— MAHOUTOKORO
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feelings are fatal (akshar)
Poppy Tsugikuni
feelings are fatal (akshar) 53b116b12f3a84c19cb935f6c88b85899d9b78e8
Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
Ryujin
Poppy Tsugikuni
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1771-a-flicker
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1821-nyoom-origamis
Poppy Tsugikuni
always for youand never for mesous mes ongles, je sens sa peau― je sais que c’est idiot, je n’ai même pas vu son corps
juste du sang, et les larmes d'un autre

parfois je crois qu’il ne fait que dormir, qu’il passera la porte des araignées et grouillera curieusement autour de moi ; parfois j’oublie qu’il n’est plus et on me le rappelle doucement, douloureusement
on me dit oh, tokoyami, tu sais, ton frère et je cesse d’écouter
(pourquoi m’appelez-vous ainsi
je refuse d'être tokoyami
sans lui)

aujourd’hui je me dis ― il va sortir, il va m’embrasser la joue et s’excuser d’avoir trop longtemps rêvé
il va me dire oh, momo, tu sais, ce n’est qu’un cauchemar et même son bras sera là, pas celui qu’il a gardé mais celui qu’il a perdu et que je n’ai jamais retrouvé
je n’ai jamais pu lui confier
que j’ai voulu le chercher

aujourd’hui j’ai peint sur mon visage ce qui décorait le sien ; j’ai dessiné ce qu’il me reste de lui et j’ai joué ce que je crois être son morceau préféré
aujourd’hui je n’ai pas la force de pleurer, juste d’attendre sur le pas de sa porte
comme une mendiante
(je ne veux pas d’argent j’en ai suffisamment
rendez-moi mon frère tirez-le de sous terre)

aujourd’hui dans ma quête sur mon triste chemin je te croise toi de toutes ces âmes perdues et je me dis ; ah, quelle ironie
un démon parmi les hommes, pas vrai ? mensonges mensonges
t’auras beau crier que tout ça c’était rien
moi je sais que c’est pas vrai
akshar, je murmure
...tsukino, je corrige
(moi et mon sang boueux
toi et ton nom glorieux)

tu pourrais me casser aujourd’hui je voudrais confesser ô akshar je n’ai plus la force de lutter mais aurais-tu, toi, le courage de me délivrer
je force un sourire range un soupir et m’oblige à dire il est tard, on est déjà le soir et cette fois pas d’étoiles sur nos sillages à peine quelques strates sur le voile rompu de jours révolus, puis je crois que je me suis perdue dans un passé où encore tu m'accompagnais
dis-moi, akshar, t’aurais pas vu mon petit frère ?
j’aurais pourtant juré qu’il était là, la dernière fois


Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
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Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1106-si-deus-me-relinquit-akshar#8417
Akshar Tsukino
always
for u
Ils n’étaient rien d’autres que des êtres inférieurs, miséreux indignes de sa personne, tels des vers croupissants sous l’arrogance qui rongeait son cœur. Honteux d’un passé de bonté, d’un lui qui appréciait autrui – qu’importe la naissance – désireux de faire une croix sur sa genèse, bien plus à l’aise dans sa gloire. Un regard méprisant sur les sous-races, indifférents sur ceux de son rang, il clamait être supérieur à ces parias : au point qu’il avait fini par y croire. Auparavant, il fut l’ami des autres, petit, il avait su aimer ceux qu’il jugeait désormais : et elle en faisait partie.

Akshar hurlait qu’elle n’était plus rien, une simple erreur dans sa vie, une chose qu’il désirait simplement effacer. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de la voir de loin, de poser son regard sur sa silhouette familière : comme pour veiller à ce que rien ne l’atteigne (parce qu’au fond, il l’aimait certainement encore, elle restait quelqu’un qu’il avait porté dans son cœur). Sa fierté taisait ses regards bienveillants, son arrogance gangrenant son âme, son esprit.

Devant lui, elle était là, perdue, le visage peint d’une marque qu’il connaissait vaguement. Akshar n’y songea pas bien longtemps, son nom s’échappant de ses lèvres : son prénom. Il ne dit rien, peut-être qu’elle lui faisait trop de peine : il n’avait pas eu envie de la reprendre (elle avait su le faire seule). Tokoyami. Ah. Il se souvenait d’où venait cette marque, celle de son frère sans nul doute, ce petit ayant perdu la vie. Il comprenait, que sa perte devait être bien lourde à porter, Akshar le savait, mais perdre son jumeau le détruirait.

Elle n’était plus comme cette petite fille qu’il avait connu, pourtant, elle lui ressemblait tant encore. Plus trouble, l’esprit perdu, mais elle lui était si semblable qu’il la voyait encore. Non. Muet quelques secondes, il ne savait quoi lui dire : il est mort, mais il n’avait pas le cœur à la briser, il ne pouvait s’y résoudre. Désolé, il n’est plus là. Comment le dire, il ne savait pas, avec ces mots : peut-être qu’elle le penserait loin d’ici et non en poussière. L’éclat de son règne s’assombrissant sous son regard méprisant, Akshar aurait aimé la prendre dans ses bras, tel Roi aimant : il ne le ferait pas. Peut-être as-tu envie de discuter ? Honte, il se sentait presque souillé : lui, Akshar, faisait un pas vers une mendiante (et pourtant, il ne pouvait se résoudre à lui tourner le dos).


Poppy Tsugikuni
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Poppy Tsugikuni
always for youand never for mesur ma langue, ton nom est acide ― sur la tienne, le mien sonne creux
je force un autre sourire et ignore la brûlure du mieux que je le peux

appelle-moi momo, j’ose chuchoter
sans doute me hais-tu, mais mon coeur reste inchangé
et j’ai des larmes dans le fond des yeux qui refusent de sortir, insectes creusés sous mes paupières poussent de l’eau salé derrière mes dents
je les entends qui cliquettent entre deux syllabes et mangent les étoiles que j’ai dévoré
il n’est plus là

oh, c’est vrai, il s’est absenté ; j’espère qu’il va bien et qu’il ne manque de rien et qu’il pense à moi, parfois, comme je me risque à le chercher
peut-être as-tu envie de discuter ? non, s’il te plaît, ne nourris pas l’espoir qui grandit sous mes ongles
j’ai un fantôme dans la bouche, il me force à dire ce que je ne veux pas penser
tu peux l’attendre avec moi ?

la gorge sèche et le bras tremblant je tire sur mes lèvres une nonchalance étrangère, je vais te raconter ma journée, j’annonce stupidement
j’ai failli tomber de mon balai cet après-midi, ou peut-être que c’était hier, j’ai oublié, mais tu sais j’ai toujours eu du mal à rester concentrée, et il y avait ton frère (miroir)
j’ai écrit des notes sur mon poignet mais elles ont disparues pendant que je dormais et tu étais perdu dans mes rêves
je pense avoir trouvé une nouvelle mélodie, et je me demande ― qu’est-ce qui fait plus mal entre son absence et ta présence ?

je n’ai pas pensé à toi, je mens. depuis longtemps, depuis― depuis que tu m’as tourné le dos les insectes poussent et poussent et je n’ai plus de force, juste les joues mouillées, je ne sais pas si j’aimerais que tu regrettes, ou que tu m’oublies et dans la nuit j’ai un oeil ouvert comme s’il allait m’aider à t’entendre dire deux ou trois vérités
mais je me suis souvent demandé, avant d’arrêter d’y penser, pourquoi tu t’étais mis à me détester
j’inspire dans un frisson et mes épaules sanglotent, est-ce que c’est à cause de ce qui m’est arrivé ?
j’ai pas fait exprès de devenir bizarre


Akshar Tsukino
à genoux
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Susanoo
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Akshar Tsukino
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Akshar Tsukino
always
for u
Il devrait la haïr, voir en elle une faute du passé, une chose a effacer. Cependant, Akshar n’arrivait pas à oublier ses sourires, ils hantaient ses pensées lorsqu’il l’apercevait. Momo était comme scellée dans son cœur, incapable d’y échapper, et il ne pouvait la forcer à la quitter : il en était simplement incapable. Elle avait pourtant changé, perdue désormais, mais elle lui restait beaucoup plus précieuse qu’il ne voudrait l’avouer. Peut-être le détestait-elle, lui qui lui avait tourné le dos, sans un mot, sans un regard, peut-être lui en voulait-elle de l’avoir ainsi abandonné, sans raison. Il était indifférent désormais (il l’aimait toujours en réalité), alors il ne fit que lever les yeux au ciel. D’accord Momo. Il pouvait bien accepter, son nom devait être un rappel douloureux de Takashi. Je l’espère aussi. Akshar ne le connaissait pas vraiment, simple Tsuchigumo qu’il croisait parfois.

Il voulait refuser, s’éloigner d’elle, fuir sa présence si tendre : car elle était la preuve d’une déviance passée, d’un virage qu’il désirait oublier. Oui. Seulement, il ne pouvait partir, pas alors qu’elle semblait avoir besoin de lui : pas alors qu’elle était si perdue face au suicide de son frère. Elle parlait, il l’écoutait sans réellement le faire, ses yeux caressant sa silhouette : comme il l’aurait fait s’ils étaient encore aussi proches. Sa tête bougeait parfois, comme pour montrer qu’elle avait son attention, elle l’avait toujours eu, parce qu’il veillait parfois au loin : car il était le seul à pouvoir être odieux, elle se devait de le détester, mais Akshar n’arrivait pas à se montrer si terrible.

Ses joues mouillées lui étaient horribles à voir, son cœur se serrant dans sa poitrine quelques secondes, avant qu’il ne reprenne contenance : elle était une née-moldue, une sous-race indigne de sa pitié (indigne de son amitié, de l’amour qu’il lui portait). Elle se demandait, pourquoi, pourquoi est-ce qu’Akshar la détestait, et lui voulait lui dire tant de choses, qu’il tairait au fond de son cœur. Non, ce n’est pas ça. Son regard fondait dans celui de la jeune fille, s’il ne l’affrontait pas, il ne serait pas crédible. Tu n’es qu’une sous-race indigne de mon nom. Faux, elle était digne de lui, à ses yeux, elle l’était. Une sang-de-bourbe, bien que tu sois sorcière, nos mondes sont différents Momo. Oui, elle n’était pas comme lui : elle n’était pas rongée d’orgueil. Je ne te hais pas, après tout, tu n’es rien.


Poppy Tsugikuni
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Poppy Tsugikuni
always for youand never for mel’espoir est à double-tranchant ― il creuse dans mes bras des sillons d’or
kintsugi répare des plaies qu’il aurait lui-même causé et mon prénom dans ta bouche a le goût de ce qui est mort (ironie du sort) voudrais-tu bien le murmurer, encore

j’ai rêvé qu’il m’avait laissé, je crois que je parle mais je n’en suis pas sûre mon corps et mon âme à vingt-sept centimètres l’un de l’autre
lorsque ma jambe bouge c’est l’autre qui s’agite en pas que je ne contrôle ni ne désire
j’ai l’impression de fondre oh s’il te plaît rattrape-moi

tu n’es qu’une sous-race indigne de mon nom en mensonges tu t’étales et je les bois je les mange je dévore des démons qui ne sont pas les miens
sang-de-bourbe n’a pas de valeur à mes yeux et nos mondes sont différents momo momo ce nom me va-t-il vraiment
est-ce que tu aimes la pêche ? comme tu m’aimais moi

j’ai un sourire cassé et des pierres entre les dents je les appelle précieuses quand elles brisent mes mâchoires tard le soir
tu n’es rien
j’aimerais n’être rien, tu sais ? mais je suis une fosse qu’on remplit tous les jours et qu’on fait déborder en larmes sur mes joues, ces sanglots ne m’appartiennent pas

dans mon monde, ton nom ne vaut rien et dans mon coeur entre mes côtes il presse mes poumons et bouche mes artères c’est un poison que tu as glissé sur ma langue en trois syllabes infâmes
dans mon monde rien n’a de valeur je ne suis ni moldue ni sorcière je ne suis― je ne suis― je ne suis qu’une soeur qui a perdu son frère

j’inspire deux fois expire cinq mon corps crie (comment on fait ?) la magie, ta magie m’a arraché ce que j’aimais. il était malheureux ici, par votre faute mais surtout la mienne oh mon dieu corrigez-moi dites-moi que j’ai tort que je ne suis pas responsable de sa mort

ah, ça me revient
c’était un autre chemin, aussi boueux que mon sang et il était si seul, si jeune, si perdu, je n’ai pas pu l’aider parce que je pensais
à toi, à eux, à moi mais pas assez à lui
je l’ai tué, et tout ce que tu sais me dire c’est que je ne suis rien, je voudrais crier mais mes cordes vocales sont fatiguées d’avoir trop pleuré, si je n’étais rien, tu ne me regarderais pas. je t’ai vu me voir quelques jours moins tard je n’ai vu dans ton regard qu’une chaleur qu’on appellerait blasphématoire
j’aimerais n’être rien, si ça pouvait m’assassiner le coeur mon doigt dessine sur ma cuisse le même symbole qui orne mon visage
ah, ça me revient
je ne voulais pas le retrouver
j’essayais juste de le rejoindre

et si je mourais demain, est-ce que tu pleurerais ?


[/quote]
Akshar Tsukino
à genoux
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Akshar Tsukino
always
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Elle était une erreur à sa vie, un déchet du passé qu’il désirait oublier, jeter de sa mémoire pour en être débarrassé. Une sang-de-bourbe, une sous espèce ne méritant pas ses doutes, indigne de l’attention qu’il continuait à lui porter. Il se disait qu’il aurait mieux fait de l’ignorer, de partir sans lui accorder un regard, Akshar n’avait pas l’habitude de faire preuve de tant de bonté : ce n’était pas lui (mensonge), il était au-dessus de ces amabilités.

Son regard se portait sur elle, méprisant sans vraiment l’être, une once de douceur au plus profond, gangrénait par un dégoût grandissant. Son équilibre lui semblait précaire, comme si elle pouvait chuter à tout moment, il ne savait pas s’il devait lui servir d’appui : lui, un sang-pur. Un roi n’avait pas à se tenir parmi la plèbe, Akshar n’avait pas se souiller pour secourir la jeune sorcière : elle n’était rien, un être insignifiant qui ne devait pas salir sa destinée.

Il n’avait rien à lui répondre, parce que ce n’était pas un rêve, Takashi l’avait abandonné. Elle était seule désormais, dans un monde sans pitié, un monde qui la méprisait : et Akshar en était le premier. Peut-être la détestait-il finalement, elle qui ne voulait pas le laisser, sa présence qui ne cessait pas de le hanter. « Oui, j’aime la pêche. » Oui, il aimait ce fruit, pas seulement, mais il n’avouerait jamais de vive voix qu’il l’appréciait encore, qu’elle n’était pas rien à ses yeux : seulement, c’était tellement plus simple de se montrer ainsi.

Un monde où son nom n’était rien, où il n’était pas Tsukino mais seulement Akshar, quelle drôle d’idée, qu’il n’arrivait pas à visualiser. Fier sang-pur, jeune homme aux allures d’un roi arrogant, l’air hautain face à un monde qu’il s’imaginait croupissant sous lui. Si mon nom n’est rien, pourquoi t’accroches-tu encore ? M’as-tu réellement oublié alors qu’il y a quelques minutes : tu as prononcé mon prénom. Geste de familiarité envers sa personne, lui qui hait ceux l’appelant ainsi sans autorisation, ne l’avait aucunement repris sur la faute qu’elle avait commise.

Elle se croyait responsable d’une mort qui n’était pas de son ressort, lâche il l’avait abandonné (comme Akshar lui avait tourné le dos). Akshar ne le connaissait pas, son frère, il n’était d’un manant à qui il n’avait pas offert son attention, il n’était rien, tout comme sa sœur n’était rien. Tu n’es pas responsable de sa mort. C’était son choix, il est responsable de son abandon. Ce n’est pas la magie non plus, il est le seul à avoir décidé de cela. Il est le seul à blâmer. Ne blâme pas les sorciers des choix égoïstes de ton frère, Momo. De ce que je sais, il aimait la magie, pourquoi serait-elle son bourreau ?

Son dos contre le mur le plus proche, bras croisés sur son torse, il observait son ancienne meilleure amie se briser, encore plus qu’elle ne l’était, perdue à jamais. Pourquoi est-ce que je verserais une larme pour un déchet ? Menteur. Akshar était un menteur. Tu n’as cas le rejoindre, si c’est ce que tu souhaites. Ses yeux se fermaient, il était peut-être trop dur. Me détestes-tu ? Il s’en voulait un peu, de ces mots, mais il ne pouvait les effacer : ils étaient vrais, pour son frère, pour beaucoup d’autres.

Mais pas pour elle.

Je ne pleurerais pas ta mort. Non, ça il ne le ferait pas, il en était certain. Cependant, je pense que j’en souffrirais un peu. Oui, et pas qu’un peu. Tu me manquerais certainement. Son regard se plongeait à nouveau dans celui de Momo, un doigt effaçant ses larmes. Ne meurs pas. Je n’ai pas envie de ressentir ce genre de choses pour une sous espèce. Il ne voulait simplement pas imaginer sa mort.


Poppy Tsugikuni
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always for youand never for meSi mon nom n’est rien, pourquoi t’accroches-tu encore ? M’as-tu réellement oublié alors qu’il y a quelques minutes : tu as prononcé mon prénom.
Oh c’est un sourire bien triste qui tire mes lèvres vers le haut quand tes paroles m’abattent et creusent sous mes pieds une tombe de jonc et d’albâtre, alors j’ose rire plutôt que pleurer et tu sais, je ne t’ai jamais oublié. j’aurais voulu effacer ton nom de ma tête comme une faute sur mes parchemins mais il grésille continuellement et c’est insupportable

non je n’oublie pas tu es comme une tragédie qui voile mon ciel un gros nuage qui perce ma toile, je me suis juste appliquée à ne pas y penser
mon bec planté dans le sol autruche réinventée que du sable dans ma bouche et des regrets entre mes dents,
je soupire

Ne blâme pas les sorciers des choix égoïstes de ton frère, Momo.
et quelque chose, quelque chose craque et se casse et fracasse l’intérieur de mon ventre (je crois que c’est mon coeur)
c’est un instant (non, douze) qui s’effacent de mon esprit et je répète en boucle cette maudite phrase je l’incruste dans mes os et je sens je sens― je sens de la haine elle est rouge et noire et elle coule dans mes veines
une valse infâme ; mon poing s’ouvre et ma peau craque sous mes ongles ― j’ai le bras rouge et mal au poignet mais surtout surtout ne l’insulte pas je voudrais crier mais je ne peux que
supplier

qu’on me tue et qu’on m’égorge qu’on m’insulte et qu’on me traîne dans la fange mais jamais vous ne pourrez salir son nom sa mémoire sa présence à l’angle mort de ma conscience et son fantôme qui hante le bout de mes doigts
tu mens, tu mens comme tu respires. sans cet endroit il aurait son bras il serait normal mais moi pas et vivant il serait vivant pas comme il l’est maintenant
sans cette école maudite
sans cette fille maudite
sans sa soeur maudite

tu te trompes. je te manquerais pas. je déteste m’énerver j’ai de la lave dans le corps et froid aux bras et puis je suis moins que rien, tu l’as dit toi-même. tu te contredis, c’est triste et un peu pitoyable
je veux pas mourir, de toute façon. je murmure
j’aimerais― j’aimerais dire que tu ne m’as pas manqué et que je te hais je voulais pas te retrouver entre deux souvenirs c’est un passé que j’ai enfoui et le voilà qui déborde parce que t’as eu l’audace de ne pas m’ignorer, mais tu me manques et tu me manqueras toute ma vie et toute la tienne additionnées, parce que le garçon que tu étais et que j’aimais est mort il y a quelques années

j’ai des griffes
je les plante dans mon bras (laissez-moi me sentir vivante)
ton doigt sur ma joue brûle le fond de mon âme
je chuchote s’il te plaît, rends-les moi
ces morceaux de moi que tu as emporté dans ton sillage, fragments de cœur abandonnés sur le rivage
et je tombe, un peu, presque dans tes bras


Akshar Tsukino
à genoux
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Akshar Tsukino
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Akshar Tsukino
always
for u
Nulle bienveillance s’échappait de ses lèvres, homme aux sentences amères, ne regrettant nullement la méchanceté de ces mots. Ses yeux verts ne reflétaient plus rien de bon, exposant une âme gangrenée, une bonté à jamais oubliée. Akshar, bien qu’il fût un enfant aux sourires éclatants, n’était plus que la création de ses parents, homme avide d’importance. Une ombre sur les cieux, il était consumé d’horreur, plus proche du tyran que du bon seigneur : Momo devait le voir en ces yeux, il n’était plus celui qui riait jadis à ses côtés. Une chose en lui, s’est brisé un jour, une tendresse qu’il avait perdue (à jamais, pensait-il, car il ne savait pas où la trouver désormais).

Dos contre le mur, il ne posait plus son regard sur la demoiselle, fermant son cœur aux doutes qui l’enlaçaient, sa majesté ne pouvait compatir pour les miséreux. C’est pitoyable, tu devrais m’oublier, faire une croix sur ce passé qui nous lie. Il me fait honte, comment est-ce que j’ai pu ressentir tant de choses pour toi ? Une née-moldue, une sous-race ne méritant même pas ma considération. Sa mâchoire se serrait durement alors que ses yeux se plissaient sous la colère brûlante, le cœur serré par les chaînes de ses idéaux, il se refusait d’apprécier une simple roturière. Tu devrais me haïr de toute ton âme de t’avoir ainsi abandonnée, je devrais te maudire de salir l’air que je respire. Un pas en avant, il s’approchait d’elle, la surplombant de sa taille, le regard noir d’un agacement qu’il peinait à contenir : pourquoi diable restait-elle dans son cœur après tant de temps.

Il remarquait bien sa main presque tremblante, sa voix changeante, insulter son frère lui faisait du mal et Akshar le savait parfaitement. Seulement, il ne pouvait taire ses mots, il haïssait ceux qui fuyaient la vie, ceux qui abandonnaient lâchement cette chance qu’était de vivre. Une rage silencieuse hurlant en lui, les poings soudainement si serrés que ses phalanges blanchissaient, un nouveau pas en avant, s’approchant (presque dangereusement) de la fille. Moi, Akshar, un menteur ? Qui crois-tu être pour me traiter de menteur ? Elle était misérable, pauvre mendiante dont il n’aurait pas dû avoir pitié, déchet d’une société répugnante. Tu n’es personne pour blâmer ce monde. Son monde, ces sorciers qui avaient rongé sa bonté, ils étaient sa vie et il ne la laisserait pas les traiter d’assassin.

Momo lui manquait.

Un regard bouillant de rage, ardeur d’une colère qu’il ne savait taire, il fermait les yeux pour calmer son palpitant : ne pas s’énerver. Akshar n’était pas du genre à lever la main, homme aux sentences acérées, elles lui suffisaient (Momo lui manquait tant, qu’il voudrait l’enlacer, non la blesser). Les cieux aussi sombres que son cœur, il n’avait pas le droit de regretter, il ne pouvait le faire, car elle se devait de s’éloigner : à ses côtés, elle souffrirait, il le savait.

Pourtant, elle était si précieuse en réalité.
Il aurait voulu la protéger.
Il aurait voulu ne pas être si mauvais.
Seulement, il était fait de vices.
Dont il ne pouvait plus se séparer.

Ils étaient comme des poignards en plein cœur, douloureux mais tellement vrais, ses paroles bien trop sincères lui semblèrent si tragiques qu’il en fût secoué. Oui, tu me rends pitoyable et je déteste ça. Véracité qu’il ne voulait cacher, il pouvait bien lui être honnête : une dernière fois. Parce que je n’arrive pas à t’oublier, tu me hantes et ça me dégoûte, tu ne devrais plus mettre précieuse, je ne devrais plus être inquiet pour toi : tu devrais être un simple déchet rampant à mes pieds. Il murmure. Mais je n’y arrive pas. Il se tait quelques secondes, ses doigts proches de sa peau. Le garçon que tu aimais est mort. Il ne reviendra plus, oublie-le. Il voudrait qu’elle ne le fasse pas, il aimerait être comme un tatouage, ineffaçable. Et pourtant ses doigts caressaient sa joue, encore quelques courtes secondes, avant de s’éloigner d’un pas.

Un doux sourire ornait ses lèvres rugueuses, comme un mirage, il reprenait ses esprits. Elle n’était qu’un obstacle à sa destinée, une erreur qu’il devait abandonner pour avancer sur le chemin qui lui était dicté. Je n’ai rien à toi. Ni amour, ni compassion (menteur). Le garçon qui t’aimait est mort il y a quelques années.


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always for youand never for mec’est une triste vie que tu mènes, akshar
tu penses chaque mot mais tu n’en ressens pas le moindre, je souffle entre deux de tes terribles discours ― rien de plus affreux que la dualité et tu sais je le comprends, mon âme tirée par un cœur trop sensible te cherche chaque jour du coin d’un œil fragile
idiot amour que je méprise et que j’adore
c’est vrai je devrais te détester, et peut-être que je le ferais, si j’en étais capable
un sourire triste, sur mes lèvres roses

tu devrais me maudire, mais tu ne le fais pas, pas plus que moi ― ah, quelle tragédie, n’est-ce pas ? coincés entre la haine et l’amour, le mépris et l’affection
à mi-chemin du repos, mais dans un tourment constant
qu’est-ce qui nous libérerait ?

tu n’es personne pour blâmer ce monde,
et tu n’es personne pour le défendre

je me sens pousser des ailes et tu les arraches dans un soupir agacé ― peur remplace la confiance et c’est une certitude craquelée qui me convainc que ta main sur moi jamais ne se lèvera
qu’est-ce qui m’assure ma sécurité ? un amour que tu abhorres, un passé que tu veux déchirer
peut-être suis-je stupide
(peut-être l’es-tu)
peut-être suis-je amoureuse
(peut-être―)
révolution, je capitule

tu te lamentes d’être un incapable et je me réjouis de cette faiblesse abominable
si je te hante vivante rassure-toi, c’est la mort qui nous détachera
ou l’amour, je sais pas
le garçon que tu aimais est mort. il ne reviendra plus, oublie-le
un rire caresse ma gorge comme tes doigts ma joue
tout ce que tu fais
contredit ce que tu dis


et dans une conclusion infâme c’est mon coeur que tu serres dans ta main
mon souffle que tu coupes et mon plaisir que tu abrèges
j’ai du sel
dans les yeux
je ne l’oublierai pas ! et cette fois c’est un cri ― si ma voix se casse c’est qu’il y a trop de papillons dans mon gosier
je me souviendrai de lui même six pieds sous terre et dans mon dernier souffle c’est à lui que je penserai car s’ils me l’ont arraché, c’est dans ma mémoire qu’il existera

il y a déjà tellement de fantômes dans ma tête que je pourrais t’accueillir et je me risque à dire, oublies-tu tes morts― akshar― tsukino, une fois enterrés ? ose me dire qu’ils y meurent, que tu les tues une seconde fois
que tu me tueras, dès lors que je ne serai plus là
ah― idiote, murmurent-ils, il s’y essaye déjà
je déglutis
s’il m’aimait, il aurait dû me le dire ou ne jamais le confesser ; quel intérêt aujourd’hui, quand c’est le trépas qui m’entoure et la gloire qui te ceinture
j’aurais léché jusqu’à la dernière goutte
de cette radieuse illusion
tu as trop de choses à moi, je chuchote, comme un secret
si tu ne me les rends pas, je ne t’oublierai pas
j’aimerais juste

inspire
en faire des souvenirs heureux
expire
je sais pas comment faire
marche arrière


Akshar Tsukino
à genoux
Citation : you son of a bitch, shut the fuck up
Age : dix neuf ans
Rang : A1
Susanoo
Susanoo
Akshar Tsukino
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1070-apotheose-akshar-tsukino#8161
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1106-si-deus-me-relinquit-akshar#8417
Akshar Tsukino
always
for u
Pantin aux mains de ses géniteurs, l’âme rongée par l’arrogance, il n’y avait en son cœur plus une once de douceur. Ses sourires n’étaient plus ornés de bonté, mais du vice qui l’enlaçait (tendresse envolée, disparue dans un cœur enchainé). Miséreuse, Momo n’était qu’une épine sous son pied, simple déchet à éliminer. Née-moldue qu’il avait aimé plus qu’il ne voudrait l’avouer (accepter son amitié passée était déjà bien assez). Sentiments brouillés, qu’il désirait lui-même effacer, arracher de son cœur cette fille dont il avait si honte, cette roturière entachant sa gloire. Akshar la haïssait sans y parvenir, pitoyables souvenirs l’empêchant de l’arracher de sa mémoire. Tais-toi, tu ne sais rien de ce que je ressens. Agacement qu’il ne pouvait taire, elle se jouait de ses nerfs.

Momo était son ange.
Mais il n’en voulait plus.
Il n’était pas assez bon.
Pour le posséder.

Ses lèvres courbées en un sourire mauvais, ricanement sinistre s’échappant de sa gorge serrée de haine, il ne pouvait accepter les sentences qu’elle lui vouait : car ils étaient la preuve de sa dérive. Dans ses yeux brillaient une colère qu’il ne pouvait calmer, feu ardent qu’il ne savait contrôler, il voulait la faire taire : qu’elle ne dise plus un mot sur les sentiments qui pouvaient l’animer. Misérable sang-de-bourbe, qui crois-tu être pour me parler ainsi ? Tu n’es qu’un déchet, une étrangère à notre monde. Je ne suis personne pour le défendre ? Es-tu bête Tokoyami ? La colère grondait dans sa voix. Je suis un Tsukino, un sang-pur, moi Akshar, je suis membre d’une élite dont tu ne peux comprendre l’essence. Ce monde est le mien. Poings serrés. Et ce n’est pas mon monde qui a crevé ton frère, il l’a fait comme un grand garçon. Cesse de nous accuser de tes malheurs. Idiot suicidaire qu’il voudrait effacer à jamais, s’il n’avait pas existé, elle ne souffrirait pas de sa perte.

Peut-être que tout aurait pu être différent.
Qu’il aurait pu accepter ses sentiments.
Peut-être qu’il aurait pu lui vouer son cœur.
Qu’il n’y aurait pas eu cette rancœur.

Devrais-je te briser pour que mes gestes ne contredisent pas mes paroles ? Akshar se devait-il d’être un monstre pour qu’elle le fuit à jamais. Il se le demandait, car jamais ils ne pourraient se retrouver. Dans ses veines coulaient des valeurs qu’il aurait voulu abandonner, dans son cœur chantait un amour qu’il tairait à jamais. Il y a des morts qu’il vaut mieux tuer une seconde fois, ma douce Momo. Une haine terrible, grimace. Tue-le. Un rire brisé. Tue-le, autant de fois qu’il le faudra. Car il n’est plus, et jamais il ne reviendra. Amer, le Tsukino l’était (ne m’oublies pas, voudrait-il murmurer). Ses yeux étaient baignés de rage, et son cœur craquait dans sa poitrine. Comment aurait-il pu te dire qu’il t’aimait ? Et pourquoi, toi, tu ne lui as rien confessé ? Question dont il ne voulait pas la réponse.

Un rire mauvais, il s’éloignait d’un pas encore. Son dos à nouveau se collait au mur, bras croisés sur son torse, ses yeux verts dans ceux de celle qu’il voulait oublier. Je n’ai plus rien. Un soupir. Tu ne peux pas oublier ce que tu ne connais pas Tokoyami, le garçon que tu aimais est mort. Un rire, il s’abaissait légèrement vers elle. Et moi, je suis en vie.


Poppy Tsugikuni
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Citation : Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Age : 29 ans - 12.10.1968
Rang : 94/100
Ryujin
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Poppy Tsugikuni
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Poppy Tsugikuni
always for youand never for metais-toi, tu ne sais rien de ce que je ressens,
peut-être. mais je ressens la même chose―à la différence près que je l’accepte je me suis bien tôt résignée à ces sentiments et tout bonheur gratte dans le fond de ma gorge le goût aigre-doux de la rancoeur
tu restes un fantôme fiché dans mon gosier qui gêne la moindre de mes bouchées
mais je l’ai accepté

et ta haine se déverse sur mes défenses et j’en subis l’assaut dans un sourire malingre, défait à la mention de mon
frère
ne parle pas de lui comme si tu l’avais connu
ne glisse pas sur son dos déjà brisé des responsabilités qu’il n’aurait su porter oh je le veux paisible qu’importe où il est, il ne m’a pas laissée je mens
où est-il

devrais-je te briser pour que mes gestes ne contredisent pas mes paroles ?
et je hoche la tête, je ravale ma salive, oui. c’est le seul moyen,
et je ne suis pas sûre qu’il suffise

qu’aurais-tu à briser de ce qu’il reste de moi―je n’attends rien de toi, ni trahison ni reconnaissance
aucun espoir ne fait vibrer mon coeur, il gît dans le fond de ma poitrine et peine à battre
qu’aurais-tu à briser―quand ta simple présence glisse des fils d’or entre mes côtes

tue-le. tue-le, autant de fois qu’il le faudra. car il n’est plus, et jamais il ne reviendra.
le soleil ne cesse d’aimer la lune, même lorsqu’il la sait inaccessible et les paroles de ma mère sur ma langue sonnent faux ; je sens encore sa main dans mes cheveux, ses larmes sur mes clavicules
elle pleurait son fils et consolait sa fille―j’en ferai de même
ce que tu peines à comprendre, c’est que je ne veux pas son retour. je veux son bonheur qu’importe
je l’ai aimé de loin, silencieusement
assez fort pour le laisser partir

tu t’énerves autant que je m’apaise, et je m’attriste
et pourquoi, toi, tu ne lui as rien confessé ? mes lèvres se pincent,
mon visage brûle
je ne dis rien

tu ne peux pas oublier ce que tu ne connais pas Tokoyami, le garçon que tu aimais est mort. et moi, je suis en vie.
quelle honte, n’est-ce pas―te voir si haut dans le ciel, quand mes pieds me vissent au sol
c’est un bel avenir qui te tend les bras et me refuse les siens
la pensée grésille dans mon crâne
tambourine
craque l’encéphale ; court-circuit et dans un souffle paniqué je sanglote
qu’est-ce que je fais ici ? dans ce monde ou ce couloir, avec toi ou sans lui
qu’est-ce qui m’y retient quand tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi
s’il te plaît
ramène(-le)-moi


Akshar Tsukino
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Akshar Tsukino
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Akshar Tsukino
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Elle se devait d’être une relique du passé, souvenir qu’il arracherait, tout comme il briserait son cœur. Doucement, il l’encerclerait de ses mains, se délecterait de la sensation de son pouls sous ses doigts, comme seul maître de son destin, de sa vie qu’il pourrait lui voler. Akshar l’étoufferait comme il avait tué l’enfant qu’il avait été, souillure ne méritant que le bûcher. Miasme d’un temps qu’il détruirait d’un plaisir non feint, libéré d’un amour miséreux, entachant sa splendeur. Je n’ai rien à accepter vis-à-vis d’une pouilleuse, le seul sentiment que je ressens envers toi est une haine grandissante, qui brûle en moi tant j’aimerais t’effacer, te faire disparaître à jamais.

Coeur qu'il voulait noircir.
Encore.
Encore.
Et encore.

Glorieux, Akshar en majesté, ses yeux émeraudes toisant la malheureuse : pauvre âme affligeante qu’il désirerait supprimer d’un coup de baguette. Ô, Momo était si douce en son âme qu’il était pris d’un haut le cœur : dégoût omnipotent face à ceux qui rampaient. Insectes, vermines qu’il se devait d’écraser : car ils n’étaient rien d’autres que des obstacles à effacer. Ton imbécile de frère n’est qu’un faible ayant préféré les bras de la mort aux tiens. Faible, misérable, il n’est rien de plus qu’un pauvre idiot ayant rejeté la vie par égoïsme. Un déchet, qui je l’espère, pourri en enfer. Rire sinistre, il n’en avait que faire de la briser, il était le seul à en avoir le droit, ses poings serrés dans la rage qui le rongeait. S’il le pouvait il étoufferait son frère, il tuerait son fantôme et son souvenir, pour que jamais elle ne puisse le pleurer.

Il tuerait son souvenir.
Comme il la supprimerait de son avenir.

Sa main enlaçait sa gorge, alors qu’il approchait sa bouche de son oreille. Un mort ne peut atteindre le bonheur, aucun paradis ne s’offre à ce garçon que tu aimais, il est tombé dans les abysses. D’un pas, Akshar s’éloignait de la miséreuse, le visage neutre bien que le dégoût rongeant son cœur. Ta présence me débecte. Retourne errer comme la mendiante que tu es. Il ne voulait plus la voir, elle le dérangeait.


Poppy Tsugikuni
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Poppy Tsugikuni
always for youand never for mej’ai naïvement cru que j’étais assez forte pour ta haine―j’ai pensé pouvoir l’encaisser et peut-être même te la rendre, mais ce que j’ai enfermé dans ma poitrine ne me donne envie que de pleurer et de m’époumoner
qui m’entendrait ? une pouilleuse
qui le voudrait ? mes sangs souillés se sont répandus dans la forêt

tu as raison, je dis alors
je ne suis que la soeur aliéné d’un suicidé
comment j’ai pu croire qu’un jour on aurait pu se retrouver
tu m’étouffes et une pensée affreuse pointe sur ma langue, alors tue-moi fugace et je prie
je prie pour que tu ne l’entendes pas

qu’on me laisse moi et mes songes qu’on m’abandonne à ce sort que j’ai moi-même choisi je ne veux ni ta pitié ni ton mépris non
je voulais peut-être du soutien, mais maintenant oh de toi je ne veux rien
ta présence me débecte. retourne errer comme la mendiante que tu es
les fils sont coupés

quand je me redresse je sens encore le spectre de ta main sur ma gorge
et c’est un sourire mauvais qui tire sur mes lèvres
je veux être
horrible
bien, votre altesse je crache et le cynisme qui s’échappe du fond de mon gosier
ne vient pas de moi c’est un mal qui me ronge une ignoble créature qui mange ma douleur et la vomit colère

avant que le regret ne m’étiole je fuis
je cours et il n’y a rien qui m’attend au bout du couloir
ni amour, ni espoir
je laisse entre tes bras
des petits bouts de moi
dont je n’ai plus envie
mais de vous deux, akshar
c’est toi qui iras en enfer


je tourne et virevolte et mon violon me manque mais toi non toi plus jamais tu n’es qu’un mauvais souvenir une plaie que je dois cautériser
(si je le pense assez fort
je n’aurais peut-être plus tort)


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