'aime déjà beaucoup comme tu es. Et tes joues rougissent de nouveau. Tu te racles la gorge, évitant son regard avant de le trouver de nouveau :

« J'aimerais aussi, passer plus de temps avec toi. C'est pas tout le monde qui a le droit de me jeter dans l'herbe comme un sac à patates. »

La deuxième phrase est taquine, lancée sur un sourire. Tu t'es détendu, petit à petit, et c'est déjà ça. Mikado a un peu cette aura autour de lui, qui donne envie de lui faire confiance, qui donne envie de lui parler, d'accepter sa présence. De nouveau, tu observes tes doigts sur la lanière de ton sac, tu réfléchis un instant. Tu ne sais pas trop comment faire, ou comment le dire, mais tant pis, tu te jettes à l'eau :

« Je sais que des fois... des fois je peux paraître un peu... froid. Et distant. Mais, c'est juste parce que c'est compliqué, un peu, tu vois, d'être avec les autres. Mais je fais des efforts. J'essaie vraiment. Alors pardon, si je suis froid, c'est pas mon intention. »

Ça ne l'est plus, du moins, parce que tu veux vraiment t'ouvrir aux autres, Kiyoshi, parce que tu apprécies vraiment Mikado, et que tu aimerais être plus proche de lui.

Un soupir passe la barrière de tes lèvres tremblantes. C'était difficile, de lui dire tout ça, mais tu y es arrivé. Et c'est ce qui compte, non ? Réussir à en parler.
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Mikado ne s'attendait pas à ce que son attente soit si longue. Pas que Kiyoshi avait laissé planer un long silence interminable, mais au vu de son appréhension, tout semblait beaucoup trop long pour le jeune homme. Son cadet n'avait pas pris la fuite, ne l'avait pas laissé seul avec ses pensées, à lui intimider de regarder son dos s'éloignait. Non, Kiyoshi s'était pris par la main pour rester avec lui, rassemblant sa persévérance pour continuer de lui faire face malgré des propos qui l'avaient fragilisé. Et rien que ça, c'était une preuve suffisante pour le Kitsune, pour démontrer que celui qui connaissait depuis longtemps était en train de changer, d'évoluer dans le bon sens.

Mikado se sent soudainement stupide en revoyant des rougeurs prendre leur place sur les joues d'ordinaire trop claires de son interlocuteur. Parce que se sentant trop confiant, comme si c'était acquis. Il n'y avait plus besoin de mot pour deviner qu'il avait en quelque sorte était pardonné de sa bavure précédente. Un doux sourire naquit sur ses lèvres, sentant sa poitrine se gonfler un peu mieux d'air dont il s'était privé trop longtemps de façon non-intentionnelle. Il est presque sûr que Kiyoshi en a réellement envie, que ce n'est pas juste de la politesse de sa part. Relâchant bien trop soudainement la pression, Mikado laisse échapper un rire, s'excusant d'une légère courbette tandis qu'il passe une main dans ses cheveux à rebrousse-poil, son regard fixant momentanément le ciel.

« Haha, une mauvaise manie que j'ai prise quand t'es dans les environs, je le conçois... »

L'adolescent se promettait d'essayer de ne plus surprendre son petit souffre-douleur par-derrière. Ce qui n'était pas gagné. Enfin, lui non plus n'avait pas pour habitude de plaquer si violemment les gens à terre, uniquement les rares sur qui ça ne le gênait pas d'avoir de vrais contacts. Enfin, il devrait peut-être arrêter tout ça, surtout depuis qu'il avait eu sa soudaine poussée de croissance, ses victimes devaient doublement encaisser maintenant.
Mikado avait toujours un peu cette expression inquiète malgré tout, prêt à faire attention, comme s'il était encore possible qu'il parvienne à braquer Kiyoshi. Mais il conservait maintenant une bonne humeur, un soulagement quelque part. Il était ravi qu'il ne lui ait pas tourné le dos, ne l'ait pas enterré trop vite comme Kyōsuke avait pu le faire par le passé. Quelque part, Mikado ne demandait rien de plus. Les justifications qui suivirent ne lui semblaient même pas nécessaires, il pensait avoir parfaitement compris ce qui se passait dans le cœur tourmenté du Yatagarasu.

« Ne t'excuse pas d'être toi-même. Va à ton rythme. Et ne fréquente que ceux qui sauront se montrer patients avec toi. »

Les autres n'étaient pas dignes d'intérêt selon lui. Il fallait être aveugle pour ne pas avoir pris conscience des efforts qui étaient en train de s'opérer là, sous ses yeux. Mikado souhaitait réellement que Kiyoshi parvienne à se sentir mieux, quand bien même il n'avait jamais eu à se plaindre de lui. Alors, si cela passait par l'acceptation des autres... Toutefois, souhaitait-il changer pour les autres, ou pour quelqu'un ? Dans tout les cas, il ne voulait pas le savoir.

« J'espère que je te reconnaitrai toujours, même lorsque tu auras réussi. »

Mikado laissait échapper à nouveau sa joie par la taquinerie. S'ouvrir plus aux autres, hein ? Lui aussi avait du chemin à faire, même s'il s'agissait d'un complètement différent à celui qu'avait déjà emprunté son ami.

« Dis moi ce que tu aimes, je ferai en sorte qu'on fasse autre chose que de se rouler dans la boue la prochaine fois ! » Reprit-il sur un ton toujours plus léger.

Il ignorait si Kiyoshi était un gros bosseur en ce qui concernait les études. C'était un rêveur qui aimait la tranquillité, mais était-il sérieux quand il s'agissait d'occuper son temps libre ? Il ne restait qu'à espérer qu'il aurait encore des moments à lui accorder.
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