— MAHOUTOKORO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

now or never † aiichiro
Nanami Asakura
now or never † aiichiro TuBwlXw
Citation : elle monte dans la fièvre et j'ai cramé tous ses rêves
Age : 20 ans
Rang : 82
Ryujin
Ryujin
Nanami Asakura
https://mahoutokoro.forumactif.com/t326-n-a-n-a-m-i
https://mahoutokoro.forumactif.com/t426-o-n-a-n-a-m-i
Nanami Asakura



hear me out //« comme le premier pas vers le bien est de ne point faire de mal, le premier pas vers le bonheur est de ne point faire souffrir.» — jean-jacques rousseau◄ M U S I Q U E ►Les fêtes de fin d'années qui approches, les commandes qui s'enchaînent et la neige, qui tombe, doucement sur Iwomachi. Quittant son modeste appartement, la demoiselle se dirige vers l'ébénisterie, un poids sur le coeur, lui comprimant un peu l'estomac. L'effervescence, mais n'avoir personne avec qui l'a partagé. Plus de famille avec qui passé ce moment ; et l'amoureuse transie qu'elle est se demande si contacté Yori en cette période est une bonne idée. La peur d'essuyer un refus, la peur du rejet, ne pas savoir où elle en est ; toutes ses émotions se mélangent, se confondent, s'entremêlent.

C'est dans ce genre de moment que Nanami se rend compte, qu'en dehors de Fuyuki désormais, de Xue ou de Yori, qu'elle n'a personne. Rejeté les autres, c'était devenu une habitude, pour ne pas revivre l'abandon. Momoka n'est plus, Hajime non plus et Zeno a disparu. Vouloir retrouver l'étreinte d'une mère, mais se rappeler que ses géniteurs l'ont enterrés aussitôt que l'école avait sombré sous les eaux, la freine dans son envie. Pénétrant dans l'atelier, c'est avec un soupir qu'elle s'adresse à toi, Aiichiro, qu'elle évite et qu'elle calcule quand ça lui chante ; de quoi te déconcerter…

Mais voilà, cela faisait maintenant plusieurs mois que vous travaillez ensembles, que vous bossiez sous la même enseigne, que vous récoltiez des lauriers ou des échecs ; pour les mêmes raisons. Faire un effort, cela lui paraît impossible et pourtant, Nanami le sait, qu'au fond d'elle, c'est dans ses cordes. Et pourtant son palpitant s'accélère au moment où elle souhaite te saluer, se détournant d'emblée pour trouver quelque chose à faire, une chaise à sculpter, une baguette à confectionner. Communiquer, ce n'est pas chose aisée pour elle, c'est même une corvée - mais pour celle qui adorait rire et parler, cette vision d'elle au passé n'est plus que tristesse à ravaler.

Ses doigts vont et viennent sur le bois, usant de différents outils, sculptant avec minutie, prenant son temps pour ne pas gâcher cette denrée. Plusieurs heures passent ou seul le bruit de vos travaux résonne dans l'habitacle, avant que la jeune femme ne se décide à faire une pause. Ôtant ses gants en cuirs, s'essuyant le front d'un revers de main, elle passe dans la cuisine improvisé de l'atelier, concoctant deux tasses de thé avant de revenir prêt de vos espaces de travail respectif. Ses yeux se posent sur ton travail et elle ne peut pas omettre le fait que tu as du talent, peut-être même bien plus qu'elle ; ce qui lui arrache un fin sourire avant de te tendre la tasse de thé.

« On bosse depuis des heures, je crois qu'une pause, s'impose. » C'est peut-être la première fois depuis que tu travailles ici, qu'elle te sert une phrase aussi complète, sujet verbe complément. Ses joues s'empourprent sous le poids de la gêne et de la honte, détournant le regard pour retrouver une quelconque contenance. « Je. Euh. Je sais que je suis pas quelqu'un de franchement aimable et. Dieu que c'est compliqué de parler, mais. »  Secouant la tête, cherchant ses mots, la demoiselle avale une lampée de thé avant de reprendre, le souffle un peu moins saccadé. « Je suis désolée de mon comportement, ce n'était pas respectueux et je. J'aimerais faire des efforts te concernant ; si tu n'es pas contre ? »

Elle ne peut pas t'avouer, que c'est une forme de jalousie mal placée qui l'a conduite à agir ainsi avec toi. Peut-être te le dira-t-elle plus tard ? Ou peut-être qu'elle enterrera tout cela.

hrp : désolé pour l'attente bae, je suis pas douée en ouverture j'espère que ça t'ira ;; nanami est une tanche ne lui en veut pas xDDD
Aiichiro Okano
now or never † aiichiro 02i7
Citation : Tic toc, goes the clock...
Age : 24 ans (14/06/1973)
Rang : A3
Susanoo
Susanoo
Aiichiro Okano
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1875-tic-toc-goes-the-clock-aiichiro-terminee
https://mahoutokoro.forumactif.com/t1902-origamis-aiichiro
Aiichiro Okano

Voilà des heures que l’on bosse, l’échine courbée que l’établi et la langue pincée entre les dents. On se l’est bouffé par ailleurs, sans le remarquer, alors que nos mains pleines de bandages s’agitent sur notre ouvrage. Un éventail de bois prend lentement forme sous nos yeux, on commence à y mettre les détails maintenant que la forme générale est sculptée depuis un moment maintenant. C’est encore simple et brouillon il est vrai, car on est ici apprenti que depuis bien peu de temps - quelques mois tout au plus alors on est loin d’être encore parfaitement à l’aise avec tout ce qu’il y a à faire.

Mais on s’y fait.
Lentement mais sûrement.

Ce matin, on est arrivé avec quelques heures d’avance car on n’arrivait pas se rendormir, la tête trop pleine de pensées et de questions. Lorsque tu es arrivée à l’atelier en ce début de matinée, tu nous as probablement vu déjà attablé occupé à travailler, mais nous, on ne t’a pas vu rentrer car déjà l’on était bien trop plongé dans ce début d’ouvrage. On n’a pas entendu ton soupir ou tes salutations. C’est comme ça, c’est ainsi. Parfois, on oublie qui on est tellement on est fixé sur une unique tâche, on en oublie de boire ou de manger alors il faut nous le rappeler. Et on est lent, tellement lent à l’ouvrage tant on essaye de faire bien, tant on essaye de faire parfait mais jamais l’on est satisfait. Et c’est peut-être pour cette raison qu’encore on est plongé dans ce simple éventail, à tenter de le perfectionner sans pour autant qu’il n’obtienne notre approbation.

Et dans notre esprit, s’il ne nous satisfait pas ?
Comment pourrait-il satisfaire les autres ?

C’est lorsque la tasse que tu nous tends entre dans notre champs de vision que l’on cligne des yeux - on a les yeux sec tant ils ont travaillé sous les verres des lunettes. Tes paroles nous parviennent de loin, de bien loin mais on finit par redresser les yeux car tu nous y forces ainsi.

- Des heures ? Combien d’heures ? (on baisse les yeux sur la tasse de thé que gracieusement tu nous offres, on ne boit pas de thé mais tu ne le sais pas il est vrai, alors par politesse peut-être on s’en saisit tout de même) Euh... Merci ?

Combien d’heures ?
On ne sait plus.

Voilà quelques mois que l’on est ici apprenti et peut-être a-t-on oublié la manière dont tu nous as accueilli. On a oublié ta froideur et tes soupirs, nos quelques tentatives de discussion et ton ignorance à notre sujet. Car finalement, on a décidé de ne plus s’en faire, de ne plus se questionner, de ne plus se torturer l’esprit - qu’avait-on fait pour subir ta colère ? Mais on ne t’en veut pas, car c’est aussi un peu grâce à toi que l’on est ici aujourd’hui.

On a encore bien du mal à détacher l’esprit du petit éventail de bois, c’est bien dommage pour toi d’être venue nous parler dans ces moments-là car on galère encore plus à parler qu’à l’accoutumé. Mais on t’écoute parler, cligne encore un peu des yeux, on essaye de se concentrer sur ce que tu dis sans pour autant y parvenir totalement.

- Des efforts ? Pourquoi ? (on questionne avec cet air paumé qui nous caractérise tant, parce qu’on n’arrive pas saisir parfaitement de quoi tu peux bien parler) Mais j’imagine que le thé, c’est un bon départ, non ?

Et pour faire bonne figure, on boit une gorgée de thé - malheureusement on grimace sans pouvoir s’en empêcher parce qu’on ne boit jamais de thé, c’est amer et c’est aigre, on a l’impression de boire de l’eau chaude. Et puis le thé, ça nous met encore plus sur les nerfs qu’à l’accoutumé, il est vrai.