Il est temps de rendre des comptes

01.11.97

Tu ne sais plus vraiment le nombre de cours auxquels tu es arrivé en retard… Tu as perdu le compte et de toute manière, tu as fini par arrêter de compter parce que ça commençait vraiment à faire beaucoup. Il y a aussi les cours auxquels tu refuses de participer comme ceux de Botanique, par exemple, durant lesquels tu es terrifié parce que tu ne veux pas toucher de la terre de peur d’attraper des maladies mais aussi parce que tu es terrifié par certaines des plantes qui bougent d’elles-mêmes.

De toute manière, il n’y a qu’en sortilège et en vol que tu es un bon élève, le reste, tu es assez moyen, si ce n’est médiocre. Ce n’est pas quelque chose qui te dérange parce que tu sais à quel métier tu te destine : joueur de quidditch professionnel, et tu ne comptes pas rater. Tu sais alors que faire des potions, de la métamorphose ou t’occuper de plantes, ce sera le dernier de tes soucis. Tu te donneras corps et âme à ta passion, et c’est tout ce qui compte.

Alors, tu n’es pas vraiment inquiet de rater parfois des cours tels que potion ou métamorphose, sortilège c’est autre chose. Tu essayes toujours d’arriver à l’heure, tout en évitant les vagues énormes de monde qui se pressent dans les couloirs. Ce n’est pas tous les jours facile. Ce week-end, tu peux te détendre. Tu profites tranquillement que la matinée se termine en lisant un énième livre sur le Quidditch que tu as acheté durant les vacances, te nourrissant des nombreuses stratégies existantes dans ce jeu incroyable, et des nouveaux joueurs avec beaucoup de potentiel.

Tu espères un jour être en photo dans ce magazine prestigieux ! A cet instant-là, tu es loin de te douter que tu vas devoir rendre des comptes pour tes nombreux retards. Tu ne remarque d’ailleurs Sora, le préfet de ta maison, que lorsqu’il te salut. Tu lèves les yeux vers lui et immédiatement, tu remonte ton masque sur ton visage, que tu avais glissé sous ton menton.

-Bonjour.

Tu le salues de ta voix monotone, refermant ton magazine et te redressant. Tu penches légèrement la tête sur le côté, semblant intrigué, même si ton visage ne reflète qu’une immense inexpressivité.

-Tu me veux quelque chose ? C’est à propos d’Himawari, ma sœur ? Benhime a dit quelque chose ?

Tu demandes immédiatement, croyant que cette dernière est allée parler de tes demandes incessantes d’avoir accès à la chambre de ton aînée.