— MAHOUTOKORO
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True friend stab you in the front ● Kiyoshi N.
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True friend stab you in the front feat. Kiyoshi Nakamura
OneRepublic - Burning Bridges
7 novembre 1996

C'est là que Mikado trainait depuis près d'une demi-heure. Il s'était installé, d'abord à cheval, sur la large balustrade de bois qui donnait sur l'extérieur. Adossé contre un épais pilier qui soutenait les étages de l'immense pagode, il avait resserrait son écharpe pour palier au froid venu de l'océan, et facilité par la hauteur. D'ici, il avait une sacrée vue sur l'horizon, sur l'ensemble de l'île et sur cette immense étendue d'eau qui s'étalait jusqu'à l'infini. Pas mal d'élève ne prenait plus le temps d'admirer le paysage depuis les hauteurs, car c'était devenu un spectacle commun, répétitif.

D'abord prudent, il avait sorti son épais manuel de sortilège pour tenter de réviser, le posant sur la surface lisse du bois, mais petit à petit, à la recherche d'une meilleure position, Mikado avait laissé pendre ses deux pieds dans le vide. Son livre penchait dangereusement vers le vide, ses pages se soulevant à la moindre brise. Sans surprise, il avait choisi une matière où il avait des facilités, parfait pour lui qui n'était pas non plus d'humeur à se concentrer entièrement sur des leçons. Il se contentait de se répéter en boucle les formules, à bien les articuler pour n'avoir qu'à leur faire prendre vie d'un mouvement de baguette le moment venu. À force d'être trop penché, sa nuque commençait à lui faire mal, se redressant pour voir quelques élèves sortir de cours à leur tour par dessus son épaule. Il ne craignait pas que quelqu'un le pousse, curieusement, quand bien même tout le monde ici n'était pas un ange.
Revenant à sa principale occupation, il fut à nouveau distrait quand un chat roux bondit pour se poser à moins d'un mètre de lui. Sa couleur devait être d'autant plus flamboyante lors de ses jeunes années... Il semblait un habitué des lieux, probablement dans l'attente de son propriétaire, qu'en savait-il ? C'est tout naturellement que Mikado vint caresser son menton du dos de son index, finissant par gratter doucement sa gorge. Le félin ne s'en formalisa pas, le regard fixé ailleurs tandis que inconsciemment, il tendait son cou pour l'inciter à continuer.

« En voilà un monsieur Moustache bien distingué. »

N'était-ce pas le propre de tout les chats de paraître droit et royal alors même qu'ils étaient en demande d'attention ? Mikado finit par reporter sa main sur les pages de son livre ayant un bon vécu. Les familiers avaient souvent le champs libre après tout, voilà bien une jolie vie.
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. TRUE FRIEND STAB YOU IN THE FRONT .
.07.11.96.
Panpan avait disparu. Un peu comme souvent. Panpan s'amusait à parcourir l'école dès qu'il avait l'occasion : il suffisait que la porte s'ouvre et qu'on ne fasse pas attention à lui, et le voilà qu'il se faufilait entre les jambes, allant et venant n'importe où. Après tout, monsieur était bien parti dans le couloir sans fin ! Tu espérais juste qu'une seule chose : qu'il ne soit pas parti rejoindre Pinpin : tu n'aurais pas eu le courage de faire face à Tetsuya, pas encore. Bientôt, peut-être.

Alors tu étais parti à sa recherche, comme toujours. Tu avais d'abord fouillé le dortoir des Yatagarasu de fond en combles, juste pour être sûr qu'il ne s'était pas caché quelque part derrière un canapé ou sous un lit de quelqu'un que tu ne connaissais pas. Puis tu étais parti dans les couloirs, tu t'étais glissé dans les salles de cours vides, avant de retourner vers les escaliers, prêt à descendre : Panpan n'avait jamais monté les escaliers, il les avait toujours descendu, aujourd'hui ne devrait pas être une exception.

Pourtant, tu t'arrêtes quand tu remarques Mikado assis sur la balustrade ; tu reconnais la façon dont il a de se tenir, ses cheveux, la couleur de sa peau ; et tu remarques alors la boule de poils rousse. Et tu te sens soulagé, Kiyoshi, de le voir ici.

Tu t'approches alors, le cœur battant à tout rompre : parce que ton cœur est un traître, Kiyoshi, et qu'il vit mal l'angoisse et l'anxiété. Et tu étais angoissé, Kiyoshi, d'avoir pu faire du mal à Mikado, et tu étais anxieux, Kiyoshi, de te rendre compte qu'il ne voulait peut-être plus te voir. Toi qui repoussais les autres encore et encore, tu étais terrifié à l'idée d'être abandonné. Tu faisais des efforts, tu essayais. Peut-être fallait-il arrêter de le faire ? Vu où ça te menait...

Tu t'arrêtes à quelques pas de lui. Il ne t'a pas encore remarqué, Panpan non plus : dans tous les cas, tant qu'il était caressé, il n'en avait que faire. Peut-être devrais-tu faire demi-tour ? Peut-être était-ce le mieux ? Mais tu avais l'impression de ne pas t'être assez excusé auprès de lui, et tu avais l'impression, aussi, que tu avais cassé quelque chose sans t'en rendre compte. Ange avait raison, tu cassais beaucoup de choses, Kiyoshi.

Enfin, après ce qui te semble être une éternité, tu t'accoudes à la rambarde, le regard détaillant le paysage. Hey... Et ta voix faiblit sans même t'en rendre compte. Et ta voix trahit ta peur d'être repoussé. Et ta voix se meurt sur tes lèvres.

Tu lui lances un regard.
Et tu n'oses rien faire de plus.

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True friend stab you in the front feat. Kiyoshi Nakamura
OneRepublic - Burning Bridges
Le soleil commençait déjà à décliner. La saison froide arrivait, et avec elle, l'astre courrait plus vite dans le ciel, ne diffusant pas une couleur incandescente semblable aux longs crépuscules d'été. C'était bien beau, mais s'attarder sur des langues mortes quand il faisait noir n'était pas son dada. De plus, avec cette perte de luminosité, trainer seul lui était déconseillé. Son regard se posait sur le chat, peu perturbé, qui avait fermé les yeux sans pour autant se vautrer sur le flanc. Bah, il imaginait qu'il allait faire sa petite vie, c'était l'avantage d'avoir ce genre d'animal.
Mikado fermait son livre dans un bruit étouffé, les pages chassant l'air pour mieux se rejoindre. Ce fut à ce moment précis qu'il fut surpris dans sa solitude, remarquant au dernier moment une silhouette qui venait le rejoindre. Un bref instant de panique, avant de remarquer qu'il s'agissait simplement de Kiyoshi et de son habituel air lugubre. Une faible salutation à son encontre et le stress reprend curieusement le métisse. Anxieux, son regard cherche temporairement la moindre autre âme qui vive dans le périmètre, comme si quelqu'un allait surgir sur un balai pour faire face au noiraud, comme dans ce dessin animé sorti il y a 4 ans. Est-ce que Mikado gêne ? Est-ce qu'il devait partir ? Il en était venu à se demander ce "hey" n'était pas adressé au matou qui semblait toujours aussi posé.

Alors oui, l'idée de sauter dans le vide pour vite rejoindre l'étage des Kitsune lui était venu à l'idée. Ou tout simplement de partir en s'excusant. Mais avec un tel comportement, il avait peur de mimer exactement ce que le Yatagarasu lui avait fait, et il savait à quel point c'était douloureux, de tenter un premier pas, mais que l'autre parte en courant. Et puis après tout, il était le grand Mikado Oreki, celui qui ne se gênait jamais et rester en place quand on voulait son départ. Kiyoshi ne dérogerait pas à cette règle.
Malgré tout, il était plutôt content de voir ce gothique-emo. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'il ne vienne pas avec de mauvaises nouvelles... Alors, posément, Mikado reprit son air nonchalant, ou plutôt détendu, arborant le fin sourire qui lui était habituel. Il posait son livre sur le rebord, appuyant son coude juste à proximité du chat pour se pencher vers Kiyoshi et venir frotter son nez au sien l'espace d'un bref instant.

« Tu vas bien, Kiyoshi ? »

Le jeune sorcier ne cherchait pas à le faire culpabiliser, ou à faire référence à un quelconque évènement intérieur. Non, juste une politesse que l'on échangeait lors des salutations, sans l'ombre d'une inquiétude derrière. Il doutait que tout aille pour le mieux, même après avoir pris les distances que le plus jeune lui avait indirectement demandé d'instaurer. Il ne pouvait que espérer une amélioration, qui avait opéré lors de son absence.
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.07.11.96.
Mikado se glisse contre toi, nez contre nez le temps d'un instant, juste assez pour te faire rougir, juste assez pour que tu sentes tes joues chauffer beaucoup plus qu'elles ne le devraient, juste assez pour que ta respiration s'arrête un instant avant de repartir de plus belle. Tu n'as pas l'habitude de toutes ces marques d'affection, et même si tu sais que Mikado est moins affectueux qu'il a pu l'être... ça reste quelque chose d'énorme, pour toi.

La question s'échappe de ses lèvres et tu te racles la gorge, comme si tu pouvais chasser les rougeurs de tes joues. Tu déposes même le dos de ta main froide sur tes pommettes, comme pour les refroidir. Je sais pas trop... mais on fait avec. Mieux que beaucoup ici, dans tous les cas. Mieux que toi, as-tu envie de souffler. Mais tu ne le fais pas. Ta langue vient humidifier tes lèvres dans un geste nerveux, et tu reprends : Et toi ? Est-ce que ça va ? Tu ne sais même pas si tu as vraiment le droit de lui poser la question, s'il voudra y répondre. Tes doigts viennent se serrer les uns contre les autres, s'emmêler ensemble, et tu jettes un regard à Panpan qui semble ne pas vouloir bouger de la balustrade.

Et tu aimerais lui demander, est-ce que tu m'en veux ? et tu aimerais lui dire je suis désolé et tu aimerais lui murmurer merci pour tout et tu aimerais lui demander pourquoi il ne t'a pas envoyé chier. Tu aimerais savoir, Kiyoshi, si tu as le droit à cette amitié, toi qui fait tout foirer beaucoup trop rapidement...

Et tu espères juste réussir à arranger les choses.
Tu essayais.
Tu essayais vraiment.

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True friend stab you in the front feat. Kiyoshi Nakamura
OneRepublic - Burning Bridges
Son regard saphir ne lâchait pas le japonais qui prenait les couleurs habituelles de leurs salutations, même lorsqu'il reprenait de la hauteur. Il espérait au moins lui faire comprendre qu'il n'était pas rancunier, qu'il comprenait que tout le monde pouvait être dans un mauvais jour. Il n'aurait peut-être pas dû se ramener ce jour là à la falaise, ou juste en informer Yume pour que ce soit lui qui fasse le déplacement ? Il ne savait pas trop et ne voulait pas revenir sur le sujet. Probablement que son interlocuteur non plus. Il fallait qu'il oublie cet incident.

« On s'en fiche des autres. »

Mikado haussait une épaule, fataliste. Il le pensait, et même s'il était le premier à se comparer aux autres pour se rendre compte à quel point il était différent, à l'heure actuelle, il n'avait pas demandé à Kiyoshi de se situer sur une échelle de bonheur, prenant en compte la généralité étudiante. Il commençait à avoir l'habitude des réponses incertaines, qui tombaient à côté, et se faisait à la réflexion que c'était peut-être voulu sur le long terme.
Une de ses jambes passait de l'autre côté de la barrière, puis la seconde, prenant garde à ne pas heurter le familier. Sa souplesse lui permit de se faire aussi agile que ce dernier, retouchant terre pour ranger son livre dans son sac laissé par-terre. À son tour, il s'accoudait contre l'épaisseur du bois, ne comptant pas quitter les lieux sans que Kiyoshi ne lui en intime l'idée ou l'envie. L'extrémité de ses doigts s'immiscèrent dans la fourrure du chat qui se redressait lentement, réactif à ses attentions, venant le masser de chaque côté de son cou. Il poussait un faible soupir en l'observant faire, ne sachant par où commencer. Il avait l'impression de marcher sur des œufs, craignant que ses mots aient un mauvais effet. C'était déjà arrivé après tout.

« Ça va toujours. J'ai la santé et je suis à peine meilleur que d'habitude en potion. »

La vie étudiante devrait se résumer à ça. Son seul souci devrait être de savoir si il serait fichu d'extraire convenablement le jus d'une plante au nom imprononçable pour réaliser une mixture qui aurait un quelconque effet bénéfique. Et même si ses journées n'avaient pas changé, qu'il était toujours le même, ce n'était que dans le silence et l'obscurité qu'il se remémorait ses échecs passés.

« Mais à quoi bon te cacher que si tu es malheureux, une partie de moi-même le sera également. »

Tout en se redressant mieux, ses mains avaient glissé sur le flanc de l'animal avant de tout simplement se poser sur le bois. Fini les sourires d'idiot où les faux semblants réconfortants. Il ne chercherait plus à s'immiscer dans les affaires de Kiyoshi pour y déceler une quelconque solution. Il voulait se persuader qu'il ne tenterait plus rien et se contenterait d'être présent lorsqu'il verrait à nouveau une mine autre que préoccupée sur le visage de son interlocuteur. Par ailleurs, il se tournait mieux vers lui, n'étant pas le moins du monde gêné par un quelconque face-à-face prolongée.

« Je peux être simplement le Kitsune avec qui tu t'entendrais bien. Il suffit de mettre des barrières, pas des murailles. »

Il se demandait si le bretteur comprendrait. Que tout cela ne sonnait pas comme un au revoir, mais juste comme une remise en place pour que cesse tout débordement entre eux. Pour Mikado qui détestait mettre les gens dans des cases, il se retrouverait presque à mendier pour avoir une étiquette.
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.07.11.96.
On s'en fiche des autres.

Et tu te dis que c'est très hypocrite de sa part, et très hypocrite de la tienne aussi. Le jugement de vos pairs était l'une des raisons pour laquelle vivre n'était pas si simple. Parce que, quand tu te fichais des autres, que tu n'avais rien à faire de ce qu'ils pouvaient t'apporter, ou non, que tu ne faisais pas attention aux regards car tu n'étais pas regardé, quand tu n'observais rien, rien, rien, si ce n'est les étoiles... tout semblait aller pour le mieux. C'est les autres, et seulement les autres qui créent le mal être. Seul, on ne l'est pas ; tu ne l'as jamais été, seul.

Il abandonne son perchoir, et tu ressens un léger soulagement de ne plus le voir les pieds dans le vide. Il reste un moment silencieux avant de te répondre, et tu le regardes caresser ton chat sans savoir quoi faire d'autre. Puis la réponse, enfin, et ton regard cherche le sien, le trouve. Ca va toujours. Sauf que c'est faux, et tu fronces les sourcils, tu as envie de lui dire que ça ne va pas, alors, vu que ça n'allait pas avant ; qu'il n'a pas besoin de mentir, mais ce serait si, si hypocrite de ta part.

Tu es l'hypocrite dans l'histoire.

Mais à quoi bon te cacher que si tu es malheureux, une partie de moi-même le sera également.
Et tu ouvres la bouche, la refermes, quittes son regard, parce que tu ne comprends pas. Ou du moins, si, tu comprends, mais tu ne comprends pas pourquoi Mikado s'autorise ce genre de comportement avec toi, pourquoi toi, tu es si important pour lui. Puis, tu n'es pas vraiment malheureux. Tu crois. Tu n'en es pas sûr, mais tu n'es pas certain que te dire malheureux serait honnête pour tous ceux qui ont vécu bien pire que toi.

Tu n'oses pas lui répondre, mais tu lui rends son regard. Tu attends, parce que tu sais qu'il n'a pas fini, qu'il va dire quelque chose, et tu as raison, parce qu'il continue, et alors, alors tu baisses les yeux. T'es vraiment le pire, Kiyoshi. Et pourquoi c'est moi qui dois choisir ? Pourquoi tu me dis pas ce que toi tu veux, plutôt. Parce qu'il te met toujours en avant, parce qu'il fait toujours tout en fonction de toi, mais quand les choses sont faites en fonction de toi, Kiyoshi, tout devient terrible, tout part dans tous les sens, tout s'effondre. Alors tu préfères faire en fonction des autres, faire ce qu'ils désirent eux, et tant pis, tant pis si ça ne te convient pas.

T'en as marre de faire du mal aux autres, Kiyoshi.
T'en as vraiment marre.

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Finalement, les mots n'étaient pas si compliqués que ça à sortir en présence de Kiyoshi. Du moment qu'il les choisissait bien, il n'avait aucune honte à les lui dire. Bien entendu, l'interprétation n'était pas la même et Mikado s'interrogeait de savoir si leurs différences les empêchaient de communiquer comme ils le voudraient. Car même en se montrant souple, le Kitsune n'était pas sûr de convenir. Et c'est bien ce que la réponse du noiraud lui exprimait. Être à l'écoute et répondre aux envies des autres ne les rendaient pas plus heureux visiblement, une chose que le métisse avait bien du mal à comprendre.
Il clignait plusieurs fois, dans l'incapacité à chercher des explications dans les yeux sombres du sorcier, qui échappaient déjà aux siens. Mikado était étonné, curieux et sans voix, quelque peu pris au dépourvu. La réponse pour lui était évidente pourtant: Kiyoshi ne l'écoutait pas. C'était une tête brûlée qui faisait ce qu'il voulait dans un premier lieu, le plus âgé ne se résoudrait jamais à lui imposer quoique ce soit, parce qu'il savait qu'il se prendrait un mur de béton. Lui donner des conseils sans fondement était le maximum qu'il pouvait lui offrir, mais Kiyoshi choisissait toujours si il souhaitait lui-même les suivre ou non. Mikado ne s'en plaignait pas, il aimait ce trait de caractère. Hésiter, s'excuser, réfléchir, mais savoir exactement ce que l'on veut au plus profond de soi.

« Parce que tu ferais n'importe quoi si je te le demandais peut-être ? »

Amusé, Mikado n'y croyait pas une seule seconde. Parce qu'il n'était pas si important que ça, ou parce que les convictions de son ami l'emportaient toujours. Aucune once de défi dans sa voix toutefois, le métisse étant désormais complètement tourné vers son cadet, une seule de ses mains posée sur la rambarde. Ce qu'il voulait lui, n'avait pas réellement d'importance, à part le désir d'être là où on voulait qu'il soit.

« De mon côté, je pense que oui. »

Il venait de le prouver en fichant la paix à Kiyoshi tout un mois. Est-ce qu'il l'avait fait avec plaisir ? Pas vraiment, mais il s'y était fait tant bien que mal. Pour autant, il ne souhaitait pas être un bon toutou obéissant, loin de là. La subtile différence était qu'il serait capable de faire n'importe quoi, du moment que ça convient à Kiyoshi. Alors ne plus se parler pour un mois de plus après cet entretien, oui, il s'en sentait capable, se fichant bien des raisons si il y avait des résultats à la clef.

« Et tu dois sans doute te demander pourquoi... »

Mikado refit face à l'horizon qui se voilait doucement d'obscurité, ayant presque parlé pour lui-même. Quelques étoiles se faisaient déjà présentes dans le ciel bleu-gris, annonçant une nuit calme où la lune ne serait pas dérangée. Sans que cela ne le fasse réagir, des lampions s'allumèrent d'eux même, éclairant instantanément tout l'extérieur de la bâtisse et ajoutant une ambiance plus chaleureuse à leur entretien malgré l'air qui perdait en degrès.
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.07.11.96.
Il te répond immédiatement et tu fronces les sourcils. C'est faux. C'est faux, tu ne ferais pas n'importe quoi. Tu ferais des choses, mais pas tout, et tu y réfléchirais, sûrement, tu penses. Il te regarde, semble amusé et tu ne comprends pas pourquoi. T'es fatigué, Kiyoshi, d'essayer de deviner ce que les autres pensent. Tu aimerais juste qu'ils disent les choses telles qu'elles sont, tout serait beaucoup plus simple. Mais encore, tu es toujours si mal placé pour parler, toi qui te contentes d'être silencieux et de tout enfouir au fond de toi.

Il continue, et il te dit que lui, lui, il ferait n'importe quoi, et tu ne comprends toujours pas pourquoi, et tu ne sais pas pourquoi, et tu n'es pas sûr de vouloir savoir pourquoi. Tu n'es pas si intéressant, tu n'as pas à être observé, écouté.

Tes doigts vagabondent enfin dans la fourrure de Panpan alors que Mikado reprend la parole, encore. Et enfin, enfin vient cette phrase qui pose tous les problèmes, le pourquoi. Pourquoi, en effet, il fait tout ce qu'il fait pour toi ? Pourquoi il n'a pas baissé le bras ? Pourquoi vient-il toujours vers toi ? Pourquoi ? Et en même temps, pourquoi n'a-t-il pas répondu à ton origami ?

Tu cherches tes mots, Kiyoshi, avant de murmurer doucement. Oui, c'est vrai. Mais... je sais pas si je comprendrais tes raisons. Enfin... j'arrive pas à en trouver. Des raisons. Tes paroles sont accompagnées d'un haussement d'épaules. Tu t'appuies un peu plus sur la balustrade, ta joue venant se caler dans le creux de ton coude, les doigts de ta main libre continuant d'aller et venir sur le pelage de Panpan.

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Progressivement, Mikado croise les bras sur le bois et appuie dessus tout le haut de son corps, ses jambes se croisant en trouvant sans mal un équilibre. Lentement, son menton se posait sur ses avant-bras, faisant remonter son écharpe jusqu'au milieu de ses oreilles.

« Il ne faut pas une raison à tout. »

Et pourtant, lui-même est en quête de réponse. Et il peut être frustrant de ne pas en avoir. Pire qu'un roman avec une fin à interprétation. Mikado ne veut juste pas compliquer les choses, quand bien même sa relation avec Kiyoshi n'est pas parfaite, cette situation est vivable, durable. Leur silence ne signifie pas une dispute et c'est tout ce qui compte. Non, il ne veut vraiment pas être un poids dans une existence déjà compliquée.
Son museau s'enfonce un bref instant dans les tissu, cherchant à garder son nez au chaud avant de se remettre à parler. Puis, il voit une caresse se perdre dans la fourrure du matou, toujours présent, bien loin de la complexité des sentiments humains.

« Tu sais, cela m'est égal si tu ne veux rien à me raconter. Être juste ensemble, ça suffit amplement. »

Il doutait que ce soit le meilleur des passes-temps mais il avait retenu que Kiyoshi aimait le calme. Alors peut-être, qu'il devrait parfois se taire, au lieu de sans cesse chercher à meubler. Cela lui donnait l'impression d'être plein d'artifice quand son ami corbeau restait fidèle à lui-même. Et il ignorait s'il avait raison ou tort, si cela avait au fond la moindre importance. Au final, il revenait encore au fait de savoir quel rôle il devait avoir dans la vie étudiante de Kiyoshi. Rester sur le banc de touche parce qu'il avait fauté était une idée qui ne lui plaisait pas du tout.
Sans chercher à établir à nouveau un contact visuel ou d'être naturellement face à la personne concernée, s'ouvrir à elle, c'est tout le contraire que Mikado fit. Son visage entier s'enfonçait dans ses bras croisés, ne laissant que ses mèches désordonnées faire face à la fraîcheur de fin de journée. Sa face entière au chaud, manquant presque d'air alors que les mots se faisaient étouffés. Il n'avait pas honte et ne cherchait pas à se cacher de ses propres sentiments mais, il avait peur de faire face à une vérité déplaisante.

« Tu aimerais passer d'avantage de temps avec moi ? »
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.07.11.96.
Il ne faut pas une raison à tout, c'est vrai, et en même temps... en même temps, il y avait toujours une raison, un pourquoi, un comment, un parce que. Il n'est pas prêt à te le dire, et tu comprends. A sa place, tu ne voudrais rien te dire non plus.

Tu humidifies de nouveau tes lèvres sèches, un peu gercées par le froid, et il reprend la parole. Quelque chose vient nouer ton estomac : tu te sens mal à l'aise, soudain. Ce n'est pas que tu ne veux pas lui raconter, tu trouves juste que ça n'a aucun intérêt, vu que tout est terminé. Et puis, tu n'es pas très doué, pour raconter les choses. La plupart du temps, tu en parles à ceux qui sont déjà au courant, ceux qui savent déjà. Tu n'aimes pas parler de toi. Tu n'as jamais aimé ça.

Le silence prend ses droits, alors que tu restes dans ta position : joue posée contre ton avant bras, le torse à moitié affalé sur la rambarde, et la main glissant dans le pelage de Panpan. Tu ne sais plus trop quoi dire, Mikado a toujours été celui qui remplissait les silences, et tu trouves tout beaucoup trop calme quand il est là, et qu'il ne parle pas ; étrange comme on pouvait s'habituer à quelque chose qu'on était censé détester.

Tu aimerais passer d'avantage de temps avec moi ?

La demande est quasi silencieuse, presque inaudible, et tu crois presque l'avoir imaginée. Mais pourtant, la question est là, et Mikado te semble si peu sûr de lui en cet instant. Tu te redresses, abandonnes les caresses sur Panpan et tu t'approches un peu plus te lui.

Mikado a toujours été là pour toi. Un peu trop bruyant. Un peu trop encombrant. Un peu trop voyant. Mais il a toujours été là, comme un électron libre qui ne part jamais bien loin, que l'on peut voir graviter auprès de nombreux autres noyaux, mais qui, finalement, revient toujours vers ceux qu'il apprécie le plus. Et Mikado... Mikado était toujours revenu vers toi malgré les nombreuses remarques, malgré les nombreux silences, malgré tout. Et il t'avait pardonné de tant de choses aussi. Si je le voulais pas... je serai pas resté là. J'aurais récupéré Panpan et je serai parti. Et tu l'aurais fait sans hésiter, même.

Tu lèves la main doucement, la poses sur ses mèches courtes et les emmêles légèrement avant de te reculer. Tu n'es pas très à l'aise avec ces gestes d'affections, et même s'ils venaient naturellement avec certaines personnes, avec d'autres, tu ne savais ni les faire ni les doser. Pardon d'être si compliqué... Parce que tu sais que tu l'es, Kiyoshi, et c'est pour ça que tu essaies de changer. Mais c'est si dur de repousser sa nature.

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Mikado se crispait, fermant férocement ses yeux déjà plongés dans les ténèbres de ses manches. Chaque seconde lui semblait trop longues. Oh, il savait très bien que Kiyoshi ne lui dirait pas un non catégorique, ce n'était pas son genre. Il répondrait à demi-mot, lui intimant qu'à l'occasion, ça pourrait être possible. Le pire des cas serait quelque chose lui exprimant que leur "séparation" lui avait fait un bien fou, et qu'il souhaitait poursuivre. Des décisions que Mikado accepterait sans broncher, mais qu'il redoutait d'entendre.

Et alors, il se fige, sentant qu'on lui touchait le haut de la tête. C'était une caresse ? Peut-être juste un léger frottement requinquant, visant à rendre ses cheveux un peu plus indisciplinés. Il ne savait pas trop, c'était différent des gestes appuyés de sa mère. Comme si tout restait en surface. Durant ce court laps de temps, Mikado s'était figé, ne comprenant pas très bien ce qui lui arrivait, son cerveau cherchant à faire le tri pour en ressortir une information crédible. Le jeune homme se redressait un peu trop vite, semblable à un diable sortant de sa boîte, ses pupilles se posant immédiatement sur son camarade de classe qui avait réduit l'écart entre eux deux.

« Panpan... ? »

Au moment où il avait cru qu'un fossé les séparait, il voyait dans ce geste comme une récompense au chemin parcouru, un encouragement. Il en avait complètement oublié la réponse donnée. Un truc qui devait aller dans le sens que ça ne le gênerait sans doute pas ?
Quelque peu dérouté, il reportait son regard sur ses mains restaient sur le bois peint. Il devait ressembler à un enfant perdu, et pourtant il était juste un peu chamboulé de ce qu'il venait de se passer. Tout était fondamentalement différent quand ça venait des autres. Alors qu'importait si Kiyoshi était compliqué, parce que le moindre pas en avant lui faisait oublier toutes les galères bravées jusque là. Il était d'accord avec lui, mais gardait le silence, se contentant de remuer négativement la tête pour lui exprimer que ce n'était pas bien grave, au final.

« J'aimerais beaucoup que tu te ramènes à un de nos entrainements de Quidditch. Seulement 5 minutes si t'as pas énormément le temps... »

Quitte à formuler une demande égoïste, en voilà une. C'était ce qu'il voulait vraiment, même s'il avait l'impression d'être un gamin puéril demandant à un parent de venir le voir jouer... Kiyoshi appréciait le calme, alors le terrain complètement vide ne devrait pas lui poser trop de problème. À vrai dire, sa seule crainte était les autres Kitsune, peut-être trop turbulents pour le Yatagarasu qui serait submergé par cette vague de chiots surexcités. Nael, Rin, Ange... Etait-ce vraiment une bonne idée ? Même Mikado pensait que ça avait des allures de traquenard... Eijirō serait plus posé, dans l'hypothèse où il ne sécherait pas l'entrainement cette fois là...

« C'est genre... Super important pour moi. De voler pour mettre une balle dans un cerceau. »

C'est ce que devait penser tout type ne s'intéressant pas à ce sport. Le hafu n'avait pas l'habitude de formuler des vœux, et cela le gênait un peu, riant de sa maladresse en venant se frotter la tête, là où son interlocuteur l'avait touché un instant plus tôt.
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.07.11.96.
Il se redresse brusquement, brutalement, violemment. Et tu te recules, d'un pas, puis deux. Tu as sûrement fait quelque chose de mal. Tu casses tout sur ton passage. Il faudrait cesser d'exister. C'est bizarre, si étrange, que Mikado ne te dise pas ces mots aussi. Tu les attends, pourtant. Si étrange qu'il recherche le contact... mais ça fait un mois qu'il ne l'a pas recherché, peut-être que tu es de trop, aujourd'hui. Tu n'as même pas pensé au fait que, peut-être, il n'avait pas envie de te parler, de te voir, de te regarder. Peut-être même que ta présence le même. Tu n'as pas pensé, Kiyoshi, à quel point tu pourrais le déranger. Mon chat. Panpan... C'est son nom. Puis le silence.

Et Mikado qui secoue la tête, qui refuse, qui ne va pas plus loin cependant. Que refuse-t-il ? Ton comportement ? Tes excuses ? L'une de tes mains vient rejoindre ton coude, le serrant. Déjà prêt à reculer, à récupérer Panpan et à partir. Et alors, alors Mikado parle, et ton cœur semble s'accélérer, et tu baisses les yeux, et tu ouvres la bouche, la refermes, et tu ne sais pas quoi dire. Tu aimerais beaucoup, ce ne serait pas un problème, non, pas pour toi, pas si Mikado veut que tu viennes. Tu voulais faire des efforts, vraiment. Mais tu n'arrives toujours pas à comprendre, Kiyoshi.

C'est genre... super important pour moi. De voler pour mettre une balle dans un cerceau.

Et un rire t'échappe. Un rire léger, un rire tendre, et tu hoches la tête doucement sans même t'en rendre compte. Je viendrais oui. Mais j'pense que c'est plus que mettre une balle dans un cerceau, non ? Tu ne t'y connais pas assez en Quidditch pour apprécier le sport, mais les matchs étaient des évènements qui rassemblaient tous les élèves, alors tu en connaissais les règles. Plus ou moins. Ca me ferait plaisir de venir te voir jouer. Oui, tu apprécierais beaucoup ça, tu penses.

Plus que tu ne veux bien l'accepter.

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True friend stab you in the front feat. Kiyoshi Nakamura
OneRepublic - Burning Bridges
Mikado mettait un certain temps à comprendre, son regard allant de Kiyoshi au chat, du chat à Kiyoshi. Les connections logiques se firent, réalisant enfin l'identité du maître du petit rouquin. L'illumination se vit sur son visage sans qu'il ne laisse échapper le moindre son. Avec le recul, il n'était pas étonnant que le petit brun possède un félin, c'était bien à son image selon Mikado qui ne pu empêcher une légère moue satisfaite de paraître sur son faciès. Quelque part, il fut reconnaissant à ce chat d'être venu lui tenir compagnie, attirant son propriétaire à lui. Qui sait combien de temps se serait passé sans qu'ils n'échangent sans l'intervention de ce familier. Il lui en devait une. Merci Panpan.

Un léger rire le tire de ses pensées, le ramenant à la réalité. Il a alors peur que Kiyoshi lui refuse sa demande. Le Quidditch ne devait pas l'intéresser des masses, pourquoi se forcerait-il à y perdre son temps ? Mais plus que tout, Mikado craint les formes qu'il va mettre pour lui exprimer son refus. Ses doutes se dissipent quand il s'aperçoit qu'il n'y a rien de moqueur sur la gaieté du Yatagarasu, Mikado se stoppant un moment pour observer ces traits, qui paraissaient si accablés la dernière fois qu'il avait eu la permission de les voir. Et Kiyoshi accepte. Sans même lui faire part d'un quelconque doute sur sa présence.
Le cœur de Mikado rate un battement, ne pouvant croire que cela ait été aussi facile, un Noël en avance. Ses membres se mettent à trembler à cette réponse, son visage encore stupéfait de ce qu'il venait de se passer. En tant normal, il aurait exprimer sa joie de la façon la moins discrète possible, à faire un maximum de bruit comme lors d'une vraie victoire au Quidditch. Mais ici, il craignait tout faux mouvement susceptible d'effrayer ces deux là. Non, non, il ne fallait pas que les larmes lui montent, il allait passer pour le dernier des crétins. Kiyoshi aimait le calme, il fallait rester maître de soi-même. Le Kitsune ne pouvait toutefois s'empêcher d'effectuer une légère courbette, profondément touché sans savoir comment l'exprimer.

« Je me donnerai à fond ! »

Si ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait piqué un sprint pour évacuer le trop plein d'énergie qui commençait à déferler en lui, se tournant un peu trop vite vers le chat qui n'avait pas bougé. Ses mains vinrent à nouveau lui gratter la base de son cou, faisant remonter ses poils trop court dans l'espoir de lui faire une fraise.

« T'as entendu ça, Panpan ? T'es témoin, il ne peut plus se défiler... ~ »

Sur le coup, Mikado était presque déçu de ne pas avoir de chat, s'interrogeant sur comment ils auraient pu s'entendre. Et il doutait sérieusement que son furet face confiance à un animal faisant quatre fois son poids. Le jeune sorcier finit par saisir le félin sans la moindre difficulté, passant un bras sous lui pour qu'il puisse y poser ses pattes arrières, le ramenant à lui avant de se tourner vers Kiyoshi, prêt à lui donner son compagnon, visiblement ravi.

« D'ailleurs, c'est pour lui que tu es venu à la base, non ? Pour être aussi gentil, je suis persuadé que tu le traites comme un vrai petit prince. »

Mikado venait alors poser un baiser à peine effleuré sur la truffe de l'animal docile, avant de le tendre à son propriétaire, faisant en sorte que leur nez et museau se touchent aussi avec douceur.
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. TRUE FRIEND STAB YOU IN THE FRONT .
.07.11.96.
Mikado semble heureux de ta réponse. Il semble surpris, surtout. Et tu te dis que vu le nombre de fois où tu l'as repoussé, sa surprise ne te blesse pas vraiment ; c'est normal qu'elle soit là. Tu ne peux t'empêcher de rougir lorsqu'il s'incline légèrement, et déjà tes mains se posent sur ses épaules pour le redresser, pour ne pas qu'il reste la tête baissée trop longtemps.

Tu rougis, Kiyoshi, parce que tu ne sais pas trop comment réagir à tout ça. Tu as toujours l'impression que Mikado est dans l'excès, mais tu sais que ce n'est pas feint, que tout est vrai, et c'est sûrement ça que tu comprends encore moins, parce que c'est tout simplement toi, et que tu n'es que toi.

Tu souris lorsqu'il se tourne vers Panpan, qu'il lui caresse la base du cou. Les paroles qu'il lui adresse te font sourire, puis c'est à toi que les mots sont destinés, et tu lui réponds en riant presque : Un peu trop, même, il se croit tout permis et va vadrouiller à droite à gauche dès que j'ai le dos tourné.

Mikado te tend l'animal que tu prends dans tes bras sans trop hésiter. Panpan miaule, sachant très bien que ça veut dire que vous rentrez au dortoir, et tu soupires. Tu enserres ton chat entre tes bras, le calant contre ton torse. Tes doigts vagabondent dans le pelage avant que tu ne murmures, n'osant pas trop regarder Mikado : Je peux aller le déposer au dortoir et après... après on peut aller se balader, si tu veux ? Et tu continues de fixer les oreilles de Panpan, de détailler ses poils roux et blancs, avant que ton regard ne croise celui de Mikado, sans faux-semblants.

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True friend stab you in the front feat. Kiyoshi Nakamura
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Le jeune homme notait cet adorable changement chez Kiyoshi. Il ignorait ce qu'il avait pu se passer en l'espace d'un mois, n'avait pas cherché à le savoir de la bouche de quelqu'un d'autre, et il ne poserait aucune question directement à ce propos au petit brun. L'essentiel était que ce dernier semblait en sortir plus serein. Son sourire ou ses joues rosies, Mikado était persuadé que Kiyoshi allait mieux. Il s'efforçait de ne pas mal le prendre. Après tout, il n'y avait rien de faux dans leur échange, même les politesses semblaient avoir perdues de leur professionnalisme pour quelque chose de plus intime. Un délicieux frisson parcourut l'échine du Kitsune à cette idée. Cette journée ne pouvait pas se terminer sur meilleure note que celle ci. Et pourtant.

Mikado portait un poing à sa hanche, écoutant son cadet parler naturellement de son chat. Un sourire discret naquit sur ses lèvres alors que ses fins sourcils pointaient quelque peu vers le haut. Il pourrait l'écouter toute la journée, sur des sujets aussi basiques que celui de savoir si Panpan préférait le bœuf ou le poulet. Tout pour allonger un peu plus l'instant, qui sonnait tristement comme le début de la fin de leur entrevue. Enfin, le sang-mêlé avait au moins des raisons d'espérer qu'ils n'auraient plus à agir comme deux étrangers lorsqu'ils auraient des cours en commun...

Aussi, l'apprenti sorcier ne comptait pas retarder son ami, qui devait vouloir rentrer se mettre au chaud dans son dortoir, avec son familier en guise de bouillotte. Il ramassait donc son sac, le pendant à son épaule, prêt à engager les au revoir pour éviter à Kiyoshi de se faire violence. Mais ce dernier ne semblait plus d'humeur à le fixer dans les yeux, Mikado commençant à connaître un peu trop bien ce garçon pour savoir qu'il s'agissait là d'une technique de défense, ou d'un début de fuite.

Ce fut la seconde surprise de ce début de soirée. Mikado en oubliait d'activer tout muscle, donnant lieu à son sac qui tombait lourdement au sol après un long silence. Confus, il se dépêchait de le ramasser, pour cette fois passer sa tête à l'intérieur de la bandoulière. Il commençait sérieusement à agir comme un crétin, il fallait qu'il se reprenne d'urgence pour ne pas laisser filer cette opportunité, et surtout le Yatagarasu qui aurait vite fait de voir tout ça de la mauvaise manière.

« J'aimerais beaucoup. »

Beaucoup trop même.
Mikado se redressait de tout son être, relevant le menton pour afficher un sourire confiant. Il ferait en sorte de ne pas jouer les moulins à parole, même si il ne promettait rien. Voilà qui égaillait un peu plus sa soirée. Minute, ce n'était pas synonyme de mauvaise nouvelle à lui annoncer au moins ?
Étant justement à l'étage de la maison des corbeaux à trois pattes, Kiyoshi aurait vite fait de le rejoindre. Pour l'heure, le métisse devrait faire un effort surhumain pour s'empêcher de sourire, bien trop touché par cette proposition alors qu'il fixait le sol en tentant de calmer son euphorie pour une simple ballade.
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