— MAHOUTOKORO
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Seventeen shades of grey [ft. Shisui]
Akashi Sugawara
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Citation : Savage is not a word, it's an attitude
Age : 16 ans
Rang : 60
Ryujin
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Akashi Sugawara
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Akashi Sugawara

Seventeen shades of grey

Il y en a partout, ça ne s’arrête jamais. A peine quittes-tu une pièce, que tu en retrouves de nouveau. Tu ne peux pas endormir ta vigilance sans que la poussière ne refasse son apparition, à croire qu’elle est vivante et s’amuse à te faire tourner en bourrique. Tu n’es pourtant pas un âne ! Tu ne sens pas mauvais, et personne ne te charge comme une mule. Alors pourquoi est-ce que la poussière revient, encore et encore ? Pourtant, vous avez des domestiques, des personnes qui sont engagées pour nettoyer le domaine de fond en comble et que tout soit parfait. Cependant, ce n’est pas propre ! Il y a toujours des nuances de ce gris poussiéreux dès que tu y poses le regard. A croire que ton grand père et ton oncle ne sont pas capables d’engager des personnes compétentes ! Alors, c’est toi qui est obligé de repasser derrière eux, alors que tu n’es même pas payé !

Quel genre d’infâmie est-ce que celui puisse être ? Tu as souvent songé à en toucher deux mots à ton oncle, ou alors, à ton grand-père. Mais, tu n’as jamais vraiment eu l’occasion, les trouvant toujours occupés. Alors, tu continues de frotter, encore et encore. Tu portes la combinaison complète de protection : un habit complètement blanc, des gants, des bottes hautes, et des masques. Bien sûr, tu n’as pas non plus oublié les lunettes de protection, tout ça trouvé chez les moldus, chez qui tu te rends régulièrement notamment pour des produits ménagers. Tu aurais pu faire disparaître tout ça d’un récurvite, mais tu vois bien que cela ne suffit pas. Ça ne suffit jamais ! Les sorts ne semblent pas être assez efficaces contre ce genre de malédiction. Alors, il faut passer à la manière forte.

Mais, tu n’es pas sûr que tu sois autorisé à brûler entièrement le domaine : tout purifier par le feu, tu y as toujours cru. Armé de tes produits détergents, tu nettoies donc toutes les surfaces qui se présentent à toi, presque comme si ta vie en dépendait. La poussière s’étale sous ton regard et toi, tu frottes, tu frottes et tu frottes encore. Soudain, tu sens une ombre te surplomber dans ton dos. Tu fronces les sourcils et te redresse, alors accroupi devant un meuble pour le nettoyer de fond en comble. Tu tournes la tête et ton regard tombe sur ton grand-père : Shisui Awataguchi. Tu te raidis et te redresses immédiatement, le saluant comme il se doit.

-Papy.

Tu le salues, oubliant aussi les us et coutumes pour ton aïeul.

-Je suis heureux de vous voir.

Tu dis, alors même que ton visage ne démontre que de l’indifférence. Toujours penché, tu t’oses à demander.

-Avez-vous prévu d’engager d’autres domestiques ? Leur travail laisse vraiment à désirer.

Tu relèves le visage, ton plumeau toujours dans la main droite.

-Regardez toute la poussière qui règne encore. Cela me fait tourner en bourrique…

Shisui Awataguchi
i'm back bitches
Citation : Nulle lune, et l'obscurité s'approfondit.
Age : 100 ans. 25/03/1898.
Rang : S0.
Susanoo
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Shisui Awataguchi
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Shisui Awataguchi
Dans les années qui suivirent les deux premières décennies de ce que je qualifierai comme incipit de ma propre existence, et durant lesquelles j'appris la navrante réalité de mes fiançailles, je m'ouvris aux bienfaits de l'érudition et aux valeurs du monde. Accablé par une incoercible soif de pouvoir, j'effleurais les plus lointains concepts de l'univers, de la magie comme de la religion : mon talent poussé à son paroxysme se dédia à la gloire d'un clan millénaire, jusqu'à m'en détacher de toute individualité. Dans ma quarantaine, j'effleurais les limites de nos héritages intellectuels, et des secrets bien gardés de mes aïeux : les Awataguchi méritaient le prestige propre à leur longévité, car je n'en devins que plus grand.

La soixantaine marqua le tournant de l'existence non juste belliqueuse, mais mortuaire que je menais alors : les cadavres et les vices s'empilaient en mon esprit au seuil d'une folie furieuse, avant que je ne m'en retourne à la Voie. J'appréhendais toute une existence dévouée à la concentration, avant de me livrer à son antipode : la vacuité intérieure, l'oubli des désirs et de sa propre personne, en lesquels résidait une forme unique de sagesse. Mes émotions n'étaient plus, pas davantage que mon propre bonheur ; à ces enseignements ne survivait que la gloire de mon nom.

Ce jour-là, toute trace de colère s'était vue diluer dans l'immensité de mon être, et s'il m'arrivait de rendre les plus terribles jugements, je n'en laissais qu'une infime traînée de tristesse—quel qu'en soit le sujet. Je n'avais rendu nul enfant témoin des malévoles conséquences de ma rage, et veillais au confort de mes plus jeunes descendants—lesquels, je l'espérais, s'épanouissaient sous l'autorité de Takumi. Le domaine était sien. La famille, à présent que j'en cédais les reines, prenait une direction toute autre—et je n'accordais ma toute attention qu'à la formation des jeunes pousses de Awataguchi. Pour autant, si mes enseignements à l'école privée de notre clan obstruaient mon temps libre, j'en libérais quelques pans à la bonne compagnie de mes petits enfants : d'un pas dont, par professionnalisme, je m'amusais du silence, je pénétrais au cœur d'une scène tant comique qu'elle m'était incompréhensible.

Akashi. Je constate que ta rigueur est à son apogée, et mes yeux balayèrent les alentours avec attention, et non moins d'amusement. Ses outillages en main, il s'attelait à la bonne tenue d'un domaine où il ne passait pourtant que très peu—et dévoilait les exigences acérées de sa personnalité. J'avais toujours connu Akashi en ses plus belles humeurs, sans nul doute par respect envers moi ; et me rendre témoin de ses impulsivités ménagères m'était tout aussi plaisant. Fais preuve de tolérance, je te prie—peu d'hommes partagent ton sens de l'observation, duquel je te souhaite de tirer le meilleur. Mes lèvres frémirent à l'appel d'un sourire amusé, et j'intimais à mon descendant—d'un geste doucereux—de s'écarter du passage : du bout de l'index, et dans une dextérité terrifiante, je traçais les idéogrammes propres au nettoyage (掃除しろ) afin d'en faire bénéficier les alentours. À l'unisson, les grains de poussière s'élevèrent pour gagner le sein de la poubelle que l'élève tenait en main, non sans l'alourdir considérablement : toute propreté avait son lot d'inconvénients, si j'osais dire.

Asseyons-nous, si tu le veux bien. Sans attendre sa réponse, je m'avançais jusqu'au premier fauteuil venu pour m'y asseoir gracilement : dans les couloirs, déjà, j'entendais le cliquètement de la vaisselle, en réponse à mes gestes—le personnel se pressait pour nous apporter du thé. Force d'habitude, je n'avais nul besoin d'omettre de commandes, car ces domestiques, dont j'imaginais Akashi se plaindre des performances, connaissaient mes penchants depuis longtemps déjà. Que penses-tu de ta vie à Mahoutokoro ?


掃除しろ : nettoyer (impératif)
Akashi Sugawara
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Ryujin
Ryujin
Akashi Sugawara
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Akashi Sugawara

Seventeen shades of grey

Tu observes ton grand-père qui note que ta rigueur est à son apogée. Elle l’est toujours, celle-là. Tu as constamment l’œil partout, que ce soit au domaine, ou à Mahoutokoro. Tu ne supportes pas de voir un seul grain de poussière. Ta chambre fait souvent les frais d’un nettoyage manuel, car à tes yeux, la magie ne semble pas capable d’une telle prouesse. Un tort que ton grand-père te démontre, tandis qu’il trace les idéogrammes de nettoyage. Déjà, toute la saleté s’accumule à l’intérieur de ton sac poubelle, l’alourdissant considérablement. Tu laisses échapper un couinement de surprise face au poids de ton fardeau que tu déposes au sol. Tu offres un regard circulaire à la pièce, remarquant qu’en effet, elle brille de milles feux.

De toute évidence ton grand-père s’est trompé d’enseignement. Il aurait dû revenir à Mahoutokoro et enseigner l’art du nettoyage grâce à l’onmyôdo car la propreté laisse parfois à désirer. A tes yeux, rien n’est jamais parfait en matière d’hygiène, en particulier dans ta chambre là où ces deux souillons d’Hanru et Ishvar vivent. Ils auront beau frotter encore et encore, ça ne sera jamais parfait, selon toi. De toute évidence, c’est Shisui qui apporte la perfection et tu le regardes avec des yeux illuminés, comme s’il t’offrait la réponse à tous tes maux. Il te demande d’ailleurs de faire preuve de tolérance à l’égard des domestiques. Mais comment pourrais-tu le faire ? Ils ne parviennent jamais à éliminer la poussière, elle revient constamment. Pour toi, ils devraient être capable de l’éradiquer à tout jamais.

-C’est difficile. La poussière revient toujours, mais vous, vous l’avez fait disparaître en un instant. Vous êtes incroyablement fort. Venez enseigner cela à Mahoutokoro, bon nombre de mes camarades auraient besoin de connaître de tels signes. J’ai l’impression de vivre dans une porcherie. Et je ne vous parle même pas de Ishvar et Hanru, ce sont les pires. Surtout sa chauve-souris dégoûtante. Vous êtes bien le seul à voir mon talent pour l’observation comme bénéfique. Car pour moi, c’est une véritable malédiction ; je discerne la saleté mieux que quiconque et c’est parfois une horreur.

Tu lui avoues en te redressant, prenant place en face de ton grand-père, comme il te le demande. Tu entends déjà les bruits de tasses, signe que les domestiques s’affairent à vous préparer le thé.

-Elle se passe très bien.

Tu réponds en hochant la tête, finissant par abaisser ton masque alors que l’on vous apporte de quoi vous sustenter. Tu te replaces correctement dans ton siège, observant les domestiques tout poser devant vous.

-Le Quidditch continue de m’intéresser. Mais j’ai découvert quelque chose d’intéressant. La médicomagie. Je connaissais déjà, mais après que Himawari soit tombée malade, et qu’elle ait guérie, j’ai commencé à m’y intéresser. Je ne savais pas qu’il y avait autant de spécialités, c’est aussi varié que la médecine moldue ! Je pensais que la médecine moldue prônait même pour nous, parce que nous sommes tout de même humains. Mais non, il y a encore plein de choses que la médicomagie peut faire. On peut même essayer de soigner les sorts qui ont mal tourné.

Tu parles avec un peu plus d’intérêt, alors que tu attrapes un biscuit que tu casses en deux et grignote entre deux phrases.

-Les médicomages qui arrivent à déjouer des sorts sont incroyables. Imaginez qu’ils parviennent à soigner un oblivieto qui aurait mal tourné ? Et puis, ça peut permettre de découvrir de nouveaux effets à des sorts, et de nouveaux sorts pour les déjouer. Je crois que je vais en parler avec madame Hizakari Sugawara, au retour des vacances. Elle est chercheuse de sorts, aussi, je crois.

Tu assures en hochant la tête, terminant ta moitié de biscuit et délaissant l’autre pour boire ton thé.

-Mais est-ce que vous avez pensé à y enseigner ? Est-ce que votre jeunesse à Mahoutokoro vous manque parfois ? Quel genre d’élève est-ce que vous étiez ?

Tu lui demandes, n’ayant pas toujours l’occasion de discuter avec ton grand-père et lui poser des questions sur sa vie.

Shisui Awataguchi
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Susanoo
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Shisui Awataguchi
Pour bien des sorciers, la vieillesse demeurait épicentre de la terreur lorsque les traits périssaient sous la prolifération des rides, le ralentissement progressif d'un corps désormais loin de ses meilleures années — et à raison ! L'érudition représentait, ironiquement, l'apogée d'une vie de dévotion intellectuelle, comme le terme du parcours d'un homme : et si les rites d'onmyodo redoraient les traits de leur beauté d'antan, il n'existait de plus merveilleux remède que la jovialité. Je me devais d'admettre, en dépit de la rigueur pédagogique dont j'avais fait bénéficier Takumi, que le rire s'érigeait en principal défaut à mes enseignements — et c'est en Akashi que ce bon plaisir s'offrit à moi, lorsque son monologue grandiloquent me décrivit, avec une précision qui lui était propre, son environnement de vie.

Quel drame, murmurais-je gravement, me hissant sur le sentier de ce désespoir hyperbolique dont il était le parfait interprète : le rire menaçait mon impassibilité avec une telle vigueur que je lui accordais le compromis d'un sourire équivoque — il m'était sans cesse plaisant de discuter avec les héritiers de notre clan, et je me délectais généreusement des récits de ce qui fut mon école en une époque si lointaine, qu'elle m'apparut comme une vie antérieure. Ne regrette jamais de percevoir le mal, quel qu'il soit, car ta lucidité est une force. Ma voix s'immergea sous une gorgée de thé, le laissant en proie à la réflexion d'un conseil aussi vague que nécessaire : je n'accordais non seulement mes mots à ses humeurs ménagères, mais à l'ensemble de son être, que je savais parfois si maladroit.

La magie est ingrate — soigner une personne est autrement plus aisé que de la blesser, et la vie n'accorde pas de seconde chance. Ta rigueur saura rendre justice à cet art, Akashi, mais tu dois t'y dévouer entièrement. Comme bien des hommes avaient trébuché en l'expression de ce qu'ils espéraient qualifier de passion, mais n'étaient que la volition passagère d'une âme en perdition, exempte de tout désir ! Et si mon fils avait été destiné à nulle autre chose que la direction de notre famille, je n'avais cette même certitude pour les autres enfants, et cherchais à les guider justement en un avenir prometteur. J'enseigne à nos jeunes enfants, comme tu le sais — et pour l'heure, cela me suffit amplement. Quant à mon expérience, je crois avoir écopé de l'honneur du poste de préfet, sans nul doute pour l'excellence de mes résultats. Ah, il m'arrivait d'ignorer le règlement pour quelques escapades nocturnes, cela va sans dire ! Sans nul doute que ces années me manquent, mais je n'en suis pas moins heureux aujourd'hui.
Akashi Sugawara
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Akashi Sugawara
miyuKing
23.08.97

Je ne serai pas une honte pour notre famille, je le promets.

Tu observes ton grand père, tandis qu’il salut certaines de tes compétences que tu pensais être des défauts. Tu ne pensais pas que ton talent pour l’observation, et déceler la moindre saleté pouvait être une qualité. Dès lors, l’on n’a pas arrêté de te dire que tu allais trop loin. Hanru en a même insinué que tu devrais y accorder un peu moins d’importance, pour passer du temps avec tes amis. Dès lors, cela t’as fait beaucoup réfléchir. Et au final, Shisui te dit que cela est une force, et non une faiblesse. Tu commences à regarder ton aîné avec des étoiles dans les yeux, l’admirant vraiment profondément.

-Vraiment ?

Tu lui demandes, choqué que l’on te dise cela. Les gens maudissent très généralement cette propension que tu as à toujours être dans l’observation et noter le moindre défaut. Maintenant, tu l’arboreras encore plus fermement.

-Bien sûr, papy. Je ne me détournerai pas de cela. Il est important de pouvoir soigner quelqu’un et j’aimerais que quelqu’un y mettent autant de cœur à l’ouvrage pour moi. Je suis très intéressé, et je vois souvent des gens se servir des sorts sans penser à leurs effets, ni leurs conséquences. Ils sont parfois encore plus dévastateurs que les maladies. Je… Je l’ai vu durant la première attaque de Seimei, sur Mahoutokoro.

Tu inspires, affrontant le regard de ton grand-père.

-Les sorts peuvent aussi tuer, et je veux pouvoir être capable d’en inverser leur malédiction. La magie est une bénédiction des dieux, n’est-ce pas ? Une bénédiction ne doit pas être utilisée pour faire le mal. Cela doit être l’expression de la beauté, et non pas de la mort.

Tu dis avec une conviction nouvelle. C’est ce qui t’as le plus traversé l’esprit lorsque tu repenses à la mort de ta meilleure amie, ou encore le mal-être d’Himawari. Comprendre les sorts est essentiel, pour s’en défendre. Une nouvelle lueur brille dans ton regard, encore plus importante que celle que tu peux avoir lorsque tu parles de Quidditch. Au final, ce n’est qu’un sport, ce n’est pas ça qui fera rempart contre des gens mal intentionnés, se servant de la magie pour faire le mal.

-Vous étiez préfet ? Je ne pensais pas, mais je n’en doute pas. Vous êtes très calme, je suis sûr que c’était une qualité qui était grandement appréciée par vos camarades et vos professeurs. Vous deviez être un modèle que l’on voulait suivre.

Tu réponds avec conviction. Tu attrapes un biscuit que tu croques, dévoilant le bas de ton visage que tu dissimules beaucoup trop souvent.

-Je n’ai pas l’habite de transgresser les règles. Je ne tiens pas cela de vous, alors. Je n’aime pas trop aller à l’encontre du règlement, je ne veux pas que cela m’attire des problèmes. Mais… Je commence à vouloir le faire pour me venger du cuisinier qui transforme tous ses gâteaux en légumes, dès qu’on les emporte en dehors des cuisine !

Tu ajoutes, agacé, tandis que tu termines ton biscuit.

-Avez-vous encore des contacts avec vos anciens camarades ? Je ne vous vois pas beaucoup leur rendre visite.

Shisui Awataguchi
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Shisui Awataguchi
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Shisui Awataguchi
Passé le siècle, les journées se ponctuaient d'ennui ; cette monotonie, d'une satisfaction tant reposante qu'elle m'était frustrante, lovait ma cupidité au creux de quelques acquis, si immenses qu'ils étaient. L'avide freiné, n'en demeurait que l'absolue certitude d'une expérience immuable, ponctuant une vie aussi antique qu'elle devenait dérisoire. Le temps en appelait à la fragilité, harponnait l'affection à la cruauté nécessaire de notre clan – la faiblesse se voulait bannie, comme la mélancolie qu'appelaient mes jours paisibles.

Ces humeurs, pourtant, s'inscrivaient dans la veine de mon être – épousaient les valves d'un cœur apaisé, lavé de l'immensité sans vergogne de ses responsabilités : n'en demeurait qu'un amour paternel, si puissant qu'il en drapait ces mots d'une sagesse sans pareille. Il n'appartient qu'à toi de transformer tes exigences en une rigueur de travail. Tu sauras faire honneur à ton nom, je le sais – et si mes paroles s'écoulaient pareillement à la tendresse d'un ruisseau, l'échec n'aurait été accueilli avec la même douceur. De jour, ma silhouette étreignait les quelques vices propres à mon devoir d'aîné, distillés d'une voix doucereuse. De nuit, il n'en demeurait que la main, cruelle et impropre à mes valeurs – mais faucheuse nécessaire de toute trace d'hérésie. Me fallait-il haïr, pour m'ôter à la moindre vestige du regret qui submergeait mes veines ?

Me fallait-il aimer, pour trancher avec vigueur le cou de mes parents impies, corrompus par la déchéance et l'opprobre ? J'entends bien les revoir, à présent que Takumi a hérité de ma position – mais les divagations d'un vieil homme ne devraient occulter ton attention, Akashi. Parlons plutôt de toi. S'érigea sur mes lèvres le destin tragique de la raison et de la sobriété, en l'expression éclatante de la malice – et voilà qu'à cette image, l'ombre grandiloquente de la mort se voyait diluée, car ne demeurait qu'un Shisui amusé par les intérêts désormais dérisoires de la tendre jeunesse.

Ah, que n'aurais-je pas donné pour revenir à cette insouciance où chaque mot semblait annoncer le galop d'une apocalypse tragique, alors que l'univers scolaire demeurait semblable à un jardin d'enfant. Nonobstant le drame hygiénique de ton entourage, y-a-t-il des gens que tu apprécies particulièrement ?
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